• le mois dernier
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, Benjamin Cauchy, Mehdy Raïche et Arnaud Benedetti

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-11-11##

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News
Transcription
00:00Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et nous sommes ensemble en direct sur Soudradio pour commenter l'actualité avec vous.
00:11N'hésitez pas à réagir sur Facebook, Youtube, nous sommes là pour vous entendre également.
00:18Avec aujourd'hui pour commenter l'actualité Alex Darmond, journaliste politique.
00:22Bonjour Alex. Bonjour Valérie.
00:23On vous retrouve sur Youtube, vous avez une chaîne de débat politique Les Indécis.
00:26Et on vous retrouve également dans La Vérité en face, animé par Patrick Gruger.
00:31Vous êtes face à Éric Tegner. Benjamin Cauchy, bonjour, vous êtes chef d'entreprise.
00:35Bonjour, on ne se voit pas comme ça.
00:37Bonjour. Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre.
00:40Bonjour Valérie.
00:41Et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, qui devrait pas tarder à nous rejoindre.
00:46Les sujets évidemment d'actualité, c'est ce jour férié. Faut-il supprimer un jour férié ?
00:54Nous, nous sommes là. C'est le 11 novembre, mais néanmoins, il y a peu de gens, je peux vous dire, dans les rues.
01:00Peu de gens travaillent aujourd'hui. 11 novembre et cette idée du jour férié fait son chemin du jour férié à supprimer.
01:06Mais bon sang, lequel ? On va en parler avec vous.
01:09Emmanuel Macron se rendra au match France-Israël après avoir, je vous le rappelle, refusé de défiler lors de la marche contre l'antisémitisme.
01:18On va parler des différentes réactions de la France insoumise, en particulier celle d'Emeric Caron à propos de Gaza
01:27et les cibles qu'il peut mettre dans le dos, sur le dos de certaines personnes.
01:32Et Yann Brossat qui veut interdire les SUV, ces 4x4, ces grosses voitures en ville.
01:37Tous ces sujets, si on a le temps, de les traiter.
01:39On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:42Benjamin, on va commencer avec vous.
01:44Cela dit, tous vos sujets sont des sujets qu'on peut développer et qui sont dans l'actualité.
01:54Avant vous, je vais commencer par Alex, parce que c'était vraiment ce week-end.
01:58Oui, sur la prise de parole de Nicolas Sarkozy.
02:01Son interview, ce n'est ni un coup de gueule ni un coup de cœur, c'est plus un coup de projecteur sur les propos tenus par l'ancien président de la République,
02:08sur le temps de travail des Français globalement et plus précisément sur le temps de travail des professeurs,
02:14où il dit qu'ils ne travaillent pas plus de 24 heures par semaine, 6 mois dans l'année,
02:18même s'il a conscience qu'il faut corriger les copies et préparer les cours.
02:22Vous voulez qu'on l'écoute ? Après vous commenterez. On va écouter Nicolas Sarkozy.
02:26On me dit qu'il n'y a pas assez de fonctionnaires dans l'éducation nationale.
02:29Mais c'est d'une démagogie invraisemblable.
02:31Le statut du professeur des écoles, je ne critique personne, je ne veux d'ennuis avec personne.
02:36Je dis des faits. C'est 24 heures par semaine, 6 mois de l'année.
02:40Parce qu'entre les vacances et les week-ends, alors je sais bien qu'il faut préparer les cours.
02:44Je sais qu'il faut corriger les copies.
02:46Et je sais que c'est un boulot difficile d'être enseignant.
02:48Mais il faut dire la vérité maintenant.
02:50Nous n'avons pas les moyens d'avoir un million d'enseignants.
02:52Il y a des centaines de milliers d'enseignants compétents, dévoués et merveilleux.
02:57Et il y en a quelques-uns qui choisissent le boulot pour des mauvaises raisons.
03:01Et si on ne vous le dit pas, moi je vous le dis.
03:04Ouais, enfin, mauvaises raisons.
03:06Je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui on choisisse, il sous-entend les vacances et deux mois de vacances.
03:11Sauf que je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui, quand vous parlez avec les profs, ils choisissent réellement ce métier pour ça.
03:15Être professeur en 2024, ce n'est pas la même chose qu'être professeur dans les années 80, excusez-moi.
03:19Franchement, quand vous voyez le niveau des élèves...
03:22Qu'est-ce qui vous a plu ? C'est plus le rapport au travail ?
03:24Le rapport au travail, je trouve ça très intéressant.
03:26Parce que je suis assez d'accord avec lui pour le coup.
03:29On en parle souvent sur ce plateau, sur le fait que les Français travaillent moins, sont moins productifs au niveau européen.
03:34Qu'on a encore arc-bouté sur le télétravail dans notre pays.
03:38Et que je pense que c'est une erreur à titre personnel.
03:41Parce que le télétravail, ça enferme aussi d'une certaine manière.
03:44Bref, ça c'est aussi un débat.
03:46Et ce qui me plaît dans son discours, c'est de dire qu'il faut qu'on parle du travail.
03:49Il ne faut pas que ça soit un gros mot.
03:50Mais pourquoi il cible les profs en particulier ?
03:52Ça je n'ai pas vu la conférence en entier, donc je ne vais pas parler à sa place.
03:55Mais c'est vrai que les professeurs, ou en tout cas les fonctionnaires,
03:58il y a une différence aujourd'hui dans le travail, dans la façon d'apprendre le travail,
04:01entre le secteur privé et le secteur public.
04:03Maintenant, ce qui me dérange aussi dans son discours, c'est qu'effectivement il cible les professeurs particulièrement.
04:08Professeur, c'est aussi un métier très compliqué, surtout aujourd'hui.
04:13Donc il dit qu'il ne veut se fâcher avec personne.
04:15Bon, c'est un peu une certaine forme de populisme que de dire qu'il travaille 24 heures par semaine.
04:19Certainement qu'il y en a qui travaillent 24 heures et peut-être moins par semaine, comme dans tous les boulots.
04:23Certainement qu'il y en a qui travaillent beaucoup, beaucoup plus, comme dans tous les boulots,
04:26qui sont vraiment investis d'une mission, qui veulent être auprès de leurs élèves.
04:30Donc bon, il faut avoir quand même une certaine part, j'ai envie de dire, d'objectivité.
04:34Après, plus globalement, moi ce que je retiens effectivement, c'est sur le temps de travail.
04:38Le temps de travail, c'est un vrai débat.
04:40Vous savez, c'est des sujets qu'on n'a pas envie d'aborder en France.
04:42On a peur d'en parler. On a les 35 heures, on ne veut plus y toucher.
04:44Moi, je ne pense pas qu'il faille toucher aux 35 heures à titre personnel,
04:47parce que ça serait vraiment un bazar monumental.
04:49Mais c'est un peu comme l'immigration.
04:51On ne veut pas en parler parce qu'on a peur que ça fasse du bruit.
04:53Mais en fait, il faut parler de tous ces sujets.
04:55Et je trouve ça important.
04:57– Il aurait pu cibler peut-être plus la fonction publique, effectivement.
04:59Parce qu'on voit les chiffres de la semaine dernière,
05:01qui sont sortis la semaine dernière à la mairie de Paris.
05:0340 jours d'absence en moyenne par an.
05:05Des chiffres absolument hallucinants.
05:07– Pour les années mexicaines.
05:09– Oui, quand on sait qu'il y a 14, en gros c'est 15 jours par an,
05:13pour les fonctionnaires, et 11 jours dans le secteur privé.
05:17Donc 40 jours à la mairie de Paris.
05:19Il y a 400 personnes à la com' de la mairie de Paris.
05:21400 personnes.
05:23Vous avez 200 personnes pour le cabinet du maire.
05:27Et vous avez ça aussi, pardon de le dire, à France Télévisions.
05:31Il faudrait faire un audit sur France Télévisions.
05:33– Je suis d'accord avec ce qu'il vient de dire.
05:35Mais l'exemple des professeurs, je ne le trouve pas…
05:37– Non, moi non plus.
05:39– Je suis d'accord sur la notion du travail.
05:41Effectivement, il faut qu'on ait un vrai débat.
05:43Il faut avancer sur ce sujet.
05:45Mais je n'aurais pas pris les professeurs…
05:47Il y a le procès de Samuel Paty qui s'est ouvert.
05:49Je trouve ça très compliqué de parler de ça dans ce contexte-là.
05:53J'aurais trouvé ça plus pertinent de prendre plus la fonction publique en général,
05:55ou le secteur administratif, que les professeurs en particulier,
05:59qui est une profession véritablement compliquée en ce moment.
06:01Donc ce n'est pas le sujet.
06:03– Benjamin, ça vous inspire quoi ?
06:05– J'ai écouté les propos de Nicolas Sarkozy,
06:09de façon peut-être un peu plus exhaustive, on va dire, que cet extrait.
