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Transcription
00:009h30-11h, Culture Média, Thomas Hill.
00:03Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:06On nous a rejoint dans ce studio Sébastien Bordenat pour parler BD.
00:09Je sens que ça va être une émission spéciale aujourd'hui.
00:11Je pense que l'émission va être trop courte.
00:13Et c'est vrai qu'on a rarement la chance dans sa vie de rencontrer l'une de ses idoles.
00:17Eh bien ça y est, c'est fait pour moi ce matin.
00:19Bonjour Benoît Poulvord.
00:21Bonjour à tous mes amis.
00:23Merci d'être là pour nous présenter le film « L'art d'être heureux » réalisé par Stéphane Liberski
00:28qui est là aussi. Bonjour Stéphane.
00:30Bonjour tout le monde.
00:32Et alors Benoît Poulvord, je sais que vous n'aimez pas trop quitter votre Belgique et venir à Paris.
00:36Donc pour vous remercier, j'ai un petit cadeau pour vous.
00:39C'est même un grand cadeau pour vous.
00:41Regardez ça, regardez ça.
00:42Dieu du ciel, qu'est-ce que j'explique à nos amis téléviseurs ?
00:45Parce qu'on vous a déjà offert un verre d'eau, il faut le dire.
00:48On est généreux.
00:49Et je ne vous le cacherai pas, un petit café.
00:51J'ai le droit à un tout petit café.
00:53Allez-y, allez-y, faites-vous plaisir.
00:55C'est à utiliser sur place ou à emporter.
00:57Regardez, c'est gentil.
00:59Alors j'explique à nos amis qui sont là, nos auditeurs, qui n'ont pas l'image.
01:03Ils m'ont eu un matériel pour dessiner, peindre, pour mélanger mes petites couleurs.
01:08C'est votre passion du moment.
01:10Oui, tout à fait. J'ai toujours beaucoup dessiné.
01:12Mais en ce moment, ça me calme.
01:15Le dessin me calme.
01:16Alors je n'ai pas dit que c'était beau, ce que je faisais.
01:18Donc encore une fois, je précise que personne ne le verra.
01:20Ah bon, vous n'exposerez jamais ?
01:22Non, peut-être.
01:23Si, il est question de l'exposition.
01:26C'est Stéphane Bielski qui nous a rejoint.
01:28Parce qu'il y avait une petite exposition aussi dans sa loge, apparemment.
01:33Oui, absolument.
01:34Mais c'est ce qu'on voudrait.
01:35On voudrait la reconstituer, puis montrer des dessins.
01:38Parce que c'est quelque chose que les gens ne savent pas.
01:40En fait, il dessine extrêmement bien.
01:42Ah c'est énorme.
01:43Je dessine.
01:44Mais c'est vrai, merci beaucoup pour le cadeau, ça me touche.
01:46J'explique parce que dans l'art d'être heureux, mon personnage,
01:48qui s'appelle Jean-Yves Machon,
01:50est un peintre qui, lui, est dans le concept.
01:53Tout ce qui est de la représentation, de la technique ou de quoi que ce soit.
01:56Un peintre mondialement inconnu.
01:57Il est totalement étranger.
01:58Et l'histoire de notre film, l'art d'être heureux,
02:01nous narre l'aventure de ce professeur qui fait table rase.
02:05Tabula rasa, comme il dit.
02:07Et qui change de vie, qui décide de devenir peintre.
02:10Alors peut-être que je suis en train de vous manger votre résumé.
02:12Ah, c'est absolument parfait ce que vous faites.
02:13Mais c'est pour expliquer que quand je tournais ce film avec mon ami Stéphane,
02:16ici Stéphane Bielski, le réalisateur du film,
02:18on s'ennuie parfois dans les loges,
02:21parce que vous devez attendre.
02:22C'est long.
02:23On dit souvent, la plus grande vertu des acteurs de cinéma, c'est d'attendre.
