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NewsTranscription
00:00On a parlé hier, vous avez d'ailleurs, vous, auditeurs, beaucoup réagi à ces problèmes,
00:05avec ces réactions violentes sur l'affaire Philippine.
00:10Vous pouvez aujourd'hui continuer à réagir aux 0826-300-300,
00:15mais place à André Berckhoff.
00:19Et place à Claire Géronimi, c'est bien ça. Bonjour Claire.
00:24On va raconter un peu, et vous allez raconter cette histoire qui vous est arrivée,
00:29ce drame qui est arrivé, quand même, il y a, en 2023.
00:33Et justement, vous avez eu un viol par quelqu'un qui était sous le QETF, et qui, voilà.
00:41Et avant d'en parler, je voudrais vous faire entendre deux ou trois déclarations.
00:47La première, c'est, vous allez voir, c'est quelqu'un qui s'était engagé,
00:53c'était en 2017, il y a 7 ans,
00:56et il avait promis de faire quelque chose. Écoutez.
01:00Je veux être ici intraitable.
01:02Toutes celles et ceux qui, étant étrangers, en situation irrégulière,
01:06commettent un acte délictueux, quel qu'il soit, seront expulsés.
01:12Ah ben formidable, formidable, voilà.
01:16Toute personne, tout étranger qui commettrait un acte délictueux,
01:20quel que soit cet acte, il ne parlait pas seulement de viol ou d'autre, sera expulsé.
01:25Formidable. Enfin un homme politique qui va tenir ses promesses.
01:29Eh bien c'était Emmanuel Macron, président de la République, et c'était en 2017.
01:35Nous sommes en 2024.
01:37Il n'y a plus, évidemment, il n'y a plus eu d'acte délictueux depuis 7 ans, comme chacun sait.
01:43Eh ben on va en parler, et on va en parler d'abord avec quelqu'un qui est le père, le général Schmitt,
01:50le père d'Anne-Lauren Schmitt.
01:52Je rappelle que ce père d'Anne-Lauren Schmitt avait été mis en photo sur le mur des cons,
01:57du siège du syndicat de la magistrature.
02:00Il faut le rappeler, ce petit détail.
02:03Et voici ce que disait, là, là, tout récemment, tout récemment,
02:07sur Figaro TV, le monsieur Schmitt, le général Schmitt. Écoutez.
02:13« Je vous défie de me trouver une seule mesure qui a été prise depuis 17 ans
02:20pour qu'un tel crime ne se reproduise pas.
02:23Alors on a droit à du déclaratoire, on a droit à des grands discours,
02:28mais rien, rien, rien n'a été fait depuis 2007.
02:34Donc il y a eu Anne-Lauren, il y a eu Philippine, mais il y en aura d'autres.
02:40Dans les circonstances actuelles, il y en aura d'autres. »
02:43Et il y a eu Claire, et il y a eu des dizaines et des dizaines d'autres.
02:48Il y a eu aussi des meurtres, il y a eu des tabassages,
02:51et rien n'a été fait. Écoutez encore, écoutez encore, encore une fois.
02:55Vraiment, on n'aurait pas envie d'en parler de façon régulière,
02:58mais encore une fois, hier, hier, sur Europe 1,
03:01voici ce que déclarait Marius Larivet, le petit-fils de Bert Picot.
03:06Bert Picot, écoutez-moi bien.
03:0891 ans, violé et tué en juin 2021 par un migrant clandestin pakistanais sous OQTF.
03:16Je rappelle, violé et tué par un migrant clandestin sous OQTF.
03:2491 ans, Bert Picot, écoutez.
03:27« Aujourd'hui, si on pointe du doigt une défaillance comme le traitement des OQTF en France,
03:33on passe immédiatement pour un facho.
03:36La chose sur laquelle je voudrais insister, c'est qu'aujourd'hui,
03:38c'est la société civile qui doit s'emparer du sujet.
03:41Moi, j'ai entendu les discours d'Emmanuel Macron.
03:44En 2022, il a promis que 100% des OQTF seraient traités,
03:50que les gens envers qui on avait prononcé une obligation de quitter le territoire français
03:55seraient renvoyés dans leur pays.
03:57On a un taux de 6% aujourd'hui en 2024.
04:00N'importe qui, dans n'importe quelle boîte,
04:02je veux dire, s'il atteint 6% de ses objectifs, il se fait dégager, mais dans la minute.