06:13Et pour le coup, il n'a pas seulement « taclé » l'éducation nationale,
06:17il est allé aussi porter la responsabilité sur les communes
06:21et les collectivités locales.
06:23Vous parliez à l'instant de la mairie de Paris.
06:25Il a assumé avoir été élu maire pendant 20 ans.
06:27Et il dit dans sa conférence, il n'y a aucune commune en France
06:31où les salariés travaillent 35 heures.
06:33Voilà.
06:35Donc je crois qu'il a voulu pointer plusieurs difficultés.
06:39Et sur l'éducation nationale, cette statistique,
06:41effectivement elle fait mal, pourtant c'est de la statistique.
06:43Derrière, on en oublie les hommes et les femmes
06:45qui se motivent pour nos enfants, ce n'est pas le sujet.
06:47Le vrai sujet peut-être, en termes de productivité
06:49dans l'éducation nationale, ce sont les dizaines de milliers
06:51de professeurs qui sont détachés, en fait.
06:53Et qui ne voient jamais un élève de leur vie.
06:56Pour vous donner une idée,
06:58il y a un tiers de moins de professeurs en Allemagne
07:02pour 20% d'élèves en plus.
07:04– Ce n'est pas le même système scolaire, Benjamin.
07:06– Et alors on doit rester dans le même système scolaire ?
07:09– Dans ces cas-là, encore une fois,
07:12c'est même un système en profondeur auquel il faut réfléchir.
07:14Je ne dis pas que je suis contre,
07:16mais dans notre système scolaire aujourd'hui,
07:18on a un manque de professeurs.
07:20On a beau monter et descendre pour leur expliquer le contraire,
07:22un prof qui n'est pas remplacé,
07:24ça arrive tous les jours dans toutes les écoles.
07:27Donc on ne peut pas vouloir plus de fonctions publiques,
07:30plus de services publics dans notre pays,
07:32et dire qu'il faut enlever les agents du service public en même temps.
07:35Toutes ces thématiques.
07:37Après, il faut réfléchir au système, Benjamin, peut-être.
07:39Ça, je ne suis pas contre,
07:41mais on ne peut pas dire qu'il y a assez de professeurs,
07:43il y a assez de fonctionnaires, il y a assez d'agents.
07:45– Et Monique, une auditrice me dit,
07:47fonction publique, territoriale, hospitalière, faites la différence.
07:50– Mais oui, voilà.
07:51– Effectivement, c'est compliqué.
07:53– Sur la fonction hospitalière,
07:55il y a 35% des salariés de la fonction publique hospitalière
07:59qui ne voient jamais un patient.
08:01– Oui.
08:03– Dans l'éducation nationale, il y a combien de pourcentages de profs
08:05qui ne voient jamais un élève ?
08:07Et quel est le pourcentage de fonctionnaires
08:09de l'éducation nationale qui ne voient jamais un élève ?
08:11Voilà, c'est ça aussi.
08:13Il y a trop de fonctionnaires,
08:15et en plus, ceux qu'on a sont mal alloués.
08:17– Allez, on marque une petite pause,
08:19c'est l'heure du journal,
08:21et on est avec vous en direct jusqu'à midi.
08:23À tout de suite sur Sud Radio.
08:27– Sud Radio, le 10h midi,
08:29mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
08:31– Et nous sommes avec vous sur Sud Radio,
08:33en direct, en ce 11 novembre,
08:35avec Alex Zarmont, journaliste politique.
08:37On vous retrouve le vendredi,
08:39face à Éric Tegner,
08:41dans La Vérité en face,
08:43animé par Patrick Roger également.
08:45On peut vous retrouver sur Youtube,
08:47votre chaîne de débat politique s'intitule
08:49Les Indécis.
08:51Benjamin Cauchy, chef d'entreprise,
08:53Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre,
08:55et Arnaud Benedetti.
08:57Bonjour Arnaud, vous venez de nous rejoindre.
08:59Et même si ça circule pas beaucoup,
09:01il y avait des cérémonies le 11 novembre, en effet.
09:03– Voilà, professeur Alassane Bonne,
09:05rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire,
09:07et vous avez publié, aux portes du pouvoir,
09:09RN, l'inéluctable victoire,
09:11point d'interrogation,
09:13qui est parue chez Michel Laffont.
09:15On va parler de ce jour férié.
09:17Faut-il supprimer un jour férié pour
09:19renflouer les caisses de l'État ?
09:21Emmanuel Macron qui a décidé de se rendre au match
09:23France-Israël, qu'en pensez-vous ?
09:25On parlera des différentes réactions
09:27de la France insoumise,
09:29grâce à ce qui s'est passé à Amsterdam.
09:31Ses supporters,
09:33qui ont été littéralement lynchés
09:35après le match.
09:37Et Yann Brossat qui veut interdire
09:39les SUV en ville.
09:41On va continuer notre tour de table.
09:43Je voudrais peut-être faire un coup de cœur
09:45pour le musée de la Première Guerre mondiale
09:47qui est à Meaux.
09:49Si vous avez l'occasion de venir en région parisienne,
09:51si vous êtes là, il faut vraiment aller voir ce musée.
09:53Et ce matin, je voyais un article
09:55dans Le Parisien
09:57qui nous racontait que ce musée
09:59vient de créer
10:01une tranchée à ciel ouverte, longue de 110 mètres
10:03et qui ouvre pour la première fois
10:05au public. Et on va retrouver vraiment
10:07les conditions dans lesquelles
10:09étaient les soldats,
10:11dans les tranchées. C'est un très beau musée.
10:13Et le directeur du musée
10:15dit qu'on n'a pas voulu faire un Disneyland de la guerre.
10:17Et c'est exactement ça.
10:19Vous êtes trop plongé dans cette époque.
10:21Et je trouve que c'est une très grande réussite
10:23de Jean-François Copé.
10:25Puisqu'il est le maire de cette ville
10:27et qu'il a voulu ce musée.
10:29C'est sa grande fierté.
10:31Quand on lui dit que j'ai eu la chance
10:33de pouvoir visiter ce musée
10:35avec Jean-François Copé.
10:37Je l'ai visité pour une interview avec Jean-François Copé.
10:39Et c'est vrai qu'il le met très en avant.
10:41Et on comprend pourquoi. Il est très bien fait.
10:43Et vraiment très riche d'ailleurs.
10:45Il y a plein de crèches.
10:47Et cette tranchée, je ne l'ai pas encore vue,
10:49mais ça donne vraiment envie d'aller voir le travail qui a été fait.
10:51Si vous avez des enfants, des petits-enfants
10:53et même pour les adultes.
10:55Vraiment c'est assez...
10:57C'est pas loin de Paris.
10:59Non, c'est pas loin de Paris du tout.
11:01Ça vaut le déplacement.
11:03Comme dirait l'autre.
11:05Alors Benjamin, on va poursuivre
11:07peut-être dans le mood
11:09qui était le nôtre avant.
11:11On parlait du temps de travail.
11:13Et vous, vous avez un coup de gueule.
11:15Oui, alors un coup de gueule.
11:17Vous savez depuis quelques jours
11:19que si vous faites un peu de zapping télévisuel,
11:21vous découvrez toutes les séries de Noël.
11:23Un amoureux pour Noël.
11:25Un avion pour Noël.
11:27Et bien là, va arriver la grève pour Noël.
11:29C'est notre feuilleton français préféré.
11:31Je préfère y mettre
11:33une pointe d'humour
11:35puisque c'est quand même la 15ème fois
11:37en 20 ans que la SNCF
11:39organise des jours de grève
11:41pour Noël.
11:43Donc on pourrait
11:45porter tous les mots MAUX du monde
11:47à l'encontre de ces privilégiés.
11:49Parce que moi finalement,
11:51je les appelle des privilégiés.
11:53Je voudrais juste rappeler quelques chiffres
11:55pour être extrêmement factuel.
11:57C'est que la SNCF coûte 20 milliards d'euros par an
11:59d'ores et déjà aux contribuables.
12:01C'est deux fois le budget du ministère de la Justice.
12:03Je trouve que
12:05cette multiplication des grèves
12:07puisque là on parle du 11 décembre, grève illimitée.
12:09Le 12 décembre, appel à mobilisation de la gauche.
12:11Mais dès le 14 novembre,
12:13vous avez des mouvements de grève régionaux
12:15pour dénoncer des ouvertures
12:17à la concurrence de lignes régionales.
12:19Vous avez également le fret
12:23qui va être ouvert
12:25à la concurrence et qui
12:27cause problème sans doute
12:29aux salariés de la SNCF.
12:31Mais quoi qu'il en soit, nous sommes dans un marasme
12:33économique incroyable. Nous avons 66 000
12:35défaillances d'entreprises depuis
12:37le début de l'année. Tous les voyants
12:39sont au rouge. Donc là pour le coup,
12:41j'accuse
12:43ces grévistes privilégiés
12:45d'être des saboteurs de croissance.
