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Tous les soirs à 20h30, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, il reçoit Salima Saa, la secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les femmes et les hommes, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.
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Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et je salue mes camarades du soir, bonsoir Gilles-William Goldendael, bonsoir à vous Jules Torres, journaliste politique au JDD, et bonsoir à vous Salima Sarr, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:19Êtes-vous vous aussi étonnée de la présence de Yassine Belattar dans la délégation française au Maroc ?
00:24Yassine Belattar c'est quelqu'un que je ne connais pas, que je n'ai jamais rencontré.
00:28Donc je ne suis ni étonnée ni pas étonnée, je n'ai pas de commentaire à faire sur la délégation.
00:32Un individu condamné pour avoir proféré des menaces de mort, pour avoir dit qu'il n'était pas Charlie, qu'il n'était pas Nice, dans cette délégation qui pourtant est avec les personnalités du CAC 40, avec 9 ministres et pas des moindres.
00:45C'est le choix du Président.
00:47Que pensez-vous de ce voyage ? Emmanuel Macron se réconcilie avec le Maroc après avoir échoué à se réconcilier avec l'Algérie ?
00:53Je pense que c'est toujours bon la réconciliation en général.
00:56Donc là en effet c'est une réconciliation avec le Maroc, c'est un voyage qui a l'air assez productif puisqu'il s'agit aussi de la signature de plusieurs contrats, on parle de plusieurs milliards d'euros.
01:06Donc c'est toujours positif pour la France, pour l'économie de la France, pour l'industrie de la France et pour l'image de la France.
01:12Je pense que c'est un bon déplacement.
01:14Le Président a posé sur la table tous les sujets dans son discours au Parlement marocain ce matin, y compris celui des visas consulaires.
01:22Est-ce qu'à votre avis ça va fonctionner ?
01:24Ecoutez, ça on le verra, mais en effet c'est un sujet.
01:27Moi j'ai une expérience de préfète, j'étais préfète dans le département de la Corrèze.
01:31Racontez-nous le travail du Prévet et des visas consulaires au quotidien, Sally Massa.
01:37Au quotidien en effet, quand vous devez expulser une personne, il faut obtenir un visa consulaire du pays d'origine de la personne.
01:45Et c'est un travail de négociation entre services et il faut que le pays accepte la personne que nous devons renvoyer.
01:53Donc voilà, c'est un travail et ça se fait.
01:56C'est pas toujours évident mais ça se fait.
01:58Et là j'ai l'impression en tous les cas que le travail avec le Maroc est en cours et que Bruno Retailleau est parti également pour discuter de ces sujets-là en bonne intelligence avec le Maroc.
02:09Les relations avec le Maroc ce n'est pas uniquement les expulsions.
02:13C'est bien, comme je l'ai dit, du développement économique.
02:16On reçoit également beaucoup d'étudiants marocains qui viennent faire leurs études en France.
02:20Il y a plus de 45 000 étudiants marocains.
02:22Il y a 250 000 visas octroyés pour le Maroc contre 725 retours forcés sur le territoire marocain en 2023.
02:30En fait, les visas, quand on arrive en France, on n'est pas forcément d'accord.
02:34Un étudiant qui vient étudier en France, il vient étudier.
02:36Et c'est également pour nous la promotion du savoir-faire français des écoles d'ingénieurs, des écoles de commerce, la promotion de la langue française.
02:43Ça fait partie de la promotion de l'image du pays de la France.
02:46Et on a toujours eu des bonnes relations et des relations extrêmement cordiales avec le Maroc.
02:50Il faut que ça continue.
02:51En tous les cas, moi, ce que je retiens, c'est la signature de ces contrats.
02:55Et je pense que pour le développement économique, pour le PIB de la France, pour les entreprises françaises, pour les salariés français et donc pour le pouvoir d'achat des Français, c'est plutôt un bon déplacement.
03:05Comment va le Premier ministre ?
