Avec Agnès Naudin, ex-capitaine de police et auteur de : "Chiara - Des illusions" Tome 1 éd. Héraclès Editions
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Et aujourd'hui dans le face-à-face, André Bercov reçoit Agnès Naudin, auteure de Chiara, des Illusions, aux éditions Héraclès Éditions.
00:14Agnès Naudin, bonjour.
00:16Bonjour.
00:17Alors c'est bien, vous venez de quitter votre campagne, on va en parler un peu.
00:20Justement, on a parlé avec Philippe Régoire de ce qui se passe avec les agriculteurs,
00:24mais je voudrais revenir, parce qu'on se connaît, on vous a déjà reçu et toujours avec plaisir.
00:29Vous avez été pendant trois ans au sein d'une brigade des mineurs en région parisienne, c'est bien ça ?
00:35Tout à fait.
00:36Et vous vous en avez parlé, vous étiez venue nous en parler, d'ailleurs vous aviez écrit un livre à ce sujet.
00:43Mème 3.
00:44Mème 3, c'est vrai, c'est vrai.
00:47Et vous avez parlé du drame que c'était et des moyens qu'il y avait, etc.
00:55Et puis vous avez été suspendu, pourquoi ?
00:59Alors c'est un peu plus compliqué que ça et ça n'a pas de lien particulier avec...
01:03Avec les livres, je sais.
01:05Si, ça a un lien avec les livres.
01:07Aujourd'hui je suis suspendue, mais j'ai été révoquée pendant un an pour violation du secret professionnel,
01:13parce que j'ai raconté dans ces livres-là des histoires qui étaient encore en cours d'instruction.
01:19Donc ça n'a pas de lien direct avec mon activité en tant que policière, mais plutôt en tant qu'écrivaine.
01:27Vous voulez dire que c'est illégal de parler de faits ou de drames en cours d'instruction ?
01:32Ou c'est pour ça qu'on vous a...
01:35Oui, ça c'est la loi.
01:37Il y a un code de procédure pénale et l'article 11.
01:39Les enquêtes en cours d'instruction, elles sont...
01:42Il y a une confidentialité et un secret qui s'imposent pour tous les acteurs de cette procédure-là.
01:47Et je pensais avoir fait le nécessaire pour justement rendre anonymisé tout, etc. dans le livre.
01:55Manifestement, ce n'était pas le cas.
01:58Après, je crois, je n'ai pas toute la jurisprudence, mais je pense que je suis la seule fille de France
02:03à avoir été révoquée, c'est-à-dire la sanction la plus lourde dans le cadre de la fonction publique,
02:09pour des faits de violation du secret professionnel,
02:11qui est une infraction que toute la sphère judiciaire commet tous les jours, quels que soient les niveaux.
02:19Et on connaît le nombre de publications, de journaux, qui sont alimentés presque uniquement par des juges et des policiers.
02:26Voilà. Et donc, effectivement, les médias sont les premiers receleurs du secret de l'instruction.
02:33Mais c'est vrai que quand je l'ai écrit, je savais qu'il y avait un risque.
02:38J'ai pensé vraiment faire tout ce que j'avais pu, prendre tous les conseils, faire les relectures qu'il fallait pour que ça passe.
02:45Voilà, ça n'est pas passé. C'est encore en cours, parce que j'ai été condamnée en première instance en mai 2023.
02:53Et c'est de cette condamnation dont ils se sont servis pour, en parallèle, faire une procédure administrative qui a abouti à la révocation.
03:03Mais elle est disproportionnée.
03:08Et c'est le tribunal de Paris que j'ai saisi, parce que j'ai fait un recours pour cette révocation,
03:13qui a estimé qu'effectivement la sanction était disproportionnée au regard des faits.
03:18Donc peut-être que cette disproportion là, elle est en tout cas pour moi manifeste d'une intention de mon employeur,
03:25de me faire sortir des rangs, peut-être pour d'autres raisons.
03:29– Alors, on va discuter de ça, je veux dire, avant de parler du roman, simplement,
03:34parce que c'est important, vous dites que vous êtes la seule à avoir été révoquée pour ce motif-là, pour ce genre de motif.
03:40– J'ai dit, je ne suis pas allée regarder toute la jurisprudence, donc je ne suis pas sûre,
03:45mais ça ne m'étonnerait pas du tout.
03:47Parce qu'on a souvent des policiers, quand ils sont, par exemple, condamnés au judiciaire
03:52pour des violences faites sur des personnes, qui vont avoir comme sanction une suspension de 12 mois, de 24 mois,
04:00mais pas une révocation.
04:02Donc après, voilà, à deux poids deux mesures, est-ce que c'est plus grave d'enfreindre le secret professionnel
04:08ou est-ce que c'est plus grave de taper quelqu'un ?
04:11Je laisse la question en suspens.
04:13– Posez la question, posez, effectivement.
04:15Alors aujourd'hui, quel est votre statut, Annie Esnodin ?
04:18– Alors aujourd'hui, actuellement, officiellement, je suis suspendue pour 24 mois, dont 12 avec sursis.
04:26– Dont 12 avec sursis, d'accord.
04:28– Donc j'ai 12 mois de suspension qui ont démarré là au mois de septembre.
04:32Donc je suis officiellement réintégrée, suspendue, sans traitement.
04:37– Sans traitement, ah bah oui, sinon c'est pas marrant.
04:41– Attendez, je comprends pas, on a l'impression que c'est une révocation par d'autres moyens, ça continue ?
04:45– Eh ben non, parce qu'au bout des 12 mois, il va falloir qu'on réintègre vraiment dans un poste et voilà.
04:55– Non mais c'est une punition continue quoi, normalement, je ne sais pas si c'est une punition ou pas.
04:59– C'est une sanction, donc oui, c'est une sanction, voilà.
05:02Mais donc ça veut dire que j'ai encore 12 mois pour essayer de savoir comment est-ce qu'on va sortir de tout ça.
05:09– Et vous êtes encore au tribunal, enfin vous avez encore une action qui se poursuit ?
05:13– Oui, l'audience devant la cour d'appel de Versailles, elle est prévue pour le 15 janvier 2025.
05:19– Ça c'est l'appel contre votre révocation ?
05:22– Non, pas la révocation, j'ai été condamnée en première instance par le tribunal de Nanterre,
05:30j'ai beaucoup attaqué dans mes livres aussi, et eux en première instance,
05:34ils m'ont attaquée pour violation du secret professionnel,
05:38et j'ai eu 6 mois de prison avec sursis et 3 ans d'interdiction de travailler dans la police.
05:45– D'accord, c'était ça la sentence ?
05:47– Donc ça c'était la sentence, j'ai fait appel, et voilà, il appelle.
05:51L'audience en tout cas se tiendra là le 15 janvier.
05:54– J'arrive au bout de cette expérience.
06:00– Vous, aujourd'hui, au moment où on parle, vous avez envie de réintégrer la police,
06:06eu égard à tout ce qui s'est passé ?
06:08– Mais je n'ai pas le choix.
06:10– Vous n'avez pas le choix, vous voulez faire autre chose ?
