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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Isabelle Choquet du 30 octobre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL, avec Eric Brunet et Isabelle Choquet.
00:09Je salue Alain qui a fait le 3210, mon cher Alain, bonjour !
00:13Bonjour Eric, bonjour les auditeurs.
00:15C'est super sympa de savoir que l'intelligence artificielle maintenant va détecter tout dans vos voitures.
00:21Un petit orteil qui bouge, un petit doigt qui bouge, un petit gratouillis du nez pendant que vous conduisez.
00:27Hop, vous serez gaulé par l'intelligence, c'est chouette Alain, ça vous réjouit Alain j'imagine.
00:32Non, non, non, les professionnels de la route sont dévastés.
00:35Vraiment on est écœurés, je pense aux conducteurs routiers, nous on va arrêter le métier, c'est plus possible.
00:40Restez avec nous.
00:41Allez, il est 13h et une minute tout juste avant de reprendre Alain, Philippe et ceux qui nous appellent.
00:47C'est l'heure du rappel des titres avec vous Isabelle Choquet.
00:50Et d'abord le bilan des inondations en Espagne qui s'alourdit d'heure en heure.
00:54On parle maintenant de 62 morts dans la région de Valence, bilan toujours provisoire.
00:58Nous ne pouvons pas considérer que cet épisode dévastateur est terminé, c'est ce que dit le Premier Ministre Pedro Sanchez.
01:04La région est quasiment coupée du monde, certains villages sont inaccessibles.
01:08L'armée est mobilisée, une unité spécialisée dans les opérations de secours et l'Union Européenne se dit prête à aider.
01:14Et je rappelle que l'équipe des auditeurs ont la parole et là les standardistes sont là, ils sont aux 32 10.
01:21Vous êtes français, vous habitez en Espagne, vous écoutez RTL, vous êtes dans la région de Valence, vous êtes en grande difficulté.
01:26Appelez-nous, appelez-nous, cette antenne est la vôtre.
01:29Et à partir de 13h15, 13h20, on fera une spéciale sur ce sujet.
01:33Et puis l'actualité c'est aussi ce nouvel élément dans l'affaire Mbappé.
01:36Le tabloïd qui a révélé l'affaire de viol dans un hôtel en Suède publie aujourd'hui un témoignage à décharge.
01:41Une jeune femme présente lors des soirées en discothèque avec l'attaquant du réel.
01:45Elle assure qu'il a toujours été calme et bien élevé.
01:48De la météo, Peggy Broch, c'est pas terrible en vérité.
01:51C'est doux.
01:52C'est doux au sud et ça reste nuageux au nord.
01:55C'est vrai qu'on a le même type de temps qu'hier avec un temps bien couvert.
01:58Alors on peut espérer tout de même quelques éclaircies entre la Bretagne, le sud de la région, centre, en allant vers la Franche-Comté.
02:04Plus au nord ça reste bâché et sur la moitié sud on retrouve encore du soleil entre la région Poitou-Charentes, le massif central,
02:11en allant vers le sud-est, la Corse et même en remontant vers le Jura et les Vosges.
02:15Sauf dans le sud-ouest, les plaines du sud-ouest entre le Roussillon et les Landes où là il reste beaucoup de nuages
02:20et on a même des averses orageuses qui sont déjà en place et qui vont se poursuivre cet après-midi au pied des Pyrénées.
02:26Les températures, elles sont douces pour la saison et surtout sur la moitié sud.
02:29Alors deux saisons au nord de 14 à 18 degrés et dans la moitié sud 18 à 24 degrés, 24 à Marseille et à Jaxio.
02:36Merci beaucoup Peggy Broch.
02:46Bonjour Sandrine, je suis conductrice de bus et je suis tout à fait pour l'intelligence artificielle dans les radars
02:53parce qu'il y a beaucoup trop de comportements dangereux et en plus ça va remplir un peu les caisses de l'État
02:59et peut-être qu'on arrêtera un peu de taper sur les gens qui bossent.
03:03Ah la position de Sandrine, qu'est-ce que vous en pensez Alain ? Elle est pour l'intelligence artificielle dans les radars Alain.
03:10Non mais effectivement les conducteurs qui roulent très peu peuvent se réjouir d'une certaine sévérité
03:16mais les gens qui réellement roulent sans assurance, qui n'ont plus de permis, ceux-là ils échappent au radar automatique et à l'intelligence artificielle.
03:25Il n'y a que les professionnels de la route.
03:27Nous, conducteurs routiers, on croise 40 radars à peu près par jour sur 250 jours de travail plus notre vie privée.
03:34C'est 10.000 radars, 10.000 pièges à éviter et ça coûte très cher après pour passer des stages de récupération de points.
03:41Victor au standard, est-ce qu'on a Victor des appels au 3210 de gens qui comme Sandrine,
03:47qu'on considère que c'est un bienfait de caisser radar et cette intelligence artificielle qui débarque sur le bord des routes ?
03:54On a Gérard qui nous a appelé et qui est plutôt favorable à...
03:58Bonjour Gérard !
04:00Bonjour !
04:01Bonjour, j'aimerais écouter vos arguments mon cher Gérard. Où êtes-vous ? Qui êtes-vous ?
04:05Alors moi je suis Gérard, je suis à Nantes, je suis donc aussi professionnel de la route.
04:09Je roule en VL avec un petit forum que je fais de la livraison express et je fais 10 à 12.000 kilomètres par mois.
04:15Donc j'en croise les gens et j'envoie.
04:18Et aujourd'hui quand on voit le nombre de gens, on parle de routiers parce que je fais partie, je suis transporteur à mon compte,
04:24des routiers, quand on parle des distances de sécurité entre les véhicules où les gars sont cul-à-cul,
04:30c'est le premier qui freine, il y en a 10 qui s'emplafonnent derrière.
04:35Idem pour la partie téléphone, le nombre de gens, alors là je ne parle pas de routiers particulièrement,
04:40mais de gens qui ont le téléphone à la main, mais moi j'envoie tous les jours quoi.
04:45Et aujourd'hui avoir un contrôle là-dessus, ça permettra peut-être d'aller aux policiers,
04:50parce qu'on manque d'argent partout aux policiers, d'aller s'occuper plutôt de notre sécurité en ville
04:54et pas être en train de faire les plantons pour arrêter des gens qu'ils ne respectent pas.
04:58Après, ok, on peut tous se faire prendre parce que je ne suis pas irréprochable,
05:02moi aussi de temps en temps je fais des choses qui ne sont pas notées dans le manuel si je puis dire,
05:06mais on a 12 points pour ça. 12 points, ça permet de t'en faire enlever un temps en temps.
05:10Bon argument de Gérard quand même Alain.
05:12Ça va libérer du temps utile pour les policiers plutôt que passer leur temps pour chasser des...
05:18Non, non, mais nous les professionnels de la route, on est les premiers,
05:22déjà on a des excellents résultats, nous sommes ceux qui perdons le moins de points
05:27dans les entreprises, les employeurs peuvent en témoigner.
05:30Mais nous ne sommes, ce que je veux dire c'est que nous ne sommes pas à armes égales,
05:34nous on a la concurrence des conducteurs du Népal qui sont sur nos routes actuellement,
05:38des hindous, nous avons des brésiliens, des kirghiz, eux ils s'en foutent,
05:41ils font n'importe quoi et on ne perd jamais de points.
05:44Nous on est obligé de prendre une semaine pour avoir deux petits jours dans la semaine disponible
05:48pour faire un stage à 260 euros actuellement pour récupérer 4 points,
05:52or on peut en perdre 3 points avec un non-respect de distance de sécurité.
05:55Vous dites qu'il y a des entreprises qui, à dessein, de façon, c'est fait exprès,
06:01engagent volontairement des gens qui sont hors de l'Union Européenne,
06:05des conducteurs de poids lourd, parce que comme ça ils risquent moins ?
06:08Vous parlez de Népalais, de gens qui viennent du Kirghizstan ?
06:11Ce que je veux dire c'est que nous, les conducteurs routiers français, on n'en peut plus,
06:15on n'a que 50 centimes au-dessus du SMIC.
06:18Vous comprenez bien qu'actuellement on se pose la question,
06:20si on doit perdre 3 points pour une voiture qui se rabat devant vous, devant un radar,
06:24pour non-respect des distances de sécurité, on perd 3 points,
06:28il faut travailler combien d'heures ?
