Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a exprimé "sa vive préoccupation" à la suite des récentes menaces subies par des magistrats français, notamment après l'arrestation de quatre personnes soupçonnées d'avoir envisagé une "action violente" contre le procureur général de Douai (Nord). Pour Béatrice Brugère, magistrate, «le terrorisme vise à détruire notre modèle civilisationnel, le narcotrafic à diluer l’Etat pour imposer sa loi».
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00:00Vous parlez des magistrats marseillais, qui après avoir parlé d'une guerre presque perdue, quand même, se sont fait...
00:07Exactement. Mais il faut parler... En fait, c'est toute la chaîne. C'est la police qui peut être attaquée, c'est la pénitentiaire.
00:13Vous avez encore en tête aussi cet assassinat de la pénitentiaire avec l'affaire Amra, avec de la corruption obligatoirement,
00:22avec, si vous voulez, des complicités en interne. Eux-mêmes sont menacés. Maintenant, vous avez des magistrats.
00:29Donc vous avez les deux versants. Vous avez le versant aussi possible de la corruption, de griffier, de magistrats, et le versant intimidation.
00:37C'est gravissime. C'est gravissime parce qu'on a des coups de boutoir en plus. Alors là, on peut en parler, l'État de droit.
00:43Quand des magistrats sont menacés dans un pays, c'est l'État de droit qui est attaqué.
00:47Et vous avez raison. Quand je parle de deux menaces existentielles, c'est que le terrorisme vise à détruire notre modèle civilisationnel.
00:55Le narcotrafic vise à diluer l'État pour imposer sa loi. Donc, si vous voulez, c'est deux menaces en effet qui sont des menaces réelles et pas fantasmées cette fois-ci.
01:06Là, on parle de choses très concrètes de notre État de droit et de notre modèle démocratique.