Jeudi 12 septembre 2024, SMART JOB reçoit Nicolas Cherreau (directeur général délégué au développement, Quadrilatère) , Alexandre Grenier (cofondateur et CEO, Workelo) , Alain Marty (fondateur, Networking Premium Group) , Flaubert Vuillier (fondateur, La Manufacture RH) et Albane Armand (Directrice, Robert Half France)
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous emploi RH c'est
00:12débat, analyse et expertise évidemment avec vos rubriques habituelles. Bien dans son job
00:17aujourd'hui, je viens d'obtenir le job de mes rêves. Où est le piège ? Ce n'est pas si simple.
00:23On va en parler avec Flaubert Vuillier, le fondateur de la manufacture RH. Il est notre
00:27invité. Le cercle RH, l'art de faire du réseau. Est-ce que le réseau est plus puissant que
00:32n'importe quel réseau d'emploi ? Indeed, France Travail. Est-ce que le networking est la clé du
00:38succès professionnel ? Peut-être. On va en parler en tout cas avec des experts du réseau, Alain
00:42Marty, Alban Armand et Nicolas Chéreau. Ils vont nous en parler dans le cercle RH. Et on terminera
00:47notre émission dans Fenêtre sur l'emploi. Que mettre dans son onboarding ? Oui, la manière dont
00:53vous allez être accueillis dans l'entreprise, c'est déterminant. Tout simplement pour rester le
00:58plus longtemps possible dans l'entreprise. On en parlera avec Alexandre Grenier, CEO et co-fondateur
01:02de Workello. Il sera notre invité à la fin de l'émission. Tout de suite, c'est Bien dans son job.
01:07Bien dans son job, ça vous est arrivé d'obtenir le job de votre rêve. C'est-à-dire que vous avez
01:25atteint le Graal. Pas si simple. On en parle avec vous, Flaubert Vuillier, vous êtes le fondateur
01:30de la manufacture RH. C'est bien d'avoir obtenu le job de son rêve. On est heureux, on sort le
01:36champagne, on fait un bon dîner. Mais j'ai envie de dire, et vous allez le dire, j'en suis sûr, le plus
01:41dur reste à faire. Oui, bonjour Arnaud. En effet, c'est très bien d'avoir obtenu ce fameux job,
01:46le Graal, dont on rêvait depuis tant de temps. Mais c'est là que tout commence en fait. On n'est
01:51pas arrivé à vie. C'est-à-dire que candidat, ce n'est pas être un métier. C'est bon, on a fait le
01:56job, on a convaincu. Maintenant, il faut y aller, il va falloir délivrer. Donc, il y a en effet
02:01quelques pièges à éviter. Quelques conseils d'abord, parce que c'est important pour vous de
02:06posture. C'est un mot d'ailleurs qui a été utilisé très récemment par Michel Barnier lors de sa
02:12première sortie et de sa deuxième sortie. Il a utilisé ce mot en permanence, le mot humilité.
02:16C'est vrai que l'humilité, je pense que c'est une bonne posture à avoir quand on a ce fameux job
02:21de ses rêves. C'est bon, on a été pris pour ses qualités, pour ses compétences, pour son parcours,
02:27etc. Pour autant, quand on arrive, il faut faire preuve de cette humilité. C'est vrai que notre
02:32nouveau Premier ministre a évoqué ce mot-là. Ce n'est pas parce qu'on a été pris qu'on sait tout
02:38et qu'on doit en mettre plein la vue à tout le monde. Et cette humilité, elle va aussi à un
02:43autre niveau. Il ne faut pas oublier, quand on rejoint une organisation, on arrive sur de l'existant,
02:48des personnes qui ont contribué à faire des choses. Si on leur renvoie l'image que tout ce qu'ils ont
02:54fait, c'était pas bien, c'était nul, il faut faire très attention à ça, sans oublier que c'est toujours
02:59facile, après coup, de dire qu'il ne fallait pas prendre cette décision. On oublie le contexte. Il y a le texte,
03:04mais il y a le contexte. Et le contexte, souvent, fait que des décisions ont été prises, on les respecte,
03:10et puis nous, on va apporter sa propre patte.
03:12On voit bien le manager qui va superviser une équipe, une grande équipe, et qui peut, évidemment, avoir le sentiment
03:17de tout éliminer pour recréer, comme d'ailleurs certains politiques peuvent le faire. Est-ce que l'autre
03:22danger, c'est pas d'aller trop vite ?
03:24Oui, aller trop vite, par exemple, aller trop vite en besogne, en se disant, ça y est, j'ai ce fameux job, je suis content,
03:30maintenant, il va falloir que je délivre, et je vais me donner corps et âme dans ma mission. Et il ne faut pas
03:37confondre le marathon et le sprint. On ne court pas un marathon comme on court un sprint, je le disais tout à l'heure.
03:42L'important, c'est de le garder, ce job, c'est de tenir dans la durée. Donc il faut faire attention à se ménager aussi,
03:48et puis apprendre à dire non. Pas être le bon élève qui va prendre tout ce qu'on lui donne, mais à un moment donné, dire,
03:54non, attends, ça, on va le faire autrement, c'est pas dans mes prérogatives, parce que sinon, on va vite se noyer,
04:00et puis là, on ne va pas le garder, son job de serré.