06:30180 heures pour récupérer 50 centimes au-dessus du SMIC,
06:34on se dit qu'il vaut mieux travailler dans une usine au SMIC.
06:36Pierre Chasserey qui est 40 millions d'automobilistes.
06:39Avec les conducteurs routiers, merci Pierre.
06:41C'est partagé quand même Pierre, il y a des gens qui disent,
06:45après tout si c'est pour rester dans le même champ que la législation actuelle,
06:50c'est-à-dire avec cette vitesse, après tout ça ne fera pas de mal.
06:56Il y en a d'autres comme Alain qu'on vient d'entendre qui disent que c'est de l'acharnement.
07:00Mais ce que je veux dire c'est que les positions sont partagées mon cher Pierre.
07:03Oui mais parce qu'Alain il a tout compris Eric,
07:06ce qui se passe c'est que ceux qui sont pour aujourd'hui,
07:08ce seront les grands flashés de demain.
07:10Et lorsqu'ils se rendront compte que derrière la bonne intention se cache avant tout
07:15la seule intention qui vaille, c'est-à-dire celle d'enlever des points,
07:18d'enlever de l'argent aux automobilistes,
07:20alors ce jour-là ils se poseront les bonnes questions.
07:23Parce qu'en fait sur le papier, je le rappelle à tous ceux qui me disent je suis pour,
07:26je leur rappelle une dernière fois, lorsqu'ils seront victimes d'une queue de poisson,
07:30c'est eux qui perdront 3 points, c'est eux qui paieront 135 euros.
07:34Donc arrêtons d'être dans la bienséance en se disant
07:37cette règle n'est mauvaise que pour les autres,
07:39et je le rappelle, et c'est un argument que j'ai entendu mais il est réel,
07:42aujourd'hui on a un million de personnes qui roulent sans permis, sans assurance,
07:45et eux, ils échappent à tous les radars.
07:47On va redire quand même, Pierre Chasseret,
07:49que ça n'est que l'une des trois infractions qui devraient être verbalisées
07:53par l'intelligence artificielle.
07:55Le défaut de distance de sécurité,
07:57sinon il y a aussi le défaut de ceinture de sécurité et le téléphone au volant.
08:00Et c'est principalement le téléphone au volant qui est visé en vérité.
08:03Vous êtes sympa sur le téléphone au volant,
08:05on a eu des routiers l'autre jour qui discutaient avec nous,
08:08des professionnels de la route, qui nous disaient,
08:10dans les auditeurs en la parole, qu'ils voyaient souvent des gens
08:13qui regardaient des séries sur leur tablette.
08:15Au volant, des conducteurs de voitures !
08:18Pierre Chasseret.
08:20Oui, alors ça c'est un fléau, effectivement.
08:22Le smartphone en soi, il n'est pas encore bien régulé,
08:25mais le téléphone au volant, je le rappelle, dans 5 ans, c'est fini !
08:29Tous les véhicules seront Bluetooth,
08:31y compris ceux qui seront les anciens modèles qui n'en disposent pas,
08:34auront disparu de la circulation dans 5-10 ans,
08:37et on n'aura que des véhicules qui ne disposent d'un Bluetooth.
08:39Donc c'est un problème d'arrière-garde, en fait.
08:41Aujourd'hui, mettre en place de l'intelligence artificielle là-dessus,
08:45c'est juste un moyen de masquer...
08:47Oui, mais le téléphone qui téléphone pour dire
08:49« Allô Paulette, comment tu vas, c'est Dédé,
08:51je serai à la maison dans 20 minutes », d'accord !
08:53En revanche, l'écran, le gros problème, ça va être l'écran.
08:59L'ASMS, par exemple.
09:00L'intelligence artificielle ?
09:01Non, celui qui regardera Netflix, parce que c'est une réalité, ça existe.
09:05Eh bien lui, de toute façon, il ne sera pas verbalisé.
09:07L'intelligence artificielle verra qu'il a les deux mains sur le volant,
09:11que c'est un bon conducteur,
09:12donc il passera à travers les mailles du filet.
09:14Vous savez, l'intelligence artificielle, moi je n'y crois pas,
09:16je ne pense pas qu'elle remplacera l'être humain,
09:18parce qu'au bout d'un moment, il y a quelque chose dans le gendarme,
09:21dans l'être humain, quelque chose de véritablement fort,
09:24qui lui permet de déceler le vrai comportement dangereux.
09:27Alors que tout ce qu'on essaye aujourd'hui en matière de répression dématérialisée,
09:31ça n'a pas fonctionné.
09:32Je vous donne juste un chiffre.
09:33En 2013, on avait 3 250 morts sur les routes.
09:36Aujourd'hui, on est 11 ans plus tard, on a 3 250 morts sur les routes.
09:41On n'a pas évolué du tout, même pas d'un pouce, même pas d'un point,
09:45même pas d'un iota.
09:46En fait, c'est parce qu'on est arrivé au bout, justement, d'un système répressif
09:51qui est basé uniquement sur des boîtes automatiques.
09:54Il faut revenir avec de l'humain, l'humain fera toujours la différence.
09:57Pierre Chasseret, puisque je vous ai sous la main,
09:59vous, le patron de 40 millions d'automobilistes,
10:02je suis littéralement choqué, ulcéré par ce fait divers, tragique,
10:09une personne qui était le passager d'un véhicule sur une autoroute française
10:15qui s'est pris un bloc de béton lancé apparemment volontairement,
10:20sciemment par des délinquants, depuis un pont qui enjambe une autoroute
10:25et le véhicule qui roulait dessous, bien évidemment, l'a pris
10:29et la personne est décédée, le passager.
10:31Et je découvre que c'est une affaire qui est assez fréquente,
10:34qu'il y a des gens qui vont exprès jeter des sacs de gravats,
10:38pas pour s'en débarrasser, pour viser des voitures.
10:42Il y a des gens qui commencent à s'exprimer sur les réseaux sociaux
10:46qui sont eux-mêmes qui ont été victimes de ce genre de choses,
10:49qui ont été blessés, tout le monde n'est pas mort,
10:52qui ont été blessés par des jets de pierres, de blocs de béton,
10:56de sacs de gravats, depuis les autoroutes.
10:59Mais ce truc est absolument hallucinant, Pierre Chasseret !
11:03Oui, c'est un meurtre Éric Bruna, c'est un meurtre.
11:06Voilà ce que c'est, ni plus ni moins.
11:08Et c'est le symbole d'une société qui devient de plus en plus violente.
11:11On a un pourcentage d'extrémistes de la violence qu'il va falloir éradiquer
11:15et encore une fois, ce n'est pas avec des machines automatiques
11:17qu'on va leur faire entendre raison.
11:19C'est avec des forces de l'ordre à qui on donne vraiment du pouvoir.
11:22Parce que là, en l'occurrence, c'est un meurtre.
11:25Oui, moi je trouve ça assez tragique.
11:27Les amis, Pierre Chasseret, je vous remercie d'avoir passé ces quelques instants avec nous.
11:31Vous voulez réagir sur ces radars et l'intelligence artificielle,
11:35vous nous appelez au 3210.
11:37Vous voulez réagir d'ailleurs sur ces givrets qui jettent des blocs de béton
11:42depuis les ponts qui enjambent les autoroutes sur les voitures,
11:45vous pouvez également nous appeler au 3210.
11:48A tout de suite.
12:04Cette idée de radar dopé à l'IA est une véritable ineptie.
12:09On aura encore plus de gens qui rouleront sans permis.
12:13Continuons à taper sur les automobilistes.
12:16Je suis sûr que là, on ne prend pas de risques.
12:18Ça, c'est un message anonyme qu'on vient de recevoir il y a quelques instants.
12:22Denis est avec nous.
12:24Mon cher Denis.
12:25Ah ben non, il n'est plus là, mon cher Denis.
12:27Il a été coupé.
12:28Bon, on va prendre Chantal puisque c'est ça.
12:29Voilà, on va se venger.
12:30Ça sera Chantal.
12:31Bonjour Chantal.
12:32Bonjour Éric.
12:33Vous allez bien ?
12:34Très très bien.
12:35Écoutez.
12:36Bon, je reviens vers vous.
12:38Vous savez, je suis une vieille bonne femme au Normandie.
