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Thomas Schnell, accompagné de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:0013h14, l'Europe 1 13h. Avec Thomas Schnell sur Europe 1 13h21, Thomas c'est l'heure d'accueillir
00:06vos deux chroniqueurs du jour, la journaliste politique à Paris Match Lou Fritelle et l'avocat
00:10Gilles-William Golmadel. Bonjour à vous, merci d'être avec nous. Il y a eu une fusillade cette
00:16nuit, quartier des Couronneries à Poitiers. Cinq blessés, fusillade après une RICS qui a suivi,
00:24quatre à six cents personnes sont impliquées d'après le ministre de l'Intérieur. Il y a un
00:27point sur lequel insiste immédiatement Bruno Rotaillot, c'est le lien avec le trafic de drogue.
00:32Il y a eu Rennes la semaine dernière, ce petit garçon de cinq ans blessé. On a appris aussi
00:36qu'il y a eu une blessure par balle à Clermont-Ferrand, un homme de 19 ans hier soir.
00:40À Valence, en France, une fusillade devant une boîte de nuit a fait trois blessés,
00:45dont un grièvement à la tête. Ce qui se passe à Poitiers, Lou Fritelle,
00:51qu'est-ce qui vous impressionne le plus ? Il se trouve qu'il y a quelques années,
00:55je travaillais sur la Drangheta, la mafia calabrese, et donc j'ai été amenée à parler
01:01avec des procureurs antimafia, qui tous m'ont dit, la France et d'autres pays européens,
01:06ne se rendent absolument pas compte qu'aujourd'hui, des mouvements comme ceux que nous connaissons,
01:10qu'on peut peut-être pas encore appeler mafia, existent, et qu'il n'y a aucune vraie réponse
01:15répressive qui est engagée, qu'il devrait être une réponse européenne. C'est-à-dire que la France,
01:20depuis des années, est sur le trajet des drogues, des trafics, etc. Et c'est seulement aujourd'hui
01:28qu'on s'aperçoit de l'ampleur du phénomène. Nous avons des zones qui sont complètement
01:34contrôlées, effectivement, par des gangs qui sont liés à d'autres organisations en Europe
01:40et ailleurs dans le monde. C'est ça, JLMColnanel, on assiste à une montée en puissance des réseaux
01:45de trafiquants qui ont de plus en plus de moyens, finalement, pour mener à bien leur commerce.
01:50Je n'invalide pas ce qui vient d'être dit par Lou, et moi ce qui me frappe davantage encore,
01:57c'est le nombre. Quand vous me parlez de 600 protagonistes, je ne voudrais pas que le
02:04narcotrafic dissimule le caractère maintenant massif du nombre de voyous, du fait que les
02:16policiers sont absents des quartiers problématiques et que ces gens-là ont une impression légitime
02:26d'impunité. La réalité, elle est là. Et derrière cela, pardon de me répéter, mais si on ne veut
02:34pas voir le phénomène migratoire, on est condamné à ne rien voir du tout. Précisons que c'était
02:40400 à 600 personnes qui étaient rassemblées sur cette place Coimbra à Poitiers. Tous ne sont peut-être
02:46pas impliqués, mais il y a un sentiment de dérive. J'aimerais qu'on accueille sur Europe 1 Etienne Blanc.