04:07Oui, je ne sais pas s'il se fait dégager en 20 minutes.
04:12En tout cas, c'est clair que 6% des objectifs, c'est réussi.
04:15Alors, ce n'était pas en 2022, c'était en 2017, comme on vient de le dire.
04:19Claire Géronimi, ça vous est arrivé, ce drame, il y a un an, un peu plus d'un an, c'est ça ?
04:26Exactement, c'était le 11 novembre 2023,
04:28où je rentrais de chez moi tranquillement, j'étais en train de faire mes courses.
04:32Du coup, c'était un samedi après-midi, il était environ 16h30.
04:35En plein jour, quoi.
04:37En plein jour, exactement.
04:40J'ai tapé mon code de ma porte d'entrée, vous savez, c'est des grandes portes cochères parisiennes,
04:44et je n'ai pas regardé derrière moi, parce que normalement, je pense qu'on ne doit pas forcément
04:47être obligé de regarder derrière soi quand on revient de chez soi.
04:50Et au final, je me suis fait suivre dans mon hall d'entrée,
04:54j'ai fait cinq pas et je me suis retrouvée plaquée au sol.
04:58Dans le couloir, après la porte d'entrée de l'immeuble, c'est ça ?
05:01Exactement, vraiment dans ce hall qui était très froid,
05:05où il faisait presque déjà moitié nuit, parce qu'on était en plein mois de novembre.
05:09Et en fait, c'est un homme qui a commencé à m'étrangler,
05:13à me dire qu'il allait me tuer.
05:15Au début, je me suis dit que c'était juste un vol et qu'il allait partir,
05:18et que ça allait se terminer comme ça.
05:20Au final, j'ai compris qu'il voulait plus.
05:23Moi, j'ai essayé de me défendre comme je pouvais.
05:26On s'est défendus pendant presque dix minutes, quand même.
05:29Normalement, une agression, c'est entre deux et trois minutes.
05:32On s'est défendus pendant dix minutes. Au final, je me suis essoufflée.
05:35J'ai essayé de vraiment me défendre, mais malheureusement,
05:38une femme face à un homme, c'est compliqué.
05:42Donc, j'ai fait ce qu'il m'a dit de faire.
05:45Je me suis laissée violer et tout ça, au total,
05:48cette scène d'horreur, ça a duré trente minutes environ.
05:50Et personne n'est passé ? Pas de voisins ? Rien ?
05:53Non, pourtant, j'ai essayé de crier très très fort, mais malheureusement, personne.
05:56Parce que le 11 novembre, souvent, comme c'est un jour férié,
06:00les Parisiens partent en week-end.
06:03Et heureusement, il y a une voisine qui est descendue au bout de trente minutes
06:08et qui l'a fait fuir.
06:11Après, la voisine, autre sujet, ne m'a pas secourue.
06:14Ce qui montre, des fois, un peu l'individualisme qu'il y a dans cette société, malheureusement.
06:19Du coup, elle m'a laissée dénudée, ensanglantée, où je suis rentrée chez moi,
06:22enfermée à double tour.
06:24Elle n'a pas appelé la police ? Elle n'a rien fait ?
06:26Non, elle n'a pas appelé la police.
06:28Elle s'est peut-être montée toute seule, après ?
06:30Exactement, alors qu'en plus de ça, elle est mère d'enfant aussi.
06:34Donc, je pense qu'elle aurait pu être compréhensive,
06:37mais elle avait un taxi à prendre parce qu'elle avait un train.
06:40Donc, c'était plus important que de secourir peut-être quelqu'un.
06:43Donc, voilà. Après, j'ai les policiers qui sont venus chez moi,
06:48qui m'ont gentiment pris ma déposition.
06:53Il y a eu une vingtaine de policiers en tout.
06:55En fait, il y avait une autre fille, juste avant moi,
06:57qui avait été également violée par le même agresseur.
06:59Moi, forcément, j'ai vraiment fait en sorte de me mémoriser
07:03tous les détails possibles pour pouvoir bien l'identifier.
07:06La police a fait un travail incroyable, parce qu'ils l'ont retrouvée une heure après.
07:10Il était en train de se promener tranquillement,
07:12comme un touriste sur les Champs-Elysées.
07:14Au final, il a été arrêté.
07:17Il a été en garde à vue.
07:19Maintenant, il est incarcéré, en attendant le procès.
07:22Il est en préventive, pour le moment. Il n'y a pas eu de procès.