03:06Écoutez, il va bien, il va très bien.
03:08Il est retourné au travail.
03:10Le but maintenant pour lui, c'est de faire voter le budget, le budget de la Sécurité sociale.
03:14Mais quoi d'autre ?
03:15Est-ce que vous allez vous-même avec votre portefeuille ?
03:18Donc, je rappelle que vous êtes secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes, chargé justement de l'égalité entre les Femmes et les Hommes.
03:29On va avoir peut-être de la peine à adopter le budget et peut-être on va devoir faire appel à l'article 49.3.
03:36Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire d'autre ?
03:38Les observateurs, Jules Torres en fait partie, les journalistes disent qu'on ne va pas pouvoir faire de réforme, on ne va pas pouvoir faire avancer de texte tellement il y a trois couloirs de nage,
03:47qui sont le NFP, le camp présidentiel ou ce qu'il en reste, et le Rassemblement national, qu'il n'y aura pas de cohésion là-dessus.
03:53Est-ce que vous êtes plus optimiste que moi ?
03:55Alors moi, je suis de nature optimiste.
03:57Donc, attendons de voir. Là, on est dans la phase budgétaire en effet, la phase de discussion au Parlement et le Premier ministre l'a bien dit, il s'agit de respecter les parlementaires et de discuter.
04:07Ensuite, nous devrons faire aboutir le budget et là, je tiens à souligner que j'ai eu le soutien du ministre Paul Christophe, qui est mon ministre de tutelle, pour une augmentation de mon budget.
04:17Moi, j'ai un budget en tant que secrétaire d'égalité Femmes-Hommes.
04:21Vous avez dit ça à Didier Migaud ?
04:23J'ai dit une augmentation de 10% et ça veut dire que ce sujet de l'égalité Femmes-Hommes est un sujet prioritaire pour le Premier ministre.
04:30Lors de sa déclaration de politique générale, il en a parlé.
04:33Il a bien dit, aucune tolérance sera faite à l'égard des violences faites aux femmes.
04:38Par ailleurs, avec Paul Christophe, nous avons réussi à obtenir une augmentation du budget de 10%.
04:43Ça veut dire que ce ne sont pas uniquement des paroles, mais des actes, puisque ça se traduit par des moyens.
04:47Et ça se traduit également par une politique que nous allons mettre en place, et notamment une politique qui est assez plurielle,
04:54qui parle des mesures contre les violences faites aux femmes, mais pas uniquement, parce que c'est un sujet important.
05:00Moi, aujourd'hui, quand je parle de ce secrétariat d'État, j'en parle comme un secrétariat d'État de combat.
05:05Mais je ne veux pas qu'on parle d'égalité Femmes-Hommes, on parle uniquement de violence.
05:10Je veux qu'on parle également de choses positives.
05:12J'ai une priorité dans ma mission, je souhaite travailler sur les filles et la science.
05:18Aujourd'hui, les métiers de l'IA, les métiers de la tech, les métiers d'ingénieur, très peu de filles ou de femmes sont présentes dans ces métiers-là.
05:26Très peu de filles sont dans les classes préparatoires, et les écoles d'ingénieurs, c'est à peu près 25%.
05:30C'est très très faible.
05:31Donc je souhaite mener une action très volontariste avec l'éducation nationale, avec les entreprises,
05:36et en fait lutter contre les stéréotypes pour que les jeunes filles puissent s'imaginer dans ces métiers d'avenir.
05:42Il s'agit d'une grosse partie de l'activité, et puis surtout ce sont des métiers rémunérateurs,
05:46comme le sujet d'autonomie financière pour les femmes et le fait que les femmes puissent avoir des métiers à valeur ajoutée,
05:53et notamment des métiers d'ingénieur.
05:54Parce que je le rappelle, je suis issue d'une filière scientifique, j'ai travaillé dans l'industrie,
06:02et j'ai constaté qu'il n'y avait pas assez de femmes, et que même lorsque l'on voulait mener une politique volontariste au sein des entreprises,
06:10avec 25% de filles dans les écoles d'ingénieurs, on n'y arrivait pas.