12:42C'est clair.
12:44Il faut que l'intelligence artificielle remplace l'intelligence des humains.
12:48Vous êtes pour l'intelligence artificielle dans les radars.
12:52J'ai une peur bleue de l'intelligence artificielle, c'est clair.
12:55Mais il faut expliquer.
12:57Les gens ne sont pas capables de comprendre avant qu'on leur impose cette réflexion.
13:02Ils ne sont pas capables.
13:04Moi, je conduis.
13:05J'ai 74 ans.
13:06Je conduis encore.
13:07J'ai très peur parfois.
13:08Et je me dis, un jour, je vais arrêter parce que je suis plus stressée qu'il y a 20 ans.
13:12Mais j'ai des petits-enfants, des petites-filles qui sont…
13:15Alors, l'autre interlocuteur, il parlait de Bluetooth.
13:18Non, mais on a tous des voitures qui ont plus de 15 ans dans la famille.
13:21Donc, on n'est pas prêts d'avoir des Bluetooth avec nos grands écrans.
13:24Et mes petites-filles, j'en ai huit.
13:26Je leur dis surtout, surtout, ne téléphonez pas en roulant.
13:29Alors, il peut y avoir l'écouteur ou tout le machin.
13:32Elles sont distraites.
13:35Aujourd'hui, Chantal et Isabelle Choquet, qui est avec moi dans le studio.
13:39Isabelle Choquet, aujourd'hui, vous téléphonez sur l'autoroute, par exemple.
13:45Vous ne vous faites pas le radar qui contrôle un excès de vitesse.
13:52Il contrôle uniquement l'excès de vitesse.
13:55Et on ne vous dira pas que vous étiez en train de téléphoner.
13:57Enfin, c'est plutôt…
13:58Pour autant que je sache, oui.
13:59C'est uniquement un contrôle de vitesse.
14:01Voilà, c'est ça.
14:02C'est-à-dire que désormais, le même radar pourrait dire
14:04vous vous grattiez le nez, vous mangeiez un sandwich plus sérieusement
14:08ou bien, non seulement vous faites un excès de vitesse, mais en plus, vous étiez au téléphone.
14:12De toute façon, je vais rebondir sur ce que disait Pierre Chasserey tout à l'heure
14:15en disant que toutes les voitures allaient passer au Bluetooth et que ça ne se poserait plus.
14:19La vérité, c'est que déjà actuellement, même quand on discute en Bluetooth,
14:22au bout d'un moment, on est censé s'arrêter.
14:24Car comme le dit très justement Chantal, de toute façon, ça distrait.
14:27Quoi qu'il arrive.
14:28C'est ce que vous disiez, Chantal, je crois.
14:30Oui, complètement.
14:31Moi, je ne suis pas une réac.
14:33Mais bon, c'est vrai qu'il y a un code de la route qui a été passé un jour.
14:37Moi, il y a très longtemps, pas si longtemps que ça,
14:39parce que je ne l'ai pas eu très tôt.
14:41Mais il y a un code de la route, il y a des règles.
14:43Il y a des gens, ils doublent, ils ne mettent pas de clignotants,
14:46ils se rabattent, ils sont à 2 mètres de l'autre pare-choc.
14:49Et ce n'est pas parce que je suis vieille, je suis désolée, c'est pareil pour tout le monde.
14:53Les gens, ils se plaignent parce qu'ils sont censés être chers.
14:57Ils roulent comme des malades alors qu'il faut ralentir au feu rouge.
15:00Et tout ce qu'ils ont dépensé pendant 200 mètres, ça ne sert à rien.
15:04Oui, les grosses accélérations.
15:05Ce que vous voulez dire, vous, Chantal, c'est que vous dites finalement,
15:10compte tenu des comportements routiers qui existent encore aujourd'hui,
15:14qui perdurent, ce n'est pas plus mal de sévériser encore les choses
15:19et d'avoir de l'intelligence artificielle dans les radars qui sera plus spectaculaire.
15:23C'est dommage parce que je ne sais pas, il faut quand même être conscient
15:26que ce n'est pas que sa vie, c'est celle des autres.
15:29Et moi, mes petites filles, je discute tout le temps avec elles,
15:33elles me disent « Mamie, ne t'inquiète pas, ne t'inquiète pas ».
15:35Je dis « Non, tu t'arrêtes ». Et je raccroche quand je les appelle.
15:38Attendez, quand vous êtes en ligne avec vos petites filles au téléphone
15:40et que vous, vous êtes à la maison ?
15:41Quand elles sont en voiture, je raccroche.
15:44Non, mais une fraction de seconde, mais elles ont eu déjà deux ou trois heurtages de carrosserie
15:50à cause de ce maloprix de portable.
15:53Vous savez que maintenant, quand il y a des accidents mortels, etc.,
15:57à propos desquels on ne trouve pas vraiment la raison,
16:00que s'est-il passé, il ou elle n'avait pas bu, on ne comprend pas,
16:03en pleine route, en ligne droite, etc.,
16:05on commence à aller rechercher l'historique du téléphone,
16:09si on retrouve le téléphone, et on regarde,
16:11est-ce qu'au moment de l'accident, il y avait un échange de SMS
16:14entre une personne et le conducteur, et on commence à chercher dessus ?
16:17Il n'y a pas d'urgence à rappeler quelqu'un,
16:19à s'arrêter sur une aire d'autoroute ou sur un petit chemin,
16:22il n'y a pas d'urgence, c'est quoi, c'est la fin du monde,
16:25on appelle tout le monde parce que c'est la fin du monde.
16:27Et moi, je m'engueule tout le temps avec mes petites filles,
16:29je dis, non, arrêtez, et je vous assure que les petits accrocs qu'elles ont eu,
16:36n'étaient rien qu'à cause de leur portable.
16:39Chantal et Columbo, Columbo parlait toujours de sa femme,
16:44et Chantal, elle parle toujours de ses huit petites filles,
16:46voilà ce qu'on peut dire, attendez, ne bougez pas Chantal,
16:49on va prendre Denis, notre Denis qui a disparu tout à l'heure,
16:52mon cher Denis, vous êtes là maintenant ?
16:54Oui, je suis revenu.
16:55Vous faites quoi dans la vie ?
16:57Je suis taxi, professionnel de la route.
16:59Dans quel coin de France ?
17:00Chartres.
17:01Chartres, mon cher Denis, je vous écoute,
17:04je dis, taxi d'après vous Isabelle, taxi à Chartres,
17:08il doit nous appeler, il doit être contre l'intelligence artificielle dans les radars lui.
17:12On va voir, dites-nous Denis.
17:14Oui, oui, tout à fait contre.
17:16Nous, on a la réglementation pour nous qui fait que quand on est en service,
17:21dès l'instant que notre lumineux, notre compteur est allumé,
17:23on a le droit de rouler sans ceinture.
17:25C'est vrai que c'est une exception ?
17:28Oui, c'est le seul métier.
17:29Qui est souvent méconnue, mais les taxis effectivement ont le droit de...
17:31Ah bon ?
17:32Absolument.
17:33Mais j'ignorais ça.
17:34Mais pourquoi vous avez le droit de conduire sans ceinture de sécurité vous ?
17:37Eh ben, je vous emmène dans ma voiture,
17:39vous avez un coup de fil qui vous déboussole,
17:42vous tirez sur la ceinture, vous enroulez la ceinture autour de mon cou
17:45et on ne parle plus de moi.
17:47C'est juste pour éviter les agressions.
17:49Ça date d'un meurtre de chauffeur de taxi, très exactement.
17:52Pour éviter les agressions ?
17:53Oui, c'est tout.
17:54C'est rien que pour ça.
17:56Et ça, il faut que ça reste, absolument.
17:58Alors après, c'est sûr qu'avec les airbags, c'est dangereux,
18:00on va me dire que bon, après c'est comme ça.
18:05Bon alors, revenons à notre histoire.
18:08Pourquoi, après tout, vous êtes chauffeur de taxi,
18:10vous êtes un usager de la route, si je poussais la logique,
18:13je pourrais dire que finalement, vous pouvez vous aussi être victime
18:17de conducteurs indélicats, de gens pas sérieux,
18:20de gens qui ne sont pas des professionnels comme vous,
18:22de la route, qui font n'importe quoi.
