• avant-hier
Mettez vous d'accord avec Nicolas Tryzna, Arnaud Stéphan, Fabrice Haccoun, Baptiste Fournier

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel

▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/

▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio

▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :
https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_


##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-30##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Avez-vous d'accord ? Thierry Guerrier.
00:00:04Bonjour à toutes et à tous. Heureux de vous retrouver en ce début de semaine du passage de l'année 2024 à l'année 2025.
00:00:12Avec vous, toutes et tous qui nous écoutez, bien sûr, dans toute la France.
00:00:16Et puis nos invités, nos débatteurs. Valérie Exper prend quelques heures de repos.
00:00:21Et c'est à nous d'assurer derrière, autour de débats et de sujets qui ne manquent pas dans l'actualité, bien sûr.
00:00:28Sympathiques plus ou moins. Et bien sûr, d'abord, le voyage et l'accueil difficile, nous le verrons, de François Bayrou et de ceux qui l'ont accompagné.
00:00:36Deux anciens premiers ministres, tout de même. Manuel Valls qui va s'atteler à la reconstruction de Mayotte, le voyage à Mayotte, donc du premier ministre.
00:00:43Accompagné d'une ancienne première ministre qui, elle, s'occupe de l'enseignement, vous le savez, de l'éducation, Elisabeth Borne.
00:00:49Et puis, il y a les insultes contre Manuel Valls qui est assez malmené et qui est un caillou dans la chaussure de la gauche, paraît-il.
00:00:57On le verra avec nos invités dans un instant. Le gouvernement Bayrou, on en parlera peut-être à cet égard. Jusqu'où peut-il tenir le discours de politique générale ?
00:01:05Le 14 janvier, peut-être ? Après, je ne sais pas. Et puis, la folie misogyne des talibans, plus que jamais.
00:01:11On croyait qu'on était arrivé au bout. Enfin, je dis ça en rigolant, mais ce n'est pas drôle du tout.
00:01:15Les talibans qui interdisent désormais aux femmes, tenez-vous bien, de regarder par la fenêtre à l'extérieur ou qu'on puisse les regarder à l'intérieur de leur maison.
00:01:24Ils sont chassés de l'espace public. Et puis, le cas de l'intellectuel Boalem Sansal qui, aujourd'hui, a été transféré dans une unité médicale.
00:01:34On est très inquiets en France sur la situation personnelle de Boalem Sansal qui est retenu, vous le savez, par les geôles de la dictature algérienne.
00:01:42Alors, je vous présente nos invités ce matin, nos quatre débatteurs. On va pencher beaucoup à droite. Il y aura peut-être un homme de gauche, nous verrons.
00:01:50C'est d'abord Arnaud Stéphan. Vous êtes fondateur de l'agence La Note de Com. Bonjour, Arnaud Stéphan.
00:01:56Un des élus qui monte à droite dans l'île de France, le Val-de-Marne. Vous êtes maire adjoint de la ville de Thiers, près d'Orly, dans le sud de Paris,
00:02:05et vice-président du conseil départemental du Val-de-Marne. Bonjour, Nicolas Trisna.
00:02:11Fabrice Hakoun, vous êtes chef d'entreprise, auteur de Rallumons les Lumières, pour sortir la France de l'obscurité, aux éditions de l'archipel.
00:02:20Et puis, je disais, un homme de gauche dans la bande, le social-démocrate et peut-être plus, Baptiste Fournier, de l'agence Virtus,
00:02:29et coordonnateur d'un manifeste pour une échelle humaine qui vous représente. Vous, vous êtes quoi, républicain, écologiste, social-démocrate ? Comment on pourrait dire ça ?
00:02:39— Ah, vous avez fait un bon résumé. — Alors, je voulais, pour commencer, messieurs, vous proposer, à propos du voyage du Premier ministre,
00:02:48on en parlera dans un instant, avant vos coups de cœur et vos coups de gueule, mais qu'on ait un débat déjà sur Mayotte.
00:02:53Parce que je suis assez frappé ce matin par cette une... Alors c'est de bon ton, je dirais, pour Libération. Mais je voulais vous montrer,
00:03:02et montrer à nos éditeurs qui nous regardent parfois avec Internet, la une de Libération. Mayotte, est-ce que... C'est un habitant de Mayotte qui se pose la question,
00:03:12en tout cas qui la pose. Est-ce que M. Bayrou amène des tôles, sous-entendu ? Est-ce qu'il y a du concret à l'intérieur de l'avion ?
00:03:19Alors oui, il y a de l'aide alimentaire qui arrive avec cet avion et avec ceux de l'équipe gouvernementale. Mais que sous-tend cette question ?
00:03:26Parce que... Comment vous réagissez ? Tout le monde dit, oui, il faut écouter la misère et bien entendu la difficulté des Mahorais, des habitants de Mayotte.
00:03:35Mais est-ce que là, on n'a pas dépassé l'entendement en matière d'exigence, comme si l'État-providence français devait tout régler en un seul coup, comme ça, en un coup de... Arnaud Stéphane ?
00:03:45– Il y a une catastrophe naturelle. On s'attend quand même qu'un grand pays comme la France puisse venir au secours d'un département français...
00:03:53– Mais ce n'est pas le cas ?
00:03:54– Dans les plus brefs délais. Non, ce n'est pas le cas. On aura l'occasion d'en parler un petit peu plus tard.
00:03:58Il se trouve que dans une vie antérieure, j'ai travaillé dans le fret stratégique. Et je peux vous dire qu'aujourd'hui, la France utilise des moyens d'une toute petite puissance,
00:04:11même pas d'une petite puissance, d'un petit pays avec un territoire qui serait un peu écarté.
00:04:14– Mais il y a d'énormes milliards d'avions en permanence.
00:04:16– Non, c'est faux. Voilà, je vais vous dire, c'est faux.
00:04:18– Les A400M, moi, je les ai vus décoller et atterrir.
00:04:20– Alors, les A400M, c'est-à-dire que vous essayez d'expliquer qu'on va soutenir un département avec des camionnettes.
00:04:26Parce qu'en vérité, l'A400M, étant donné qu'il est obligé d'aller se poser, c'est un peu technique, vous m'excuserez,
00:04:30d'aller se poser à La Réunion et de faire l'aéritour, il dépose 18 tonnes. Donc c'est rien du tout.
00:04:37– Mais ça perd qui à la solution pour ça ?
00:04:39– Mais Dieu n'a pas les solutions pour ça.
00:04:41– Non, il se trouve qu'il y a de très grands aéroports côté de la côte Mozambique, qui est seulement à 500 km,
00:04:46où il y a l'Afrique du Sud également, qui pourrait nous aider.
00:04:49Et puis nous avons une base également militaire, qui ne vous a pas échappé, aux Emirats Arabes Unis,
00:04:54où c'est le plus grand hub de matériel de l'ONU pour les catastrophes naturelles.
00:04:59Et nous avons une base française au même endroit.
00:05:01– Et vous, vous regrettez qu'on ne les utilise pas ?
00:05:03– Et il y a des C-17 qui peuvent transporter 65 tonnes de matériel.
00:05:05Donc la France ne fait pas le truc, on fait poser un pauvre A777 à La Réunion,
00:05:12et après on dispatche avec des A400M.
00:05:15Le problème c'est que les A400M, il va falloir faire un paquet d'allers-retours.
00:05:18Ils chargent à 18 tonnes, ils reviennent à vide, ils reviennent avec 18 tonnes, ça peut durer un certain temps.
00:05:23Et sinon on envoie des bateaux, parce que la France, grand pays maritime, envoie des bateaux.
00:05:27Le premier est arrivé, il faut une semaine pour rejoindre Mayotte.
00:05:30– Alors qu'est-ce qu'il faudrait faire pour vous, Arnaud Stéphan ?
00:05:32– Si vous voulez mettre le paquet, il faut mettre le paquet.
00:05:35Tant pis, il faut aller louer des avions dans des pays qui en ont, notamment les Emirats Arabes Unis.
00:05:40Je pense qu'ils seraient ravis de nous prêter, étant donné que nous sommes alliés,
00:05:43nous avons une base avec eux, au même endroit.
00:05:45Ils ont quatre magnifiques C-17 qui peuvent se poser sur cette piste-là, à Mayotte,
00:05:49puisqu'ils peuvent se poser sur 1000 mètres.
00:05:52Et eux, je vous dis encore une fois, ils font 65 tonnes, je pense que ça serait le minimum, minimum.
00:05:57Et puis en plus, l'aéroport ne fonctionne pas, vous savez pourquoi ?
00:06:00Parce que ce n'est pas l'armée qui est en charge de remettre tout ça en place,
00:06:04mais ce sont les civils.
00:06:07Et donc, pour l'instant, ils sont venus faire des constats, regarder où en était l'aéroport.
00:06:11Donc on n'a pas fait l'urgence, c'est-à-dire de donner aux militaires la gestion de cet aéroport,
00:06:15de le remettre en place comme si c'était un état de guerre.
00:06:18On est capable de faire des aéroports en 48 heures.
00:06:22Imaginez les Américains dans le Pacifique,
00:06:24ils auraient fallu attendre trois semaines pour faire une piste à Guadalcanal.
00:06:29– Donc vous nous dites, Arnaud Stéphan, au fond,
00:06:32si aujourd'hui on voulait faire vite, par exemple,
00:06:34il faudrait suspendre l'administration de l'aéroport par la DGAC,
00:06:38la Direction de l'Aviation Civile, et la donner aux militaires,
00:06:40parce que ça irait plus vite ?
00:06:42– Bien évidemment, c'est une situation d'urgence, résultat d'urgence.
00:06:46– Vous êtes sur la même ligne, puisque visiblement, Arnaud Stéphan,
00:06:49il signe la une de Libé ce matin, c'est-à-dire qu'il faudrait du concret.
00:06:54Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:06:55Vous trouvez aussi qu'on en demande trop tout de suite au gouvernement ?
00:06:59– Je ne pense pas qu'on en demande trop.
00:07:01Simplement, il y a une situation qui est vraiment cataclysmique,
00:07:04historique et inédite, qui est liée à un phénomène météorologique
00:07:07quasiment sans précédent, avec un Premier ministre
00:07:10qui a mis un peu de temps à démarrer sur le sujet,
00:07:13comme on l'avait vu à l'occasion de sa première prise de parole
00:07:16à l'Assemblée Nationale, au moment des questions d'actualité au gouvernement.
00:07:19– Il l'a un peu cherché, le gouverneur, il est critiqué, c'est ça que vous nous dites ?
00:07:21– Tout à fait. Néanmoins, il se déplace ce soir avec quatre ou cinq ministres,
00:07:25pour annoncer des annonces concrètes que l'on n'a pas encore.
00:07:29Cette situation aujourd'hui qui est dramatique sur place,
00:07:32il va falloir y apporter des réponses concrètes,
00:07:35et profiter aussi de cette situation pour essayer de reconstruire
00:07:39ce département qui est en proie à beaucoup de problématiques,
00:07:42de pauvreté comme on le sait, des problématiques infrastructurelles
00:07:45conséquentes mais qui ne datent pas d'hier en fait.
00:07:48Et à ce moment-là, je pense qu'en fonction des annonces,
00:07:51on peut aussi avoir un renouveau de Mayotte et profiter de ce drame humain
00:07:54pour faire en sorte que Mayotte aille mieux dans les décennies qui viennent.
00:07:57– Alors il va normalement annoncer un plan, un plan Bayrou Mayotte debout,
00:08:01et c'est en effet Manuel Valls, le nouveau ministre de l'Outre-mer
00:08:05qui aura la responsabilité de cette reconstruction.
00:08:08Votre sentiment Fabrice Arcon ?
00:08:10– Mon sentiment, ne serait-ce que le titre, ça ressemble à de la com',
00:08:14vous savez ça ressemble à ces opérations Plasnet XXL,
00:08:16on a à chaque fois des termes comme ça pour parler d'opérations.
00:08:20– Il faut bien donner un nom aux opérations, c'est vieux comme le monde non ?
00:08:23– Oui mais c'est bien de donner un nom quand derrière il y a une réalité.
00:08:25Là on est dans la souffrance humaine la plus totale,
00:08:27c'était la chronique d'un désastre annoncé,
00:08:30le président de la République y était allé il y a plusieurs années,
00:08:32il avait déjà fait des annonces qui n'ont pas été suivies des faits,
00:08:35la départementalisation a été une catastrophe parce qu'elle oblige à traiter Mayotte
00:08:40de la même manière que les autres départements français
00:08:42alors que c'est un territoire très spécifique,
00:08:44donc du coup on se met à faire des lois d'exception,
00:08:46enfin on est dans l'hérésie administrative la plus totale,
00:08:50comme on en a le secret en France.
00:08:52Et c'est intéressant ce que disait monsieur Stéphane,
00:08:54parce que moi j'ai l'occasion beaucoup d'intervenir dans les médias
00:08:57et on entend beaucoup, la France est un grand pays dans la gestion de crise,
00:09:01on gère très très bien les crises, il y a un mantra comme ça à régulier,
00:09:04même chez les chroniqueurs.
00:09:05– Il y a du vrai là-dedans.
00:09:06– Alors il y a probablement du vrai sur un certain nombre de sujets,
00:09:09mais je ne vois pas pourquoi ce qui n'a pas été fait avant pour Mayotte,
00:09:12c'est-à-dire toute cette absence de volonté politique,
00:09:14pourquoi elle existerait après en fait ?
00:09:16Ce territoire est malmené depuis des années,
00:09:19il y a une submersion migratoire qui détruit le tissu identitaire local
00:09:30et les habitants, les premiers s'en plaignent.
00:09:33Et parce qu'on est dans ce droit de l'homisme et ses bons sentiments,
00:09:38eh bien on continue à laisser faire,
00:09:40c'est-à-dire que la France n'est plus capable d'imposer,
00:09:42par exemple, au comore sa politique.
00:09:45Malgré 150 millions d'euros de déversés en subventions
00:09:49pour soutenir et pour arrêter l'immigration.
00:09:51– Il semble que la seule chose qu'aient fait les Comores,
00:09:53qui est cette république du même archipel d'îles,
00:09:55mais qui est indépendante et qui est à l'égard de l'île de Mayotte elle-même,
00:09:59il semble que la seule chose qu'aient fait les Comores
00:10:02pour aider leur frère de Mayotte d'une certaine manière, au moins régionale,
00:10:06c'est juste d'accueillir les immigrés qui sont retournés chez eux.
00:10:10– On ne sait pas s'il y a eu de l'eau, mais en tout cas, d'accord.
00:10:13– Ils ont apporté un peu d'eau, mais c'est tout.
00:10:16– Mais de toute façon, encore une fois, ils ne vont pas faire tout et son contraire.
00:10:19C'est-à-dire que Mayotte met la pression à travers les flux migratoires,
00:10:22Mayotte met la pression pour obtenir toujours plus de la France.