02:52Bonjour. Bonjour. Vous êtes le sénateur Les Républicains et co-rapporteur de la commission
03:00d'enquête sur la lutte contre le narcotrafic. Etienne Blanc, j'ai l'impression que ce qu'il
03:04s'est passé cette nuit est un condensé Poitiers, ville moyenne, des jeunes ados blessés, une violence
03:11décomplexée. C'est ça l'état du trafic de drogue en France ? Le rapport que nous avons commis avec
03:18Jérôme Durin qui présidait la commission d'enquête. Et qu'est-ce qu'il dit ? Il dit d'abord, et ça a
03:27été très bien expliqué il y a quelques instants, que la France réagit avec retard. Et là, ce n'est
03:32pas dans le seul domaine. On attend que les phénomènes nous débordent avant d'essayer d'apporter
03:39des mesures fortes. On dit ensuite dans notre rapport qu'on n'en a pas tout à fait pris la mesure de
03:46l'ampleur du phénomène. Mon confrère Golnadel disait il y a beaucoup de participants dans ces
03:55opérations. Oui, c'est 240 000 personnes aujourd'hui en France qui directement ou indirectement vivent
04:00du trafic de drogue. 240 000 personnes. On n'a pas pris non plus conscience de l'importance du
04:07chiffre d'affaires généré par le trafic de drogue. C'est environ 6 milliards de chiffre d'affaires
04:11avec un résultat net qui est de l'ordre de 3 à 4 milliards d'euros. Et ça, ça dure depuis un demi-siècle.
04:17Et alors pourquoi on n'arrive pas à freiner cette dérive ? Pourquoi on n'arrive pas à freiner cette dérive ?
04:22Je pense que, comme je disais il y a quelques instants, s'il prend avec retard, on n'a pas pris conscience de ce
04:29phénomène. Et puis il faut dire les choses comme elles sont. Comment fumer de la drogue ou une ligne
04:35de cocaïne, dans certains milieux, ça a été, je ne dis pas bien vu, mais très toléré. Dans les
04:41milieux culturels, ma foi, que ce soit le cinéma ou que ce soit la littérature, on dit bon finalement ça peut
04:50être toléré, ça peut être accepté. Mais chaque fois que vous faites une ligne de coke, vous avez
04:54derrière un trafic qui permet d'acheminer en France cette cocaïne. Et ce sont de véritables entreprises
05:01qui se sont construites. On a toléré la drogue, on a permis à ces entreprises de se construire et
05:07aujourd'hui elles sont d'une puissance extraordinaire. La drogue c'est assez simple, c'est un organisateur,
05:14il a une entreprise, il est souvent à l'étranger ou il peut être à l'étranger, et puis en bas c'est
05:19un consommateur. Il faut organiser toute la chaîne, ils pratiquent le taylorisme, on divise les tâches.
05:25Aujourd'hui on ne transporte plus la drogue avec un seul commanditaire d'Amérique du Sud jusqu'en
05:30France. Il y a quatre ou cinq intermédiaires, c'est extrêmement compliqué. C'est une entreprise très
05:35bien organisée. C'est à l'exécutif de se saisir de ces récentes affaires, ça doit monter jusqu'au
05:40sommet de l'État ? Bien sûr. On a rencontré récemment le Premier Ministre Michel Barnier,
05:46il l'a parfaitement compris. Bruno Retailleau l'a parfaitement compris. On a préparé avec
05:51Jérôme Durand une proposition de loi, j'espère qu'elle sera examinée très rapidement par le
05:56Sénat et ensuite par l'Assemblée Nationale, mais il faut être très clair, il faut que l'État se
06:00donne les moyens. Dans la proposition que nous faisons et dans le rapport que nous avons commis,
06:04il y a toute une série de moyens. Développer par exemple le système des repentis, comment est-ce
06:10qu'on a fait ? On a contraint la mafia en Italie avec des repentis et des repentis de premier ordre
06:16qui étaient au sommet du spectre, qui ont pu donner des réseaux entiers. On a par exemple proposé
06:21aussi de changer le statut des informateurs. Comment peut-on faire tomber un réseau quand
06:27on ne peut pas l'infiltrer avec des informateurs civils ? Aujourd'hui, si vous faites rentrer un
06:32civil dans un réseau, si vous l'instrumentalisez, si vous lui demandez d'acheter, de recueillir de
06:40l'argent et de vous donner des informations, vous êtes complice de l'infraction, vous pouvez même
06:44être co-auteur. Pire encore, on peut dire mais vous avez provoqué l'infraction, ce qui fait
06:48tomber les procédures. La France n'est pas armée pour lutter contre ce phénomène. Elle ne s'en
06:54est pas donné les moyens juridiques et les moyens matériels. Et il va falloir changer donc la
06:57législation. Merci beaucoup Etienne Blanc d'être venu sur Europe 1, sénateur Les Républicains,
07:02co-auteur du rapport de la commission de lutte contre les narcotrafiques. Merci d'être venu.
