• avant-hier
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Mardi 7 janvier 2025, Morandini Live n°1567 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12À la Unie, il y a 10 ans, jour pour jour, nous étions sidérés par les attentats qui allaient toucher la rédaction de Charlie Hebdo et l'Hypercacher.
00:00:20Aujourd'hui, la France se souvient et ce sera à partir de 11h30 avec les cérémonies officielles que nous vivrons en direct, bien sûr,
00:00:27lors de l'attaque de Charlie, parmi les premiers policiers sur place, une jeune gardienne de la paix a fait face, à l'époque, au frère Kouachi.
00:00:35Elle s'est retrouvée face aux terroristes qui ont ouvert le feu sur elle et son collègue.
00:00:39En 2020, elle se souvenait, pour CNews, de ce moment qu'il a marqué à tout jamais.
00:00:45Le 7 janvier 2015, avec la brigade d'anticriminalité du 11e arrondissement, Marie est appelée rue Nicolas Aperre pour des jets de pétards.
00:00:54C'est un des premiers équipages arrivés en bas de Charlie Hebdo. Un témoin leur parle d'individus armés qui ne tardent pas à sortir.
00:01:02« Mon collègue qui était en civil dans notre équipage montre son brassard police, croyant que c'était des fonctionnaires de police de la BRI ou du RAID.
00:01:10Et en fait, très rapidement, on se fait engager par les deux assaillants.
00:01:14Moi, à ce moment-là, je tire à trois reprises puisqu'ils étaient en train de tirer sur l'équipage VTT.
00:01:22Je n'arrive pas à les atteindre. J'atteins juste le pare-brise de leur véhicule. Je pense qu'ils ne s'en aperçoivent même pas. »
00:01:29Quelques instants plus tard, les frères Kouachi tirent sur un de ses collègues, Ahmed Merabé.
00:01:34« Le scénario, je le refais encore aujourd'hui. Je me dis que si j'en avais neutralisé au moins un sur deux, Ahmed serait peut-être vivant. »
00:01:44On ne peut pas refaire l'histoire. Cérémonie à 11h30 à vivre en direct dans Morandini Live.
00:01:49Et cela alors que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, met en garde ce matin contre la menace terroriste toujours très présente en France.
00:01:55Décryptage du spécialiste de la sécurité, Pascal Mitopanelli.
00:02:00« Sur la réunion, sur l'organisation d'un rançablement, il importe de sécuriser totalement l'ensemble, je dirais, de la périmétrie de la périphérie.
00:02:11Et nos ministres de l'Intérieur rajoutent des éléments, créent des plans de circulation et d'évacuation, ce qui est aussi très important.
00:02:20Travailler bien sûr avec la vidéo-protection, la police municipale. Et bien sûr, faire en sorte que les vulnérabilités qui peuvent être exploitées soient réduites au maximum. »
00:02:35Et dans ce contexte, on a découvert des tags antisémites justement près de l'hyper-cacher de Vincennes qui avait été attaqué.
00:02:41« Un geste insupportable alors que l'on rend hommage aujourd'hui aux victimes. »
00:02:46Dimanche, une habitante de Vincennes a constaté cette étoile de David sur la porte d'entrée de son immeuble.
00:02:52Il y en aura plusieurs, tous recensés non loin de l'hyper-cacher où quatre personnes de confession juive avaient été tuées le 9 janvier 2015.
00:03:02Les passants dénoncent des actes odieux.
00:03:04« C'est dégueulasse, tout simplement. »
00:03:06« Ça respecte un petit peu du dégoût et de l'absurdité. Je trouve ça vraiment absurde aujourd'hui de faire un cas de taguer des choses comme ça. »
00:03:15« Et les tags comme ça dans la rue, c'est vraiment minable. Il n'y a pas d'autre mot. »
00:03:18Au total, il lui en aura près d'une trentaine. Des étoiles taguées dans différentes communes.
00:03:23À Saint-Mandé, ces mêmes inscriptions ont été retrouvées hier. Le maire Julien Veil exprime son dégoût.
00:03:30« Au-delà de sa symbolique, qui est gravissime parce que c'est un acte antisémite, parce que c'est un acte qui va toucher une population par sa religion,
00:03:39au-delà de ça, c'est venir, plus que par de l'antisémitisme, c'est aller vraiment cracher et profaner le deuil et la mort de ces victimes
00:03:50qui ont perdu tragiquement la vie il y a dix ans à Charlie, à l'hyper-cacher, et à travers elle, toutes les victimes du terrorisme depuis dix ans. »
00:03:57Nous revenons sur tout cela dans un instant. Mais auparavant, le reste de l'actualité.
00:04:02Nous allons parler d'une initiative de Claire Géronimi. Vous vous souvenez sans doute de Claire.
00:04:06Vous voyez son visage, cette jeune femme violée par un OQTF dans le hall de son immeuble en mars 2023.
00:04:11Depuis, elle a lancé une association pour venir en aide aux victimes. Et sur son compte Excel, elle a décidé de publier la photo d'un homme
00:04:18qui a tenté d'agresser sexuellement un de ses amis. Et elle lance un appel à témoins.
00:04:22Le reconnaissez-vous ? Dit-elle, faut-il en arriver là ? Alors qu'on le rappelle, ce type de dénonciation est illégale.
00:04:30Claire sera en direct avec nous dans cinq minutes. Et je vous précise que c'est nous qui avons flouté le visage puisque, bien sûr,
00:04:35sur le compte de Claire, ce visage est totalement net. Vous vous souvenez également de Mila, cette jeune fille de 16 ans menacée de mort en 2020
00:04:45après une vidéo critiquant l'islam dans des termes très crus. Eh bien aujourd'hui, les menaces sont toujours très présentes et de façon
00:04:51de plus en plus précise, puisqu'elle a révélé hier que son adresse personnelle circule sur les réseaux, mais aussi l'adresse de sa salle de sport
00:04:58et chacun de ses déplacements. Et face à la caméra, elle a lu quelques-uns des messages.
00:05:04« Elle se trouve court Lafayette, Lyon 6906, avec une petite paire de bottes bleues et un jean bleu. Arrobase Milafique, reste sur tes gardes.
00:05:11Celui-ci, publié une cinquantaine de fois dans mes espaces commentaires. Tous ceux qui veulent la choper en vrai, venez privé. J'ai son adresse,
00:05:17la salle où elle s'entraîne quotidiennement et plein d'autres infos. Arrobase Milafique, on verra dans la vraie vie si tu fais autant la maline.
00:05:25Portes plainte autant que tu veux Milafique, rien n'arrêtera la tempête que tu vas prendre en pleine gueule et pas sur Twitter. »
00:05:30« Si vous cherchez cette petite salope, elle se trouve actuellement à la salle avec des émojis cadeau. Fais attention à toi en sortant ma petite Mila.
00:05:39Arrobase Milafique. Oui, parce que je suis mentionnée à chaque fois. »
00:05:42Voilà, et vous entendrez Mila tout à l'heure. Les déclarations de Bruno Rotaillot ce matin qui vont faire forcément beaucoup réagir.
00:05:48Le ministre de l'Intérieur a été sur RTL et il veut étendre l'interdiction du voile à plusieurs domaines. Dans le sport tout d'abord, mais également
00:05:56lors des sorties scolaires pour les mères accompagnatrices, car il estime que ça reste l'école, même si c'est l'école hors les murs.
00:06:05Sur les accompagnatrices scolaires, pour moi c'est l'école hors les murs. Or, la loi de 2004 concerne l'école dans les murs.
00:06:12Mais l'extension hors les murs, ce sont justement les sorties scolaires. »
00:06:16« Quand vous dites « moi je le pense », c'est vous Bruno Rotaillot ou c'est le ministre de l'Intérieur ? Vous parlez au nom du gouvernement ? »
00:06:20« C'est Bruno Rotaillot, je n'ai pas de schizophrénie, c'est Bruno Rotaillot et le ministre de l'Intérieur. »
00:06:24« Donc vous souhaitez une loi pour ça qui dise « on interdit le port du voile pour les accompagnatrices scolaires » et « on interdit le voile à l'université » ? »
00:06:30« Je vois bien qu'il y a une difficulté sur ce genre de choses, puisque j'avais fait voter au Sénat, ça n'a jamais été repris à l'Assemblée nationale.
00:06:38Et aujourd'hui, on n'a pas, vous le savez parfaitement, de majorité à l'Assemblée nationale.
00:06:41Mais moi je pense qu'il faut lutter pied à pied, notamment sur tout ce qui constitue notre identité culturelle républicaine, la laïcité.
00:06:50Il faut être absolument intransigeant. »
00:06:52« Et donc pas de maire de famille accompagnatrice voilée ? »
00:06:55« Non, puisque pour moi, encore une fois, c'est l'école hors les murs. »
00:06:59On en débattra bien évidemment également tout à l'heure.
00:07:02Le député insoumis des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogue, comparaît aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Marseille pour des faits de violence volontaire.
00:07:09Des plaintes avaient été déposées pour des faits remontant à mars 2023, lors du blocus du lycée Saint-Exupéry à Marseille.
00:07:17Le député, lui, démence ces violences.
00:07:19Mais une chose est certaine, Sébastien Delogue est un habitué des coups d'éclat.
00:07:24Se faire remarquer dans l'Assemblée nationale, Sébastien Delogue est maître en la matière.
00:07:29Le député LFI des Bouches-du-Rhône a gagné en notoriété après avoir brandi un drapeau palestinien dans l'hémicycle le 28 mai dernier.
00:07:36« Vous avez un rappel à l'ordre avec inscription « procès verbal » jusqu'à saisine du bureau. C'est inadmissible. »
00:07:43Résultat, 15 jours de suspension, mais aucun regret pour l'élu.
00:07:46« Je suis fier de l'avoir fait parce que ça pourra montrer au moins à la France entière qu'il y a une autre voie qui existe
00:07:55que celle du soutien inconditionnel à Netanyahou et à son armée génocidaire. »
00:08:01Acclamé par certains, le parlementaire proche de Jean-Luc Mélenchon a participé à divers rassemblements en soutien aux Palestiniens.
00:08:09Autre chahut à l'Assemblée le 12 novembre, Aurore Berger, alors ministre des Solidarités et des Familles,
00:08:15dénonce des violences antisémites à Amsterdam à deux jours du match de foot France-Israël, l'insoumis vocifère.
00:08:21« Sachez que nous sommes plus nombreux et plus déterminés que vous à faire gagner la République et à lutter contre l'antisémitisme. »
00:08:27Voilà, procès aujourd'hui qu'on va suivre, bien évidemment.
00:08:30Et puis un mot de santé, de notre santé, puisque pour la première fois, un cas de variole du singe que l'on appelle désormais Mpox
00:08:36a été détecté en France chez une femme à Rennes alors qu'elle n'a pas voyagé en Afrique centrale.
00:08:41Cette femme a toutefois été en contact avec deux personnes de retour d'Afrique.
00:08:45Les investigations sont en cours pour rechercher l'origine de la contamination
00:08:49et identifier l'ensemble des personnes contactées à risque autour de cette femme.
00:08:53Mais la question que l'on se pose tous ce matin est simple, y a-t-il un risque de contamination à grande échelle en France ?
00:09:00La variole du singe est une maladie virale qui se transmet de l'animal à l'homme
00:09:05mais également par contact physique avec une personne contaminée.
00:09:08Les symptômes sont nombreux.
00:09:10C'est les signes cutanés principalement, la variole, ça ressemble à la variole humaine,
00:09:15qui est accompagnée de fièvre, de toux, de maux de tête, de fatigue, de douleurs musculaires.
00:09:22Mais la situation est loin de celle du Covid-19.
00:09:25La crainte principale d'un retour à une pandémie mondiale n'est quand même pas très importante,
00:09:31heureusement parce que déjà il existe une vaccination, parce qu'on s'est détecté très vite et on la connaît cette maladie.
00:09:38La Covid, on ne la connaissait pas à l'époque.
00:09:40On la connaît, on peut la détecter, donc facilement isoler l'écart.
00:09:43Et le traitement symptomatique est assez simple et la maladie guérit d'elle-même pour 99% des patients.
00:09:50En 2024, le nombre de cas contaminés par la variole du singe a augmenté de 160% par rapport à l'année précédente.
00:09:59Donc a priori, pas d'affolement.
00:10:01Les tops et les flots d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:10:03Kevin, va-t'en !
00:10:08Hier soir en accès, Snaggy est très en forme avec plus de 3,1 millions de téléspectateurs devant.
00:10:13N'oubliez pas les paroles, France 2 arrive largement en tête, loin derrière avec 700 000 téléspectateurs de moins.
00:10:19Le feuilleton de TF1 demain nous appartient et le 19-20 de France 3 sont au coude à coude.
00:10:24Et sur France 5, c'est à vous, et plutôt en forme, à 1,3 million.
00:10:28A 20h, le journal de Gilles Boulot sur TF1 est resté largement leader à 5,3 millions.
00:10:35En face sur France 2, le 20h d'Anne-Sophie Lapix progresse mais fait encore 1 million de moins.
00:10:40A la 4e place, Touche pas mon poste sur C8 est en forme à plus d'un million et demi.
00:10:48A 21h, pour leur retour en inédit, TPMP quotidien sont dans leur moyenne haute.
00:10:52Yann Barthez sur TMC est à près de 2 millions d'eux, mais Cyril Hanouna sur C8 n'est pas très loin derrière.
00:11:00Du côté des primes, le lancement de la nouvelle série de TF1, ERIKA, avec Julie Debona et Grégory Fitoussi,
00:11:07est en tête à 3 millions 8, un bon lancement mais loin d'être exceptionnel.
00:11:11Sur France 2, une autre série a été lancée. RIVAGE est arrivé deuxième avec 1 million de téléspectateurs de moins.
