Un homme d'une vingtaine d'années armé d'un couteau a tué un enseignant et blessé grièvement deux autres personnes dans une cité scolaire d'Arras. Fiché S pour radicalisation, l'assaillant était sous surveillance de la DGSI et un de ses frères avait été interpellé et écroué à l'été 2019 "dans le cadre d'un projet d'attentat déjoué puis de faits d'apologie".
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00:00 il y a une pression sur les gens,
00:01 ça ne vaut pas que pour l'éducation nationale,
00:02 les gens peuvent avoir peur.
00:04 Moi je connais des gens qui ont peur depuis samedi dernier,
00:07 qui ont été obligés de quitter l'endroit où ils vivent
00:10 parce qu'ils sont entourés de personnes
00:11 dont ils voient bien qu'ils sont radicalisés,
00:13 ils sont donc à le signaler à la police.
00:14 Donc cette auto-censure par la peur,
00:16 c'est quelque chose qui existe dans toute la société
00:19 et qui existe d'ailleurs aussi au-delà de la France
00:21 et c'est pour ça qu'il faut combattre cette peur aujourd'hui.
00:23 Il faut être uni autour de ces enjeux
00:25 et évidemment sans arrêt répéter que
00:28 quand il y a un problème, il faut le signaler
00:29 et bien sûr les institutions en charge
00:31 doivent réagir à ces signalements.
00:32 C'est évidemment la consigne qui a existé
00:35 au moins depuis 2017 et qui s'est renforcée
00:39 et je sais qu'aujourd'hui c'est encore la consigne évidemment.
00:41 Un mot là-dessus ?
00:42 Oui, juste, vous avez fait un tweet tout à l'heure Jean-Michel Blanquer
00:45 où bien sûr vous rendez hommage à ce professeur
00:48 mais vous ne dites pas seulement cela,
00:50 notre inflexibilité face à l'idre islamiste est la seule voie,
00:53 toutes les complicités, même intellectuelles,
00:55 avec le terrorisme sont insupportables.
00:58 C'est-à-dire que vous considérez au fond
00:59 qu'un certain nombre de prises de position
01:01 aboutissent à ce qu'on drame et à ce qu'on a pu voir aujourd'hui ?
01:05 Vous visez clairement la France insoumise ?
01:07 Je pense, au-delà de la France insoumise,
01:09 je vise évidemment tout ce qui s'est passé,
01:11 ne serait-ce que depuis samedi,
01:13 qui est profondément scandaleux,
01:14 c'est-à-dire l'incapacité à condamner le terrorisme tel qu'il est.
01:18 Je pense qu'aujourd'hui, ils doivent faire un mandat honorable
01:21 parce que quand on fait ce qui s'est passé depuis samedi,
01:23 malheureusement bien des choses auparavant
01:25 qui ont consisté à être d'une certaine façon complices
01:28 de ce que Gilles Kepel appelle le djihadisme d'atmosphère,
01:31 c'est-à-dire qu'on tolère des choses qui sont intolérables.
01:34 Lorsque l'on fait ça, on doit se rendre compte qu'on a fait fausse route.
01:37 Aujourd'hui, je pense peut-être que,
01:39 d'ailleurs on sent dans les condamnations qu'on vient d'entendre,
01:41 que certains aujourd'hui peut-être comprennent que ça va trop loin.
01:45 Donc il faut aujourd'hui que tout simplement,
01:47 certains reconnaissent qu'ils ont fait fausse route
01:49 et qu'il y a une unité de la nation française
01:51 autour du fait que nous devons combattre au quotidien
01:54 et ça requiert la mobilisation de chacun,
01:56 la radicalisation islamiste qui est aujourd'hui notre adversaire,
01:59 plus que notre adversaire, notre ennemi.
02:01 Ce n'est pas seulement un sujet du Proche-Orient,
02:04 c'est un sujet qui concerne le monde entier aujourd'hui
02:06 et nous devons arrêter d'avoir des discours de naïveté sur cette question
02:10 parce que tout le monde est concerné,
02:11 à commencer par nos compatriotes musulmans
02:14 qui peuvent être les premières victimes de cette radicalité.