02:26Et là, comme le thème c'était l'art et les artistes,
02:31on a fait une loge avec Gilles Wirth,
02:34qui est mon assistant, enfin marquilleuse,
02:36et qui dessine aussi, donc on s'est amusés.
02:38Et maintenant je fais des loges partout.
02:40Partout, dans tous les films où je vais, je décore les loges.
02:43Et vous avez régalé tout le monde de votre talent.
02:44Il vous a ébloui ou pas Stéphane ?
02:46Il ne m'a pas régalé !
02:47Je crois qu'il y a eu une forme de molécule quand même.
02:49C'était une petite exposition.
02:51Et donc voilà, là on va l'établir dans une galerie.
02:55Benoît, pourquoi vous n'aimez pas le jaune dans vos peintures ?
02:58C'est une des rares couleurs.
03:00Je suis bien obligé d'utiliser le jaune très souvent,
03:02parce que c'est une partie du spectre.
03:04Mais c'est une couleur pour qui moi, personnellement,
03:07je ne voudrais pas me mettre à dos tous les gens qui adorent le jaune.
03:10Parce qu'on en a besoin pour faire des couleurs.
03:12J'ai un peu de mal avec cette couleur.
03:14Les cirés jaunes, le jaune en général.
03:16Le soleil, tout ça.
03:18Non, parce que le soleil n'est pas jaune.
03:20Si vous le fixez bien...
03:22Non, le jaune en lui-même me dérange.
03:24Évidemment, je pense que vous faites référence à une amie à moi
03:26qui a travaillé ici, dans cette très jolie maison qui s'appelle Europe 1,
03:28qui s'appelle Bérénice Bourgueil,
03:30parce qu'elle, non seulement, elle met du jaune,
03:32mais elle met surtout des couleurs qui n'existent pas
03:34dans le spectre de la couleur.
03:36On dit toujours, ne peignez pas une couleur
03:38qui n'existe pas dans le spectre du...
03:40Tu vois, ça n'existe pas.
03:42Montrez-moi, c'est des choses qui ont été...
03:44Et voilà, Bérénice, Dieu merci.
03:46Ça n'a pas été filmé,
03:48mais quand elle apparaît, c'est douloureux.
03:50Pour vous, c'est des peintures plutôt réalistes ?
03:52Non, moi, c'est tout.
03:54Moi, je suis partisan de...
03:56Faites ce qui vous traverse l'esprit.
03:58Et alors, on revient à votre personnage
04:00de Jean-Yves Machon,
04:02qui quitte sa Belgique,
04:04s'installe sur la côte normande,
04:06terre des impressionnistes, pour recommencer à zéro
04:08et enfin trouver le bonheur.
04:10Mais être heureux, c'est tout un art
04:12qu'il ne maîtrise pas franchement.
04:14Vous êtes sur une propriété privée, ici.
04:16Allez, entre-peintre, allons.
04:18C'est plus compliqué.
04:20Je ne me suis pas présenté.
04:22Jean-Yves Machon.
04:24Je sais, je vous ai reconnu.
04:26Très beau travail.
04:28Je te demanderais bien les deux petites chottes.
04:30Appelle ça comme tu veux, si ça t'excite.
04:32J'ai l'impression, même si ça peut vous paraître prématuré,
04:34mais avouez-moi, c'est comme un coup de foudre.
04:36Merde !
04:38Merde !
04:41Est-ce que je peux vous donner un petit conseil ?
04:43Allez-y.
04:44Pas de violence, policier.
04:46Black life matter, bien le saigné.
04:48Vous devriez apprendre à faire mieux votre gueule.
04:54Pour information, je suis belge à la base.
04:56Mais non.
04:58Alors ça, ça ne s'entend pas du tout.
05:00Et vous avez reconnu la voix de François Damiens
05:02aux côtés de Benoît Poulevard
05:04dans L'Art d'être Heureux.
05:06Et un verre d'eau a été offert.