12:47On va droit dans le mur et je trouve que là,
12:49tenter de défendre
12:51l'indéfendable, ça passe
12:53au-dessus de l'entendement. Vous avez
12:55à l'opposé de cela, vous avez des exploitants agricoles.
12:57Des exploitants agricoles
12:59qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes
13:01pour essayer de s'en sortir et qui vont se
13:03motiver. Qui vont se motiver à aller
13:05dans la rue. En revanche, vous avez des gens
13:07qui ont soit selon leur statut
13:09la sécurité de l'emploi ou soit
13:11en moyenne une qualité de revenu
13:13et une qualité de travail supérieure à la
13:15moyenne des Français. Donc là, je trouve qu'il y a vraiment
13:17un élément
13:19d'indécence.
13:21Ils vont emmerder, pardonnez-moi le terme.
13:23Mais les Français,
13:25durant le salon des maires, donc la prise
13:27d'otage sur la démocratie locale qui va venir
13:29à Paris entre le 19 et le 21 novembre
13:31et puis pour tous les entrepreneurs, les étudiants,
13:33les salariés qui prennent le train,
13:35le TGV tous les jours pour bosser,
13:37ça va être un frein à la croissance.
13:39Donc là, honnêtement, il y a un gros ras-le-bol.
13:41Nous sommes le 11 novembre, ça a été annoncé
13:43vendredi, je crois,
13:45ce préavis. Donc il y a un mois pour négocier.
13:47Ils ne prennent pas
13:49au dépourvu
13:51les dirigeants si on essaye
13:53d'être un peu...
13:55Ce n'est pas une grève sauvage.
13:57Mais c'est vrai que la grève à Noël...
13:59Moi qui vis à Toulouse
14:01et qui apprécie les pronostics
14:03sportifs de votre amie
14:05tout à l'heure pour les courses de cet après-midi,
14:07d'ailleurs, mais plus sérieusement,
14:09quand on habite à Toulouse et que vous savez qu'il y a
14:11potentiellement des grèves le 21 novembre
14:13au soir à Paris, le 14 novembre
14:15à partir du 11 décembre,
14:17est-ce que vous croyez sérieusement que vous allez prendre
14:19vos billets ?
14:21Vous ne les prenez pas,
14:23donc vous allez les prendre 3 jours avant et vous coûtez 4 fois plus cher.
14:25Donc il y a
14:27de l'injustice à ce système de grève.
14:29La pénalise tout le monde, sauf eux.
14:31Non, c'est le fait que ce soit
14:33la 15e fois
14:35en 20 ans qu'ils menacent de faire grève.
14:37En fait, c'est ça qui est
14:39plutôt intéressant, c'est qu'il y a un problème
14:41effectivement, il me semble que la grève ici
14:43elle est sur le fret ferroviaire, donc il va y avoir un problème
14:45avec le fret de la SNCF.
14:47Il y a une réforme du fret.
14:49Il y a une réforme du fret qui est liée
14:51à une directive européenne, bien sûr.
14:53Le sujet du fret
14:55ferroviaire, je ne le connais pas particulièrement bien,
14:57je ne vais pas m'avancer dessus, mais moi ce qui m'intéresse
14:59c'est le fait que ça arrive toujours au moment des fêtes
15:01de Noël, au moment des fêtes de fin d'année
15:03et là ils font, écoutez, on va faire jouer notre droit,
15:05c'est aussi des défauts de bonne guerre
15:07même si c'est particulièrement déplaisant
15:09à subir. Et bon,
15:11c'est leur droit, s'ils le font, ils le font.
15:13Donc c'est la 15e fois, c'est redondant, c'est saoulant.
15:15Et Noël étant la meilleure période pour
15:17négocier ou les grandes vacances.
15:19Ou les JO.
15:21Mais c'est effectivement le conflit qui est autour
15:23du démantèlement
15:25du fret SNCF. Il y en a un petit peu de mal,
15:27je ne connais pas bien le sujet non plus, mais à comprendre
15:29pourquoi ce fret ferroviaire
15:31serait...
15:33— Ça va être ouvert à la confiance.
15:35— On peut peut-être poser
15:37le problème à l'envers. En quoi
15:39aujourd'hui un État avec
15:413 300 milliards de dettes
15:43doit être en charge
15:45ou responsable financièrement
15:47du fret de marchandise ? Expliquez-moi.
15:49— Mais l'État ne peut pas tout.
15:51— On n'a pas ces moyens de payer des preuves.
15:53— L'État ne peut pas tout.
15:55— On le lit, et collectivement on le lit.
15:57— Oui, bien sûr. Arnaud ?
15:59— En effet, il y a ce motif
16:01qui aujourd'hui est
16:03mis en avant par les syndicalistes
16:05pour procéder à cette
16:07menace de grève.
16:09Ils considèrent qu'en fait, je veux dire,
16:11on est en train d'ouvrir et de privatiser
16:13progressivement la SNCF.
16:15Il y a aussi ce motif qui est
16:17mis à l'ordre du jour de leur
16:19revendication. Mais il faut vraiment se poser
16:21la question, parce que c'est vrai, bon, le droit de grève est un droit
16:23constitutionnel, ça c'est une réalité.
16:25Mais la liberté de circulation
16:27est aussi un droit. En l'occurrence
16:29et là, ce qui est en effet
16:31tout à fait dommageable, c'est que
16:33on a l'utilisation
16:35d'un registre collectif d'action
16:37qui est en effet régulier
16:39chez les syndicats de la SNCF.
16:41C'est-à-dire on va prendre les vacances...
16:43C'est pas seulement Noël d'ailleurs.
16:45Ça peut se faire en février
16:47ou durant l'été.
16:49Ils oublient...
16:51Je sais, on est considéré par les syndicats
16:53comme des usagers.
16:55Enfin, on est aussi des clients.
16:57Il ne faut jamais l'oublier.
16:59On est des clients et on est des contribuables aussi.
17:01Parce que je veux dire, on paye parfois deux fois pour la SNCF.
17:03On paye en effet
17:05en tant que client, mais aussi parfois
17:07pour les différents processus de recapitalisation
17:09auxquels la SNCF...
17:11Parce que la SNCF est toujours en déficit.
17:13Donc il faudrait quand même s'interroger
17:15si, par exemple, il ne faudrait pas s'orienter
17:17comme l'ont fait les Italiens. C'est-à-dire, bien sûr
17:19que le droit de grève est un droit imprescriptible
17:21mais est-ce qu'on n'a pas
17:23finalement la nécessité
17:25d'adapter en fonction des périodes de vacances ?
17:27Oui, c'est ça.
17:29En Italie, il faut rappeler, Arnaud,
17:31qu'ils ne peuvent pas faire grève au moment
17:33de Noël et des pas en vacances, je crois.
17:35Oui, je crois. En tout cas, pour les fêtes de Noël, ils ne peuvent pas faire grève.
17:37Vous savez combien il y a de voyageurs
17:39qui sont transportés par la SNCF ?
17:41108 milliards. En France,
17:43j'entends. 108 milliards.
17:45Voyageurs uniques. Donc on est 66 millions de Français.
17:47Vous imaginez combien de fois les Français
17:49prennent le train dans l'année.
17:51Moi, je pense que c'est contre-productif
17:53de voir ce que font et ce que répètent
17:55effectivement les syndicats chaque année.
17:57Je pense que c'est contre-productif
17:59parce que dans l'opinion publique,
18:01ils ne vont plus être suivis. D'ailleurs, on l'a vu les dernières fois.
18:03Les usagers en avaient ras-le-bol.
18:05Donc à partir de là,
18:07effectivement, bloqués pendant les fêtes,
18:09d'ailleurs, qui croient vraiment qu'ils vont bloquer pendant les prochaines fêtes ?
18:11Sincèrement.
18:13Ils peuvent le faire.
18:15Mais rappelez-vous, l'année dernière, c'était très tendu.
18:17Bien évidemment,
18:19c'était au moment des négociations pour les Jeux Olympiques.
18:21Et bien évidemment, au dernier moment, ils avaient levé
18:23leur droit de grève parce qu'ils savaient très bien
18:25que potentiellement et dans l'opinion publique,
18:27ils n'avaient pas ce pouvoir-là. Moi, j'y crois pas.
18:29En revanche, c'est sûr que c'est très fatigant.
18:31C'est très usant mentalement
18:33pour les Français de devoir se dire,
18:35de devoir calculer, savoir s'ils prennent leur billet de train
18:37ou pas parce que les syndicats
18:39déposent un droit de grève.
18:41Moi, je pense objectivement, quand vous avez ce chiffre
18:43que je vous ai donné, que vous voyez le nombre de lignes régionales
18:45qui occupent nos territoires,
18:47qu'à un moment donné, il va falloir privatiser complètement cela.