00:11:18Et c'est une déception pour la chaîne publique.
00:11:20Soirée compliquée pour France 3 et M6, le film UNE INSIME CONVICTION et le documentaire consacré aux attentats de 2015 sont faibles à moins d'un million 4.
00:11:29Mister Audience vous dit à demain.
00:11:50On parlera bien évidemment de l'hommage à Charlie Hebdo, on va le vivre en direct dans cette émission.
00:11:54Mais auparavant, on va parler du reste de l'actualité.
00:11:56Je voulais qu'on commence en parlant de Claire.
00:11:59Alors Claire, vous vous en souvenez sûrement parce qu'elle nous a énormément marqué.
00:12:02C'est cette jeune femme qui a été violée par un OQTF dans le hall de son immeuble.
00:12:07C'était en mars 2023.
00:12:08Depuis, elle a lancé une association pour venir en aide aux victimes et Claire a pris une initiative.
00:12:14Elle a pris l'initiative de diffuser sur son compte X la photo d'un homme qui a tenté d'agresser un de ses amis.
00:12:21Alors vous voyez la photo.
00:12:22Nous avons flouté le visage de cette personne, bien évidemment, puisque nous n'avons pas le droit de diffuser une image comme celle-ci.
00:12:28Claire, d'ailleurs, a priori, n'a pas le droit non plus de la diffuser, mais elle l'a diffusée avec le visage visible de cet homme.
00:12:36Claire est en direct avec nous.
00:12:37Bonjour Claire.
00:12:38Merci beaucoup d'être en direct.
00:12:40D'abord, pourquoi avoir pris cette initiative ?
00:12:42Parce que c'est quand même prendre un risque pour vous, puisque vous n'avez pas a priori le droit de faire ça.
00:12:49Bien sûr, justement, je pense que malheureusement, les forces de l'ordre ne feront rien.
00:12:55Parce que justement, quand mon ami s'est fait agresser, il a appelé directement les forces de l'ordre.
00:13:00Et ils lui ont dit, enfin mon ami a dit à ces forces de l'ordre justement, j'ai envie de porter plainte, etc.
00:13:10Ils ont dit, ça ne servira à rien parce que dans tous les cas, votre plainte sera classée par nous ensuite.
00:13:16Donc en fait, je me suis dit, il faut vraiment qu'on puisse redécouvrir qui est cet agresseur.
00:13:21Parce que je pense que ce n'est pas la première fois en tout cas qu'il fait ce genre d'agression.
00:13:26Il suit les personnes, il rentre dans le hall d'immeuble des personnes.
00:13:29Et après, il toque, enfin en tout cas, ce qui s'est passé pour mon ami, c'est qu'il a toqué derrière sa porte pendant une vingtaine de minutes à dire, je te veux, je te veux, je te veux.
00:13:37Ce qui est quand même assez choquant.
00:13:39Et du coup, je me suis dit, bon, il faut quand même pouvoir faire quelque chose.
00:13:42Et malheureusement, mon ami lui était en incapacité de pouvoir réagir à ce moment-là.
00:13:46Donc, je me suis permis en tout cas de diffuser la photo.
00:13:49Donc, je sais que c'est quelque chose qui n'est pas forcément légal aujourd'hui, mais coûte pour coûte, en tout cas, je me suis dit qu'il fallait le faire.
00:13:56On ne va pas faire de comparaisons vaseuses parce qu'on n'est vraiment pas dans des cas similaires.
00:14:00Mais moi, ça m'a fait un peu penser à ce que font certains commerçants par rapport au vol.
00:14:04Et encore une fois, c'est beaucoup plus grave ce qui aurait pu arriver à votre ami.
00:14:08Je ne relativise pas du tout les choses, mais c'est un peu la même démarche.
00:14:11C'est-à-dire que certains commerçants aujourd'hui disent, quand nous, on est victime de vol dans notre magasin, la police ne fait rien.
00:14:16Donc, on publie les photos des voleurs.
00:14:18Est-ce que c'est un peu cette démarche également que vous avez en tête pour dire aux gens, il y a une solidarité entre personnes qu'il faut avoir.
00:14:25Parce que la police est débordée, la police n'a pas le temps de s'occuper de tout.
00:14:30Je pense que oui, en tout cas, c'est ce qu'on essaie de faire avec mon association.
00:14:33C'est qu'on essaie d'avoir une certaine solidarité, d'autant plus que moi aussi, j'ai été victime.
00:14:36Donc, je comprends encore plus ces autres victimes qui se font suivre et se font agresser, d'autant plus quand c'est dans un hall d'immeuble.
00:14:43Donc, c'est ce qu'on essaie en tout cas aujourd'hui de dénoncer.
00:14:45Et peut-être qu'en fait, on va pouvoir réveiller encore plus une certaine conscience d'un point de vue étatique.
00:14:51Donc, on verra bien ce que ça donne.
00:14:52Mais en tout cas, on essaie de faire avancer les choses à notre échelle quand la police, malheureusement, ne peut pas le faire.
00:14:57Parce que malheureusement, on n'a pas, encore une fois, les moyens pour le faire.
00:14:59Et le fait que ce soit hors la loi de faire ça, ce n'est pas un frein pour vous ?
00:15:05Parce qu'on a le sentiment au fond que c'est aussi peut-être une façon de se substituer à la police, de se substituer à la justice, avec les conséquences qu'il peut y avoir.
00:15:13C'est-à-dire que quelqu'un qui le reconnaît peut, par exemple, aller décider de lui casser la gueule, peut aller décider de régler son compte lui-même.
00:15:20Donc, là-dessus, vous risquez, et encore une fois, c'est pour vous protéger que je dis ça, vous risquez, vous, d'avoir une responsabilité juridique ?
00:15:27Oui, totalement, je risque d'avoir une responsabilité juridique.
00:15:30Mais je pense que, malheureusement, il faut défendre ces victimes.
00:15:35Alors, bien sûr, je pense que c'est quelque chose qu'il ne faut pas faire tout le temps.
00:15:38Bien sûr, c'est clair et net.
00:15:40Après, le visage, on ne le voit pas non plus super bien.
00:15:43On le distingue plutôt.
00:15:43Moi, ce que je voulais montrer, c'était vraiment les habits, comment il était vêtu pour pouvoir le reconnaître.
00:15:50Et pour que, si jamais il y avait d'autres personnes qui s'étaient fait agresser, qu'elles puissent aussi également porter plainte, en fait.
00:15:55C'était vraiment ça, pouvoir soulever ce profil, enfin, en tout cas, cet individu, pour qu'il soit arrêté, en tout cas, au plus vite.
00:16:01Oui, vous dites quand même dans votre texte, si jamais cet agresseur vous dit quelque chose, signalez-le-moi.
00:16:05Donc, vous avez eu des retours par rapport à cette image, sans nous dire ni qui, ni où, ni comment, mais est-ce que vous avez eu des retours ?
00:16:12Non, je n'ai pas eu de retours.
00:16:13Malheureusement, parce que, justement, le visage, je pense, n'était pas assez distinctif, encore une fois.
00:16:18Mais j'ai eu énormément de personnes qui ont commenté, qui étaient scandalisées.
00:16:21Et d'autant plus, parce que mon ami, du coup, enfin, c'est un homme, d'autant plus beaucoup d'hommes qui, eux aussi, ne se sentent pas en sécurité, malheureusement, aujourd'hui en France.
00:16:30Et c'est pour ça que, justement, avec Éclat de Femmes, au-delà de nous, on fait de la prévention, mais on va également permettre à toutes ces victimes et toutes ces personnes qui ne se sentent pas en sécurité en France de pouvoir se défendre.
00:16:41Donc, avec l'association, on fait des cours de self-défense, etc.
00:16:44Donc, ça permet, en tout cas, de savoir réagir quand on se retrouve à une situation comme celle-là.
00:16:48Reste avec nous, Claire, parce qu'on a Julien Audoul, également, qui est là, qui est député.
00:16:52Donc, vous faites les lois.
00:16:53Est-ce que vous pensez qu'il y a des failles dans les lois ?
00:16:55Et qu'est-ce que vous pensez, vous, en tant que député de l'initiative de Claire ?
00:16:58Déjà, je la comprends parfaitement au regard du traumatisme qu'elle a subi.
00:17:04Il faut le rappeler.
00:17:06Un viol commis par un individu qui n'aurait jamais dû se trouver sur notre territoire.
00:17:12Et ce qui est terrible, mais c'est un aveu d'échec pour tous les gouvernements qui se sont succédés,
00:17:17c'est qu'aujourd'hui, nos concitoyens qui vivent dans la peur, qui sont dans l'insécurité permanente,
00:17:22qui n'est pas un sentiment mais qui est une réalité, sont obligés, compte tenu du laxisme judiciaire,
00:17:28compte tenu de l'impunité qui accompagne les délinquants et les criminels,
00:17:32sont obligés de trouver des moyens de prévention ou de protection.
00:17:35C'est-à-dire que vous comprenez ce qu'a fait Claire, en fait ?
00:17:37Je le comprends, oui, parce que la situation est gravissime, particulièrement pour les femmes,
00:17:42je le redis, qui sont soumises à un harcèlement de rue quotidien, à des violences sexuelles.
00:17:46Et les principales victimes d'agressions.
00:17:48Et les principales victimes, bien évidemment, qui sont les premières victimes d'ailleurs de l'immigration sauvage,
00:17:53dont une partie, je le dis bien, vise les femmes.
00:17:57Il faut regarder les agressions sexuelles dans les transports notamment.
00:18:00Donc il y a des mesures de prévention, de protection qui sont quasiment instinctives.
00:18:04Mais vous, en tant que député, vous ne dites pas à Claire, il ne faut pas faire ça ?
00:18:07Non mais c'est intéressant, vous êtes député, vous faites les lois.
00:18:09Moi, en tant qu'homme, déjà, je ne vais pas lui dire ça, parce que je ne suis pas dans cette situation.
00:18:14Et si vous me permettez, Jean-Marc, parce que j'ai rencontré Claire il y a quelques mois,
00:18:20on a pu discuter justement de ce qu'elle a subi, de ce qu'elle a vécu.
00:18:25Et j'annonce sur votre plateau que le témoignage qu'elle m'a livré m'a incité à travailler une proposition-loi
00:18:33que je vais bientôt déposer à l'Assemblée nationale, pour accompagner, pour aider les victimes de viols et de violences sexuelles.
00:18:39Voilà, donc je lui enverrai bien évidemment, je vous l'annonce aujourd'hui, son témoignage comme celui pas suffisant, malheureusement.
00:18:49Je pense qu'il faut faire beaucoup plus, beaucoup mieux, sur des dispositifs extrêmement simples aussi et logiques.
00:18:55Et comme Claire, il y a des milliers de femmes, malheureusement, qui sont livrées quotidiennement à cette violence
00:19:03et constatent qu'il y a une impuissance de la part de l'État pour les protéger.
00:19:06– Merci Claire, donc vous voyez, votre témoignage et ce que vous faites a eu une utilité,
00:19:11et c'est important aussi parce que je sais que vous vous donnez beaucoup et que c'est très dur pour vous.
00:19:14Merci beaucoup Claire d'avoir été en direct avec nous.
00:19:17Catherine Rambert, vous pensez quoi de l'initiative de Claire de publier cette photo ?
00:19:21– Je pense que c'est intéressant même si c'est hors-la-loi, parce que ça fait changer la peur de camp.
00:19:26C'est-à-dire qu'il sait qu'il peut être identifié, reconnu,
00:19:31et j'allais dire, à circonstances graves, il a fait une tentative d'agression, cet homme,
00:19:36je ne reviens même pas sur ce qu'elle a subi elle, cet homme a fait une tentative d'agression,
00:19:40même si ça n'a pas été avéré, que la police a dit que ça ne sert à rien, effectivement ça ne sert à rien.
00:19:44– Oui, parce qu'il n'y a qu'une tentative d'agression, visiblement, c'est ce que lui aurait répondu la police.
00:19:47– Mais enfin, c'est terrifiant quand même, quelqu'un qui tape à votre porte.
00:19:49– Bien sûr, qui vous suit, l'homme a été suivi.
00:19:51– D'ailleurs cette tentative, c'est une agression, et donc je pense que c'est bien que la peur change de camp,
00:19:55et je pense qu'à circonstances graves et exceptionnelles,
00:19:58et bien malheureusement, réponse grave et exceptionnelle, même si c'est à la limite de la loi.
00:20:02– Non, ce n'est pas à la limite, c'est hors la loi, on va voir avec un avocat tout à l'heure,
00:20:05mais a priori c'est hors la loi, Jérôme Dubus.
00:20:07– Non, moi je comprends effectivement cette réaction,
00:20:09je partage tout ce qu'a dit cette jeune fille,
00:20:12qui a été agressée dans des conditions épouvantables évidemment,
00:20:15mais je ne partage pas cette réaction, de mettre quelqu'un,
00:20:21même si la photo a été plus ou moins floutée, même si le visuel…
00:20:23– Non, on voit, c'est nous qui l'avons floutée.
00:20:25– Elle dit aussi que le visage n'est pas tout à fait reconnaissable,
00:20:28on ne va pas épiloguer sur les détails, mais enfin…
00:20:30– L'idée c'est de le reconnaître, c'est d'envoyer, de dire qui c'est donc.
00:20:34– Mais c'est de lui faire peur, mais elle va subir vraisemblablement des conséquences judiciaires,
00:20:41et ça malheureusement, c'est quand même extrêmement grave pour elle,
00:20:44donc moi je ne voudrais pas qu'elle se mette, même si la peur a changé de camp,
00:20:48comme vous le dites, et c'est peut-être le cas, peut-être que ça va calmer cet agresseur,
00:20:51je ne voudrais pas qu'elle se mette en défaut en rapport à la loi.
