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Transcription
00:00...
00:07Tout va très bien, Mme Lamarcky, c'est vrai, tout va très bien.
00:10France apaisée, un sentiment d'insécurité, pas du tout d'insécurité, tout va bien et tout ça.
00:15Et alors vous savez que jusqu'ici, les maires écologistes des grandes villes,
00:19je parle de Paris, Lille, Rennes, Grenoble, Nantes,
00:22eh bien on disait, attendez, nous on est contre, alors ils sont pas contre la police,
00:27mais notre police municipale, pas question d'être armée, on est contre les armes,
00:32et puis voilà, et puis tout va bien, on a les petits oiseaux, les fleurs,
00:36nous avons tout ça, et ça gazouille, et ça fripouille, et ça chatouille, et on est heureux.
00:43Malheureusement, malheureusement, à un moment donné, le réel frappe à la porte.
00:47Le réel frappe à la porte, qu'est-ce qui s'est passé à Bordeaux ?
00:50Eh bien face à la recrudescence de violences, le maire écologiste de Bordeaux a des idées,
00:55oui, incroyable, scandale, absolue, d'armer partiellement sa police municipale,
01:02oui, alors c'est pas encore le cas de Lille, de Rennes, de Grenoble ou de Nantes,
01:07Nantes où il se passe tout ce qui se passe, alors ils sont très embêtés, voilà,
01:11mais Pierre Urmic, le maire de Grenoble, il dit écoutez, ça ne va pas,
01:17et il explique pourquoi, écoutez.
01:20Depuis son élection en 2020, Pierre Urmic l'a toujours répété, il n'est pas un maire shérif,
01:25mais face à la demande des habitants et de sa propre police municipale,
01:28qui a fait grève en juin dernier pour réclamer des armes de poing, il a changé d'avis.
01:32En tant qu'employeur de ces policiers municipaux, je ne pouvais pas permettre de continuer
01:35à les laisser aller au front de la délinquance en étant désarmé.
01:41Eh oui, voilà, eh oui, il s'est aperçu parce que sa police municipale
01:47et un certain nombre d'habitants commençaient à grogner et à se dire
01:50ce n'est pas possible que ça conduise comme ça.
01:52Eh oui, ce qui est extraordinaire, c'est qu'il faut des années et des années
01:58que le tabassage, que les viols, que l'agressivité, que la violence augmentent
02:05et deviennent quotidiennes, ce n'est même pas fait d'hiver, fait de société,
02:09fait de ce que vous voulez, c'est le réel, c'est le réel, malheureusement,
02:14et on peut évidemment qu'on le déplore, c'est le réel, et voici comment l'esprit
02:18vient aux jeunes filles et comment l'esprit vient aux jeunes mères
02:22ou aux mères effectivement écologistes.
02:24Eh oui, à un moment donné, à un moment donné, et il l'a dit d'ailleurs,
02:28il l'a dit très très bien, Pierre Remic, il a dit « j'ai été rattrapé par la réalité ».
02:33Et voilà le problème, c'est que dans des tas de domaines, des tas de gens,
02:37dans le politique, dans le médiatique et tout ça, restent dans leur bulle,
02:41restent dans leur petite igloo et se disent « mais tout va bien,
02:45c'est mon narratif qui compte, le reste ça n'existe pas, on bouche les portes,
02:48les fenêtres, on se bouche les yeux et les oreilles et tout va bien ».
02:52Et puis à un moment donné, le réel commence à taper,
02:54et le réel tape de plus en plus fort, et là, eh bien, on est obligé de se dire
02:59« eh bien écoutez, la société est plus violente », dit Pierre Remic,
03:03« il faut être d'une grande candeur pour l'ignorer ».
03:06Donc il a dit ça il y a quelques jours sur ses news,
03:10mais ce qui est extraordinaire, dites-moi, combien de temps
03:14ces responsables politiques, je parle des maires,
03:16et nous sommes dans le salon des maires, mais ces maires sont à proximité,
03:20vivent avec leur ville, vivent avec leurs habitants, ils ne voient pas tout ça ?
03:25Il leur faut des années et des années et des mois
03:27pour qu'ils se rendent compte de ce qui se passe ?
03:30Il y a quand même quelque chose d'hallucinant dans cette espèce
03:33d'aveuglement volontaire, de surdité volontaire,
03:37qui, voilà, qui fait que, eh bien, « ah oui, oui, c'est vrai que
03:42il faudrait peut-être armer la police, c'est vrai, oui, oui.
03:45Non, mais continuez à leur donner des fleurs.
03:48Moi, voilà, les policiers devraient se présenter quand il y a une agression
03:52avec des fleurs, oui, un petit bouquet de fleurs.
03:54Ou alors, comme Jacques Brel, je vous ai apporté des bonbons,
03:57ce serait bien ça, des policiers avec des bonbons
03:59quand il y a un petit fait d'hiver ou un gros fait d'hiver.
04:02Voilà, eh bien apparemment, les maires écologistes se réveillent,
04:07il était grand temps, mais écoutez, je veux dire,
04:10c'est bien oser au sang les mains pleines, et puis nous n'allons pas.
04:14Les pauvres pêcheurs se repentent, c'est une bonne chose.

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