00:10:25Et c'est ce qui se passe avec l'ensemble des pays.
00:10:27On va parler tout à l'heure de l'Algérie, c'est exactement pareil.
00:10:29La France n'a plus la possibilité, la force d'imposer,
00:10:32malgré le fait que ça reste quand même une puissance,
00:10:35relative certes, mais une puissance,
00:10:37n'a plus la possibilité d'imposer à des pays, y compris émergents,
00:10:40sa politique, même quand c'est pour protéger ses propres populations.
00:10:43– On verra dans un instant si Nicolas Tristain est d'accord,
00:10:46comment on peut traiter la question de la reconstruction,
00:10:48loi spéciale ou pas, loi ordinaire, et la question de l'immigration,
00:10:52c'est la suite de notre débat.
00:10:53Dans un instant, avec nos quatre débatteurs,
00:10:55vous restez avec nous, c'est Mettez-vous d'accord sur Sud Radio.
00:10:58– Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:11:02– Et nos quatre débatteurs, on a commencé à essayer de se mettre d'accord,
00:11:05pour l'instant ils sont à peu près sur la même ligne,
00:11:08mais tout de même, on essaie de répondre à cette question,
00:11:11quoi faire pour Mayotte aujourd'hui, comment reconstruire ou non,
00:11:15une loi d'exception, une loi spécifique sur l'immigration,
00:11:18et puis l'aide immédiate, dont certains, Arnaud Stéphan,
00:11:21vous êtes un de nos quatre débatteurs ce matin,
00:11:23fondateur de l'agence La Note de Com, Arnaud Stéphan,
00:11:26nous dit, ben non, ça ne fonctionne pas du tout,
00:11:28on devrait aller plus fort, plus loin, en utilisant par exemple,
00:11:31une demande qu'on pourrait formuler, la diplomatie française,
00:11:34au Mozambique, à l'Afrique du Sud, qui sont à côté,
00:11:36et qui sont à 500 kilomètres à peine, et qui ont des capacités,
00:11:39on ne sait pas si vous êtes tous d'accord, Nicolas Trisna,
00:11:42vous êtes vos vice-président du conseil départemental du Val-de-Marne,
00:11:45adjoint au maire de Thiers, LR, Horizon, Fabrice Hakoun,
00:11:50chef d'entreprise, auteur de Rallumons les Lumières
00:11:53pour sortir la France de l'obscurité,
00:11:55et Baptiste Fournier de l'agence Virtus.
00:11:58Nicolas Trisna, ça vous a inspiré quoi ce débat sur Mayotte,
00:12:00et nos difficultés à être à la hauteur de l'enjeu ?
00:12:03– Je suis malheureusement assez d'accord avec ce qui a été dit,
00:12:05ce qui est inquiétant c'est qu'on a des ministres qui se déplacent,
00:12:08on a le président de la République qui se déplace,
00:12:09on a le Premier ministre qui se déplace,
00:12:10tout le monde va faire des annonces,
00:12:11le problème c'est que les annonces on ne les voit pas,
00:12:13on est quand même sur un département français,
00:12:15imaginez deux secondes qu'il se passe la même chose en Corse,
00:12:17dans la journée tout le monde interviendrait,
00:12:20quand on a une situation climatique n'importe où dans le monde,
00:12:23on vient aider la France,
00:12:25si c'était en Italie on viendrait aider,
00:12:27si c'était à l'autre bout du monde on viendrait aider,
00:12:29là on a une crise dans un territoire français,
00:12:31un département français, on ne demande de l'aide à personne,
00:12:33on se débrouille tout seul,
00:12:34ça fait 15 jours, accessoirement,
00:12:36on a quand même le sentiment qu'on est un peu dans le flou,
00:12:39on apprend que maintenant il y a 100% de la population qui a de l'eau,
00:12:42oui mais 8h par jour...
00:12:43Mais c'est quoi la solution ?
00:12:44Il faut décréter le genre d'urgence ?
00:12:46Bien sûr, c'est une situation d'urgence,
00:12:48c'est une mesure d'urgence,
00:12:50et surtout une aide internationale,
00:12:51en l'état, oui c'est logique,
00:12:53pour venir de la métropole il faut un peu de temps,
00:12:55mais par contre on pourrait demander aux pays autour,
00:12:56on pourrait travailler sur de l'aide internationale,
00:12:58là on a l'impression que comme c'est Mayotte et que c'est loin,
00:13:00ce n'est pas très grave, on va attendre,
00:13:01et c'est un peu inquiétant.
00:13:02Au fond, vous êtes un peu sur la ligne de Fabrice Hakoun,
00:13:05qui nous disait, finalement,
00:13:07sous prétexte qu'on a une réputation
00:13:09et un savoir-faire très méthodique,
00:13:11avec le plan Orsec, etc., les préfets,
00:13:13finalement, business as usual,
00:13:15on a fait comme d'habitude,
00:13:16et on n'a pas pris la mesure de la situation,
00:13:18c'est ça que vous dites ?
00:13:19On a un préfet qui est capable de dire
00:13:20qu'il ne sait pas combien il y a de morts,
00:13:21c'est quand même...
00:13:22Si on est très bon, si on sait gérer, pas de problème,
00:13:24mais l'impression que ça donne,
00:13:26c'est qu'on ne sait pas du tout gérer,
00:13:27et on a des ministres qui viennent dire qu'on ne sait pas,
00:13:31et il va prendre la parole.
00:13:32C'est quand même un peu déçant.
00:13:33J'étais il y a quelques jours sur le plateau de BFM,
00:13:36avec un élu qui connaissait très très bien,
00:13:38parce qu'il y avait eu un problème logistique,
00:13:40mais c'est souvent de la logistique.
00:13:42L'aéroport est séparé,
00:13:44et il faut des barges pour transporter.
00:13:47Ce sont les plus grosses barges en France,
00:13:49et même si c'est un département français,
00:13:52même d'Europe,
00:13:54ce sont les plus grandes barges.
00:13:55Elles transportent, je crois,
00:13:565 millions de personnes au total à l'année, etc.,
00:13:58et des tonnes et des tonnes de matériel.
00:14:00Des barges de logistique,
00:14:01sauf qu'il n'y en a que 2 qui fonctionnent,
00:14:03puisqu'il y en avait 4,
00:14:04il y en a 2 qui sont abîmées,
00:14:05et il n'y en a que 2 qui fonctionnent.
00:14:07Encore une fois,
00:14:09prend-on véritablement l'enjeu qui est sur la table ?
00:14:15Les images montrent surtout que c'est un état de guerre,
00:14:18au sens où tout a été rasé.
00:14:19Les agriculteurs n'ont plus...
00:14:21Il n'y a plus un agriculteur qui peut produire,
00:14:22tout a été abattu.
00:14:23Imaginez la même crise,
00:14:25cauchemardesque,
00:14:26imaginez la même crise en Nouvelle-Calédonie.
00:14:30Ils ont de l'aide l'année prochaine,
00:14:34à ce rythme-là.
00:14:36C'est un peu ce qui s'est passé à Nouvelle-Calédonie,
00:14:38dans une situation gravissime.
00:14:40Ca a été la violence,
00:14:41ce n'est pas lié aux armes, surtout.
00:14:45Il y a un très grand aéroport,
00:14:46heureusement,
00:14:47ça fait très longtemps
00:14:49que Mayotte attend sa piste longue.
00:14:52On ne peut pas poser de gros appareils sur Mayotte,
00:14:56parce qu'en plus le contrôle aérien
00:14:58est en partie contrôlé,
00:14:59accrochez-vous,
00:15:00par Madagascar.
00:15:02Rien ne va dans cette histoire.
00:15:04C'est un département français
00:15:07qui est obligé d'avoir un pays étranger
00:15:09qui contrôle son espace aérien.
00:15:11C'est l'Organisation de la Vérité civile mondiale.
00:15:14Merci, mais il se trouve que nous...
00:15:17Je dis ça pour les auditeurs,
00:15:18vous êtes un expert,
00:15:19les auditeurs ont le droit de savoir.
00:15:21Il se trouve tout de même
00:15:22que nous avons une situation
00:15:24qui est très particulière,
00:15:26que ça mériterait un peu plus
00:15:28d'engagement de tout le monde.
00:15:30Et en plus,
00:15:31la phrase zéologie berouillenne
00:15:32est quand même assez curieuse,
00:15:33c'est qu'il dit
00:15:34« je viens avec des solutions concrètes ».
00:15:36C'est-à-dire que le Président de la République,
00:15:37il est venu il n'y a qu'un jour,
00:15:38avec quoi, en vérité ?
00:15:39Il est venu déjà...
00:15:41Il est venu par compassion.
00:15:44En communication interne,
00:15:46c'est quand même catastrophique.
00:15:48Ça a flûté dans la presse,
00:15:49on s'est retrouvé avec un Premier ministre
00:15:50qui a demandé au Conseil des ministres
00:15:51au Président de la République
00:15:52combien il y avait eu de décès.
00:15:54Alors que normalement, c'est l'inverse.
00:15:55C'est généralement le chef du gouvernement,
00:15:56le Premier ministre,
00:15:57qui informe le Président de la République
00:15:58de la situation sur place.
00:16:00— Ça vous a pas échappé qu'on a du mal
00:16:01à avoir des gouvernements stables
00:16:02quand même dans le pays ?
00:16:03— Oui, et donc ça pose aussi un problème de...
00:16:04Nicolas Tristan a parlé de coopération
00:16:06potentiellement internationale.
00:16:07On a déjà un problème
00:16:08de coopération gouvernementale.
00:16:09Donc là, il va essayer d'y remédier.
00:16:11On a une situation d'urgence
00:16:12qui est absolue,
00:16:13avec un Président de la République,
00:16:14en effet, qui s'est déplacé
00:16:15sans faire d'annonces concrètes.
00:16:16Elles doivent avoir lieu ce soir.
00:16:18Quelles peuvent-elles être ?
00:16:20On va les découvrir ensemble.
00:16:22— Mais vous disiez,
00:16:24hors antenne,
00:16:25on a peut-être fait une bêtise
00:16:27à propos du bilan...
00:16:28— On ? Ils ?
00:16:29— Oui.
00:16:30On, c'est la France.
00:16:31Donc je disais,
00:16:32un des responsables français
00:16:33a peut-être fait une bêtise.
00:16:34Le gouvernement...
00:16:35— Là, en rappelant ce matin
00:16:36que ça serait que des dizaines
00:16:37de milliers de morts,
00:16:38alors que tous les témoignages
00:16:39qui viennent des gens sur place,
00:16:40d'instituteurs ou autres
00:16:41qui ne retrouvent pas leurs élèves
00:16:42en état actuel des choses...
00:16:43Donc on ne sait pas
00:16:44à quel moment les classes vont réouvrir.
00:16:45Je ne me précipiterai pas
00:16:46sur le bilan humain.
00:16:49Vraiment, pour le moment,
00:16:51on est dans une phase de flou.
00:16:53— En fait, toute une partie
00:16:54de ce qui s'est effondré
00:16:56n'a pas été déblayée.
00:16:57On a peut-être des corps...
00:16:58— Exactement.
00:16:59Donc la situation va être découverte
00:17:01heure par heure, au jour le jour.
00:17:03Et on verra.
00:17:04Et on fera les comptes
00:17:05à la fin, malheureusement.
00:17:06— Bon, mais alors,
00:17:07il y a une polémique
00:17:08qui est en train de naître
00:17:09sur l'idée qu'il faudrait peut-être
00:17:11en finir ou, au contraire,
00:17:13les rendre définitives,
00:17:15ces fameuses lois spéciales.
00:17:16Il y a eu la loi spéciale J-O,
00:17:17Jeux olympiques,
00:17:18la loi spéciale Notre-Dame.
00:17:19Et puis là, maintenant,
00:17:20il y aurait une loi spéciale
00:17:21Mayotte.
00:17:22— Oui, c'est valable pour tout.
00:17:23— Et vous disiez, Fabrice Hakoun,
00:17:24il y a quelques instants,
00:17:25il faut qu'on prenne
00:17:27des mesures d'exception,
00:17:28par exemple sur l'immigration
00:17:29ou dans d'autres domaines.
00:17:30Vous êtes où en compte,
00:17:31cette loi spéciale ?
00:17:32— On a pour tout,
00:17:33mais pas seulement pour ces sujets-là.
00:17:34Vous prenez la fiscalité.
00:17:35On passe notre temps
00:17:36à faire des niches fiscales
00:17:37pour régler les problèmes,
00:17:39parce qu'on a une fiscalité
00:17:40qui est une résilience absolue.
00:17:42On a le cas dans tous les domaines.
00:17:45On a l'impression
00:17:46d'avoir une classe politique
00:17:47qui est complètement décalée
00:17:48des réalités du terrain.
00:17:49Et on va en parler, d'ailleurs,
00:17:50tout à l'heure,
00:17:51avec mon coup de gueule.
00:17:52Et on a une classe politique
00:17:53qui est complètement décalée
00:17:54et qui, finalement,
00:17:55vit dans une sphère parallèle,
00:17:57en fait, un monde parallèle.
00:17:58— Et comment vous disiez ?
00:17:59Quel lien avec les lois spéciales ?
00:18:00Parce qu'au moins,
00:18:01ils font les choses...
00:18:02— On a un cadre législatif.
00:18:03On a une France
00:18:04qui est hyper administrée.
00:18:05On a une administration
00:18:06qui nous coûte extrêmement cher
00:18:08dans tous les domaines.
00:18:09Et il n'y a pas un domaine
00:18:10dans lequel ça fonctionne.
00:18:11Il n'y a pas un domaine
00:18:12dans lequel on est pragmatique.
00:18:13L'éducation nationale,
00:18:14la santé, enfin...
00:18:15— Vous le dites,
00:18:16il y a la bulle des lois
00:18:18qui sont hors sol.
00:18:19— Exactement.
00:18:20— Et puis, quand on va à la réalité,
00:18:21on fait des lois spéciales.
00:18:22— Et puis on continue à légiférer.
00:18:23Puis on continue à légiférer.
00:18:24Puis dès qu'on a besoin
00:18:25d'aller dans la réalité,
00:18:26il faut une loi spéciale.
00:18:27— Parce qu'il faut casser
00:18:28ce qu'on a fabriqué dans la bulle.
00:18:29— Oui.
00:18:30Moi, je pense qu'il faut
00:18:31délégiférer, de toute façon,
00:18:32dans ce pays.
00:18:33J'en suis absolument certain.
00:18:34— Délégiférer, ça veut dire quoi ?
00:18:35— Délégiférer, ça veut dire
00:18:36qu'il faut supprimer
00:18:37un grand nombre de lois.
00:18:38Vous savez, j'ai été pendant 16 ans
00:18:39juge au Conseil des prud'hommes.
00:18:48— Alors, loi spéciale,
00:18:49Nicolas Treznin ?
00:18:50— Alors, là, pour le coup,
00:18:51je vais jouer les élus locaux.