00:20:54– Justement, on est avec maître Alexia Descamps qui va nous expliquer,
00:20:59bonjour maître, merci d'être en direct avec nous,
00:21:00je voulais vous avoir parce que vous avez compris ce qu'a fait Claire,
00:21:04donc vous me confirmez que c'est hors-la-loi de publier ainsi la photo de quelqu'un,
00:21:09même s'il est soupçonné d'une agression ?
00:21:11– Oui, absolument, malheureusement, ou heureusement, enfin je ne sais pas,
00:21:15il faut protéger l'identité de chacun, même un potentiel agresseur,
00:21:20donc elle s'est mise effectivement en défaut de publier cette photo.
00:21:24– Et qu'est-ce qu'elle risque ?
00:21:26– Un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende pour avoir publié,
00:21:29mais la question qui se pose c'est qui a pris la photo ?
00:21:31– C'est la caméra de sécurité en fait,
00:21:34je peux vous répondre maître, c'est la caméra de sécurité de l'immeuble en fait.
00:21:36– Alors c'est ce que je me posais comme question, effectivement,
00:21:39donc là la caméra de surveillance, bon ben il n'y a personne derrière,
00:21:43mais quelqu'un qui prend la photo risque 45 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement,
00:21:48par contre celle qui la publie c'est un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
00:21:52– Mais c'est juste surrealiste quand même,
00:21:54c'est-à-dire que publier la photo d'un agresseur potentiel,
00:21:58c'est vous qui vous retrouvez en prison ?
00:22:01– Alors en théorie elle ne se retrouvera pas en prison pour ça,
00:22:04mais elle en coûte peine de prison.
00:22:06– Oui mais c'est dingue, non ?
00:22:09– En même temps ça protège effectivement les identités et les personnalités,
00:22:16la diffusion de photos comme ça de potentiels agresseurs
00:22:19ne peut être faite que par les forces de l'ordre avec une autorisation spéciale.
00:22:23– Ah d'accord, les forces de l'ordre peuvent le faire avec une autorisation spéciale,
00:22:25mais un particulier ne peut pas le faire ?
00:22:28– Non.
00:22:28– Même s'il estime qu'il est en danger,
00:22:30même s'il estime que cet homme peut mettre d'autres hommes ou d'autres femmes en danger ?
00:22:34– Non, à ce moment-là il faut aller voir les forces de l'ordre effectivement,
00:22:38leur transmettre les éléments,
00:22:39mais on ne peut pas le diffuser sur un réseau social comme X,
00:22:43mais ça peut être un autre, de façon complètement publique comme ça,
00:22:46sachant que Mme Geronimi elle est très connue pour son combat,
00:22:51ce qui est tout à fait compréhensible,
00:22:53mais elle n'est malheureusement pas en compétence
00:22:56et elle n'est pas apte à diffuser ce genre de photos.
00:23:00– Merci Maître, merci pour ces précisions.
00:23:02Valentin Larbonnet, un petit mot peut-être pour votre réaction par rapport à cet acte ?
00:23:07– Je comprends tout à fait la situation dans laquelle Claire est.
00:23:11– Vous n'avez plus de voix là.
00:23:13– Mais on est dans un état de droit,
00:23:15on a un ensemble de règles et de devoirs à respecter,
00:23:18et comme l'a rappelé à l'instant notre décon,
00:23:20Claire s'est mise en situation hors-la-loi,
00:23:24et donc ça pose problème,
00:23:27moi je ne peux pas encourager les démarches comme celles-ci.
00:23:29– Bon, je vais vous laisser retrouver votre voix,
00:23:31on va faire le CNews Info et puis on va se retrouver juste après.
00:23:34Après c'est intéressant parce que c'est quasiment la situation inverse,
00:23:37on va vous parler de Mila, vous vous souvenez forcément de Mila,
00:23:40cette jeune fille qui a été menacée de mort quand elle avait 16 ans,
00:23:43vous voyez sa photo, c'était en 2020,
00:23:45et bien là, elle est à nouveau menacée et on publie des photos d'elle,
00:23:49cette fois, c'est-à-dire qu'elle est suivie dans la rue,
00:23:51on publie des photos, son adresse est donnée et rien ne se fait,
00:23:54rien ne bouge, enfin on a tout et son contraire au fond dans le monde d'aujourd'hui,
00:23:58on en parle dans un instant et vous allez entendre Mila.
00:24:00D'ailleurs, tout de suite le CNews Info, Sommeil à la midi.
00:24:03Vous découvrez les images des préparatifs pour cette journée de commémoration et de rassemblement.
00:24:12Le 7 janvier 2015, deux terroristes s'attaquaient à la rédaction de Charlie Hebdo
00:24:16dans le 11e arrondissement de Paris, 10 ans après ces attentats.
00:24:20Cet attentat, des hommages sont prévus partout en France,
00:24:23des hommages que vous pourrez suivre évidemment, direct sur notre antenne dès 11h30.
00:24:27Objectif Paris atteint, selon la coordination rurale de la Côte d'Or,
00:24:3210 tracteurs ont réussi à entrer dans la capitale cette nuit.
00:24:35Divisés en trois groupes, ils ont parcouru les quartiers de la tour Eiffel,
00:24:39des Invalides et de Montparnasse.
00:24:40Conséquence, 8 agriculteurs ont été placés en garde à vue
00:24:44et les tracteurs ont été escortés en banlieue.
00:24:47Et puis, toujours en déplacement à Mayotte, Marine Le Pen promet des amendements
00:24:51pour abroger le droit du sol si on ne règle pas la question de l'immigration.
00:24:55Mayotte a perdu démographiquement, a-t-elle affirmé lors d'une réunion avec des collectifs de citoyens.
00:25:0311h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:07Nous vivrons tout à l'heure bien évidemment les cérémonies en hommage à Charlie Hebdo.
00:25:10Ce sera à partir de 11h30, mais auparavant on regarde toute l'actualité qui est très riche
00:25:16et on parle de votre quotidien.
00:25:17Le quotidien ce sont ces agressions qui sont de plus en plus nombreuses
00:25:20et puis ces menaces sur les réseaux sociaux.
00:25:23Et donc, je voulais parler aujourd'hui de Mila.
00:25:25Vous savez Mila, cette jeune fille de 16 ans menacée de mort en 2020.
00:25:29Elle avait été menacée de mort après une vidéo critiquant l'islam dans des termes très crus.
00:25:34Et bien aujourd'hui les menaces sont toujours présentes et elles sont de plus en plus précises
00:25:38puisqu'a été révélée son adresse personnelle qui circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.
00:25:44Également l'adresse de sa salle de sport et des photos d'elle dans la rue.
00:25:49Vous allez voir une de ces photos par exemple qui a été publiée par Mila
00:25:53puisqu'elle les a trouvées sur son compte personnel.
00:25:56Voilà, donc ça c'est ce qui circule sur les réseaux sociaux.
00:25:59Si je me permets de la publier, c'est parce que c'est Mila qui l'a mise en ligne, bien évidemment.
00:26:03Donc voilà une des photos qui circulent.
00:26:04Donc elle est espionnée, elle est suivie dans la rue.
00:26:07Écoutez Mila qui explique ce qui se passe aujourd'hui pour elle.
00:26:11Cela fait de nombreux mois qu'un mec me stalke.
00:26:13Il me suit jusque dans ma salle de sport et publie quasi quotidiennement ma localisation en temps réel.
00:26:19Je n'ai pas la moindre idée de qu'il s'agit.
00:26:21Je suis en permanence en hyper-vigilance et c'est épuisant.
00:26:25Je précise que je ne peux pas voir tout ce qui est écrit à mon sujet sur les réseaux sociaux,
00:26:31tous les commentaires sous mes publications,
00:26:33notamment sur Twitter lorsqu'il y en a des centaines voire des milliers.
00:26:36Donc je l'ai découvert assez tardivement, tandis que ça faisait de nombreux mois qu'il me stalkait.
00:26:42Pour vous dire à quel point ça fait peur, je fais une parenthèse.
00:26:45J'ai échangé en quelques années 3-4 fois de salle,
00:26:49pas forcément pour des questions de sécurité mais plus de confort et de plaisir.
00:26:53Et ce mec a révélé les adresses de chacune de ces salles.
00:26:58Donc je le découvre tardivement, en temps réel je ne l'avais pas vu.
00:27:01Ça vous donne une idée de à quel point il est obsédé et à quel point il me suit de près.
00:27:08Et j'ai bien vérifié, à chaque fois qu'il balance ma localisation,
00:27:11c'est bien des créneaux sur lesquels je suis précisément à ses endroits.
00:27:15Comme vous pouvez le constater, il ne se gêne pas pour me prendre en photo,
00:27:19pour accompagner ses menaces ou encore décrire exactement la façon dont je suis habillée.
00:27:24D'ailleurs ce jour-là, il m'a suivie jusqu'au cabinet de mon avocat.
00:27:28Tweet publié à 14h32, qui est l'heure exacte à laquelle j'ai franchi sa porte.
00:27:33J'ai appris par la suite que juste après ma venue,
00:27:35un homme aurait tenté comme par hasard de s'y introduire.
00:27:38J'ai porté plainte, il y a plus d'un mois j'ai gaspillé beaucoup d'énergie
00:27:41à stalker le compte du mec pour mâcher le travail aux enquêteurs
00:27:44et leur fournir un maximum d'informations.
00:27:47Le mec s'entraîne dans ma salle, il pourrait être identifié en une demi-journée.
00:27:51Voilà, et pour l'instant, il n'est toujours pas identifié.
00:27:54On a eu Mila qui ne pouvait pas s'exprimer aujourd'hui là-dessus,
00:27:57mais qui dans cette vidéo dit ce qu'elle pense.
00:28:00On est avec Jordan Florentin, qu'on connaît bien, qui est reporter à Frontier Média.
00:28:04Bonjour Jordan, merci d'être avec nous.
00:28:06En plus, vous connaissez bien Mila, vous êtes amis avec Mila.
00:28:09J'avais envie de vous avoir pour que vous m'expliquiez un peu le quotidien de Mila.
00:28:12C'est quoi la vie de Mila aujourd'hui ?
00:28:15Déjà, Mila, j'ai pu m'entretenir avec elle ce matin.
00:28:17Elle vous remercie de médiatiser cette affaire,
00:28:19puisque ça prend de la résonance, un petit peu comme l'affaire de Claire Géromini.
00:28:22Une fois que c'est médiatisé, elle vit seule ce combat depuis des années.
00:28:26En fait, Mila est victime d'être finalement toujours chargée.
00:28:29Voyez, on est dix ans après, et dix ans après, on est cinq ans après l'affaire Mila,
00:28:32et elle qui mène toujours ce combat de pouvoir librement critiquer toutes les religions,
00:28:38de pouvoir désacraliser tout ce qui peut être moqué, désacralisé,
00:28:42dans le respect bien sûr des individus.
00:28:44Elle continue de le faire, et donc, pour ça, elle est victime.
00:28:46Et donc, sa vie depuis des années, c'est d'être suivie,
00:28:49d'être stalkée sur les réseaux sociaux,
00:28:51d'être poursuivie dans ses moindres faits et gestes, d'être mise en danger.
00:28:54Là, on a un homme qui la suit.
00:28:57Ce n'est pas depuis des mois, c'est depuis des années qu'il la prend en photo.
00:28:59Vous les avez publiées dans les rues de Lyon,
00:29:02qu'il met sa publication en temps réel sur les réseaux sociaux,
00:29:04et donc, de fait, la met en danger de mort.
00:29:07Il l'a même suivie jusque dans le bureau de son avocat.
00:29:09Il a essayé de s'y introduire.
00:29:10Donc, ce sont des menaces comme ça qui sont quotidiennes.
00:29:12Il twitte même que les islamistes, je cite, vont la choper à la sortie.
00:29:17Donc, vous voyez, il y a quand même quelque chose,
00:29:18un phénomène presque de meute,
00:29:20et quelque chose où il imprègne la religion et l'islam,
00:29:22en fait, dans ce combat contre Mila.
00:29:24Il donne des infos aux antifas, notamment à Raphaël Arnault.
00:29:28Mila pense qu'il a son adresse personnelle.
00:29:30Donc, ça va jusqu'à du harcèlement, jusqu'à chez elle.
00:29:33Et puis, c'est un homme aussi, en fait, il faut corréler tout ça
00:29:36avec une haine plus générale contre les Juifs, contre les Blancs,
00:29:39puisque c'est un homme qui, sur ses réseaux sociaux,
00:29:41on a mené un peu l'enquête,
00:29:42se réjouit de la mort de victime du Hamas,
00:29:46se réjouit de la mort de victime blanche.
00:29:48Donc, c'est un combat quotidien que Mila mène contre ces harcèleurs.
00:29:51Elle a porté plainte mi-novembre.
00:29:53Elle n'avait pas de nouvelles jusqu'à ce matin.
00:29:55C'est ce qu'elle m'a annoncé ce matin.
00:29:56Donc, les enquêteurs lui ont annoncé
00:29:58qu'ils avaient pris l'affaire très au sérieux.
00:30:00Ils n'ont pas pu lui en dire plus.
00:30:01Mais en tout cas, l'affaire, elle est suivie.
00:30:03Et maintenant, il faut en parler médiatiquement
00:30:05pour que ces démarches avancent.
00:30:06Alors après, vous me demandez, sur le quotidien de Mila,
00:30:08c'est une fille qui ne se décourage pas,
00:30:09qui continue de vivre, qui ne veut pas
00:30:11se soumettre à ces harcèleurs.
00:30:13Elle suit des études pour devenir coacheuse sportive.