04:02Je reprends le thème du débat qui nous attend dans quelques minutes sur le réseau, parce qu'il y a le réseau extérieur,
04:08mais il a dû avoir besoin de son réseau extérieur pour avoir le job de serré, mais il y a aussi le réseau à l'intérieur.
04:13Alors ça, c'est très important. Souvent, on va arriver, on va penser à la technique. Il faut que je sois à la hauteur technique,
04:18il faut que je montre que je délivre, je suis le meilleur, mais il y a l'humain. L'humain est très important.
04:25Comment on se tisse un réseau en interne ? Comment on arrive à nouer des amitiés, ou en tout cas, créer des connexions sur des sujets ?
04:35Et l'humain est au moins aussi important que la technicité pour arriver à tenir dans la durée dans ce job de serré.
04:42Et puis, il y a un autre sujet qui est important, c'est ce sentiment inverse, d'ailleurs, du syndrome de l'imposteur.
04:47J'ai atteint le job de mes rêves, et soudain, le sol se dérobe sous mes pieds. Je me mets à trembler, j'ai très peur.
04:54Alors là, on est à l'inverse de celui qui manque d'humilité, et souvent, on dit la vérité est entre les deux.
04:59C'est vrai qu'on peut avoir tendance à se dire « Waouh, ça y est, j'ai été pris, mais je ne l'ai pas été sur un malentendu ».
05:05Ce fameux syndrome de l'imposteur, alors moi, je trouve qu'on en entend trop parler aujourd'hui de ce syndrome de l'imposteur.
05:10J'ai l'impression qu'il y a des imposteurs à tous les coins de rue. Je fais du coaching, je vois des gens qui sont en vrai doute.
05:16Pour autant, moi, ce que j'aime leur rappeler à ces personnes-là, c'est de leur dire « Mais plus tu montes en compétences, plus on monte, plus on peut avoir un peu le vertige ».
05:25Mais en fait, notre petite voix interne, on a toutes et tous une petite voix interne qui va nous dire « Oh là là, est-ce que tu vas être à la hauteur ? », etc.
05:31Non, on va la changer, et elle va plutôt nous dire « Arnaud, t'es en train de monter en compétences, t'es en train de grandir, t'es en train d'apprendre, c'est bien ce que tu fais ».
05:39Voilà, c'est plutôt comme ça qu'il faut voir la chose, mais vraiment entre les deux.
05:42— Sans peur et avoir le sentiment, en tout cas, qui est plus qu'un sentiment, que je me bonifie, c'est-à-dire que je grandis avec mon poste.
05:48— Exactement. Quand on a ce fameux job, on s'est battu pour l'avoir. On va franchir un cap, on va monter une marche. C'est normal qu'on ait des doutes.
05:56C'est normal. On va apprendre des choses. On va sortir de sa zone de confort.
05:59— Avant de nous quitter, Flaubert, un dernier mot, parce qu'on a démarré avec cette idée d'être humble. Est-ce qu'il faut une période,
06:05est-ce que vous conseillez une période d'observation et j'allais dire presque de silence ? C'est-à-dire j'ai le job de mes rêves, mais je vais d'abord observer,
06:13je vais marquer des silences, des longs silences d'observation. Est-ce que c'est nécessaire ?
06:17— Moi, j'aime beaucoup le côté... Alors silence, réflexion, ça veut pas dire qu'on va rien faire, on va rien dire. Mais en tout cas, cette posture d'observation,
06:25pour moi, elle est très importante. D'ailleurs, le conseil qu'on peut donner aussi, c'est à un moment donné de faire une sorte d'audit.
06:31Et puis ensuite, on a le fameux retour d'expérience qu'on va présenter en disant « Voilà, moi, j'ai observé ça ». On met du positif, des choses à modifier.
06:40Et puis voilà ce que je propose de faire comme plan d'action, parce qu'il faut pas oublier aussi dans ce bonheur ambiant de bien se caler avec son boss
06:47sur ses attentes, les enjeux et les objectifs. Sinon, très rapidement, on va pas être là où il nous attend. Il va y avoir beaucoup de frustration, voire un peu plus.
06:54— Et là, comme dit Woody Allen, on redescend l'escalier. — Oui, et assez vite, en général.
06:58— Et assez vite. Merci, Flaubert Vuillier, pour tous ces conseils qui sont très concrets, très pratiques pour tous ceux qui chantent jeu de job et souvent qui progressent.
07:05Attention, attention, danger, soyez vigilants. Merci, Flaubert, fondateur de la manufacture RH. C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
07:12Le Cercle RH, tiens, on va pas être dépaysé. Le networking, le réseau, à quoi il sert ? Comment on fait ? Certains n'osent pas.
07:19Est-ce que c'est un levier nécessaire, presque incontournable pour trouver un emploi ? On en parle avec mes invités. Et c'est le Cercle RH.
07:26Générique
07:38Le Cercle RH, notre débat pour parler du networking. Alors on va bien sûr le traduire. C'est l'idée de faire du réseau, de rencontrer des gens dans des cercles.
07:47Alors ça peut être la porte de l'école quand vous déposez vos enfants. C'est le début du réseau. Là, on y rencontre des gens.
