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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.

Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:0013h-14h, Europe 1 13h, avec Céline Giraud. Sur Europe 1, il est 13h19 et Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs politiques du jour, Olivier D'Artigolle et Jean-Claude Dassier.
00:10Bonjour les amis, bienvenue à bord.
00:12Bonjour.
00:13Ravis de vous retrouver en cette belle journée. Vous avez vu que nos audiences sont bonnes. La grande famille Europe 1 s'agrandit encore. 347 000 nouveaux auditeurs.
00:21Bravo aux équipes.
00:22La Radio Libre poursuit sa croissance.
00:24Et nous ici à 13h et quelques, ça marche bien aussi ici.
00:26Ça progresse.
00:27Parce que quand même, ça progresse.
00:28C'est important et c'est grâce à vous. Merci à tous nos auditeurs, toujours plus nombreux à nous écouter entre 13h et 14h.
00:34Alors on va revenir bien sûr sur ce réquisitoire très sévère à l'encontre de Marine Le Pen, la triple candidate sonnée au procès des assistants parlementaires du Rassemblement National.
00:45Cinq ans de prison, dont deux fermes, et cinq ans d'inéligibilité avec son exécution provisoire.
00:50Écoutez la réaction de Marine Le Pen en sortant de l'audience hier soir.
00:53C'était la chronique annoncée de l'inéligibilité réclamée.
00:58Ça n'est pas une surprise. Je me suis fait mon opinion au bout de quelques jours, il faut bien le dire, d'audience.
01:04Je note que le parquet est extrêmement outrancier dans ses réclamations, notamment la réclamation de l'exécution provisoire.
01:12Voilà Marine Le Pen hier soir à la sortie de l'audience.
01:15Et les réactions politiques forcément ne se sont pas faites à attendre.
01:19Le ministre de la Justice et le garde des Sceaux Didier Migaud était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk pour sa grande interview sur Europe 1 et ses news.
01:26Et pour lui, la justice est indépendante.
01:28La justice, elle le juge et les magistrats jugent à partir de la loi qui est votée par le législateur.
01:35La loi le permet. Alors on peut contester que la loi le permette et que ça remette en cause des principes, mais la loi le permet.
01:45Le juge ne se substitue pas au pouvoir politique, il n'en a pas le pouvoir.
01:50Didier Migaud ce matin sur Europe 1 et ses news, qui veut réagir ?
01:54Quand j'entends M. Migaud, je me dis qu'il a une vision. Il ne peut pas probablement dire autre chose parce qu'il a une administration.
02:02Il dit qu'il est le seul à ne pas pouvoir donner son avis.
02:04Donc il dépend d'ailleurs pour une part des choses.
02:07Mais quand je l'entends, je trouve qu'il a une vision peut-être.
02:11C'est mon sentiment idyllique de la justice dont chacun sait tout de même qu'autour du syndicat de la magistrature, on fait de la politique.
02:19Ils sont un bon tiers au minimum. Ils sont premiers au deuxième syndicat de la justice.
02:24Et ils ont même donné, ils sont même allés jusqu'à donner une consigne de vote.
02:29Je ne sais plus quelle élection présidentielle c'était.
02:31Les législatives déjà.
02:32L'indépendance de la justice est une chose, la réalité en est une autre.
02:37Maintenant Marine Le Pen, pour autant, je recommande comme je le disais hier soir, la prudence.
02:45Parce qu'il est assez fréquent que le jugement définitif, enfin définitif, avant l'appel éventuel,
02:51le jugement soit très différent ou soit différent des réquisitions.
02:59Quand bien même il s'est atténué, elle risque quand même un voire deux ans d'inégibilité.
03:05Oui, tout tourne autour de la notion d'inégibilité.
03:09Elle en a pour cinq ans.
03:10Si on pouvait ou la supprimer ou la ramener, nous verrons bien quel sera le jugement définitif de la présidente.
03:17Simplement il faut s'attendre maintenant à quoi ?
03:20À une offensive politique contre la justice en règle générale.
03:23Ça a déjà commencé hier avec les commentaires notamment du Rassemblement National.
03:28Je ne sais pas si ça va.
03:29On en parlera dans quelques instants des réactions.
03:31Là restons sur le réquisitoire déjà.
03:33Je ne suis pas sûr que ça améliore la situation.
03:36Mais enfin nous verrons.
03:37Les réquisitions s'appuient sur un élément, c'est la loi.
03:41C'est ce que dit Didier Migaud.
03:43Si des personnes veulent changer la loi, le législateur peut le faire.