06:12– Parce que, dans la police vous voulez dire ?
06:14– Non, autre chose ailleurs.
06:16– Ah, je pensais que vous me disiez de réintégrer dans la police.
06:18– Non, est-ce que vous avez vu ce qui s'est passé ?
06:21Oui, c'est la question.
06:23Est-ce que vous avez envie de réintégrer la police ?
06:25Ou de faire autre chose, un autre métier ?
06:27– Eh bien, je n'ai pas le choix, parce que si ça te naît qu'à moi,
06:29c'est-à-dire profondément de ce que si je suis rentrée dans la police,
06:32c'est parce que j'avais envie de le faire, que j'ai adoré ce que j'ai fait,
06:35et particulièrement la brigade des mineurs.
06:38Et je dis que je n'ai pas le choix, parce qu'à partir du moment
06:41où votre employeur utilise les moyens qui sont à sa disposition
06:45pour pouvoir virer quelqu'un, bien évidemment,
06:49s'il y a une autre personne, le tribunal administratif,
06:52qui dit que vous allez la réintégrer et vous allez prendre une autre sanction,
06:56l'intention de l'employeur, c'est quand même de me sortir.
07:00Et dans la police, quand on est dans ce genre de situation-là,
07:04ça veut dire que si je réintègre à l'issue des 12 mois,
07:08et que je reprends un poste et que je repars en commissariat,
07:11ou peu importe, je vais être sans arrêt sur mes gardes,
07:16parce que de toute façon, je vais être dans le viseur en permanence
07:19de qu'est-ce qu'elle va dire, qu'est-ce qu'elle va faire.
07:22Et donc en fait, on est dans une relation de travail
07:26qui est de défiance des deux côtés, et on ne peut pas avancer comme ça.
07:29Et eux, bien évidemment, ils ont tous les moyens à leur disposition
07:33pour m'écraser et pour me mettre, même la situation dans laquelle je suis aujourd'hui,
07:38ça en est une centaine d'une preuve.
07:41Donc je dis que je n'ai pas le choix, parce qu'à un moment donné,
07:44il faut juste voir la réalité telle qu'elle est,
07:46et je ne suis pas sadomaso, je suis en train de baisser les armes
07:49et de me dire, OK, moi c'est bon, je suis fatiguée,
07:52j'ai d'autres perspectives qui, elles, sont différentes,
07:58en tout cas qui sont plus douces.
07:59Et donc voilà, il faut que j'arrive à faire cette transition
08:03et de la manière la plus soft possible.
08:06Oui, soft possible, je comprends que vous n'ayez pas, mais en fait...
08:09Mais c'est un crève-cœur, c'est vraiment un crève-cœur pour moi.
08:12Oui, j'imagine, parce que vous n'avez pas envie de réintégrer ce que vous avez connu
08:15avec le poids qu'il risque de peser sur vous.
08:18Tout à fait, exactement.
08:20Et alors donc, en tout cas vous continuez à écrire, et ça c'est une bonne chose,
08:27mais avant ça quand même, je veux dire, c'est intéressant le poids de réel.
08:31Qu'est-ce qui fait, à votre avis, et votre cas est assez exemplaire,
08:35mais il y en a d'autres dans d'autres domaines,
08:37qu'on ne supporte pas la réalité,
08:39parce que ce que vous avez raconté c'est la réalité, on le sait.
08:42Et je veux dire, il n'y a pas que dans vos livres,
08:45on sait très bien quelle est la réalité par rapport aux mineurs
08:48et par rapport à d'autres problèmes.
08:50Vous avez raconté le réel, j'avais lu en tout cas un de vos livres au moins,
08:55et c'était très très fort, et vous racontiez ce qui se passait.
08:59Qu'est-ce qui fait qu'une société ne peut plus supporter le réel ?
09:04Une société, en tout cas les responsables d'une société,
09:06ou un appareil, ou un système, ne supportent plus un narratif différent
09:13de celui qu'il veut imposer ?
09:17Je crois qu'on appelle ça de la manipulation, en règle générale,
09:20c'est-à-dire qu'il y a la réalité, et encore une fois dans les livres
09:23je n'ai raconté que ma réalité, donc avec mon champ de perception
09:27de ce que j'ai vécu.
09:28Et de ce que vous avez vécu et observé.
09:29Et de ce que j'ai vécu, de ce que j'ai observé,
09:31ça c'était dans les premiers livres.
09:32Après, dans ceux qui ont suivi, là je suis allée faire des recueils
09:36de témoignages, ou de familles de victimes, ou de policiers
09:40qui avaient vécu des histoires aussi difficiles au sein de l'institution.
09:44Donc je me suis aussi nourrie des expériences des autres
09:47pour essayer de comprendre comment le système fonctionne.
09:51Ceux qui sont dans le système, et qui sont tout en haut de ce système,
09:56ont une vue globale et générale sur tout ce qu'il se passe.
10:00Eux, c'est leur réalité, mais la réalité, ils ne peuvent pas la nier.
10:03En revanche, il y a des choses qu'il faut cacher,
10:06parce que vous, en tant que citoyen, cette réalité-là,
10:11vous ne voulez pas la voir.
10:13Et ça, c'est quelque chose qui est d'ordre plus général.
10:16Vous croyez que le citoyen ne veut pas la voir ?
10:19Oui, j'ai souvent entendu, dans des salons du livre,
10:22j'ai souvent entendu des gens qui me disaient
10:24votre livre, je ne peux pas le lire parce que je suis trop sensible.
10:26Alors effectivement, là on va sur une matière qui est très particulière,
10:29c'est les mineurs, on peut tout à fait le comprendre.
10:32On va juste faire une petite pause, Agnès Naudin,
10:35et on va continuer de parler de tout cela,
10:37parce que c'est fascinant, le rapport avec la réalité,
10:40je crois qu'il est fondamental, aujourd'hui, si on est en démocratie.
10:55Et Agnès Naudin, c'est un écrivain dans tous ses états,
10:58elle est policière, mais elle aussi, dans tous ses états,
11:01elle écrit de très beaux livres.
11:02Alors, deux sœurs jumelles, Chiara, capitaine de police
11:05travaillant dans la brigade des mineurs,
11:07ça rappelle quelqu'un ça,
11:09et Mitter de Marseille, pardon,
11:12et Julia, avocate respectée, donc deux sœurs jumelles,
11:15ont choisi de dédier leur vie à se battre pour la vérité et la justice.
11:19Liées par un lien émotionnel profond,
11:21elles ont toujours été là, l'une pour l'autre,
11:23mais aujourd'hui, elles se retrouvent engagées sur la même affaire,
11:26et cela mettra à rude épreuve leur gémilité,
11:28l'enquête révélera de multiples victimes,
11:30et mettra en lumière le sordide des histoires intrafamiliales.
11:33Effectivement, vous avez continué, d'ailleurs,
11:36et c'est très bien étonnant, dans un très beau roman,
11:39qui se lit vraiment avec plaisir,
11:40Chiara, la désillusion, voilà,
11:43la désillusion, aux éditions Heracles.
