Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué ce lundi un “ratage psychiatrique” dans le suivi d’Armand R., auteur de l’attentat mortel au couteau survenu samedi près de la Tour Eiffel. En garde à vue, l’assaillant a expliqué “assumer” et “revendiquer” son geste, commis en "réaction à la persécution des musulmans dans le monde".
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00:00 Vous encore une fois, qui avez l'habitude de prendre en charge en tant qu'imam
00:03 et qui travaille dans ce centre de prévention contre la radicalisation,
00:07 des individus qui sont en train de basculer, qui ont basculé dans la radicalisation,
00:11 comment vous faites la part des choses entre effectivement l'idéologie islamiste dont on parlait
00:16 et le problème psychiatrique ?
00:18 – Alors nous, on travaille en fait en collaboration avec le centre d'action
00:24 et de prévention de la radicalisation des individus de Capri,
00:29 même si M. Obron qui est notre référence religieuse est l'un des fondateurs,
00:32 donc nous on intervient après.
00:34 Alors nous le constat qu'on fait, la totalité des cas sont,
00:39 j'ai donné des chiffres aujourd'hui au journal Sidouez,
00:41 77% sont des êtres fragiles psychologiquement et on a des 16% des cas de psychiatrique.
00:48 Alors ce sont des êtres fragiles qui sont dans une sorte de flottement existentiel,
00:52 nous disent les psychologues et les psychiatres,
00:54 une sorte d'errance psychologique due à une certaine carence affective.
00:59 La fiche clinique elle est claire, quand est-ce qu'intervient la religion ?
01:03 La religion intervient comme un discours captatif
01:06 de cette colère anarchique chez ces individus
01:09 qui vient donner un sens et légitimer cette colère
01:12 qui se transforme après à une certaine violence.
01:14 Donc nous notre rôle c'est de jouer sur le volet religieux,
01:17 c'est-à-dire de déconstruire la motivation religieuse
01:21 de cette violence que portent ces individus.