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Jeudi 19 décembre 2024, NEW ERA reçoit Cécile Schuter (Head of Business Applications, Microsoft) , Nicolas Mellin (Directeur de l’Innovation, Sage) , Alain Habra (CEO, Quantiq) et Julien Mirault (Executive Chief Product and Technology Officer, Luminess)

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00:00Bienvenue dans New Era, votre rendez-vous avec les grandes transformations qui redessinent
00:17notre monde.
00:18Aujourd'hui, plongeons dans l'industrie 4.0, un univers où l'intelligence artificielle
00:23révolutionne les processus industriels et ouvre des perspectives inédites pour les
00:28entreprises.
00:29L'IA est au cœur de cette mutation des chaînes de production optimisées à la
00:33gestion des ressources en temps réel.
00:35Elle transforme la manière dont les industries fonctionnent, robotiques, systèmes d'automatisation,
00:40gestion prédictive.
00:41L'IA est partout, mais avec ses promesses viennent des questions cruciales.
00:45Quelle application concrète observe-t-on aujourd'hui dans l'industrie ? Comment
00:49les entreprises peuvent-elles intégrer ces innovations tout en conservant l'humain
00:54au centre de leurs priorités ?
00:55Pour répondre à toutes ces questions, nous sommes en compagnie de Cécile Schutter,
00:59Head of Business Application chez Microsoft.
01:02Est-ce que j'ai bien dit votre nom de famille ?
01:05Schuster.
01:06Nicolas Mélin, Directeur de l'Innovation, c'est Sage, spécialiste des outils d'IA
01:12intégrés aux ERP pour améliorer la productivité des entreprises.
01:15C'est bien ça.
01:16Bonjour Fanny, bonjour à tous.
01:17Alain Abras, CMO de Quantic qui exploite des caméras intelligentes pour fournir des
01:20indicateurs de santé numérique en temps réel.
01:22Bonjour.
01:23Et Julien Miro, Exécutif Chiffre Product et Technologie Officer chez Lumines, leader
01:29dans l'intégration des solutions intelligentes pour optimiser chaque étape de la chaîne
01:32industrielle.
01:33C'est parfait.
01:34Bonjour Fanny.
01:35Nous explorons ensemble comment l'automatisation, la prise de décision autonome et l'optimisation
01:39des processus redéfinissent les standards industriels.
01:43Mais à l'aube de cette transformation, une question persiste, quel est le véritable
01:47prix de cette révolution ?
01:49Restez avec nous pour ce voyage captivant au cœur de l'industrie.
01:52Cécile, est-ce que vous pouvez nous expliquer brièvement ce qu'on entend par industrie
01:564.0 et pourquoi l'intelligence artificielle y joue un rôle central aujourd'hui ?
02:00Tout à fait.
02:01L'intelligence artificielle que l'on connaît depuis les années 1950, à peu près avec
02:06le modèle de Turing comme une de ses premières applications, a énormément évolué jusqu'à
02:11très récemment avec l'arrivée de l'intelligence artificielle générative.
02:14Et c'est cela qui représente notamment une très grande révolution qui nous permet
02:19d'imaginer non seulement une optimisation des processus comme vous venez très bien
02:24de le dire, mais aussi demain la création de nouveaux services et donc à son apogée
02:32la création de nouveaux business models.
02:34L'industrie 4.0 c'est l'ensemble de ce cheminement et donc toutes les promesses qui
02:40sont liées à la disruption justement de cette industrie quel que soit le secteur d'activité.
02:46Je vais vous demander à tous les quatre, enfin déjà qui veut répondre à cette question,
02:49quelle est la principale transformation que l'IA apporte à l'industrie aujourd'hui ?
02:51Nicolas.
02:52Si vous voulez, donc en fait il y a eu trois grandes phases autour de l'intelligence artificielle.
02:57La première, comme disait Cécile, c'est l'automatisation.
03:00Mais ça fait combien de temps que l'IA existe dans les industries aujourd'hui ?
03:03Alors on considère que l'IA existe depuis les années 50.
03:06D'accord.
03:07Vraiment.
03:08L'automatisation a été un premier.
03:09Ce n'est pas nouveau.
03:10Ce n'est pas nouveau du tout.
03:11On en parle beaucoup depuis deux ans avec l'avènement de Shared-GPT.
03:12Tout à fait.
03:13Et OpenAI qui a fait arriver je dirais dans le grand public l'intelligence artificielle.
03:18Il faut savoir que Shared-GPT en deux mois a atteint près de 100 millions d'utilisateurs.
03:22Ah c'est énorme.
03:23C'est énorme.
03:24Là où un Instagram a mis 30 mois, un Google Translate 78 mois.
03:28Donc forcément à partir du moment où le grand public a découvert Shared-GPT, la
03:32vulgarisation et tout ça, ils ont voulu le voir dans leur applicatif métier.
03:37Donc l'industrie 4.0 repose sur des technologies très avancées, c'est ce que tu viens de
03:41nous expliquer Nicolas.
03:42Mais l'adoption par les entreprises n'est pas toujours immédiate.
03:44Quels sont les obstacles, sans le vaut, pour l'adoption dans les processus industriels ?
03:49Pour le coup, je pense que c'est l'exigence de l'industrie.
03:53Un des usages de l'IA aujourd'hui, c'est beaucoup dans notre quotidien.
03:57En fait, on va utiliser des assistants et on accepte de ces assistants qu'ils ne soient
04:01pas à 100% parfaits parce qu'ils nous amènent déjà à 80% d'une réponse, ils nous facilitent
04:06beaucoup la vie.
04:07Dans l'industrie, il y a le volume, il faut être dans le 100%, si on est à 20% à côté,
04:12ça ne peut pas aller.
04:13Et jusqu'à présent, la technologie servait aussi à tenir cette accélération, cette
04:17optimisation, mais jusqu'au 100%.
04:19Les Gen AI, elles amènent en fait un niveau de réponse statistique beaucoup plus important
04:24que les IA précédentes.
04:25Et c'est ça ce qui fait qu'aujourd'hui, elles sont beaucoup plus intégrées et beaucoup
04:28plus faciles aussi à mettre en œuvre dans une industrie qui a gardé son même niveau
04:33d'exigence en termes de volume et en termes de rapidité et de fluidité.
04:37Je vais vous demander maintenant à chacun de nous expliquer un petit peu comment vous
04:40intégrer l'IA au sein de vos sociétés, au sein de vos entreprises.
04:43On va commencer par Alain, est-ce que tu peux nous expliquer ?
04:46Alors, on l'utilise à différents niveaux.
04:49Alors évidemment, au niveau du produit, c'est ce qu'on vend, mais c'est au cœur de notre
04:54technologie.
04:55Ensuite, en termes organisationnels, c'est-à-dire ne serait-ce que d'aller résumer nos meetings,
05:05nos discussions de temps en temps, et même d'ailleurs, ou même quasi, je dis de temps
05:12en temps tous les jours, aller résumer des documents lorsqu'on a besoin parce qu'il
05:18y a beaucoup de choses à lire, notamment côté réglementaire, c'est-à-dire qu'il
05:20faut lire toutes les normes.
05:21Alors, rappelons ce que fait Quantic d'abord.
05:23Oui, pardon, excusez-moi.
05:24Donc, Quantic, c'est assez simple, on prend le téléphone qu'on a dans la poche, avec
05:29la caméra du téléphone, on va analyser votre visage et on va en déduire certaines
05:33de vos constantes vitales et donc analyser votre santé.
05:37C'est ce qu'on fait.
05:38Évidemment, on a besoin de beaucoup d'IA, d'intelligence artificielle pour ça, notamment
05:41de deep learning.
05:42Qu'est-ce que le deep learning pour nos auditeurs ?
05:46Ça veut dire utiliser une énorme quantité de données, s'assurer que cette donnée
05:53est de qualité.
05:54Beaucoup de data ?
05:55Voilà, tout à fait, beaucoup, beaucoup, qu'elle soit de qualité est particulièrement
06:01important parce que c'est vraiment le sujet, sinon on fait n'importe quoi, et donc on
06:05va apprendre sur cet ensemble de données pour trouver des patterns.
06:10On va essayer d'aller trouver une logique à ça avec de l'intelligence artificielle.
06:16Très bien.
06:17À côté Nicolas Mélin, qu'est-ce que vous faites vous exactement chez Sage ?
06:22Chez Sage, on est éditeur de solutions de gestion, de comptabilité, de paye, de ressources
06:28humaines et on équipe les entreprises françaises, de l'auto-entrepreneur en passant par la
06:33TPE, à la PME et aux filiales de grands comptes, donc on est vraiment sur un secteur très,
06:38très large.
06:39Ça fait 40 ans qu'on est en France, on travaille avec des acteurs de proximité, des revendeurs,
06:44des intégrateurs.
06:45PME, ETI aussi ?
06:46PME, ETI, beaucoup.
06:47Principalement ?
06:48Oui, principalement, des cabinets de conseil aussi et puis des partenaires technologiques,
06:52on travaille avec Microsoft notamment et nous, notre rôle aujourd'hui est l'intelligence
06:56artificielle, c'est de permettre clairement d'aider les entreprises au quotidien.
07:00On sait qu'on est dans une situation économique compliquée, tendue, le cash est clé, la
07:07trésorerie est essentielle, donc donner un accès à son pilotage en temps réel grâce
07:12à l'intelligence artificielle, c'est quelque chose qui est essentiel et c'est ce qu'on
07:16essaye d'apporter tous les jours.