00:18:52Si, les élus locaux,
00:18:53ils sont très d'aide,
00:18:54très d'aide des réalités.
00:18:55Par contre, la vraie difficulté,
00:18:56c'est que chaque ministre
00:18:57et chaque gouvernement
00:18:58qui succède veulent faire une loi.
00:18:59Le vrai sujet, c'est pas la loi.
00:19:00C'est simplement qu'on n'a
00:19:01plus qu'une loi existante.
00:19:02— Exactement.
00:19:03— Et là, par contre,
00:19:04sur cette question de loi spéciale,
00:19:05c'est un vrai problème de fond.
00:19:06C'est qu'en fait,
00:19:07on sait très bien
00:19:08que ça marche pas.
00:19:09Et le meilleur exemple,
00:19:10c'est que ça marche pas,
00:19:12ce qui prouve que
00:19:13l'administration est parfaitement
00:19:14au pied de la situation.
00:19:15— Alors, revenons à Mayotte.
00:19:16Le maire de Mamoudjou,
00:19:17la ville principale,
00:19:18dit qu'il faut interdire
00:19:19les bidonvilles.
00:19:20On sait que les bidonvilles
00:19:21sont les lieux
00:19:22où l'immigration,
00:19:23en particulier,
00:19:24s'est constituée.
00:19:25Et on n'a jamais osé,
00:19:26au-delà de la ferme...
00:19:27Il y a quand même
00:19:28eu l'opération d'Armalin,
00:19:29la tentative de suppression
00:19:30d'un certain nombre
00:19:31de bidonvilles.
00:19:32Là, le maire dit...
00:19:33Le maire est un élu local.
00:19:34C'est pas un homme hors sol
00:19:35venu de Paris qui dit
00:19:36qu'il faut interdire
00:19:38les bidonvilles.
00:19:39Ça vous paraît...
00:19:40— Mais c'est pas interdit,
00:19:41normalement,
00:19:42les bidonvilles ?
00:19:43— Eh ben...
00:19:44— Il faudrait commencer
00:19:45par les interdire
00:19:46sur le périph' déjà.
00:19:47— Excusez-moi,
00:19:48ça me paraît complètement...
00:19:49— C'est en soutien
00:19:50chez le maire de Mamoudjou.
00:19:51— Il me semble même
00:19:52qu'il y a eu
00:19:53des lois assez anciennes
00:19:54en France,
00:19:55puisqu'encore,
00:19:56ce sont des lois
00:19:57qui dataient
00:19:58des années 50-60
00:19:59où il restait encore
00:20:00des bidonvilles
00:20:01autour de Paris.
00:20:02On a fait des lois
00:20:03très claires sur le sujet.
00:20:04Donc, je vois pas pourquoi
00:20:05il y aurait des bidonvilles.
00:20:06— Non, ils sont pas.
00:20:07Vu ce que le maire lui-même dit,
00:20:08il faut les interdire,
00:20:09il faut empêcher
00:20:10qu'ils soient refousés.
00:20:11— Parce qu'il faut revenir,
00:20:12il faut redonner force
00:20:13à la loi, en fait.
00:20:14C'est qu'aujourd'hui,
00:20:15la loi n'est pas appliquée
00:20:16sur ce territoire.
00:20:17Mais en réalité,
00:20:18c'est un effet loupe
00:20:19de ce qui se passe
00:20:20en France aujourd'hui.
00:20:21Vous prenez certains territoires...
00:20:22— En France, vous venez en France métropolitaine.
00:20:23— En France métropolitaine.
00:20:24Excusez-moi,
00:20:25on fait souvent cet abus de langage.
00:20:26C'est ce qui se passe
00:20:27en France métropolitaine.
00:20:28Et en France en général, d'ailleurs.
00:20:30de l'administration,
00:20:31non-respect des lois,
00:20:33submersion migratoire
00:20:34de certains territoires
00:20:35avec incapacité
00:20:36à faire respecter
00:20:37l'ordre public.
00:20:38Enfin, je veux dire,
00:20:39on trouve un effet loupe
00:20:40de tout ce qu'on vit
00:20:41sur le territoire métropolitain
00:20:42dans la France en général.
00:20:43— Baptiste Fournier,
00:20:44l'homme de gauche
00:20:45que vous êtes doit réagir.
00:20:46En tout cas,
00:20:47on peut imaginer
00:20:48que la gauche va immédiatement
00:20:49monter au créneau
00:20:50d'interdire les bidonvilles,
00:20:51d'interdire la pauvreté,
00:20:52d'interdire la misère.
00:20:53Ça n'a pas de sens.
00:20:54— Mais excusez-moi,
00:20:55juste pour vous le dire,
00:20:56c'est précisément pour ça
00:20:57qui vous explique
00:20:58qu'à chaque fois
00:20:59qu'on a tenté
00:21:00de régler
00:21:01ce problème
00:21:02de l'immigration clandestine,
00:21:03il y a eu des problèmes
00:21:04d'hyperviolence.
00:21:05Enfin, comment vous voulez faire
00:21:06du développement économique
00:21:07dans un territoire
00:21:08où à 19h, c'est couvre-feu ?
00:21:09À chaque fois,
00:21:10la gauche est élevée contre ça.
00:21:11— Baptiste Fournier.
00:21:12— Je ne pense pas
00:21:13qu'il s'agisse
00:21:14d'une problématique
00:21:15de gauche ou de droite.
00:21:16On a un pays aujourd'hui
00:21:17qui est la 7e
00:21:18aux puissances économiques du monde
00:21:19et on se retrouve
00:21:20avec un département,
00:21:21un département français
00:21:22qui est en proie
00:21:23aux bidonvilles,
00:21:24à la submersion migratoire
00:21:25et en effet,
00:21:26je pense que là,
00:21:27il faut une forme
00:21:28d'unanimité
00:21:29des partis responsables
00:21:30de gauche,
00:21:31de droite,
00:21:32de gouvernement
00:21:33pour faire en sorte
00:21:34qu'en fonction
00:21:35des annonces de ce soir,
00:21:36tout le monde
00:21:37ait raison gardée
00:21:38et se prononce
00:21:39en faveur
00:21:40de la reconstruction de l'île
00:21:41en y mettant les moyens.
00:21:42Je vais revenir
00:21:43sur le sujet
00:21:44de la loi spéciale.
00:21:45— Baptiste Fournier.
00:21:46— Assituation exceptionnelle,
00:21:47loi exceptionnelle.
00:21:48Des fois, ça fonctionne.
00:21:49Prenons Notre-Dame,
00:21:50prenons les JO,
00:21:51c'est des circonstances
00:21:52exceptionnelles
00:21:53et dans ce cadre-là,
00:21:54je pense qu'il faut
00:21:55des lois
00:21:56qui soient spécifiques.
00:21:57Néanmoins,
00:21:58on le voit avec le budget
00:21:59et autres,
00:22:00il ne faut pas non plus
00:22:01qu'on tombe dans cette facilité
00:22:02de la généralisation
00:22:03de ces lois
00:22:04qui sont un peu hors champ
00:22:05et hors cadre
00:22:06et qu'on prend contre
00:22:07parfois l'avis du Parlement
00:22:08sans le solliciter.
00:22:09— Oui.
00:22:10On reviendra dans un instant
00:22:11sur un des aspects
00:22:12un peu marginaux
00:22:13peut-être
00:22:14de ce débat
00:22:15maillot
00:22:16gouvernement Bayrou,
00:22:17c'est le personnage
00:22:18de la personnalité
00:22:19de Manuel Valls
00:22:20qui est insulté aujourd'hui,
00:22:21pas uniquement
00:22:22sur les réseaux sociaux
00:22:24en direct à l'antenne
00:22:25chez nos confrères
00:22:26de France Inter,
00:22:27Paris Gouard
00:22:28et ça a été à peine repris.
00:22:29On y reviendra
00:22:30dans un instant
00:22:31et on parlera peut-être
00:22:32du rôle qu'il peut jouer
00:22:33dans la reconstruction
00:22:34de Mayotte
00:22:35puisque selon la formule
00:22:36que j'ai lue ce matin
00:22:37dans un quotidien,
00:22:38il est passé d'Outre-Tombe
00:22:39puisque c'était fini
00:22:40la vie politique pour lui
00:22:41en France,
00:22:42à l'Outre-Mer.
00:22:43Vous voyez,
00:22:44c'est une formule
00:22:45très journalistique
00:22:46avec un peu d'humour.
00:22:47Vous êtes sur Sud Radio,
00:22:48ça s'appelle
00:22:49Mettez-vous d'accord,
00:22:50nos quatre débatteurs
00:22:51à ces questions
00:22:53assez unanimes ce matin
00:22:54sur la problématique
00:22:55de Mayotte.
00:22:56A tout de suite
00:22:57sur Sud Radio.
00:22:58Dans ce Mettez-vous d'accord
00:22:59ce matin,
00:23:00Arnaud Stéphan,
00:23:01fondateur de l'agence
00:23:02Planote de Com,
00:23:03Nicolas Trisna
00:23:04qui est un élu de droite
00:23:05du Val-de-Marne,
00:23:06vous êtes vice-président
00:23:07du conseil départemental
00:23:08et adjoint au maire de Thiers
00:23:10et Fabrice Hakoun,
00:23:11chef d'entreprise,
00:23:12auteur de Rallumons,
00:23:13les Lumières
00:23:14pour sortir la France
00:23:15de l'obscurité,
00:23:16Baptiste Fournier
00:23:17de l'agence de communication
00:23:18Virtus et qui conseille
00:23:19notamment quelques
00:23:20collectivités par exemple.
00:23:21Alors on évoquait
00:23:22à l'instant
00:23:23le dossier Mayotte
00:23:24avec la présence
00:23:25sur place
00:23:26du gouvernement Bayrou,
00:23:27le premier ministre lui-même
00:23:28et deux anciens
00:23:29premiers ministres à ses côtés
00:23:30et parmi eux
00:23:31il y a, si j'ose dire,
00:23:32le cas Manuel Valls
00:23:33dont je disais
00:23:34il y a quelques instants
00:23:35qu'il est sorti
00:23:36d'outre-tombe,
00:23:37c'est-à-dire qu'il a
00:23:38renoué avec une carrière
00:23:39politique en France
00:23:40puisqu'il avait
00:23:41dit au revoir
00:23:42et c'est peut-être
00:23:43à cause de ça
00:23:44qu'aujourd'hui
00:23:45il est souvent insulté
00:23:46et puis il est parti
00:23:47à Barcelone
00:23:48avec une tentative
00:23:49sur la mairie
00:23:50en France aujourd'hui
00:23:51on loue
00:23:52ses qualités d'ancien
00:23:53premier ministre
00:23:54il est nommé
00:23:55membre du gouvernement
00:23:56ministre de l'Outre-mer
00:23:57c'est pas anodin
00:23:58bon, comment vous réagissez
00:23:59au fait que là
00:24:00pour le coup
00:24:01il est insulté ?
00:24:02On l'a même traité
00:24:03sur une autre
00:24:04antenne de radio
00:24:05d'étrange
00:24:06j'ai pas besoin d'en rajouter
00:24:07bon, l'auditeur
00:24:08finalement a été coupé
00:24:09mais enfin
00:24:10c'est dire qu'on est
00:24:11capable en direct
00:24:12d'allumer
00:24:13de cette façon
00:24:14d'insulter
00:24:15un ministre de la République
00:24:16Baptiste Fournier
00:24:17De quoi Manuel Valls
00:24:18est-il le nom ?
00:24:20Il est le nom aussi
00:24:21de tout ce qu'excècre
00:24:22les français
00:24:23vis-à-vis de la politique
00:24:24c'est-à-dire la traiterise
00:24:25traiterise vis-à-vis
00:24:26de son ancien parti
00:24:27traiterise ensuite
00:24:28vis-à-vis même de son pays
00:24:29en partant en Espagne
00:24:30ça, c'est le ressort
00:24:31entre guillemets
00:24:32de l'opinion
00:24:33ce qui ne justifie pas
00:24:34les injures
00:24:35et j'y reviendrai
00:24:36parce que ce sera mon coup de gueule
00:24:37sur une forme
00:24:38de délitement
00:24:39du débat public
00:24:40qui est catastrophique
00:24:41aujourd'hui et délétère
00:24:42Attendez, vous pointez quoi ?
00:24:44Le fait qu'il y ait
00:24:45un moment donné
00:24:46de trahi
00:24:47ou le fait qu'on insulte ?
00:24:48Aujourd'hui, l'opinion
00:24:49contre lui
00:24:50avec une forme de rancœur
00:24:51et de violence
00:24:52entre guillemets
00:24:53je pense qu'il y a
00:24:54des causes
00:24:55dont il est le principal responsable
00:24:56En revanche
00:24:57qu'il soit aujourd'hui
00:24:58numéro 3 du gouvernement
00:24:59parce que c'est dans
00:25:00l'ordre prosecollaire
00:25:01un ministre d'Etat
00:25:02qui arrive juste derrière
00:25:03Elisabeth Borne
00:25:04deux anciens premiers ministres
00:25:05dans ce gouvernement
00:25:06et qu'il soit nommé
00:25:07et qu'il prenne son risque
00:25:08dans les circonstances
00:25:09que lui-même connaît
00:25:10par rapport à l'image publique
00:25:11qu'il a
00:25:12alors qu'il a été
00:25:13premier ministre
00:25:14plusieurs années
00:25:15qu'il a connu
00:25:16les attentats terroristes
00:25:17et que dans ce cadre
00:25:18il aille
00:25:19affronter l'urgence
00:25:20je trouve ça
00:25:21courageux de sa part
00:25:22et donc
00:25:23il y a deux Manuel Valls
00:25:24et c'est aussi ce qui fait
00:25:25le charme
00:25:26et parfois la haine
00:25:27qui suscite du personnage
00:25:28Courageux ou faibles
00:25:29ou habiles
00:25:30parce qu'il a vu
00:25:31l'opportunité
00:25:32de revenir en politique
00:25:33en France
00:25:34Non mais il connaît
00:25:35déjà il y a une filiation
00:25:36personnelle
00:25:37puisqu'il était proche
00:25:38de Michel Rocard
00:25:39dont on sait
00:25:40qu'il y a
00:25:41de ce point de vue là
00:25:42eu un travail
00:25:43important sur la Nouvelle-Calédonie
00:25:44et autres
00:25:45donc il va
00:25:46là aujourd'hui
00:25:47essayer de mettre
00:25:48ses compétences réellement
00:25:49et ses compétences politiques
00:25:50et il en a
00:25:51en avant
00:25:52en tant que premier ministre
00:25:53il connaît
00:25:54le fonctionnement
00:25:55de l'appareil d'état
00:25:56le fonctionnement
00:25:57de l'administration
00:25:58et les différents
00:25:59territoires d'outre-mer
00:26:00donc je pense que c'est
00:26:01une aubaine
00:26:02pour les maorais
00:26:03que les français par contre
00:26:04ne supportent plus
00:26:05ce type de personnel politique
00:26:06ça s'explique aussi
00:26:07Fabrice Hakoun
00:26:08vous disiez
00:26:09dans les deux Manuel Valls
00:26:10il y en a un en particulier
00:26:11qui est détesté
00:26:12parce qu'il a dit
00:26:13ils sont faits
00:26:14à l'islamisme politique
00:26:15mais en réalité
00:26:16il y a l'intention
00:26:17que effectivement
00:26:18son opportunisme
00:26:19soit dénoncé
00:26:20c'est une chose
00:26:21mais la haine
00:26:22qu'il suscite
00:26:23est inversement proportionnelle
00:26:24ce qu'il a fait
00:26:25c'est-à-dire qu'on ne suscite pas
00:26:26de la haine
00:26:27au pire
00:26:28un peu de rejet
00:26:29de la désapprobation
00:26:30enfin des hommes politiques opportunistes
00:26:31on en a un certain nombre
00:26:32donc la seule chose
00:26:33c'est qu'il ne faut pas oublier
00:26:34qu'il a été mis
00:26:35en charge
00:26:36de la haine
00:26:37de la haine
00:26:38de la haine
00:26:39de la haine
00:26:40de la haine
00:26:41de la haine
00:26:42de la haine
00:26:43de la haine
00:26:44il a été
00:26:45mis
00:26:46à la marge
00:26:47de la gauche
00:26:48et il a commencé
00:26:49à être haï comme ça
00:26:50quand il s'est
00:26:51opposé
00:26:52de façon ferme
00:26:53à l'islamisme
00:26:54c'est une réalité
00:26:55à l'islam politique
00:26:56à partir de ce moment-là
00:26:57il y a eu une rupture
00:26:58avec toute la gauche
00:26:59qui on le sait
00:27:00est très forte
00:27:01après pour
00:27:02les bronquards
00:27:03il a créé par exemple
00:27:04un organisme au sein
00:27:05du ministère de l'intérieur
00:27:06qui traque
00:27:07l'islamisme militant
00:27:08oui oui oui
00:27:09et puis ça
00:27:10la ministre d'Israël
00:27:11a fiché etc.