00:30:18Elle travaille beaucoup, elle suit des stages.
00:30:20Donc, elle essaye d'avoir une vie normale.
00:30:22Mais c'est un petit peu comme Claire Géominis.
00:30:23C'est comme toutes ces femmes, ces féministes
00:30:25qui se soulèvent finalement contre les menaces qu'elles subissent.
00:30:29Eh bien, elles sont victimes de harcèlement
00:30:31et elles sont obligées de mener
00:30:32des mesures un peu radicales pour leur sécurité
00:30:34dont elles ne peuvent même pas vraiment parler.
00:30:36Parce que parfois, en fait, on sort quasiment presque
00:30:38d'un cadre illégal pour s'assurer de sa propre sécurité
00:30:41parce que l'État ne vous protège pas suffisamment.
00:30:44Donc, c'est une hyper vigilance de tous les jours.
00:30:46– Vous avez dit ces féministes.
00:30:48Moi, je dirais ces femmes, tout court.
00:30:49Parce que ce vouloir se protéger de sa sécurité,
00:30:51c'est juste, c'est humain, que ce soit femmes ou hommes.
00:30:54Mais là, ce n'est même pas un combat féministe.
00:30:56C'est un combat pour soi-même et parce qu'on est une femme
00:30:58et on est plus ciblé, on est plus attaqué.
00:31:01Jules Jordan, un mot quand même,
00:31:02parce que vous m'avez dit quelque chose qui m'intriguait.
00:31:03Vous m'avez dit, on a mené l'enquête comme journaliste,
00:31:06on a retrouvé le compte de cet homme.
00:31:08Mais si vous, vous y arrivez,
00:31:10pourquoi les forces de l'ordre ne le font pas ?
00:31:12C'est ça qui m'étonne parce que vous me dites,
00:31:13ça fait longtemps que cet homme charge Mila, attaque Mila,
00:31:18la suit, etc.
00:31:20Vous, vous avez réussi, en tant que journaliste,
00:31:22à identifier cet homme.
00:31:23C'est étonnant que la police, juste ce matin, ait appelé Mila
00:31:27en disant, on prend ça au sérieux.
00:31:29– Effectivement, alors on n'a pas identifié concrètement
00:31:31avec le nom, l'adresse, le profil de la victime.
00:31:34En tout cas, on a pu surveiller l'intégralité de ces comptes.
00:31:37On s'est aperçu qu'effectivement,
00:31:38il tenait des propos antisémites
00:31:40et délivrait toutes ses infos personnelles sur Mila.
00:31:43Ce qui est gênant dans cette affaire,
00:31:44c'est le temps de réactivité des forces de l'ordre
00:31:46qui ont attendu plusieurs semaines pour prendre au sérieux cette affaire
00:31:49et qui vont, a priori, pouvoir détecter son profil rapidement
00:31:53avec le concours des réseaux sociaux.
00:31:54On l'espère grâce à Twitter,
00:31:56mais c'est vrai que c'est plutôt ce temps de prise au sérieux
00:31:59qui est intriguant et surtout pour des personnalités comme Mila.
00:32:02On se souvient que, dans le cadre de l'affaire Samuel Paty par exemple,
00:32:05c'est le temps qui a été pris dans cette affaire
00:32:07pour prendre au sérieux la mise en insécurité de ce professeur
00:32:11qui a malheureusement conduit à sa mort.
00:32:14Donc effectivement, il y a un problème de réactivité
00:32:16en tout cas pour les personnalités de cet ordre-là
00:32:20et notamment pour Claire Germini,
00:32:21je pense que ce serait la même chose.
00:32:22Il va falloir vraiment renforcer et se dire qu'en fait,
00:32:25comme l'a dit Bruno Retailleau,
00:32:27la menace est toujours présente quotidienne en France
00:32:29et notamment sur les personnalités qui sont en première ligne
00:32:32et qui, je le répète, sont des personnalités
00:32:34qui sont toujours charlies en réalité.
00:32:36Effectivement.
00:32:36Merci beaucoup Jordan Florentin, reporter à Frontières Média.
00:32:39Et c'est pour ça que moi, je médiatise ces femmes
00:32:43parce que je pense que les médiatiser,
00:32:44c'est aussi une façon de les protéger
00:32:46parce que ça fait bouger en général les forces de l'ordre,
00:32:48ça fait bouger la loi, ça fait bouger la sécurité
00:32:51et ça aide un peu à les protéger.
00:32:53Catherine, j'ai vu que vous...
00:32:54Vous avez raison, cher Jean-Marc.
00:32:56... de les médiatiser.
00:32:58J'espère que si cet homme, qui devrait être retrouvé
00:33:00parce qu'on sait retrouver ce genre d'individu
00:33:02lorsque ce sera le cas,
00:33:03il faudrait faire sur son cas la même publicité
00:33:06que Bruno Retailleau a faite sur l'arrestation des influenceurs
00:33:09pour montrer que l'impunité maintenant ne passe plus
00:33:13et qu'on risque quelque chose de grave lorsqu'on harcèle,
00:33:16lorsqu'on menace, lorsqu'on terrorise,
00:33:19lorsqu'on lance des fatwas, pardon du terme,
00:33:22contre n'importe qui.
00:33:23Eh bien voilà, j'espère qu'il sera d'une part arrêté, interpellé.
00:33:26Qu'on en aura écho, peut-être que vous en ferez l'écho,
00:33:28de façon à ce qu'on sache que non, ça ne passe plus.
00:33:31Ce qui est intéressant depuis le début de l'année,
00:33:32c'est tout le changement de vocabulaire du gouvernement
00:33:34qui affiche une détermination...
00:33:38De Bruno Retailleau surtout, il faut dire les choses honnêtement.
00:33:40Et de Gérard Termanin, qui a fait une très bonne interview
00:33:42dans un média, je crois que c'était ce soir, peut-être il y a quelques jours.
00:33:46Donc voilà, il faut que ça soit raccord
00:33:48avec ce qui se passe au sommet de l'État.
00:33:50Julien Audoult, c'est quand même surrealiste que ça dure depuis des semaines.
00:33:53Depuis des semaines, mais depuis des années.
00:33:55Non mais cet homme précisément...
00:33:57Là, c'est une personne.
00:33:59J'ai presque envie de dire que c'est super simple à trouver.
00:34:01Surtout que Mila, son calvaire est connu depuis très longtemps.
00:34:04On sait qu'elle est menacée de mort quotidiennement.
00:34:06On sait qu'elle est une cible pour tous les islamistes de France.
00:34:09Parce qu'elle représente pour eux le mal absolu.
00:34:12Parce qu'elle a osé respecter la loi française,
00:34:14c'est-à-dire critiquer une religion.
00:34:16Moi, ce qui me choque aussi, c'est le silence assourdissant,
00:34:19c'est la passivité des réseaux féministes.
00:34:23De tous ces féministes de sa langue...
00:34:26Vous les avez mal regardés, ils sont très motivés sur le sujet.
00:34:30Sur Mila ?
00:34:32Non, sur Mila, il n'y a jamais...
00:34:34Moi, j'aimerais bien regarder ou écouter Sandrine Rousseau,
00:34:36s'émouvoir du calvaire de Mila,
00:34:40d'une jeune femme dont l'adolescence a été détruite,
00:34:43qui a été déscolarisée, qui a été protégée,
00:34:45qui est menacée au quotidien, qui doit changer de salle de sport.
00:34:48Ça n'intéresse personne, malheureusement.
00:34:50C'est pareil sur Claire, parce qu'on dit qu'elle doit être de droite, etc.
00:34:54Donc, on ne fait pas très attention.
00:34:56C'est ça, je suis désolé, Catherine, je sais que vous êtes féministe,
00:34:58mais les féministes, en général, ne défendent que les gens de gauche.
00:35:00Je suis engagée dans une association qui s'appelle Pour les femmes dans les médias.
00:35:03On travaille beaucoup à la visibilité, l'égalité,
00:35:05contre le harcèlement dans les médias.
00:35:06Oui, je suis féministe, je suis toujours un petit peu surprise.
00:35:09Vous avez raison, peut-être qu'elles ne se lèvent pas...
00:35:11Les féministes sont plutôt de gauche.
00:35:13Ils ne défendent pas les femmes,
00:35:15ils défendent beaucoup les femmes de gauche.
00:35:17Ils défendent une idéologie, c'est sûr.
00:35:20Mais ce n'est pas que le combat des féministes.
00:35:22C'est le combat de tout le monde.
00:35:24Mais quand une femme est persécutée,
00:35:26on attend aussi que les féministes se lèvent.
00:35:28Mais vous avez vu comme Nemesis,
00:35:30qui est une association de femmes de droite,
00:35:32comme ils se font taper dessus par les autres.
00:35:34Je les ai rencontrées pour mon travail.
00:35:36Elles étaient qualifiées d'extrême droite.
00:35:38Qui sont ces femmes ? Je les ai rencontrées.
00:35:40Elles ne sont pas du tout d'extrême droite.
00:35:42Elles sont lucides.
00:35:44Mais aujourd'hui, quand on est lucide,
00:35:46on est catalogués d'extrême droite.
00:35:48C'est un peu en train de changer.
00:35:50Je dirais d'abord hommage à Mila.
00:35:52Le combat qu'elle mène depuis des années
00:35:54est absolument extraordinaire.
00:35:56Elle est effectivement un peu seule,
00:35:58il faut bien le dire.
00:36:00Deux mois pour réagir,
00:36:02pour mener une enquête,
00:36:04c'est beaucoup deux mois.
00:36:06C'est énorme quand on vit
00:36:08cet harcèlement quotidien.
00:36:10Je dois dire qu'elle est un peu seule.
00:36:12Je n'ai pas entendu des voix,
00:36:14des grandes voix,
00:36:16des grandes gueules,
00:36:18comme vous le voulez,
00:36:20féministes réagir sur ce sujet.
00:36:22Arrêtez de réunir ce combat aux féministes.
00:36:24Tout le monde n'est pas là.
00:36:26Je ne suis pas que les féministes.
00:36:28Si elle n'était pas étiquetée de gauche,
00:36:30vous auriez toutes les actions féministes
00:36:32qui seraient en train de manifester.
00:36:34Je ne sais pas qu'un combat féministe
00:36:36est ce que je veux dire.
00:36:38Elle mène un combat pour elle-même,
00:36:40mais elle mène un combat également
00:36:42pour la société,
00:36:44pour le respect de la laïcité,
00:36:46pour le respect d'un certain nombre de valeurs républicaines
00:36:48qui sont menacées.
00:36:50Les quatre influenceurs
00:36:52qui viennent d'être
00:36:54sermonnés, voire plus,
00:36:56et qui seront sûrement
00:36:58virés du territoire français,
00:37:00vont dans ce sens.
00:37:02La décision de Retailleau,
00:37:04ce ne sont pas seulement des paroles,
00:37:06ce sont aussi des actes.
00:37:08On va parler de la laïcité dans un instant.
00:37:10Bruno Retailleau a parlé du voile.
00:37:12Difficilement, simplement pour dire
00:37:14que le combat que mène Mila
00:37:16est un combat qui est admirable. Depuis 2015,
00:37:18on suit son parcours
00:37:20et je trouve que c'est dans un état de droit
00:37:22comme le nôtre, tout bonnement inadmissible,
00:37:24qu'on prenne deux mois
00:37:26pour pouvoir identifier
00:37:28et retrouver un agresseur.
00:37:30Bruno Retailleau,
00:37:32on va changer de sujet,
00:37:34mais on n'est pas très loin puisqu'on va parler
00:37:36de laïcité. Bruno Retailleau qui était ce matin
00:37:38chez nos confrères de RTL et qui veut
00:37:40étendre l'interdiction du voile.
00:37:42Et c'est pareil, il n'est pas langue de bois Bruno Retailleau.
00:37:44Il dit les choses clairement, il dit qu'il veut étendre
00:37:46l'interdiction du voile à la fois dans le sport,
00:37:48on l'attendra dans un instant,
00:37:50et lors des sorties scolaires
00:37:52également. Je vous propose donc
00:37:54d'écouter un premier extrait de Bruno Retailleau
00:37:56qui parle du sport
00:37:58et des fameuses hijabeuses,
00:38:00on les appelait comme ça, qui avaient demandé à pouvoir jouer avec le hijab.
00:38:02Écoutez Bruno Retailleau.
00:38:04Je pense qu'il faut étendre
00:38:06à de nouveaux champs de l'espace public
00:38:08le principe de neutralité.
00:38:10Par exemple, le sport.
00:38:12Vous vous souvenez des hijabeuses
00:38:14qui ont opposé la Fédération
00:38:16française de foot, qui a gagné devant
00:38:18le Conseil d'État. J'avais fait voter moi
00:38:20au Sénat un texte qui n'a pas été repris
00:38:22par l'Assemblée Nationale pour condamner justement
00:38:24le voilement lors des compétitions sportives.
00:38:26Pour préserver le sport.
00:38:28Pour préserver le sport,
00:38:30vous dites bravo Bruno Retailleau ?
00:38:32Je dis bravo, mais bravo parce que
00:38:34le Rassemblement National depuis 2019
00:38:36demande l'interdiction des signes
00:38:38religieux et politiques dans les sorties scolaires.
00:38:40Là il a parlé du sport,
00:38:42on va le réécouter.
00:38:44Mais aussi dans le sport.
00:38:46Écoutons-le aussi sur les sorties scolaires.
00:38:48Sur les accompagnatrices scolaires,
00:38:50pour moi c'est l'école hors les murs.
00:38:52Or, la loi de 2004 concerne
00:38:54l'école dans les murs.
00:38:56Mais l'extension hors les murs, ce sont
00:38:58justement les sorties scolaires.
00:39:00C'est vous Bruno Retailleau ?