07:18Julien Miro, vous êtes exécutif chiffre-products et technologie-officeur chez Lumines, alors
07:22maintenant qu'est-ce que fait Lumines ?
07:24Lumines est un acteur qui est spécialisé dans l'accélération et l'optimisation des
07:28processus avec une expertise sur le traitement du document et dans ce traitement du document,
07:33on utilise beaucoup d'intelligence artificielle, on l'utilisait avant déjà de l'intelligence
07:36artificielle pour reconnaître un document, c'était le cas pour une pièce d'identité,
07:41un chat est un chat, une pièce d'identité est une pièce d'identité.
07:44Aujourd'hui, on va plus loin, mais c'est vraiment le même principe que ce que peut
07:49utiliser Google pour retrouver un élément sur votre photo, donc moi je vais vérifier
07:53que quand vous demandez un remboursement à votre mutuel par exemple, vous envoyez tous
07:57les documents qui sont nécessaires au bon remboursement, je vais traiter les documents,
08:00je vais vérifier que tout est complet, que c'est bien vous, je vais faire quelques contrôles
08:04de cohérence, est-ce que c'est bien à jour et puis finalement je vais apporter tous
08:08les éléments qui permettent à une mutuelle ou à une banque en fait de vous ouvrir un
08:12compte, de vous rembourser en fait exactement en fonction de votre contrat et en fonction
08:16des contraintes qu'il peut y avoir en fait sur ce processus-là et donc aujourd'hui
08:20on est beaucoup plus performant dans les solutions qu'on apporte à nos clients, principalement
08:26des grandes entreprises pour pouvoir justement répondre quasiment en interactivité à ces
08:32demandes-là d'un remboursement de gel ou d'un devis ou d'un ouverture de compte bancaire.
08:35Très bien, merci beaucoup et j'ai gardé le meilleur pour la fin. Cécile, est-ce que
08:38vous pouvez nous expliquer chez Microsoft comment ça se passe ? On m'a parlé d'Azure et de
08:43Kloud énormément, donc comment ça se passe l'IA chez Microsoft ? La base.
08:47Microsoft boit son propre champagne, donc nous utilisons les solutions que nous développons
08:54pour nos clients et c'est cela qui est important, la raison d'être de Microsoft c'est de faire en
08:58sorte que chaque personne et chaque organisation sur la planète ait les moyens d'atteindre ses
09:03ambitions. Or, avec l'arrivée de l'IA, les ambitions sont maximales et grandissent avec
09:10le temps. Nous fournissons bien évidemment une plateforme de développement qui permet à nos
09:17clients de développer leurs propres applicatifs tout en bénéficiant de la flexibilité, la
09:24sécurisation du cloud. Nous fournissons par ailleurs des solutions logicielles qui sont
09:29préconfigurées pour répondre aux besoins de nos clients, que ce soit sur des fonctions
09:35commerciales, marketing, services clients, finance ou supply chain. Et bien sûr, on complète avec
09:41l'offre de collaboration. Ce qui est important, c'est de regarder ce qu'en font nos clients et
09:50l'on voit aujourd'hui trois étapes dans le niveau d'engagement de nos clients autour de l'IA et du
09:58fait de l'embrasser dans leur processus métier. Ce qu'ils attendent dans un tout premier temps,
10:03ce sont des gains de productivité les plus rapides pour dégager, comme vous le disiez très bien,
10:07finalement des capacités d'investissement et de cash flow. Et ça, on va le retrouver avec des cas
10:12d'usage sur les fonctions commerciales, comme la fenêtre logique qui a augmenté en utilisant l'IA
10:18au sein de ses processus commerciaux de 25% son chiffre d'affaires en un trimestre par exemple.
10:23Ou chez nous d'ailleurs, pour notre service client, nous utilisons Copilot pour répondre
10:31aux besoins des clients plus rapidement. Donc on augmente la satisfaction de nos clients tout en
10:35déminuant la charge pour nos agents de service. Et donc, une fois ces capacités dégagées qui
10:44vous offrent un avantage concurrentiel, mais sur un temps très court, l'objectif pour nos clients
10:50c'est d'installer des usages et des cas d'usage qui sont plus précis, liés, comme vous le faites,
10:56à des besoins métiers spécifiques, à un jeu de données spécifique. Et là, on crée vraiment un
11:02avantage concurrentiel pour, en troisième lieu, créer des services et des business models qui
11:07n'existaient pas. Combien de personnes autour de cette table utilisent Microsoft justement pour
11:11ces applications ? Moi ? Forcément ! On est bien d'accord, on est bien d'accord, je vais demander.
11:16Alors, comment les solutions cloud et IA proposées par Microsoft transforment-elles les chaînes de
11:21production ? Vraiment, j'ai besoin d'exemples concrets. Très bien, des exemples concrets,
11:28nous en avons énormément. Il faut déjà savoir, c'est que quand on voit qu'autour de la table,
11:33tout le monde utilise Microsoft finalement. Sur la première chose, ce sont des gains de
11:40productivité individuelle. Donc là, on utilise Copilot au sein de son environnement de travail,
11:45Teams, Outlook, pour, comme vous le disiez, faire des résumés d'email, aller plus vite et surtout
11:52prendre une décision éclairée plus rapidement sur une base de données plus enrichie et plus
11:58cohérente. Ça, c'est vraiment le premier gain et c'est ce que font tous nos clients. L'humaine,
12:04par exemple, utilise Copilot pour aussi ses fonctions commerciales d'ailleurs, pour vraiment
12:10accélérer le temps d'adressage du marché. Ou McKinsey, qui utilise aujourd'hui des agents
12:19autonomes. C'est vraiment l'évolution que permet la révolution de l'IA. Ce sont ces agents autonomes
12:25qui fluidifient des processus métiers complètement, sans interaction de l'homme. Donc, par exemple,
12:32ils reçoivent des emails de leurs prospects. L'ensemble de l'IA, par le biais de ces agents
12:38autonomes, va lire l'email, valider quelle est l'intention du client, adresser cet email à la
12:44bonne personne dans l'organisation, proposer à cette personne un brouillon de réponses qu'elle
12:50aura complétée avec l'ensemble des informations du système d'information. Ce qui leur permet,
12:55en fait, tout simplement de réduire de 90% leur temps de gestion de ces demandes d'entrente.
13:03Oui, c'est du temps perdu finalement. Ils récupèrent un temps perdu qui est assez
13:05incroyable. Et donc, la question c'est, que faisons-nous de ce temps ? C'est là où vient
13:11le vrai apport de l'IA, à savoir la créativité humaine et la capacité à inventer, innover,
13:18créer, comme vous le faites très bien, des services qui n'existaient pas. Et notamment,
13:23effectivement, dans la santé ou dans l'industrie manufacturing, ou dans la finance, etc.
13:32On va en parler avec Nicolas. On va déjà essayer de comprendre quels sont les principaux avantages
13:36des ERP équipés d'intelligence artificielle pour les industries. Alors déjà, il faut comprendre
13:41ce que c'est qu'un ERP. Est-ce que tu peux nous expliquer ?
13:43Alors pour schématiser, l'ERP, c'est vraiment les logiciels qu'on va appeler de back-office,
13:49de gestion de comptabilité de paye. On a parlé tout à l'heure des usages de front-office. Maintenant,
13:54on a les usages de back-office. Donc nous, on va plutôt nous s'adresser à des comptables,
13:59à des RSI, à des directeurs financiers. Et clairement, on a vu l'évolution de l'IA ces
14:04derniers temps. On parlait d'automatisation tout à l'heure. Concrètement, aujourd'hui déjà,
14:09dans l'ensemble des logiciels, il y a de la détection. Et la détection pour un DAF,
14:13c'est essentiel. C'est vraiment la détection des erreurs par exemple. On parlait aussi tout
14:17à l'heure de l'importance de la data. Finalement, l'IA ne fonctionne que si la data est juste. Donc
14:22à un moment qu'on arrive à identifier une erreur dans deux rapports, forcément, ça fait gagner du
14:28temps. On en parlait précédemment. On a fait un test. Il y a à peu près 25 millions de transactions
14:35qui passent à travers les solutions Sedge sur ce premier test par semaine. Et sur 25 millions,
14:40il y a entre 2 et 3 000 erreurs qui sont détectées par semaine. Alors comme ça, ça n'a l'air pas
14:46énorme. Mais où mettez-vous à la place d'un directeur financier ? Finalement, le temps qu'il
14:50gagne à ne plus aller voir directement, manuellement les erreurs, on estime que c'est
14:55entre 30 et 40 % de son temps. Donc forcément, rien que cet aspect de détection est essentiel.
15:01Maintenant, ce qui va arriver, notamment avec les agents entre autres, c'est la prédictibilité.
15:06Aujourd'hui, l'IA est passive. Je dirais qu'elle nous facilite le quotidien. Demain,
15:13elle va nous rendre proactives. D'où l'importance de l'humain et la valeur ajoutée de l'humain.