00:27:12et ça ça génère
00:27:13en fait
00:27:14Baptiste Fournier
00:27:15vous n'avez pas l'air d'accord
00:27:16non je pense que vraiment
00:27:17c'est l'homme de la déchéance
00:27:18de la nationalité
00:27:19c'est l'homme
00:27:20qui ne respecte pas
00:27:21son engagement
00:27:22sur la primaire
00:27:23mais qui finalement
00:27:24est rentré dans les faits
00:27:25il y a encore 40 déchéances
00:27:26qui ont été prononcées
00:27:27non mais c'est l'homme
00:27:28celui qui soutient
00:27:29Emmanuel Macron
00:27:30c'est l'homme
00:27:31qui venant de gauche
00:27:32va faire une interview
00:27:33dans Valeurs Actuelles
00:27:34alors après encore une fois
00:27:35il s'avère que moi
00:27:36j'ai été au Parti Socialiste
00:27:37de Huisson
00:27:38et je l'ai connu
00:27:39maire d'Evry
00:27:40tout n'est pas acheté
00:27:41chez Emmanuel Valls
00:27:42et son engagement
00:27:43républicain
00:27:44est aussi reconnu
00:27:45par des gens responsables
00:27:46d'une partie de la gauche
00:27:47je ne pense pas
00:27:48que ce soit le sujet
00:27:49de son combat
00:27:50contre l'islamisme politique
00:27:51le radicalisme
00:27:52la haine irrationnelle
00:27:53Bernard Cazeneuve
00:27:54qui est aussi
00:27:55un fervent
00:27:56défenseur de la République
00:27:57ancien Premier Ministre Socialiste
00:27:58ancien Premier Ministre Socialiste
00:27:59ne suscite pas
00:28:00autant de haine
00:28:01Emmanuel Valls
00:28:02suscite
00:28:03autant de haine
00:28:04parce qu'il incarne
00:28:05aujourd'hui
00:28:06cette forme de traîtrise
00:28:07en politique
00:28:08Arnaud Stéphan
00:28:09et Nicolas Trezna
00:28:10Nicolas Trezna
00:28:11qui a de la haine
00:28:12pour Valls
00:28:13si l'extrême gauche
00:28:14a de la haine
00:28:15pour lui
00:28:16bah oui
00:28:17concrètement
00:28:18pardon
00:28:19mais la personnalité politique
00:28:20la plus détestée de France
00:28:21c'est Mélenchon
00:28:22donc que Valls
00:28:23ne soit pas aimé
00:28:24tant pis
00:28:25s'il n'est pas aimé
00:28:26et insulté
00:28:27essentiellement
00:28:28sur les réseaux sociaux
00:28:29on ne sait pas
00:28:30la proportion
00:28:31est-ce que
00:28:32ce n'est pas
00:28:33l'une des choses
00:28:34concrètement
00:28:35est-ce que
00:28:36quand on a
00:28:37quelques personnes
00:28:38sur les réseaux sociaux
00:28:39qui insultent Valls
00:28:40voilà
00:28:41concrètement
00:28:42je rejoins tout à fait
00:28:43s'il a eu le courage
00:28:44dans une situation
00:28:45très compliquée
00:28:46de prendre un ministère
00:28:47il a déjà dirigé
00:28:48au plus haut niveau
00:28:49de l'État
00:28:50il a également
00:28:51un élu local
00:28:52qui sait
00:28:53ce que c'est
00:28:54que le lien réel
00:28:55et la réalité du terrain
00:28:56et concrètement
00:28:57si les autres
00:28:58ne sont pas contents
00:28:59donc vous nous dites
00:29:00Nicolas Trezna
00:29:01au fond
00:29:02il faut le juger
00:29:03sur PS
00:29:04sur les décisions
00:29:05qu'il prendra
00:29:06pour l'outre-mer
00:29:07dont il est maintenant
00:29:08responsable
00:29:09parce qu'il fait
00:29:10des grandes choses
00:29:11laissons-lui sa chance
00:29:12on verra bien
00:29:13il y a aussi
00:29:14une pratique
00:29:15politique
00:29:16avec
00:29:17Manuel Valls
00:29:18c'est ça
00:29:19qui est détesté
00:29:20cette pratique
00:29:21politique
00:29:22est quand même
00:29:23assez curieuse
00:29:24il faut se souvenir
00:29:25quand même
00:29:26du personnage
00:29:27tout le temps
00:29:28en train de courir
00:29:29tout le temps
00:29:30essoufflé
00:29:31tout le temps
00:29:32à fond
00:29:33tout le temps
00:29:34au rupteur
00:29:35et puis
00:29:36la baffe
00:29:37aux universités d'été
00:29:38avec ce jeune socialiste
00:29:39qui se prend une tarte
00:29:40parce qu'il répond
00:29:41au premier ministre
00:29:42qui ne le supporte pas
00:29:43il y a
00:29:44l'exposition
00:29:45de sa vie privée
00:29:46et puis qui change
00:29:47tout le temps
00:29:48tout ça
00:29:49ça laisse
00:29:50les traces
00:29:51c'est la seconde
00:29:52femme
00:29:53qui est une grande
00:29:54bioloniste
00:29:55et puis ensuite
00:29:56sa femme barcelonaise
00:29:57fortunée
00:29:58le dépassement
00:29:59avec son fils
00:30:00pour aller voir
00:30:01un match de Barça
00:30:02enfin il clive
00:30:03Manuel Valls
00:30:04c'est un personnage
00:30:05qui clive encore plus
00:30:06c'est l'ancienne génération
00:30:07on l'oublie
00:30:08par rapport
00:30:09à la gauche
00:30:10c'est le théoricien
00:30:11des deux gauches
00:30:12irréconciliables
00:30:13l'histoire lui donnera
00:30:14peut-être raison
00:30:15mais c'est aussi
00:30:16le théoricien
00:30:17des gauches
00:30:18irréconciliables
00:30:19donc il est clivant
00:30:20il est comme
00:30:21le disait Arnaud à l'instant
00:30:22tout le temps au rupteur
00:30:23même dans son image
00:30:24personnelle
00:30:25même par rapport
00:30:26à lui-même
00:30:27néanmoins
00:30:28je lui laisse le bénéfice
00:30:29de la réussite
00:30:30ou du doute
00:30:31quant à sa mission
00:30:32aux Outre-mer
00:30:33trois épouses
00:30:34c'est son affaire
00:30:35mais emmener son fils
00:30:37vous auriez tous
00:30:38emmené votre fils
00:30:39au rubeur
00:30:40comme le disait Arnaud
00:30:41c'est une accumulation
00:30:42à un moment donné
00:30:43de polémiques
00:30:45de faits clivants
00:30:46de prises d'opposition
00:30:47en rupture
00:30:48et donc forcément
00:30:49les français aussi
00:30:50même qu'ils soient
00:30:51de gauche ou de droite
00:30:52parfois s'y perdent
00:30:53et se perdent vis-à-vis
00:30:54de ce qu'est Manuel Valls
00:30:55ceux qu'ils défendent le mieux
00:30:56autour de cette table
00:30:57c'est quand même Fabrice Hakoun
00:30:58et Nicolas Tristain
00:30:59vous êtes assez
00:31:00c'est normal
00:31:01vous êtes assez critiques
00:31:02tous les deux
00:31:03la droite aimerait
00:31:04que les personnalités
00:31:05de gauche
00:31:06soient de droite
00:31:07mais non
00:31:08c'est notre tropisme aussi
00:31:09de même que
00:31:10la gauche défend
00:31:11Dominique de Villepin
00:31:12c'est notre tropisme
00:31:13on est communiquant
00:31:14tous les deux
00:31:15donc évidemment
00:31:16on voit aussi
00:31:17des choses
00:31:18qui nous marquent
00:31:19encore plus
00:31:20dans la manière
00:31:21d'être
00:31:22dans la manière
00:31:23de communiquer
00:31:24dans la manière
00:31:25de transmettre
00:31:26un message
00:31:27dans l'attitude
00:31:28passée
00:31:29je préjuge pas
00:31:30de ce que fera
00:31:31Manuel Valls
00:31:32dans les mois qui viennent
00:31:33peut-être qu'il sera
00:31:34au service
00:31:35de cette cause
00:31:36il n'en demeure pas moins
00:31:37qu'au moment
00:31:38où il était
00:31:39aux affaires
00:31:40en tant que premier ministre
00:31:41et avant comme ministre
00:31:42puis après comme candidat
00:31:43malheureux
00:31:44à la primaire
00:31:45de la gauche
00:31:46faut se souvenir
00:31:47quand même de cet épisode
00:31:48ça c'était avant
00:31:49c'est 2010
00:31:502011
00:31:51cette pratique politique
00:31:52c'est
00:31:53l'incapacité
00:31:54à avoir
00:31:55à transmettre
00:31:56un message
00:31:57de manière apaisée
00:31:58et à transmettre
00:31:59véritablement aux français
00:32:00un projet politique
00:32:01sans qu'il soit
00:32:02dans un stress permanent
00:32:03et ça je pense que
00:32:04malheureusement
00:32:05ça l'a beaucoup
00:32:06desservi
00:32:07on pense que
00:32:08les français aiment
00:32:09les hommes énergiques
00:32:10oui
00:32:11mais
00:32:12pas longtemps
00:32:13et puis surtout
00:32:14qu'ils soient
00:32:15généreux
00:32:16c'est la même
00:32:17manière rationnelle
00:32:18que celle
00:32:19qui veut
00:32:20à l'égard de Sarkozy
00:32:21ou Bernard Tapaye
00:32:22je sens que les deux
00:32:23conseils en communication
00:32:24que vous êtes
00:32:25Arnaud Stéphane et Fabrice Fournier
00:32:26ont dans leur carnet d'adresse
00:32:27peut-être un coach
00:32:28en yoga
00:32:29là je pense que
00:32:30c'est pas un coach
00:32:31en yoga
00:32:33pour qu'il se calme
00:32:34pour qu'il...
00:32:35là c'est une clinique
00:32:36à Rioudouvédie
00:32:37que je...
00:32:39parce que
00:32:40les français aiment aussi
00:32:41c'est des gens
00:32:42qui les unissent
00:32:43et qui sourient
00:32:44de temps en temps
00:32:45et qui sont un peu plus généreux
00:32:46et il est dans la dureté
00:32:47c'est vrai
00:32:48comme un chef militaire
00:32:49historiquement
00:32:50les français ont besoin
00:32:51de l'un et de l'autre
00:32:52c'est-à-dire qu'ils ont besoin
00:32:53de René Coty
00:32:54et puis derrière
00:32:55ils ont besoin
00:32:56du général de Gaulle
00:32:57et puis après
00:32:58ils ont besoin
00:32:59de Pompidou
00:33:00tranquille
00:33:01pendant très longtemps
00:33:02ils ont rêvé d'un Chirac
00:33:03qui était sûr
00:33:04et puis quand il est arrivé
00:33:05au pouvoir
00:33:06il a fait le roi Fénéan
00:33:07comme disait son successeur
00:33:08c'est particulier
00:33:09il nous reste 3 minutes
00:33:10vous êtes 4
00:33:11donc ça fait moins
00:33:12d'une minute par personne
00:33:13à votre avis
00:33:14les perspectives
00:33:15pour le gouvernement
00:33:17Bayrou du coup
00:33:18tout ça
00:33:19va lui donner un peu
00:33:20d'air au fond
00:33:21paradoxalement
00:33:22parce que la situation
00:33:23est si grave
00:33:24que la gauche
00:33:25évitera de le faire chuter
00:33:26ou est-ce qu'au contraire
00:33:27très très vite
00:33:28il peut sauter
00:33:29dès le discours
00:33:31c'est enregistré ?