06:13Et justement, sur cette politique volontariste, c'est vrai qu'on a souvent tendance à se dire qu'avec 41 ou 42 ministres,
06:19on ne sait pas vraiment quel est le champ d'action, le périmètre d'un ministre délégué ou d'un secrétariat d'État.
06:25Là, vous nous dites que votre budget a été augmenté de 10%, mais quelles sont vos trois grandes propositions,
06:31au-delà de ce grand thème de l'égalité homme-femme, qu'est-ce que vous allez faire avancer dans les prochains mois ?
06:37Alors, moi j'ai trois axes.
06:39C'est souvent trois, on a remarqué.
06:41C'est comme dans le film avec Louis de Funès qui dit le plein emploi, le plein emploi, le plein emploi.
06:46Et Rotaillot, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
06:48Moi j'ai trois axes, le premier c'est la lutte contre les violences faites aux femmes,
06:52en travaillant notamment sur les formations.
06:54J'ai lancé une cellule d'urgence, puisque il se trouve que moi j'ai pris mes fonctions au moment du procès Mazan.
07:00Donc on ne peut pas rester complètement indifférent à ce qui se passe.
07:03C'est un procès, qui est un procès historique.
07:05Le procès de Dominique Pellicot.
07:06Exactement, un procès historique, un procès pédagogique,
07:10et c'est un procès qui choque tout le monde, et puis on est face à une forme d'incompréhension, de dégoût, de colère.
07:15En tous les cas, Gisèle Pellicot aujourd'hui c'est une femme courage,
07:18qui fait face à l'opinion, qui fait face à ses agresseurs,
07:23et je pense que l'issue, le débouché politique qu'on peut avoir d'un tel procès,
07:30c'est de travailler sur la notion de consentement,
07:34et de changer la définition du viol dans le code pénal.
07:37Et j'y travaille avec Didier Migaud justement sur ce sujet,
07:39et ça, ça fait partie d'une des mesures phares de mon action,
07:43mais pas uniquement.
07:44J'ai réuni une cellule d'urgence avec les experts.
07:47Avec les experts, ça va.
07:48Est-ce que vous me permettez, Madame la Ministre, de vous interrompre,
07:51et vous allez poursuivre votre exposé juste après la pause publicitaire qui arrive,
07:55parce qu'il nous manque deux axes !
07:56A tout de suite avec Salima Saha, avec Gilles-William Goldnadel,
07:59et avec Jules Thorez.
08:00Vous êtes dans Europe 1 Soir, à tout de suite.
08:05Toujours avec Gilles-William Goldnadel et Jules Thorez,
08:07et Salima Saha, qui a été coupée au milieu du guet dans son exposé.
08:12Vous avez trois axes, Madame la Secrétaire d'Etat,
08:15chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
08:18L'idée était de protéger les femmes.
08:20Oui, tout à fait, puisque ma priorité, c'est comment on peut encore mieux
08:24protéger les filles et les femmes ici en France.
08:27Donc, comme je vous l'ai dit, j'ai réuni une cellule d'urgence
08:29avec à la fois les référents police, gendarmerie, justice, santé,
08:35associations parlementaires, pour travailler, lever les freins,
08:38et surtout, peut-être également, les angles morts de la politique
08:43que nous menons.
08:45Par exemple, on a fait énormément, on a mené énormément de mesures,
08:48on a mené énormément d'actions sur les violences interfamiliales,
08:50mais on a peut-être un peu moins mené d'actions sur les violences
08:53hors du cadre conjugal.
08:54Donc, ce sont des mesures sur lesquelles je vais travailler.
08:57Je prépare un plan d'action qui sera annoncé le 25 novembre,
09:01lors de cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
09:05Ensuite, protéger, éduquer, agir.