18:24Vous avez tout intérêt à ce que les radars les arrêtent,
18:28ces gens-là qui sont dangereux pour vous.
18:30Oui, mais ce n'est pas eux qui vont arrêter,
18:31parce que quand vous êtes sur l'autoroute,
18:33là, je suis sur l'autoroute, je suis arrêté.
18:35J'étais sur l'autoroute, la voie de gauche,
18:38il y a bien dégagé, tout.
18:40Je mets mon clignotant pour signaler que je roule à gauche,
18:44parce que je double.
18:45Je laisse mon clignotant.
18:47Si vous arrivez derrière une voiture,
18:49il se sent agressé parce que vous avez mis votre clignotant.
18:52Mais non, la règle, elle est que quand vous doublez,
18:56vous laissez votre clignotant.
18:58Et les gens, ils vous font tout un tas de signes.
19:00Alors bon, vous les laissez passer,
19:02vous évitez tout le monde.
19:05Mais si on ne les évitait pas,
19:07on aurait 15 constats par jour.
19:10Vous avez une compagnie d'assurance
19:13qui ne prend plus les taxis,
19:14qui m'ont remercié.
19:15Il faut que j'en trouve une autre.
19:17Parce qu'on est une profession à risque.
19:21Oui, mais on fait beaucoup de kilomètres,
19:22on essaie d'éviter les autres.
19:24Un sujet qui vous fait beaucoup réagir,
19:26c'est Denis, chauffeur de taxi à Chartres,
19:28qui est avec nous.
19:29Vous réagissez beaucoup au 3210.
19:32Philippe aussi, en ligne.
19:34Bon, on va prendre Philippe,
19:35mais je rappelle à ceux qui nous rejoignent.
19:37Sur RTL, téléphone, volant, ceinture,
19:40distance de sécurité entre les voitures,
19:42ces trois infractions, ces quatre infractions
19:45pourraient bientôt faire face à l'IA,
19:48l'intelligence artificielle.
19:49C'est en tout cas l'objet d'une annexe
19:51au projet de loi de finances pour 2025.
19:54Ça veut dire qu'on va en parler.
19:56On prend qui alors là ?
19:57Vous voulez prendre qui ?
19:58Je voulais parler à Philippe,
19:59qui est en ligne avec nous.
20:00Bonjour Philippe.
20:01Bonjour.
20:02Alors Philippe,
20:03on va vous faire dialoguer avec Denis
20:04parce que visiblement,
20:05vous n'avez pas tout à fait le même avis.
20:06Vous, vous trouvez ça très très bien,
20:07si j'ai bien compris.
20:08Moi, je ne suis pas du tout
20:10pour des sanctions exagérées,
20:12mais je suis très sensible
20:14et je suis ravi que votre émission
20:16en parle beaucoup
20:17à l'utilisation du téléphone au volant.
20:20Je pense qu'aujourd'hui,
20:21c'est la cause de très graves accidents.
20:23Il y en a beaucoup
20:24et je trouve qu'on n'en parle pas assez.
20:25On a tous fait l'expérience au volant
20:28de regarder son écran de téléphone
20:30et d'avoir sa voiture
20:31qui se décale à droite ou à gauche
20:34et quand c'est à gauche,
20:35ça peut être dramatique.
20:36Oui, Philippe, vous avez raison
20:39quand vous dites qu'on a tous fait.
20:40Que le premier qui n'a jamais fait ça
20:42nous jette la pierre.
20:44Écoutez, moi l'autre jour encore,
20:46en regardant mon téléphone,
20:48je me suis déporté.
20:49Il y avait un camion qui arrivait en face.
20:50Je me suis dit que je ne le ferais plus jamais.
20:52Et j'espère qu'on va essayer
20:55de proposer à la population
20:57de gens qui roulent
20:58d'utiliser moins les téléphones
21:00et de ne pas perdre leur concentration
21:03et de ne pas risquer des accidents graves.
21:05Parce que les accidents de téléphone,
21:06c'est des accidents frontaux.
21:07Et donc ça, c'est terrible.
21:09Deux voitures qui se rendent dedans
21:10à 70 chacune,
21:11ça fait 140 contre un mur.
21:12C'est dramatique.
21:13Et ça fait beaucoup de morts.
21:14Et quelqu'un disait tout à l'heure
21:16qu'on était toujours à 3200 morts
21:1810 ans ou 12 ans après.
21:20Je pense que c'est les téléphones
21:22qui ont créé de nouveaux morts
21:24et que c'est pour ça
21:25qu'on n'arrive pas à redescendre
21:26en matière de sécurité routière.
21:27Et vous pensez que l'intelligence artificielle
21:29peut apporter quelque chose ?
21:30Je pense que tout ce qui pourrait
21:32faire peur un petit peu
21:34aux conducteurs
21:36d'utiliser leur téléphone
21:37fera une bonne chose.
21:38Mais je ne suis pas pour une répression
21:40à tout va, bien sûr.
21:42Il faudrait que, comme toujours,
21:43les choses soient faites
21:44peut-être avec nuance
21:45et peut-être que
21:46seul le téléphone
21:47fasse l'objet
21:49de ces contrôles.
21:51Lacdar est avec nous.
21:53Bonjour Lacdar.
21:54Bonjour M. Brunet.
21:56Où êtes-vous mon cher Lacdar ?
21:59À Strasbourg.
22:00À Strasbourg.
22:01Je vous garde chaud
22:02et je vous dis à tout de suite.
22:04À tout de suite.
22:29Alors que ce soit artificiel,
22:31je n'en doute pas.
22:32Que ce soit intelligent,
22:33j'en doute un peu.
22:34J'ai une chambre implantable
22:35pour une signothérapie
22:36et je suis donc obligée
22:37de mettre ma ceinture
22:38sous le bras gauche.
22:39Le radar ne va pas détecter
22:41le motif de cette apparente
22:43absence de ceinture
22:44alors que je l'ai
22:45mais de manière non protocolaire.
22:47Je vous laisse imaginer
22:48le très joli merdier
22:49pour expliquer et contester
22:51le PV après en préfecture.
22:53Témoignage d'Hélène
22:55qui nous a appelé au 3210
22:57sur ces radars
22:58qui pourraient apparaître
22:59dès l'année prochaine
23:00sur nos routes.
23:01Des radars dopés
23:02à l'intelligence artificielle
23:03pour détecter
23:04le téléphone au volant,
23:05le défaut de ceinture de sécurité
23:06ou le défaut de distance de sécurité.
23:09Nous étions tout à l'heure
23:10avec Lacdar
23:11qui est toujours avec nous.
23:12Lacdar,
23:13vous nous avez dit
23:14que vous nous appeliez
23:15de Strasbourg.
23:16Qu'est-ce que vous faites
23:17à Strasbourg ?
23:18Je fais des stages
23:20de récupération de poids.
23:22Ah !
23:23Intéressant.
23:24Intéressant.
23:25Et donc,
23:26vous avez forcément
23:27un regard particulier.
23:28Alors,
23:29ça doit y aller
23:30les utilisations de téléphone
23:31chez vous,
23:32dans vos stages,
23:33les victimes de...
23:3460% des gens,
23:35des stagiaires
23:36qui viennent pour le téléphone.
23:37Alors,
23:38ce sont des jeunes
23:39de 18 à 30 ans
23:40qui viennent,
23:41qui sont sanctionnés
23:42pour le téléphone.
23:43Alors,
23:44c'est 3 points en moins.
23:45Alors,
23:46quand ils sont permis probatoire,
23:47ils sont dans l'obligation
23:48de faire ce stage
23:49et s'ils font ce stage,
23:50ils sont remboursés
23:51du montant de l'amende.
23:52Mais,
23:53pour en revenir
23:54à l'intelligence artificielle,
23:56Ah,
23:57vous êtes pour ces radars
23:58dopés à l'intelligence artificielle.
23:59Ah,
24:00tout à fait.
24:01Il faut savoir qu'en France,
24:02il y a 3 300 morts
24:03chaque année.
24:04Et 90% de ces morts
24:06sont dues
24:07à la vitesse,
24:08l'alcool
24:09et le téléphone.
24:10Alors,
24:11ça fait 3 000 morts
24:12dues à ces 3 phénomènes.
24:15Mais,
24:16il faut savoir que
24:17derrière ces 3 000 morts,
24:18il y a combien de familles
24:19qui sont détruites.