18:49Comme on l'a fait sur la ligne Lyon-Paris
18:51avec une compagnie italienne,
18:53il va falloir peut-être plus globaliser
18:55cette privatisation parce que là, ils auront moins de pouvoir
18:57à ce moment-là et peut-être qu'ils calmeront
18:59leur ordre.
19:01On peut s'interroger aussi sur la qualité du service.
19:03Des lignes qui ont disparu.
19:05Et le coût.
19:07Le train est de plus en plus cher.
19:09J'ai un proche qui a pris le train
19:11la semaine dernière, vendredi,
19:13et il n'y avait pas de conducteur.
19:15Donc on leur a dit carrément, le conducteur n'est pas venu ce matin.
19:17On en a appelé un autre.
19:19Le temps qu'il prenne un taxi et qu'il arrive,
19:21il faut compter une demi-heure.
19:23Ou le métro, je ne sais plus.
19:25Enfin, on en est là. C'est-à-dire, à vous dire,
19:27le conducteur du train n'est pas venu.
19:29Il y a quand même...
19:31Et puis des lignes qui, aujourd'hui,
19:33n'ont plus que...
19:35Ou dégradées, quand on pense à la ligne de Le Verre.
19:37J'habite à Paris,
19:39mais je suis originaire de Normandie.
19:41Je prends souvent la ligne Paris-Grandville.
19:43C'est très courant qu'il y ait des incidents
19:45où tu es tout le temps arrêté.
19:47Ma mère ne veut plus venir à Paris à cause de ça.
19:49Parce que le train qu'elle prend, à chaque fois,
19:51il y a des problèmes.
19:53Il me semble qu'il y avait une grève
19:55qui avait été faite.
19:57L'objectif était de dire que les contrôleurs étaient tout seuls.
19:59Maintenant, il y a deux contrôleurs,
20:01voire trois.
20:03Ça m'arrive encore de voir des trains
20:05où les contrôleurs sont tous seuls.
20:07Et s'il y a des perturbations,
20:09où il peut y avoir des clients ou des usagers
20:11qui peuvent être plus ou moins énervés,
20:13on va marquer une pause.
20:15On se retrouve dans un instant.
20:43Ça concerne en tout cas
20:45un documentaire
20:47qui est produit par France Télévisions
20:49qui s'intitule
20:511914 et soudé à la guerre.
20:53Un documentaire d'une heure et demie
20:55avec des tas d'images d'archives colorisées d'époque
20:57qui sont absolument superbes
20:59et qui raconte en fait
21:01comment le peuple français
21:03a subi l'annonce
21:05de cette nouvelle
21:07en août 1914
21:09d'une déclaration de guerre
21:11et comment ils vivaient dans une forme d'insouciance
21:13et n'y croyaient pas, même si les événements
21:15de fin juin
21:17avec l'assassinat
21:19de l'héritier
21:21autrichien
21:23en Serbie
21:25avaient quand même remis en marche le fameux jeu
21:27des alliances qui a amené à la guerre.
21:29Ce qui est absolument formidable,
21:31c'est finalement, au-delà des matériaux
21:33j'allais dire
21:35d'images qui sont tout à fait
21:37inédits dans ce documentaire,
21:39c'est le sacrifice,
21:41d'abord la mobilisation
21:43de la population
21:45partout
21:47et on va mobiliser quand même
21:49près de 5 millions d'hommes entre 20 ans et 48 ans
21:51en quelques jours
21:53pour partir sur le front
21:55et finalement
21:57c'est un grand classique
21:59malheureusement dans l'histoire militaire française
22:01et dans l'histoire française, c'est-à-dire l'impréparation
22:03qui est la nôtre
22:05par rapport à des troupes allemandes
22:07qui ont là aussi, encore une fois, une guerre d'avance
22:09par rapport à la nôtre
22:11et ce qui est
22:13terrible, c'est que les premiers jours
22:15de cette guerre ont été récemment les plus meurtriers
22:17les trois premiers mois
22:19la France va perdre 300 000 hommes
22:21elle perd
22:23le 22 août
22:25lors d'une offensive qu'elle mène en Belgique
22:27de l'autre côté de la frontière belge
22:29à Charleroi
22:31c'est la plus grosse perte
22:33en un jour de toute l'histoire
22:35de l'armée française
22:37c'est 22 000 hommes
22:39je ne sais pas si on imagine ce que cela signifie
22:41en termes de traumatisme
22:43l'opinion ne le sait pas
22:45il faut savoir qu'il y a un autre défi
22:47pour les autorités politiques
22:49de l'époque, c'est non seulement
22:51de tenir le front, mais également
22:53de tenir l'arrière
22:55et donc les mécanismes de censure
22:57et de propagande sont extrêmement forts
22:59durant tout ce moment
23:01la démocratie n'est pas suspendue
23:03le Parlement fonctionne
23:05les contre-pouvoirs fonctionnent
23:07mais c'est l'union sacrée
23:09en l'occurrence face à l'allemand
23:11et ce qui est terrible
23:13c'est de voir aussi
23:15ce qui est très intéressant dans ce documentaire
23:17c'est les histoires de famille
23:19qu'implique cette mobilisation
23:21les gens qui sont séparés
23:23qui ne vont pas se revoir
23:25pendant 4 ans
23:27la question de la communication
23:29entre les soldats
23:31qui sont sur le front
23:33et avec leur famille
23:35aujourd'hui où nous vivons à l'heure de l'immédiateté
23:37imaginez l'angoisse
23:39des familles qui attendent
23:41des nouvelles de leur père
23:43de leur mari, de leur frère
23:45sur le front pendant des semaines
23:47et des semaines
23:49les poids lus n'ont pas le droit
23:51de dire exactement où ils se trouvent
23:53ils n'ont pas le droit de signaler la zone
23:55où ils combattent
23:57parce que les courriers sont également
23:59souvent lus
24:01avant d'arriver chez leur destinataire
24:03donc c'est quand même
24:05ce documentaire est très intéressant
24:07parce qu'il retrace une histoire
24:09une mobilisation, un choc collectif
24:11et c'est vrai qu'on se dit
24:13que voilà des gens
24:15qui ont vécu des moments
24:17dont on ne sait plus si on serait
24:19en mesure de les traverser
24:21et cette solidarité
24:23qui s'est aussi manifestée
24:25et le titre est très bon
24:27ce qui s'est passé, c'est que d'un seul coup
24:29la vie bascule
24:31donc c'est sur France Télévision
24:33et vous pouvez le voir en replay
24:35et puis les images sont magnifiques
24:37sans transition Mehdi
24:39on passe à une autre époque
24:41la nôtre
24:43sur la judicialisation
24:45du débat politique
24:47en fait il y a eu la séquence avec Amsterdam
24:49que tout le monde a pu voir la semaine dernière
24:51et il y a eu la députée Marie Messmer
24:53qui est députée LFI si je ne me trompe pas
24:55en tout cas NFP
24:57qui a plus ou moins
24:59cherché une autre explication en disant que ce sont des militants
25:01d'extrême droit, des racistes etc
25:03ils n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs
25:05mais parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide
25:07moi ça me fait penser à Solly Nitin
25:09qui disait
25:11ils mentent, nous savons qu'ils mentent
25:13et pourtant ils continuent toujours de mentir
25:15et c'est exactement le même propos
25:17moi ce qui me dérange
25:19c'est qu'elle a le droit de le dire
25:21elle ne fait pas une apologie selon moi
25:23elle cherche une autre explication
25:25même si elle est complètement stupide son explication
25:27on sait pertinemment que les personnes ont été chassées parce qu'ils étaient juifs
25:29et ce sont des actes antisémites
25:31mais là où Bruno Retailleau qui la reprend
25:33il dit qu'il veut saisir le procureur
25:35pour moi judiciariser la chose
25:37c'est une erreur quand même fondamentale
25:39puisque c'est donner une tribune
25:41c'est dévier le débat qui doit être purement
25:43idéologique vers un débat qui sera judiciaire
25:45c'est en faire un symbole
25:47c'est aussi une manière pour elle de se dire
25:49je suis censuré pour ma liberté d'expression
25:51ce qu'elle a fait d'ailleurs
25:53pour moi c'est une erreur fondamentale
25:55c'est une pente vraiment très dangereuse pour la liberté d'expression
25:57et je terminerai là dessus
25:59c'est que
26:01la liberté d'expression pour moi
26:03c'est avant tout le droit de passer pour un gros con
26:05publiquement
26:07si vous dites n'importe quoi vous passerez pour un abruti
26:09c'est comme ça que ça se passe
26:11je trouve que ça va un peu trop loin
26:13intéressant comme débat
26:15le propos est très intéressant
26:17ça me fait penser aussi à
26:19John Stuart Mill
26:21c'est un immense penseur libéral
26:23qui disait que s'attaquer à la liberté de l'autre
26:25c'est aussi s'enlever avant tout une liberté à soi-même
26:27donc judiciariser parce qu'on n'aime pas
26:29un propos
26:31elle a le droit de le dire
26:33même si c'est complètement stupide
26:35moi ça me dérange beaucoup ce qu'elle dit
26:37je n'aime pas mais elle a le droit
26:39et judiciariser la chose c'est problématique politique
26:41Adrien Clouet
26:43qui est député
26:45en haut de Garonne
26:47il a écrit, il a tweeté
26:49le ministre de l'intérieur et ses journalistes de préfecture
26:51sont des petites frappes fascistes
26:53et là il y a une plainte encore de Bruno Retailleau
26:55on a annoncé qu'il avait cessé
26:57là c'est encore la liberté d'expression
26:59là d'après vous ?