11:46Et en fait, pourquoi vous avez voulu faire
11:49ce que vous avez toujours fait en roman ?
11:53Parce que j'en ai marre d'être embêtée !
11:57Je l'ai fait en roman,
11:59ça a été un passage et une transition difficiles,
12:02ça m'a pris bien un an,
12:05parce que la fiction, il y a une part de créativité
12:08que je n'avais pas forcément mis en œuvre dans les premiers livres,
12:11parce que ce n'était pas l'objet à ce moment-là.
12:14Il y avait encore des histoires que je voulais raconter,
12:18et en fait, à un moment donné, je me suis dit,
12:21il y avait deux projets complètement différents,
12:23d'un côté, ces histoires de soeurs jumelles,
12:25et puis d'un côté, ces histoires-là,
12:27qui étaient des enquêtes que j'ai faites,
12:30que j'ai menées.
12:32C'est basé sur le réel, sur votre réel.
12:35Ce sont encore des enquêtes que j'ai menées,
12:37sauf que celles-ci,
12:38elles sont passées en force de choses jugées,
12:41donc il y a eu des condamnations,
12:43et donc je ne voulais pas faire un bis repetita
12:46de me refaire encore retoquer
12:48sur la violation du secret professionnel.
12:50Donc cette fois-ci, j'ai fait les choses
12:52sans prendre de risques, on va dire ça comme ça.
12:54Et donc, de partir du réel,
12:58et le passage qui a été difficile,
13:02ça a été de prendre des libertés
13:04par rapport à cette réalité-là,
13:06parce que j'avais une forme de rigidité aussi,
13:08à l'intérieur, de vraiment,
13:10c'est-à-dire d'avoir tellement à cœur
13:11de montrer ce qu'était la réalité,
13:13que là, on peut la transformer,
13:15on peut la modifier,
13:16on peut y rajouter quelque chose.
13:19Eh bien, j'ai mis beaucoup de temps à me l'approprier,
13:23et du coup, ce livre-là,
13:24ça a été le plus difficile pour moi à écrire,
13:26ça a été le plus long,
13:28il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs fois,
13:30que je le modifie,
13:31donc un travail d'écrivain
13:33que je n'avais jamais fait jusqu'ici.
13:34Donc ça, ça a été la première difficulté.
13:36Et après, la deuxième,
13:37ça a été de trouver un éditeur,
13:39parce que j'ai déjà écrit des livres,
13:40donc des éditeurs,
13:41j'en connais quand même un certain nombre.
13:43Oui, mais c'est comme pour tout, partout,
13:45je suis dans une case
13:47qui est à l'écrit des documents.
13:49Vous voulez dire, il ne voulait pas,
13:50il dit à Agnès Naudin,
13:51il faut vous raconter un témoignage,
13:52pas de roman, quoi.
13:53C'est ça, c'est-à-dire que dans un roman,
13:55on passe dans une autre case,
13:56ça veut dire que dans les librairies,
13:57on est dans un autre rayon,
13:58et en fait, dans ce circuit-là,
14:01qui pourrait être le même
14:02que la grande distribution pour les agriculteurs,
14:05tout d'un coup, il y a un produit qui arrive
14:06et on ne sait pas où le mettre,
14:07et donc du coup, on préfère ne pas le mettre.
14:09Et c'est ça.
14:10Donc c'est toujours au carrefour,
14:13pas dans une case,
14:14où ce serait effectivement,
14:16certainement aussi pour moi,
14:17plus pratique d'être.
14:18Et donc finalement,
14:19et là encore,
14:21parfois, à la part de divins qui arrivent,
14:24c'est le hasard des rencontres
14:25et des coïncidences qui n'en sont pas,
14:28et j'ai rencontré des éditeurs
14:30qui font ce métier-là
14:33de manière différente
14:34de ceux que j'avais connus jusqu'ici,
14:36et cette aventure, elle est partie là,
14:38je les ai rencontrés fin août,
14:40et le bouquin sort début novembre.
14:41Donc ça a été très, très vite, exactement.
14:45D'accord.
14:46Alors justement, vous parlez effectivement
14:47de ce que vous connaissez,
14:48vous parlez de réel,
14:50et ce qui est quand même frappant,
14:53et ça reste vraiment très fort,
14:55vous disiez avant,
14:56et je voudrais qu'on revienne là-dessus,
14:57vous disiez,
14:58beaucoup de gens ne veulent pas entendre
15:00cette réalité.
15:01Et cette réalité,
15:03quand vous expliquez,
15:05s'il y a explication d'ailleurs,
15:07parce que vous avez vécu
15:09dans votre pratique policière, etc.,
15:11c'est vrai qu'il y a des choses sordides,
15:13absolument sordides,
15:15il y a des choses dramatiques,
15:16et surtout quand on s'attaque,
15:18encore une fois,
15:19on ne va pas parler de pédocriminalité,
15:20quand on s'attaque aux enfants.
15:22C'est quelque chose, moi,
15:24qui me paraît, mais,
15:26non seulement insupportable,
15:28on sait que ça existe,
15:29on sait que ça existe depuis toujours,
15:31mais on est frappé de,
15:33justement, vous disiez,
15:34on ne veut pas l'entendre,
15:35mais on voit ce qui se passe,
15:37et aux Etats-Unis actuellement,
15:38énormément de procès sont en train
15:40de sortir là-dessus,
15:41après les voyages
15:43dans certaines îles
15:45et autres rappeurs.
15:47Comment vous expliquez
15:49que le manteau reste très fort,
15:51qu'il y ait cette espèce de non-dit,
15:53de cacher ce crime
15:55que je ne saurais voir ?
15:57Je pense qu'il y a plusieurs choses.
15:59La première, déjà,
16:00et vous, vous contribuez fortement
16:02à ça en tant que média,
16:03c'est qu'on ne parle que
16:04de ce qui ne se passe pas bien.
16:05Donc il y a un matraquage en permanence
16:07dans les médias
16:09de ce qui ne se passe pas bien.
16:10Les gens sont dans leur vie
16:12avec leurs préoccupations quotidiennes,
16:14leurs problèmes, en règle générale,
16:16et les médias passent leur temps
16:18à, en plus de tout ce qu'ils vivent,
16:21à rematraquer quelque chose,
16:22c'est-à-dire ne laissant aucun échappatoire
16:24à où est-ce qu'il y a un peu de lumière
16:26quelque part,
16:27où on pourrait éventuellement s'épanouir.
16:29Donc déjà, il y a ce phénomène-là
16:31qui contribue.
16:32Et le deuxième,
16:33qui procède exactement de la même chose,
16:35c'est que,
16:36quand on est dans son quotidien
16:38et qu'on n'est pas forcément conscient
16:39de ce qu'on vit,
16:40et donc c'est des questions
16:42qu'on ne veut pas se poser,
16:43on ne veut pas voir la nature humaine
16:45telle qu'elle est,
16:46puisqu'on en fait partie.
16:47Et donc,
16:48se poser sur ces sujets-là
16:50et les regarder,
16:51c'est aussi accepter de regarder
16:52la réalité en face
16:53et de voir que, nous,
16:54on fait aussi partie de ça.