24:22C'est ça qui est important
24:23de savoir.
24:24Il y a 25 000 blessés
24:25qui sont paraplégiques.
24:27Tout ça,
24:28à cause d'un téléphone,
24:29à cause d'une prise d'alcool
24:31ou le refus
24:33de ne pas respecter
24:35les distances de sécurité,
24:36je trouve ça aberrant.
24:38Et qu'est-ce que vous pensez
24:39de ce que nous disait
24:40tout à l'heure Pierre Chasseret
24:41sur justement
24:42la détection
24:43des distances de sécurité ?
24:45C'est vrai que ça nous est
24:46tous arrivé d'avoir
24:47un automobiliste
24:48qui vient comme par hasard
24:49s'interposer entre nous
24:50et la voiture de devant
24:51et il casse précisément
24:53notre distance de sécurité.
24:54On n'y est pour rien.
24:55Oui, mais madame,
24:56monsieur Pierre Chasseret,
24:58il oublie qu'il a affaire
25:00à l'intelligence artificielle.
25:01Et c'est noté dans le journal
25:03de l'Alsace de ce matin,
25:04ça va calculer,
25:05s'il y a un bouchon,
25:06ainsi de suite,
25:07ça va calculer.
25:08Et la personne
25:09ne sera pas sanctionnée.
25:11Donc, on met
25:13un mal à l'intelligence artificielle,
25:15mais on oublie que
25:16l'intelligence artificielle,
25:17si l'intelligence artificielle
25:18n'existait pas actuellement
25:19à nos jours,
25:20il y a pas mal de médicaments
25:22qui sont contre pour
25:23combattre le cancer
25:24et beaucoup d'autres maladies
25:25n'existeraient pas.
25:26Oui.
25:27Oui, Lactar,
25:28ne bougez pas,
25:29beaucoup d'appels
25:30sur ce sujet.
25:31Sophie nous appelle.
25:32Bonjour, ma chère Sophie.
25:33Je vous salue.
25:34Bonjour à vous deux.
25:35Bonjour aux auditeurs.
25:37Où êtes-vous, Sophie ?
25:38Moi, je suis à Fécamp.
25:40Et là, je me suis arrêtée
25:41entre deux champs,
25:43un champ de maïs
25:44et un champ
25:45où il y a des belles vaches.
25:46Voilà.
25:47Quel temps fait-il ?
25:48Eh bien, il fait très beau.
25:49Bon.
25:50Dans quel département ?
25:51Vous êtes dans la région de Fécamp
25:52ou vous êtes ailleurs ?
25:53Je ne suis pas très loin.
25:55Je suis à 40 kilomètres.
25:57Bon.
25:58Et Sophie s'arrête
25:59quand elle téléphone.
26:00Oui, c'est pas mal ça.
26:01Bon.
26:02Est-ce que c'est bien
26:03que l'intelligence artificielle
26:04vienne doper dans les prochains mois,
26:06comme on en parle,
26:07ce n'est pas sûr,
26:08mais comme on en parle,
26:09les radars
26:10et les contrôles routiers ?
26:12Non.
26:13Moi, je suis en colère.
26:14J'ai cru que c'était un gag.
26:16Hier soir,
26:17quand j'ai entendu l'info
26:20en primeur sur RTL,
26:21parce que moi,
26:22je suis branchée RTL
26:23du matin au soir,
26:24j'ai cru que c'était un gag.
26:26Et puis là,
26:27j'ai entendu ça à midi.
26:29Je suis absolument en colère.
26:31J'ai la chance de vivre
26:33en Normandie
26:35où on peut respecter
26:37les limitations de vitesse
26:39et où on peut respecter
26:41les distances de sécurité.
26:43Mais j'ai fait 50 ans
26:45de région parisienne
26:46et je peux vous dire
26:47que ça va être
26:48consacré
26:49pour être polymerdier,
26:50il n'y a pas d'autre mot,
26:52sur les bouchons Makino,
26:54sur la 104,
26:56le A4 et le A86.
26:58Comment l'intelligence artificielle
27:00va pouvoir calculer
27:02qu'on a respecté
27:04la limitation
27:06et la...
27:08La distance de sécurité ?
27:10Voilà,
27:11et la distance de sécurité,
27:12alors que les voitures
27:14s'interposent,
27:15même si vous,
27:16vous respectez
27:17la distance de sécurité,
27:18les voitures s'interposent,
27:19les camions vous coupent la route,
27:21ça va être un cafarnaum
27:23au possible.
27:24Et après,
27:25comme disait
27:27la dame,
27:28une dame tout à l'heure,
27:29comment va-t-on pouvoir
27:31justifier
27:32qu'on avait raison,
27:33que nous on a respecté,
27:34qu'on s'est fait
27:35faire une queue de poisson ?
27:37À la préfecture,
27:39on va vous dire
27:40ah ben c'est l'intelligence
27:41artificielle qui fait foi.
27:43Oui, il y avait la dame
27:44qui disait
27:45je suis une chimiothérapie
27:47et donc on m'a autorisé
27:49à ne pas mettre ma ceinture
27:50de sécurité.
27:51Ben oui,
27:52comment elle va expliquer ça ?
27:53Comment elle va expliquer ça ?
27:55Il faut savoir,
27:56avant toute chose,
27:57quand même,
27:58quand on reprend
27:59le code de la route
28:00dans les règles de l'art,
28:01que la voiture
28:03est un lieu privé.
28:05C'est le premier...
28:07Mais la route est publique.
28:09La route est publique,
28:11on est d'accord,
28:12mais dans un lieu privé,
28:14j'ai le droit de manger
28:15un sandwich,
28:16j'ai le droit de boire
28:18un petit peu d'eau...
28:19Ah non, vous n'avez pas le droit.
28:21Sophie, malheureusement,
28:23on peut considérer,
28:25le gendarme,
28:26le législateur,
28:27que si vous mangez
28:28un sandwich
28:29avec votre main
28:30au volant,
28:32en tenant le volant
28:33de l'autre main,
28:34on peut considérer
28:35que vous êtes distraite
28:36et on peut vous verbaliser
28:38parce que vous mangez
28:39un sandwich.
28:40Je vous parle de la loi.
28:41On doit rester maître
28:42de son véhicule,
28:43c'est ce que dit
28:44le code de la route.
28:45Mais alors,
28:46on peut rester maître
28:47de son véhicule.
28:48Moi, je passe 8h par jour
28:49dans la voiture.
28:50Je peux vous dire
28:51que je suis maître
28:52de mon véhicule.
28:53Encore ce midi,
28:54j'ai bu ma petite bouteille d'eau
28:55et j'ai mangé mon sandwich
28:56en volant.
28:57Qu'est-ce que vous faites
28:58comme métier, Sophie ?
28:59Je suis commerciale.
29:00Dans quel domaine ?
29:01Dans la quincaillerie
29:02et les produits de jardinage.
29:04Et les produits de jardinage.
29:05Et on imagine
29:06que vous faites
29:07beaucoup de kilomètres
29:08chaque semaine,
29:09chaque mois.
29:10Oui, je fais
29:11beaucoup de kilomètres,
29:12mais je suis très prudente.
29:13J'ai mon Bluetooth
29:14à la voiture.
29:15Je peux répondre
29:16au téléphone
29:17sans toucher
29:18le téléphone
29:19qui,
29:20le téléphone pro
29:21qui, lui,
29:22est accroché
29:23et relié
29:24au Bluetooth
29:25à l'ordinateur de bord
29:26et le perso
29:27sur lequel
29:28vous m'appelez.
29:29On vous appelle.
29:30Voilà.
29:31On vous appelle.
29:32Dites, Sophie,
29:33Sophie,
29:34j'en profite
29:35pour vous poser
29:36la question
29:37de ce débat-là.
29:38Enfin,
29:39de ce débat-là.
29:40Enfin,
29:41de ce débat-là.
29:42Enfin,
29:43de ce sujet,
29:44pardon,
29:45des espèces de givrés
29:46qui jettent des blocs
29:47de béton
29:48depuis les ponts.
29:49C'est une honte.
29:50C'est une honte.
29:51Ils devraient être sanctionnés.
29:52Ils devraient être sanctionnés
29:53et mis en prison.
29:54Sanctionnés,
29:55c'est la moindre des choses.