03:46Et la loi prévoit, c'est la loi Sapin 2, des peines en effet d'inégibilité.
03:53Ce qui a pu surprendre dans les réquisitions, c'est la dimension exécutoire.
03:58C'est-à-dire que si le tribunal va dans cette direction, il peut d'ailleurs ne pas y aller.
04:03Mais il faudra qu'il motive sa décision s'il ne va pas sur l'inégibilité.
04:08Marine Le Pen pourrait donc, avec les recoins, ne pas se présenter à l'élection présidentielle.
04:14Vous dites inégibilité, vous oubliez le « li ».
04:17Inéligibilité.
04:18Inéligibilité.
04:19Ce n'est pas facile à dire.
04:20Merci, je sais qui c'est qui a appelé alors.
04:22Et vous avez raison.
04:23On essaie de parler très très bien français sur Europe 1.
04:25Donc nous verrons tout ça.
04:27Mais encore une fois, ça ne part pas de rien.
04:29Il y a quand même un aspect systémique dans cette affaire.
04:34Sur des volumes financiers totalement inédits.
04:37Sur une période inédite aussi.
04:39Marine Le Pen avait la possibilité, en accédant à la première responsabilité du RN, de dire « on arrête avec tout ça ».
04:46Or, ils se sont arrêtés au seul moment où l'enquête a été ouverte.
04:52Elle a renforcé un dispositif ou un système qui avait été mis en place par son père.
04:56Encore une fois, soyons prudents et mesurés.
04:59Et attendons le jugement.
05:01Encore une fois, ce qu'on a écouté et entendu hier, qui a duré quasiment toute la journée,
05:06ce sont des réquisitoires.
05:08C'est vrai, tu as tout à fait raison,
05:10que l'inégibilité, j'en ai oublié un au passage,
05:14est sévère et qu'elle est exécutoire.
05:18Ça veut dire que si le jugement confirme cette disposition,
05:22même si Marine Le Pen fait appel, et elle fera évidemment appel,
05:26cette inégibilité sera confirmée.
05:33Et donc la carrière politique de l'intéressé sera probablement gravement compromise.
05:37S'il y a inéligibilité...
05:39On va écouter Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.
05:42Lui, il ne comprend pas l'argument du déni de démocratie
05:45utilisé par les partisans de Marine Le Pen.
05:47Il était sur RTL ce matin.
05:48Le Parlement européen, s'il a été lésé, ce sont donc nos impôts qui ont été détournés.
05:53Et ensuite, qui est responsable de cela ?
05:55C'est ce que le tribunal décidera, non pas avec les réquisitions,
05:59mais avec la décision.
06:01Voilà, c'est aussi simple que ça.
06:03Et les magistrats appliqueront la loi.
06:05Est-ce que ce serait un déni de démocratie
06:07d'empêcher Marine Le Pen d'être candidate en 2027 ?
06:09La démocratie, c'est aussi le respect de la justice.
06:11Et puis qu'on arrête avec le déni de démocratie
06:13que le Front National ne serait pas capable de présenter un candidat.
06:16Ils ont un candidat de rechange.
06:17Il s'appelle Bardella, qui n'attend que cela.
06:19Et puis vous savez qui a dit...
06:21Il y en a marre de ces élus qui détournent de l'argent,
06:23ça c'est au tribunal de décider, mais qui a dit cette phrase ?
06:26Marine Le Pen.
06:272004, le procès d'Alain Juppé.
06:29Une peine d'inéligibilité, il était candidat possible à la présidentielle.
06:33Plaisante raison qu'un vent manie à tout va.
06:35C'est la définition de la girouette ? Non.
06:37C'est la définition de Mme Le Pen aussi.
06:39Voilà, Xavier Bertrand ce matin, qui n'a pas été tendre.
06:42Oui, il y a aussi du combat politique.
06:44Il y a aussi quelques comptes qui se règlent.
06:46Mais ça va être très intéressant à suivre
06:48et c'est en plus concomitant avec
06:50le lancement du livre de Jordan Bardella,
06:52avec sa promotion, il signait hier à Bruxelles.
06:55Oui, en même moment, effectivement.
06:57C'est un peu surprenant de la part de Xavier Bertrand.
07:00C'est vrai qu'il a, non pas, il doit prendre compte,
07:02il a, bon, avec Marine Le Pen, c'est son adversaire politique.
07:06Mais à l'occasion, il a dit le contraire de ce qu'avait dit,
07:08ou de ce qu'a dit hier M. Darmanin.
07:10Ce qui est rare, parce qu'ils sont très liés tous les deux.
07:12C'est vrai.