16:56Nous, on n'est pas forcément
16:58pédophile ou criminel
17:00ou tortureur d'enfants.
17:01Non,
17:02mais quand je dis qu'on fait partie de ça,
17:04c'est-à-dire que,
17:05même les criminels
17:06et même les pédophiles
17:07se sont aussi des humains.
17:09Ils font partie de notre humanité.
17:11Et donc,
17:12voir que l'humain
17:14peut arriver jusque-là,
17:15ce n'est pas possible pour eux.
17:17Ils ne peuvent pas franchir ce cap-là.
17:18Parce que, parfois,
17:19ça peut remettre en question,
17:20et alors là,
17:21on est en plein dedans,
17:22et c'est souvent le cas,
17:23dans les secrets de famille,
17:24parce que la problématique
17:26des pédophiles
17:27et de tout ce qui concerne les mineurs,
17:29je veux dire,
17:30dans la majeure partie du temps,
17:31c'est les secrets de famille.
17:32Donc, en fait,
17:33ils sont déjà dedans.
17:34Donc, c'est une réalité.
17:35Alors, soit ils sont dedans,
17:36et le fait de regarder ça,
17:37ça leur rappelle.
17:38Ils sont dedans,
17:39et c'est très dur pour eux,
17:40ou alors ils la connaissent.
17:42Donc, en fait,
17:43on touche au cœur
17:44vraiment du plus intime.
17:46Et c'est souvent là
17:47où on n'a pas du tout envie
17:48d'aller regarder,
17:49parce que c'est difficile,
17:50parce qu'il faut faire
17:51un certain nombre de choses,
17:52et qu'aujourd'hui,
17:53on ne veut plus prendre de risques,
17:54plus faire des efforts,
17:55on ne veut pas se discipliner,
17:56et on ne veut pas se connaître,
17:57en fait.
17:58Parce que c'est difficile,
17:59parfois, d'ouvrir les yeux
18:00et de se dire,
18:01tiens, je fonctionne comme ça,
18:02et la première personne
18:03qui ne le voit pas,
18:04c'est moi.
18:05– Oui, mais Agnès Daudin,
18:06sort-on des familles
18:07où il y a de ces problèmes-là,
18:08effectivement ?
18:09Mais vous avez énormément de gens,
18:10et je crois quand même
18:11que c'est la majorité,
18:12je ne dis pas qu'ils vivent
18:13magnifiquement,
18:14qu'il n'y ait pas des problèmes,
18:15mais qu'ils n'ont pas
18:16ce genre de problème
18:17sordide ou criminel.
18:19Pourquoi eux ne veulent pas entendre,
18:20vous dites,
18:21oui, les médias nous donnent…
18:23enfin, écoutez,
18:24ils vivent dans un univers,
18:25il ne s'agit pas…
18:26Comment ils ne veulent pas
18:27prendre conscience
18:28qu'il y a ce problème-là,
18:29alors qu'ils sont,
18:30même peut-être très bien
18:31avec leur famille,
18:32avec leurs enfants,
18:33avec leurs amis, etc.
18:34Et puis qu'on sait
18:35qu'il y a des guerres,
18:36qu'il y a tout ça,
18:37enfin, on sait très bien
18:38qu'il y a le mal dans l'homme,
18:39il ne faut pas quand même,
18:40ce ne sont pas tous des gens
18:41qui vivent dans leur bulle.
18:42Pourquoi ils ne veulent pas
18:43l'entendre ?
18:44– En fait,
18:45quand j'ai commencé
18:46à écrire en 2018,
18:47quand le premier livre
18:48est sorti en 2018,
18:49on n'était pas encore
18:50dans l'ère
18:51de prendre vraiment
18:52à bras-le-corps
18:53le problème
18:54des violences conjugales.
18:55C'est venu,
18:56tout ça est venu
18:57à ce moment-là.
18:58– En 2018,
18:59c'est-à-dire ?
19:00– Non, non, non,
19:01dans les services de police,
19:02les référents violences conjugales,
19:03c'est venu à peu près
19:042020, 2021.
19:05Une fois qu'on a fait,
19:06en fait,
19:07c'est sorti au moment
19:08du Covid,
19:09au moment de…
19:10quand les gens
19:11sont restés chez eux,
19:12il y a eu des…
19:13enfin, voilà,
19:14c'est à partir de ce moment-là
19:15aussi qu'on a commencé
19:16à mettre des choses en place.
19:17Pas en parler,
19:18mais commencer
19:19à mettre des choses en place.
19:20Donc dans les médias,
19:21ça a commencé à s'ouvrir.
19:22La thématique sur les enfants,
19:23à ce moment-là,
19:24j'étais tout à fait consciente
19:25qu'on en parlait
19:26et qu'il y avait des questions
19:27et à ce moment-là,
19:28j'étais tout à fait consciente
19:29qu'on n'en parlait pas
19:30comme on en parle aujourd'hui.
19:31Donc aujourd'hui,
19:32les médias
19:33ont fait ce rôle-là
19:34à un moment donné
19:35de dire stop,
19:36on va commencer à en parler
19:37parce qu'après,
19:38il y a aussi
19:39une forme de censure.
19:40Parce qu'il y a
19:41un lien entre
19:42les réseaux pédocriminels,
19:43l'argent,
19:44la drogue,
19:45les politiques,
19:46enfin,
19:47un certain nombre
19:48de choses.
19:49– Un lien que vous avez constaté,
19:50soyons clairs.
19:51– Pas dans le cadre
19:52de mes activités.
19:53Après, voilà,
19:54j'écoute,
19:55j'entends,
19:56je rencontre des gens
19:57et voilà,
19:58j'ai arrêté,
19:59déjà moi,
20:00depuis que je suis arrêtée,
20:01j'ai arrêté d'être naïve
20:02aussi là-dessus.
20:03Alors que j'étais
20:04en plein cœur du système,
20:05ça faisait partie
20:06des choses
20:07qu'on en parlait.
20:08Mais quand on m'en parlait,
20:09je me disais,
20:10mais c'est pas possible,
20:11ça ne correspond pas
20:12à ma réalité
20:13dans laquelle
20:14je suis là aujourd'hui.
20:15Maintenant,
20:16ça transpire partout,
20:17ça touche
20:18les plus grands,
20:19les médias,
20:20les réseaux sociaux
20:21permettent aussi
20:22beaucoup
20:23de se départir
20:24de l'information
20:25qu'on veut leur donner.
20:26Ils vont aller
20:27la chercher ailleurs.
20:28Donc il y a,
20:29en parallèle de
20:30on ne veut pas voir,
20:31il y a quand même tout ça
20:32qui se met en place aussi
20:33et qui crée une balance
20:34dans laquelle,
20:35aujourd'hui,
20:36ces sujets,
20:37ils sortent
20:38et on en parle
20:39de manière plus facile
20:40et même parfois,
20:41après,
20:42avec des dérives
20:43parce que du coup,
20:44on va en parler à outrance,
20:45on n'en parle pas
20:46et on en parle trop,
20:47en fait.