09:07Ça passe par l'éducation.
09:09L'éducation, c'est également la formation.
09:11Moi, lors de cette réunion, ce qui est sorti de l'ensemble des partenaires,
09:15c'est de se dire, il faut former, former, encore mieux former,
09:18et tout au long de la vie, sur l'accueil de la parole des victimes,
09:21comment on monte un dossier pour faire en sorte que,
09:23lorsqu'on porte plainte, on arrive au bout de la sentence,
09:28comment on accompagne les associations,
09:30comment on accompagne même les médecins,
09:32sur la formation et l'accueil des victimes.
09:34Gilles-William Godenadel, sur ce que présente Salim Assa,
09:39est-ce que ce sont des choses qu'on a déjà entendues dans ce portefeuille,
09:44ou est-ce que ça va plus loin ?
09:46Non, sans flagonnerie aucune, c'est pas mon genre.
09:49Non, j'apprécie dans le discours de Madame la Ministre,
09:53le fait qu'elle n'est pas dans le discours victimaire.
09:56Elle n'est pas dans l'anti-masculinisme.
09:59Elle est dans la défense, effectivement, des violences faites aux femmes
10:03qui sont totalement indéniables.
10:06J'ai deux nuances avec ce que j'ai entendu.
10:10D'une part, je ne suis pas sûr qu'il faille forcément
10:15donner une portée pédagogique à un procès.
10:19Je ne suis pas pour la médiatisation des procès.
10:23Il n'y a pas une affaire qui ressemble à une autre,
10:25et je ne suis pas sûr que ça arrive tous les jours
10:28qu'un mari endorme sa femme pour la violer.
10:31Je pense que l'affaire Pellico est réellement unique.
10:35Dieu merci, unique.
10:37Et une seule nuance aussi, vous êtes ministre de l'éducation
10:41de l'égalité entre les hommes et les femmes.
10:46Les violences faites aux femmes sont ultra-majoritaires,
10:50à 75%.
10:52L'avocat de l'association des hommes battus
10:56aimerait quand même que, de temps en temps,
10:59on parle des hommes battus.
11:01J'allais y venir, parce qu'en effet, vous avez raison.
11:05Quand on parle de violence, on parle de violence en général.
11:08Et quand je parle d'accueil des victimes, je parle de la parole des victimes.
11:11Donc oui, majoritairement, en effet, malheureusement dans la société,
11:14ce qu'on constate, c'est que les violences sont faites aux femmes,
11:16mais il existe aussi des violences faites aux hommes.
11:18Et moi, je ne suis pas pour que l'on monte les femmes contre les hommes,
11:20mais bien au contraire.
11:21Et je pense que c'est ensemble qu'on trouvera les solutions.
11:24Et c'est la raison pour laquelle je veux vraiment travailler
11:27sur le volet éducatif.
11:28Que ce soit la formation des professionnels,
11:30et les professionnels, que ce soit en police, gendarmerie, justice, etc.,
11:33sont des hommes et des femmes.
11:34Ils ne sont pas uniquement des hommes ou uniquement des femmes.
11:37Et également, l'éducation plus jeune sur comment on se comporte l'un avec l'autre,
11:41comment on respecte l'autre,
11:43et comment on vit tous ensemble.
11:45Moi, je crois au consensus.
11:47Alors, peut-être que je suis une optimiste,
11:50mais en effet, je pense que l'éducation, les valeurs...
11:53Moi, je suis animée par des valeurs et par l'action publique.
11:55Et les valeurs qui sont les miennes, sont des valeurs de respect de l'autre.
11:59Et je pense que nous devons travailler,
12:01on doit accompagner au mieux et dès le plus jeune âge,
12:04sur ce volet éducatif,
12:06pour faire en sorte que, oui, les uns et les autres se respectent.
12:09Et quand on dit non, c'est non.
12:10Que ce soit un homme ou une femme.