07:53Ça peut être le club de sport. Et puis plus largement, tous les cercles que vous connaissez. Et il y a des spécialistes, évidemment, de ce networking, de ce réseau.
08:01Trois invités avec moi. Alba Narmand, merci d'être avec nous. Vous êtes directrice du recrutement permanent chez Robert Half.
08:07Vous venez régulièrement nous faire partager des études, des analyses sur le recrutement. Là, vous avez parlé du réseau. Vous avez été recrutée comment, vous, d'ailleurs ?
08:15Écoutée par le réseau. Je pense que j'ai la bonne réponse. C'est réellement la réalité. Je vous expliquerai.
08:21C'est le réseau. Merci d'être là. À vos côtés, Alain Marty, fondateur du Networking Premium Group. Vous êtes incollable en France sur tous les sujets de networking.
08:29Vous êtes le spécialiste de cette question et auteur de ce livre « Réseau d'influence, nouvelle édition ». Mais il y a une nouvelle édition, je crois, qui va ressortir.
08:37Le guide du networking en France aux éditions du Rocher. Et c'est un peu le wouzou de tous les cercles les plus dingues.
08:44Alors là, je prends le cercle de l'étrier. Mais vous avez la COSEF pour la Chambre franco-espagnole. Tous les réseaux qu'on peut imaginer qui permettent d'avoir l'adresse, le nom du président, le mail.
08:55Et donc, si vous avez envie... – Et les tarifs aussi. – Et les tarifs. Et puis il y a aussi des cercles, il faut le dire, où on n'y rentre pas en payant.
09:02On y rentre parce qu'on est coopté. L'Automobile Club de France et quelques autres cercles très pointus. Et avec moi, Nicolas Chéreau. Bonjour, Nicolas.
09:11Directeur général délégué au développement de chez Quadrilatères, qui fait de l'immobilier. Mais c'est pas le sujet, en fait, de l'immobilier.
09:17– L'aménagement d'espace. – L'aménagement d'espace. – Dans la grande famille de l'immobilier. – Dans la grande famille. Mais vous avez créé le Wine Club, qui est très connu.
09:24– On l'espère. En tous les cas, on essaye de le développer, de le garder d'une manière un peu intimiste pour les clients.
09:29– Il est bien, Alain, le Wine Club ou pas ? – Il est pas mal. Ils ont une bonne sélection de vins. En plus, le président, en tout cas, Jérôme Mallet, est un grand amateur de vin.
09:37Il a un domaine dans le sud. Et c'est quelqu'un que j'ai reçu régulièrement à bord du Cercle Wine Business, qui est un autre club sur le thème du vin aussi.
09:43– Juste d'un mot, ça vous vient d'où, cette passion du networking ? Dans votre histoire, parce qu'on vous découvre à travers vos livres, on vous connaît, ça naît comment ?
09:52– Ma première boîte, je l'ai créée quand j'avais 20 ans. Je suis parti en Chine après mon école de commerce.
09:56Et j'ai découvert l'Empire du Milieu. Et j'avais la distribution de parfums en Chine. Donc je vendais des parfums chinois.
10:01Ma copine de l'époque, ça arrive aussi, était la fille du maire d'une grande ville. Et elle m'a présenté les 100 chinois qui tenaient 1 milliard de personnes.
10:08Je me suis dit qu'à me taper en haut de la pyramide pour descendre, c'est pas si mal. Donc ma démarche de networking, la toute première, c'est quand j'avais 20 ans, 22 ans, et en Chine.
10:15Et après, quand je suis revenu, j'ai monté le Wine Business en 1991, qui est un gros club avec un peu plus de 1 100 entreprises qui sont membres.
10:21Et j'ai développé cette activité autour du networking jusqu'à créer, donc récemment, le Networking Premium Group.
10:27Votre réseau Vin n'a pas de lien direct avec l'activité d'aménagement et d'espace. C'était quoi l'esprit ? C'était de faire se rencontrer ?
10:35L'esprit à l'origine, c'était déjà de remercier nos clients. Déjà de trouver les centres d'intérêt, de tourner autour des centres d'intérêt et de pas faire des choses de masse
10:43où au final, les échanges, on se parle pas. Donc c'est de trouver des centres d'intérêt. Déjà de remercier nos clients.
10:49Et puis après, d'essayer que les gens se retrouvent, travaillent ensemble, fassent des affaires ensemble. Mais au final, dans cet esprit, qu'on essaie d'être convivial, amical.
10:59Et puis avec le temps, il y a des gens qui sont plus ou moins experts que d'autres. Il n'y a pas de mauvais mot, il n'y a pas de jugement.
11:06Et en fait, c'est aussi une manière, on essaie de ne pas être davantage que 15-20. Donc on garde cet aspect intime. Les gens peuvent parler entre eux.
11:13Et c'est un petit peu du sur-mesure. En tout cas, on essaie que ça aille dans ce sens.
11:16Et finalement, ça échappe à celui qui crée le réseau, puisqu'il se passe des liens d'interaction entre des... Albane, racontez-nous votre embauche.
11:23Puisque vous dites que c'est le réseau. C'est vrai pour plein de gens.
11:26Oui. Alors écoutez, j'en profite pour remercier Noémie Citurel qui m'a du coup rencontrée, avec qui j'étais en relation pendant 2 ans.