27:01c'est ça c'est jusqu'où est la liberté d'expression ?
27:03dans le tweet de Marie Messmer
27:05je ne parle pas d'Adrien Clouet
27:07dans le tweet de Marie Messmer elle commence quand même son tweet
27:09en disant ces gens là
27:11elle dit ces gens là
27:13et ça veut dire quoi ces gens là ?
27:15c'est quand même, il faut se poser la question
27:17elle reprend l'argumentation
27:19et la rhétorique de tous ceux
27:21qui justifiaient les pogroms
27:23vous savez l'histoire des pogroms c'est très clair
27:25il y a toujours
27:27c'est toujours comme ça, il y avait toujours un juif
27:29qui était responsable du pogrom
27:31c'était classique, c'était comme ça dans les années
27:331890, 1890
27:35en Ukraine, il y avait toujours
27:37une responsabilité
27:39implicite si le pogrom
27:41se produisait, donc
27:43finalement elle reproduit une rhétorique
27:45qui est finalement assez connue en l'occurrence
27:47et qui n'est pas nouvelle
27:49et qui est absolument abominable et scandaleuse
27:51après je partage ce que vous dites
27:53je pense que c'est ce qu'ils cherchent en fin de compte
27:55c'est ce qu'ils cherchent par des provocations multiples
27:57et variées à se victimiser
27:59et à être considérés
28:01qui sont en effet aujourd'hui victimes
28:03d'un état qui veut les censurer
28:05dans leur liberté
28:07d'expression, mais après c'est vrai qu'on peut se poser la question
28:09de savoir jusqu'où ils peuvent aller
28:11dans cette expression qui est une expression
28:13qui est un mot débridé. Vous avez aussi Émeric Caron
28:15qui lui
28:17met une cible
28:19dans le dos
28:21d'Arthur et après
28:23de Caroline Fourest. On peut en parler des autres
28:25mais vous savez aussi on peut parler de Raphaël Arnault
28:27qui vendredi matin
28:29dit que ses supporters sont connus pour être
28:31des extrémistes. On a le son
28:33de Raphaël Arnault, écoutez. Est-ce que je vais vous préciser
28:35quelque chose derrière ? Les personnes qui étaient dans les rues
28:37ce soir-là c'était des hooligans d'extrême droite
28:39on peut les appeler comme ça. Vous êtes en train de dire que les supporters
28:41israéliens qui étaient à Amsterdam
28:43qui ont été sévèrement agressés l'ont un peu cherché.
28:45C'est même pas qu'ils l'ont cherché, c'est qu'ils viennent
28:47pour ça. N'importe quel journaliste sportif
28:49je le mets au défi de nous dire que c'est pas des hooligans
28:51d'extrême droite qui sont très connus en fait.
28:53Ils ont fait la provocation et ils ont fait ce qu'ils méritaient.
28:55A la fin du match, on a des images claires
28:57des centaines de supporters du Mac Abitail à vivre
28:59qui sont des hooligans d'extrême droite
29:01qui se baladent dans les rues d'Amsterdam pour chercher la confrontation
29:03et ils viennent pour ça et d'ailleurs
29:05ils se vendiquent sur des chaînes hooligans.
29:07Juste cet homme est un député
29:09de la nation française.
29:11Il va dire ça sur un plateau de télévision
29:13à un moment donné en disant que c'est des hooligans, juste pour connaître
29:15un tout petit peu le football israélien et d'ailleurs
29:17je vous engage à aller voir son tweet, il parle des supporters
29:19du Betar Jérusalem, pas du Mac Abitail à vivre.
29:21Il met une photo des supporters
29:23du Betar Jérusalem sur son tweet en disant
29:25on voit écrit Betar Jérusalem
29:27qui sont effectivement pour le coup des supporters
29:29d'extrême droite très radicaux. Mais qui n'étaient pas à Amsterdam.
29:31Qui n'étaient pas à Amsterdam, c'est les supporters du Mac Abitail à vivre
29:33en disant que ces supporters du Mac Abitail à vivre
29:35sont des hooligans d'extrême droite et en dessous vous voyez la photo
29:37des supporters du Betar Jérusalem.
29:39En fait toutes les raisons sont bonnes pour pouvoir aller
29:41casser du juif à un moment donné et aller
29:43lyncher les gens de confession
29:45juive ou israélien dans les rues
29:47d'Amsterdam jeudi soir. Moi je vais vous dire
29:49un truc, on pourra en parler après
29:51très longuement, mais ça peut être
29:53appelé pogrom et le mot eugène
29:55parce que ce qui s'est passé cet octobre était un vrai pogrom.
29:57Là ce qui s'est passé
29:59dans les rues d'Amsterdam c'est du lynchage
30:01c'est une chasse à l'homme. Vous avez des juifs
30:03après qui on a couru toute la soirée.
30:05Oui mais quand vous allez
30:07faire un pogrom...
30:09– On va pourchasser des gens parce qu'ils sont juifs.
30:11– Vous avez raison mais il y en a qui vous disent que c'est pas du pogrom
30:13par rapport au 7 octobre, je peux l'entendre
30:15même si ça me dérange énormément, je peux l'entendre
30:17mais c'est pas excusable malgré tout.
30:19– S'il faut qu'il y ait un pogrom, je veux dire à partir de là on commence vite.
30:21– Sur la question
30:23de la judicialisation, vous n'êtes pas d'accord
30:25Benjamin Cochier.
30:27– Je suis toujours
30:29embêté quand je vois
30:31des procédures judiciaires en cours
30:33pour des amis ou des intellectuels
30:35qui n'auraient pas forcément
30:37toujours eu l'expression
30:39la plus pertinente
30:41dans la bienveillance.
30:43Je suis toujours un petit peu embêté
30:45par rapport à cela mais au regard de tout
30:47ce que vous venez de dire, de tous ces exemples-là
30:49tels des chapelets de haine
30:51je crois que le
30:53ministre de l'Intérieur cherche
30:55à marquer les esprits et à montrer
30:57aussi à une grande partie
30:59de la population française
31:01que tout n'est pas permis.
31:03Que tout n'est pas permis.
31:05Et pour moi je mets M. Arnaud
31:07M. Delogu
31:09cette députée Messmer
31:11c'est ça ?
31:13– Messmer.
31:15– Je comprends cette limite
31:17à l'exercice de se dire
31:19est-ce que la justice doit intervenir
31:21sur la liberté d'expression ?
31:23– Je suis pas d'accord là-dessus
31:25– Je suis pas d'accord là-dessus
31:27parce que là il y a quand même
31:29un enchaînement
31:31de faits, de preuves
31:33qu'il y a un antisémitisme extrêmement puissant.
31:35– Alors on va marquer une pause, je vous donne la parole
31:37au retour Mehdi, à tout de suite.
31:39– Sud Radio,
31:41le 10h midi, mettez-vous d'accord
31:43Valérie Expert.
31:45– Alors Mehdi, on évoquait donc vous
31:47votre coup de gueule concernant la judiciarisation
31:49à tout crin
31:51à chaque fois qu'il y a un propos
31:53qui dérange, mais en fait la loi
31:55définit bien ce qu'est l'antisémitisme
31:57ou ce qu'est un propos qui dépasse
31:59la norme, donc
32:01est-ce que les propos de Marie Messmer
32:03sont…
32:05– Une apologie du crime ?
32:07– Je pense pas, alors
32:09on peut revenir sur le débat à ces gens-là.
32:11– Mais est-ce que quand ça tombe sous le coup de la loi
32:13vous vous dites
32:15il ne faut pas le faire, il ne faut pas attaquer ?