07:09Lou Fritelle, Gélouilam Golden, vous restez avec nous. On va juste marquer une petite pause sur
07:14Europe 1. On va faire le rappel des titres de toute l'actualité dans un instant et puis après,
07:18on poursuit le débat bien sûr sur cette situation dramatique à Poitiers la nuit dernière. Et vous
07:23aussi, vous pouvez réagir avec Thomas Schnell. De 13h à 14h, vous composez le numéro du standard
07:28d'Europe 1. C'est le 01 80 20 39 21. Europe 1, 13h. Europe 1, le journal permanent. À 13h31 sur
07:37Europe 1, toute l'actualité avec vous, Thomas Schnell. Un nouvel épisode de violences inacceptables
07:42déplore la maire de Poitiers, Léonore Moncondu, alors qu'une fusillade suivie d'une RICS a fait
07:46cinq blessés hier soir dans sa ville. Les deals jugent particulièrement frappante et préoccupante
07:51la genèse des victimes et des personnes impliquées. Elle en profite pour saluer la mobilisation des
07:55forces de sécurité et leur présence renforcée à venir. Le premier ministre libanais affirme que
08:02l'extension des frappes d'Israël signalait le refus de l'état israélien de tous les efforts
08:07déployés pour un cessez-le-feu, alors que des émissaires américains ont tenté de négocier
08:11un arrêt des violences avec le premier ministre Benjamin Netanyahou. Une voiture s'est encastrée
08:16dans un bloc de béton au niveau du péage de Douveville dans l'heure sur l'autoroute A13 dans
08:21le sens Normandie-Paris. La préfecture confirme la mort de trois hommes. Les causes de l'accident
08:26restent à déterminer. Le bilan des inondations historiques cette semaine dans la région de
08:30Valence en Espagne atteint 205 morts. Les recherches se poursuivent pour retrouver des
08:34dizaines de personnes disparues. La partie sud-ouest de l'Andalousie a été placée en
08:39alerte rouge pour pluie et puis le SMIC augmente de 2%, 27,61 euros par mois. En plus, avec deux
08:49mois d'avance comme annoncé par le premier ministre, les retraites complémentaires du
08:52privé sont en hausse de 1,6%. Aujourd'hui, les narco-racailles n'ont plus de limites. Ce sont
09:03des individus, des trafiquants qui utilisent les moyens les plus féroces, les plus violents pour
09:09régler des comptes, pour satisfaire leur appât du gain. Simplement, ce que je veux dire c'est
09:14que ça ne se passe pas en Amérique du Sud, ça se passe à Rennes, ça se passe à Poitiers. Dans
09:19cette France de l'Ouest qui était réputée jadis pour sa tranquillité, on est, oui, à un point de
09:25bascule. Et je pense que le choix que nous avons aujourd'hui, c'est un choix entre une mobilisation
09:30générale ou alors la mexicanisation du pays. Vous venez d'entendre le ministre de l'Intérieur,
09:35Bruno Retailleau, ce matin, Lou Fritelle, journaliste à Paris Match. Qu'est-ce qu'il
09:42veut dire quand il parle de point de bascule ? C'est-à-dire que, et je rebondis sur ce que
09:46disait Gilles Williams tout à l'heure, effectivement, dans des territoires où vous avez la
09:51représentation de l'État qui disparaît, la police par exemple, qui deviennent des territoires où
09:57l'État est beaucoup moins fort. La nature horreur du vide, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, il y a
10:01de nouvelles féodalités qui se créent et ce sont des sociétés parallèles qui se créent. Et c'est
10:04en ça que nous sommes sur un point de bascule, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez un
10:07morcellement du trafic de drogue en France et des villes, on s'aperçoit qu'en réalité, presque
10:13toutes sont congrénées, au moins dans l'ouest de la France, des villes qui sont finalement, qui
10:18vivent de ce trafic parallèle. Et c'est vrai que ce qui est énervant, c'est qu'on aurait pu s'en
10:23apercevoir pour une raison très simple des années auparavant, c'est que dans la mesure où on est
10:27dans un système globalisé aujourd'hui, où le commerce est mondialisé, mais bien sûr que la
10:32mafia et le trafic de drogue se mondialisent. Aujourd'hui, pour acheminer par exemple des tonnes
10:39de cocaïne, c'est pas chaque organisation qui s'organise de son côté pour essayer d'aller en
10:43chercher en Amérique latine. Non, ils passent par des intermédiaires qui sont toujours les mêmes.