15:18Quand je dis ça, c'est l'IA va analyser la data et vous conseiller ou recommander des tâches à
15:25faire avec un Sedge Copilot, par exemple. Appeler tel ou tel client parce que sa rentabilité a
15:31baissé, parce qu'on voit que sa masse salariale a augmenté. C'est quelque chose qui est formidable
15:35pour nos clients. Mais on pourrait parler également, par exemple, avec des experts
15:39comptables. Au lieu d'attendre 3 mois qu'un client nous appelle parce qu'il est en
15:43difficulté, on l'a détecté grâce à l'IA. D'accord. Tous ces outils permettent de répondre
15:47aux besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises en France. Oui. Très bien. Un cas
15:52d'usage, par exemple, pour une entreprise ? Un cas d'usage, imaginez-vous. Vous avez
15:56du recouvrement. À un moment donné, on sait qu'en ce moment, le cash, on en a parlé,
16:00est essentiel. D'accord. Une des tâches principales, c'est d'appeler les clients
16:05qui ne payent pas. Les impayés, mais c'est insupportable. Vous êtes le vendredi après-midi
16:09à devoir appeler tous les clients qui n'ont pas payé. Et clairement, ce n'est pas le moment
16:13le plus agréable. Non, c'est sûr, surtout un vendredi après-midi. Surtout un vendredi
16:16après-midi parce que c'est la tâche qu'on atteint en fin de semaine puisqu'on l'a repoussé au
16:20maximum. Et pourtant, elle est essentielle. Oui. Aujourd'hui, avec l'IA, 80% des recouvrements
16:26vont se faire naturellement avec un cycle de relance d'email. Et ça recouvre 80% de ces
16:32impayés. Déjà, c'est ce temps gagné. Et vous n'avez plus que 20% des traitements à faire. C'est
16:38déjà plus agréable. Et surtout, on va donner l'accès à l'information à l'ensemble des
16:42collaborateurs. Donc, au lieu que la charge repose uniquement sur une comptable ou une assistante ou
16:48une personne du back-office, finalement, même les commerciaux vont accéder à l'information et
16:52pouvoir relancer leurs clients directement. Merci beaucoup pour cette explication. Alain,
16:56on va parler de Quantic un petit peu parce qu'il se distingue par sa capacité à fournir des
17:00indicateurs de santé numérique en temps réel à partir de caméras intelligentes. Pouvez-vous
17:05nous expliquer en quoi consiste cette technologie et comment elle trouve sa place dans l'industrie ?
17:08Alors, bien sûr. En réalité, ce n'est pas à partir de caméras intelligentes, c'est à partir de
17:13n'importe quelles caméras. Nous, on semblerait au plateau là où nous avons à peu près 7 ou 8
17:17caméras autour de nous. On peut rendre n'importe quelle caméra intelligente. Ça va être l'idée.
17:22Donc, ce qu'on va faire, c'est qu'on va déjà... Je parlais tout à l'heure d'analyse de visage. On
17:27va analyser le visage et à partir de là, on peut voir beaucoup de choses. C'est sur la
17:31colorimétrie du visage, c'est ça ?
17:32Par exemple, ça dépend des constantes que je regarde. Par exemple, si c'est pour la
17:36respiration, on va aller regarder les mouvements beaucoup plus que la colorimétrie. Si je veux
17:41aller regarder le rythme cardiaque, on peut aller regarder comment change la couleur de peau en
17:46fonction du temps et quand la couleur de peau change en fonction des battements cardiaques.
17:50Donc, je peux lire le cœur en regardant simplement la peau. Et alors, avec mes yeux, je ne peux pas.
17:55Mais à 30 images secondes, je vais pouvoir voir un vrai signal. Et ce signal, en le regardant de
18:01plus près, je vais pouvoir regarder des constantes.
18:04On va mesurer le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, la variabilité cardiaque, votre
18:08stress et on va ajouter la prévention des AVC d'ici 2026, notamment en mesurant ce qu'on
18:15appelle les fibrillations atriales.
18:17C'est à dire qu'il y a une partie du cœur qui décide de ne pas battre correctement et qui
18:19peut provoquer des cailloux.
18:21Donc, ça, c'est un exemple de ce qui est possible de faire.
18:25Simplement pour ajouter une chose, ça, ça n'a d'intérêt que si ça rentre dans une
18:30économie existante du patient, parce que sinon, ça ne fonctionne pas.
18:35On ne nous laissera simplement pas aider les patients.
18:38D'accord. Et comment vous allez le mettre en application ?
18:40Qui utilise Quantic aujourd'hui ?
18:42Alors, Quantic, pour avoir le droit d'être utilisé par les médecins, on doit être
18:46dispositif médical en Europe, classe 2A.
18:50Ce qui doit être assez compliqué à avoir.
18:53Oui, c'est quelque chose à s'arracher les cheveux, vous voyez.
18:57FDA aux Etats-Unis, c'est quelque chose qui est compliqué.
19:00Donc, là, on va l'être.
19:01Ça y est, enfin.
19:02Félicitations.
19:03Merci beaucoup.
19:05J'attends le tampon, le vrai tampon, ce qui fait qu'on n'avait pas tout à fait le droit
19:08de vendre jusqu'à présent. Alors maintenant, c'est vrai qu'on a un peu changé notre
19:11business model, ce qui nous permet de vendre à la fois à des médecins, mais aussi dans
19:17des cas d'usage qui ne nécessitent pas l'intervention de médecins, ce qui va nous
19:20permettre. Alors, je n'ai pas répondu à la question, mais globalement, exemple, on
19:25avait vendu à Photomaton en début d'année, mais c'est aussi à des plateformes de
19:30consultations, de téléconsultations, de plateformes de télésurveillance.
19:34Et on discute avec des assurances privées.
19:35Et c'est en temps réel. Comment ces systèmes analysent les données en temps réel ?
19:38Comment ça se passe ?
19:41Alors, pour faire simple, le téléphone est un ordinateur extrêmement puissant en
19:47réalité. Une partie du calcul que j'évoquais tout à l'heure, c'est-à-dire l'analyse
19:53de l'image, elle est faite dans le téléphone.
19:56Ça, ça me crée un signal et ce signal est envoyé sur mes serveurs.
19:59Donc, j'ai l'image de personne sur mes serveurs, assise, personne.
20:04Il y a juste un signal qui arrive.
20:06Ce signal est traité.
20:07Donc, il y a de l'IA sur le téléphone et il y a de l'IA sur nos serveurs.
20:12Très bien, on va passer à Julien maintenant.
20:14Vous travaillez sur des solutions d'automatisation avancées.
20:16Quels sont les secteurs industriels les plus impactés par vos technologies et pourquoi ?
20:21Tous les secteurs qui utilisent du justificatif.
20:24Quasiment tous.
20:25C'est donc quasiment tous.
20:27Ce qui change avec l'IA, c'est que jusqu'à présent, j'allais faire plutôt de la
20:30reconnaissance de documents et de la capture d'informations pour accélérer le processus.
20:33D'accord.
20:33Vérifier rapidement que vous aviez mis tous les documents et que c'était valide.
20:38Avec l'IA, pour reprendre votre illustration, finalement, j'ai utilisé une
20:44technologie un peu similaire pour vérifier que votre photo, elle est bien.
20:47C'est bien vous. Et il se peut que j'ai une photo d'identité de vous, adolescent, et
20:52puis d'autres photos de vous, adulte.
20:55Des technologies un peu similaires, je vais aller vérifier différents points de votre
20:58visage. L'évolution du visage ne change pas tant que ça que vous soyez un enfant ou un
21:01adulte. Je vais vérifier que finalement, entre votre photo d'identité adolescent et
21:06votre dernière photo du permis de conduire, finalement, c'est bien vous.
21:09Et donc dire à notre client qui dit oui, je vais lui ouvrir un compte bancaire.
21:13Oui, en fait, on n'a pas falsifié le document.
21:16C'est ça ce qu'apporte l'IA aujourd'hui.
21:17S'il fallait le faire avant, on aurait mis beaucoup de gens vérifier est-ce que c'était
21:21vraiment juste ? Est-ce qu'un humain peut faire ça 10 heures par jour, 8 heures par jour
21:25sans se tromper ? Eh bien là, en fait, l'IA, elle amène une capacité de traitement
21:30intelligent sur du long terme, de manière robotisée quasiment, et de plus en plus
21:36fiable.
21:36Vous répondez presque à ma question suivante, c'est comment l'IA contribue-t-elle à
21:39optimiser la collaboration homme-machine ?
21:42Et alors, est-ce que vous avez d'autres exemples à nous donner là-dessus ?
21:46Alors oui, je peux vous en donner un autre.
21:48Avant, quand j'ai développé un processus et puis il peut y avoir des problèmes.
21:53En fait, finalement, il peut y avoir un document manquant.
21:56Eh bien, on va dire peut-être qu'il y a 5-10 ans, une personne aurait décroché son
21:59téléphone pour dire à Fanny, il vous manque un document.
22:03Exactement. Là, c'est par e-mail, j'imagine.
22:05Alors que là, aujourd'hui, je vais avoir plusieurs niveaux de communication.
22:10D'abord l'e-mail, puis vous dire en fait, c'est ce document-là qui vous manque.
22:13Et est-ce que vous pouvez le déposer tout de suite ?
22:14Et je vais vous dire tout de suite si c'est le bon maintenant.
22:16Ensuite, je peux vous envoyer un message, un SMS.
22:19Et puis, à la fin, si effectivement, finalement, on n'avait pas votre adresse,
22:23on n'avait pas vos bons contacts, là, la personne va chercher pourquoi on n'a pas réussi à vous joindre.
22:27Et donc, la part de travail humain, elle devient aussi plus intelligente au fur et à mesure que les IA deviennent intelligentes.
22:34On va parler des résistances les plus fréquentes des équipes face à l'adoption de l'IA.
22:37Avec vous, Cécile, dans les processus industriels, comment ça se passe ?
22:40Quelles sont les réticences ?
22:43Les réticences sont liées à la méconnaissance.