32:17– Si ça tombe sous le coup de la loi,
32:19ça tombe sous le coup de la loi, mais là je ne pense pas
32:21c'est tellement vague, c'est tellement une rhétorique
32:23de la manière dont elle a écrit son tweet
32:25à part ces gens-là qui pètent sujet à interprétation
32:27je suis d'accord là-dessus, c'est pas comme
32:29Aymeric Caron qui nomme, qui fait sa liste
32:31là c'est nominatif, là on peut comprendre qu'effectivement
32:33il y a un énorme problème, il fait une liste
32:35– Alors pour nos auditeurs effectivement
32:37Aymeric Caron a donc publié sur Twitter
32:39une liste
32:41je vais vous lire son tweet
32:43à Gaza 70% des victimes sont des enfants ou des femmes
32:45affirmation ce jour de l'ONU
32:47que tous les soutiens de ces massacres de Gaza
32:49Enthoven, Yadane, Arfi,
32:51Le Crif, Fourest, BHL,
32:53Corsia, Arthur
32:55assument qu'ils soutiennent un génocide
32:57multi-documenté et confirmé, etc.
32:59Donc Arthur, l'animateur
33:01a donc décidé de
33:03saisir la justice pour ses propos
33:05Caroline Fourest également
33:07parce que
33:09c'est insupportable de faire des listes
33:11comme ça
33:13– Ça fait très protocole des sages de Sion
33:15franchement
33:17les heures sombres
33:19les heures sombres de l'histoire
33:21faire des listes pour
33:23cataloguer les gens
33:25– Donc il demande la levée de l'immunitaire
33:27l'immunité parlementaire de ce député
33:29– Mais il n'y aura pas parce que le bureau
33:31il faut que le bureau de l'Assemblée nationale
33:33vote et vous savez que
33:35le Front populaire est majoritaire
33:37au sein du bureau
33:39alors sauf à ce que
33:41les alliés socialistes ou ouverts
33:43se joignent à une demande
33:45de levée d'immunité
33:47ce que je ne crois pas, en tout cas à ce stade
33:49je pense que la levée de l'immunité parlementaire
33:51de M. Caron ne risque pas d'avoir lieu
33:53– Non elle ne risque pas d'arriver
33:55– Non je ne pense pas, non
33:57A mon avis le fait qu'il soit majoritaire
33:59au sein du bureau de l'Assemblée nationale
34:01libère leur parole encore plus
34:03vraisemblablement
34:05– S'il en avait besoin
34:07– Quel est le but
34:09d'Emmerick Caron
34:11il a répondu à Arthur
34:13vous venez de lancer un raid contre moi
34:15Caroline Forest et Arthur l'accusent de l'autre côté
34:17de lancer des raids, on sait très bien
34:19quand on publie ce genre
34:21de tweets, on va se prendre
34:23un retour de boomerang
34:25évident, donc comment jouer
34:27aujourd'hui les victimes alors que c'est lui
34:29qui provoque
34:31– Attention c'est la personne
34:33quand il fait sa liste il ne s'adresse pas
34:35à vous, à moi, il ne s'adresse pas à nous
34:37il s'adresse aux personnes qui le suivent
34:39et qui sont d'accord avec lui
34:41et de son point de vue c'est parfaitement légitime de le faire
34:43il s'adresse à son public
34:45– A sa communauté
34:47– Twitter c'est la marche par communauté
34:49– Sauf qu'il n'y a pas que sa communauté qui le lit
34:51– Oui mais lui ce qui va l'intéresser c'est les personnes qui sont avec lui
34:53donc il se dit regardez moi je m'érige
34:55contre ceux qui ne sont pas d'accord avec nous
34:57donc pour le coup c'est une polarisation
34:59mais c'est une polarisation utile
35:01c'est la stratégie de communication politique de base
35:03mais du coup il le fait très bien
35:05– Moi je m'étonne
35:07alors c'est pas ou-ou mais je m'étonne tout de même
35:09de l'indignation sélective
35:11malgré tout
35:13de tous ces gens qui ne s'inquiètent pas
35:15de ce qui se passe au Soudan
35:17des femmes afghanes
35:19d'un certain nombre de populations
35:21qui sont réduites de l'Iran en particulier
35:23et
35:25– Mais ça ne rapporte pas politiquement tout ça
35:27– Ça ne rapporte pas politiquement
35:29– C'est dangereux même quoi
35:31– Leur prise miliette électorale
35:33– Benjamin
35:35– Oui mais effectivement il y a un jeu
35:37qui n'est même plus un jeu de dupe
35:39le Nouveau Front Populaire cherche
35:41et ça Mélenchon l'a porté haut et fort
35:43à toucher les jeunes de quartier
35:45les communautés
35:47et la jeunesse
35:49donc il faut bien remettre ça dans tout un contexte
35:51l'antisémitisme est le cheval de Troyes
35:53pour l'extrême gauche
35:55pour arriver au pouvoir
35:57ils utilisent tous les superfuges possibles
35:59quitte à mettre des cibles sur le dos
36:01comme Émeric Caron le fait
36:03je suis d'accord avec Arnaud il n'y aura pas de levée d'immunité
36:05ils sont majoritaires au bureau de l'Assemblée Nationale
36:07les autres oppositions
36:09n'ont pas été suffisamment intelligents
36:11ils se sont fait avoir comme des bleus il faut dire les choses
36:13donc maintenant on est coincé jusqu'à la fin de cette législature
36:15la seule solution c'est qu'il faudra
36:17se débarrasser de ces députés pardonnez-moi
36:19il faudra que les électeurs décident
36:21dans chacune des circonstances de vouloir changer
36:23de député et ça compte tenu de la carte électorale
36:25je pense que Louis Boyard
36:27a toujours son fan club, monsieur Arnaud
36:29a toujours malheureusement son fan club dans le sud-est
36:31de la France donc ça va être extrêmement compliqué
36:33la responsabilité viendra peut-être
36:35là pour le coup si on doit aller
36:37chercher une ouverture à ce sujet
36:39c'est la responsabilité
36:41de la Macronie
36:43qui a appelé à voter pour des candidats
36:45d'une ouvre oculaire au second tour
36:47il faut rappeler
36:49dans cette mise en écho
36:51de l'antisémitisme
36:53il faut rappeler que dans la circonscription
36:55de monsieur Louis Boyard
36:57le candidat
36:59le candidat macroniste
37:01a décidé alors qu'il n'avait aucune chance d'être élu
37:03de se maintenir pour éviter la victoire
37:05d'un candidat siotiste je crois
37:07dans cette circonscription
37:09où la maire d'Avignon
37:11la maire d'Avignon, madame Elle
37:13a appelé à voter pour monsieur Arnaud
37:15au second tour sans que cela pose
37:17le moindre problème
37:19mais je suis d'accord
37:21moi je trouve ça quand même incroyable
37:23notre sujet de conversation ce matin
37:25il faut quand même
37:27qu'on se remette en perspective les choses
37:29qui dénoncent, qui lâchent
37:31leur venin, je vais dire
37:33antisémite, parce que c'est le cas
37:35on pourrait parler du match de jeudi soir
37:37tout ça pour du sport
37:39on va en parler
37:41vous avez le tweet
37:43je voulais vous le citer parce que je viens de le voir
37:45sur twitter particulièrement abject de Bruno Gassiot
37:47qui pourtant a eu du talent à une époque
37:49en me levant ce matin, tard
37:51j'ai vu des images
37:53des victimes d'un pogrom
37:55rentrées chez elles en avion
37:57en pleine forme et en chantant
37:59c'est plus ce que c'était les pogroms et je m'en réjouis
38:01je me demande
38:03si c'est lui qui a tweeté ça parce que c'est bourré
38:05de fautes d'orthographe
38:07pourquoi pas, peut-être qu'il était bourré
38:09le problème dans ce débat aujourd'hui
38:11je m'en réjouis, j'ai dit mal
38:13c'est possible
38:15le problème dans ce débat Valérie aujourd'hui c'est que
38:17moi vendredi matin j'ai débattu chez vous
38:19pour l'émission avec Eric Tegner
38:21on parlait de ce qui s'était passé la veille
38:23à Amsterdam, quand j'ai été voir
38:25les commentaires par curiosité
38:27sous ce débat, j'avais pas le droit d'avoir
38:29un avis parce que j'étais forcément
38:31d'un côté et pas de l'autre, bref
38:33on peut plus réfléchir et il y avait notamment une personne
38:35qui avait mis, heureusement
38:37tout ça apparaît aux yeux du public grâce aux réseaux sociaux
38:39aujourd'hui
38:41plus rien n'est vrai, plus rien n'est contrôlé
38:43plus rien n'est expliqué
38:45et en fait les débats sont en train d'être alimentés
38:47aussi par des gens qui représentent le pays
38:49et qui représentent la nation
38:51et il y a une cassure, mais une cassure
38:53incroyable de la moralité
38:55même, quand vous voyez comment se comportent
38:57les autres pouvoirs, rien qu'en Europe
38:59quand vous voyez comment les dirigeants
39:01allemands se comportent, comment les dirigeants
39:03anglais, alors qu'il y a des manifestations