00:39:02Vous parlez au nom du gouvernement ?
00:39:04Non, c'est Bruno Retailleau, je n'ai pas de schizophrénie.
00:39:06C'est Bruno Retailleau et le ministre de l'Intérieur.
00:39:08Donc vous souhaitez une loi pour ça qui dise
00:39:10on interdit le port du voile pour les accompagnatrices scolaires
00:39:12et on interdit le voile à l'université ?
00:39:14Je vois bien qu'il y a une difficulté
00:39:16sur ce genre de choses.
00:39:18Puisque j'avais fait voter au Sénat,
00:39:20ça n'a jamais été repris à l'Assemblée Nationale.
00:39:22Et aujourd'hui on n'a pas, vous le savez parfaitement,
00:39:24de majorité à l'Assemblée Nationale.
00:39:26Mais moi je pense qu'il faut lutter pied à pied
00:39:28notamment sur tout ce qui constitue
00:39:30notre identité culturelle républicaine.
00:39:32La laïcité, il faut être absolument intransigeant.
00:39:36Et donc pas de maire de famille accompagnatrice voilée ?
00:39:38Non, puisque pour moi, encore une fois,
00:39:40c'est l'école hors les murs.
00:39:42Gérard Doul.
00:39:44Oui, donc que ce soit pour l'école
00:39:46ou le sport qui sont des cibles
00:39:48de nos ennemis islamistes, nous avons
00:39:50au Rassemblement National déposé
00:39:52deux propositions de loi. L'une pour interdire
00:39:54effectivement les signes religieux et politiques
00:39:56dans le cadre des sorties scolaires,
00:39:58parce qu'effectivement c'est un prolongement de l'école
00:40:00et ça participe du prosélytisme religieux.
00:40:02Mais alors vous dites quoi aux mères voilées,
00:40:04vous dites quoi aux mères voilées, par exemple,
00:40:06qui ont envie d'accompagner
00:40:08leurs enfants, enfin qui ont envie d'aider ?
00:40:10Parce que quand on est mère accompagnatrice,
00:40:12ça veut dire quand même qu'on a envie de donner de son temps,
00:40:14qu'on a envie d'aider. Vous leur dites,
00:40:16vous ne venez que si vous vous dévoilez.
00:40:18Mais comme on leur dit, à l'entrée de l'école...
00:40:20Oui, mais à l'entrée de l'école, les mamans n'y rentrent pas a priori.
00:40:22Donc là vous vous dites, si vous avez envie
00:40:24d'aider les élèves,
00:40:26vous devez vous dévoiler, autrement restez chez vous.
00:40:28Pour nous c'est élémentaire, ça fait des années
00:40:30qu'on le demande, c'est la continuité
00:40:32de l'école. C'est quand même aberrant
00:40:34que dans le cas d'une sortie scolaire,
00:40:36dans le cas d'un programme scolaire, parce qu'une sortie scolaire
00:40:38c'est un programme de l'éducation nationale,
00:40:40que finalement on autorise
00:40:42l'exhibition de signes religieux
00:40:44et politiques qui sont même interdits
00:40:46dans l'enceinte scolaire. Il faut être cohérent.
00:40:48D'abord je découvre qu'aujourd'hui on a un nouveau ministre
00:40:50de l'éducation nationale, je pense qu'Elisabeth Borne
00:40:52appréciera sa tutelle.
00:40:54C'est pas tout à fait ça, mais ça le concerne quand même.
00:40:56Ensuite, très franchement,
00:40:58la loi de 1905
00:41:00et la loi de 2004 disent très bien
00:41:02les choses. Je crois que...
00:41:04Excusez-moi, j'y arrive vraiment pas.
00:41:06Jérôme Dubus. Je ne parle pas
00:41:08pour lui, il n'y a pas de confusion.
00:41:10Est-ce que vous trouvez
00:41:12qu'il a raison, Rotaïo ?
00:41:14Sur l'affaire des sorties scolaires, ça fait des années qu'on en parle.
00:41:16Comme ça faisait des années qu'on parlait,
00:41:18on a mis 10 ans pour interdire
00:41:20le voile à l'école. Les faits
00:41:22ont été constatés en 1992.
00:41:24M. Jospin, qui était ministre
00:41:26de l'éducation nationale, c'était pas Mme Borne,
00:41:28c'était M. Jospin, n'a strictement rien fait
00:41:30pour lutter contre ça. Il a fallu attendre
00:41:322004,
00:41:34c'est-à-dire 12 ans plus tard, pour qu'on ait
00:41:36une loi interdisant le voile à l'école.
00:41:38Premier point. Deuxième point, les sorties
00:41:40scolaires. Mais vous avez une discipline
00:41:42dans les sorties scolaires. C'est un encadrement
00:41:44fait par les parents, mais dans le cadre
00:41:46de l'enseignement, dans le cadre de l'éducation.
00:41:48C'est une délégation de services publics.
00:41:50Dans le cadre d'un déplacement qui est un déplacement
00:41:52scolaire. Donc vous avez une discipline,
00:41:54vous respectez la discipline. C'est assez facile.
00:41:56Donc je ne vois pas où est le problème.
00:41:58Alors maintenant, il faut changer la loi.
00:42:00Vous ne voyez pas où est le problème de l'interdire ?
00:42:02Non, je ne vois pas où est le problème de l'interdire et de changer la loi.
00:42:04Parce que la loi dit que c'est dans l'école. Voilà, il faut changer la loi.
00:42:06D'accord. La différence, c'est que la loi dit...
00:42:08C'est un problème juridique. Ah oui, il est juridique.
00:42:10Il faut changer la loi. Mais quand on
00:42:12participe à un déplacement scolaire,
00:42:14on est dans une discipline que l'on respecte.
00:42:16On est dans le cadre de l'école. C'est tout.
00:42:18Moi, j'ai quand même une interrogation.
00:42:20C'est le gouvernement intérieur de l'école qui interdit,
00:42:22de même que la loi, le port du voile.
00:42:24C'est assez clair. Moi, j'ai quand même une interrogation.
00:42:26Et une fois n'est pas coutume, j'ai le sentiment
00:42:28que le Rassemblement National est
00:42:30deux meilleures fois que le ministre
00:42:32de l'Intérieur.
00:42:34Puisque la proposition de loi que vous présentez
00:42:36est une proposition de loi qui couvrait l'ensemble
00:42:38des signes religieux et l'ensemble
00:42:40des signes politiques.
00:42:42Là, M. Rotaillot, sous couvert
00:42:44du prétexte de neutralité,
00:42:46nous parle uniquement d'une seule religion.
00:42:48C'est ce prétexte-là.
00:42:50Il ne nous parle pas.
00:42:52Il nous a parlé que du voile.
00:42:54Qu'est-ce qu'il pose problème d'autre dans une sortie scolaire ?
00:42:56Il n'y a que le voile islamique qui pose problème.
00:42:58Jean-Marc, il y a quelque chose d'important.
00:43:00Rappelons ce que c'est que le voile.
00:43:02Le voile,
00:43:04c'est pour préserver
00:43:06la pudeur des femmes.
00:43:08Au départ, c'est ça. Et pour les préserver,
00:43:10d'être un objet de séduction pour les hommes.
00:43:12C'est un outil de domination des femmes.
00:43:14C'est pour ça aussi qu'il pose souci, ce voile.
00:43:16C'est un combat de société.
00:43:18C'est un combat pour les femmes et un combat de société.
00:43:20Parce que vous savez comme moi...
00:43:22Sauf que l'application de la loi de 1905
00:43:24nous permet de porter ce voile.
00:43:26Je voudrais juste finir.
00:43:28Parfois, les lois vieillissent
00:43:30par rapport à l'époque
00:43:32dans laquelle on vit.
00:43:34On n'avait pas ce problème en 1905, excusez-moi.
00:43:36Il faut parfois les réviser.
00:43:38Je ne propose même pas ça.
00:43:40Je dis juste que c'est un combat de société.
00:43:42Pleine stigmatisation d'une religion.
00:43:44Je voudrais finir parce qu'on sait bien
00:43:46que quand on cède sur le voile,
00:43:48ça sera le hiccab.
00:43:50Ça va progresser.
00:43:52Toutes les femmes voilées sont des islamistes ?
00:43:54Non.
00:43:56On dit que c'est un signe religieux.
00:43:58Dans le cadre d'une sortie scolaire
00:44:00qui est un cadre d'école,
00:44:02on leur demande d'enlever leur voile.
00:44:04C'est tout. Ce n'est pas faire atteinte.
00:44:06Et la croix ? On pourra continuer à les porter ?
00:44:08La croix, en général,
00:44:10c'est dessous.
00:44:12La croix, ce n'est pas un instrument
00:44:14de domination des femmes.
00:44:16C'est ça que je veux vous faire comprendre.
00:44:18Je n'ai eu aucun exemple
00:44:20m'indiquant qu'il y avait des...
00:44:22Moi non plus.
00:44:24C'est juste une question de mots.
00:44:26La croix, ils ne la mettent pas comme ça.
00:44:28J'ai une croix, en général,
00:44:30elle est cassée sous la chemise.
00:44:32Les mères voilées n'agissent pas non plus leur voile.
00:44:34Non, mais ils se voient.
00:44:36En fait, ce que vous dites,
00:44:38c'est que vous aimeriez qu'on soit faux cul.
00:44:40Non, mais c'est ça, exactement.
00:44:42Vous aimeriez qu'on soit faux cul
00:44:44et qu'on dise...
00:44:46Attendez, laissez-moi parler. En plus, on ne vous entend pas.
00:44:48Vous aimeriez qu'on soit faux cul
00:44:50et qu'on dise, oui, c'est tous les signes religieux
00:44:52et qu'on cite pas le voile.
00:44:54On le sait que le problème, c'est le voile.
00:44:56Il est sincère. Il est sincère au taillot.
00:44:58Il dit, le problème, c'est le voile.
00:45:00Vous aimeriez...
00:45:02Vous lui reprochez d'être sincère.
00:45:04Mais parce que vous dites...
00:45:06Mais non.
00:45:08Vous dites vous-même que la croix, ça ne pose pas de problème.
00:45:10Il n'y a pas de souci là-dessus.
00:45:12Que sur la kiffa, il n'y a pas de souci.
00:45:14Donc, c'est non, c'est menti.
00:45:16Vous aimeriez qu'on soit faux cul.
00:45:18Mais oui, c'est du faux cul.
00:45:20Pour aller dans votre sens,
00:45:22tous les signes religieux
00:45:24et politiques
00:45:26doivent être interdits dans le cadre
00:45:28de l'étude scolaire.
00:45:30Le seul signe religieux et politique qui pose problème
00:45:32aujourd'hui, en 2025, en France, c'est évidemment
00:45:34le voile islamique, qui est l'emblème
00:45:36de l'idéologie contre laquelle nous luttons.
00:45:38C'est cette idéologie qui a massacré
00:45:40la rédaction de Charlie Hebdo.
00:45:42C'est cette idéologie qui est responsable du massacre
00:45:44du Bataclan. C'est cette idéologie
00:45:46aujourd'hui, qui avance et qui instrumentalise
00:45:48ce tissu
00:45:50comme un moyen
00:45:52de montrer l'infériorité de la femme,
00:45:54sa relégation dans l'espace public.
00:45:56Et nous ne souhaitons pas, en France, que des enfants
00:45:58voient des femmes voilées dans le cadre
00:46:00scolaire, qui leur donne un exemple
00:46:02détestable,
00:46:04qui est totalement contraire à nos valeurs,
00:46:06à l'égalité entre les hommes et les femmes,
00:46:08à la liberté, à l'émancipation.
00:46:10Donc ce voile, effectivement,
00:46:12est autorisé
00:46:14dans l'espace privé, dans l'espace
00:46:16public aussi, même si nous
00:46:18considérons que cet espace public
00:46:20devrait être très encadré, parce qu'il y a
00:46:22une volonté de l'islamisme de coloniser
00:46:24cet espace public avec le voile islamiste
00:46:26qui est un totem, mais dans le cadre
00:46:28scolaire, il faut protéger nos valeurs
00:46:30et les enfants. – Jérôme Dusse.
00:46:32– Encore une fois, on est dans un règlement intérieur de l'école,
00:46:34il y a une loi qui est la loi de 2004,
00:46:36il faut, si vous voulez
00:46:38accompagner vos enfants dans une sortie scolaire,
00:46:40vous vous pliez au règlement de l'école.
00:46:42– Non mais ça n'existe pas, on le redit,
00:46:44pour l'instant, ça n'existe pas.
00:46:46– Mais c'est la logique. – Mais pourquoi ça n'a pas été fait plus tôt ?
00:46:48– Ah ben ça, il faut demander au gouvernement.
00:46:50– Mais vous souteniez pas le gouvernement ?
00:46:52– Non, il y a eu plusieurs… – Vous n'étiez pas soutien de ce gouvernement ?
00:46:54– Je soutiens toujours, d'ailleurs, il change souvent.
00:46:56– D'accord. – C'est difficile de soutenir.
00:46:58– Vous souteniez Emmanuel Macron ?
00:47:00– Il y a eu plusieurs possibilités de légiférer qui n'ont pas été saisies.
00:47:04– Jérôme Dubuze, vous allez soutenir notre proposition de loi ?
00:47:06– Non, parce que la loi c'est dans tout l'espace public.
00:47:08– Non, non, je vous parle des sorties scolaires.
00:47:10Nous avons déposé en 2019 et 2023…
00:47:12– Ce qu'a dit Rotaïo, je le signe et demain, je le signe et demain, ce qu'a dit Rotaïo.
00:47:18– Donc, soyez cohérent.