07:25Il est en préventive.
07:27Mon avocat m'a dit que le procès serait d'ici deux à cinq ans.
07:30Deux à cinq ans ?
07:31Exactement.
07:32Alors que ça peut être dans cinq ans ?
07:33Ça peut être dans cinq ans, ça peut être plus aussi,
07:35parce que peut-être que mon agresseur est aussi un violeur en série.
07:38On ne le sait pas encore, on est en train de voir dans la procédure.
07:41Vous avez donc réagi.
07:43Est-ce que vous avez essayé d'appeler, je pense, les médias, etc. ?
07:47Comment ça s'est passé ?
07:49Qu'est-ce qu'il y a eu ?
07:50Comment vous n'avez pas vécu ça ?
07:52On imagine comment vous avez pu voir ça.
07:54Vous étiez en état de sidération pendant assez longtemps, j'imagine ?
07:57Non, pas du tout, justement.
07:59En fait, déjà, quand on se fait agresser, souvent, on est détaché de son corps.
08:03Mais souvent, il y a beaucoup de personnes qui ne se souviennent pas de l'agression.
08:06Moi, je me souvenais vraiment de tous les détails.
08:08Et en fait, après, j'ai vu le lendemain des articles sortir dans les médias,
08:12dans des faits divers, avec des informations complètement mélangées.
08:15Sur votre agression.
08:17Et en fait, je me suis dit, ce n'est pas normal.
08:19On ne peut pas banaliser cette violence.
08:21C'est quand même deux viols consécutifs qui ont été faits en plein milieu d'une journée,
08:26dans un quartier qui est quand même favorisé,
08:28parce qu'on parle du 8e arrondissement de Paris, quand même.
08:31C'était près des Champs-Elysées, pas loin.
08:33Exactement.
08:34Et en fait, je me suis dit, on ne peut pas laisser ça comme ça.
08:37Du coup, j'ai contacté un journaliste que je connaissais,
08:40qui m'a fait passer sur TPMP.
08:43Parce qu'on s'est dit que c'était là où il fallait avoir vraiment une grosse résonance aussi,
08:47pour toucher le plus de citoyens.
08:50Et après, au final, il y a eu la loi de l'immigration.
08:53Et là, tout s'est enchaîné, où vraiment, moi, je dénonçais le fait
08:56que je ne comprenais pas pourquoi cet homme était sur ce territoire,
08:59parce qu'il était sous le coup déjà de trois OQTF.
09:01Trois OQTF ?
09:02Exactement.
09:03Et également, je voulais me faire passer un message de prévention pour les femmes,
09:07comme quoi il fallait faire attention aujourd'hui,
09:09parce qu'on n'est plus du tout en sécurité en France.
09:11C'est comme ça qu'en fait, tout s'essuie,
09:13et que du coup, j'en ai parlé énormément dans la presse et dans les médias.
09:16D'accord.
09:17Et vous avez été accueilli comment ?
09:19Les gens comprenaient ?
09:21Ou il y a eu aussi les deux facettes, les deux poids de mesure ?
09:26Alors, il y a vraiment eu deux poids de mesure,
09:28parce que j'ai vraiment essayé de contacter tous les médias,
09:31que ce soit des médias plutôt positionnés à droite ou à gauche.
09:34J'ai eu beaucoup plus de réponses de médias de droite que de médias de gauche.
09:37Pourtant, ce n'est pas faute de les avoir contactés,
09:41mais souvent beaucoup de non-réponses.
09:43Le viol, c'est le droit ou de gauche ?
09:46L'agression, c'est le droit ou de gauche ?
09:48Je ne vois pas ce que le droit et la gauche ont à faire là-dedans.
09:50Écoutez, je ne sais pas, j'attends toujours leurs réponses.
09:53J'ai également essayé de contacter des associations féministes
09:55qui m'ont dit que mon histoire ne les intéressait pas non plus,
09:58que mon agresseur, de ce que j'ai compris en tout cas,
10:01j'en ai déduit que mon agresseur n'était pas le bon profil d'agresseur,
10:03et que moi, je n'étais pas le bon profil de victime non plus.
10:06Ils vous ont dit ça comme ça ?
10:09Comment ils vous l'ont présenté ? C'est intéressant.
10:11Ils ne vous l'ont pas, les associations féministes,
10:13quelles qu'elles soient, en tout cas celles que vous avez vues.
