• l’année dernière
La France est passée au niveau d’urgence “alerte attentat” après la mort d’un professeur, tué par un homme d'une vingtaine d'années armé d'un couteau dans une cité scolaire d'Arras. Fiché S pour radicalisation, l'assaillant était sous surveillance de la DGSI et un de ses frères avait été interpellé et écroué à l'été 2019 "dans le cadre d'un projet d'attentat déjoué puis de faits d'apologie".

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Transcription
00:00 Quand on est enseignant ce soir, je dirais que le plus important,
00:04 c'est de se sentir rassuré, de se dire qu'on n'accepte pas l'inacceptable
00:12 et que des choses seront mises en place par la suite.
00:16 Se dire que la peur ne doit pas gouverner les esprits,
00:20 y compris et surtout au sein de l'école.
00:23 Ça, ça me semble, si vous voulez, capital.
00:26 Donc effectivement, il y a eu ce drame qui nous a frappés.
00:29 Au-delà de ce drame, il y a aussi la question de la sécurité des élèves et des personnels.
00:35 Une question qui revient régulièrement sur le devant de la scène.
00:39 C'était le cas au lendemain des attentats du Bataclan.
00:42 C'était le cas avec Samuel Paty.
00:45 C'était le cas encore avec notre collègue qui a été tué il y a quelques mois par un élève.
00:50 C'est le cas à nouveau aujourd'hui.
00:52 Et il faut une réelle politique en la matière.
00:56 C'est-à-dire qu'on ne peut pas se satisfaire des mots.
00:59 On ne peut pas se satisfaire simplement d'un indispensable pourtant recueillement.
01:04 Il faut des actes.
01:06 Il faut que lorsqu'un enseignant part travailler...
01:09 Mais en l'occurrence, Maxime Repère, c'est ce qui va se passer.
01:12 C'est ce qu'a dit le ministre de l'Éducation nationale.
01:14 Dès demain, la sécurité sera renforcée aux abords des établissements scolaires.
01:19 Ce sont des actes. Mais ça ne suffit pas ?
01:22 Disons que concrètement, renforcer avec quels moyens ? Combien de chiffres ?
01:28 Si vous faites le ratio entre le nombre d'établissements scolaires,
01:33 les configurations différentes d'un lieu à un autre,
01:36 humainement parlant, est-ce qu'on a assez de personnes pour surveiller tous les établissements scolaires ?
01:45 Ça, c'est la première question qu'il faut se poser.
01:47 La deuxième question, et ça a été dit en fil de graine dans les interventions précédentes,
01:53 c'est que cette question-là, elle doit s'aborder sur un temps long.
01:57 C'est-à-dire que, bien sûr, il faut des mesures immédiates et d'urgence,
02:02 notamment en termes de soutien psychologique,
02:04 le fait qu'il y ait une sécurité renforcée, comme c'est le cas d'ailleurs dans les jours qui suivent un attentat.
02:12 Il faut aussi voir sur un moyen et un long terme.
02:16 Ce que vous voulez dire, c'est que cette sécurité renforcée, elle doit être pérennisée en fait ?
02:22 Elle doit être pérennisée, elle doit être expliquée, elle doit être chiffrée.
02:27 Quand on veut mettre en place des mesures de sécurisation pour les élèves et les personnels,
02:34 automatiquement parlant, il faut voir ce qui est réalisable et ce qui ne l'est pas,
02:38 en termes de temps, en termes d'argent et en termes de moyens humains.
02:42 Donc voilà, il y a un gros chantier qui est à venir.
02:46 Les paroles sont importantes et les actes sont importants.

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