L'Assemblée nationale s'apprête ce mercredi 4 décembre, à partir de 16 heures, à censurer le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire.
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00:00— On est aujourd'hui à un moment historique, puisque si tous les députés votent comme ils l'ont annoncé, nous aurons la chute d'un gouvernement, la première depuis 1962. Et c'est assez historique pour le voté.
00:14— Et c'est aussi assez vertigineux, Daniel Obono. Pas de motion de censure adoptée depuis 1962, parce que c'est un outil qu'on manie avec prudence.
00:22D'ailleurs, les ministres ont appelé à la responsabilité de chacun des députés qui allaient voter cette motion de censure en disant « Attention, attention, la France danse au bord du précipice ».
00:32— Oui. Et qui l'a amenée à ce bord du précipice si ce n'est Emmanuel Macron lui-même, lorsqu'il a choisi de piétiner le vote des Français et des Françaises,
00:42en appelant au gouvernement M. Barnier, qui est d'une formation qui a perdu les élections, en constituant un gouvernement de mercenaires minoritaires
00:52et en proposant des budgets qui font peser sur une majorité de Français toujours les mêmes à nouveau les sacrifices qu'il a créés en aidant ses amis les plus riches.
01:05— Voilà. Effectivement, M. Macron est responsable du chaos. Et il est temps d'y mettre un terme et de passer à autre chose.
01:13Et c'est ce que nous allons faire, j'espère, d'abord dans un premier temps en votant la motion de censure, et ensuite en faisant en sorte que M. Macron se démette ou se soumette.
01:23— Alors il a expliqué hier Emmanuel Macron, dans un échange avec les journalistes qui le suivent en Arabie saoudite, que ça, c'était de la politique fiction,
01:28que sa démission n'existerait pas. Il nommera rapidement un autre Premier ministre, de ce que l'on comprend.
01:34Ça veut dire que pour vous, tant qu'il ne nomme pas à gauche, les motions de censure se succèderont ?
01:39— Écoutez, nous, nous sommes cohérents. Et nous avons été élus sur un mandat, sur le mandat du nouveau Front populaire, arrivé en tête aux élections.
01:46Je le rappelle. C'est pris comme un détail. Mais quand même, c'est l'expression de la souveraineté de notre peuple, qui en a eu assez de la politique de Macron
01:53depuis 7 ans, qui a fait barrage à l'extrême-droite, et à qui on dit « Non, non, on fera comme on veut. Non, on n'est pas en monarchie présidentielle.
01:59M. Macron n'est pas un autocrate ». Et il peut toujours s'obstiner. Mais vous savez, notre peuple est assez têtu quand on lui marche dessus
02:09et ne supporte pas d'être ainsi méprisé. Dès demain, il y a des mobilisations qui vont être très fortes.
02:15Et il faut qu'il entende raison. — Pour être très claire sur la question que vous posez, tant qu'il ne nommera pas un Premier ministre de gauche,
02:21vous déposerez et vous voterez des motions de censure ? — Mais nous l'avons dit. Et c'est quand même normal de défendre le mandat
02:29sur lequel nous avons été élus. Nous avons déposé une motion de censure face au gouvernement Barnier, qui ne souhaitait pas demander la confiance.
02:38Et nous l'avons déposée à nouveau parce qu'il a utilisé un 49-3. Nous verrons ce que décide Emmanuel Macron.
02:45Mais dans tous les cas, nous refusons à la fois qu'un gouvernement illégitime, à nouveau, prétende faire payer aux Français,
02:53aux classes moyennes, aux classes populaires les cadeaux des 7 années de macronisme qui ont été faits aux riches.
02:59Et c'est sur le dos des Français, des retraités, etc., qu'il compte faire son budget. C'est inacceptable. Et donc nous nous y opposerons à chaque fois.