00:33:37je pense que
00:33:38le personnel politique
00:33:39je l'espère en tout cas
00:33:40un tout petit peu
00:33:41de sens des responsabilités
00:33:42la France ne peut pas
00:33:43rester paralysée
00:33:44c'est déjà
00:33:45partiellement le cas
00:33:46et donc
00:33:47on a besoin d'avancer
00:33:48il faut se rappeler
00:33:49qu'on vit dans un monde
00:33:50qui est devenu un village
00:33:51et tout avance
00:33:52autour de nous
00:33:53donc là on prend du retard
00:33:54et pas nous
00:33:55bah oui exactement
00:33:56Mathis Fournier
00:33:57bon
00:33:58votre quête
00:34:00vision très quotidienne
00:34:01et très fine
00:34:021 euro sur le maintien
00:34:03de François Bayrou
00:34:04à 1 mois
00:34:052 mois
00:34:063 mois
00:34:07carrément
00:34:08première épreuve du feu
00:34:09qui est le discours
00:34:10de politique générale
00:34:11le 14 janvier prochain
00:34:13on a un gouvernement
00:34:15qui n'est pas encore
00:34:16très testé
00:34:17auprès de l'opinion publique
00:34:18mais qui incarne quand même
00:34:19beaucoup des faillites
00:34:20politiques
00:34:21de ces dernières années
00:34:22et je ne suis pas certain
00:34:23qu'à un moment donné
00:34:24et Marine Le Pen
00:34:25et Jean-Luc Mélenchon
00:34:26n'aient pas à nouveau
00:34:27un intérêt
00:34:28sur la censure
00:34:29allez donc vous
00:34:30vous considérez que
00:34:31très vite
00:34:32je pense qu'il faut un fil
00:34:33et que le moindre blocage
00:34:35à la moindre polémique
00:34:36d'ampleur
00:34:37on reparte
00:34:38pour un nouveau tour de piste
00:34:39autour de la censure
00:34:40Arnaud Stéphan
00:34:41je ne pense pas qu'on embarque
00:34:42je ne pense pas qu'on embarque
00:34:43les français sur le radeau
00:34:44de la Méduse
00:34:45je pense en effet
00:34:46qu'il n'y a pas assez de place
00:34:47déjà
00:34:48et je pense que
00:34:49en effet
00:34:50je ne vois pas
00:34:51l'horizon post-février
00:34:52parce que je crois
00:34:53que c'est le vote du budget
00:34:54qui revient
00:34:55à ce moment là
00:34:56je pense que là
00:34:57il faudra dire au revoir
00:34:58à François Bayrou
00:34:59et il sera temps
00:35:00de retourner à Pau
00:35:01pour la bonne et simple raison
00:35:02c'est que
00:35:03ni politiquement
00:35:04ni économiquement
00:35:05ni socialement
00:35:06il incarne quoi que ce soit
00:35:07et qui donne
00:35:08quoi que ce soit
00:35:09comme espoir
00:35:10donc je pense que
00:35:11le vote
00:35:12je pense que
00:35:13le vote du 49.3
00:35:14parce qu'il sera obligé
00:35:15d'en arriver là
00:35:16le vote du 49.3
00:35:17pour le budget
00:35:18sera
00:35:19le champ du signe
00:35:20ouais
00:35:21ah bon
00:35:22les deux communicants
00:35:23sont d'accord
00:35:24Nicolas Trisna
00:35:25oui mais putain
00:35:26laissons lui le temps
00:35:27laissons lui le temps
00:35:28encore une fois
00:35:29on parle de casting
00:35:30moi ça m'agace prodigieusement
00:35:31on parle de personne
00:35:32on parle jamais de programme
00:35:33on parle jamais d'idée
00:35:34on parle jamais de
00:35:35qu'est-ce qu'il va faire
00:35:36mais justement
00:35:37Véric Lombard
00:35:38le ministre de l'économie
00:35:39annonce très peu de
00:35:40un déficit à un peu plus de 5
00:35:41et très peu d'augmentation
00:35:42des impôts
00:35:43le principe même
00:35:44d'un discours politique général
00:35:45c'est justement
00:35:46de dire ce qu'il va faire
00:35:47laissons lui le temps
00:35:48de dire ce qu'il va faire
00:35:49avant de dire
00:35:50que ce qu'il va faire
00:35:51n'est pas bien
00:35:52enfin c'est quand même
00:35:53allurissant comme réflexion
00:35:54on parle sur
00:35:55concrètement
00:35:56est-ce qu'il est bien
00:35:57est-ce qu'il n'est pas bien
00:35:58je m'en contrefiche
00:35:59qu'il soit bien
00:36:00qu'il soit pas bien
00:36:01ce gouvernement
00:36:02c'est pas le débat
00:36:03le débat c'est
00:36:04qu'est-ce qu'ils vont faire
00:36:05on a une situation financière
00:36:06catastrophique
00:36:07chaotique
00:36:08300 milliards de dettes
00:36:09c'est encore absolu
00:36:10c'est pas grave
00:36:11donc déjà
00:36:12voyons ce qu'il va faire
00:36:13voyons déjà
00:36:14comment il répondra
00:36:15ensuite on verra
00:36:16si les gens considèrent
00:36:17qu'il a une belle cravate
00:36:18ou une belle chemise
00:36:19le casting c'est pas nous
00:36:20c'est le président de la république
00:36:21qui a fait passer tout le monde
00:36:22dans son bureau
00:36:24c'est de la caricature ça
00:36:27l'autre sujet quand même
00:36:28c'est que
00:36:29c'est pas comme si c'était
00:36:30des petits nouveaux
00:36:31on les connait
00:36:32on connait leur corpus idéologique
00:36:33on sait ce qu'ils ont fait auparavant
00:36:34on connait leur réseau
00:36:35enfin
00:36:36c'est pas des petits nouveaux
00:36:37non mais par exemple
00:36:38sur le plan économique
00:36:391. vous feriez quoi
00:36:402. qu'est-ce qu'ils ont pas proposé encore
00:36:42que vous attendez
00:36:43personne n'a parlé de croissance
00:36:45je suis très étonné
00:36:47personne n'a parlé de croissance
00:36:49c'est même le contraire
00:36:50parce que ce qu'il va se passer
00:36:51avec les prélèvements
00:36:52obligatoires
00:36:53qui nous attendent
00:36:54c'est de freiner
00:36:55le peu de croissance
00:36:56qui nous reste
00:36:57et donc il faut parler économie
00:36:58mais pour ça il faut un peu
00:36:59de courage politique
00:37:00et puis il faut une base solide
00:37:01quelle base ils vont avoir
00:37:02vous voyez bien
00:37:03dès qu'on essaye de faire des économies
00:37:04sur par exemple
00:37:05les prestations sociales
00:37:06on a 800 milliards
00:37:07de social en France
00:37:08qui est totalement improductif
00:37:09je dis pas qu'il en faut pas
00:37:10mais c'est totalement improductif
00:37:11aujourd'hui
00:37:12donc dès qu'on essaye d'en parler
00:37:13de parler d'économie
00:37:14sur ce plan là
00:37:15on sait comment ça se finit
00:37:16on y reviendra peut-être
00:37:17dans les jours qui viennent
00:37:18ça c'est sûr
00:37:19après le 1er janvier
00:37:21vous restez avec nous
00:37:22c'est Mettez-vous d'accord
00:37:23et on se retrouve dans un instant
00:37:31et nos invités ce matin
00:37:32ont des coups de coeur
00:37:33ou des coups de gueule
00:37:34vous allez l'entendre
00:37:35je vous rappelle
00:37:36qui est avec nous ce matin
00:37:37Baptiste Fournier
00:37:38de l'agence Virtus
00:37:39autre communicant
00:37:40Arnaud Stéphan
00:37:41de l'agence
00:37:42La Note de Com
00:37:43et puis un politique
00:37:44Nicolas Trisna
00:37:45maire adjoint
00:37:46de la ville de Thieste
00:37:47au sud d'Orly
00:37:48dans le Val-de-Marne
00:37:49et puis vice-président
00:37:50du conseil départemental
00:37:51du Val-de-Marne
00:37:52et Fabrice Hakoun
00:37:53chef d'entreprise
00:37:54auteur de
00:37:55Rallumons les Lumières
00:37:56pour sortir la France
00:37:57de l'obscurité
00:37:58votre coup de gueule
00:37:59Fabrice Hakoun
00:38:00c'est contre
00:38:01Tony Estanguet
00:38:02alors là quand même
00:38:03je tombe des nues
00:38:04qu'est-ce que vous lui reprochez
00:38:05à Tony
00:38:06qui est aux anges en ce moment ?
00:38:07en fait on apprend
00:38:08on apprend aujourd'hui
00:38:09alors dans la même séquence
00:38:10en plus qui est assez singulier
00:38:11on apprend aujourd'hui
00:38:12que le conseil d'administration
00:38:14des JO
00:38:15a décidé d'une indemnisation
00:38:17de fin de contrat
00:38:18de 300 000 euros
00:38:20pour Tony Estanguet
00:38:22alors on se rappelle quand même
00:38:23et alors dans la même séquence
00:38:24pourquoi je dis dans la même séquence ?
00:38:25dans la même séquence
00:38:26vous avez un grand nombre d'athlètes
00:38:28qui se sont plaints
00:38:29chez un de vos collègues
00:38:30de l'état des médailles
00:38:32les médailles qu'ils ont reçues
00:38:33pour les JO
00:38:34sont en train de se dégrader
00:38:35elles sont complètement rouillées
00:38:36abîmées etc.
00:38:37et là on se dit
00:38:38on a une espèce d'incarnation
00:38:40c'est pas une bonne chose
00:38:41ben voilà exactement
00:38:43et donc je me dis
00:38:44alors le problème en soi
00:38:47non non non
00:38:48mais ce que je veux dire par là
00:38:49c'est que dans la même séquence
00:38:50c'est un peu singulier
00:38:51je vous rappelle quand même
00:38:52qu'il y a une commission
00:38:53qui s'est réunie
00:38:54pour enquêter sur la manière
00:38:55dont il a touché ses revenus
00:38:56parce qu'il a dû contourner
00:38:57vous avez une loi
00:38:58qui prévoit
00:38:59une limite
00:39:00comme une loi spéciale
00:39:01il y a une loi qui prévoit
00:39:02une limite
00:39:03pour les rémunérations
00:39:04des patrons d'associations
00:39:05enfin je sais pas exactement
00:39:06quel est le terme
00:39:07et pour contourner ça
00:39:08il a créé une structure
00:39:09qui lui a permis de
00:39:10facturer ses honoraires
00:39:11et de dépasser ce plafond là
00:39:12oui c'est une société
00:39:13un établissement public
00:39:14voilà
00:39:15l'enquête n'est même pas finie
00:39:16l'enquête n'est même pas finie
00:39:17elle l'a blanchie
00:39:18elle l'a blanchie l'enquête
00:39:19aussi de l'octroyer
00:39:20une indemnité
00:39:21de fin de contrat
00:39:22de 300 000 euros
00:39:23alors pourquoi je réagis comme ça
00:39:24parce que j'étais dans
00:39:25les Deux-Sèvres
00:39:26il y a quelques jours
00:39:27et que j'étais à la caisse
00:39:28d'un supermarché
00:39:29avec un monsieur
00:39:30et on l'a sympathisé
00:39:31le monsieur me dit
00:39:32j'ai commencé à travailler
00:39:33à 15 ans
00:39:34j'ai fini à 67 ans
00:39:35j'ai 900 euros de retraite
00:39:36vous avez aujourd'hui
00:39:37tout un tas de français
00:39:38qui n'arrivent pas
00:39:39à s'intéresser
00:39:41et on a
00:39:42les 4 millions d'euros
00:39:43parce que faut pas oublier
00:39:444 millions d'euros
00:39:45de vitraux
00:39:46décidés par le Président
00:39:47de la République
00:39:48en dépit de toutes les lois
00:39:49et de la protection
00:39:50des bâtiments de France
00:39:51etc.
00:39:52de Notre-Dame de Paris
00:39:53et des chars
00:39:54de l'UNICEF
00:39:55et de l'ONU
00:39:56sur la restauration
00:39:57des bâtiments
00:39:58donc ce monde parallèle
00:39:59est en train de nous
00:40:00de fracasser en fait
00:40:01de nous
00:40:02de nous
00:40:03de nous
00:40:04de nous
00:40:05de nous
00:40:06de nous
00:40:07de nous
00:40:08de nous
00:40:09de nous
00:40:11fracasser en fait
00:40:12la France
00:40:13et de fracasser
00:40:14de fragmenter la France
00:40:15et le drame de tout ça
00:40:16c'est qu'on a
00:40:17il y a une enquête
00:40:18qui est parue récemment
00:40:19qui je crois
00:40:20c'est plus de
00:40:21plus d'un quart des français
00:40:22qui considèrent
00:40:23qu'un régime autoritaire
00:40:24finalement ce ne serait pas un mal
00:40:25donc voilà où on en arrive
00:40:26à force de
00:40:27Je me fais
00:40:28l'avocat du diable
00:40:29mais franchement
00:40:30Fabrice Lacounet
00:40:31n'est-ce que c'est pas un peu
00:40:32misérabiliste
00:40:33d'en s'en prendre
00:40:34à une prime
00:40:35de celui qui pour
00:40:36la 1ère fois
00:40:37dans les Jeux Olympiques
00:40:38était le chef d'orchestre de tout ça, et qui en plus rend la boutique, si j'ose dire,
00:40:44avec des comptes à l'équilibre. Est-ce que ce n'est pas une performance de chef d'entreprise
00:40:48qui vaut bien la prime que beaucoup de patrons aujourd'hui ? Ce n'est pas misérabiliste
00:40:52que ça fasse casse.
00:40:53Encore une fois, moi je suis un libéral. J'ai toujours défendu, justement je suis
00:40:57un libéral, mais je trouve que c'est bien quand c'est une économie privée, moi je
00:41:00suis un libéral et j'ai toujours défendu, par exemple, les rémunérations d'un certain
00:41:03patron, de grands patrons, etc. Donc ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est que c'est
00:41:07fait en catimini, on le découvre au détour d'un article de presse. Moi je trouve qu'il
00:41:13y a au moins un travail pédagogique à faire autour de ça. Il faut au moins expliquer.
00:41:16On n'explique plus en France en fait.
00:41:18Vous l'avez lancé ce matin sur ce dradio.
00:41:19Il y a un travail pédagogique à faire. Moi je veux bien, mais dans le cas-là, qu'on
00:41:23explique ce qu'il a permis de faire, ce qu'il a permis d'économiser, comment il a rendu
00:41:26les finances de la boutique, etc.
00:41:27C'est ce qu'on est en train de faire de fait, non ? Qui veut réagir ?
00:41:32Je comprends ce que dit notre ami parce que, encore une fois, c'est un établissement public.
00:41:39Ce n'est pas une entreprise.
00:41:41Les JO, c'est une structure qui n'est pas française.
00:41:45Non, non, non. En France, quand on organise un événement, je suis désolé de rentrer
00:41:48dans la boutique, mais il y a aussi une autre personne ici qui peut parler des collectivités
00:41:53et de l'organisation que nous imposent, et un ami local qui connaît à mon avis aussi
00:41:59très bien.
00:42:00Stanguay et Saprime, allons-y.
00:42:01Non, non, mais Stanguay et Saprime, c'est une structure particulière pour les JO.
00:42:05Encore une fois, c'est l'État qui décide de créer une structure pour organiser les
00:42:09JO.
00:42:10C'est une structure avec une délégation de l'État, et tout ça, c'est très compliqué.
00:42:13Le salaire de Stanguay, c'est normal qu'il soit important parce qu'il y a passé beaucoup
00:42:19de temps, etc.
00:42:20C'est la structure française qui lui donne ses 300 000 euros, c'est pas les JO, c'est
00:42:21pas le CIO ?
00:42:22Non, non, non, le CIO, il n'a rien à voir là-dedans.
00:42:24Donc c'est la structure française.