22:45On a souvent peur de ce qu'on ne connaît pas.
22:47Et finalement, avec l'IA, arrivent beaucoup de questions et notamment l'IA gène.
22:51Plus récemment, arrivent beaucoup de questions autour...
22:53Alors, pour expliquer, qu'est-ce qu'est l'IA générative ?
22:56Cécile, allez-y.
22:57Donc, l'intelligence artificielle est un processus informatique qui vise à créer des modèles qui vont permettre de,
23:08on va dire, de prendre des actions qui auraient été prises par une intelligence humaine.
23:14C'est ça, l'intelligence artificielle.
23:15Et l'intelligence artificielle générative permet de faire cela en créant du contenu,
23:21donc images, textes, sons, etc.
23:25Donc, l'intelligence artificielle générative vient avec énormément de cas d'usage.
23:30Et plus récemment, avec l'IA agentique qui a capacité vraiment à fluidifier de façon autonome
23:37les processus qui étaient réalisés aujourd'hui à la main.
23:40Et cela vient avec, parfois, des craintes sur...
23:45Donc, cela veut dire que je vais être remplacée.
23:48Cela veut dire que l'on n'aura plus besoin de moi.
23:51Et c'est là où il est important, et nous le faisons avec nos partenaires notamment,
23:56de bien comprendre ce qu'est l'IA et donc d'acculturer l'organisation autour de l'IA.
24:02Et au-delà de cela, d'avoir une stratégie d'entreprise autour de l'IA
24:07pour, justement, qu'on en vienne à cette création de nouveaux services
24:12qui vont générer de l'emploi.
24:14L'IA, c'est une révolution au même titre que...
24:16Aujourd'hui, combien d'entreprises utilisent l'IA ?
24:18Est-ce que toutes les entreprises françaises, par exemple, utilisent l'IA
24:21ou on est encore au balbutiement ?
24:23Plus de 70 % des Français utilisent l'IA.
24:27Non, des Français, ce n'est pas la même chose.
24:28Et dans les organisations, plus de 56 % des collaborateurs utilisent l'IA.
24:35Alors, après, est-ce que ce sont des IA qui sont sécurisés par des systèmes,
24:39par exemple, comme les nôtres ou pas ?
24:41On a aussi un phénomène de « j'apporte ma propre IA au travail »,
24:46ce qui pose quelques questions de sécurité et de gouvernance.
24:48De cybersécurité, évidemment.
24:50Et toujours est-il qu'on revient sur ce que vous évoquiez,
24:53à savoir l'engouement qu'ont les collaborateurs
24:56autour de l'apport que cela représente.
24:59Ils y voient une vraie valeur parce qu'ils l'adoptent.
25:01Et donc, vient avec cela la capacité à surtout créer
25:07une stimulation de l'organisation autour de cela.
25:09Mais c'est pour ça que les dirigeants des organisations
25:12ont un rôle clé à jouer dans le fait de se dire
25:15« OK, quels sont effectivement les gains de productivité
25:18que je peux faire à court terme ? »
25:19Mais surtout, comment est-ce que cela va me permettre
25:22de changer mon service client, par exemple ?
25:24Et je vais finir sur cet exemple.
25:27Nous avons aujourd'hui Hollande d'América,
25:29qui est une grande entreprise
25:33qui organise et affrète des croisières.
25:36Ils ont mis en place sur leur site Internet
25:39un agent qui permet de communiquer avec leurs clients
25:43en langage naturel, qui est basé sur de l'IA générative
25:48et qui permet, au-delà de ce qu'on connaissait des bots
25:50et de l'expérience des bots, qui était relativement limitée
25:53et surtout très figée,
25:55qui demandait une certaine administration et maintenance,
25:59cela permet donc aux clients d'avoir un échange
26:02avec l'ensemble des informations fournies par Hollande d'América.
26:06Et donc, le bénéfice pour Hollande d'América et pour le client,
26:10c'est « je vais plus vite au service qui me correspond ».
26:14L'IA, c'est aussi un bénéfice d'hyperpersonnalisation.
26:18Ça, c'est le bénéfice pour le client final, de façon fluide.
26:22Le bénéfice pour Hollande d'América,
26:23c'est tout simplement la capacité à proposer plus rapidement
26:27des services additionnels aux clients.
26:30Hollande d'América estime que sur un ROI calculé sur des coûts de 3 ans,
26:34ils vont atteindre leur ROI en 3 mois.
26:37Ce qui est énorme.
26:39Et donc, avec cela...
26:41Ils ont gagné beaucoup de temps.
26:42Ils ont gagné du temps, mais plus que cela,
26:44si j'ai une question à laquelle je ne sais pas répondre,
26:46ou je suis bloquée sur un site internet,
26:48je vais me dire « je vais appeler un agent »,
26:51ou peut-être je ne vais pas le faire,
26:53ou peut-être je vais aller sur le site de la concurrence.
26:55Et donc, ce temps de décision, plus il est réduit,
26:58plus le client, non pas est captif, ce serait malaisant de dire cela,
27:03mais en revanche, plus il accède très rapidement
27:05à une information qui lui est pertinente.
27:06Mais ça me pose un problème sur les autres entreprises,
27:08celles qui n'ont pas encore pris le pas de l'IA, finalement.
27:11Comment on doit faire pour qu'elles soient acceptées
27:13sur le terrain, dans les entreprises ?
27:15Comment il faut s'y prendre ?
27:18Et j'y vais encore.
27:20Et oui.
27:20Tout simplement, de nouveau,
27:23je pense que la clé réside au sein des comités de direction.
27:26D'accord.
27:27Nous avons tous des cas d'usage,
27:30et plus là-bas, on le disait,
27:3256 % des collaborateurs se saisissent de l'IA.
27:36On a au fur et à mesure,
27:37notamment avec Copilot Studio,
27:38sur laquelle nous avons beaucoup communiqué il y a trois semaines,
27:43la capacité d'automatiser des flux en propre, en low code,
27:48c'est-à-dire avec peu de code ou pas de code.
27:50Ça veut dire que tous les collaborateurs peuvent se saisir
27:53de l'apport de l'IA et imaginer des services qui n'existaient pas.
27:57Toujours est-il que ça, c'est une approche qui est très intéressante
27:59parce qu'elle permet vraiment de relever des cas d'usage
28:02qui viennent du terrain.
28:03Oui, bien sûr.
28:04Et en parallèle, il faut vraiment que les dirigeants se disent
28:07OK, quelle est ma trajectoire ?
28:09Comment je l'adresse ?
28:11Il y a effectivement un risque à ne pas se saisir
28:13d'une innovation et d'une révolution.
28:16Le risque existe.
28:17Si je peux compléter ce que vous dites,
28:19aujourd'hui, ça fait partie de la formation inter-entreprise.
28:23C'est un sujet qui est clé de l'intelligence artificielle.
28:25Donc, il faut l'apprendre.
28:27Maintenant, il y a aussi des réseaux de proximité,
28:29des revendeurs, des intégrateurs qui sont là pour monter en compétence
28:33les PME, les TPE, les ETI.
28:36Il faut vraiment s'appuyer sur les experts
28:38avec lesquels vous travaillez déjà aujourd'hui
28:39parce qu'ils sont formés à l'intelligence artificielle.
28:42Ils sont formés à vous accompagner dans des services
28:45soit qui existent déjà.
28:47Il ne faut pas réinventer la roue.
28:47La roue, ça existe souvent déjà dans vos outils
28:50ou alors des développements spécifiques.
28:51Mais appuyez-vous sur les organisations
28:54avec lesquelles vous travaillez, que ce soit vos partenaires Microsoft,
28:57vos partenaires Sage, vos partenaires.
29:00Ils savent déjà vous accompagner.
29:01Vos experts comptables également.
29:03Ils sont de plus en plus formés à l'intelligence artificielle.
29:05Donc, ils sont là pour accompagner les TPE, les PME
29:09et l'ensemble des entreprises.
29:09Justement, on va rebondir là-dessus.
29:11Quelles sont les principales limites technologiques actuelles
29:13de l'IA pour l'industrie ?
29:15Aujourd'hui, il y a trois éléments clés pour l'IA.
29:19Le premier, c'est le cloud.
29:22Donc, on a beau parler énormément de cloud,
29:24il y a encore beaucoup d'entreprises
29:26qui sont dans des solutions, je dirais, on-premise.
29:28Donc, ils n'ont pas de cloud ?
29:29Ils sont installés ou hébergés chez eux.
29:31Donc, la première étape, c'est d'aller dans le cloud.
29:34Donc, pas forcément changer votre logiciel,
29:36mais en tout cas, mettez-vous dans les dernières versions
29:39pour accéder à ces technologies.
29:41Le deuxième élément important, c'est les LLM.
29:43On ne va pas rentrer dans les détails.
29:45Ça, c'est vraiment notre rôle en tant qu'éditeur
29:47d'assurer cette partie-là.
29:49Et le troisième élément clé qui appartient à chacun,
29:51c'est la data.
29:53Et pour que votre intelligence artificielle soit efficace,
29:55il faut que votre data soit juste.
29:57On ne peut pas travailler et vous apporter
30:00des propositions ou des solutions
30:02si on se base sur une data erronée.
30:06D'ailleurs, un des sujets, et c'est intéressant également,
30:08c'est que notre rôle en tant qu'éditeur également,
30:10c'est de travailler sur les hallucinations
30:12de l'intelligence artificielle.
30:13Qu'est-ce que c'est ?