39:05monstres, pareil, c'est
39:07le même sujet de l'antisémitisme
39:09du soutien pro-palestinien dans la population
39:11anglaise, mais quand vous voyez juste les réactions
39:13des gens qui sont au pouvoir
39:15là-bas, vous vous dites quand même que dans notre pays
39:17on est un petit peu malade politiquement
39:19et dans l'analyse même de ce qui doit être
39:21je rajouterais trois petits points
39:23on est dans l'ère de la post-vérité
39:25ce qui compte c'est pas la factualité
39:27c'est la construction que vous allez en faire après
39:29ça c'est dramatique
39:31le deuxième point, c'est que
39:33vendredi j'avais débattu aussi dans l'émission
39:35de celle-ci, et j'avais fait un point justement
39:37sur l'antisémitisme
39:39et ce qui s'était passé à Amsterdam, et l'un des commentaires
39:41qui avait été fait sur une des vidéos
39:43je crois que je ne sais plus si c'était YouTube ou Twitter
39:45c'était que j'étais un agencionniste, que j'obéissais
39:47à un lobby
39:49et donc en fait ça montre juste
39:51que c'est très ambiant
39:53et c'est tellement polarisé
39:55en fait si on n'est pas d'accord
39:57avec l'un, c'est qu'on est nécessairement
39:59d'accord avec l'autre, et ça pose un énorme
40:01problème en termes du débat
40:03il n'y a plus d'esprit critique, il n'y a plus de nuance
40:05il n'y a plus de nuance, on est soit l'un
40:07soit l'autre, le milieu ça n'existe pas
40:09donc on peut être
40:11contre la politique de Netanyahou
40:13et dire ce qui se passe en Palestine est dramatique
40:15pour les populations civiles, le dire
40:17c'est quand même exceptionnel aujourd'hui
40:19alors que ça ne devrait pas l'être
40:21on va peut-être marquer une pause
40:23et on va continuer peut-être
40:25sur ce sujet avec le match
40:27France-Israël
40:29de jeudi avec Emmanuel Macron
40:31qui a donc décidé d'aller assister à ce match
40:33à tout de suite
40:47direct, parlons de la décision
40:49d'Emmanuel Macron donc
40:51de se rendre au stade de France
40:53pour assister au match
40:55France-Israël
40:57c'est assez inattendu
40:59dans la mesure où le Président de la République
41:01n'avait pas voulu participer à la marche
41:03contre l'antisémitisme
41:05il a dit qu'il affichait son plein et entier
41:07soutien à l'équipe de France
41:09comme il le fait à chaque match
41:11c'est ce qu'il a dit
41:13envoyé un message de fraternité, de solidarité
41:15après les actes antisémites intolérables
41:17qui ont suivi le match
41:19à Amsterdam
41:21cette semaine
41:23donc c'est dû en même temps
41:25c'est dû en même temps
41:27j'ai du mal à comprendre
41:29la logique puisque
41:31il n'a pas voulu aller à la marche contre l'antisémitisme
41:33de peur de donner
41:35Emmanuel Macron ne l'a pas fait
41:37et là il veut aller au match France-Israël
41:39je trouve qu'il y a une sorte
41:41d'incohérence, soit tu le fais depuis le début
41:43on soutient toujours cette cause là
41:45qui est pour moi une cause très noble
41:47antisémitisme, racisme, peu importe
41:49soit tu le fais pas
41:51et là finalement on se retrouve dans une situation
41:53qui est très complexe avec les antécédents
41:55ce qui s'est passé à Amsterdam
41:57et là il se dit peut-être que je vais devoir me bouger
41:59donc je vais le faire
42:01donc je trouve plus que ça tient du ressort de communication
42:03presque même un peu de récupération
42:05que d'une réelle volonté de le faire
42:07et moi ça me dérange puisque
42:09je ne suis pas juif mais je me mets à la place de la communauté juive
42:11finalement ils n'ont pas
42:13véritablement été soutenus depuis le début par Emmanuel Macron
42:15et parce qu'il y a le match France-Israël
42:17qui arrive, là il le fait
42:19donc je trouve ça un peu incohérent
42:21et je ne suis pas spécialement fan de l'idée
42:23Alex ?
42:25Moi non plus, je ne suis pas forcément fan
42:27Oui mais il n'y serait pas allé, vous auriez dit
42:29il n'y va pas
42:31Moi je n'aurais rien dit du tout
42:33peut-être qu'il y va pour voir Israël perdre
42:35on ne sait pas
42:37Moi je n'aurais vraiment absolument rien dit du tout
42:39je ne sais pas si c'est la place d'un président de la République
42:41si c'est un geste diplomatique
42:43politique d'aller voir un match de foot
42:45France-Israël
42:47je vais vous dire franchement même secondaire
42:49effectivement je pense que sa place lors d'une manifestation
42:51la marche de soutien
42:53en octobre ou novembre dernier
42:55contre l'antisémitisme en France
42:57était bien là, devait être bien là
42:59est-ce que c'est sa place d'être à un match de foot
43:01jeudi soir pour aller voir
43:03France-Israël, je n'en suis pas sûr
43:05et puis franchement comme je le ressens je m'en fous complètement
43:07par contre ce qui me gêne
43:09considérablement à ce que je vous disais en substance
43:11tout à l'heure
43:13c'est qu'on en est là pour un match de foot
43:15jeudi soir
43:174 000 policiers pour 20 000
43:19c'est plus un match de foot
43:21non c'est plus un match de foot
43:23vous avoir du stade tout est fermé c'est pas un match de foot
43:25ça veut dire quoi sur la sécurité
43:27et sur le sport en lui-même
43:29je suis désolé mais je rappelle cela quand même
43:31vous aviez aux Jeux Olympiques une délégation israélienne
43:33qui était trimballée de site en site
43:35par 50 camions de CRS
43:37c'est ça le sport ?
43:39oui mais ça en dit long sur l'état de dégradation
43:41de notre pays et de notre société
43:43c'est à dire que
43:45vous vous rendez compte que
43:47on se posait la question de savoir si ce match de foot devait avoir lieu
43:49ce qui déjà en dit long quand même
43:51encore une fois
43:53la dégradation du débat public
43:55et les conditions de fonctionnement
43:57de notre société
43:59ensuite
44:01si vous voulez
44:03Macron c'est une séance de rattrapage
44:05qui nous offre
44:07c'est une forme de repêchage
44:09c'est comme au bac
44:11il a été insuffisant
44:13lors
44:15de l'épreuve
44:17du mois de novembre l'année dernière
44:19lorsqu'il devait participer
44:21à la marche contre l'antisémitisme
44:23et là
44:25il considère véritablement
44:27que ce qui s'est passé à Amsterdam
44:29et toutes les polémiques et les controverses
44:31qui sont liées à ce match
44:33qui est tout à fait légitime et tout à fait normal
44:35il va
44:37participer
44:39après on ne peut pas lui reprocher
44:41moi je ne peux pas lui reprocher
44:43d'en être après tout il aime le football
44:45il est chef de l'état
44:47il est quelque part aussi dans son
44:49il n'est pas à tous les matchs de foot
44:51mais il considère, il y a un contexte
44:53et il veut manifester
44:55c'est ce que je comprends de ce geste
44:57il veut manifester sa solidarité
44:59qu'on le veuille ou non
45:01avec ceux qui sont aujourd'hui victimes
45:03de l'antisémitisme
45:05il imagine que ça sera interprété comme cela
45:07le fait qu'on se pose la question
45:09de comment on va l'interpréter
45:11est déjà problématique
45:13je suis d'accord avec vous
45:15Benjamin
45:17je vais essayer d'être cohérent
45:19avec moi-même, je lui ai reproché de ne pas être à la marche
45:21l'année dernière
45:23donc on peut quand même au moins lui donner le bénéfice
45:25de pouvoir
45:27de pouvoir se rendre à ce match
45:29il a le problème d'avoir
45:31la diplomatie d'un oscilloscope
45:33pour ceux qui se souviennent, qui ont peut-être eu une quarantaine d'années
45:35qui connaissaient ces appareils dans les cours de
45:37sciences physiques
45:39qui montaient et qui descendaient
45:41vous souvenez ça pour les plus anciens d'entre nous
45:43qui nous écoutent
45:45il a la diplomatie d'un oscilloscope
45:47donc là on est sur un point culminant, c'est très bien
45:49on met aussi en parallèle avec le problème
45:51qu'a essuyé Miss Affaires Etrangères
45:53à Jérusalem il y a quelques jours
45:55cette intrusion de police israélienne
45:57dans une parcelle
45:59française entre guillemets
46:01en Terre Sainte
46:03donc il y a une nécessité quand même pour Emmanuel Macron
46:05de se raviblusher avec la communauté juive
46:07donc on ne peut pas lui reprocher
46:09d'avoir au moins