12:11Salim Assa, plus généralement,
12:13la question c'est pourquoi est-ce que vous avez accepté
12:16ou voulu faire partie de ce gouvernement ?
12:19Philippe Devilliers, sur nos antennes CNews et Europe 1,
12:22a affirmé lundi matin
12:24qu'on était dans une affaire de mémoricide.
12:27On est en train de perdre totalement le contrôle sur notre pays,
12:32de différentes manières,
12:33et surtout, on est en train de perdre l'histoire de notre pays.
12:35On est dans une situation économique qui est affligeante.
12:38D'ailleurs, le Premier ministre le dit depuis le premier jour où il était matignon,
12:41il dit que la situation est très grave.
12:43On a une crise politique, je le disais tout à l'heure,
12:46on a trois couloirs d'honnages avec trois majorités
12:49qui ne sont pas des majorités et qui ne sont pas non plus des minorités.
12:52Alors, qu'est-ce qui vous a animé, vous Salim Assa,
12:55de venir dire que moi aussi je veux faire partie de la bande ?
12:58Je viens d'une famille qui s'est engagée pour la France.
13:01J'ai été élevée avec les valeurs de l'engagement
13:04et les valeurs de la nation.
13:06Donc oui, quand on m'appelle pour me demander de servir la France,
13:09je réponds présente.
13:11Je ne me dis pas que ça va être difficile, je sais que ça va être difficile,
13:13mais c'est quelque chose qui m'anime depuis plus de temps d'enfant.
13:17J'ai été élevée avec cette éducation, c'est la raison d'ailleurs
13:19pour laquelle aussi lorsque j'ai été nommée préfète, j'ai accepté.
13:22Et c'était un honneur pour moi de servir la France
13:25et de respecter les lois, de faire respecter les lois
13:28et d'être active.
13:29Là, en effet, nous sommes face à une difficulté.
13:31Aujourd'hui, le pays est dans une situation inédite.
13:34L'Assemblée n'a jamais été aussi fracturée.
13:36Donc aujourd'hui, quand le Premier ministre vous appelle
13:39pour vous demander de venir servir la France,
13:41moi je réponds présente et je suis fière et honorée de le faire.
13:45La question, c'est que vous avez parlé de votre augmentation de budget.
13:50On vous voit rarement dans les médias.
13:53Est-ce qu'en ayant autant de ministres,
13:55en ayant autant de prérogatives au sein du gouvernement,
13:58il n'y a pas des sujets très importants, comme celui que vous portez,
14:01qui est sous-médiatisé à cause de la surprésence d'un certain ministre ?
14:07Je prends l'exemple de Clara Chapaz, qui est à l'intelligence artificielle aujourd'hui.
14:10On a beaucoup de débats, je pense que c'est le sujet de demain,
14:13sur l'intelligence artificielle.
14:14Et on l'a, moi je ne l'ai pas entendu beaucoup dans les médias.
14:17Est-ce qu'avec autant de ministres, il n'y a pas aussi un problème de représentativité
14:22des sujets qui sont portés par le gouvernement dans les médias ?
14:25Ça ne tient qu'à vous, je suis ici justement pour venir en parler.
14:29Mais moi je pense que c'est intéressant également quand vous avez des secrétaires d'État
14:33ou des ministres élégués qui sont spécialisés sur leurs sujets.
14:35Parce que ça permet justement d'aller plus en profondeur sur ces sujets.
14:38Donc moi si aujourd'hui je suis là et j'espère faire d'autres médias,
14:41eh bien c'est justement pour porter la parole.
14:43Est-ce que vous vous sentez assez libre de pouvoir parler autant que vous le voudriez ?
14:46Oui, moi je me sens complètement libre de pouvoir parler autant que je le souhaite.
14:50Mais maintenant, en effet, nous sommes 41, il n'y a pas autant de chaînes de télé et de radio.
14:55Mais la parole est ouverte à tout le monde, donc à nous d'y aller.
14:58Moi je suis parfaite.
