Avec François Piquemal, député LFI Nouveau Front Populaire de Haute-Garonne
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Notre invité, il est 7h11, François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne.
00:09François Piquemal, bonjour.
00:10Bonjour.
00:11La situation politique évolue de jour en jour, nous n'avons pas de Premier ministre, nous n'avons pas de gouvernement.
00:17Emmanuel Macron essaie de réunir une majorité de compromis, une coalition, je ne sais pas comment on va appeler ça, de compromis.
00:28Je vais y revenir. En attendant, Jean-Luc Mélenchon est clair, il était hier soir en meeting, voilà ce qu'il a dit, nous allons faire partir M. Macron, il s'en ira.
00:38Bon, ça, c'est votre objectif, c'est clair.
00:40Oui, et pour compléter sa phrase, il s'en ira soit par une destitution, une démission ou par le résultat des urnes.
00:49S'il arrive à arracher un bout du NFP, a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:53Oui, mais je...
00:54Il ne s'en ira pas, il restera au pouvoir s'il arrive à arracher un bout du NFP, du Nouveau Front Populaire.
01:00Oui, nous, on met en garde nos partenaires du NFP d'arrêter d'aller dans les combines de M. Macron, qui consiste essentiellement à gagner du temps pour déboucher sur le même résultat que la dernière fois,
01:13c'est-à-dire un gouvernement barnier qui n'est pas représentatif du vote des Françaises et des Français.
01:17Mais, François Piquemal, c'est clair chez vous, au moins, vous avez le mérite d'être clair.
01:23Je vous remercie de le dire, parce que vous avez raison de le souligner, je pense qu'en politique, c'est important d'avoir de la clarté, de la cohérence et de la constance dans ce qu'on porte.
01:34On est heureux de le faire et c'est aussi là-dessus qu'on a été élus au nom du Nouveau Front Populaire.
01:40Vous êtes clair, pas de dialogue, ça vous ne voulez pas de dialogue avec ni Emmanuel Macron, ni la droite, ni le centre, pas de dialogue,
01:51pas de confrontation de point de vue, donc tout ça, non, vous n'avez qu'un objectif, le départ d'Emmanuel Macron.
01:58Ça, c'est votre objectif premier. Jean-Luc Mélenchon ne cesse de le répéter.
02:01— Alors, si on reprend M. Bourdin, c'est comme si vous aviez la gueule de bois et le premier réflexe que vous avez, c'est de retourner dans le bar à vodka.
02:12Moi, je ne comprends pas l'idée d'aller discuter avec M. Macron quand on connaît ses méthodes et son manque d'écoute habituel.
02:21Par ailleurs, c'est pas une question de manque de dialogue. On est en République, dans une démocratie. Nous, nous respectons le résultat des urnes.
02:29— Non mais d'accord, mais on peut aussi dialoguer dans une démocratie. — Oui, mais attendez, je finis là-dessus.
02:34Voilà 7 ans que nous avons des gouvernements macronistes qui se succèdent et nous avons une vision politique et de la société opposée de la leur.
02:43Et donc on voit mal ce qu'on va aller faire avec des gens avec lesquels nous avons des idées antagonistes du point de vue politique
02:50pour faire une espèce de bouglie-bougla qui serait une vaste bouillie idéologique dans laquelle personne ne se retrouverait à la fin.
02:56De toute façon, vous voyez bien que même M. Wauquiez fixe des lignes rouges.
03:00— Tout le monde en fixe. — Nos amis de LV sont en train de se rendre compte aussi de l'impasse de cette réunion.
03:07— Tout le monde fixe des lignes rouges. Mais ça, c'est logique. — Non mais c'est intéressant, ce que vous dites, parce que c'est pour ça que, nous,
03:14notre proposition, elle est simple. C'est soit M. Macron vous respectez maintenant le résultat des urnes, de la dissolution que vous avez voulue,
03:21et vous nommez Lucie Castex comme Première ministre avec le programme du Nouveau Front populaire.
03:26— 692 députés, donc censurés tout de suite. — Soit vous vous souvenez qu'il y a eu des hommes d'État en France.