11:34Et nous étions à la base consœurs. Je l'avais questionnée sur des sujets de prise de référence pour des anciens collaborateurs.
11:40Et donc c'était ma consœur de l'époque. Et on est resté en relation. Et un jour, elle m'a appelée en me disant j'aimerais qu'on se rencontre.
11:46Mais cette fois-ci, pour un autre sujet.
11:48Vous, quand vous regardez le sujet Albane, vous êtes tentée, à titre personnel, mais aussi pour l'entreprise que vous représentez aujourd'hui, de vous dire...
11:56C'est pas bête ce co-branding. C'est pas bête aussi d'aller au-delà des sujets recrutement. Est-ce que c'est une réflexion que vous menez ?
12:03C'est fondamental. Et je vais vous dire, en fait, moi pour moi, la partie recrutement c'est 10% de mon job.
12:08Alors vous allez me dire c'est étonnant parce que vous êtes cabinet de recrutement et c'est que 10%.
12:12En fait, 90%, c'est justement tout ce qu'il y a autour et c'est le réseau.
12:16Et moi, ce qui m'intéresse et ce qui nous plaît chez Robert-Alpha, c'est d'avoir justement le centre d'intérêt.
12:22Alors, qui n'est pas forcément le vin. Quand on est dans notre univers, on va chercher souvent des problématiques communes pour faire que nos clients, nos candidats se rencontrent autour d'une problématique commune.
12:32Et Dieu sait s'il y en a. Donc aujourd'hui, ce qui fait venir des gens à se rencontrer étant donné le rythme de la vie active, etc.
12:40C'est pas d'aller simplement partager une coupe ou une coupe de champagne.
12:45C'est d'aller plus loin.
12:46C'est d'aller plus loin. C'est de donner du contenu. C'est aussi donner pour recevoir. Donc c'est d'apporter quelque chose, une valeur ajoutée réellement.
12:54Difficile de quantifier, je dirais, la densité d'un réseau, de savoir si ça a matché, si des emplois sont créés.
13:00On le sait. On sait que dans ces lieux de convivialité ou d'échange se créent des affaires, se nouent même des amitiés.
13:08C'est très invisible tout ça. Mais c'est quoi ? On arrive à le quantifier, ça ? Vous le savez, vous, dans la masse de votre réseau ?
13:14Oui, parce qu'on apprend que, par exemple, par rapport au cercle One Business qui a été créé en 1991, il y a une cinquantaine de personnes qui ont été embauchées.
13:20Parce que je sais qu'elles ont été embauchées par d'autres adhérents ou des sociétés qui ont été achetées ou vendues à d'autres adhérents.
13:25Donc tout ça, ça se sait. Et c'est vrai que c'est d'abord un lien. C'est-à-dire qu'on prend quelqu'un d'un thème fédérateur.
13:30Ça peut être le sport, ça peut être le rugby, peu importe. Et on s'en baptise. Et quand on se connaît, on se dit est-ce qu'on peut, oui ou non, faire du business ensemble ?
13:36Il y a quelques clubs sur lesquels c'est interdit. Ça s'appelle de l'hypocrisie parce qu'on est tous dans le monde des affaires.
13:40Et dans ces cas-là, on se rencontre pas forcément que pour les beaux yeux des gens. Alors on se fait des potes parfois, mais on est d'abord là pour faire du business.
13:46Donc en fait, tout le monde le sait. On est d'accord. On vient dans ce cercle parce qu'on sait qu'on va avoir les interlocuteurs pour faire du business.
13:52Parce qu'il y a un petit côté comme ça, un peu sulfureux. On se dit oui, c'est du réseau. Réseau amène au piston. C'est pas le sujet.
13:59Non, non, non. Ça s'appelle saisir les opportunités. Quand on connaît les gens, le business, quand on ne se connaît pas, on va se recommander. J'y crois pas.
14:04Il faut se connaître un peu. Puis après, il y a aussi d'autres choses parce que même si c'est une grande pièce de théâtre, par exemple, par rapport au Circle One Business,
14:09je me souviens, la première soirée, on avait comme invité en 91 Serge Dassault qui nous parlait de son business, puis un petit vin de comptoir qui s'appelle le Château d'Yquem.
14:16Bon, on va avoir 1000 personnes et on s'est retrouvé à 14 personnes pour la première soirée. J'ai failli me suicider. Je me suis dit qu'est-ce qu'il faut faire pour que les gens bougent ?
14:25Donc qu'on soit un réseau, un esprit club, ça prend du temps. Et après, il y a des points positifs parce que par exemple, quand les adhérents du club ont eu des soucis,
14:32donc des gens qui ont été licenciés ou en dépôt de bilan, ça arrive, c'est avec ça qu'on perd 90% de son réseau. 90% des gens qui vont dire, surtout Albane, tu m'appelles, faut les appeler, ils répondront pas.
14:41Et nous, on essaie de faire un peu différemment en gardant les gens pendant 2 ans gratuitement au club. Et ça, je crois que c'est une des raisons du succès au bout de 30 ans, cette pseudo-fidélité.
14:50— Ça, c'est très intéressant. — Bon, voilà. Tout le monde le fait pas. — Mais ça maintient le sens. Ça maintient le sens à la vie aussi.