20:48Il y a toujours
20:49le retour du balancier
20:50qui va aux extrêmes.
20:51On est dans cette période-là
20:52et concernant les enfants
20:53et les violences
20:54contre les enfants,
20:55pour l'instant,
20:56ce n'est pas encore rentré
20:57dans le champ légal,
20:59judiciaire,
21:00policier.
21:01Voilà,
21:02on n'en est pas encore
21:03à cette phase-là
21:04mais ça va arriver.
21:05C'est rentré dans le champ médiatique
21:06avec les films,
21:07avec les documentaires
21:08mais pas dans le champ policier.
21:09Ce n'est pas rentré
21:10dans le champ institutionnel
21:12de prendre vraiment à cœur
21:14ces sujets-là
21:15qui sont fondamentaux.
21:16En revanche,
21:17effectivement,
21:18on va se poser la question
21:19d'aller mettre
21:20des GPS
21:21sur des gilets d'enfants
21:22à l'école
21:23comment est-ce que
21:24les petits garçons
21:25et les petites filles
21:26se comportent ?
21:27On met l'argent
21:28là où on le souhaite,
21:29là où on veut,
21:30là où ça intéresse.
21:31Le système.
21:32Le système encore
21:33et toujours,
21:34Agnès Naudin.
21:35On va continuer à parler
21:36du roman d'Agnès Naudin,
21:37Chiara,
21:38après cette petite pause.
21:39A tout de suite.
21:40Et si vous voulez poser une question
21:41ou si vous avez une réaction,
21:42n'hésitez pas à nous appeler
21:43au 0 826 300 300.
21:54Sud Radio,
21:55Bercov,
21:56dans tous ses états.
22:05Eh bien oui,
22:06on ne sait pas Chiara
22:07et Julia
22:08qui chantent ça,
22:09mais dans le roman
22:11d'Agnès Naudin,
22:12donc Chiara,
22:14alors,
22:15elles travaillent ensemble,
22:18la capitaine de police,
22:20c'est vous,
22:21l'avocate,
22:22je ne sais pas si c'est
22:23une amie à vous,
22:24vous avez pensé
22:25à une amie à vous,
22:26vous avez complètement
22:27inventé,
22:28dites-moi.
22:29En fait,
22:30j'ai passé deux ans
22:31quand j'étais en brigade
22:32des mineurs
22:33avec une collègue
22:34qui avait une soeur jumelle,
22:35une vraie jumelle,
22:36donc elle,
22:37elle était flic
22:38et sa soeur jumelle
22:39était avocate
22:40et voilà,
22:41donc c'est vraiment
22:42né aussi d'elle
22:43parce qu'il y a
22:44une partie de Chiara
22:45qui est aussi
22:46cette jeune femme-là,
22:47donc c'était une manière
22:48pour moi aussi
22:49de lui rendre un peu hommage.
22:50Vous avez un exemple
22:51du quotidien
22:52pendant deux ans,
22:53oui.
22:54Et alors justement,
22:55on parlait de ça
22:56à Agnès Daudin
22:57et vous en parlez
22:58longuement dans ce roman
22:59et au fond,
23:00vous avez dit
23:01quelque chose
23:02juste avant la pause,
23:03vous avez dit
23:04mais moi,
23:05j'étais naïf,
23:06je ne pensais pas
23:07qu'il y avait
23:08telle ou telle chose
23:09même dans mon métier
23:10et c'est quand même
23:11intéressant parce que
23:12beaucoup de gens
23:13quand on interroge
23:14des policiers
23:15ou autres,
23:16d'ailleurs pas seulement
23:17des policiers
23:18ou des juges
23:19ou des avocats,
23:20c'est assez terrifiant
23:21sur les drames
23:22qu'ils ont
23:23et donc,
23:24vous avez été
23:25et d'ailleurs,
23:26c'est bien,
23:27vous avez la capacité
23:28d'être encore étonnée
23:29mais même par aller
23:30par peut-être
23:31une profondeur
23:32de la perversité
23:33ou de la glauquerie
23:34disons.
23:35Plus maintenant,
23:36ça y est,
23:37j'ai franchi
23:38ce cap là.
23:39Mais je l'ai accepté
23:40mais ça reste encore
23:41très difficile
23:42et comme je l'ai dit,
23:43c'est un moment
23:44très difficile
23:45pour moi
23:46et c'est un moment
23:47très difficile
23:48pour moi
23:49et comme c'est pas du tout
23:50mon mode de fonctionnement,
23:51j'ai toujours du mal
23:53à comprendre
23:54les ressorts
23:55qui mènent à ça.
23:56Je parle pas de ceux
23:57qui sont malades,
23:58sociopathes,
23:59etc.
24:00On comprend.
24:01Mais quand on n'est pas
24:02dans ce cadre là
24:03et qu'on arrive quand même
24:04à se retrouver
24:05dans des situations
24:06et à commettre
24:07des infractions
24:08telles que
24:09viol sur mineurs,
24:10etc.
24:11Voilà,
24:12ça,
24:13j'ai mis beaucoup de temps
24:14à...
24:15À penser que c'était possible
24:16presque.
24:17Bah oui.
24:18Je veux dire,
24:19je...
24:20Ouais.
24:21Et oui,
24:22on se demande,
24:23on se demande
24:24jusqu'où on peut aller.
24:25Et la partie de moi
24:26qui veut pas le voir
24:27et qui veut pas l'accepter,
24:28c'est aussi parce qu'en fait
24:29cette réalité là,
24:30j'ai pas du tout envie
24:31qu'elle fasse partie
24:32de la société
24:33telle que moi
24:34je la vois en fait.
24:35Oui mais sauf qu'elle fait partie,
24:36c'est intéressant.
24:37Elle en fait partie,
24:38tout à fait.
24:39Mais donc du coup,
24:40le décalage
24:41pour moi était énorme.
24:42Voilà,
24:43j'arrive maintenant
24:44à faire en sorte
24:45que le décalage
24:46soit un peu plus petit.
24:47Alors racontez-nous
24:48juste comment,
24:49pour savoir,
24:50pour les futurs lecteurs
24:51de votre livre
24:52que je recommande,
24:53c'est quoi cette affaire ?
24:54Cette affaire,
24:55ça a été
24:56la plus longue,
24:57la plus difficile.
24:58C'est une des premières affaires
24:59sur lesquelles je suis tombée
25:00en arrivant.
25:01Et celle-là,
25:02elle était terrible
25:03parce qu'il y avait
25:04beaucoup de victimes.
25:05C'est-à-dire,
25:06racontez-nous.
25:07Et bah il y a...
25:08Voilà,
25:09oui mais après
25:10si je raconte,
25:11du coup,
25:12tout le travail
25:13que j'ai fait
25:15tout le travail de suspense
25:16que j'ai essayé
25:17de mettre dans le livre,
25:18ça va être complètement
25:19interprété.
25:20Alors racontez le début
25:21si vous voulez pas.
25:22Alors vous allez raconter le début
25:23et puis les lecteurs
25:24le liront après.