29:56Ils ont tué quelqu'un.
29:57Oui, ils sont sanctionnés.
29:58Vous êtes gentilles.
29:59Voilà,
30:00ils devraient être en prison.
30:01Ils devraient être en prison.
30:02On n'arrive pas
30:03à mettre le nom dessus.
30:04On n'arrive pas
30:05à les retrouver.
30:06On n'arrive pas
30:07à les retrouver.
30:08C'est une catastrophe.
30:09Je me rends compte
30:10qu'en découvrant cette affaire,
30:11j'ai un peu creusé
30:12et ces derniers mois,
30:13il y a eu pas mal de gens
30:14qui se sont pris des sacs
30:15sur la tête,
30:16de gravats,
30:17des choses comme ça.
30:18Bon,
30:19merci à vous,
30:20Sophie,
30:21commercial dans les produits
30:22de jardinage,
30:23du côté de Fécamp.
30:24Merci à tous ceux
30:25qui nous ont appelés.
30:26Il y a quand même
30:27une majorité
30:28de ceux
30:29qui nous ont appelés,
30:30Isabelle,
30:31qui étaient plutôt défavorables
30:32à l'arrivée
30:33de l'intelligence artificielle.
30:34Je n'ai pas compté, Eric.
30:35C'est peut-être du 50-50.
30:3650-50,
30:37je dirais comme ça.
30:38On part en Espagne
30:39dans un petit moment ?
30:40On part en Espagne
30:41ou là-bas.
30:42C'est une véritable tragédie.
30:43On parle de plus de 60 morts
30:44victimes des inondations
30:45dans la région de Valence.
30:46A tout de suite.
31:02Si vous avez des amis
31:04dans le quart sud-est
31:05de l'Espagne,
31:06pensez à eux
31:07parce que l'Espagne
31:08connaît sans doute
31:09la pire tragédie climatique
31:11depuis des décennies,
31:13depuis 30 ans.
31:14On parle de plus de 60 morts,
31:16mais il y a aussi
31:17des blessés, bien sûr,
31:18mais des disparus.
31:19Isabelle Choquet,
31:20c'est un truc absolument...
31:21Oui, on imagine
31:22que le bilan
31:23va encore s'alourdir
31:24pour les heures qui viennent.
31:25Clara,
31:26on vous passe la parole
31:27tout de suite.
31:28Ma chère Clara,
31:29bonjour.
31:30Vous êtes une Française
31:31qui vit en Espagne, c'est ça ?
31:32Oui, bonjour Eric.
31:33Non, je suis une Espagnole
31:34qui habite en France, en fait.
31:35Ah, d'accord.
31:36C'est une Espagnole
31:37qui habite en France.
31:38En ce moment,
31:39vous êtes en France ?
31:40Non, je suis à Valence
31:41parce que ma famille est là.
31:42Je suis venue le voir,
31:43mais bon,
31:44ce n'était pas le moment
31:45de venir.
31:46Il paraît que
31:47c'est absolument terrible.
31:48Alors, racontez-nous
31:49ce qui se passe
31:50parce que nous,
31:51on est en France,
31:52on ne suit pas forcément
31:53très bien ce qui s'est passé
31:54en Espagne ces dernières heures.
31:55On a juste vu
31:56des images d'apocalypse.
31:57Mais c'est tout à fait vrai.
31:58Pour une fois,
31:59ce n'est pas du tout
32:00des fake news,
32:01c'est une horreur.
32:02C'était une catastrophe naturelle,
32:04une tempête
32:05qu'on n'avait pas vue,
32:06comme vous avez bien dit,
32:07depuis 30 ans.
32:08Et puis,
32:09les pertes sont inimaginables.
32:10Des ponts cassés,
32:11des maisons détruites,
32:12des personnes perdues.
32:13Ça, c'est le pire
32:14parce que
32:15les biens matériels
32:16peuvent être
32:17rachetés,
32:18mais pas les personnes.
32:19Et ça, c'est le pire.
32:20Et sinon,
32:21ben oui,
32:22des montagnes de voitures,
32:23des trucs apocalyptiques.
32:24Tout à fait, oui.
32:25Des montagnes de voitures
32:26où on a vu ça.
32:27Et pourtant,
32:28on en connaît
32:29des épisodes de crues
32:30en France.
32:31Mais ce qu'on voit
32:32en ce moment
32:33dans le sud
32:34de l'Espagne,
32:35dé-li-rent.
32:36Est-ce que vous,
32:37vos proches,
32:38votre famille,
32:39est-ce que tout le monde
32:40est à l'abri que là ?
32:41Pour l'instant, ça va.
32:42Ça a été une nuit épouvantable.
32:43J'ai eu un neveu
32:44qui a été
32:45sous la route
32:46qui a dû abandonner
32:47sa voiture
32:48et rentrer à pied.
32:49Un grand-père
32:50qui a dû être évacué aussi
32:51parce qu'il y avait
32:52de l'eau jusqu'à son lit.
32:53Il y avait tous les médicaments
32:54qui étaient inondés.
32:55Des choses assez difficiles,
32:56oui, à vivre.
32:57Ils ont été évacués
32:58par quoi ?
32:59Par la police espagnole ?
33:00Par la police espagnole ?
33:01La police était complètement
33:02collapsée.
33:03Les pompiers aussi.
33:04Alors,
33:05ils ont fait appel
33:06à des voisins
33:07qui ont dû
33:08prendre le grand-père,
33:09le ramener
33:10chez une de ses filles
33:11dans un immeuble
33:12où il était
33:13en haut
33:14parce que lui,
33:15il habitait
33:16dans un rez-de-chaussée.
33:17Et voilà.
33:18Finalement,
33:19tout va bien.
33:20Mais bon,
33:21le stress…
33:22Qu'est-ce qui est le plus
33:23touché aujourd'hui ?
33:24Parce que ce n'est pas
33:25le centre-ville de Valence.
33:26Qu'est-ce qui est le plus touché ?
33:27C'est les campagnes ?
33:28C'est l'évacuation ?
33:29C'est l'évacuation
33:30le plus touché ?
33:31C'est les campagnes ?
33:32Les villages ?
33:33Le nord ?
33:34Le sud ?
33:35Oui.
33:36C'est les villages autour
33:37de la Provence de Valence.
33:38Surtout.
33:39Et là où il y avait
33:40des rivières,
33:41je ne vous dis pas,
33:42les rivières sont complètement
33:43débordées.
33:44Des rivières,
33:45des bouts partout.
33:46Une horreur.
33:47Des personnes
33:48qui ont dû être
33:49rescatées
33:50avec des bateaux,
33:51des hélicoptères.
33:52Je ne peux pas vous expliquer
33:54parce que c'est tellement
33:55horrible
33:56que je n'ai pas
33:57assez de paroles
33:58pour le décrire.
34:00On est sous les chocs.
34:01Là ils disent
34:02qu'ils vont couper
34:03l'eau à Valence.
34:04Alors les gens
34:05complètement fous
34:06achetaient de l'eau
34:07partout.
34:08Les supermarchés
34:09vidés
34:10comme le temps
34:11de la Covid
34:12quand tout le monde
34:13est devenu fou.
34:14Un peu pareil.
34:15Mais ne bougez pas
34:16Clara.
34:17Restez avec nous.
34:18On va essayer de faire...
34:19Alors il y a Bérangère
34:20qui nous appelle également.
34:21Ma chère Bérangère,
34:22je vous dis bonjour.
34:23Bonjour à vous.
34:24Vous êtes dans quel coin
34:25Bérangère ?
34:26Alors moi,
34:27je suis justement
34:28dans l'un des deux sites
34:29ouverts pour les sinistrés.
34:30Je me trouve
34:31dans un grand gymnase
34:32de basket.
34:33Moi,
34:34je suis arrivée
34:35en pleine nuit.
34:36J'aurais pu
34:37arriver à pied.
34:38Heureusement,
34:39j'ai eu l'occasion
34:40d'être transportée
34:41grâce à une Espagnole
34:42et son frère
34:43que j'ai abordée
34:44parce que
34:45je me retrouvais
34:46esselée
34:47toute seule.
34:48Moi,
34:49je me suis retrouvée
34:50bloquée
34:51sur l'autoroute
34:52V30.
34:53Je rentrais
34:54chez moi.