10:48Alors généralement, c'est plutôt la dranguetta. Aujourd'hui, les Albanais le font aussi. Donc
10:52c'est l'interface française qui se trouve vraiment au carrefour de l'Occident, en tout cas de l'Europe
10:59et de l'Amérique latine. Mais bien sûr qu'elle devait être touchée, notamment les côtes de l'ouest.
11:05Vous avez utilisé un mot, Louvritel, la mexicanisation, c'est ce qu'a dit le ministre de
11:09l'Intérieur, Géloïdame Golnadel. À quel point est-ce que les narcotrafiquants risqueraient
11:14d'infiltrer la machine de l'État ? Est-ce qu'il y a des fonctionnaires qui pourraient être corrompus
11:18par des narcotrafiquants ? Ils en ont la capacité ?
11:21C'est déjà fait. Lorsque le ministre de l'Intérieur, Bonoro Tayo, parle de narco-racaille,
11:28dans narco-racaille, il y a racaille. Si on ne veut pas voir la vision communautariste de cette affaire,
11:36on est condamné à la subir. Parce que quand on dit on n'a pas vu venir, on n'a pas voulu regarder.
11:44La réalité, c'est que dans les quartiers, il faut bien comprendre que les narco-racailles font
11:54partie du quartier. Ceux qui sont détestés, ce sont les policiers français. Il y a une vision
12:01communautariste. Si on ne veut pas la voir, on est condamné à ne rien voir. Je veux bien parler de
12:05mexicanisation, mais ils sont entre mexicains. La réalité, elle est comme ça, c'est encore pire.
12:11Donc, pardon, mais on a abandonné le territoire et la France maintenant est une immense banlieue.
12:18Maintenant, pour répondre plus directement à votre question, oui, déjà à Marseille,
12:26ça a déjà été souligné par certains magistrats d'ailleurs, le phénomène de la corruption existe
12:37dans la police et sans doute aussi à l'intérieur de la justice. Il fonctionne d'ailleurs avec les
12:43deux mains, c'est-à-dire dans une main la carotte et dans une autre main le bâton. Donc,
12:49l'alternative n'est pas très diabolique dans ce système-là. Donc oui, on est maintenant... Ce qui
12:58en France avait été préservé et dans ma vision de la justice sévère déjà, je le reconnaissais,
13:06c'est au moins il n'y avait pas de phénomène de corruption. Le risque est maintenant très grand.