25:25Non mais,
25:26de quoi il s'agit ?
25:27Il s'agit
25:28d'une dénonciation
25:29qui est faite
25:30par un petit garçon
25:31qui dénonce
25:32des attouchements
25:33qui ont été faits
25:34par un de ses voisins.
25:37Et voilà,
25:38et ça part de ça.
25:40Et ensuite,
25:41l'objectif
25:42de raconter
25:43cette histoire-là,
25:44c'est parce qu'effectivement
25:45quand elle démarre,
25:46en réalité,
25:47l'histoire,
25:48elle a démarré
25:49quasiment 20 ans avant.
25:50Et donc,
25:51il y a d'autres procédures.
25:52Il y a un système judiciaire
25:53tel qu'il était d'ailleurs
25:54à cette époque-là,
25:55donc très loin
25:56de là où on est aujourd'hui
25:57avec les difficultés
25:58que ça contente.
25:59Vous voulez dire
26:00qu'il n'y avait pas
26:01des mesures nécessaires ?
26:02Enfin,
26:03il n'y avait pas encore
26:04les mesures à l'époque
26:05pour combattre ça
26:06de façon plus effective ?
26:07Les procédures
26:08n'étaient pas les mêmes.
26:09Elles étaient
26:10beaucoup plus courtes.
26:11La procédure pénale,
26:12le visage
26:13de la procédure pénale
26:14n'était pas le même
26:15il y a 20 ans.
26:16Donc,
26:17si on mettait
26:18aujourd'hui
26:19ce qui s'est passé
26:20il y a 20 ans,
26:21si on le mettait aujourd'hui,
26:22ça n'aurait pas été traité
26:23de la même manière.
26:24Donc déjà,
26:25au moins,
26:26ça permet de voir
26:27aussi l'évolution.
26:28Qui a été positive
26:29quand même pour vous ?
26:30Qui a été positive ?
26:31Oui,
26:32parce que...
26:33Je veux dire,
26:34par rapport
26:35au jugement
26:36de ces crimes.
26:37Non,
26:38alors moi,
26:39je ne suis pas assez
26:40vieille pour ça.
26:41Je n'ai que 13 ans
26:42et la brigade
26:43des mineurs,
26:44pour moi,
26:45c'était entre
26:462016 et...
26:47Oui,
26:48mais les affaires,
26:49elles étaient déjà
26:50il y a encore
26:51plus longtemps.
26:52Donc,
26:53je ne peux pas dire
26:54c'est mieux
26:55ou c'est moins bien
26:56parce qu'il y en a
26:57plein qui vous diront
26:58c'est trop long,
26:59c'est trop...
27:00Bref,
27:01la procédure pénale
27:02est un problème
27:03en soi.
27:04Mais donc,
27:05là,
27:06dans cette histoire,
27:07ce qui m'intéressait
27:08c'était de raconter
27:10de comment les juges
27:11d'instruction
27:12ont essayé
27:13de faire
27:14au début.
27:15Ça n'a pas fonctionné
27:16pour diverses raisons
27:17et qui sont essentiellement
27:18dues à un problème
27:19qui est fondamental
27:20et qui est toujours
27:21le même
27:22et qui restera le même
27:23et c'était déjà le cas
27:24au moment d'Outreau,
27:25c'est
27:26qu'est-ce qu'on fait
27:27de la parole de l'enfant ?
27:28Parce que la parole
27:29de l'enfant...
27:30Elle peut être vraie
27:31comme elle peut être inventée
27:32comme elle peut être fausse.
27:33C'est vrai.
27:34On a bien vu
27:35à Outreau.
27:36Enfin,
27:37c'était...
27:38C'était un vrai problème
27:39et vous avez eu,
27:40vous,
27:41à...
27:42Quand vous avez rencontré,
27:43quand même,
27:44vous avez écouté
27:45des enfants.
27:46Oui.
27:47Pas comme...
27:48ni comme avocat
27:49ni comme juge
27:50mais comme policier.
27:51Ben non,
27:52comme policier.
27:53Moi, je les ai entendus
27:54dans ce cadre-là
27:55et il y a une chose
27:56très simple,
27:57je crois,
27:58à laquelle
27:59je crois,
28:00en tout cas,
28:01je ne sais pas si c'est partagé,
28:02c'est le fait
28:03qu'un enfant
28:04quand il ment,
28:05il est capable
28:06de mentir
28:07en ne disant pas
28:08ce qu'il sait raconter
28:09réellement.
28:10En revanche,
28:11c'est plus compliqué
28:12de mentir
28:13en créant
28:14une situation
28:15qu'il n'a pas vécue.
28:16Ah oui.
28:17Je comprends.
28:18Il peut mentir
28:19par omission.
28:20Exactement.
28:21Plus facilement
28:22que mentir
28:23en créant
28:24une situation.
28:25Oui,
28:26parce qu'un enfant
28:27de 4 ans,
28:28s'il n'a pas vécu
28:29un inceste
28:30et qu'il doit
28:31au cas de 5 ans,
28:326 ans,
28:33mais que par x ou y raison,
28:34il est télépédité
28:35par un adulte
28:36pour raconter ça.
28:37Non,
28:38ça,
28:39forcément,
28:40ça se voit.
28:41Voilà,
28:42exactement.
28:43André,
28:44il y a une auditrice
28:45qui voudrait poser
28:46une question,
28:47donc je vous coupe.
28:48C'est Mireille de Toulouse.
28:49Bonjour Mireille.
28:50Bonjour Mireille.
28:51Oui,
28:52bonjour.
28:53Merci pour vos
28:54bonnes émissions.
28:55Merci à vous.
28:56Alors,
28:57ce n'est pas une question,
28:58c'est plutôt,
28:59comment dire,
29:00je suis tout à fait
29:01d'accord avec Madame.
29:02Moi,
29:03je ne suis pas
29:04confrontée
29:05à ce type de problème,
29:06mais par contre,
29:07je m'y suis intéressée
29:08parce que tardivement,
29:09j'ai eu un petit garçon
29:10qui,
29:11aujourd'hui,
29:12a 8 ans et demi
29:13et,
29:14ben,
29:15j'ai très peur
29:16pour lui.
29:17Voilà,
29:18parce que je...
29:19Pourquoi vous avez
29:20très peur
29:21pour lui,
29:22Mireille ?
29:23La pédocriminalité,
29:24le fait
29:25qu'il y ait
29:26des prédateurs,
29:27voilà,
29:28je n'ai pas
29:29été confrontée
29:30à ça.
29:31Personnellement,
29:32toute petite,
29:33j'ai eu
29:34une personne
29:35qui drodait
29:36et j'ai eu
29:37un très bon instinct
29:38de partir
29:39en parler
29:40à ma mère.
29:41Donc,
29:42je crois
29:43en l'instinct
29:44des enfants
29:45qui savent
29:46se...
29:47Voilà,
29:48qui ne sont pas
29:49confrontés à ça,
29:50qui savent réagir.