34:55Moi,
34:56je suis une Française
34:57qui vit en Espagne
34:58depuis trois ans et demi.
34:59J'habite à une heure et demie
35:00de Valence
35:01et j'étais
35:02sur la fin de mon trajet
35:03de retour
35:04du Var,
35:05figurez-vous,
35:06de Toulon
35:07où j'étais
35:08ce week-end
35:09pour rendre visite
35:10à mon fils étudiant
35:11et je me suis trouvée
35:12dans
35:13les inondations
35:14du Var.
35:15J'en ai échappé
35:16de peu.
35:17J'ai pu retourner
35:18à Toulon
35:19mais pour revenir
35:20là où je vis
35:21et me retrouver
35:22là vraiment sinistrée
35:23puisque ma voiture
35:24s'est retrouvée
35:25au milieu
35:26de tout
35:28ce cafarnaum
35:29et je me suis retrouvée
35:30à vivre...
35:31Donc,
35:32à un moment donné,
35:33à un moment donné,
35:34Bérangère,
35:35cette nuit,
35:36votre voiture n'a plus
35:37pu avancer ?
35:38Vous vous êtes retrouvée
35:39bloquée ?
35:40Ah bah oui,
35:41parce que
35:42si vous voulez,
35:43à un moment donné,
35:44moi,
35:45j'entrais sur ma voie
35:46de sortie pour aller
35:47sur la dernière partie
35:48d'autoroute.
35:49Mon GPS m'a indiqué
35:50ce qui m'étonne
35:51parce qu'il n'a pas su
35:52par anticipation
35:53qu'il y avait ce problème
35:54qui était déjà
35:55ces dérapages
35:56dans un flot de voitures
35:57et le problème,
35:58c'est qu'à un moment,
35:59tout le monde
36:00était dans un sens,
36:01tout le monde a tourné
36:02et s'est retrouvée
36:03en sens inverse,
36:04donc en sens interdit
36:05sur l'autoroute,
36:06camions,
36:07voitures,
36:08vous imaginez
36:09les manipulations
36:10et tout ça.
36:11Les gens ont fait
36:12demi-tour sur l'autoroute ?
36:13Voilà,
36:14demi-tour sur l'autoroute,
36:15tout à fait.
36:16Donc moi,
36:17j'ai une grosse voiture,
36:18je vous dis,
36:19c'était pas simple,
36:20j'ai une Mercedes,
36:21bref.
36:22Et donc,
36:23il a fallu faire demi-tour
36:24et je me suis retrouvée
36:25et on était cul-à-cul
36:26aux voitures,
36:27excusez-moi le terme,
36:28mais c'était ça
36:29et derrière nous,
36:30arrivait l'eau en fait
36:31parce qu'ils nous ont dit
36:32« arrêtez,
36:33il faut que vous fassiez demi-tour »
36:35donc on a fait demi-tour
36:36et puis peu à peu,
36:37l'eau a commencé
36:38à déborder sur ma gauche
36:39depuis les campagnes
36:40d'où dévalait l'eau
36:41parce que l'eau est venue
36:42des villages en hauteur,
36:43elle a dévalé,
36:44elle a commencé à monter
36:45donc après question,
36:46on reste dans la voiture,
36:47on fait quoi ?
36:48Et je peux vous dire
36:49qu'on se sent très seule.
36:50Moi, ce que je dois dire
36:51de mon expérience,
36:52c'est que je me trouve très seule.
36:53Alors vous avez été parlée
36:54aux gens qui étaient
36:55dans les voitures devant, derrière ?
36:56Alors, j'ai été parlée
36:57à des gens qui étaient dehors,
36:58mais chacun était dans la voiture
36:59et je me suis retrouvée
37:00à un moment
37:01qu'on a été obligés
37:02de monter sur des voitures.
37:03Moi, je suis restée deux heures
37:04assise sur le capot d'une voiture
37:05qui était envahie d'eau
37:06parce que je devais
37:07quitter mon véhicule
37:08et qu'on m'a dit
37:09« suivez-nous »,
37:10après je ne pouvais plus
37:11atteindre notre point
37:12puisqu'il y avait déjà
37:13des forts courants
37:14donc je me suis retrouvée
37:15pendant deux heures
37:16dans le noir complet,
37:17au froid,
37:18sous la pluie,
37:19et entourée d'eau.
37:20Entourée d'eau
37:21et sur le capot de voiture.
37:22Voilà,
37:23et malheureusement
37:24il y avait juste
37:25un gendarme,
37:26un gardien civil
37:27du Trafico
37:28qui gère les autoroutes.
37:29Lui,
37:30il était tout seul,
37:31il y avait une voiture
37:32de policier,
37:33il n'y avait personne
37:34donc il n'y avait
37:35aucune autorité.
37:36Aucune,
37:37on s'est retrouvée seule.
37:38Et le pire,
37:39pour moi,
37:40pour mon expérience personnelle,
37:41c'est qu'à un moment donné
37:42on est arrivée
37:43à un endroit
37:44où il n'y avait
37:45aucune autorité.
37:46Donc,
37:47le pire,
37:48pour moi personnelle,
37:49c'est qu'à un moment donné
37:50on nous a dit
37:51qu'ils avaient ouvert
37:52une brèche
37:53pour laisser
37:54évacuer l'eau
37:55vers un canal
37:56qui se trouvait
37:57de l'autre côté
37:58parce que moi
37:59je me trouvais
38:00dans un embranchement
38:01entre les champs
38:02à gauche
38:03et un canal
38:04qui traverse Valence
38:05qui est herboré
38:06si vous voulez
38:07et qu'ils ont laissé vide
38:08en cas comme ça
38:09d'inondation.
38:10Donc,
38:11ils ont ouvert une brèche
38:12pour que l'eau coule.
38:13C'est cool.
38:14Ce qui a été mieux,
38:15on a pu revenir
38:17Vous nous raconterez la suite.
38:18Non, non.
38:19Vous nous raconterez la suite.
38:20Comment vous avez atterri
38:21dans ce gymnase.
38:22On marque une petite pause,
38:24Bérangère.
38:25Mais vous avez vécu
38:26un sacré moment.
38:27Vous nous raconterez la fin
38:28quand même,
38:29le sauvetage.
38:30A tout de suite.
38:31Contactez-nous gratuitement
38:32via l'appli RTL
38:33ou au 3210.
38:3450 centimes la minute.
38:38Isabelle Choquet
38:39Eric Brunet
38:40Les auditeurs ont la parole
38:41sur RTL.
38:44Crue
38:45Une inondation
38:46complètement dingue
38:47dans le quart sud-est
38:48de l'Espagne,
38:49dans la région de Valence.
38:50Plus de 60 morts
38:51en Espagne
38:52et tellement de disparus.
38:53On verra le bilan
38:54un peu plus tard.
38:55Bérangère,
38:56une Française qui vit là-bas,
38:57s'est retrouvée,
38:58elle nous le racontait
38:59à l'instant,
39:00bloquée sur
39:01une autoroute
39:02où tout le monde
39:03a fait demi-tour.
39:04Puis les voitures bloquées
39:05par l'eau.
39:06Puis la nuit arrive
39:07et puis elle a passé
39:08deux heures
39:09au milieu de l'eau
39:10sur un capot de voiture
39:11avec un seul policier.
39:12Comment vous vous en êtes sorti
39:13finalement Bérangère ?
39:14Il y avait un seul policier
39:15dans le coin ?
39:16Alors un seul policier,
39:17oui effectivement.
39:18Après les informations
39:19que j'ai prises
39:20auprès des Espagnols
39:21où j'ai pu,
39:22autour de moi,
39:23ils m'ont dit
39:24non on va rester
39:25dans la voiture, dormir.
39:26Les pompiers disent
39:27que le niveau de l'eau
39:28va baisser.
39:29Et puis 5 minutes après,
39:30bras en bas de combat,
39:31je vois des gens
39:32qui commencent
39:33à courir et tout.
39:34Et là on voit
39:35la partie du canal
39:36qui avait été remplie
39:37avec l'évacuation
39:38de l'eau
39:39des champs
39:40qui commence
39:41à monter.
39:42Donc on se rend
39:43à monter.
39:44Donc on se trouve
39:45en étau en fait
39:46dans cette partie d'autoroute
39:47entre les champs inondés
39:48et le canal inondé.