13:12Géloïd Lamgol Nadel, vous nous disiez que ces narcos racailles, pour reprendre l'expression de
13:18Bruno Retailleau, évoluaient comme des poissons dans l'eau dans certains quartiers. Alors,
13:22comment on peut vider l'eau ? L'eau fritelle, il faut s'en prendre aux consommateurs ? Il faut
13:27faire des enquêtes fiscales ? C'est un vaste programme. Regardez,
13:32vous avez des pays qui sont gangrénés par des systèmes mafieux depuis des décennies et qui
13:37n'arrivent pas à en sortir. Donnez l'exemple d'un pays d'Amérique latine, le Salvador. Il est
13:46souvent donné en exemple, c'est-à-dire que le président est arrivé au pouvoir. Et là,
13:50c'est simple, toutes les personnes qui avaient des tatouages qui pouvaient paraître affiliés à des
13:56mouvements mafieux, à des gangs, ont été mis en prison sans autre forme de procès. Donc c'est vrai
14:01qu'en soi, si on s'assoit sur une bonne partie des droits des accusés, on peut peut-être au moins
14:10essayer de commencer à endiguer le problème. Mais comment faire dans un système où on est
14:16quand même dans l'Union européenne, l'Équation européenne des droits de l'homme aime bien aller
14:19regarder ce que font chacun des pays européens, et même quand une mesure est efficace, ne se
14:25prive pas pour taper sur les doigts du pays en question ? Par exemple, l'Italie a un système qui
14:31fonctionne très bien, c'est le régime du 41 bis, donc la mise à l'isolement de mafieux, qui ne
14:40peuvent par exemple voir leur famille qu'une fois par mois à une heure. Et ça permet effectivement
14:44de couper ou au moins d'affaiblir très fortement des réseaux. Ils ont été condamnés par exemple
14:48par l'Union européenne. Louffritel, JLM, Golnadel, vous restez avec nous, puisque vous savez,
14:53dans Europe 1-13h, on fait l'actualité avec nos auditeurs qui nous appellent au 01-80-20-39-21,
14:58et je voudrais qu'on accueille Olivier qui est avec nous par téléphone. Bonjour Olivier.
15:01Oui, bonjour.
15:03Vous êtes un habitant de Poitiers, alors on le dit.
15:06Actuellement non, j'ai quitté Poitiers il y a 5 ans.
15:10Vous avez vécu à Poitiers, 90 000 habitants.
15:13Oui, oui, il y a quelques...
15:14C'est une ville de 90 000 habitants, Poitiers, c'est une ville moyenne de région en France,
15:21qui désormais semble en tout cas touchée par le narcotrafic. C'est inédit ce qui s'est passé
15:27hier soir, vous avez vu la ville changer ?
15:30Absolument, il y a eu des problèmes, des échanges de coups de cheveux dans certains quartiers
15:35il n'y a pas si longtemps.
15:36À ce moment-là, avant la nouvelle municipalité Europe Écologie-Les Verts,
15:41la brigade de stupéfiants avait fait le nécessaire rapidement, chantant monter justement
15:45les problèmes liés au narcotrafic.
15:49Et là, extrêmement, Poitiers enchaîne au niveau de la criminalité, des églises incendiées,
15:53le trafic des stups qui repart de plus belle,
15:57et puis des noms de villes rebaptisés par un chef terroriste, je crois que c'est le chef du Hamas.
16:03Donc c'est la fête, j'ai envie de dire, à Poitiers actuellement,
16:05avec une municipalité qui ne fait rien, le régalien ne fait pas partie de leur vocabulaire en fait.
16:10La priorité c'est la végétalisation, uniquement la végétalisation des quartiers, des trottoirs,
16:17et le reste, on a l'impression que c'est loin d'être une priorité.