07:13Zemmour a dit aussi que la justice devait rester à sa place.
07:16C'est un combat qu'il mène depuis fort longtemps.
07:19Nous verrons, attendons quand même le début de l'année.
07:22Attendons d'abord, le procès n'est pas fini, loin de là.
07:25Il y a maintenant la défense qui va s'exprimer.
07:28Il y a une vingtaine de mises en cause.
07:30Donc, on a tout à fait le temps de reparler de cette affaire.
07:34Néanmoins, encore une fois, il y a menace.
07:37Lourde menace sur la candidature de Marine Le Pen.
07:41Justement, on va se poser la question.
07:43Elle est quasiment favorite, elle était favorite,
07:45lors de cette prochaine présidentielle, même si...
07:48Mais elle a dit, vous voulez vous débarrasser de moi,
07:50mais ne vous inquiétez pas, il y a Jordan Bardella aussi.
07:52Donc, on va en parler. Quel avenir, justement ?
07:54À 30 ans, vous élisez un président de la République.
07:56Alors, soyons sérieux.
07:58Dans quelques instants, on va évidemment revenir sur l'avenir de ce parti.
08:02Vous entendrez Robert Ménard.
08:04La posture aussi du syndicat de la magistrature qui interpelle.
08:07Et puis, nos auditeurs, très nombreux à vouloir réagir à tout de suite.
08:10Vous pouvez réagir en appelant le standard d'Europe 1.
08:12Le numéro, il est non surtaxé.
08:14C'est le 01 80 20 39 21.
08:17Bon début d'après-midi avec Céline Girard sur Europe 1.
08:2013h14.
08:22Europe 1 13h.
08:23Avec Céline Girard sur Europe 1.
08:24Il est 13h32. Céline Girard vous retrouve avec vos deux chroniqueurs politiques.
08:27Aujourd'hui, Olivier d'Artigolle et Jean-Claude Dacier.
08:30Et on continue à parler de ces réquisitions contre Marine Le Pen.
08:34Sévères ou conformes ? Quelles conséquences pour le Rassemblement National ?
08:38On a écouté de nombreuses réactions il y a quelques minutes.
08:40On va écouter, pour commencer, Robert Ménard.
08:43Tiens, il était sur TF1 ce matin.
08:45Le maire de Béziers qui pense qu'il y a une politisation des magistrats
08:48et que cela dessert Marine Le Pen.
08:50Moi, je me suis retrouvé sur le mur des cons du syndicat de la magistrature.
08:54Quand je rentre dans un tribunal...
08:56Le syndicat qui est marqué à gauche.
08:57Oui, attendez. Je me dis, putain, si c'est un mec qui est au syndicat de la magistrature,
09:01ça ne va pas être très clean comme procès.
09:03On a le droit aussi de penser ça avec la politisation d'une partie des magistrats.
09:08Est-ce que cette magistrate, c'était ça ? Je n'en sais rien, donc je ne vais pas l'accuser.
09:12Est-ce que, politiquement, ce n'est pas un problème ?
09:14Oui, c'est un problème, parce que ce ne sont quand même pas les magistrats
09:17qui décident de qui se présente à la présidente.
09:21Donc, c'est une question de principe.
09:22Alors, la justice est-elle encore indépendante ?
09:24On peut se poser la question.
09:25Le syndicat de la magistrature, voilà, on en reparle.
09:28Il est un peu dans le viseur.
09:29On rappelle qu'il s'était mobilisé contre l'accession au pouvoir du RN avant les législatives.
09:36Et un peu plus avant, il avait appelé à ne pas voter Sarkozy aussi en 2012.
09:39On s'en souvient.
09:40Je ne conteste pas que le syndicat de la magistrature ait un biais politique ou idéologique,
09:47mais cette réalité-là ne peut pas écraser toute décision judiciaire,
09:53ou en l'occurrence toute réquisition.
09:55Oui, mais ce serait un procès d'intention,
09:57qui est donc de dire que c'est uniquement à l'aune de cette réalité que les choses sont décidées,
10:04que ces réquisitions sont formulées,
10:07alors que le dossier n'est pas vide.
10:09Je ne cesse depuis ce matin de revenir sur les réalités de ce qui est reproché
10:16dans une organisation systémique de détournement de fonds publics,
10:22de nos impôts, puisque la France contribue au budget des institutions européennes,
10:29et donc Marine Le Pen avait le pouvoir de dire on arrête, c'est allé trop loin.
10:35On ne conteste pas effectivement que c'est la loi,
10:38mais après c'est la sévérité du réquisitoire qui peut interpeller.