39:49Donc à nouveau,
39:50plein d'eau.
39:51Et là,
39:52ils nous disent,
39:53ils viennent,
39:54ils nous sifflent
39:55parmi toutes ces voitures.
39:56Ils nous disent
39:57il faut partir,
39:58il faut partir,
39:59il faut partir.
40:00Donc nous voilà
40:01en train de partir
40:02le plus tôt possible
40:03prenant le minimum.
40:04Et on a dû traverser.
40:05Et là,
40:06ma traversée,
40:07on a failli,
40:08je veux dire,
40:09j'ai eu très peur.
40:10Pour ma vie,
40:11je peux vous le dire
40:12de traverser
40:13dans des courants très forts
40:15où il y avait
40:16toutes sortes
40:17des troncs d'arbres,
40:18des cailloux,
40:19etc.
40:20Avec nos petites godasses
40:22comme ça
40:23à se donner la main
40:24entre les gens
40:25à essayer
40:26de tenir debout
40:27dans les courants forts.
40:28Personne n'était là
40:29pour nous aider.
40:30On n'avait pas de lumière.
40:31On nous disait
40:32qu'il fallait aller
40:33vers un pont
40:34et puis
40:35on a marché
40:36pendant au moins
40:37trois quarts d'heure
40:38comme ça
40:39pour arriver au bout
40:40mais c'était interminable.
40:41Et personne,
40:42pas de lumière
40:43et les pompiers,
40:44on avait un ou deux pompiers,
40:45ils n'avaient même pas tendu
40:46de cordes ou quoi.
40:47Les gens étaient
40:48en panique totale.
40:49J'avais une dame
40:50à côté de moi
40:51qui était
40:52en pleine crise
40:53de panique
40:54et
40:55vous vous retrouvez
40:56là-dedans,
40:57vous serrez les mains,
40:58vous dites
40:59on y va,
41:00on y va quoi.
41:01Vous étiez nombreux
41:02vos frères ?
41:03Ça c'était tellement
41:04des courants.
41:05Ça c'était des sinistrés
41:06d'autoroutes ?
41:07Oui, voilà,
41:08on était peut-être
41:09par petits groupes.
41:10Une quinzaine
41:11a essayé
41:12de se donner la main
41:13pour traverser,
41:14se mettre
41:15en sens inverse
41:16du courant
41:17pour ne pas être
41:18emporté vers la rivière.
41:19Personne n'a été emporté ?
41:20Non,
41:21deux femmes sont tombées
41:22mais on les a retenues.
41:23Mais en tout cas
41:24de mon groupe,
41:25non.
41:26Et après,
41:27on a marché
41:28pendant
41:29un temps
41:30inimaginable.
41:31Après,
41:32on a eu plusieurs faits.
41:33C'était comme une épreuve
41:34de,
41:35comment dirais-je,
41:36une épreuve
41:37physique
41:39de,
41:40je ne sais pas comment dire,
41:41de militaire.
41:42Un entraînement commando,
41:43oui.
41:44Après,
41:45on a eu un autre passage
41:46où il fallait se tenir
41:47contre les rambardes.
41:48Il fallait sauter
41:49sur les trucs,
41:50je ne vous explique même pas.
41:51Et on est arrivés
41:52tant bien que mal.
41:53Peut-être qu'il était,
41:54quand je suis arrivée,
41:55les pieds secs.
41:56Au début du pont,
41:57il devait être
41:58trois heures du matin.
41:59Et puis là,
42:00deuxième interrogation,
42:01qu'est-ce qu'on fait ?
42:02On voit un policier
42:03qui est en train
42:04de se faire
42:06On voit un policier local
42:10qui nous dit
42:11qu'il ne savait pas
42:16répartir les infos.
42:17Et qui nous dit
42:18vous allez là ou là ?
42:19Mais oui,
42:20en pleine nuit.
42:21On fait comment ?
42:22On ne connaît pas.
42:23Qu'est-ce qu'on fait ?
42:24On va où ?
42:25On fait quoi ?
42:26Il y a deux endroits
42:27mais nous,
42:28on n'est pas valenciens,
42:29on ne connaît pas.
42:30Tout le monde était démuni.
42:31Sauf les Espagnols,
42:32il y en avait qui connaissaient.
42:33Mais moi,
42:34c'est pour ça que j'ai accroché
42:35à mon frère,
42:36mon frère,
42:37mon frère,
42:38mon frère,
42:39mon frère,
42:40mon frère,
42:41mon frère,
42:42mon frère,
42:43mon frère,
42:44mon frère,
42:45mon frère,
42:46mon frère,
42:47mon frère,
42:48mon frère,
42:49mon frère,
42:50mon frère,
42:51mon frère,
42:52mon frère,
42:53mon frère,
42:54mon frère,
42:55mon frère,
42:56mon frère,
42:57mon frère,
42:58mon frère,
42:59mon frère,
43:00mon frère,
43:01mon frère,
43:02mon frère,
43:03mon frère,
43:04mon frère,
43:05mon frère,
43:06mon frère,
43:07mon frère,
43:08mon frère,
43:09mon frère,
43:10mon frère,
43:11mon frère,
43:12mon frère,
43:13mon frère,
43:14mon frère,
43:15mon frère,
43:16mon frère,
43:17mon frère,
43:18mon frère,
43:19mon frère,
43:20mon frère,
43:21mon frère,
43:22mon frère,
43:23mon frère,
43:24mon frère,
43:25mon frère,
43:26mon frère,
43:27mon frère,
43:28mon frère,
43:29mon frère,
43:30mon frère,
43:31mon frère,
43:32mon frère,
43:33Je suis en prison.
43:34Je ne peux plus te voir.
43:35C'est une de.
43:36Et on va passer devant le bout d'autoroute ou sur nos voitures,
43:37donc il m'a appelé.
43:38Il m'a distingué de
43:39ta voiture.
43:40Je lui avais laissé la photo,
43:41il m'a dit de ta voiture,
43:42je l'ai vue.
43:43Elle est là,
43:44elle est toujours là.
43:45Il me semble qu'elle n'est pas abîmée,
43:48mais il ne pouvait pas avoir plus.
43:50Donc,
43:51on n'en sait pas plus,
43:52en fait,
43:53au niveau du refuge,
43:54ils ont pris nos nogons,
43:55nos lieux de,
43:56nos lieux de résidence,
43:58nos téléphones,
43:59Je suis allée voir plusieurs fois mais on n'est incapable de me répondre.
44:02Bérangère, Bérangère, relativiser, vous êtes une rescapée.
44:05Vous avez marché toute la nuit avec des courants terribles,
44:08vous vous êtes donné la main à 15 personnes et rescapées de cette autoroute
44:11qui ont traversé un petit bout de l'Espagne pour se mettre au sec.
44:14Vous êtes une rescapée.
44:16Le reste, pour vous, le reste, ça ne peut être que de la casse matérielle.
44:20Ce n'est pas très dramatique.
44:21Je vous rappelle que quand on regarde les bilans,
44:23il y a plus de 60 morts et beaucoup, beaucoup de disparus.
44:26Donc on pense tous, tout le monde pense à vous.
44:30Je n'ai pas pu voir les bilans parce qu'on n'a pas trop d'accès à Internet.
44:34Les réseaux sont saturés.
44:37Mais oui, je sais bien qu'il y a eu des disparus.
44:39Il y a des gens qui n'ont pas voulu sortir des voitures.
44:41Il y a aussi une dame allemande, j'ai entendu parler,
44:43qui ne voulait pas sortir de sa voiture parce qu'elle ne comprenait pas l'espagnol.
44:48Et les gens sont passés devant et ne l'ont pas aidé.
44:51Une dame d'un certain âge.
44:52On va vous souhaiter bon courage Bérangère.
44:54On va devoir se quitter malheureusement,
44:56mais on vous souhaite vraiment beaucoup de courage pour les heures qui viennent.
44:59On va saluer Pedro et Anaïs qui étaient en ligne avec nous
45:02et qu'on n'a pas eu le temps de prendre malheureusement.
45:05Et puis, on va se donner rendez-vous dans quelques instants.
45:08Les infos et ensuite, l'heure du crime de Jean-Alphonse Richard.
45:11A tout de suite.
45:13Tous les jours, dès midi, prenez la parole sur RTL.

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