14:56Et puis ces gens vont rebondir. Donc après, on se rend compte qu'il y a aussi un nouveau business. Mais on le sait pas au début, quoi.
15:01— Vous évaluez... Alors il y a le plaisir du vin, il y a le plaisir de goûter, de découvrir et de grandir aussi avec ce breuvage. Mais en termes de business, est-ce que vous réussissez à quantifier ça ?
15:11— En fait, nous, la manière dont on crée du business, c'est souvent... On fait pas de marketing. Chez Kondraté, on fait pas de marketing de masse.
15:18C'est souvent de la recommandation, de la prescription. Et donc on arrive à mesurer les retours quand soit des personnes... C'est ce que je dis.
15:25Vous êtes les bienvenus. Revenez toujours avec quelqu'un qui a besoin de découvrir certes l'univers du vin mais qui a peut-être besoin de découvrir notre entreprise.
15:33Donc les personnes viennent avec d'autres personnes. En fait, on est mis en relation de la sorte et sans que ça soit forcé, sans que c'est parce que les personnes en ont envie.
15:42Et naturellement, cette envie, il la communique assez facilement aux personnes de leur entourage en disant « Tiens, rencontre ces gens. C'est des gens de qualité ». Et voilà.
15:49— C'est une sorte de tampon. Il y a un certain niveau de responsabilité quand même. — Absolument. Complètement.
15:53— Même à très haut niveau. Le fait d'appartenir à des réseaux que vous citez, je pense le Cercle Colbert et quelques autres, c'est un peu un gâche qu'il y a en plus dans le CV où on se dit « Il a tout ».
16:03On est d'accord. Ça joue quand même. C'est le petit supplément, quoi.
16:07— On a lancé il y a 6 mois le Networking Premium Group. Donc à 3 métiers qui recrutent des administrateurs indépendants, qui fait de la formation en networking et qui a l'activité Outplacement.
16:14Et là, on a une certaine originalité. C'est-à-dire que les personnes, on travaille que sur les comex. Et bizarrement, les comex, quand ils sont licenciés, ils ont pas beaucoup de réseaux.
16:22Pourquoi ? Parce que quand on les DAF, quand on les DG, on bosse, on bosse, on bosse. Et on prend pas le temps. On a parfois la prétention de dire qu'on n'en a pas besoin.
16:27Et nous, dans ce package, pendant 18 mois, ils ont accès à 150 événements réseaux, les soirées du YN, les petits déjeuners de l'Interallié, les French Friends.
16:34Donc on les aide à construire leur réseau relationnel post-licenciement. Et ça, je crois que c'est important, parce qu'encore une fois, c'est bien de connaître les gens
16:41et de leur dire « Coucou, je gère du boulot aussi ».
16:44— Je me permets juste de rebondir, parce que je trouve que c'est intéressant, Alain, ce que vous disiez. En fait, c'est un métier à part entière, le network.
16:50— C'est ce que j'allais dire.
16:51— Et le problème, souvent, c'est qu'on arrive trop tard dans le network, qu'on arrive quand on a déjà besoin de quelque chose, finalement.
16:57Et je pense que c'est en tout cas un des réflexes qu'il faut avoir. C'est de l'entretenir au quotidien, y compris quand on est comex, quand on a
17:04des grandes responsabilités, quitte à le cibler, à être vraiment sur mesure, parce qu'on ne peut pas être en relation avec tout le monde tout le temps.
17:11Mais par contre, effectivement, il faut avoir cette relation en cercle vertueux.
17:14— Je voudrais préciser. Il y a des clubs où on paye. On entend bien qu'il faut payer son droit d'entrée pour pouvoir accéder à un réseau, pour le dire.
17:21— Là, ce n'est pas le cas.
17:22— Non mais je voulais le préciser. Le Wine Club, c'est un réseau ouvert.
17:25— C'est un investissement de quadrille à terre, comme si on pouvait investir dans une campagne de communication, dans du marketing.
17:31C'est un investissement qu'on fait pour déjà fidéliser. On est dans des métiers où on peut rapidement faire des one-shot.
17:38Donc fidéliser nos clients, faire du repeat business, c'est important. Mais en tous les cas, c'est gratuit.
17:43— Vous, Alban, vous nous avez dit que vous vouliez aller plus loin, mettre du contenu, de l'intelligence, du savoir dans la liste des réseaux
17:49que vous citez dans votre livre. Il y a beaucoup de réseaux d'intelligence où il y a des conférences, où il y a de la réflexion.
17:55Moi, je me rappelle des réseaux à l'Assemblée nationale. Alors vous ne l'avez pas mis, parce que je pense que c'est l'Assemblée,
17:59mais il y a eu le club des tintinophiles. Vous le connaissez, ce réseau ?
18:02— Oui, de nom. Et puis il y a aussi, à l'époque, il y avait les clubeurs de cinéma, si je peux le dire.
18:05— Vous ne l'avez pas mis, non plus, celui-là ?
18:06— Non, on ne l'a pas mis.
18:07— Mais il y a un club...
18:08— Chaque fois que je sors un bouquin, on me dit « Tiens, t'as pas mis ça ». Mais c'est vrai que c'est pas...
18:10— Ça, ça doit vous agacer, ça. Mais je veux dire...