46:11cet élan-là aujourd'hui, ce qu'on peut lui reprocher
46:13c'est ses vicissitudes passées
46:15et surtout ce manque de clarté
46:17et cette absence de clarté du Président de la République
46:19cette absence, même si
46:21tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc
46:23cette absence de clarté ne fait que laisser
46:25le champ libre aux amis de Mélenchon
46:27et à tous ceux qui soufflent sur le conflit
46:29israélo-palestinien pour déstabiliser la France
46:31Juste, ce sont deux choses différentes
46:33excusez-moi parce que depuis tout à l'heure
46:35on dit qu'on ne peut pas lui reprocher de venir au match France-Israël
46:37mais la manifestation en novembre
46:39c'était contre l'antisémitisme
46:41en France, pour les Français
46:43de confession juive, mais c'est important de mettre
46:45quand même une différence, il n'y est pas venu
46:47là il vient au match France-Israël jeudi soir
46:49ok, grand bien lui fasse, il aime le foot
46:51on aime tous le foot, c'est super
46:53on va avoir un match 90 minutes, super, en plus les Français vont gagner
46:55je peux vous le dire en avance
46:57ils se mobilisent pour un drapeau
46:59ils se mobilisent pour notre drapeau bleu-blanc-rouge
47:01quel que soit notre religion, finalement c'est plutôt bien
47:03non mais ce n'est pas quel que soit notre religion
47:05samedi soir, jeudi soir
47:07c'est un signe
47:09ce n'est pas un match France-Juive de France
47:11c'est un match France-Israël
47:13Israël est un pays en tant que tel
47:15Israël est un pays juif, pas de problème, un état hébreu
47:17c'est un pays en tant que tel, qui veuille se rabibocher
47:19avec l'état d'Israël, d'ailleurs il faut dire au passage
47:21qu'il annonce sa venue au match jeudi soir
47:232-3 minutes plus tard, vous avez
47:25les autorités israéliennes qui déconseillent
47:27à leurs ressentissants
47:29de venir voir le match en France
47:31c'est quand même aussi là
47:33ils ont raison
47:35peut-être, mais c'est quand même l'image d'une crise diplomatique
47:37elles sont responsables
47:39ce que je veux dire par là
47:41c'est que c'est quand même aussi l'image
47:43d'une crise diplomatique grandissante
47:45entre la France et Israël, moi pour moi jeudi soir
47:47effectivement Emmanuel Macron, il fait de la politique
47:49mais de la politique diplomatique
47:51vraiment je le demande, qu'on différencie
47:53son absence en novembre dernier
47:55d'une manifestation contre
47:57l'antisémitisme, de sa présence
47:59jeudi soir à un match de foot
48:01France-Israël, dans le contexte actuel
48:03ça ne compense pas
48:05ça ne compense pas
48:07juste un mot, parce que les auditeurs
48:09me disent, oui elle choisit
48:11les mails qu'elle lit, alors j'ai pas les yeux
48:13rivés sur Facebook, donc je vois pas toujours
48:15tout passer, certains me disent
48:17oui mais c'est les Israéliens qui ont commencé
48:19à Amsterdam
48:21mais la justification
48:23enfin je sais pas ceux qui disent ça
48:25que ce soit d'un côté ou de l'autre, est-ce que ça justifie
48:27le lynchage de personnes ?
48:29Je veux dire, il y a eu
48:31des Israéliens qui ont enlevé
48:33un drapeau palestinien, rien ne justifie
48:35que des foules entières pour jaser des Juifs
48:37dans les rues. Et qu'on demande aux gens
48:39qui sont Juifs, avant de les massacrer
48:41déjà c'est factuellement faux
48:43puisque ce ne sont pas que des supporters
48:45du Maccabi qui ont été attaqués, c'est des personnes
48:47qui étaient chassées parce qu'ils étaient Juifs
48:49donc c'est bien une chasse à l'homme
48:51donc l'argumentaire de Marie Mesmer
48:53ou tout ce qu'on disait depuis tout à l'heure sur
48:55oui ce sont juste des hooligans entre eux
48:57qui se font la guerre, absolument pas
48:59et le dernier point, ça veut dire que si on
49:01met un si, c'est-à-dire que oui parce qu'ils
49:03ont décroché un drapeau, ou parce qu'ils ont
49:05été violents dans leur propos, ça veut dire qu'il existerait
49:07un contexte possible
49:09qui permettrait d'aller chasser des personnes parce qu'ils sont Juifs
49:11ou appartenant à une religion, peu importe
49:13ça s'appelle de la justice privée
49:15donc c'est au mieux
49:17de la bassesse intellectuelle
49:19et puis en plus, quand vous prenez les faits
49:21dans leur globalité, ça commence
49:23mercredi soir au moment où les supporters du
49:25Maccabi de Tel Aviv arrivent dans la ville
49:27d'Amsterdam, où ils sont réunis sur une place
49:29pour boire des bières ou
49:31boire ce qu'ils veulent, comme ça se fait souvent quand on est en déplacement
49:33pour des matchs de football, et on sait que ça
49:35a été organisé, cette chasse à l'homme
49:37par des groupes de taxis
49:39notamment néerlandais, où ils ont été
49:41poster un drapeau à cet endroit-là
49:43des palestiniens pour forcer
49:45les Israéliens à enlever ce que vous voulez et commencer
49:47à provoquer des images sur les réseaux.
49:49Il faut dire à ceux qui sont en train de
49:51vous solliciter par voie
49:53de mail que les images
49:55auxquelles on a assisté
49:57ce jeudi, c'était jeudi je crois,
49:59c'est des images qu'on n'avait pas vues depuis
50:01les années 30 et depuis les années 40.
50:03Je vois pas comment on peut justifier cela
50:05d'une quelconque manière, ou qu'on peut le minorer
50:07ou qu'on peut le relativiser, mais je crois qu'à un moment donné
50:09en effet, oui, les enseignements de l'histoire, ça peut exister
50:11de temps en temps. Ils ont quand même été à la voiture bélier
50:13sur des gens.
50:15C'est pas une bagarre entre
50:17hooligans, ça n'a rien à voir.
50:19Et puis le motif d'aller demander, est-ce que t'es juif ?
50:21Est-ce que t'es juif ou des personnes
50:23qui veulent se justifier d'être juif ?
50:25Ou je ne suis pas juif, je suis désolé
50:27mais le caractère footballistique, il est largement
50:29dépassé, ça n'a rien à voir avec l'espoir.
50:31Le match s'est très bien passé, puisqu'il faut savoir qu'historiquement
50:33le club de la Jacques d'Amsterdam
50:35a une attache particulière à la population juive
50:37et à sa population juive, que
50:39les supporters du Maccabit à la Vive ont repris
50:41les champs de la Jacques d'Amsterdam, puisque ce sont deux clubs amis.
50:43Donc dans le stade, ça s'est extrêmement bien passé.
50:45Ce n'était pas footballistiquement que le problème
50:47était existant, c'était bien
50:49ethniquement parlant que ces personnes ont été
50:51visées parce que juives.
50:53On a fini pour aujourd'hui.
50:55On n'aura pas eu le temps de parler des jours fériés.
50:57Vous êtes pour ou contre supprimer
50:59un jour férié et lequel ?
51:01Je ne suis pas forcément favorable
51:03mais
51:05sauf qu'on est dans une situation budgétaire telle
51:07aujourd'hui que peut-être que
51:09j'ai cru comprendre que Michel Barnier
51:11n'y était pas forcément favorable.
51:13J'ai du mal avec la suppression d'un jour férié.
51:15C'est que
51:17ça repose
51:19la question du
51:21périmètre d'action de l'État, pourquoi il dépense autant
51:23et pourquoi ce serait de faire
51:25une encartade à notre propre liberté
51:27d'avoir ce jour férié, même
51:29s'il perd un peu de son sens, puis personne ne fête exactement
51:31le 11 novembre.
51:33Et rappelez que la France n'est pas le pays
51:35en Europe qui a le plus grand nombre de jours fériés.
51:37C'est l'Autriche.
51:39Je pense qu'il y en a beaucoup plus en Espagne
51:41et au Portugal.
51:43Pour ou contre la suppression des jours fériés ?
51:45Moi je serais pour à condition que ça soit
51:47pas une fête patriotique
51:49ou catholique.
51:51Donc ça va être compliqué.
51:53Je le fais expliquer en disant ça.
51:55En revanche, si on passait des 35 aux 39 heures,
51:57je sais, c'est une idée qui peut être
51:59hors contexte, mais je vous assure qu'au lieu
52:01d'emmerder les Français avec une journée supplémentaire,
52:03peut-être que travailler un petit peu plus du poste
52:05ça pourrait compenser.
52:074 milliards d'euros.
52:09Allez, Alex,
52:11pour ou contre ?
52:13Je sais pas, j'ai pas encore assez réfléchi.
52:15Bon, allez, réfléchissez tout de suite.

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