00:47:20– Par contre, sur l'ensemble de l'espace public…
00:47:22– Non, non, écoutez la question, c'est intéressant de savoir
00:47:24si Horizon va voter une proposition de loi du Rassemblement National,
00:47:26elle ne sera pas une proposition de loi.
00:47:28Est-ce que les LR, est-ce que Horizon, est-ce que le MoDem, est-ce que le groupe Ensemble,
00:47:32les macronistes, vont soutenir la proposition de loi du Rassemblement National
00:47:36qui a été déposée l'an dernier, qui vise à interdire tous les signes religieux dans les sorties scolaires ?
00:47:40– Mais reposez-la, vous verrez bien.
00:47:42– Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:47:44– Moi, je ne m'engage pas pour les autres formations politiques.
00:47:46– Il faut être cohérent, à un moment donné, il faut arrêter ça de la politicaillerie.
00:47:48– Non, mais vous représentez Horizon.
00:47:50– Mais Horizon, si la loi est cohérente…
00:47:52– Est-ce que Horizon voterait un projet de loi du RN dans ce sens ?
00:47:54– Mais pourquoi pas, si la proposition de loi est cohérente.
00:47:56Mais je ne m'engage pas pour les autres formations politiques.
00:47:58– D'accord, mais pour vous, oui.
00:48:00Donc ça ne vous gênerait pas de voter une proposition…
00:48:02– Après, nous, on n'a que 35 députés.
00:48:04– Non, mais ça ne vous gênerait pas de voter une proposition de loi du RN.
00:48:06– Mais je suppose que M. Retailleau va poser une proposition…
00:48:10– Ça ne vous arrangerait que ce soit Retailleau ?
00:48:12– Non, mais nous, on n'aurait aucune difficulté.
00:48:14– Je l'ai bien compris, je m'en fiche.
00:48:16– Vous savez, si ça vient de Retailleau, de n'importe quel groupe,
00:48:18on n'aurait aucune difficulté à la voter.
00:48:20– L'important, c'est d'avancer.
00:48:22– De préférence. Un dernier mot là-dessus,
00:48:24puis on va passer à l'hommage à Charlie Hebdo.
00:48:26– Je sais pourquoi ça n'a pas été fait plus tôt,
00:48:28parce que longtemps, on a été accusé de discriminer
00:48:30quand on voulait légiférer là-dessus.
00:48:32Maintenant, on prend conscience que ce problème de société
00:48:34met en danger la laïcité et qu'il est bon de légiférer, voilà.
00:48:36– Allez, on va parler de l'hommage aux victimes de Charlie Hebdo,
00:48:40qui va avoir lieu dans quelques instants.
00:48:42On part en direct, d'ailleurs, sur place.
00:48:44Vous allez voir les images qui nous arrivent.
00:48:46On est devant la rédaction de Charlie Hebdo.
00:48:48C'était avec des images pas très stables, mais c'est arrangé.
00:48:54On va suivre cet hommage en direct dans un instant.
00:48:58Pour commencer, je voulais qu'on prenne tout ça
00:49:00sous un axe un peu différent,
00:49:02parce que c'est vrai qu'on entend un peu toujours
00:49:04les mêmes choses dans les médias depuis hier
00:49:06et c'est important.
00:49:08J'ai retrouvé un sondage qui date de septembre 2020
00:49:10sur Charlie Hebdo et sur les Français
00:49:12qui ne condamnent pas l'attaque de Charlie Hebdo.
00:49:14Je le redis, c'était en 2020.
00:49:16Je n'ai pas vu de sondage récent là-dessus.
00:49:18Cinq ans après Charlie Hebdo,
00:49:208% des Français déclaraient ne pas condamner
00:49:22l'attentat contre le journal satirique.
00:49:24Je trouve que ce chiffre est effrayant.
00:49:26Regardez le reportage qu'on avait fait à l'époque
00:49:28justement sur ce thème.
00:49:30Ces images datent du 11 janvier 2015.
00:49:32Des millions de personnes unies
00:49:34derrière un même slogan.
00:49:36Cinq ans après,
00:49:388% des Français
00:49:40déclarent ne pas condamner
00:49:42l'attentat contre le journal satirique.
00:49:44Parmi les Français musulmans,
00:49:46ils sont 18%.
00:49:48C'est chez les jeunes
00:49:50que la proportion est la plus importante.
00:49:52Il y a un véritable point préoccupant
00:49:54puisque un jeune sur cinq
00:49:56refuse de condamner
00:49:58les auteurs des frères Kouachi
00:50:00de l'attentat odieux
00:50:02contre Charlie Hebdo
00:50:04et chez les jeunes de confession musulmane
00:50:06ils sont un sur quatre.
00:50:08Une fois de plus, c'est cette question du blasphème
00:50:10qui constitue un point
00:50:12de différenciation entre les jeunes et les moins jeunes
00:50:14et entre l'ensemble des Français
00:50:16et les Français de confession musulmane.
00:50:18La place accordée à la religion est en hausse.
00:50:2040% des musulmans
00:50:22déclarent faire passer leur conviction religieuse
00:50:24avant celle de la République.
00:50:26On est passé en gros
00:50:28de 27% en 2016 à 40% aujourd'hui.
00:50:30Désormais,
00:50:3259% des Français
00:50:34considèrent que Charlie Hebdo a eu raison
00:50:36de publier les caricatures en 2006.
00:50:38Il y a 4 ans,
00:50:40il n'était que 38%.
00:50:42Voilà, c'est vrai
00:50:44que c'est intéressant.
00:50:46Si on peut revenir à l'antenne, ce serait pas mal
00:50:48et on y est justement avec ces images
00:50:50en direct. Julien Audoul,
00:50:52c'est vrai que ce sondage,
00:50:54même si c'était en 2020, c'est terrible.
00:50:56Ah mais c'est très inquiétant.
00:50:58C'est très inquiétant et on observe
00:51:00qu'il y a toute une partie
00:51:02de la société française malheureusement
00:51:04et particulièrement la gauche et l'extrême gauche
00:51:06qui quelquefois est plus charia
00:51:08que Charlie.
00:51:10Il y a beaucoup plus de...
00:51:12Excusez-moi, mais c'est la réalité,
00:51:14c'est la triste réalité et c'est un échec total
00:51:16d'une part de l'éducation nationale
00:51:18qui n'a pas su inculquer nos valeurs,
00:51:20les principes républicains,
00:51:22la liberté d'expression.
00:51:24C'est des années de renoncement, de recul
00:51:26sur les caricatures.
00:51:28Quand vous voyez par exemple que Valérie Pécresse
00:51:30au Conseil Régional d'Île-de-France
00:51:32qui nous fait une grande opération
00:51:34sur les caricatures sans qu'il y ait
00:51:36le prophète Mahomet parce qu'il ne faut pas
00:51:38choquer, parce qu'il ne faut pas
00:51:40heurter, que même Bruno Retailleau
00:51:42je me rappelle, même Bruno Retailleau en 2020
00:51:44sur les caricatures avait dit
00:51:46qu'il ne fallait pas aller trop loin quand même
00:51:48pour ne pas choquer. J'ai encore l'interview
00:51:50c'était sur RTL en 2020
00:51:52donc on voit bien qu'il y a un malaise.
00:51:54La critique des religions fait partie
00:51:56de notre ADN. C'est pas la critique des
00:51:58croyants, on ne s'en prend pas aux croyants, on ne s'en croit pas
00:52:00aux personnes. On a le droit de détester
00:52:02une religion, on a le droit de critiquer
00:52:04une religion. Une religion en France
00:52:06dans le droit français ce n'est qu'une opinion.
00:52:08Dans ce sondage vous avez
00:52:1018% des français musulmans
00:52:12qui ne condamnent pas.
00:52:14Qui ne condamnaient pas en 2020. Je parle au passé
00:52:16parce que c'était 2020 mais je ne vois pas pourquoi
00:52:18ça aurait changé depuis. Vous avez 18% qui ne condamnent pas
00:52:20et 1 jeune sur 5
00:52:22la même chose. C'est terrible.
00:52:24Donc ils cautionnent en fait.
00:52:26Le massacre d'une rédaction.
00:52:28Catherine Rambert. J'aime bien l'expression
00:52:30plus charia que Charlie. C'est amusant.
00:52:32Ce n'est pas amusant, c'est triste.
00:52:34Oui c'est amusant mais l'expression est...
00:52:36Bon sang qu'il bosse. Oui il bosse.
00:52:38Je regardais juste le compte
00:52:40X de Jean-Luc Mélenchon
00:52:42qui n'a toujours rien posté sur le 7
00:52:44janvier. Alors qu'il y a l'hommage en ce
00:52:46moment. Il aurait pu dire un mot. Sandrine Rousseau
00:52:48a posté, Charlie toujours.
00:52:50Parti socialiste également.
00:52:52Honnêtement je vais vous dire
00:52:54les choses, le parti socialiste j'ai pas de doute.
00:52:56Le seul doute que j'ai c'est sur votre
00:52:58alliance avec Alafi. Mais c'est autre chose.
00:53:00Parce qu'on va s'allier avec des gens
00:53:02aussi différents et des gens qui n'ont pas la même valeur.
00:53:04Les mêmes valeurs d'ailleurs.
00:53:06Je suis obligé de défendre mon contraire.
00:53:08Je dis que je crois
00:53:10à la défaite du PS.
00:53:12Oui mais je
00:53:14l'ai dans ce sens-là puisque en réalité
00:53:16dire que la gauche, alors l'extrême-gauche
00:53:18bien évidemment puisque je ne sais pas
00:53:20si vous avez relu... Il y a une forme plus qu'un.
00:53:22Vous savez à un moment donné quand on s'allie...
00:53:24Je ne sais pas si vous avez relu
00:53:26par curiosité les déclarations
00:53:28de ce qu'avait dit M. Jean-Luc Mélenchon
00:53:30justement
00:53:32en janvier 2015.
00:53:34C'est absolument remarquable ce qu'il a dit.
00:53:36C'est tout à fait remarquable.
00:53:38En dix ans on voit
00:53:40la dérive de ce monsieur
00:53:42et de son organisation politique qui est absolument
00:53:44phénoménale. En dix ans, en une décennie
00:53:46voilà une organisation et voilà un homme
00:53:48qui défendait la laïcité,
00:53:50qui défendait les principes de la République
00:53:52mais Mordicus s'était
00:53:54vraiment chevillé au corps. Aujourd'hui,
00:53:56il a complètement basculé dans le communautarisme
00:53:58et dans la promotion de l'islamisme.
00:54:00C'est absolument délirant.
00:54:02Et tout ça pour des petites
00:54:04magouilles électorales.
00:54:06Petites magouilles électorales. Comment est-ce qu'on peut en arriver
00:54:08à démentir ces convictions
00:54:10à ce point-là ? C'est délirant.
00:54:12On va écouter Philippe Valle, ancien directeur de la publication de Charlie Hebdo
00:54:14qui a parlé de l'FI. Il était ce matin
00:54:16sur Europe 1 et il parle de cette influence
00:54:18de certains intellectuels
00:54:20de chez LFI
00:54:22qui ont une influence sur la société d'aujourd'hui.
00:54:24Des intellectuels chez LFI ?
00:54:26Je pense que la population n'a pas oublié.
00:54:28Je pense que ce qui a oublié
00:54:30il y a des tas de gens qui n'ont pas oublié
00:54:32les journaux, beaucoup de journaux
00:54:34de chaînes d'info
00:54:36des radios comme Europe
00:54:38n'ont pas oublié et sont vigilants
00:54:40sont devenus vigilants contrairement
00:54:42à ce qu'on pense au fil de ces années.
00:54:44Mais
00:54:46on doit le dire hélas
00:54:48il y a toute une partie du monde intellectuel
00:54:50sous l'influence
00:54:52de la France insoumise
00:54:54et d'une espèce de morale
00:54:56soi-disant de gauche qui assigne
00:54:58les arabes qui doivent être
00:55:00musulmans, leurs femmes doivent être voilées
00:55:02enfin bref
00:55:04vous voyez une espèce de
00:55:06le monde
00:55:08est comme ça, le journal Le Monde est comme ça
00:55:10ces gens-là n'ont toujours pas compris
00:55:12ils n'ont toujours pas compris et ils confondent
00:55:14la vigilance vis-à-vis d'un islam
00:55:16médiéval qui déteste
00:55:18la France, qui déteste l'Europe
00:55:20qui déteste les libertés, qui déteste
00:55:22l'égalité homme-femme, qui déteste la liberté
00:55:24de sexualité pour les homosexuels
00:55:26tout cet islam
00:55:28dangereux
00:55:30ils pensent
00:55:32que quand on le critique on est raciste
00:55:34mais c'est monstrueux
00:55:36il a totalement raison
00:55:38là-dessus Catherine
00:55:40je voudrais signaler un point
00:55:42moi je suis contre
00:55:44que l'on cite les auteurs de ces attentats aujourd'hui
00:55:46parce que c'est leur accorder une reconnaissance
00:55:48posthume
00:55:50dans laquelle ils rêvaient
00:55:52d'ailleurs ils voulaient mourir en martyr
00:55:54je pense que ne pas les citer
00:55:56parler d'individus, parler de terroristes
00:55:58mais ne pas le citer
00:56:00ce serait justement ne pas leur accorder
00:56:02cette reconnaissance posthume
00:56:04c'est les faire vivre encore
00:56:06je suis pas du tout d'accord
00:56:08vous suscitez un phénomène d'identification
00:56:10auprès de gens fragiles
00:56:12il faut identifier
00:56:14il faut stigmatiser
00:56:16ces islamistes
00:56:18il faut connaître leur parcours
00:56:20connaître les échecs
00:56:22les frères Kouachi notamment sont le produit
00:56:24du droit du sol
00:56:26il faut le dire
00:56:28il faut comprendre le parcours
00:56:30qui a mené à la radicalisation islamiste
00:56:32à l'endoctrinement
00:56:34au djihadisme, il faut expliquer tout ça
00:56:36il faut expliquer tout ça
00:56:38on l'a beaucoup fait
00:56:40je pense que dix ans après
00:56:42on l'a beaucoup fait
00:56:46les citer c'est leur accorder
00:56:48une reconnaissance posthume
00:56:50à laquelle ils aspirent ?