18:12— Oui. Je trouve que c'est super quand même.
18:14— Non mais c'est très aimable. Mais vous, c'est votre entreprise, maintenant. Ça veut dire que vous avez fait d'une passion un métier,
18:21et d'un métier presque un art. Parce que c'est quand même tout un... C'est très psy, votre métier, quand même.
18:28— C'est une notion de fidélité.
18:29— Mettre les gens au bon endroit, les faire se rencontrer. Vous êtes d'accord ? Je rentre un peu dans les secrets de fabrication, là.
18:34— Oui, bien sûr. Et encore une fois, il y a les gens qui sont pas compatibles. Ça sert à rien de présenter Alban à Nicolas.
18:38Si on est convaincu, ça va pas fitter. Ça sert à rien. Même si Alban rêve de rencontrer Nicolas, on peut le comprendre.
18:43— Mais ça y est, c'est fait, là. Et ça marche plutôt pas mal.
18:45— Mais ça, c'est très important. Mais je reviens sur cette notion de fidélité.
18:47Quand quelqu'un a un problème dans la vie, par la retraite, autre chose, garder un lien avec ces gens.
18:52Il y a des liens directs, indirects. On sait pas qui est le fils de... Tout ça.
18:55Ça, c'est vraiment... La vision court-termiste, c'est pas une bonne chose. C'est mauvais pour tout le monde, je pense.
19:00— Et il y a un élément alban. Je pense que Nicolas va pas me contredire. C'est que ça permet d'aller au-delà du simple...
19:05La simple relation professionnelle, le réseau. On apprend à découvrir qu'on a des enfants, qu'on a la même passion,
19:10qu'on vient de la même ville, qu'on a fait le même lycée. Tout ça, c'est contributif à donner envie à l'autre.
19:15— Mais en fait, ça rend la relation... Si je ramène à un point RH et recrutement, ça amène en fait quelque chose
19:21de beaucoup plus naturel, finalement, dans la relation. Effectivement, on sort d'un cadre qui peut être simplement mercantile.
19:27Donc ça, c'est effectivement très important. Et ensuite, on arrive avec un label aussi, qui est le label de confiance.
19:32Lorsqu'on ouvre son réseau à quelqu'un d'autre, finalement, on le met déjà en condition de succès, parce qu'on va apporter
19:40son propre crédit. Donc c'est en ça que le Cercle, encore une fois, est vertueux là-dessus.
19:44— Et vous engagez votre légitimité. C'est-à-dire quand on soutient quelqu'un du réseau, il est chez moi...
19:49— C'est sa réputation. — On est d'accord, hein.
19:51— Absolument. — On engage sa réputation. C'est pas rien, quand même.
19:53— C'est donner pour recevoir, donner pour recevoir. Et puis écouter, écouter, pas parler.
19:58— Nicolas ? — Une bonne partie des relations professionnelles, ou même nous, la manière dont on est sollicité, c'est souvent
20:03« Tiens, tu connais pas quelqu'un qui est dans ce domaine-là ? Ah bah tu connais pas ci. » Et naturellement, on est par recommandation.
20:10— Nicolas, c'est pas une question personnelle, parce qu'on est à l'antenne. Mais on y rentre comment dans votre club ?
20:14Non mais voilà, allez poser. C'est fait, quoi.
20:18— On y rentre comment ? Naturellement, si vous avez été client, vous y rentrez, parce que le premier objectif, c'était de remercier
20:28les gens qui nous ont fait confiance et de continuer à avoir un lien avec ces gens-là sans leur parler de notre activité,
20:34sans parler de business, mais autour d'un centre d'intérêt. J'en reviens là-dessus. Et on a d'autres personnes qui sont passionnées de vieilles voitures
20:42ou de sport automobile. On essaie aussi de trouver des choses sur mesure. Particulièrement, on a même un fichier où on connaît un petit peu...
20:48— Les goûts. — Les goûts de nos dirigeants. — Attention RGPD, attention.
20:52— Voilà. Exactement. Et on parlait d'RGPD. On parle de compliance aussi. C'est de plus en plus difficile d'inviter les gens ou que les gens acceptent
20:59des invitations. — Exact. — D'où la recommandation, effectivement. — Exactement. Exactement.
21:04— Parce que le mot qui rassure, c'est... On est tous très sollicités. Vous l'êtes tous et je le suis. On n'y va pas parce qu'on n'a pas la reco.
21:11Tu verras, c'est sympa. Les gens sont cools. Tu verras, c'est très intelligent et c'est sympa. C'est vrai, ça. — Absolument.
21:17— Donc il faut quand même... Vous avez des ambassadeurs, j'imagine, qui font du relais. C'est obligé.
21:21— Dans mon prochain bouquin qui va sortir sur les réseaux, qui s'appelle donc « De Cro-Magnon à LinkedIn, l'art du networking », on a aussi noté le côté convivial
21:27des clubs. C'est important. — Mais c'est essentiel. — Voilà. — L'environnement. — Ils sont sympas ou pas ? Alors ils sont quand même tous sympas,
21:32globalement. Mais plus ou moins, quand même. Oui. Est-ce qu'on s'entend pas avec les jeunes ? Est-ce qu'il n'y a que des vieux ? C'est important, ça, aussi.