10:15Ils vous disent quoi ?
10:17Oui, mais on ne peut pas en parler.
10:19Le discours, c'est quoi ?
10:21C'est, écoutez, faites attention à vous, etc.
10:26C'est quand même un message plutôt bienveillant,
10:28mais nous, on ne pourra pas vous aider.
10:29C'est plus dans ce sens-là.
10:30Et pourquoi ? Vous ne pouvez pas nous aider ?
10:32Jamais, aucune réponse.
10:33Mais du coup, j'en ai dit, c'est mon objectif.
10:35Quand vous posez la question, pourquoi vous ne pouvez pas m'aider,
10:37vous ne répondez pas ?
10:38Non, on ne répond pas.
10:39Et c'est comme les médias de gauche, aussi, que je ne titrerai pas,
10:43qui ont également sorti les mêmes excuses.
10:45C'était, je ne suis pas dans le même service que cette personne-là,
10:47donc en fait, je ne vais pas pouvoir vous répondre.
10:49Oui, d'accord, oui, c'est ça.
10:51C'est pas moi, c'est l'autre.
10:52Malheureusement, il est absent aujourd'hui,
10:54mais rappelez dans deux jours.
10:56Exactement, c'est ça.
10:57Et alors, du point de vue de la justice,
11:00vous avez porté plainte, j'imagine ?
11:03Oui, du coup, j'ai porté plainte directement,
11:05justement, directement après.
11:07Le problème, c'est qu'en fait, moi, ce qui m'a étonnée,
11:09c'est que du coup, on a fait toute une batterie de tests,
11:12on doit aller aux unités médico-judiciaires.
11:14Déjà, on est plutôt très mal accueillis.
11:17Et après, on nous propose quand même un suivi psychologique.
11:20On nous donne un numéro d'une police,
11:25enfin, une personne qui travaille dans la police,
11:27qui est psychologue,
11:28sauf qu'en fait, elle est tellement débordée
11:31qu'on peut avoir un rendez-vous d'ici une à deux semaines.
11:33Et également, en plus de ça, on nous donne...
11:35Vous avez besoin d'un suivi de justice,
11:36enfin, de suivi psychologique, pardon,
11:38et simplement, il faut attendre.
11:39Il faut attendre.
11:40Et en fait, moi, je me suis rendue compte
11:42que je ne pouvais pas attendre
11:43parce que j'ai commencé quand même
11:45à avoir des idées noires aussi,
11:46alors que pourtant, je suis une personne quand même assez stable.
11:49Et du coup, j'ai dû prendre tous les frais en charge
11:52vraiment toute seule.
11:53Et depuis, je pense, un an,
11:55j'ai dû dépenser plus de 2000 euros
11:57en suivi psychologique.
12:00Oui, vous.
12:01Moi.
12:02Et du coup, je pense qu'aujourd'hui,
12:03le problème, c'est que les victimes
12:05ne sont pas du tout suivies, malheureusement.
12:07Et puis, il y a les avocats, etc.
12:09En tout, vous avez...
12:10Si ce n'est pas indiscret,
12:11vous avez dépensé combien depuis un an ?
12:14Là, je pense qu'on est aux alentours de 15 000 euros.
12:18Mais en fait, le coût d'une victime,
12:21du dépôt de plainte jusqu'au procès,
12:23c'est environ 35 000 euros
12:24entre les frais d'avocat
12:25si on ne veut pas prendre un avocat commis d'office
12:28et également si on veut avoir
12:29des suivis psychologiques réguliers.
12:31Donc, c'est une sobe que souvent...
12:34Enfin, pas beaucoup de personnes n'ont.
12:35Et en fait, moi, ce que je dis,
12:36c'est qu'on est victime de son agresseur,
12:38de son bureau, mais également de la justice.
12:40Oui.
12:41C'est-à-dire qu'en fait,
12:42si vous n'avez pas les moyens de le faire,
12:43vous vous trouvez toute seule.
12:44Et je suppose que vous étiez conseillère financière,
12:47je crois.
12:48Et vous avez évidemment...
12:50Vous étiez en burn-out.
12:51Enfin, vous avez été obligé d'arrêter
12:53pour des raisons évidentes.
12:55On va continuer d'en parler.
12:58Claire Gironimi, restez avec nous
13:00parce que c'est très important
13:02de bien faire comprendre ce qui se passe.
13:04A tout de suite.