29:51Par contre,
29:52quand Madame
29:53dit
29:54qu'on est
29:55dans nos vies
29:56et qu'on est,
29:57comment dire,
29:58qu'on ne veut pas voir
29:59tout cela,
30:00j'avoue que,
30:01lorsque j'ai vu
30:02des reportages,
30:03après,
30:04ça m'a,
30:05comment dire,
30:06je ne faisais
30:07que penser.
30:08J'en rêvais,
30:09j'en avais très peur.
30:10Donc,
30:11effectivement,
30:12quand on n'a pas
30:13été confronté
30:14à cela,
30:15on a envie
30:16de tourner
30:17la tête
30:18un peu.
30:19Oui,
30:20on n'a pas envie
30:21de toucher le fond,
30:22quoi.
30:23Enfin,
30:24de voir le fond,
30:25même si ça
30:26ne nous concerne pas.
30:27On n'a pas envie
30:28de voir cette partie-là.
30:29Et lorsque Madame
30:30disait,
30:31voilà,
30:33de l'humain,
30:34pas de l'humanité,
30:35mais de l'humain,
30:36c'est très,
30:37comment dire,
30:38c'est très perturbant
30:39d'ouvrir les yeux
30:40et de,
30:41voilà,
30:42tout faire.
30:43D'accord.
30:44Merci Mireille.
30:45Oui,
30:46Agnès Naudin,
30:47c'est vrai,
30:48on peut se poser la question,
30:49peut-être,
30:50je vais un peu loin,
30:51mais je ne crois pas,
30:52est-ce que ça fait partie
30:53de l'humanité
30:54ou ça fait partie
30:55de l'inhumanité ?
30:56Parce qu'il y a
30:57beaucoup d'inhumanité
30:58dans les êtres vivants.
30:59Moi,
31:00je crois que dans la manière
31:01que la dualité
31:02et que la dualité,
31:03elle n'est pas forcément,
31:04elle n'est pas forcément
31:05juste en fait.
31:06Ça fait partie
31:07de l'humanité.
31:08Il n'y a pas d'inhumanité
31:09dans l'humanité,
31:10il y a l'humanité
31:11telle qu'elle est en fait.
31:12Et point.
31:13Et point.
31:14Avec ses failles
31:15et ses grandeurs,
31:16c'est ça ?
31:17Avec ses expériences.
31:18Et on en est tous
31:19des produits
31:20et on concourt tous
31:21à cette expérience
31:22de l'humanité
31:23et après,
31:24la question,
31:25c'est où est-ce
31:26qu'on veut l'emmener ?
31:27Et je crois que
31:28la question,
31:29elle est surtout là
31:30parce que les gens
31:31à l'intérieur
31:32ne changeront que
31:33parce que les gens
31:34à l'intérieur
31:35changeront.
31:36Je suis d'accord
31:37mais je crois aussi
31:38que la question
31:39qui se pose aussi,
31:40c'est que
31:41est-ce qu'on peut
31:42empêcher de nuire ou pas ?
31:43Parce que je crois
31:44qu'il y a des gens
31:45innocents
31:46qui n'ont rien demandé,
31:47qui n'ont rien vu
31:48et qui se font massacrer
31:49par des gens
31:50et je crois que
31:51empêcher de nuire,
31:52c'est quand même
31:53pas inintéressant,
31:54moi je,
31:55personnellement.
31:56On se retrouve
31:57juste après
31:58une petite pause.
31:59C'est l'heure de
32:00Chiara,
32:01des illusions
32:02à Héraclès édition.
32:03Si vous avez
32:04une question
32:05ou une réaction,
32:06vous pouvez appeler
32:07au 0 826 300 300.
32:08Terre de France,
32:09point fr.
32:10Le premier site
32:11d'articles français
32:12et patriotes présente
32:13Sud Radio Bercov
32:16dans tous ses états.
32:17Et Agnès Naudin
32:20pour Chiara
32:21et des illusions
32:22aux éditions Héraclès.
32:23Alors justement,
32:24parlons un peu de ça.
32:25Il y a eu,
32:26effectivement,
32:27sur la pédocrie
32:28des enfants,
32:29sur la pédocrinialité,
32:30sur la maltraitance
32:31des enfants,
32:32sur tout cela
32:33dont vous avez parlé.
32:34C'était votre métier.
32:35Jeudi, c'était.
32:36Ça va peut-être
32:37le redevenir ou pas.
32:38Vous allez voir.
32:39Ça, c'est autre chose.
32:40Agnès Naudin,
32:41donc,
32:42dans la capitaine
32:43de police,
32:44je le rappelle.
32:45Et on disait
32:46à la pause,
32:47vous parliez
32:48du bilan social
32:49du ministère de l'Intérieur.
32:50Vous dites que
32:51le ministère de l'Intérieur,
32:52mais est-ce qu'il n'est pas tenu
32:53de présenter
32:54un bilan social
32:55tous les ans,
32:56alors que vous dites
32:57maintenant qu'on n'a pas eu
32:58de chiffres,
32:59enfin, en tout cas,
33:00que le ministère de l'Intérieur
33:01n'a pas présenté son bilan ?
33:02Non.
33:03Pas du tout.
33:04Vous êtes sûre de ça ?
33:05Je suis quasiment certaine.
33:06Je trouve,
33:07si ça a changé
33:08sur ces six derniers mois,
33:09je ne pense pas.
33:10Après, c'est facile
33:11de détrouver ces rapports-là.
33:12Mais alors,
33:13qu'est-ce qui se passe ?
33:14On essaye d'étouffer.
33:15Il n'y a pas que la police.
33:16Il y a toute une chaîne
33:17à la fois
33:18de décisions,
33:19d'informations,
33:20d'élucidations.
33:21Mais votre expérience,
33:22le bilan que vous en tirez,
33:24en tout cas,
33:25pour le moment,
33:26c'est qu'on essaye
33:27plutôt d'étouffer.
33:28On essaye plutôt de masquer.
33:29On en parle à un moment donné.
33:30Et puis après,
33:31ça va dans l'oubli.
33:32C'est quoi ?
33:33Eh bien,
33:34je pense que dans ce type
33:35de rapport-là,
33:36il y a des informations
33:37et des chiffres.
33:38Alors après,
33:39c'est pareil,
33:40les chiffres...
33:41Oui,
33:42on peut en faire ce qu'on veut.
33:43C'est encore un autre sujet.
33:44Donc,
33:45la source,
33:46en fait,
33:47de cette information-là,
33:48dans les chiffres,
33:49maintenant,
33:50sur le bilan social
33:51du ministère de l'Intérieur,
33:52là,
33:53on est sur des chiffres
33:54de combien il y a
33:55d'agents qui sont malades,
33:56combien ont démissionné,
33:58combien sont partis,
33:59enfin,
34:00ce type de choses-là.
34:01Voilà.
34:02Et je pense que
34:03s'ils ne les montrent pas,
34:04c'est qu'effectivement,
34:05ils ne veulent pas assumer
34:06le fait que leurs troupes,
34:08elles ne vont pas bien
34:09et qu'on va trouver
34:11d'autres raisons
34:12qui font partie du tout
34:14de la difficulté du métier,
34:16etc., etc.