10:43Le tribunal peut encore, comme l'a dit Jean Cotter,
10:45la réquisition n'est pas la fin du processus judiciaire.
10:48Quand bien même il atténuerait ses peines,
10:50est-ce que c'est terminé ?
10:52Est-ce qu'une page se tourne pour Marine Le Pen ?
10:54Ah, ça on peut se poser la question.
10:56Non, c'est le jugement.
10:58Attendons le jugement, c'est-à-dire le début de l'année prochaine, février ou mars.
11:03Vous avez vu son visage en s'entendant de l'audience ?
11:05Elle était sonnée, elle était marquée.
11:07Elle était secouée, c'est normal.
11:09C'est très rare de la voir comme ça.
11:11Encore une fois, ce qui est au cœur du jugement,
11:13la prison c'est évidemment pas agréable,
11:15mais chacun sait qu'elle ne le fera pas.
11:17L'amende, elle est lourde,
11:19mais bon, le Rassemblement national se débrouillera ou se débrouillerait pour la payer.
11:24Le problème c'est l'inéligibilité, j'ai bien dit.
11:28Bravo.
11:30Et ça c'est au cœur, parce que c'est fini.
11:34Elle a été candidate déjà trois fois.
11:36Bon, la quatrième était peut-être la bonne,
11:38moi j'en suis pas du tout certain, loin de là.
11:40Mais encore une fois, ceux qui disent que la justice est trop souvent politisée ont raison.
11:48C'est incontestable et c'est documenté.
11:50Deuxièmement, ceux qui disent, parfois les mêmes,
11:54que c'est au peuple et à nul autre de faire et de décider
11:59qui fait ou qui continue, qui est à l'Elysée ou qui est à Matignon ou qui est ailleurs,
12:04ou qui est à la mairie ou qui est au conseil général, ont raison.
12:07C'est au peuple, c'est à l'élection en finale de décider.
12:10Pour autant, je suis d'accord avec toi,
12:12il y a un dossier incontestable qui roule sur plusieurs millions d'euros.
12:17Ils ont été légers et imprudents, c'est clair.
12:21Roland, qui nous appelle au 01 80 20 39 21, voulait réagir.
12:25Bonjour Roland.
12:26Bonjour Céline, bonjour à tous.
12:28Cyd, être avec nous en direct dans Repain 13 heures,
12:30vous avez 28 ans et vous nous écoutez à Saint-Etienne.
12:33Votre sentiment par rapport à ce réquisition, sévère ou conforme ?
12:36Avant de rentrer dans le sujet, j'aimerais féliciter Europe 1
12:40parce que nous sommes 2 400 000 auditeurs à vous écouter tous les jours.
12:45Merci, vous en faites partie.
12:46Ça recrute une certaine liberté d'expression et d'opinion.
12:49J'espère que les audiences seront encore meilleures dans la prochaine vague.
12:53Merci beaucoup pour vos encouragements, mon cher Roland.
12:56Pour revenir sur le sujet, moi c'est vrai que j'ai un avis qui est très partagé.
13:01J'ai écouté les réquisitoires des procureurs de la République.
13:05Je ne pense pas que ce soit un procès politique
13:08parce que les accusations sont très graves envers Marine Le Pen et le RN.
13:12Néanmoins, c'est vrai que je suis très sceptique
13:15sur l'exécution provisoire sur la peine d'inéligibilité.
13:19Pourquoi ? Parce que je pense que ce que l'on voit au chapitre
13:23de décider de l'avenir politique ne sont pas les juges,
13:28mais ce sont les Français.
13:30Donc j'aimerais qu'on fasse très attention
13:33à ce que la France ne devienne pas la République des juges.
13:36Cela pourrait donner un sentiment que le pouvoir judiciaire
13:40n'est pas forcément indépendant du pouvoir politique.
13:44Moi je pense et je crois sincèrement à la séparation des pouvoirs.
13:48Mais comme je vous l'ai dit, Céline, je pense très sincèrement
13:51que seuls les Français sont les juges de la politique.
13:55Donc si Marine Le Pen et le RN doivent être condamnés,
13:59ils le seront. La justice qu'on poursuivra
14:03et les juges donneront leur verdict.
14:06Mais je ne suis absolument pas d'accord sur cette peine d'inéligibilité.
14:10C'est moi, c'est vous, c'est les Français qui doivent lui adonner
14:14en 2027 si elle se présente.
14:16Merci beaucoup Roland pour cette position.
14:19On sent que notre auditeur, comme beaucoup de gens aujourd'hui,
14:22beaucoup d'auditeurs sont partagés.