13:05Et si vous voulez réagir à ce témoignage,
13:07n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
13:10Notre antenne vous est ouverte.
13:12Sud Radio.
13:13Sud Radio.
13:14Parlons vrai.
13:15Parlons vrai.
13:16Sud Radio.
13:17Parlons vrai.
13:18Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
13:23Claire Gironimi, victime, la viole,
13:26par un récidiviste sous OQTF en 2023.
13:33Vous nous avez raconté ce qui se passe
13:35et hélas, il n'y a pas de cas isolé là-dessus.
13:39Ça n'existe pas.
13:40Vous avez pris contact avec des politiques,
13:43Claire Gironimi ?
13:44Bien sûr, j'ai essayé de contacter
13:46tous les bords politiques.
13:48Il y en a qui m'ont répondu, d'autres non.
13:50Du coup, j'ai pu rencontrer
13:52certains politiques de certains partis.
13:54Est-ce qu'ils ont pris publiquement position ?
13:57Il y en a qui ont pris publiquement position,
13:59d'autres non.
14:00D'accord.
14:01Moi, ce qui m'intéressait vraiment,
14:03c'était de pouvoir contacter le gouvernement
14:06en lui-même pour vraiment avoir des réponses
14:08parce que c'était justement Emmanuel Macron
14:10qui avait promis qu'il y allait avoir
14:12100% des OQTF exécutés.
14:13Aujourd'hui, on n'a que 7% des OQTF exécutés.
14:16Donc, en fait, moi, c'était vraiment
14:18comprendre pourquoi il y a une défaillance
14:20en tout cas de ce côté-là,
14:21de l'application des OQTF.
14:22Et à votre avis, pourquoi ?
14:23Je pense...
14:24Votre avis personnel ?
14:25Je pense peut-être...
14:26De citoyenne ?
14:27Peut-être un manque de courage,
14:29manque de budget.
14:30Je ne sais pas, à voir.
14:31En fait, j'aimerais bien discuter avec eux
14:33pour me faire mon propre avis
14:34parce qu'on entend beaucoup de choses.
14:36Mais je pense que c'est beaucoup plus simple
14:38quand on a les réponses
14:40de ceux qui ont les leviers d'action.
14:43Certes, mais quand vous leur avez posé la question
14:45pourquoi il n'y a que 6% ou 7% des OQTF exécutés,
14:49qu'est-ce qu'ils vous disent ?
14:50Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
14:51Alors, les autres partis politiques
14:54me racontent qu'il y a des problèmes
14:56avec les centres de rétention administratifs
14:58qui, sûrement, sont...
15:00Il n'y a pas assez de budget, en tout cas,
15:02à appliquer là-dedans.
15:04Après que c'est vraiment une manque de volonté aussi
15:07de la part de notre gouvernement actuel.
15:10Mais comme je n'ai pas eu de réponse
15:12de la part d'Emmanuel Macron...
15:14D'accord.
15:15Donc vous, qu'est-ce que vous dites aujourd'hui
15:17aux personnes qui seraient
15:20victimes potentielles ?
15:22Encore une fois, je répète quand même aussi
15:25qu'il n'y a pas que des violeurs sous OQTF,
15:27il y a des violeurs partout.
15:29Qu'ils soient français de souche,
15:30ou pas français de souche, etc.
15:32Mais quand on a une obligation
15:34de quitter le territoire français,
15:35il y a quand même quelque chose,
15:36parce qu'on mélange tout,
15:37on dit voilà, on mélange...
15:39Vous m'avez dit vous-même, d'ailleurs, Claire,
15:40on mélange violence conjugale et viol.
15:42En quoi c'est très différent pour vous ?
15:44Pour moi, c'est très différent parce que
15:46je me suis fait taper dessus aussi
15:48par certaines féministes de gauche
15:49parce qu'elles m'ont dit
15:51que les viols qui étaient faits
15:53par des étrangers,
15:55dont des personnes sous OQTF,
15:56étaient moindres,
15:57comparés à des violences faites
15:59aux femmes dans le milieu conjugal.
16:01On vous dit que c'était moindre.
16:03C'était moins important.
16:05Et en fait, c'est pas du tout comparable
16:08parce que les viols qui sont faits
16:10par des personnes sous OQTF,
16:11je pense que c'est des viols
16:12qui peuvent être évités.