30:14Les hallucinations, c'est qu'on se base sur une data,
30:18on fait des propositions et finalement,
30:20on se rend compte que la data était fausse.
30:22D'accord, donc c'est du temps perdu, finalement.
30:23C'est du temps perdu.
30:24Et donc, on est obligé de mettre en place des modèles,
30:27des brevets pour travailler également sur ces hallucinations.
30:31D'accord, les entreprises hésitent encore souvent
30:33à investir dans l'IA en raison des coûts élevés.
30:35Quel conseil leur donneriez-vous
30:36pour évaluer le retour sur investissement ?
30:38Je pense que c'est Alain qui va répondre à ça
30:40parce qu'Alain, quand même, avait quantique
30:42à une société qui est mise complètement sur l'IA.
30:46Alors, je vais y répondre tout en complétant
30:49ce qui a été dit un petit peu avant.
30:50Aucun problème, Alain, vous avez le droit.
30:52Parce que pour répondre à ça, il faut comprendre aussi
30:54encore un peu plus les freins.
30:55On parlait des freins tout à l'heure,
30:56mais en réalité, je pense qu'il y en a d'autres
30:57auxquels il faut faire attention.
30:59Vous parliez de data.
31:00Oui.
31:01Et notamment, il y a aussi la protection des données.
31:03Et un des freins, c'est de dire, est-ce qu'on utilise mes données ?
31:05Voilà, c'est un vrai sujet.
31:09Donc, est-ce qu'on les utilise ? Comment est-ce qu'on les protège ?
31:11Mais il y a aussi, qu'est-ce qu'on en fait aujourd'hui ?
31:14Il y a ce que je veux en faire en entreprise.
31:16Et puis, quelquefois, on rentre dans ce sujet
31:20et on y va un peu n'importe comment.
31:21Aujourd'hui, on voit des articles de journaux
31:23qui sont faits avec l'IA,
31:24mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
31:27C'est particulièrement désagréable à lire, mais ça existe.
31:30On va aller voir des postes sur des réseaux sociaux
31:32professionnels qui sont entièrement automatisés
31:36simplement pour aller augmenter ces visibilités,
31:39c'est utiliser un peu n'importe comment.
31:42Et ensuite, il y a un autre sujet, c'est qu'on parlait d'hallucination.
31:46L'hallucination, ça va même plus loin que ça,
31:48ce n'est pas quelquefois que la mauvaise donnée.
31:49Thierry Samitier-Lecqueller. J'en ai jamais entendu parler de l'hallucination.
31:51C'est aussi de l'invention,
31:53c'est-à-dire que quelquefois, je vais générer une donnée
31:58qui n'a même jamais existé, ça va plus loin que ça.
32:01Thierry Samitier-Lecqueller. Et donc, ce qui fait que...
32:02Thierry Samitier-Lecqueller. Comment c'est possible ?
32:04Thierry Samitier-Lecquelleur. Alors, ça, il faut aller vraiment au fond de pourquoi.
32:06Mais là où ça veut dire que si je vais demander
32:09analyse-moi un document,
32:11eh bien, ou donne-moi des conseils,
32:13mais analyse-moi un document, le document, en fait,
32:16ça peut être totalement à côté.
32:19Et là où des gens vont se dire, je vais automatiser certaines tâches,
32:23on va arriver à quelque chose, si j'y crois à 100 %,
32:26j'y fais confiance à 100 %,
32:28si derrière, ce n'est pas un expert qui l'utilise,
32:30eh bien, on arrive à faire absolument n'importe quoi.
32:33Et donc, l'IA, c'est effectivement important,
32:35mais il faut absolument des garde-fous,
32:37des garde-fous pas juste institutionnels,
32:39mais vraiment dans les entreprises,
32:41utilisés par des experts.
32:43Mais donc, la question initiale, c'était,
32:45quels conseils donneriez-vous
32:46pour évaluer le retour sur investissement des entreprises, justement ?
32:48Eh bien, commencer par savoir ce qu'on fait.
32:50À l'investissement.
32:51C'est pour ça que je voulais te parler de ça.
32:54Donc, après, pour le retour sur investissement,
32:56c'est un peu comme n'importe quoi, finalement,
32:57ce n'est pas plus difficile qu'autre chose.
32:59Oui, mais sauf que l'IA coûte cher.
33:01Investir dans l'IA, ça coûte cher.
33:02Investir dans des solutions comme l'IA, ça coûte cher.
33:04Donc, comment une entreprise peut savoir
33:09quel va être son retour sur investissement, finalement ?
33:11Mais c'est vrai.
33:12Alors, comment est-ce qu'on va savoir ?
33:14Ça, tant qu'on ne l'a pas fait, c'est un petit peu compliqué.
33:17Donc, il faut reposer sur les experts,
33:20l'expérience de chacun.
33:21À un moment donné, il n'y a pas le choix.
33:24Il y a l'expérience pour dire, ça fait trois mois,
33:25on a fait gagner tant sur tel cas d'usage.
33:28J'essaye. Moi, j'essaye aussi.
33:30Mais comme à peu près n'importe quelle solution qu'on achète,
33:33il va bien falloir l'essayer pour vérifier.
33:35Maintenant, l'avantage, c'est qu'aujourd'hui,
33:37généralement, c'est des coûts de licence,
33:39c'est des coûts qui sont... ou à l'usage.
33:42Mais c'est relativement simple de savoir
33:44combien ça va nous coûter.
33:46En revanche, pour celui qui crée l'IA,
33:49lui, c'est encore relativement complexe
33:52de savoir combien ça va lui coûter avant de le vendre.
33:55Et pour moi, la difficulté, elle est plus sur celui qui crée l'IA
33:58en termes de retour sur investissement
33:59que pour celui qui l'utilise.
34:01Alors, qui crée l'IA ?
34:01Parce que j'ai, à bas-droite, évidemment, Microsoft,
34:05qui crée de l'IA, évidemment.
34:06Mais qui crée l'IA, finalement ?
34:08Quelles sont les sociétés qui créent l'IA aujourd'hui ?
34:10Alors, ça dépend de quoi on parle.
34:12Si, par exemple, on va parler de copilote,
34:16on va parler de chat GPT, OpenAI, etc.
34:18Donc, il y a ces grands LLM, notamment.
34:21Mais il y a aussi des petites entreprises qui créent de l'IA ?
34:24Ah bah, la preuve.
34:26Donc, l'IA, aujourd'hui, elle se crée à différents niveaux.
34:28Il y en a certaines, celles qui demandent
34:30des très, très grands modèles de langage
34:32avec énormément de paramètres et qui demandent énormément d'argent.
34:35Là, à un moment donné, c'est quand même relativement limité.
34:39Mais à peu près tous les grands s'y mettent
34:41et certains petits qui vont lever de l'argent.
34:43Maintenant, il y a aussi matière à faire.
34:45On disait, ça fait 50 ans que l'IA existe.
34:47Oui, ce n'est pas nouveau.
34:49Exactement.
34:51Tout le monde en fait, tout le monde peut en faire.
34:54C'est relativement accessible.
34:56Tout le monde s'en sert.
34:56Mais de faire de l'IA qui est utile et qui fonctionne,
35:03ça, c'est un peu plus compliqué.
35:04Ça va un peu plus loin que juste reconnaître un chat.
35:07Mais tout le monde fait de l'IA, en réalité.
35:09Non, mais c'est une compétence aujourd'hui.
35:11En fait, qui fait de l'IA ?
35:13Des personnes qui ont été formées pour.
35:14Les data scientists, c'est leur métier, en fait,
35:17de pouvoir travailler avec différents modèles,
35:19de pouvoir mettre en connexion différentes informations
35:22pour dire, sur la base du statistique et sur la base d'un contexte,
35:26voilà la proposition que je vous fais.
35:27Et donc ça, soit on utilise des modèles qui sont déjà préexistants,
35:30ceux de Microsoft, ceux d'autres,
35:32soit on va...
35:33Créer eux-mêmes.
35:34Exactement, créer un nous-mêmes.
35:36Nous, c'est ce qu'on peut faire sur des cas particuliers.
35:38Quand il s'agit d'utiliser des très grands volumes d'informations,
35:41on va utiliser des modèles déjà préentraînés.
35:42Par contre, pour aller chercher une information précise
35:45avec un contexte très particulier, très précis,
35:47on va le faire nous-mêmes parce que ça ne sert à rien
35:49d'utiliser un modèle très large.
35:50Il vaut mieux utiliser un modèle spécialiste.
35:52Et donc pour ça, il faut des sachants.
35:54Avant, tout le monde n'est pas capable de développer un logiciel.
35:58Donc il faut savoir coder.
35:59Tout le monde n'est pas capable de développer une IA
36:01ou un modèle d'intelligence artificielle.
36:03Il faut savoir le faire et il faut être formé.
36:05Tout à fait.
36:06Il faut être formé ou travailler avec les bons partenaires.
36:07Ou travailler avec les bons partenaires, oui.
36:09Je pense que ce qui est important également de noter,
36:11c'est qu'aujourd'hui, on est vraiment dans un monde collaboratif.
36:15Donc on ne développe pas chacun l'ensemble de la solution.
36:18On travaille plutôt avec des partenaires
36:20qui sont capables également d'aller...
36:21Ce n'est pas chacun dans son coin.
36:22Non, non.
36:23Et puis pour un usage, c'est vrai que pour un usage personnel,
36:26en fait, ça paraît quand même difficile.
36:28C'est-à-dire que moi, quand je vous parle de créer des modèles,
36:30c'est à destination de clients.