16:21Je crois que le préfet de Poitiers est en désaccord d'ailleurs avec la maire de Poitiers,
16:25qui a été élue, c'est une jeune maire totalement incompétente, qui est très jeune maire,
16:30et je veux dire, ce qui se passe à Poitiers est à l'image de ce qui se passe à Grenoble, à Nantes, à Rennes,
16:34vous l'évoquiez tout à l'heure, donc moi je ne suis pas surpris par rapport à ce qui se passe,
16:38et malheureusement, les gens sont très inquiets, j'imagine la réaction des gens dans les quartiers,
16:42il faut savoir ce qui s'est passé hier soir, habituellement il y a un marché le dimanche,
16:48et moi ce marché, je l'ai vu décrépiter, on a l'impression de ne placer jamais les fenêtres au Maroc en fait,
16:55et moi je connais des gens qui n'y vont plus, ils ont peur de se retrouver pris dans des embuscades,
17:01des problèmes, il n'y a pas ce qui s'est passé cette nuit, et j'ai l'impression qu'on bascule comme à Marseille,
17:07c'est-à-dire quand vous avez une voiture qui s'approche et qui rafale sur une virace,
17:11il n'y a pas d'intergiversé, les faits sont là, c'est très inquiétant,
17:18moi j'ai quitté le centre de Poitiers parce que je sentais basculer cette ville,
17:23il y a eu un changement de population radical, j'entendais il y a quelques années un éditorialiste
17:28qui intervient sur CNews dans l'émission de Christine Kelly,
17:31qui disait qu'il y avait deux villes en Europe où la population africaine, Afrique noire, Maghreb,
17:37avait doublé en 30 ans, c'était Poitiers et Bruxelles.
17:41Je suis tombé de ma chaise quand j'ai entendu ça, alors il y a de quoi vraiment s'inquiéter.
17:46Merci Olivier d'être venu dans Europe 1, Gilles-William Goldenel,
17:50vous êtes favorable à ce qu'a proposé Bruno Retailleau, une nouvelle loi pour renforcer l'arsenal contre ce type de trafic ?
17:57Il faudrait quelque chose à l'image de ce qu'on fait contre le terrorisme avec un parquet spécialisé ?
18:03D'abord je voulais féliciter l'auditeur, l'intervention de l'auditeur qui était assez complète pour expliquer le phénomène,
18:10y compris la responsabilité de certaines municipalités d'extrême gauche qui ont encore aggravé le phénomène.
18:17Il arrive même des municipalités où il y a un certain antrisme justement de voyous, donc ça ne peut pas aller mieux.
18:26Oui, tout ce qui va dans le sens d'une plus grande rigueur, évidemment, est mien si j'ose dire.
18:35Alors bien entendu, il y a rigueur et rigueur, Lou évoquait le phénomène du Salvador,
18:41sauf que Salvador met en même temps les innocents en prison.
18:44L'avocat qui vous parle est un peu réticent par rapport à cette méthode.
18:48Mussolini avait endigué la mafia, donc il faut comprendre aussi,
18:54mais dans le cadre d'un régime démocratique de droite, de droite ou de gauche, d'ailleurs pardon pour ce lapsus,
19:02il y a des moyens, les moyens légaux les plus rigoureux ont évidemment ma faveur,
19:09mais pardon au risque de lasser et de me répéter, sans une politique migratoire digne de son nom, on ne fera qu'écoper.
19:19En un mot, Lou Fritelle, pour terminer sur ce sujet, on a entendu le discours de fermeté de Bruno Rotaillot,
19:26c'est son grand défi de ce mandat d'arriver à résorber le trafic ?
19:31Je vais rejoindre Gilles William sur la partie immigration aussi, en fait ce sont deux sujets complémentaires,
19:38dans la mesure déjà où l'immigration est une mafia, les passeurs qui permettent justement à des gens de venir en Europe, etc.
19:45Ce sont des trafics qui travaillent ensemble, il n'y a pas de trafic de drogue d'un côté et de trafic de migrants de l'autre.
19:52Mais en revanche sur la partie longueur, je pense que le trafic de drogue, le narcotrafic est le défi du XXIe siècle
20:01et qu'on n'a vraiment pas pris la mesure du tout, mais là c'est quelque chose qu'il faut travailler au niveau européen à minima.
20:08L'un des autres grands défis de notre époque et de l'Europe c'est de faire face à des catastrophes météorologiques,
20:14et comme ce qui s'est abattu sur Valence, avons-nous suffisamment la culture du risque en Europe ?
20:20Eh bien on voit ça dans un instant, on marque une petite pause sur Europe 1.
20:23De 13h à 14h, vous écoutez Thomas Schnell sur Europe 1.

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