21:36— Albane, ça vous a donné envie de rentrer dans un de ces clubs, là, ou pas ? — Alors bien sûr, je suis prête à... Juste après...
21:42— Voilà. Bon, messieurs, n'hésitez pas à donner les liens. — Non mais ce que je trouve intéressant – et vous avez raison sur la partie convivialité –
21:48à deux événements clients, par exemple, différents Sciences, ce qui a le mieux marché chez nous dernièrement, c'était le fait de pouvoir faire venir
21:55nos clients et nos candidats, donc nos contacts, mais venir accompagner. On leur a demandé de venir avec une recommandation.
22:02— Ça change tout. — Et on a eu 50% de plus de personnes présentes, ce qui est quand même pas neutre. Donc je rejoins.
22:10— Et puis ça peut être souvent, à un moment, un petit peu une bulle d'oxygène. C'est ce qu'on dit. Vous venez avec les personnes de votre choix.
22:15— Bien sûr. — Ça peut être compagnie, ça peut être mariée, ça peut être relation professionnelle.
22:19— Il faut le reconnaître. Ça rassure aussi. Quand on entre pour la première fois dans un club, on est accompagné. On se sent pas seul.
22:24— On voit qui tout seul. — Et on peut parler déjà au moins à la personne qui vous accompagne. Je pense qu'inconsciemment, il y a un peu de ça.
22:29Puis assez rapidement, on brise la glace. — On ne peut pas rester qu'avec elle non plus. Bon, c'est très bien.
22:32— Mais ça, c'est le boulot. Évidemment, c'est votre boulot, vous, Alain Marti, de dire... Attends, allez donc parler à ce groupe.
22:39Merci à vous. Merci de nous avoir éclairés sur les enjeux de ces réseaux. Alors « d'influence », le mot comme ça est un peu...
22:44Mais des réseaux ou de ces cercles. Nouvelle édition avec un prochain livre. Il sort quand, votre livre de Cro-Magnon, Alain Colline ?
22:50— Il sort le 1er décembre. — 1er décembre. Chez qui ? — Chez nous. Chez mon propre éditeur.
22:55— Vous, vous auto-éditez. — Absolument. — Merci, Alain Marti. Ce livre a été sorti aux éditions du Rocher.
23:00Merci, Alban Armand, directrice du recrutement chez Robert Ralph et Nicolas Chéreau. On l'aura compris.
23:05Ce cercle très fermé du Wine Club. Et vous êtes le directeur général délégué au développement chez Quadri de la Terre.
23:12— Exactement. — Merci à vous. On termine notre émission avec un sujet qui va vous intéresser.
23:17C'est l'onboarding, sujet dont on parle parfois dans les cercles business. Comment j'accueille un collaborateur ?
23:22Comment je lui donne envie de rester dans mon entreprise ? Et c'est tout un art. On en parle à la fin de notre émission.
23:28C'est Fenêtre sur l'emploi.
23:30On termine notre émission avec Fenêtre sur l'emploi pour parler de l'onboarding avec une étude passionnante réalisée par WorkHello
23:49et l'institut Ipso, si je ne m'abuse. Et on en parle avec Alexandre Grenier, qui est le CEO et le cofondateur de WorkHello,
23:55qui est déjà venu sur notre plateau il y a quelques années maintenant.
23:58Étude très intéressante parce qu'on voit l'importance que revêt l'onboarding, c'est-à-dire l'intégration du salarié.
24:05Un chiffre d'abord. Presque la moitié des salariés sont globalement dans cette étude Ipso.
24:10Assez mécontents de la façon dont ils ont été intégrés.
24:14— Exactement. C'est un chiffre que nous avons sorti dans l'étude avec Ipso, justement, avec pas mal de données intéressantes.
24:19Et en effet, 1 sur 2 a déjà vécu une mauvaise intégration. Et pourtant, 97 % dans l'étude estiment que l'onboarding,
24:25c'est important dans leur carrière professionnelle, un moment très important.
24:29Donc voilà, ça montre tout le problématique, justement, des entreprises qui doivent faire face à un sujet qui est de plus en plus important à traiter pour eux.
24:38— Alors l'étude est très précise. On parlera de l'onboarding digital dans certaines tranches d'âge, notamment chez les jeunes.
24:44Mais les gros sujets de l'onboarding, c'est « personne n'était là pour m'accueillir », « le matériel n'était pas là quand je suis arrivé à mon poste ».
24:51Enfin c'est tous les détails de la vie pratique qui, en plus, engagent d'autres services de l'entreprise, le service DSI et quelques autres.
24:57— Exactement. En fait, il y a différentes phases dans l'onboarding. Il y a le préboarding avant le premier jour.
25:01Donc là, on va préparer tout le matériel. On va communiquer aussi avec le collaborateur pendant cette période d'attente avant le premier jour.
25:06Et puis après, on décompose ça de premier jour, première semaine, premier mois.
25:10Et en effet, sur chaque période, il est nécessaire d'avoir toute une liste d'actions à faire pour que tout se passe bien.
25:16Et surtout, l'objectif, c'est d'accompagner humainement le collaborateur sur ces phases-là.
25:20— Alors Alexandre, on va voir un chiffre tiré de votre étude IPSOS Work Hello sur les 33% de collaborateurs qui, globalement, quittent l'entreprise.