14:59Vous êtes 41, comment est l'ambiance au Conseil des ministres ?
15:01Est-ce qu'il y a, j'allais dire, des chapelles ?
15:05Il n'y a pas tous les ministres.
15:07D'accord, très bien.
15:08Mais après il y a des séminaires gouvernementaux.
15:11Et j'imagine que, enfin j'espère en tant que citoyen de ce pays,
15:16que l'équipe gouvernementale se parle de temps à autre.
15:20Alors, écoutez, l'équipe gouvernementale se parle.
15:23Vous n'êtes pas au 55 rue Saint-Dominique toute seule dans votre tel particulier ?
15:27Là je sors à l'instant d'une réunion avec Paul Christophe, mon ministre,
15:31avec Agnès Canailler qui s'occupe de la famille.
15:33Donc oui, on se parle.
15:35Il y a en effet le séminaire gouvernemental.
15:37De toute manière, quand on est secrétaire d'Etat,
15:39on assiste quand même à quelques conseils des ministres.
15:42Et oui, il y a une bonne ambiance.
15:44Et tout le monde a ce sens de l'intérêt général,
15:46et a envie de réussir.
15:47Vous l'avez bien dit, la situation est inédite,
15:49la situation est difficile.
15:51Et donc tout le monde est à la tâche
15:53pour faire en sorte de faire avancer le sujet.
15:56Là, en effet, on est sur la période budgétaire.
15:58Mais de réformer, de faire avancer,
16:00de faire en sorte que le pays s'en sorte.
16:02Qui suivez-vous exactement ?
16:04Plutôt Michel Barnier ou plutôt Emmanuel Macron ?
16:06Écoutez, moi je suis attaché sur ma mission.
16:08Je suis à la fois le Premier ministre et le Président de la République.
16:10Je suis secrétaire d'Etat d'un gouvernement
16:12et d'un pays qui est présidé.
16:14Ils ne sont pas de la même obédience.
16:16En tous les cas, sur mon sujet,
16:18tout ce qui concerne les violences faites aux femmes,
16:20il y a eu quand même le Grenelle en 2019.
16:23C'était le sujet prioritaire du Président de la République.
16:26Et ça a été confirmé par le Premier ministre.
16:28Donc j'ai peut-être la chance d'avoir un sujet
16:30sur lequel ils sont d'accord.
16:31Un commentaire sur le meurtrier présumé de Philippines
16:34qui va être visiblement extradé de Suisse.
16:37Comment est-ce que vous-même,
16:39en tant que Secrétaire d'Etat
16:41de chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes,
16:44avez-vous vécu cette affaire ?
16:46Écoutez, j'ai vécu comme tous les Français,
16:48comme un choc.
16:50Et là, c'était au début de ma prise de fonction.
16:53Et oui, je me suis dit,
16:55comment on peut faire pour protéger encore mieux
16:57les filles dans notre pays ?
16:59Et ça fait partie des éléments déclencheurs.
17:02Ce n'est pas le seul.
17:03Ils font que j'ai réuni cette cellule d'urgence.
17:05Et là, je suis très contente de savoir
17:07que cet homme va être jugé en France.
17:09Et que nous allons pouvoir rendre la justice
17:12pour cette pauvre Philippine.
17:14Merci beaucoup, Salim Assa,
17:16d'être passé par le studio d'Europe 1.
17:18Merci.
17:19Dans un instant, on continue à passer en vue l'actualité.
17:22Puis je vous signale que vous avez rendez-vous
17:24avec Au cœur de l'Histoire.
17:26C'est tous les jours de 15h à 16h sur Europe 1
17:28avec Stéphane Berne, du lundi au vendredi.
17:30Virginie Giraud, samedi et dimanche.
17:32Ils vous font découvrir l'histoire demain.
17:35Stéphane Berne vous parle de Nicolas II,
17:37le dernier tsar de Russie.
17:39A tout de suite sur Europe 1.

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