03:32C'est la dernière fois qu'il y a eu... Enfin, vous vous souvenez de l'épisode de 1969 avec le départ du général De Gaulle ?
03:38— Enfin, c'était un référendum. Ça n'avait rien à voir. — Oui. Enfin bon. Eh bien la dissolution aurait pu agir dans sa tête comme un référendum.
03:45Et moi, ce que je note, c'est qu'en 69, De Gaulle était un homme d'État et qu'aujourd'hui, nous avons M. Macron,
03:52qui est un homme sur lequel déteint le narcissisme surtout. — Bon. François Piquement. Donc c'est clair.
03:57Au moins, pas de compromis, pas de discussion. On va au bout. Au bout, on cherche la démission d'Emmanuel Macron,
04:04une élection présidentielle anticipée avec Jean-Luc Mélenchon comme candidat. Il ne rêve que de ça.
04:10Il a 74 ans ou 75, je sais pas, ou 73. Il voit le temps passer. 2027, c'est loin. Disons clairement les choses.
04:19Au moins, assumez. Assumez cela. — Mais nous, ce qu'on dit juste, c'est que si on regarde de manière rationnelle la situation,
04:28le moyen le plus simple pour que le peuple français puisse choisir un cas politique avec une majorité adéquate,
04:36c'est aujourd'hui une présidentielle anticipée. Et ce chaos, il a été mis par M. Macron. — Vous y participez ?
04:42— Non, pas du tout. — Non, pas du tout. — Encore n'y participe. — Non, pas du tout. Non, non. Je vous pose la question.
04:47— M. Bourdin... — Expliquez-moi pourquoi vous n'y participez pas. — C'est vous qui mettez une accusation.
04:53Ça vaut de l'ordre de l'objectiver. — Est-ce que vous voulez le chaos ? Est-ce que vous voulez le chaos ?
04:56— Non, on ne veut pas le chaos. Le chaos est déjà là. Il y a 1 000 milliards de déficits. Macron a saccagé nos services publics,
05:02les hôpitaux, l'éducation nationale. Je l'ai le... — 1 000 milliards de déficits ? — Oui. — Oui, oui, bien sûr. En plus, oui.
05:08Il y a ça. Il y a... — Il y a 3 000 et quelques milliards de déficits. — Mais M. Bourdin, regardez la situation de la France.
05:15Je le vois tous les jours dans ma circonscription. Vous n'avez pas une école sans qu'il y ait un problème de non-remplacement d'enseignants.
05:21Vous avez des hôpitaux et des urgences qui sont exsangues. Vous avez des fonctionnaires de police qui ont subi notamment
05:27la casse de la police judiciaire. Vous avez les pompiers qui voient leur point d'indice gelé. Vous avez les coupes drastiques
05:34sur les collectivités locales. Vous avez aussi, du point de vue de l'industrie, des problématiques qui se posent.
05:39Jeudi, on a une grande manifestation à Toulouse sur les emplois du spatial. — Alors la solution, pour sortir de tout cela, c'est de voter
05:43une présidentielle. — La solution, c'est... — C'est pas trouver un compromis pour essayer de trouver des solutions pour régler
05:48justement ces problèmes. — M. Bourdin, la solution, c'est de trouver un cadre politique qui soit différent de celui qui nous a menés
05:54dans l'impasse aujourd'hui. Et c'est ce que nous proposons avec le programme du Nouveau Front populaire. Voilà quelle est la solution
05:59que l'on propose aux Françaises. Après, c'est à elles et eux de se déterminer lors d'une élection qui donnera le choix à chacun
06:06de pouvoir choisir l'horizon que l'on souhaite pour notre pays. — Bon. Au moins, c'est clair. Ça me fait plaisir, François Piquement.
06:12— M. Chouard, merci. — Maintenant, c'est clair, parce que parfois... Là, au moins, c'est clair. Vous voulez le départ immédiat
06:20d'Emmanuel Macron, une élection présidentielle rapide et un face-à-face avec Marine Le Pen. Ça, c'est clair. Jean-Luc Mélenchon
06:28sera candidat à la présidentielle. C'est clair aussi. Au moins, les choses sont dites. Alors là, les choses sont dites, François Piquement.