25:28C'est-à-dire qu'ils ont été mal onboardés. — Exactement.
25:30— Ils se sentent plus du tout dans leur assiette. — En effet.
25:33— Et ils s'en vont.
25:34— Sur les 800 personnes qu'on a interrogées dans l'étude, il y en a 33% qui nous ont indiqué qu'ils avaient déjà mis fin à leur période d'essai à cause d'une mauvaise intégration.
25:41Donc ça montre tout l'importance, justement, de cette étape clé dans la vie du collaborateur dans l'entreprise.
25:47Et puis il y a d'autres datas aussi qui sont intéressantes à pousser, notamment autour du fait que même les collaborateurs qui sont dans l'entreprise
25:54continuent à se poser des questions. Donc ça, c'est aussi un sujet important à...
25:58— Ouais. Enfin à se poser des questions. Et on va le voir, à continuer à regarder les offres.
26:01— Exactement. Ils continuent à regarder les offres. En effet, c'est ça. 36% continuent de regarder les offres d'emploi alors même qu'ils sont déjà en poste.
26:08Donc ça montre le fait qu'ils vous attendent autour d'eux en tant qu'entreprise sur le sujet de l'intégration.
26:13— Et puis 3 chiffres. 83% souhaitent clarifier leur mission rapidement. Ça, c'est une demande évidente.
26:19Soit 80% d'entre eux veulent une vision claire du parcours d'intégration parce qu'ils ont envie d'être pris par la main étape par étape, ce qui n'est pas toujours le cas.
26:26Et 79% préfèrent une formation progressive, pas leur donner en une semaine tout pour toute leur vie.
26:33J'évoquais tout à l'heure un sujet qui me semble intéressant. L'onboarding, c'est souvent alors effectivement des notifications.
26:40C'est parfois des éléments concrets. Et les jeunes, les 18-24, souhaitent et sont très favorables à l'onboarding digital.
26:47Ça, c'est très intéressant, ce qui n'est pas le cas des autres.
26:49— Exactement. En termes d'attentes dans les populations, on remarque que les hommes et les femmes ont les mêmes attentes sur l'intégration.
26:54On remarque aussi que par rapport à la taille d'entreprise, il y a vraiment une différence aussi de vécu.
26:59Par exemple, ce qu'on remarque, c'est que dans les PME-ETI, avec des structures qui sont plus agiles, plus petites et moins multi-sites,
27:05eh bien l'onboarding est plus facile, puisqu'en fait, on peut le gérer plus facilement,
27:09le service RH est dans le même bâtiment que le collaborateur qui arrive.
27:12Par contre, sur les entreprises qui sont multi-sites, vraiment éclatées, là, à ce moment-là, il y a des vrais sujets sur l'intégration.
27:17Et on relève vraiment à un manque des collaborateurs sur ces tailles d'entreprise-là.
27:21— Juste avant de nous quitter, au-delà de la photographie que vous faites, quelles sont les recommandations que vous faites ?
27:26Est-ce qu'il faut, quand on est sur des sites éclatés, faire des vidéos, créer du lien ? Comment on fait ?
27:31— Oui. Justement, dans les jeunes générations, ce qu'ils poussent, c'est le digital, justement,
27:35parce qu'ils ont compris qu'il y avait un intérêt, et c'est les outils qu'ils utilisent aussi au quotidien.
27:38Donc le digital permet justement de faire en sorte que l'onboarding soit uniforme, quel que soit le site que l'on intègre.
27:44Et puis surtout, ça passe par mettre en place aussi des processus internes qui soient clairs, bien définis,
27:49pour faire en sorte que chaque manager sache exactement ce qu'il a à réaliser dans l'intégration.
27:53Donc ouais, c'est une combinaison de tous ces éléments-là. À la fois une clarté, comme vous avez dit, sur l'émission, sur le premier jour.
27:59— Important. — Important, en effet. — Le matériel.
28:01— Le matériel bien préparé. L'administratif aussi, qui est bien cadencé à chaque étape. La communication régulière pour rassurer,
28:07parce qu'il y a un vrai effet aussi de stress. Dans l'étude qu'on a sortie, il y avait aussi à peu près 70% des collaborateurs
28:13qui estimaient qu'ils étaient stressés ou soucieux en rejoignant l'entreprise. Donc ça, c'est des choses...
28:17— On a une inquiétude. — Exactement. Qu'on peut désamorcer aussi à travers des petits messages, à travers des éléments un peu sympas
28:23qu'on peut automatiser aussi derrière. — Merci, Alexandre, d'être venu nous rendre visite.
28:27« Work Hello » et cette étude IPSOS, qui est très très riche, avec beaucoup de data et beaucoup de données à découvrir.
28:32Merci de nous avoir rendu visite. Vous êtes le CEO et le cofondateur, vous l'aurez compris, de « Work Hello ».
28:36Merci à vous. Merci à toute l'équipe. Merci à Nicolas Juchat. Merci à Andrei à la réalisation.
28:42Merci à Alexis Ausson. Et merci à vous pour votre fidélité. Et tous les messages sur les réseaux sociaux, je les lis évidemment.
28:49Merci à vous. Bye bye. — Merci.
28:52Sous-titrage Société Radio-Canada