14:24Merci beaucoup Roland qui nous écoute à Saint-Etienne.
14:26Ayant quand même le souvenir, ce n'est pas si éloigné que cela.
14:28Même si ce n'est pas tout à fait comparable.
14:30François Fillon a été tué par la justice.
14:34Et en trois mois, ça a été réglé très rapidement.
14:36Il s'y est mis un peu, il a fait quelques erreurs, certes.
14:38Mais la justice n'a pas été rendue avec la sérénité
14:42et l'équité qui convenait.
14:44Je n'insiste pas, mais je devrais, sur la chasse à l'ancien président Sarkozy
14:51qui a sûrement lui aussi fait des erreurs.
14:53Mais là, vraiment, on assiste à un spectacle qui est heureusement rare
14:59et trop rare en France.
15:00Pour autant, ça serait bien si ça ne se passait pas comme ça.
15:03Et pourquoi François Béroud, Olivier Dardigolle, s'en est sorti ?
15:05Il a été accusé de la même chose.
15:07Est-ce qu'il a mieux plaidé ?
15:08Concernant le modem et l'affaire des assistants parlementaires européens du modem,
15:13ce n'est absolument pas la même ligne de défense.
15:17Le RN a assumé crânement le fait de dire
15:20oui, chez nous, ça fonctionne ainsi.
15:22Alors que le modem a eu une stratégie de défense différente.
15:26Et le jugement qui est en appel indique concernant François Béroud
15:33qu'il y a un doute, mais que démonstration n'a pas été faite de sa responsabilité.
15:37Il dirait qu'il n'y avait pas de preuves.
15:39Mais d'autres responsables du modem ont, eux, été condamnés.
15:43Mais c'est en appel.
15:44Pour vous, c'est quoi ?
15:45C'est Marine Le Pen qui n'a pas été convaincante ?
15:48Qui a mal plaidé peut-être à sa cause ?
15:51La ligne de défense...
15:52Parce qu'elle a assisté à quasiment toutes les réunions.
15:54Elle est sonnée sur le réquisitoire, peut-être.
15:57Parce que ce n'est jamais agréable de s'entendre dire
15:59que le Parlement européen a été la vache à lait du financement du RN.
16:03Bien sûr que ça ne doit pas être très agréable.
16:06Elle a été très combative, très putnace.
16:09Mais la ligne de défense laissait craindre le pire concernant la décision
16:13puisqu'ils assument tout.
16:14Après, le législateur a prévu cette peine d'inéligibilité.
16:19Il faudrait donc dire que si une personnalité politique
16:23a une ambition de candidature pour la prochaine présidentielle,
16:29elle ne serait pas injusticiable comme les autres ?
16:33Attention, on basculerait dans quelque chose de délicat.
16:38Une page se tourne quand même pour le RN à votre avis ?
16:41C'est le jugement qui le dira.
16:42C'est trop tôt, il faut attendre.
16:44Mais honnêtement, il y a un détournement de fonds
16:46de plus de 4 millions d'euros.
16:48Il y a un dossier, on ne peut pas le nier,
16:50mais encore une fois, on revient sur cette question d'inéligibilité
16:55qui revient au fond, s'il est confirmé,
17:00à interdire à Marine Le Pen
17:02de se présenter à la présidence de la République.
17:04Alors certes, ça sera la quatrième fois,
17:07mais tout le monde la voit assez fort.
17:09Je pense que c'est totalement prématuré
17:11et qu'il faut être beaucoup plus prudent que cela.
17:13En attendant, soyons en effet prudents
17:16et attendons le jugement.
17:17Le tribunal peut ne pas suivre les récréations ?
17:19Bien sûr, ce ne serait pas la première fois, c'est même assez fréquent.
17:21Tout est possible, ça laisse effectivement du suspense.
17:23Et ce sera dans quelques semaines maintenant.
17:2513h41, on reste ensemble bien sûr.
17:27Dans quelques instants, on va revenir sur Notre-Dame.
17:30Pas de discours pour Emmanuel Macron le 7 décembre,
17:33mais un discours le 29 novembre.
17:35Il a réussi finalement à rentrer dans la cathédrale.
17:38On en parle.
17:39Et puis Donald Trump, ce casting qui continue à interpeller.
17:43Il sort à déjanvier avec notamment Elon Musk à la Maison Blanche.
17:46A tout de suite.
17:47Et vous aussi, auditeurs d'Europe 1,
17:48vous pouvez réagir au 0 à 80, 20, 39, 21, 13h, 14h.
17:52C'est Céline Giraud sur Europe 1.

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