16:13Et c'est également quelque chose,
16:15juste c'est quelque chose
16:17qui peut tout simplement
16:19être évité et du coup,
16:21oui, je me suis fait pas mal
16:23insulter,
16:25refrocher.
16:26Remonter les bretelles.
16:27Exactement, voilà.
16:28Sauf qu'en fait, malheureusement,
16:30si on exécutait bien les OQTF,
16:32ça n'arriverait plus.
16:33Alors vous avez un podcast,
16:35Éclats de femmes,
16:37qu'on peut voir sur les réseaux,
16:39sur Internet, etc.
16:41Et vous comptez
16:43fonder une association.
16:45Exactement.
16:46En fait, comme je vous l'ai dit,
16:47le coût d'une victime en moyenne
16:49est de 35 000 euros.
16:50Et je me suis rendue compte
16:51qu'il y a beaucoup de victimes
16:52par le biais de ma météorisation,
16:53il y a beaucoup de victimes
16:54qui sont venues justement
16:55me raconter qu'elles se sentaient
16:57très isolées et qu'elles n'avaient pas
16:58forcément de budget pour pouvoir
17:00financer leurs plaintes
17:03et leurs procès.
17:05Du coup, nous, ce qu'on compte faire
17:06avec Éclats de femmes,
17:07c'est qu'on compte
17:09mettre à disposition
17:11un aide, un soutien financier.
17:13S'il y a une caisse, oui,
17:15une cagnotte pour les frais.
17:17C'est ça, du côté juridique, psychologique
17:19et également administratif.
17:20Et on aura aussi des bénévoles
17:22qui pourront être à l'écoute
17:24à toute heure des victimes.
17:25Ça va être lancé, que ce sera,
17:27à votre avis, opérationnel quand,
17:28votre association ?
17:29D'ici un mois.
17:30D'ici un mois, d'accord.
17:31C'est pour ça qu'au début,
17:32on a commencé à lancer le podcast
17:33pour pouvoir créer notre communauté.
17:34D'accord.
17:35Voilà.
17:36Et, dernière question, Claire Géronimi,
17:38vu l'état des choses
17:41et ce que vous avez subi personnellement,
17:43vous êtes pour l'autodéfense ?
17:45Vous êtes pour que les femmes,
17:47d'ailleurs, et les hommes,
17:48soient...
17:50Je sais que c'est une question politique
17:52qui fait beaucoup polémique,
17:54mais est-ce qu'il ne faut pas donner
17:56aux personnes comme ça,
17:58qui sont suivies
18:00dans leur maison, dans le domicile
18:02ou dans l'immeuble,
18:03les moyens de se défendre ?
18:05Peut-être.
18:06Quel est votre avis personnel ?
18:08En fait,
18:11déjà, quand on a une bombe acrymogène,
18:15c'est déjà une arme blanche.
18:17C'est ça qui est problématique.
18:19C'est considéré comme une arme blanche ?
18:21C'est considéré comme une arme blanche.
18:23Je pense qu'une petite bombe à poivre,
18:25en tout cas, moi, c'est mon outil.
18:27Dès que je sors de chez moi, j'en ai une.
18:28Je pense que beaucoup de femmes aujourd'hui...
18:29Vous l'aviez avant ?
18:30Je l'avais avant aussi.
18:31D'accord.
18:32Malheureusement, ce jour-là,
18:33je ne l'avais pas
18:34et je n'aurais même pas pu, au final,
18:35l'utiliser.
18:36Oui, c'est ça.
18:37Peut-être qu'il faudrait
18:38remployer des moyens.
18:39Après, de là à faire des ports d'armes,
18:41pourquoi pas ?
18:43Je ne sais pas.
18:45Je n'en sais rien.
18:46Mais, en tout cas, peut-être...
18:47Des moyens d'auto-défense.
18:49Des moyens d'auto-défense, pourquoi pas ?
18:51Comme vous dites vous-même,
18:52une femme face à un homme,
18:53il n'y a pas les mêmes...
18:54Tout simplement, peut-être,
18:55ce moyen de défense avec son corps,
18:57peut-être que l'État devrait financer
18:59des cours de self-defense
19:01pour les femmes.
19:03Ce serait peut-être déjà
19:04un bon commencement.
19:05D'accord.
19:06Merci, Claire Géronimi.
19:07Merci à vous.
19:08Et puis, j'espère que vous allez retrouver
19:10tout votre travail et tout le reste.
19:12Je pense que oui.
19:13Merci beaucoup.