00:42:25Il n'était pas payé par le CIO, il était payé par l'argent public.
00:42:28Donc moi, ce qui me dérange, c'est, encore une fois, moi je ne suis pas libéral, mais
00:42:32je suis capitaliste, qu'on fasse du capitalisme sur fonds publics.
00:42:34Il a fait sa mission, il a été payé pour une mission, qu'après, des entreprises privées
00:42:41l'invitent à venir faire des conférences à 10 000 la journée, etc., ce qui à mon
00:42:45avis sera le cas, parce qu'il a justement réussi à organiser les JO à la française
00:42:50et à rendre une structure propre, avec des comptes à l'équilibre.
00:42:55Je pense qu'il a une très grande carrière d'intervenant dans les entreprises et dans
00:43:00les grandes structures.
00:43:01Pourquoi lui donner, tout d'un coup, de l'argent sans en parler, etc. ? Moi, je ne trouve pas
00:43:05ça bien.
00:43:06Non, je ne trouve pas ça bien.
00:43:07Il n'y a pas de raison.
00:43:08Je suis d'accord avec Fabrice Hakoun.
00:43:09Nicolas Tristain ?
00:43:10Moi, je suis beaucoup plus pondéré.
00:43:11D'abord, parce qu'on avait, au moment des JO, il y en a un qui défend Tony Castanguay.
00:43:16J'ai un témoin du Castillo-Rossi.
00:43:17Non, moi, ce n'est pas lui que je vais prendre, parce que lui, il donne de l'argent, il le
00:43:21prend.
00:43:22Pour la première fois en 100 ans, on a des JO qui rapportent de l'argent au pays qui
00:43:25les fait venir.
00:43:26Ça ne s'était jamais produit.
00:43:27Il semblerait que le bilan soit bon.
00:43:28On a tapé sur les JO pendant 10 ans en disant que ça ne marcherait jamais.
00:43:32Finalement, ça n'a rien marché.
00:43:33Les Français qui étaient tous partis en vacances, tout le monde, tous les Parisiens
00:43:36qui s'étaient barrés en vacances, sont revenus en se disant « Dommage, on a tout loupé ».
00:43:39Pour une fois, on a un truc positif.
00:43:40Arrêtons de chercher encore un truc.
00:43:42Après, peut-être qu'on n'est pas content.
00:43:43Ça, c'est ce que j'appelle le syndrome de la caissière souriante.
00:43:46C'est-à-dire qu'en fait, il a juste fait son boulot et il l'a bien fait.
00:43:49On donne des primes aux caissières.
00:43:51On est dans un pays, finalement, où on a tellement l'habitude de la médiocritique
00:43:56que quand quelqu'un fait juste bien son boulot, on doit lui donner une prime.
00:43:58La prime, en fait, j'viens de découvrir ça.
00:44:01Elle est accordée parce que c'était une fin de CDI, et non pas une fin de CDD.
00:44:11C'est intéressant.
00:44:13C'est-à-dire qu'à l'heure où beaucoup de Français sont embauchés en CDD ou en intérim,
00:44:17on savait à quelle date allaient échouer les Jeux olympiques.
00:44:24Et l'ensemble des collaborateurs de Paris 2024,
00:44:26qui est la structure publique qui gérait l'organisation des Jeux olympiques,
00:44:32a embauché tout le monde en CDI et nous en CDD.
00:44:35Alors qu'on connaît la date de fin de contrat.
00:44:37C'est assez surprenant.
00:44:38C'est ça qui me surprend plus.
00:44:39Donc c'est pas une prime, c'est l'assurance.
00:44:41Je vais vous dire ce que c'est.
00:44:43C'est une RC.
00:44:44C'est une rupture conventionnelle.
00:44:45C'est une transaction.
00:44:46Je vais mettre ma casquette de conseiller prud'homane.
00:44:48J'ai 16 ans, je suis magistrat honoraire.
00:44:50Ça s'appelle, quand on donne quelque chose en fin de CDI,
00:44:54qu'on rompt le CDI de cette manière-là, c'est juste une prime pour éviter un pourcentage.
00:44:59Ce que nous dit Baptiste Fournier, c'est que c'était prévu, prévisible,
00:45:04et donc qu'il n'y a pas de prime et que cette transaction...
00:45:07On s'arrange avec nos droits.
00:45:09Comme beaucoup de Français aussi, on connaît ça.
00:45:11Finalement, on s'arrange avec nos droits quand même.
00:45:13Parce que tout ça était programmable et prévisible.
00:45:15Qui veut réagir ?
00:45:18Non, vous êtes tous d'accord.
00:45:19Alors, un autre coup de cœur, un autre coup de gueule.
00:45:21Baptiste Fournier.
00:45:22Un coup de gueule.
00:45:23Deux coups de gueule.
00:45:24Sur cette époque de l'instantanéité qui crée de la déshumanisation.
00:45:29Je suis le premier parfois à me plaindre dans les transports
00:45:31quand ils ont des problèmes sur un intercité ou un REER.
00:45:34Et j'ai eu des propos extrêmement polémiques,
00:45:36notamment du caricaturiste Xavier Gorce sur Twitter,
00:45:38concernant Bruno Régioni qui est le cheminot qui s'est suicidé.
00:45:42Bruno Régioni, je voudrais lui rendre hommage simplement ce matin.
00:45:46Père d'un enfant autiste,
00:45:48engagé syndical, élu local à Saint-Etienne,
00:45:54très engagé au niveau de la SNCF d'après ses collègues.
00:45:59Et on a vu naître nouveau des polémiques que j'ai trouvées tout simplement dégueulasses
00:46:03et qui résument assez bien l'ère du temps.
00:46:07Donc votre coup de gueule c'est contre Xavier Gorce ?
00:46:09Ce n'est pas que contre Xavier Gorce.
00:46:10Xavier Gorce est le symbole de ces polémiques à la con sur les réseaux sociaux
00:46:15où on se dit mais comment...
00:46:17Moi je ne me serais pas suicidé comme ça.
00:46:18Mais le niveau de désespoir quand on a un homme d'un tel engagement...
00:46:22Et Xavier Gorce fait partie un peu dans le même type que Manuel Valls
00:46:25de ces personnalités qui ont besoin d'écliver.
00:46:27Je n'ai rien contre Xavier Gorce au niveau de ses engagements.
00:46:29Vous savez c'est les petits pingouins qui font des trucs très marrants de temps en temps.
00:46:34Pardon mais vendredi ici je me suis permis moi de dire une chose simplement
00:46:38et je ne veux pas faire du Xavier Gorce à la place de Xavier Gorce
00:46:41mais au fond avec tout le respect qu'on peut avoir pour le drame humain d'un père dans la difficulté
00:46:46pour autant il a plus de 600 passagers derrière et il prend le risque quand même d'un accident
00:46:51même s'il sait que les systèmes techniques vont fonctionner.
00:46:53Il prend le risque en se suicidant avec 600 personnes derrière, c'est un sujet quand même.
00:46:58Sur son lieu de travail, essayons justement de donner, quand je parle de déshumanisation
00:47:03essayons de penser les causes et les conséquences d'un tel acte,
00:47:07d'une personne que tout le monde qualifiait de très engagée professionnellement,
00:47:12compétente, rationnelle et raisonnable.
00:47:15Je tiens juste, aujourd'hui on a des bulles cognitives
00:47:18et aussi des caisses de résonance sur les réseaux sociaux
00:47:21qui je pense créent de la polémique un peu stérile.
00:47:23Je revois ces derniers jours sur la bataille Oméry contre Aymeric Caron
00:47:28et Sofia Aram sur Abou Emmerich à la Versailles
00:47:32et alors on fait l'exégèse de l'emploi de Abou,
00:47:37on revient aux heures Fillon quand il était appelé Ali Fillon.
00:47:41Putain, bordel !
00:47:45Je suis très présent sur les réseaux sociaux mais je les utilise peu.
00:47:49C'était Ali Juppé.
00:47:51Je les utilise peu parce que c'est quand même le raccourcissement de la pensée.
00:47:55Comme le disait Nicolas tout à l'heure...
00:47:57Si on peut faire une objection, pardon je voudrais répéter l'objection que j'ai faite moi-même
00:48:00vendredi à l'antenne de Sud Radio en disant
00:48:02avec tout le respect qu'on a pour le drame qu'il vivait,
00:48:05pour autant on peut faire une objection qui est que cet homme a pris la responsabilité
00:48:10comme d'autres autres fois un pilote de ligne,
00:48:12alors c'est pas tout à fait la même, mais de sauter en route
00:48:15alors même qu'il avait la responsabilité de 6 à 800 personnes derrière lui.
00:48:18Collectivement et socialement, posons-nous les bonnes questions
00:48:26sur aussi l'état du travail dans ce pays, comment on le traite.
00:48:30Tout le monde veut monter son parti travailliste ou parle du travail
00:48:34mais franchement sans analyser aujourd'hui les causes et les conséquences du mal-être qui existe.
00:48:39On a inventé plein d'objets de communication, les raisons d'être, les RSE et autres
00:48:45et à un moment donné, quelle est la valeur travail aujourd'hui,
00:48:47comment on la rémunère et comment on fait en sorte qu'il y ait un bien-être au travail.
00:48:50Et je termine juste là-dessus si tu me permets Thierry.
00:48:53Toutes ces polémiques, encore une fois, elles nous désanglent
00:48:56de ce qui devrait être aussi l'urgence du débat public et médiatique.
00:49:00On a 3 300 milliards de dettes, une pente à 6,5 de déficit.
00:49:06J'ai pas envie qu'on passe sous les fourches codines du FMI
00:49:10et on devrait se concentrer sur des sujets qui concernent directement
00:49:13l'avenir des Françaises et des Français.
00:49:15Dans 3 minutes, même un peu moins de 3 minutes, il va être midi,
00:49:19il y aura les infos et on reviendra sur ce coup de gueule
00:49:22contre ceux dans les réseaux sociaux qui les utilisent
00:49:25à des fins de polémiques un peu gratuites, dites-vous Baptiste Fournier,
00:49:28avec nos deux autres invités débatteurs ce matin, Arnaud Stéphan et Nicolas Trisna
00:49:33et puis derrière, on viendra sur Boilem Sansalle peut-être
00:49:36et les talibans, c'est tout de suite, c'est sur Sud Radio.
00:49:39Êtes-vous d'accord, Thierry Guerrier ?
00:49:42Et nos quatre débatteurs ce matin sont deux communicants, un élu
00:49:46et un ancien magistrat honoraire des tribunaux de Prud'homme,
00:49:52Fabrice Hakoun, donc chef d'entreprise,
00:49:54auteur de Rallumons les Lumières pour sortir la France de l'obscurité.
00:49:57L'élu, c'est Nicolas Trisna, il est maire adjoint de la ville de Thiers,
00:50:00une commune qui est à l'est d'Orly et pas au sud de l'aéroport d'Orly
00:50:04et aux régions parisiennes, vice-président du conseil départemental LR du Val-de-Marne
00:50:10et puis Baptiste Fournier, communicant l'agence Virtus
00:50:13et Arnaud Stéphan, communiquant l'agence La Note de Com.
00:50:18Nicolas Trisna, vous vouliez, vous, pousser un coup de gueule
00:50:21parce qu'aujourd'hui, il faut raconter aux Français, et on le dit peu,
00:50:27que les finances, les collectivités, les hautes cargues essentielles, stratégiques
00:50:31que sont les départements, qui sont à la dimension humaine,
00:50:35puisqu'ils sont tout proches de la réalité des gens, comme les communes,
00:50:37les départements ont des caisses vides, grosses difficultés.
00:50:41En fait, c'est pire que ça.
00:50:43Mais vous dirigez, vous, un département, vous êtes évidemment concerné par le débat.
00:50:47La réforme de la taxe d'habitation a eu un second effet qui se coule,
00:50:50que personne ne parle, c'est qu'en fait, les départements, aujourd'hui,
00:50:53ne vivent plus que des ventes immobilières. Quasiment plus que des ventes immobilières.
00:50:56Vous n'avez pas échappé qu'il n'y a plus que les gens...
00:50:58Il n'y a plus que les taxes sur les ventes immobilières.
00:51:00Il n'y a plus que ce qu'on appelle les DMTO, les droits de mutation.
00:51:02C'est ce qu'on appelait autrefois les droits de notaire.
00:51:04C'est les frais de notaire. En gros, on vit des frais de notaire.
00:51:07Il n'y a plus de vente, donc il n'y a plus de frais de notaire,
00:51:09il n'y a plus de frais de notaire et il n'y a plus d'argent.
00:51:10Donc vous n'avez plus d'argent.
00:51:11Sauf que le département a une grande partie de ses compétences
00:51:13qui sont des compétences obligatoires et sociales.
00:51:15Par exemple ? Expliquez-les.
00:51:16Par exemple le RSA, par exemple l'APA, l'aide pour les personnes âgées,
00:51:19l'aide pour le handicap, toutes ces aides sociales.
00:51:21Le département, son grand boulot, c'est le social.
00:51:23Il est obligé de le payer.
00:51:24Il est obligé de le payer et il n'a plus l'argent pour le faire.
00:51:26Le grand boulot, en gros, le social, les collèges et les routes.
00:51:29Les départements, ils doivent gérer ça.
00:51:31Et ils n'ont plus de dotation de l'État.
00:51:32Ils n'ont plus de dotation de l'État.
00:51:33Au moins, ils en ont de moins en moins.
00:51:34Ils n'ont plus de revenus, puisqu'on a des baisses.
00:51:36Le département du Val-de-Marne, c'est près de 150 millions en moins.
00:51:39Il faut quand même voir de quoi on parle.
00:51:40Aujourd'hui, on a un quart des départements de France
00:51:42qui pensent qu'ils ne termineront pas l'année 2025.
00:51:45C'est-à-dire qu'on va donner les clés à l'État qui se débrouillera.
00:51:48C'est ça que ça veut dire.
00:51:49C'est-à-dire une faillite des départements.
00:51:50On peut imaginer ça ?
00:51:51Bien sûr.
00:51:52Aujourd'hui, c'est la situation.
00:51:53S'il n'y a pas de décision majeure, rapide,
00:51:54pour améliorer la situation des départements en France,
00:51:57il n'y a plus de départements pour un quart des départements à la fin de l'année.
00:51:59Mais alors, pardon.
00:52:00Excusez-moi, je vous fais l'objection.
00:52:02Il y a un personnage.
00:52:03Ce n'est pas une présidente de département,
00:52:04mais c'est une présidente de région.
00:52:05Elle est dans votre camp politique, en plus.
00:52:07Madame Morençay, pays de Loire,
00:52:09qui a dit, très bien, on n'a plus d'argent.
00:52:11Eh bien, on va réduire nos dépenses, nos investissements.
00:52:14Et elle réduit au moins les dépenses de 100 millions d'euros.
00:52:17Ça veut dire que quand même, il y a des solutions.
00:52:18Il faut prendre des décisions.