00:56:52plus que le droit du sol, il y a aujourd'hui
00:56:54on l'a vu lors de l'affaire du 7 octobre
00:56:56c'était à peu près les mêmes réactions
00:56:58finalement c'est pas du tout comparable
00:57:00mais c'était à peu près les mêmes réactions des mêmes personnes
00:57:02on l'a vu, au fond il y a une haine de l'occident
00:57:04on le voit dans l'affaire
00:57:06Sansal
00:57:08moi je suis stupéfait que madame Rousseau
00:57:10députée de la république
00:57:12ait repris mot pour mot
00:57:14je ne l'entends pas quotidiennement
00:57:16d'ailleurs je ne m'en porte pas plus mal
00:57:18peu importe
00:57:20ce qu'a dit la presse
00:57:22algérienne
00:57:24soumise au pouvoir algérien
00:57:26elle l'a repris mot pour mot dans l'affaire Sansal
00:57:28c'est hallucinant, on a aujourd'hui des gens
00:57:30qui sont les colporteurs de cette idéologie
00:57:32et c'est très grave
00:57:34je voudrais qu'on revienne quand même
00:57:36sur cet hommage à Charlie Hebdo
00:57:38vous avez nos images en direct
00:57:40à gauche de l'écran
00:57:42parce qu'il s'est passé quand même quelque chose
00:57:44ce week-end, c'est qu'il y a
00:57:46des étoiles de David et des tags antisémites
00:57:48qui ont été faits à proximité
00:57:50de l'hyper cachère
00:57:52et je trouve que c'est un signe fort
00:57:54qui nous est envoyé, c'est de dire
00:57:561. vous n'êtes pas à l'abri
00:57:582. on est toujours là
00:58:00et 2. attention, je trouve que c'est très grave
00:58:02bien sûr parce que c'est antisémite mais c'est très grave
00:58:04de par le lieu et de par la date
00:58:06c'est arrivé, retour sur ces faits
00:58:08Dimanche, une habitante de Vincennes
00:58:10a constaté cette étoile de David
00:58:12sur la porte d'entrée de son immeuble
00:58:14il y en aura plusieurs
00:58:16tous recensés non loin
00:58:18de l'hyper cachère
00:58:20où 4 personnes de confession juive
00:58:22avaient été tuées le 9 janvier 2015
00:58:24les passants dénoncent des actes odieux
00:58:26c'est dégueulasse
00:58:28tout simplement
00:58:30ça m'inspire un petit peu du dégoût
00:58:32et de l'absurdité, je trouve ça vraiment absurde
00:58:34de faire un genre de taguer
00:58:36des choses comme ça
00:58:38les tags comme ça dans la rue, c'est vraiment minable
00:58:40il n'y a pas d'autre mot
00:58:42au total, il y en aura près d'une trentaine
00:58:44des étoiles taguées dans différentes communes
00:58:46à Saint-Mandé, ces mêmes inscriptions
00:58:48ont été retrouvées hier
00:58:50le maire Julien Veil
00:58:52exprime son dégoût
00:58:54au-delà de sa symbolique
00:58:56qui est gravissime parce que c'est un acte antisémite
00:58:58parce que c'est un acte qui va toucher une population
00:59:00par sa religion
00:59:02au-delà de ça, c'est venir
00:59:04plus que par de l'antisémitisme
00:59:06c'est aller vraiment cracher
00:59:08et profaner
00:59:10le deuil et la mort
00:59:12de ces victimes qui ont perdu
00:59:14tragiquement la vie il y a dix ans
00:59:16à Charlie, à l'hypercachère
00:59:18et à travers elle, toutes les victimes du terrorisme depuis dix ans
00:59:20une enquête a été ouverte par le parquet
00:59:22de Créteil
00:59:24les investigations doivent déterminer si les affaires sont liées
00:59:26plusieurs individus
00:59:28ont déjà été interpellés
00:59:30les forces de police sont mobilisées
00:59:32avec l'appui des caméras de vidéoprotection
00:59:34des villes touchées pour retrouver
00:59:36l'ensemble des auteurs de ces infractions
00:59:38quand on se souvient de ce qui s'est passé
00:59:40à l'hypercachère, il faut dire que ça donne envie de vomir
00:59:42de voir des choses comme ça
00:59:44et justement je vous propose d'écouter un témoignage
00:59:46celui d'Alain qui était l'un des otages de l'hypercachère
00:59:48en 2020, il s'était confié sur ces news
00:59:50et avait expliqué comment cinq ans après
00:59:52il revivait et comment il avait vécu
00:59:54justement ces moments-là
00:59:56cinq ans après l'attentat
00:59:58de l'hypercachère
01:00:00Alain Coanon, ancien diplomate aujourd'hui
01:00:02âgé de 73 ans, se dit marqué
01:00:04mais pas traumatisé
01:00:06j'ai repris ma vie à peu près normalement
01:00:08le 9 janvier 2015
01:00:10il est resté otage d'Amédie-Coulibaly
01:00:12pendant 4h15
01:00:14certains souvenirs restent indélébiles
01:00:16qu'il a vu qu'une de ses victimes
01:00:18n'était pas morte encore
01:00:20et qu'il nous a dit
01:00:22si vous voulez que j'achève, je peux
01:00:24le ton sur lequel
01:00:26il a dit ça, qui était tellement
01:00:28ordinaire
01:00:30tellement naturel
01:00:32quelque chose qui m'a beaucoup marqué
01:00:34ce jour-là, ce retraité de confession
01:00:36catholique était simplement venu acheter
01:00:38des produits orientaux
01:00:40aujourd'hui, il reste désorienté
01:00:42face à une question que le terroriste lui a posée
01:00:44celle de connaître
01:00:46ses origines
01:00:48ça veut dire très clairement que
01:00:50je ne suis pas né comme lui
01:00:52cette notion que
01:00:54on peut vous tuer simplement
01:00:58pour quelque chose que vous n'avez rien fait
01:01:00mais simplement
01:01:02pour ce que vous êtes
01:01:04c'est une notion effrayante
01:01:06miraculeusement rescapé de l'attentat
01:01:08après cette épreuve, Alain a décidé
01:01:10d'intégrer l'association des victimes de terrorisme
01:01:12dans les lycées
01:01:14il raconte son histoire pour sensibiliser
01:01:16les jeunes aux dangers du racisme
01:01:18je n'avais jamais vécu le racisme
01:01:20dans
01:01:22dans ma chair
01:01:24ça restait un peu
01:01:26une notion un peu abstraite pour moi
01:01:28et là, pour la première fois
01:01:30de ma vie, je l'ai senti dans ma chair
01:01:32et c'est
01:01:34c'est dur à vivre
01:01:36à ses côtés, le 9 janvier 2015
01:01:384 personnes ont été tuées
01:01:409 des 17 autres otages ont été
01:01:42blessés
01:01:4411h39
01:01:46Emmanuel Macron qui va arriver
01:01:48dans les minutes qui viennent
01:01:50sur cet hommage
01:01:52qui va être rendu
01:01:54hommage aux victimes de Charlie Hebdo
01:01:56et malgré tout, Julien Audoul
01:01:58quand on entend ce témoignage
01:02:00c'est glaçant
01:02:02même des années après
01:02:04c'est glaçant de réentendre ça
01:02:06de réimaginer ce qui s'est passé à Charlie Hebdo
01:02:08des années après
01:02:10ce qui est surtout terrifiant
01:02:12c'est que la situation a empiré
01:02:14c'est qu'à chaque fois, on nous dit
01:02:16plus jamais ça, à chaque fois, la grande prise de conscience
01:02:18on se rappelle de la marche du 11 janvier
01:02:20des millions de personnes
01:02:22dans les rues, tous les grands dirigeants
01:02:24du monde, main dans la main
01:02:26et finalement on oublie
01:02:28on baisse la garde
01:02:30on recule, on renonce
01:02:32on renie nos valeurs
01:02:34et tout ça c'est de pire en pire, aujourd'hui on est en 2025
01:02:36on a encore
01:02:38un antisémitisme banalisé
01:02:40de manière décomplexée
01:02:42qui se manifeste partout
01:02:44qui est d'ailleurs relayé par des députés
01:02:46de la France Insoumise
01:02:48notamment, par certains
01:02:50intellectuels de gauche
01:02:52entre guillemets, on a une liberté d'expression
01:02:54qui se rétrécit régulièrement
01:02:56et on a l'islamisme qui avance
01:02:58quotidiennement, qui conquiert
01:03:00un peu plus l'école, un peu plus l'université
01:03:02un peu plus l'entreprise, un peu plus le sport
01:03:04on a l'impression qu'on est toujours
01:03:06j'allais dire
01:03:08la tête dans le sable, je pense que
01:03:10le réveil est urgent et le sursaut est urgent
01:03:12pour lutter contre l'islamisme
01:03:14Vous voyez Emmanuel Macron et Brigitte Macron
01:03:16qui viennent d'arriver
01:03:18et la merde de Paris que je crois reconnaître de dos
01:03:20et également sur ces images
01:03:22Oui, moi je ne peux pas laisser dire que la situation
01:03:24a empiré, non
01:03:26les forces de police aujourd'hui mènent un travail
01:03:28considérable
01:03:30c'est pas la question, non
01:03:32les forces de renseignement, alors il y a deux choses
01:03:34les forces de renseignement mènent également
01:03:36un travail qui est considérable, Bruno Rataillot
01:03:38vient d'ailleurs, le ministre de l'Intérieur
01:03:40vient d'ailleurs d'annoncer que 9 attentats
01:03:429 tentatives d'attentats avaient été déjouées
01:03:44en 2024, c'est pas négligeable
01:03:46et il y en avait eu autant
01:03:48voire plus lorsque Gérald Darmanin
01:03:50était ministre de l'Intérieur
01:03:52Mais on ne peut pas dire
01:03:54que les gens ne font rien
01:03:56et nos valeurs
01:03:58reculent, vous y attaquez partout
01:04:00regardez sur la lutte contre l'antisémitisme
01:04:02mais vous avez une partie de l'hémicycle
01:04:04qui aujourd'hui relaie les messages du Hamas
01:04:06vous avez une partie de l'hémicycle
01:04:08qui fait le jeu des antisémites
01:04:10Les gouvernements ont baissé les bras, c'est totalement l'inverse
01:04:12Les gouvernements ont été
01:04:14impuissants pour
01:04:16endiguer la montée de l'antisémitisme
01:04:18et de l'islamisme, c'est une réalité malheureuse
01:04:20mais c'est un constat qui est partagé
01:04:22par une majorité de français, c'est tout
01:04:24Je trouve qu'on a une posture
01:04:26bon là c'est un jour d'hommage
01:04:28bien sûr, c'est un jour de recueillement
01:04:30mais qu'on a parfois dans les hommages
01:04:32que l'on rend a posteriori, une posture victimaire
01:04:34c'est à dire qu'on allume des bougies
01:04:36il faut le faire aujourd'hui, encore une fois
01:04:38c'est un jour d'hommage et de recueillement
01:04:40et je trouve qu'on ne brandit pas assez
01:04:42qui nous sommes, avec fierté
01:04:44et qu'on est dans la victimisation, on rend hommage
01:04:46on s'excuse presque de rendre hommage
01:04:48là où il faudrait, encore une fois
01:04:50je fais abstraction d'aujourd'hui qui est vraiment un jour de recueillement
01:04:52et de mémoire, il faudrait affirmer
01:04:54presque avec joie
01:04:56et détermination, qui nous sommes
01:04:58dire ça ne passera pas par nous, on relèvera la tête
01:05:00un petit peu comme la grande manifestation
01:05:02qu'il y avait eu après les attentats, souvenez-vous
01:05:04on était tous debout Place de la République
01:05:06et c'était presque joyeux
01:05:08malgré les circonstances de dire
01:05:10non, ça ne passera pas
01:05:12non, oui, on continuera à vivre
01:05:14comme on vit en France
01:05:16Et là, sur l'image, il y a quelques instants
01:05:18vous avez vu Emmanuel Macron, vous avez vu
01:05:20Yael Brune-Pivet, vous avez vu Bruno Rotaillot
01:05:22vous avez vu également le Premier ministre
01:05:24qui était sur place
01:05:26c'est vrai qu'il y a cette unité
01:05:28et puis il y a ce silence
01:05:30je voudrais qu'on écoute le silence
01:05:32si je puis dire, qui règne dans cette rue
01:05:36...
01:05:54Avec la maire de Paris également
01:05:56François Hollande, qui est derrière
01:05:58que vous avez vu
01:06:00et cet hommage qui va
01:06:02commencer dans quelques instants
01:06:04l'image aux victimes de Charlie Hebdo
01:06:06en présence d'une grande partie
01:06:08du gouvernement
01:06:10Manuel Valls également
01:06:12qui est là, à côté du Président
01:06:14de la République
01:06:16qui s'avance pour
01:06:18ce jour de recueillement
01:06:20vous avez raison Catherine Rambert, de dire que c'est un jour
01:06:22d'émotion, c'est un jour de recueillement
01:06:24mais ça peut être un jour de colère aussi
01:06:26ça peut être un jour de colère de voir
01:06:28que dix ans après, au fond
01:06:30si j'osais, je dirais que la situation est pire
01:06:32c'est pour ça que je dis qu'il faut sortir cette posture
01:06:34je ne suis pas d'accord avec vous
01:06:36sur le fait que la situation soit pire
01:06:38vous ne trouvez pas que c'est pire qu'il y a dix ans ?