36:32Si c'est pour... Je vends des fenêtres
36:34et je veux utiliser l'intelligence artificielle par moi-même,
36:35créer un modèle, alors que je ne fais pas d'IT ou de technologie,
36:39en fait, la marge, elle est trop haute.
36:40Donc dans ce cas-là, je vais me tourner plutôt vers des éléments
36:43qui sont déjà à disposition.
36:44Et effectivement, dans notre quotidien,
36:46l'utilisation de copilote, en fait,
36:48aujourd'hui, c'est une adoption qui est très forte,
36:49comme l'email avant.
36:51Donc je pense aussi, pour compléter le frein,
36:53je pense qu'il y a aussi un écart générationnel.
36:57Les jeunes, en fait, ils ont une aisance aujourd'hui
36:59à travailler, à utiliser Chagipiti pour un oui, pour un non.
37:02En fait, Google, demain, la façon dont nous, on interroge Internet,
37:05pour des adolescents, ils ne l'interrogent plus comme nous.
37:08Non, pas du tout.
37:09Et donc ce frein, cette défiance qu'on peut avoir
37:13dans certaines générations,
37:14elle est complètement intégrée dans les nouvelles générations.
37:16Donc en fait, je pense que cette adoption,
37:18au fur et à mesure aussi,
37:19en fait, que ces générations-là,
37:21elles arrivent à des postes de décision,
37:23ben, ça va complètement changer.
37:24Ça va devenir une...
37:25Si on les forme à l'esprit critique aussi.
37:27C'est vrai.
37:28Je pense que ça, c'est important.
37:29Effectivement, vous avez raison, mais comme tous les adolescents,
37:31c'est-à-dire qu'en fait, il y a deux mamans qui maîtrisent l'outil.
37:33Avec l'un, après, nous, on peut changer.
37:34Oui, oui, pardon, là, je t'érive.
37:37On va parler de la sécurité des données, maintenant.
37:39On va rester avec vous, Julien.
37:40L'intégration de l'IA repose sur une collecte massive de données.
37:43On le sait tous.
37:44Comment on gère les enjeux de confidentialité,
37:46de cybersécurité dans ces solutions ?
37:48Alors, la contrainte de la cybersécurité,
37:51elle existe, en fait, en soi.
37:53Avec l'IA, en fait, on doit faire rentrer l'IA
37:55dans cette contrainte de cybersécurité.
37:57D'accord.
37:58Donc, on va appliquer les mêmes mesures de précaution,
38:02en fait, à la fois de protection, on va dire, périmétrique.
38:06On va se protéger, en fait, des attaquants.
38:07Et puis, après, on a parlé de la...
38:10Comment dire ?
38:11Du traitement de l'information et de sa conservation.
38:13Eh bien, on peut utiliser des IA pour anonymiser, par exemple.
38:16Et donc, là, de la même manière, plutôt que de garder les images,
38:19je vais garder juste les informations, les signaux, les datas.
38:22Et donc, plutôt que d'avoir, en fait, vos données personnelles,
38:25je vais avoir, en fait, plutôt des connexions
38:27ou des informations qui sont anonymisées grâce à de l'IA
38:30et qui me permettent de les conserver,
38:31mais je ne conserve rien sur vous en tant que tel.
38:33Je conserve juste, en fait, une statistique ou une information
38:35que je vais pouvoir redonner à un client.
38:37Et ça, c'est très rassurant, en fait,
38:39par rapport à des usages qui pourraient être, après, dévoyés.
38:42Tout à fait. On va parler des perspectives
38:44et des impacts à long terme, maintenant, dans l'IA,
38:46parce que c'est quand même important.
38:47Les impacts sur les métiers, tout d'abord.
38:49Certains emplois sont appelés à disparaître
38:51avec l'automatisation, on le sait tous.
38:53Comment on peut préserver l'humain dans cette équation ?
38:56Je pense que Cécile peut répondre à cette question.
39:00Je pense, nous pensons que, bien évidemment,
39:05l'intelligence artificielle, notamment générative,
39:07et l'ensemble de l'évolution à l'avenir,
39:10en étant une révolution, va créer des emplois.
39:13Et c'est cela qui est intéressant et important.
39:16Aujourd'hui, on estime à 1 % la croissance annuelle
39:21sur 10 ans de l'industrie liée à l'IA.
39:24Cette croissance, elle va permettre, notamment,
39:27donc, de créer...
39:28Enfin, elle sera basée sur la création de nouveaux services
39:32et donc de nouveaux métiers.
39:34Bien évidemment, certains métiers vont être fluidifiés
39:39ou optimisés.
39:41Les processus de ces métiers vont être optimisés par l'IA.
39:45S'ils informent les collaborateurs à l'intelligence artificielle
39:49et à ce qu'ils peuvent en faire,
39:50ils vont aussi venir avec des idées,
39:52de nouveaux métiers et de nouveaux services.
39:54Donc, plus on acculturera l'ensemble de nos collaborateurs,
39:58plus on aura une stratégie d'évolution de l'organisation,
40:02plus on sera capable de créer des nouveaux métiers.
40:05Il en existe déjà, par exemple.
40:07Nous avons des formateurs...
40:09Préserver l'humain, déjà, c'est certain.
40:12Est-ce qu'il y a des métiers qui sont voués à disparaître ?
40:16Je vais demander à Nicolas. Il va nous répondre.
40:18De notre côté, je rejoins parfaitement ce que vous dites.
40:22C'est évident.
40:23Maintenant, tous les développements autour de l'IA
40:26ont un but final, c'est d'aider l'humain.
40:29Déjà, soyons clairs là-dessus,
40:31la machine ne va pas remplacer l'humain.
40:33On arrive toujours à la fin sur aider l'humain.
40:36C'est lui qui prend la décision finale.
40:37Ça, on se rassure.
40:40C'est vrai que l'IA va supprimer ou réduire fortement
40:43tout ce qui est chronophage, répétitif.
40:45C'est vraiment les premières actions que nous voyons aujourd'hui.
40:50Maintenant, ça va permettre à l'utilisateur,
40:53ça va permettre au quotidien d'apporter plus de valeurs ajoutées.
40:57On a l'information, on va pouvoir réfléchir dessus.
41:00On va pouvoir proposer, on va pouvoir analyser,
41:02on va pouvoir être plus actif.
41:04Ça, c'est vraiment des éléments essentiels.
41:06Il ne faut pas oublier également qu'aujourd'hui,
41:09on peut avoir peur en tant qu'humain de la perte de son poste à cause de l'IA.
41:13Je transformerais la question en disant que l'IA va permettre de créer des emplois.
41:18Aujourd'hui, on est dans une situation où le recrutement n'est pas évident.
41:21L'IA va permettre également de réduire des tâches
41:24pour concentrer les collaborateurs là où on les attend.
41:28Soyons aussi capables de ne pas avoir si peur.
41:31On parle de doute.
41:33Je parle juste d'une donnée intéressante sur un sondage d'octobre.
41:39Chez Sage, on parle énormément aux DAF.
41:41Les directeurs financiers.
41:44On sait bien que les DAF, ce n'est pas forcément une population
41:46qui va très vite dans la nouvelle technologie.
41:49C'est étonnant, pourtant, parce qu'ils utilisent énormément de données.
41:52Oui, mais c'est vrai que ça peut mettre un peu de temps à y aller.
41:56Il y a un an, 8 % des DAF étaient prêts à investir dans l'intelligence artificielle.
42:00Doucement, mais sûrement, on dira.
42:01En un an, ils sont devenus 45 %.
42:06Passer de 8 % à 45 % en un an,
42:09on voit vraiment l'adoption et clairement le besoin d'intelligence artificielle.
42:14Je vais me permettre de compléter ce que l'on constate.
42:17Prenons par exemple le service client,
42:18dont on pourrait se dire que par le biais de copilotes intégrés sur des sites web,
42:24d'agents qui vont recenser l'ensemble des informations, etc.,
42:28finalement, est-ce qu'il est vraiment besoin d'avoir des agents de service client ?
42:33La réponse est oui, pour deux raisons.
42:35La première, c'est l'empathie.
42:37C'est qu'effectivement, je peux avoir une réponse.
42:42En revanche, la capacité d'empathie,
42:44à comprendre quel est le sentiment du client
42:47et donc à l'accompagner pour faire en sorte que ce service client
42:51devienne un centre non plus de coûts,
42:53mais de valeurs pour l'organisation, est vraiment clé.
42:57La deuxième, c'est qu'au fur et à mesure des interactions avec nos clients,
43:03nous aurons aussi plus de data sur eux
43:06et donc nous pourrons créer ces fameux services additionnels
43:09qui vont répondre à leurs besoins.
43:11Donc l'empathie est vraiment au cœur et l'ensemble de nos compétences.
43:16Finalement, que reste-t-il à l'homme s'il y a,
43:19c'est se doter de la voix ?
43:20Énormément de choses, l'esprit, l'empathie,
43:23la capacité de résilience, d'innovation, de créativité.
43:27Et on le voit aussi, par exemple, sur les fonctions commerciales.
43:30Finalement, l'intelligence artificielle ne remplace pas l'intelligence humaine,
43:34il y a une intelligence qui est combinée.
43:37Et on va le retrouver dans l'industrie très fortement,
43:39qui a besoin de se nourrir de ces feedbacks clients.
43:42Justement, on va demander à Alain,
43:44parce qu'il fait partie de ces entreprises
43:47qui utilisent l'IA en santé,
43:50mais quels nouveaux métiers ou compétences émergent grâce à l'IA dans l'industrie ?