00:52:20Et notamment faire des économies, par exemple.
00:52:22Ça, c'est facile à dire,
00:52:23quand on n'a pas une compétence obligatoire.
00:52:24C'est-à-dire que là, le problème, c'est que nous, le département,
00:52:26la grande partie de son budget,
00:52:27c'est l'État qui dit, c'est tel taux que vous devez donner à tant de personnes.
00:52:29C'est plus souple pour les régions, vous pouvez le dire.
00:52:31Parce qu'elles n'ont pas d'obligation.
00:52:32Dans une grande partie de notre budget,
00:52:33je crois que c'est pas loin de 90 %,
00:52:34c'est obligatoire.
00:52:35On n'a pas le choix.
00:52:36Donc en fait, on nous enlève de l'argent
00:52:38et on nous force à dépenser un argent qu'on n'a plus.
00:52:41C'est la grande hypocrisie de la décentralisation.
00:52:44C'est-à-dire qu'en fait, la décentralisation est absolument nécessaire.
00:52:47Elle rapproche l'administration des citoyens.
00:52:50Sauf qu'on a décentralisé les fonctions et les compétences
00:52:55et on n'a pas décentralisé les recettes.
00:52:57Parce que les recettes sont restées bien au chaud au sein de l'État.
00:52:59En fait, finalement, l'État s'est déchargé,
00:53:01c'est ça la réalité,
00:53:02de compétences sans prévoir les moyens en face.
00:53:05Et donc, qu'est-ce qui va se passer ?
00:53:06Soit les collectivités locales vont être obligées d'augmenter les prélèvements,
00:53:10donc finalement, ça revient...
00:53:11Sauf que le département a le prélèvement.
00:53:12Voilà, exactement.
00:53:13Mais ils n'ont plus d'impôt.
00:53:14Oui, mais on parle des collectivités locales en général.
00:53:16Le département, c'est encore pire.
00:53:18Et vous voyez encore,
00:53:19et en plus, non seulement on n'envoie pas les recettes,
00:53:21mais en plus, on décide de façon unilatérale,
00:53:24pour des raisons démagogiques,
00:53:25de supprimer une des seules ressources au niveau national
00:53:28et ça impacte le niveau local.
00:53:30Baptiste Fournier ?
00:53:31On a une absence de vision stratégique sur le fonctionnement de notre État.
00:53:34Et des collectivités ?
00:53:35Et des collectivités depuis une vingtaine d'années,
00:53:37qui est totalement ahurissant.
00:53:38Enfin, il y avait eu la loi NOTRe.
00:53:39Avec un président de la République qui, je le rappelle, n'a jamais été élu local,
00:53:41donc qui n'y connaît rien sur ce sujet et leur utilité.
00:53:44Mais c'est pas lui, Emmanuel Macron,
00:53:46qui a modifié la loi NOTRe,
00:53:47qui a fait la réforme de la loi NOTRe,
00:53:48ça s'appelle François Hollande.
00:53:49C'est juste avant.
00:53:50Quand même, faut rendre à César ce que t'as à César.
00:53:53C'est-à-dire qu'il y a eu un cabinet ministériel,
00:53:54auprès de Marie Lebranchu, à cette époque,
00:53:56pendant deux années.
00:53:57C'est de votre faute.
00:53:58Non.
00:53:59Il y a eu un découpage politicien d'une grande réforme,
00:54:02qui, je pense, aurait été utile.
00:54:04Aujourd'hui, on a déresponsabilisé tout le monde, à toutes les échelles.
00:54:06Je le dis, comme je le pense.
00:54:08Les intercommunalités, qui fonctionnent bien.
00:54:12Il y a eu une racialisation à l'occasion de la loi NOTRe,
00:54:14on n'en a plus que mille,
00:54:15qui fonctionnent bien aujourd'hui,
00:54:16mais n'ont pas de légitimité, entre guillemets, démocratique.
00:54:19Quand vous votez,
00:54:20quand vous parlez de problématiques d'assainissement,
00:54:24de déchèterie et autres,
00:54:25en fait, c'est l'intercommunalité,
00:54:26c'est plus votre commune,
00:54:27et pourtant, vous ne votez pas pour l'intercommunalité,
00:54:29et vous ne savez pas qui est responsable de l'intercommunalité.
00:54:30Et la commune est toujours responsable,
00:54:31alors qu'elle a plus d'argent,
00:54:32que parce qu'il y a une complexité incroyable.
00:54:34Je pense qu'il y a une vraie réflexion à mener.
00:54:36Un, pour, en effet, alléger ce millefeuille territorial,
00:54:40et aussi créer de la transparence,
00:54:42de la compréhension de la part des citoyens et des citoyennes,
00:54:44vis-à-vis du pouvoir politique,
00:54:46redonner du pouvoir au politique en tant que tel.
00:54:48Je pense que la question de la suppression politique du département
00:54:52est une véritable question qu'on doit se poser.
00:54:55On parle toujours du couplage,
00:54:57alors après c'est assez technique,
00:54:58en droit administratif,
00:54:59décentralisation, déconcentration.
00:55:01On a un bordel sans nom dans ce pays.
00:55:03Déconcentrer les services de l'État, décentraliser les décisions.
00:55:05Tout à fait.
00:55:06Les départements ont aujourd'hui, en effet,
00:55:08des dépenses obligatoires,
00:55:09qui normalement sont des responsabilités
00:55:11qui auraient incombées dans un État normal, à l'État,
00:55:13je pense au RSA.
00:55:14Mais on a aussi les préfectures,
00:55:16qui sont aujourd'hui totalement démonétisées et sous-dotées.
00:55:19Donc il y a un moment donné, il y a quelque chose qui ne fonctionne plus.
00:55:20Ils n'ont plus de personnes.
00:55:21Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus.
00:55:24Et en plus de cela,
00:55:25parce que dans la loi NOTRe,
00:55:27parce que les différents élus,
00:55:29et notamment le Sénat,
00:55:30tenaient absolument à faire en sorte
00:55:31que l'ensemble des élus gardent des responsabilités,
00:55:33c'est normal, ils défendaient...
00:55:35Il y a ce qu'on appelle la schématologie,
00:55:37c'est-à-dire qu'on faisait des schémas d'orientation,
00:55:38des schémas de ceci, des schémas de cela,
00:55:40entre les différents...
00:55:41C'est délirant, c'est délirant.
00:55:42On perd un temps fou sur toutes les entreprises.
00:55:44Je pense que la gauche a fait une erreur en 2012,
00:55:46c'est de supprimer le conseiller territorial de Nicolas Sarkozy.
00:55:50Vraiment.
00:55:51C'est un projet de simplification d'utilité
00:55:53qui aurait permis aussi aux politiques d'avoir du pouvoir.
00:55:55Parce que quand on fait de la politique,
00:55:56le but c'est quand même d'avoir du pouvoir,
00:55:57et pas simplement un mandat pour toucher des indemnités.
00:55:59De faire des choses.
00:56:00De faire des choses.
00:56:01Et aujourd'hui, on a des responsabilités à toutes les échelles,
00:56:03et on n'a pas le temps d'avoir ce débat,
00:56:05alors que ce débat me paraît être très important
00:56:07par rapport justement aussi à nos comptes publics.
00:56:09Arnaud Stéphane, vos réactions sur ce...
00:56:11Oui, la difficulté vient du fait
00:56:13qu'il y a deux choses complètement contradictoires.
00:56:16C'est-à-dire qu'il y a une volonté à la fois de subsidiarité,
00:56:19c'est-à-dire que les services publics et l'élu
00:56:22soient le plus proche des Français.
00:56:24Et puis de l'autre, il y a cette décentralisation
00:56:26qui en plus est poussée par l'Europe,
00:56:28qui pousse à la création de grandes régions
00:56:30où on éloigne le pouvoir politique complètement des Français.
00:56:35C'est-à-dire que quand on voit les nouvelles régions,
00:56:37nous avons hérité...
00:56:38Ils ne correspondent pas à la réalité.
00:56:39Ils ne correspondent ni à la réalité historique,
00:56:41c'était facile, il suffisait de reprendre
00:56:44ce qui se faisait avant 1789 en termes de régions.
00:56:47On avait à peu près les régions historiques
00:56:49avec la façon de vivre, les coutumes, etc.
00:56:53Ce n'était pas très compliqué, ça existait,
00:56:55donc il suffisait de les reprendre.
00:56:57Et puis de l'autre côté, on a fait des...
00:56:59On a écarté le pouvoir complètement.
00:57:02Enfin, je veux dire, la région Aura, Ronalpe, etc.
00:57:05Il suffit de voir jusqu'à où ça va
00:57:07et où est le pouvoir politique.
00:57:09Et en plus...
00:57:10Carbone Ferrand n'a pas grand-chose à voir avec Nice, quoi.
00:57:12C'est un vrai signe.
00:57:14Non, non, attention.
00:57:15Avec Grenoble, même s'ils ne sont pas très bons.
00:57:18Grenoble, Lyon, etc.
00:57:19Et en plus, le pouvoir politique a des tropismes particuliers.
00:57:22C'est qu'il voit, évidemment,
00:57:23là où il est élu depuis toujours
00:57:25et il cherche aussi à avoir du soutien,
00:57:27particulièrement dans des territoires
00:57:29qui amènent de nombreux élus.
00:57:31Je pense notamment au Sénat, évidemment.
00:57:34On a tendance, un peu, à faire du clientélisme,
00:57:37à plutôt mettre la station, la ligne de train,
00:57:40à la refaire dans un coin où on a pas mal d'élus
00:57:42et moins dans un coin où on en a moins.
00:57:44Et puis, cet éloignement,
00:57:47c'est aussi un éloignement de la population.
00:57:49Il y a des régions qui sont extrêmement peu peuplées
00:57:51et qui, quelquefois, ne bénéficient pas
00:57:53des infrastructures nécessaires.
00:57:54– Justement, je suis totalement en désaccord avec vous deux.
00:57:56Pardonnez-moi.
00:57:57D'abord, parce que, justement,
00:57:58il serait peut-être temps de donner aux élus
00:57:59qui connaissent les gens et qui sont en lien, la décision.
00:58:01Dire que l'intercommunalité marche,
00:58:03c'est en 100% des règles de France.
00:58:05100% les gens critiquent l'intercommunalité
00:58:07et les élus critiquent l'intercommunalité,
00:58:08qu'il aura été imposé.
00:58:09Parce que le principe de l'intercommunalité,
00:58:12c'est qu'il y a des gens derrière
00:58:13qui n'avaient pas envie.
00:58:14Donc, ils ne sont pas contents de travailler ensemble,
00:58:15mais ça marche mal.
00:58:16Dans 100% des cas, c'est ça.
00:58:17– Il y a des endroits où ça marche bien quand même.
00:58:18– Très peu, très très très peu.
00:58:19Et majoritairement, quand ça marche bien,
00:58:20c'est qu'il y a une grosse ville qui pilote,
00:58:22et donc elle dit que ça marche mal
00:58:23parce qu'elle pilote pour elle.
00:58:24Quant au département,
00:58:26et justement là où je suis radicalement en désaccord,
00:58:28c'est que pour moi le département,
00:58:29parce que la majorité du temps,
00:58:30c'était des départements qui existaient avant la Révolution,
00:58:32parce qu'en fait, c'est ça qu'on retrouve.
00:58:34C'est les départements de la Révolution.
00:58:35– On a changé les noms.
00:58:36– On a changé les noms, mais on garde ce lien-là.
00:58:38Et les gens sont très attachés à leurs départements.
00:58:40– Oui, mais c'est le service des concentrés,
00:58:42pas le service politique.
00:58:43– Mais ça, c'est le fond du problème.
00:58:44On a des gens élus, élus locaux,
00:58:46élus sur leur nom au département aujourd'hui,
00:58:48contrairement à la région et contrairement à l'intercommunalité.
00:58:50Justement, c'est peut-être aujourd'hui, en dehors des mairies,
00:58:52le lien le plus direct avec les populations.
00:58:54Donc c'est extrêmement important.
00:58:55– Y compris les départements qui portent le nom d'habitants
00:58:57qui connaissent le nom de la conseil départemental.
00:58:59– Dans la ville de France, la majorité, le canton, ça a un vrai sens.
00:59:01– Oui, mais je suis là à connaître son conseil départemental aujourd'hui
00:59:04qui n'a plus de pouvoir et en plus qui exerce des compétences,
00:59:07parce que vous parliez de l'APA,
00:59:08et vous parliez de toutes les politiques publiques et du RSA.
00:59:11Mais en fait, ce sont normalement des compétences de l'État.
00:59:13Et donc normalement, ce seraient des compétences qui devaient être dédiées,
00:59:16vu que c'est l'État, à la préfecture,
00:59:19en tant que pouvoir déconcentrer.
00:59:21– Vous êtes assez caractéristique dans votre description là,
00:59:24ou votre affrontement très technique.
00:59:26Vous êtes caractéristique, je vous le dis pour les élus.
00:59:28– Non, non, de cette espèce de masse informe
00:59:31qui est notre système mille-feuilles territorial,
00:59:34où on ne sait plus qui a la responsabilité de quoi.
00:59:36Alors voilà pour ce débat, on va finir avec Arnaud Stéphan.
00:59:40Un petit mot sur votre coup de gueule à vous.
00:59:44– Oui, c'est sûr, l'annonce qui a été faite par le nouveau pouvoir de Damas
00:59:47sur le fait que les prochaines élections…
00:59:49– Islamistes ?
00:59:50– Oui, alors il n'y a pas que des islamistes, mais c'est souvent comme ça.
00:59:53C'est que ça commence avec des gens en costume
00:59:54et ça finit avec des gens avec des très grandes barbes.
00:59:56– Là c'est l'inverse.
00:59:57Il faut commencer en barbe et pour le reste en costume.
00:59:59– Non mais il y a d'autres partis qui se sont joints pour créer un nouveau…
01:00:03– Un nouveau pouvoir à Damas qui a fait tomber…
01:00:05– Un nouveau pouvoir à Damas qui a annoncé d'ores et déjà
01:00:06que les conditions n'étaient pas réunies pour qu'il y ait des élections avant 4 ans.
01:00:10Et vous savez, c'est la fameuse phrase de Pierre Dac,
01:00:14l'horizon c'est la ligne qui recule au fur et à mesure qu'on avance.
01:00:17Et je pense malheureusement que ces 4 ans seront peut-être 8, 10, 12…
01:00:23– Une réalité c'est que des élections sous Assad en 50 ans il n'y en a jamais eu
01:00:28ou en tout cas jamais de crédible.
01:00:30– C'est vrai, mais encore une fois, j'avais choisi ce coup de gueule
01:00:35en termes de communication.
01:00:37C'est-à-dire qu'on nous a vendu quelque chose de super,
01:00:40la chute d'un dictateur, la liberté qui venait,
01:00:43ces foules qui se réunissent avec le drapeau historique de la dépendance de la Syrie.