34:17Et ils ont été bien malmenés
34:19depuis un bon moment.
34:21Sauf que,
34:22voilà,
34:23moi,
34:24je pense qu'il y a vraiment
34:25un problème de management
34:26au sein de cette institution-là
34:27et que le bilan social,
34:28là,
34:29on est sur une fonction,
34:30vraiment,
34:31ressources humaines
34:32pures et dures
34:33et qu'il y a encore
34:34beaucoup de travail
34:35à faire sur ce sujet-là
34:36et qu'il n'est pas fait.
34:37Pour autant,
34:38il est dénoncé
34:39de manière régulière.
34:40Il n'y a pas
34:41que moi qui en parle,
34:42même si
34:43police à loi de l'OMERTA,
34:44c'était aussi
34:45en grande partie
34:46ce sujet-là.
34:47Et voilà.
34:48Et donc,
34:49dans ces cas-là,
34:50ce serait admettre
34:51que oui,
34:52qu'ils ne font pas bien
34:53les choses.
34:54Donc,
34:55on ne voit pas.
34:56Et au fond,
34:57aujourd'hui,
34:58très franchement,
34:59aujourd'hui,
35:00alors vous en êtes,
35:01vous n'avez pas
35:02du tout envie,
35:03vous,
35:04on vous dit
35:05que vous n'avez pas
35:06le choix,
35:07mais effectivement,
35:08ça,
35:09on a compris.
35:10Mais au fond,
35:11le métier de policier,
35:12ce n'est pas
35:13un métier facile
35:14et ça,
35:15c'est facile
35:16d'en parler,
35:17il est beaucoup difficile
35:18de l'exercer.
35:19Mais,
35:20est-ce que vous avez
35:21vraiment envie,
35:22si on vous disait,
35:23écoutez,
35:24vous allez être intégré,
35:25vous allez être intégré,
35:26vous allez voir,
35:27vous n'allez pas être
35:28dans un climat
35:29de défiance,
35:30etc.
35:31À supposer,
35:32que ce soit une hypothèse
35:33où ça se passe bien.
35:34Est-ce que vous,
35:35profondément,
35:36vous avez envie
35:37de retrouver
35:38ce monde-là
35:39ou vous avez envie
35:40de faire autre chose,
35:41vous,
35:42personnellement ?
35:43Ce monde-là,
35:44oui,
35:45mais l'institution
35:46telle qu'elle est,
35:47non.
35:48La seule
35:49squelette telle qu'il est
35:50administrative aujourd'hui
35:51de la police,
35:52voilà,
35:53moi,
35:54la seule condition,
35:55entre guillemets,
35:56ce serait,
35:57ok,
35:58moi,
35:59je reviens,
36:00je reviens,
36:01je suis ministre de l'Intérieur
36:02et puis on y va vraiment.
36:03Vous voulez déjà
36:04prendre le job de retaillot,
36:05ça y est,
36:06il vient d'arriver
36:07et Agnès Daudin
36:08se présente.
36:09Non mais,
36:10j'en discute souvent
36:11en rigolant
36:12parce que,
36:13bien évidemment,
36:14toutes ces questions-là,
36:15je me les suis posées,
36:16j'ai beaucoup réfléchi à ça
36:17un projet de loi, un programme de gouvernement à l'ex-NOTAM.
36:20— Une des premières choses que je dis tout le temps, c'est que dans la police, on a le directeur général de la police nationale
36:27et puis on a le préfet de police de Paris. Donc en fait, on a deux chefs. Et déjà, juste un. Faire comme chez les gendarmes.
36:32Déjà, ça, en manière d'architecture, ça changerait énormément de choses. Voilà.
36:37— Vous voulez dire deux chefs qui ont des responsabilités équivalentes ?
36:41— Quasiment. Sauf que le directeur général de la police nationale, il a deux tiers des effectifs en France
36:45et que le préfet de police de Paris, il n'en a qu'un tiers. Mais ça fait un dédoublement de services.
36:49Donc là, quand on revient sur l'histoire de la gestion des finances publiques, on a fait certaines choses avec l'ADGSI.
36:57On a essayé de recouper des services. Mais il y a un truc qu'on n'arrive... qu'on ne fait pas.
37:01Vraiment, c'est cette institution qu'est la préfecture de police de Paris, qui est magnifique en plus en soi
37:06et qui fonctionne parfois mieux que certaines choses au sein de la direction générale de la police.
37:11Mais on n'est pas en train de dire qu'il faut niveler vers le bas. On est en train de dire qu'OK, on prend un modèle.
37:14On prend celui qui marche le mieux. Et voilà. Et on met un chef à la tête. — Et qu'on le fait nationalement.
37:18— Exactement. Voilà. Et pour avoir des vraies ressources humaines, une ressource humaine, pas 15 dans différents services, etc., etc.
37:25Donc voilà. Des idées, j'en ai plein. Si M. Retailleau, il veut en avoir plein. Je suis là. On peut en parler.
37:31— Écoutez. En tout cas, c'est véhiculé. M. Retailleau nous entend. Donc on verra s'il vous écoute.
37:37— Voilà. Mais disons que tant que l'institution, elle est comme ça et qu'elle fonctionne comme ça, non. Voilà.
37:43— Oui. Donc pour le moment, aussi... — Et puis l'écriture, c'est... Voilà. Je déplace juste ce que je fais à un autre endroit
37:51où il y a plus de liberté. Et voilà. Et puis j'ai plus l'obligation de... Après, j'ai plus l'obligation de réserve, de loyauté, etc., etc.
38:01Donc... Et la fiction, bon, la fiction, ça permet de raconter encore plus la réalité sous couvert de la fiction en disant...
38:09Voilà. Ça amène les gens aussi et des lecteurs qui, éventuellement, n'auraient pas envie de le voir, mais qui vont être capables de lire.
38:15Et c'est ça qui est... Moi, je comprends pas. C'est-à-dire qu'on veut pas voir la réalité telle qu'elle est, mais on va aller lire des livres
38:21et des romans noirs, horribles, atroces, dans lesquels il y a des... Enfin voilà, dans lesquels il y a une violence qui est exacerbée.
38:28Et les gens adorent ça. — Vous savez pourquoi ? — Ben non, je sais pas. — Parce qu'il y a le talent.
38:33Parce que les grands écrivains noirs, les grands romanciers-policiers sont du talent. Et le talent, ça joue.
38:39— Et ben comme ça, on leur rend hommage par là. — Donc voilà. Et comme vous avez du talent, je sens que vous allez faire la prouste de la police
38:47à la recherche du gardien de la paix perdu. — Merci. — Merci Alice Dauda. — Merci beaucoup.
38:53Et vous pouvez retrouver toutes les émissions d'André Bercoff et cette dernière qu'on vient d'entendre en podcast sur notre site internet
38:59sudradio.fr et en replay sur notre chaîne YouTube. Bercoff, dans tous ses états, revient demain, André ?
39:04— Demain, absolument. — À midi, même endroit, même heure.
39:07Avec Téléfrance.fr, le premier site d'articles français et patriote.