43:54Quelques-unes, mais avant ça,
43:56il y a...
43:57C'est vrai que je commence toujours par là.
43:59C'est toujours un peu le cas, hein, Alain.
44:02En fait, on parlait de ce que ça pouvait éventuellement supprimer.
44:06Je pense que ce n'est pas forcément qu'une question de suppression de postes
44:11ou même de transformation,
44:12mais pour moi, il y a une transformation de l'intelligence humaine là-dedans.
44:17Quand on est arrivé avec l'avènement de nos smartphones et des ordinateurs,
44:21il y a quelque chose qui a commencé à disparaître de nos cerveaux,
44:24c'est la mémoire.
44:26Il n'y en a pas beaucoup qui se souviennent des numéros de téléphone,
44:28mais on se souvient des premiers numéros de téléphone.
44:29Alors que quand on était jeune,
44:30on se souvenait de tous les numéros de téléphone par cœur.
44:33Je l'ai encore.
44:36Toi aussi, tu le répètes.
44:37C'est ça.
44:38Donc, il y a ces numéros de téléphone qu'on a encore dans nos têtes,
44:40mais on n'en a plus les nouveaux.
44:41La mémoire, elle disparaît.
44:42Et à la place, ce qu'on fait,
44:44c'est qu'on va aller rechercher sur Google ou autre,
44:46et on va se dire, moi, maintenant, je suis un bon chercheur.
44:49Très bien.
44:50Donc, on l'a accepté d'être un bon chercheur.
44:53Et on a dit, maintenant, j'engage quelqu'un
44:55parce qu'il sait bien trouver la réponse,
44:56pas forcément parce qu'il connaît.
44:58Je ne dis pas que c'est bon ou mauvais, je dis juste que ça a changé.
45:00Et en fait, maintenant, on arrive exactement à la même chose,
45:02mais sous un autre format.
45:03C'est-à-dire que maintenant, en termes de créativité,
45:06certes, ça peut augmenter la créativité.
45:08Alors là, je suis tout à fait d'accord.
45:10Mais en même temps, ça peut aussi la...
45:13Peut-être pas la supprimer, mais la modifier totalement.
45:15C'est-à-dire que maintenant, on dit, au lieu de...
45:17J'ai envie d'écrire un e-mail, j'ai envie d'écrire un texte,
45:19j'ai envie d'écrire un article,
45:21eh bien, on va demander à Copilot ou à autres,
45:23on va dire, tiens, fais-moi quelque chose.
45:26Et après, on va faire quelque chose.
45:27Mais tout l'esprit qu'on avait de rechercher la façon
45:31dont on allait faire et qui faisait des vraies connexions neuronales,
45:33du coup, où on y travaillait,
45:37eh bien, ce que je pense,
45:41c'est que ça va faire la même chose qu'avec la mémoire.
45:43Ça va commencer pour certains,
45:44si on n'y fait pas attention, à disparaître aussi.
45:47Donc, c'est un peu alarmiste quand même.
45:50Oui, mais tout à fait.
45:51En fait, je me permets...
45:53Mais on ne peut pas...
45:55C'est bien...
45:56Je ne vais pas faire que la publicité.
45:58On est honnête dans nos erreurs.
46:00Il y a ce sujet où il faut faire attention.
46:03Et autant la mémoire est une chose,
46:04autant la créativité, pour moi,
46:06c'est le propre, justement,
46:09de ce qu'on peut faire et de l'humain.
46:11Et ça, c'est quelque chose qu'il ne faut pas faire disparaître.
46:13Il faut continuer, il faut plutôt l'amplifier
46:16et donc y réfléchir.
46:17Donc, en termes de qu'est-ce que ça peut créer,
46:19eh bien, il y a plusieurs métiers, notamment,
46:22mais je voudrais aller chercher ce qui va nous permettre
46:25de continuer à rester créatif.
46:26Je réponds un petit peu à côté.
46:28Et donc, quels vont être ces nouveaux métiers ou ces compétences ?
46:32Eh bien, notamment,
46:34pour moi, on est beaucoup sur la transformation.
46:35Par exemple, je suis beaucoup dans le réglementaire, dans la santé.
46:38Eh bien, ça transforme profondément le sujet du réglementaire.
46:42Lorsqu'on a des normes qui font 500, 1 000, 2 000 pages
46:45et qu'on en a plusieurs à lire
46:46et qu'il faut les comprendre,
46:47eh bien, pour moi, le métier du réglementaire va changer.
46:51Il faudra toujours les lire, mais on pourra les comprendre différemment.
46:55Derrière, il y a évidemment, on en a parlé tout à l'heure,
46:58le métier de prompting.
46:59C'est un métier en ce moment,
47:00mais je ne pense pas qu'il va durer si longtemps que ça.
47:02Alors, on m'a dit, justement, c'est ce qu'on m'a dit,
47:03on m'a dit que ça n'allait pas durer le prompt.
47:06Il faut savoir que c'est les personnes qui savent parler
47:08à l'intelligence artificielle.
47:09Si je résume un petit peu.
47:10Oui, c'est une compétence que nous allons tous adopter au fur et à mesure.
47:14Exactement, donc il n'y aura plus de métier de prompt,
47:17qui n'a existé pas longtemps, finalement.
47:18Non, mais de nouveaux métiers vont émerger.
47:20Prenons l'électricité, par exemple.
47:22Quel type de métier ?
47:23Est-ce qu'on peut regarder un petit peu vers l'avenir ?
47:25J'ai lu un livre qui s'appelle « Lire en 2042 »,
47:29qui donne dix scénarii écrits par…
47:31C'est très agréable à lire.
47:35Dix scénarii, une partie écrite par un auteur de science-fiction
47:41et un scientifique qui explique pourquoi,
47:43à plus de 80 %, ces scénarii sont possibles.
47:46Et effectivement, ils évoquent des nouveaux métiers.
47:51Je vous laisse découvrir, vous faire une avis.
47:54Il faut, je ne sais pas, mais en tout cas, ça donne finalement une…
48:00Dix scénarii, c'est ça, dix scénarii, ça permet de voir.
48:04Dans la santé, dans le quotidien, etc.
48:06Mais la question, c'est quels sont nous ?
48:08Quels sont les points dont nous, nous avons besoin ?
48:12Ces nouveaux métiers vont émerger parce que nous aurons des nouveaux besoins.
48:16Et donc, j'ai hâte de savoir, en tout cas.
48:19C'est ce que je dis à ma belle-fille Julie.
48:20Je suis en train de dessiner ce que sera ton futur.
48:23C'est joli, c'est joli.
48:25On va parler de l'IA qui peut être un moteur
48:26pour rendre l'industrie plus respectueuse de l'environnement aussi.
48:30Je vais demander à Julien, est-ce que vous avez des exemples
48:32d'initiatives concrètes dans ce domaine ?
48:34Et comment vous faites déjà pour mettre en place
48:36des initiatives dans ce domaine ?
48:38Tous autour de la table.
48:39Sur la partie…
48:41Il y a une attention qui doit être portée évidemment à l'environnement.
48:44Oui.
48:44L'intelligence artificielle, ça permet d'une part d'accélérer les mesures.
48:48En fait, mesurer l'impact sur l'environnement,
48:50rien que ça, c'est déjà quand même très compliqué.
48:52On parlait des nouveaux métiers.
48:53L'IA permet d'apporter des réponses à des problèmes qu'on avait avant
48:57et qu'on ne savait pas vraiment traiter
48:58parce que c'était trop lourd, trop coûteux.
49:00Et donc, les entreprises vont utiliser déjà, à mon avis,
49:03l'intelligence artificielle pour mieux mesurer finalement leur empreinte.
49:06Une fois qu'on s'est dit ça,
49:07finalement, on s'est dit aussi l'IA aussi vient plomber un peu l'empreinte.
49:11Et là, on vient exposer, on va dire,
49:15déjà toute l'avancée technologique
49:17qui nous permet de moins consommer d'électricité.
49:19Il y a un cercle vertueux.
49:20En fait, l'IA est à la fois très consommatrice,
49:22en eau, en électricité, mais en même temps, comme c'est très cher,
49:25on essaie de l'utiliser à bon escient.
49:27Chez Lumines, pour le coup, on essaie de bien jongler.
49:30On fait certains parfois, de temps en temps, nos propres modèles,
49:32mais sinon, on va essayer d'utiliser le juste modèle pour le juste usage.
49:36Ça ne sert à rien d'utiliser des trucs pas possibles
49:38pour un usage qui n'en a pas besoin.
49:39Donc, ce qu'il faut, c'est accompagner nos clients
49:42dans finalement une sorte de frugalité,
49:45tout en gardant l'efficacité.
49:47Et pour s'assurer qu'on la maintient, on mesure.
49:50On mesure, parfois grâce à des IA,
49:52qui nous permettent justement d'apporter une approche holistique,
49:55donc 360, autour des différents impacts.
49:58Est-ce que Nicolas, tu as quelque chose à dire là-dessus ?
50:00Non, mais je dirais que c'est une norme réglementaire
50:03qui est en train d'arriver aujourd'hui en France
50:05sur ce besoin de suivi carbone, notamment.
50:08Impact zéro carbone 2050, donc on n'aura pas vraiment le choix.
50:10Oui, et dès 2025, il faut être capable de dire,
50:15voilà, je travaille avec tel fournisseur l'année prochaine,
50:17donc il faut se mettre à jour.