01:06:40attendez, non, je ne crois pas que ce soit pire qu'il y a dix ans
01:06:42la situation ne s'est pas améliorée
01:06:44ça on est bien d'accord, je ne suis pas certain
01:06:46qu'elle se soit dégradée, maintenant il y a un certain nombre
01:06:48d'effets dans la société
01:06:50on avait dix attentats
01:06:52qui s'appellent Paty, Dominique Bernard
01:06:54il y a effectivement un nombre de forces politiques
01:06:56qui aujourd'hui mènent
01:06:58un combat contre notre société
01:07:00c'est assez clair
01:07:02et notamment l'extrême gauche mène un combat contre la république
01:07:04c'est à nous de faire en sorte que
01:07:06même électoralement, nous combattions
01:07:08je suis d'accord, mais la situation est pire
01:07:10la situation s'est aggravée
01:07:12je ne suis pas certain que la situation se soit aggravée
01:07:14que l'islamisme ait pris de plus en plus de place dans la société
01:07:16que l'islamisme est de plus en plus présent
01:07:18et qu'il y a de plus en plus de coups de boutoir
01:07:20contre la république et contre la France
01:07:22on écoute ce qui se dit sur place
01:07:24le souvenir des victimes de l'attentat survenu en ces lieux
01:07:26il y a dix ans
01:07:28le 16 janvier 2015
01:07:30à la mémoire des victimes
01:07:32de l'attentat terroriste
01:07:34contre la liberté d'expression
01:07:36perpétrée dans les locaux
01:07:38de Charlie Hebdo
01:07:40le 16 janvier 2015
01:07:42Frédéric Boisseau
01:07:46Franck Brinsolaro
01:07:50Camus
01:07:52Elsa Taillat
01:07:54Charba
01:07:58Honoré
01:08:02Bernard Maris
01:08:04Moustapha Hourad
01:08:08Michel Renaud
01:08:10Phineus
01:08:12Georges Polanski
01:08:16Simon Fieschi
01:08:18décédé le 17 octobre 2024
01:08:20pour le rendre hommage
01:08:22les gerbes vont être à présent
01:08:24et successivement déposées
01:08:26nous vous remercions de bien vouloir respecter
01:08:28les emplacements préétablis
01:08:30pour chaque gerbe
01:08:36Monsieur Louis Logier
01:08:38préfet directeur général
01:08:40de la police nationale
01:08:46les porteurs de gerbes s'il vous plaît
01:08:50avec ces gerbes qui vont être déposées
01:08:52en hommage aux victimes
01:08:54de Charlie Hebdo
01:08:56victimes du terrorisme
01:08:58du terrorisme islamiste
01:09:00c'est important de le rappeler
01:09:02au fond parce qu'il faut dire tous les mots
01:09:04c'est des victimes du terrorisme islamiste
01:09:06auquel
01:09:08on a pu assister
01:09:10auquel on rend hommage
01:09:12aujourd'hui avec ces gerbes qui sont déposées
01:09:14les unes après les autres
01:09:16il n'y aura a priori pas de discours
01:09:18au président de la république
01:09:20il n'y aura pas de discours officiel
01:09:22en tout cas ce n'est pas dans le programme
01:09:24qui nous a été communiqué
01:09:26c'est un hommage qui se veut sobre
01:09:28c'est important
01:09:30également de rendre hommage
01:09:32est-ce qu'il fallait parler ?
01:09:34c'est très important
01:09:36je pense que le moment
01:09:3810 ans après
01:09:40compte tenu de la situation actuelle
01:09:42aurait mérité un discours du président de la république
01:09:44mais plus qu'un discours
01:09:46c'est des actes
01:09:48et notamment on observe depuis 10 ans
01:09:50une passivité face aux idéologies islamistes
01:09:52les frères musulmans
01:09:54qui peuvent toujours s'exprimer
01:09:56dans notre pays
01:09:58alors qu'ils ont été par exemple interdits
01:10:00en Autriche après un seul attentat
01:10:02les réseaux islamistes
01:10:04aujourd'hui sont toujours structurés
01:10:06dans notre pays, il y a toujours des lieux de culte
01:10:08radicalisés dans notre pays
01:10:10et j'aimerais qu'on n'oublie pas
01:10:12une victime qui est le policier
01:10:14Amin Merhabet
01:10:16qui a été en première ligne
01:10:18qui est intervenu très rapidement
01:10:20qui a été abattu comme un chien par ces terroristes
01:10:22islamistes, j'aimerais qu'on pense
01:10:24à lui également
01:10:26puisqu'il y a évidemment les journalistes
01:10:28qui ont été assassinés
01:10:30mais aussi des policiers
01:10:32Amin Merhabet, la policière de Montrouge
01:10:34Clarissa Jean-Philippe
01:10:36deux jours après par le terroriste
01:10:38Koulibaly, qui sont aussi
01:10:40des victimes de l'islamisme
01:10:42Juste un point pour dire que moi
01:10:44je n'oublie rien, je pense que la lutte
01:10:46elle est effectivement quotidienne, journalière
01:10:48et qu'elle nous concerne, en tout cas moi
01:10:50à titre personnel j'en suis très concerné
01:10:52et je dirais que
01:10:54le Président, alors vous me direz que
01:10:56c'est très symbolique
01:10:58ça paraît un peu dérisoire, etc.
01:11:00par rapport aux victimes, le Président de la République
01:11:02a décidé ce matin de poursuivre
01:11:04la possibilité d'ouvrir
01:11:06ce musée
01:11:08en hommage aux victimes des terroristes
01:11:10sur Aisne, musée
01:11:12dont le projet avait été annulé
01:11:14par le précédent gouvernement et qui vient d'être rétabli
01:11:16alors c'est symbolique
01:11:18effectivement on peut considérer ça comme un peu dérisoire
01:11:20moi je trouve que c'est très important qu'il y ait une mémoire
01:11:22de ces actes de terrorisme
01:11:24qu'on puisse transmettre
01:11:26parce que déjà vous avez vu dans le sondage
01:11:28qui est sorti dans Charlie
01:11:30c'est plus tout à fait le sondage de 2020
01:11:32or nous sommes cinq ans seulement après
01:11:34et ça a déjà, l'oubli a déjà fait
01:11:36son, j'allais dire, son travail
01:11:38et malheureusement, nous aussi
01:11:40nous devons faire notre travail de mémoire
01:11:42et l'éducation nationale à sa part
01:11:44oui, on est dans un jour d'hommage
01:11:46et il faut se souvenir
01:11:48pour ne pas oublier
01:11:50ce qui s'est passé les 7, 8
01:11:52et 9 janvier 2015
01:11:54et dans cette affaire-là
01:11:56l'ensemble de la société à sa part a joué
01:11:58mais je crois qu'au-delà
01:12:00excusez-moi Valentin, mais au-delà de ne pas oublier
01:12:02parce que, enfin en tout cas, nous qui l'avons vécu
01:12:04voilà, je pense qu'aucun d'entre nous
01:12:06n'oubliera jamais ces moments-là
01:12:08ce qu'on faisait, où on était
01:12:10et moi je le sais d'autant mieux que j'étais à l'antenne en plus d'Europe 1
01:12:12à ce moment-là, quand c'est arrivé
01:12:14et j'ai commencé justement
01:12:16à couvrir ces événements alors qu'on ne savait pas trop
01:12:18donc je pense que
01:12:20l'oublier, on l'oubliera jamais
01:12:22donc c'est pour moi
01:12:24justement qu'il faut passer à l'étape suivante
01:12:2610 ans après, il faut passer à l'étape suivante
01:12:28et vous avez raison, il faut combattre
01:12:30désormais, en fait, ces moments de souvenirs sont importants
01:12:32ils sont importants pour cette journée
01:12:34mais dès demain
01:12:36il faut se remettre au combat
01:12:38il faut combattre tout ça et pas juste ce souvenir
01:12:40et inculquer les valeurs de la République
01:12:42très tôt
01:12:44oui mais le seul problème c'est que
01:12:46vous le savez, si vous avez des enfants
01:12:48à qui on donne les valeurs de la République
01:12:50à l'école, mais quand ils rentrent chez eux et les parents leur disent
01:12:52c'est pas ça les vraies valeurs, on est en train de te mettre
01:12:54quelque chose de tordu dans la tête
01:12:56la France c'est pas un bon pays pour nous, etc
01:12:58c'est très compliqué
01:13:00et la République elle n'est jamais aussi forte que lorsqu'en effet
01:13:02elle combat fermement ses ennemis
01:13:04avant d'inculquer aux enfants
01:13:06parce que qu'est-ce que servirait d'inculquer aux enfants
01:13:08les valeurs de la République, c'est celle-ci, se coucher
01:13:10ce qu'on a beaucoup fait face aux ennemis
01:13:12donc je pense que la République elle n'est jamais aussi belle, aussi forte
01:13:14qu'en ce qu'elle dit, stop, je combat
01:13:16je ne tolère plus, voici mes valeurs
01:13:18voici ce que je veux, voici ce que je ne veux pas
01:13:20et vous avez le devoir de le respecter
01:13:22pourquoi lorsqu'on va dans certains pays musulmans
01:13:24et bien on porte un voile, les femmes, on respecte
01:13:26les règles du pays, et bien la République
01:13:28elle demande le respect, ça elle combat
01:13:30et si la République combat fièrement qui elle est
01:13:32et bien il sera plus facile de l'inculquer aux jeunes
01:13:34et à l'éducation nationale de faire son travail
01:13:36comment voulez-vous que des professeurs
01:13:38seuls face à des classes, fassent ce travail
01:13:40qui ne sont pas accompagnés, qui ne sont pas formés, qui ne sont pas protégés
01:13:42que la République fasse son travail
01:13:44qu'elle affirme ses valeurs, qu'elle dise ça on peut, ça on peut pas
01:13:46le voit dans l'espace public ou pas
01:13:48en tout cas qu'elle affirme son travail
01:13:50et qu'on redonne du pouvoir aux professeurs
01:13:52qu'on redonne du pouvoir aux professeurs, ça ça nous attend
01:13:54parce qu'il faut être avec les professeurs
01:13:56il faut réinculquer
01:13:58les professeurs sont tous seuls
01:14:00il faut leur redonner du pouvoir
01:14:02il faut réinculquer aux élèves le respect
01:14:04excusez-moi cette notion de respect elle est capitale
01:14:06respect du professeur, respect de l'autorité
01:14:08respect du policier
01:14:10respect du gendarme
01:14:12il faut réapprendre, mais respect des parents aussi
01:14:14ce sera d'autant moins difficile
01:14:16que si la République
01:14:18se lève et réaffirme toutes ses valeurs
01:14:20sans en avoir
01:14:22la fierté d'être français
01:14:24attendez parce que c'est important ce que dit Julie
01:14:26je pense que c'est très important
01:14:28d'être français, notre modèle
01:14:30notre culture, notre art de vivre
01:14:32tout ce qui fait de nous une nation
01:14:34vous parlez de République, la République
01:14:36française, or malheureusement
01:14:38ce qu'on inculque, ou en tout cas ce qu'incultent
01:14:40certains parents, c'est la République islamique
01:14:42et nous on réaffirme ce modèle
01:14:44français, la liberté entre
01:14:46les hommes et les femmes, la liberté d'expression
01:14:48la démocratie
01:14:50notre histoire
01:14:52notre culture, il faut qu'on l'affirme
01:14:54et il faut en être fier
01:14:56aujourd'hui on a toute une part de la société
01:14:58qui a honte d'être français, qui déteste notre pays
01:15:00et quand on déteste notre pays
01:15:02on va chercher d'autres opinions
01:15:04d'autres idéologies et quelquefois ça vire au drame
01:15:06comme ces attentats terroristes
01:15:08mais au fond vous savez finalement
01:15:10le seul bon discours aujourd'hui
01:15:12c'est celui qu'a fait Bruno Rotaillot
01:15:14enfin je suis désolé, Bruno Rotaillot
01:15:16il a choisi ce matin pour aller
01:15:18chez nos confrères de RTL et pour réaffirmer
01:15:20les valeurs de la République
01:15:22il n'est pas le seul à réaffirmer des valeurs de la République
01:15:24il est très fortement
01:15:26il a raison
01:15:28vous allez me dire que c'est des symboles
01:15:30mais les symboles c'est important
01:15:32et j'ai trouvé très fort qu'il aille ce matin chez nos confrères
01:15:34et qu'il dise ça justement, qu'il dise
01:15:36le voile, la laïcité, le respect
01:15:38ça fait partie du combat
01:15:40et je trouve qu'il a marqué des points en faisant ça
01:15:42tout à fait mais la parole ne suffit pas
01:15:44moi je veux qu'on passe aux actes
01:15:46vous qui avez défendu ce gouvernement
01:15:48pendant 7 ans
01:15:50vous entendez dire la parole ne suffit pas
01:15:52excusez-moi, si on n'était pas en plein hommage
01:15:54ça ferait peut-être rire
01:15:56ça ne fait pas rire du tout
01:15:58je continue à défendre
01:16:00oui vous continuez à défendre mais la parole ne suffit pas
01:16:02il faudrait le dire plus tôt aussi peut-être
01:16:04en général la parole précède les actes
01:16:06pas toujours justement
01:16:08en général ça commence par ça
01:16:10l'interview de Bruno Rotaillot suit celle de Gérald Darmanin
01:16:12qui était hier sur RTL
01:16:14on retourne sur l'hommage
01:16:16si vous voulez bien en direct
01:16:18Fabroucq prendra le relais juste après

Recommandations