06:37Ça me fait plaisir. En revanche, elles ne sont pas toujours dites. Je pensais avoir pas le temps d'aborder la Syrie, mais je voudrais
06:42quand même aborder la Syrie. Elles ne sont pas toujours dites, M. Mélenchon, à propos de la Syrie et de ses propos passifs.
06:49— Alors là, vous vous trompez. — Ah oui. Alors allez-y, parce que... Allez-y. C'est-à-dire je me trompe pourquoi ?
06:55— D'abord, je n'ai rien dit. Je n'ai rien dit. Je n'ai rien dit. — Non mais allez-y, je vous écoute, parce que je connais la musique médiatique qu'il y a.
07:01— Mais c'est pas la musique. C'est pas la musique. — Mais dites-moi. Allez-y. Allez-y. Je vous écoute, M. Bourdin.
07:05— Moi, je me souviens de l'alliance bolivarienne défendue par Jean-Luc Mélenchon. Vous n'allez pas me dire le contraire.
07:11— Oui, oui, tout à fait. — Qui faisait partie de l'alliance bolivarienne. — Mais depuis 2011...
07:15— Non, mais je vous pose la question. — Non, mais M. Bourdin, depuis 2011, vous regardez factuellement. M. Mélenchon a dénoncé
07:23le régime de Bachar el-Assad depuis 2011. Et il n'a jamais changé de cette ligne-là. Et nous avons soutenu le peuple kurde.
07:32Et je vais... Non, mais M. Bourdin... — Faux. Que vous ayez soutenu le peuple kurde est une chose.
07:36— M. Bourdin... — Que vous n'ayez pas défendu Assad est autre chose. C'est faux, ce que vous dites, François Piquement.
07:44— Non, non, c'est pas faux. Vous regarderez factuellement M. Bourdin. — Mais il y a de multiples vidéos qui le démontrent.
07:50— Mais il y a de multiples écrits. Et je vous invite à aller, puisque chacun se fera juge, à aller notamment sur le site internet
07:57de Jean-Luc Mélenchon, où il détaille point par point et factuellement toutes les fois depuis 2011 où il a pris position
08:04contre le régime de Bachar el-Assad. Et je vais vous dire, M. Bourdin, vous parlez à quelqu'un. Je vais vous donner
08:08une anecdote personnelle. En 2015, moi, j'étais membre d'une association qui venait en aide aux mal logés à Toulouse.
08:15On s'est retrouvés avec 200 réfugiés syriens à Toulouse qui occupaient un bâtiment vide de la municipalité de Toulouse.
08:23Ils fuyaient Bachar el-Assad. Ceux qui les ont expulsés, c'est M. Moudin et son équipe municipale.
08:29Et ceux qui leur sont venus en aide, c'est les associations humanistes comme la nôtre. Donc je connais bien cette situation.
08:36J'ai été en contact avec des gens qui ont fui le régime de Bachar el-Assad. Et là-dessus, Jean-Luc Mélenchon a toujours été clair
08:43sur le fait que ce régime-là était un régime autoritaire. Et je me réjouis aujourd'hui qu'il soit tombé, même si on attend de voir
08:50ce qui va advenir avec le nouveau régime en place. — Tout le monde attend de voir. Est-ce que la France doit suspendre
08:54les demandes d'asile des réfugiés syriens après la chute du régime d'Assad ? — Je pense que c'est pas la solution,
09:00parce qu'on sait pas quels vont être les réfugiés qui vont venir. C'est peut-être des réfugiés qui vont fuir les exactions
09:06d'un nouveau régime, malheureusement, même si tout ce que je souhaite, c'est que le peuple syrien puisse s'autodéterminer
09:12et choisir son destin par lui-même. — Bien. Il est 7 h 21. Merci. — Merci à vous, Jean-Luc Bourdin.
09:17— Merci François Piquement d'être venu nous voir. Députés et les filles de Haute-Garonne, 7 h 21. Vous êtes sur Sud Radio.