50:19Et l'IA va nous permettre notamment d'identifier
50:21si je travaille avec tel ou tel fournisseur,
50:24l'impact carbone que ça va avoir.
50:26Mes choix vont impacter sur mes résultats
50:29et forcément, l'intelligence artificielle va avoir un rôle à jouer.
50:35Un mot, Alain ?
50:37Oui, tout à fait.
50:38Nous, de notre côté, je vais le donner par l'exemple.
50:42Globalement, on supprime le hardware habituel,
50:46c'est-à-dire, on va dire par exemple,
50:47ça sera par exemple encore un peu plus tard,
50:49mais on va mesurer la tension, donc la pression artérielle.
50:53Donc on dit, je supprime un dispositif hardware.
50:58Donc derrière, il y a tout un tas d'avantages
51:00à utiliser l'intelligence artificielle ici
51:01parce qu'évidemment, moins de produits chimiques,
51:04pas de recyclage et notamment moins de CO2, a priori.
51:11Donc en tout cas, c'est ce que je pensais.
51:12Et puis ensuite, on a fait nos calculs,
51:14on s'est dit, mais en fait, avec l'IA qui est exécutée,
51:17en fait, en réalité, c'est équivalent ou plus.
51:20Mais on parlait justement d'une approche 360.
51:23Et là, quand on fait cette approche-là,
51:25on se rend compte que nos cas d'usage
51:28amènent à ce que les gens se déplacent moins,
51:31amènent à ce qu'au final, quand on prend tout en compte,
51:34on gagne énormément en termes de, par exemple, d'émissions de CO2.
51:38D'accord.
51:39Donc c'est-à-dire qu'il ne faut pas juste réfléchir à l'IA elle-même,
51:43mais à quel est son usage pour voir effectivement qu'est-ce qu'on y gagne.
51:48Sinon, on n'est pas assez précis, on zoome trop.
51:52Julien, j'ai une question sur à quoi ressemblera l'industrie de demain
51:56avec ces technologies
51:57et quelles sont les prochaines étapes à franchir
51:58pour réussir un déploiement finalement de l'IA ?
52:02Alors, je pense qu'il y a une tendance aujourd'hui sur des IA combinées.
52:07D'accord.
52:08Dans notre métier, on a à la fois des IA qui traitent la data,
52:10en fait l'information, des IA qui traitent l'image.
52:14Et puis, il y aura d'autres IA encore
52:15qui vont traiter des statistiques un peu différentes.
52:19Et tout ça est en train de se combiner.
52:20Et ça, ça crée en fait une adoption beaucoup plus facile.
52:23Et donc, d'une part, ça va nous permettre d'avoir une accélération
52:25dans les mises en place.
52:27Un coût d'accès, en fait, facilité.
52:30Comme en fait, on a moins de combinaisons,
52:32c'est déjà préparé, on va dire.
52:34Du coup, on arrive tout de suite à un résultat.
52:36Par exemple, si je reprends mon exemple du document,
52:38avant, je vais avoir une IA pour le traitement de l'image,
52:40une IA pour le traitement de l'information qui est à l'intérieur.
52:43Eh bien, demain, je vais peut-être avoir une seule IA
52:44qui va faire les deux plus rapidement.
52:46Donc finalement, moins d'appels à des machines différentes,
52:49un gain en fait de consommation de carbone.
52:51Et puis pour le client, juste un appel, une vérification
52:55et j'ai l'ensemble de l'information qui arrive.
52:58Et cette information-là, en fait, elle peut être interactive.
53:00Donc c'est ça qui est aussi intéressant,
53:01on va avoir une accélération dans les...
53:02Paradoxalement, en fait, dans nos échanges, grâce à l'IA,
53:05on va avoir une interactivité qui va être facilitée.
53:08Très bien, on va arriver au terme de cette émission très rapidement.
53:12C'est dommage parce que c'est très intéressant.
53:14Je vais vous demander à tous,
53:15quels sont les premiers pas que les entreprises doivent franchir
53:17pour intégrer l'IA avec succès dans leur processus
53:19pour les entreprises qui ne le font pas du tout encore ?
53:22Qui veut répondre à cette question ?
53:23J'y vais ?
53:24Allez-y, s'il te plaît.
53:25La première chose, c'est de déterminer le processus métier
53:29qui tirera le plus de bénéfices de l'intelligence artificielle.
53:34Premièrement, pour valider ce fameux ROI que tous les dirigeants attendent.
53:38Deuxièmement, pour démontrer la valeur au sein d'une organisation.
53:43Et troisièmement, pour gagner du temps
53:45et une capacité de financement pour investir.
53:48Donc ça, c'est vraiment, je pense, en tout cas, ce que font nos clients.
53:51Ce n'est pas forcément notre...
53:54Je pense que c'est vraiment important de regarder ce que font les clients
53:57et la façon dont ils le font.
53:58Et pour voir, notamment ceux qui se sont lancés...
54:03Le défi d'embrasser l'IA,
54:06alors même que c'était en liagène,
54:08alors même que c'était les balbutiements,
54:10c'est ceux-là qui ont fait leur succès.
54:11Très bien. Je vais vous demander une question rapide.
54:13Vous avez déjà répondu, Cécile.
54:14C'est un livre ou une ressource sur l'IA que vous recommanderiez.
54:17Donc, Cécile, c'est déjà fait.
54:19On va passer à Julien.
54:20Julien, est-ce qu'un livre ou une ressource sur l'IA
54:23que vous recommanderiez à nos téléspectateurs ?
54:26Alors aujourd'hui, moi, je lis beaucoup, en fait,
54:30des blogs, en fait, sur l'IA,
54:32parce que c'est une technologie qui évolue très rapidement.
54:34Tous les six mois, il y a des nouvelles.
54:36Et la notion de livre, en fait, permet de prendre du recul à la fois.
54:39Mais par exemple...
54:41Quel blog, alors ?
54:42Je vais plutôt vous parler d'une émission de télé, en fait, sur RTTV.
54:45Avec Yann Cohen, en fait, qui revient sur les débuts de l'IA,
54:49qui est savoureuse, je dirais.
54:51Voilà, et qui nous donne, en fait, vraiment un recul.
54:53Est-ce que vous l'avez déjà regardé ?
54:55Non, mais je m'y intéressais.
54:56Oui, vraiment, c'est très intéressant, en fait,
54:58de voir comment lui, en étant dans la Silicon Valley,
55:01il a vu évoluer l'IA, ses besoins,
55:03et puis aussi un rapport, en fait, à notre capacité française,
55:06en fait, à pouvoir en faire, qui est aussi rafraîchissante.
55:09Très bien. Alain, un livre ou une ressource sur l'IA ?
55:11Moi, ce que je dirais,
55:12et je pense que ça répond peut-être même aux deux questions,
55:16je pense que la meilleure chose, c'est de se former et d'essayer tout de suite.
55:18C'est-à-dire, la ressource, c'est les services qui sont déjà fournis.
55:22Essayer d'utiliser CopyWatch, HGPT, essayer quelque chose
55:27et voir ce que ça donne.
55:28Essayer de générer des images, des vidéos,
55:30essayer de l'utiliser à des cas concrets,
55:31et en entreprise, faire pareil.
55:33C'est-à-dire, la meilleure façon de l'intégrer dans une entreprise,
55:35c'est de dire, un, on vous forme,
55:37deux, testez, et ça, ça va donner des idées.
55:41Je pense que c'est certainement une bonne façon
55:44de commencer à faire de l'IA à la maison.
55:47Et Nicolas ?
55:48Moi, je suis entièrement d'accord avec Alain.
55:51Je pense qu'aujourd'hui, les meilleurs exemples d'utilisation d'IA,
55:54c'est les témoignages clients.
55:55Comment est-ce que vos confrères ont utilisé l'intelligence artificielle ?
56:00Comment est-ce qu'ils vous le partagent ?
56:01Aujourd'hui, c'est factuellement ce qui fonctionne.
56:04On peut se tromper dans l'IA, il n'y a aucun problème.
56:06Un usage peut évoluer très vite, il n'y a pas de difficultés.
56:09Mais par contre, il y a des succès historiques
56:10qui sont ultra intéressants.
56:12La notion d'agir en temps réel
56:14est quand même quelque chose qui révolutionne le marché aujourd'hui.
56:17Ce qui ressort clairement des échanges,
56:19c'est que l'IA ne se limite pas à une transformation technologique.
56:21Elle redéfinit notre manière de produire,
56:24de collaborer, de prendre des décisions.
56:26Mais cette révolution ne peut réussir que si elle est pensée
56:29avec une vision globale,
56:31incluant à la fois des considérations techniques, humaines et éthiques.
56:34À l'horizon, les promesses sont grandes,
56:36une industrie plus agile, plus connectée
56:38et plus respectueuse de son environnement.
56:40Mais comme l'ont souligné nos invités,
56:43cette révolution a un prix,
56:44celui de l'adaptation, de la collaboration
56:47et d'un questionnement constant sur le sens et les limites de ces innovations.
56:51Un grand merci à nos invités, Cécile Schutter,
56:54Nicolas Melun, Alain Abra et Julien Miraud,
56:57pour leur éclairage précieux.
56:59Également à vous de nous avoir suivis sur cette exploration
57:02de la place de l'IA dans l'industrie.
57:04Rendez-vous très bientôt pour un nouveau numéro de New Era,
57:07où nous continuerons à décrypter ensemble
57:09les grandes mutations de notre monde.
57:11À très vite.

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