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Marqué du sceau ministériel depuis son entrée au gouvernement au soir du remaniement effectué de décembre 2011, Louis Paul Motaze fait partie du cercle très opaque des hommes réputés proche de Paul BIYA. L’actuel ministre des finances à qui vient d’être confié plus de 66 milliards de francs CFA du budget total 2024 n’est pas un novice dans la gestion des finances publiques et ne manque pas de le démontrer lors de ces prises de paroles devant les élus nationaux.
Une assurance portée avec éloquence et panache devant des parlementaires toujours subjugués.
D’un air toujours un tantinet donneur de leçons, il a clairement établi sur ses épaules l’idée monopolistique, entre autres, de rationaliser les dépenses de l’Etat dans un contexte de contradictoire portant plutôt à la radicalisation de la gabegie administrative. Une mission en quelque sorte d’effacement de son passé, lui qui aime désormais à se présenter comme un porteur d’action, apte à tous les combats. Dont celui de tout faire pour apparaître comme un protecteur de la fortune publique, lui qui a pourtant longtemps été donné comme un pulvérisateur des dépenses.
Reste que le bilan de l’homme sera difficile à évaluer sur une tendance si lourde, historiquement, à l’exagération dans les dépenses publiques. Pour le Ministre des Finances, l’enjeu sera ailleurs, à savoir, sa capacité à continuer de faire venir de l’argent frais dans les caisses, à la fois par emprunts internationaux, par opérations obligataires en zone CEMAC, mais aussi par les leviers de la fiscalité et de la parafiscalité. Problématiques qui, à elle seule, indiquent la capacité de résilience voire de survie du pays. 

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00:00Marqué du saut ministériel depuis son entrée au gouvernement au soir du remaniement effectué
00:14de décembre 2011, lui Paul Motazé fait partie du cercle très opaque des hommes réputés
00:19proches de Paul Billard.
00:21L'actuel ministre des Finances à qui vient d'être confié plus de 66 milliards de
00:25francs CFA du budget total 2024 n'est pas un novice dans la gestion des finances publiques
00:30et ne manque pas de le démontrer lors de ses prises de parole devant les élus nationaux.
00:34S'agissant du barrage de Naktigal, je voudrais dire à l'honorable Ngo ici que nous avons
00:41atteint, nous avons déjà dépassé presque les 87% dans la construction du barrage de
00:46Naktigal.
00:4787%.
00:48Donc en matière de construction, les choses vont relativement bien, je dis relativement
00:52parce qu'avec le Covid, nous avons connu un retard qui est, bon, heureusement, il a
00:58été un peu maîtrisé, il est à peu près de 4 mois.
01:00Les problèmes qu'il y a eu, notamment dans le logénie civil, c'est des problèmes qui
01:04ont été très vite réglés et on a changé l'équipe qui s'occupait du logénie civil
01:09donc bientôt on va atteindre les 90%.
01:11Une assurance portée avec éloquence et panache devant les parlementaires toujours subjugués.
01:17Donner toujours un tantinet d'honneur de leçon, il a clairement établi sur ses épaules
01:22l'idée monopolitique, entre autres, de rationaliser les dépenses de l'État dans un contexte
01:28contradictoire portant plutôt à la radicalisation de la gabigie administrative.
01:32Une mission en quelque sorte d'effacement de son passé, lui qui aime désormais à
01:37se présenter comme un porteur d'action apte à tous les combats, dont celui de tout faire
01:43pour apparaître comme un protecteur de la fortune publique, lui qui a pourtant longtemps
01:47été donné comme pulvérisateur des dépenses.
01:49Nous devons maîtriser davantage nos dépenses, que ce soit les dépenses du ministère des
01:58finances, que ce soit la gestion des dépenses de l'État pour que notre budget soit soutenable.
02:04Reste que le bilan de l'homme sera difficile à évaluer sur une tendance si lourde, historiquement
02:10à l'exagération dans les dépenses publiques.
02:13Pour le ministre des Finances, l'enjeu sera d'ailleurs à savoir sa capacité à continuer
02:18de faire venir de l'argent frais dans les caisses, à la fois par emprunts internationaux,
02:22par opérations obligataires en zone CEMAC, mais aussi par les leviers de la fiscalité
02:27et de la parafiscalité, problématiques qui à elles seules indiquent la capacité de
02:32résilience, voire de survie du pays.

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