01:00:47– Très vite on a dit qu'on n'était pas dupes et qu'on allait les juger.
01:00:49– Et puis finalement voilà, c'est patatras, les élections ça sera plus tard.
01:00:51– Disons à monsieur Al-Jouani qu'il y a une offre de service de monsieur Arnaud Stéphan.
01:00:55– Les élections ça sera pour plus tard, mais on connaît l'histoire,
01:00:58ce n'était pas la première fois.
01:00:59– On va revenir sur l'islamisme et notamment avec Boalem Sansal dans un instant
01:01:02et puis les talibans, les talibans qui veulent finalement,
01:01:05totalement faire disparaître les femmes de l'espace public, si ce n'est déjà fait.
01:01:09C'est tout de suite dans un instant avec la fin de Mettez-vous d'accord ce matin.
01:01:12– Les guerriers.
01:01:13– Avec nos 4 débatteurs pour ce dernier quart d'heure de Mettez-vous d'accord,
01:01:18Fabrice Hakoun, Nicolas Trisna, Baptiste Fournier, Arnaud Stéphan.
01:01:22On a évoqué à l'instant la problématique de nos collectivités locales,
01:01:27nos départements notamment qui n'ont plus d'argent.
01:01:29Mais je voudrais qu'on revienne maintenant, alors qu'Arnaud Stéphan nous disait,
01:01:32la Syrie, la Syrie, le nouveau pouvoir, la nouvelle coalition qui a fait chuter Assad,
01:01:37annonce des élections mais pour dans 4 ans, pas tout de suite.
01:01:40Bon voilà, on va venir à l'international avec peut-être 2 sujets rapidement.
01:01:45D'abord les talibans en Afghanistan et leur folie misogyne
01:01:48qui ont vraiment sorti les femmes de l'espace public.
01:01:52Elles n'ont même plus le droit d'apparaître à la fenêtre, de regarder dehors.
01:01:56Et il faut même obstruer les habitations qui existent déjà par des murs.
01:02:02Quand il y a entre 2 familles la capacité pour l'une des familles,
01:02:05l'un des pères de famille par exemple, à voir la femme de l'autre côté chez le voisin.
01:02:11Arnaud Stéphan, on s'inscrit dans la même problématique vous trouvez ?
01:02:15On est sur une... c'est un mélange à la fois hyper tribal et hyper religieux au sens,
01:02:22même pas fondamental mais obscurantiste de tout.
01:02:28Vous avez eu une loi il y a quelques temps déjà,
01:02:32où les femmes n'avaient pas le droit de discuter entre elles dans l'espace public ou quelque chose comme ça.
01:02:36Elles n'ont même plus le droit de chanter et de réciter une poésie.
01:02:39Oui mais la musique et la danse, dans certains pays qui sont sous ce type de régime,
01:02:44c'est déjà interdit. La musique et la danse c'est interdit.
01:02:49Puisque c'est renvoyé à la perversion, etc.
01:02:53Et cette volonté de la pureté et de la recherche...
01:02:55Selon cette lecture, cette analyse...
01:02:58Elle fait partie quand même des écoles religieuses
01:03:04qui doivent accepter quand il y a une règle dans la religion islamique.
01:03:09Elles sont reconnues, c'est pas n'importe quoi.
01:03:13Et puis vous avez aussi l'influence de toute cette zone de non-droit
01:03:19qu'on appelle les zones tribales avec la frontière avec le Pakistan.
01:03:23Et cet aller-retour un peu malsain entre les deux pays,
01:03:26on n'arrive pas vraiment à savoir qui tient qui, qui fait quoi.
01:03:30Est-ce que les Pakistanais continuent à tirer les ficelles du pouvoir talibanais ?
01:03:33Bah oui, un petit peu quand même.
01:03:37La frontière physique est très fine,
01:03:40et puis la frontière politique est encore plus floue.
01:03:43La question que j'ai envie de vous poser, mais peut-être que vous n'avez pas de réponse,
01:03:46c'est que, parce que vous n'êtes pas ministre des Affaires étrangères,
01:03:48on peut faire quoi, nous occidentaux de très loin,
01:03:50qui sommes perçus comme les grands satans ?
01:03:53Les anglais l'ont déjà fait au 19ème siècle, ça s'est pas bien passé ?
01:03:56Les américains l'ont fait, les russes l'ont fait aussi.
01:03:58Tout le monde a été sorti de l'Afghanistan, et nous les premiers.
01:04:02On voit l'échec de la stratégie militaire qui a fait suite au 11 septembre 2001.
01:04:08C'est-à-dire que face à une idéologie, il faut faire de l'idéologie.
01:04:12Parce qu'aujourd'hui c'est une guerre et une bataille idéologiques.
01:04:15Sauf qu'on a fait quoi ? On s'est engagé militairement,
01:04:18et dans nos pays respectifs, je parle des démocraties occidentales,
01:04:21on a fait passer la sécurité au-dessus de la liberté,
01:04:24on a amenuisé nos libertés publiques.
01:04:27On est dans des pays qui ont peur, qui craignent.
01:04:29Reprenons tout à l'heure le cas de Manuel Valls.
01:04:31Mais c'est quoi faire de l'idéologie face à l'idéologie islamiste offensive et politique ?
01:04:36Il y a des attentats aussi terribles que ce que la France a connus.
01:04:38On répond quoi ? Déchéance de nationalité.
01:04:40On répond quoi ? Loi sécuritaire.
01:04:42Mais un mime de quoi ?
01:04:44C'est dans la loi la déchéance de nationalité.
01:04:46Non mais ce que je veux dire c'est que ça n'allait rien résoudre.
01:04:48Alors c'est sûr que si on a un déchéance de nationalité,
01:04:50quels sont les fondements de ces attentats et de ces attaques ?
01:04:53Nos libertés, notre joie de vivre, notre capacité à consommer.
01:04:58La liberté d'opinion, la liberté d'expression et autres.
01:05:01Et nous on répond sécurité, sécurité, sécurité.
01:05:03Or on sait, non mais, sécurité, c'est un sujet de la DGSI et de la DGSE.
01:05:08C'est pas d'autres sujets que cela.
01:05:10Et on n'a jamais réussi à défendre nos valeurs face, aujourd'hui, justement.
01:05:14Donc vous dites qu'il faut réaffirmer les valeurs.
01:05:16Il faut réaffirmer.
01:05:17Fabrice Hakoun.
01:05:18J'ai écrit « Rallumons les lumières ».
01:05:20Donc vous imaginez bien que c'est fondamental.
01:05:23En fait, le fondement de tout, c'est la philosophie.
01:05:26Alors, c'est certain, en fait.
01:05:28C'est-à-dire qu'on oublie, comme on a perdu de vue,
01:05:30quelle était la philosophie de nos sociétés modernes.
01:05:33C'est l'égalité.
01:05:34C'est tout bête.
01:05:35C'est l'égalité.
01:05:36C'est la liberté de conscience.
01:05:37L'égalité homme-femme, notamment.
01:05:38C'est l'égalité homme-femme.
01:05:39C'est la liberté de conscience.
01:05:40C'est la liberté tout court.
01:05:41Et c'est surtout un élément essentiel.
01:05:44C'est qu'on est dans une société.
01:05:45Et là, je pense qu'on touche au cœur du sujet.
01:05:47Les sociétés occidentales sont des sociétés basées sur l'individu.
01:05:52C'est l'individu qui est au centre de la société.
01:05:55Les sociétés tribales, l'individu n'existe pas.
01:05:58Il n'existe que le groupe.
01:05:59Ou l'ahouma.
01:06:00Ou vous l'appelez comme vous voulez.
01:06:01Exactement.
01:06:02Et donc, vous avez la percussion de ces deux systèmes
01:06:04qui, par définition, sont antagonistes et antinomiques.
01:06:06L'Occident a voulu imposer dans beaucoup de pays
01:06:12un fonctionnement démocratique.
01:06:13Et à l'occidental, ça ne marche pas.
01:06:15Vous êtes d'accord avec Baptiste Fournier, là ?
01:06:17C'est bête à dire, mais...
01:06:19Commençons par réaffirmer chez nous nos valeurs.
01:06:21C'est un peu ça.
01:06:22Même si le terme « valeur » m'agace prodigieusement,
01:06:24parce que c'est un terme qu'on utilise à longueur de temps,
01:06:26on ne sait pas ce qu'on veut dire derrière.
01:06:30Sauf que les concepts qui viennent d'être donnés
01:06:32sont définis par définition,
01:06:33des concepts sur lesquels les définitions sont multiples.
01:06:35Parce que, concrètement, définant l'égalité,
01:06:37je ne suis pas sûr que sur l'éventail politique aujourd'hui,
01:06:39tout le monde soit d'accord sur l'égalité.
01:06:40Même la laïcité.
01:06:41Même la laïcité.
01:06:42Justement, on s'appuie sur des termes de valeur
01:06:44sans vraiment savoir de quoi on parle.
01:06:46Vous avez parlé des talibans.
01:06:47Je voudrais qu'on revienne maintenant,
01:06:48juste pour conclure,
01:06:49il nous reste deux minutes, trois minutes, même pas,
01:06:52sur Boilem Sansal.
01:06:53Parce que Boilem Sansal, on s'inquiète.
01:06:55Vous savez, cet intellectuel algérien et français,
01:06:58citoyen français,
01:06:59qui est, parce qu'il est revenu voir sa famille à Alger,
01:07:02il a été arrêté, voilà,
01:07:03manu militaris, sans aucune raison,
01:07:05par les autorités de la dictature algérienne.
01:07:07Et puis il est en prison.
01:07:08Et puis là, on apprend même que, peut-être,
01:07:10cet écrivain qui dit les choses,
01:07:12derrière tout ça, qu'est-ce qui se passe ?
01:07:14Et qu'est-ce qu'on peut faire
01:07:15pour permettre à Boilem Sansal
01:07:16de sortir de ses geôles,
01:07:17alors même qu'il est en unité médicale aujourd'hui ?
01:07:19On est inquiets pour sa santé.
01:07:21– Ça nous rappelle que le régime 1,
01:07:23que le régime algérien,
01:07:24n'est pas un régime fréquentable.
01:07:26Et là, on ne va pas refaire
01:07:29les différentes critiques qu'on peut faire
01:07:31à Emmanuel Macron, de ce point de vue-là,
01:07:33et dans ses choix stratégiques.
01:07:35– Il a tenté, il a tenté et il a tenu.
01:07:37– Enfin, il a tenté.
01:07:38– Il a tranché et c'est le Maroc.
01:07:40– Oui, mais à quel prix il a tranché ?
01:07:43Au bout de combien d'années de t'argiversation ?
01:07:47Ça, c'est le premier élément.
01:07:48Et le deuxième élément,
01:07:49pour poursuivre un peu ce que je disais,
01:07:50c'est la défense de nos valeurs françaises
01:07:52sur la liberté d'opinion,
01:07:53la liberté d'expression et autres,
01:07:54qu'on doit défendre ici et là-bas.
01:07:56– C'est la honte absolue.
01:07:58Aujourd'hui, que le portrait de Boilem Sansal
01:08:00ne soit pas dans toutes les mairies,
01:08:02dans toutes les collectivités, partout,
01:08:05à l'ouverture de tous les JT,
01:08:07c'est dramatique.
01:08:08La France n'est même plus capable
01:08:09de protéger ses citoyens, je précise,
01:08:12qui en plus portent haut nos valeurs.
01:08:15Et c'est une provocation.
01:08:16Et en fait, en ne répondant pas à cette provocation,
01:08:18on est en train de prêter le flanc
01:08:19à des choses beaucoup plus graves.
01:08:21Moi, je ne crois pas une seconde
01:08:22que la France ne soit pas capable
01:08:23de dire aux dirigeants algériens
01:08:24il n'y en a plus un seul d'entre vous
01:08:25qui viendra se faire soigner ici,
01:08:27sur ce territoire,
01:08:28parce que c'est ça qui les intéresse.
01:08:29C'est pas les relations, etc.
01:08:30Ils maintiennent la pression pour ça.
01:08:32Si jamais, vous ne libérez pas cet homme-là.
01:08:35Le fait qu'on ne s'active pas
01:08:36et que ce ne soit pas une priorité pour la France,
01:08:38c'est un drame absolu,
01:08:39bien au-delà du cas de Boilem Sansal lui-même.
01:08:42C'est ce qu'on fait systématiquement
01:08:43pour tous les souverains français
01:08:44dans le monde entier.
01:08:45On arrête, on n'en parle plus.
01:08:46Il y a 15 ans,
01:08:47on parlait des temps courts.
01:08:48Il y avait sur toutes les mairies de France,
01:08:51un porte-à-la-porte,
01:08:52les grilles des temps courts.
01:08:53Aujourd'hui, qui ferait ça ?
01:08:54Aujourd'hui, le vrai débat,
01:08:55c'est qu'on ne défend plus
01:08:56les souverains français partout dans le monde.
01:08:57Arnaud Stéphan, vous êtes d'accord ?
01:08:58La pression.
01:08:59Nous sommes un grand pays.
01:09:00Nous avons des moyens de pression
01:09:01sur l'Algérie,
01:09:02notamment financiers,
01:09:03notamment sur le tourisme médical.
01:09:04Et sur l'éducation,
01:09:05parce qu'il y a quand même
01:09:06beaucoup d'enfants,
01:09:07des membres de la Nomenklatura algérienne,
01:09:12qui sont dans nos facultés.
01:09:13Écoutez, en tout cas,
01:09:15ce matin, sur Sud Radio,
01:09:16d'en mettez-vous d'accord.
01:09:17On a un mot, une pensée,
01:09:19plus que ça,
01:09:20un soutien à Boilem Sansal.
01:09:21On pense à lui,
01:09:22qui est au fond de ces jours.
01:09:23Les Sud Radio,
01:09:24le Grand Sud,
01:09:25c'est peut-être l'Algérie.
01:09:26Peut-être qu'on nous écoute
01:09:27là-bas en Algérie.
01:09:28On peut le souhaiter.
01:09:29Arnaud Stéphan, Nicolas Trisna,
01:09:30Fabrice Hakoun, Baptiste Fournier,
01:09:31merci messieurs, bravo.
01:09:32Vous avez été impeccables.
01:09:33Débat ce matin sur Sud Radio,
01:09:35dans Mettez-vous d'accord.
01:09:36On vous reçoit dès demain,
01:09:37dès mercredi 1er janvier.
01:09:38Il faudra vous lever,
01:09:39il faut venir avec nous,
01:09:40parce qu'on sera là.
01:09:41Ce sera Mettez-vous d'accord.
01:09:42C'est tout de suite
01:09:43après l'œil de l'expert.
01:09:44On va parler électricité,
01:09:45coût de l'énergie,
01:09:46et puis bien sûr,
01:09:47la situation.
01:09:48Est-ce que 2025 sera l'année
01:09:50du grand affrontement avec Poutine ?

Recommandations