05:08Vous êtes extrêmement fort.
05:10On a besoin de s'y réveiller.
05:12Il faut se booster ici.
05:14Je dois avoir encore le café de la matinale.
05:16On le réchauffe chaque matin.
05:18Celui qui veut celui, soit vraiment celui-là.
05:20Vous pouvez y aller.
05:22Vous pétez la forme.
05:24Pas que la forme, d'ailleurs.
05:26On revient à ce film.
05:28Stéphane Liberski, c'est une plongée
05:30en belgitude
05:32dans ce casting, mais aussi dans l'humour
05:34qui est quand même très belge, avec cette galerie de personnages
05:36qui sont quand même tous, disons-le, un petit pétocasque.
05:38Oui, oui.
05:40Ça, les Belges, nous-mêmes, on ne s'en rend pas très compte.
05:42Après, on me dit
05:44c'est très belge,
05:46mais oui, peut-être.
05:48Je ne sais pas, je ne m'en rends pas compte.
05:50Mais même dans les noms des personnages,
05:52je veux dire, Bagnoule, Le Hommet,
05:54Machamoniac, personne ne s'appelle comme ça,
05:56en Normandie.
05:58Attention à ce que vous dites.
06:00Jean-Michel Bagnoule qui nous écoute.
06:02Vous allez me ramasser un Bagnoule qui va vous appeler
06:04je m'appelle comment, je n'ai pas de nom.
06:06Faites attention, il y a toujours un Bagnoule quelque part.
06:08Oui, oui.
06:10On est dans une époque où il vaut mieux pas dire de conneries.
06:12C'est rare, vous auriez dû dire, c'est rare les Bagnoules.
06:16C'est vrai qu'à la base, vous vouliez que le film
06:18s'appelle L'Art de Rien.
06:20Mais oui, parce que c'est un...
06:22Oui, oui, L'Art de Rien.
06:24Parce que c'était un spécialiste du rien.
06:26L'artiste, au début, qui fait Tabula Rasa,
06:28en réalité, il fait Tabula Rasa de rien.
06:30C'est un spécialiste du vide.
06:32Donc...
06:34Mais c'est vrai que le film commence où on voit
06:36Benoît, Jean-Yves,
06:38dans une maison totalement vide.
06:40C'est le vide autour de lui,
06:42dans sa tête aussi un peu.
06:44Il change de vie.
06:46Et il est toujours embêté quand on lui demande
06:48s'il est peintre.
06:50Oui, c'est plus compliqué.
06:52Comment vous le faites ça ?
06:54Parce que vous le faites à plusieurs reprises.
06:56Si je vous demande par exemple, vous êtes peintre ?
06:58Euh...
07:00Peintre ?
07:02J'ai envie de dire oui et puis non.
07:04C'est quoi un peintre d'abord ?
07:06C'est quelqu'un qui peint ?
07:08Il a mille...
07:10D'ailleurs j'ai pu le faire trois fois.
07:12Parce que ce qui nous faisait kiffer
07:14avec Stéphane, c'était de dire
07:16c'est les mecs qui sont un peu
07:18empêtrés parce que le type, je crois qu'il sait même pas
07:20écrire son nom.
07:22Même sa signature doit être immonde.
07:24Puisqu'il expose des pièces vides.
07:26Peindre ou même dessiner,
07:28c'est un concept ancien.
07:30C'est réactionnaire. Quel intérêt
07:32d'encore formuler quoi que ce soit
07:34qui ressemble à quelque chose.
07:36Donc c'est pour ça que quand le film démarre,
07:38on va pas tout divulguer, mais il s'ouvre
07:40sur une pièce vide qui est quand même
07:42ses anciennes oeuvres d'art. Il exposait
07:44des pièces vides.
07:46Donc c'est-à-dire une cheminée, un déménagement.
07:48Pardon, je t'écoute.
07:50Ça s'appelle L'art d'être heureux et c'est
07:52diffusé à partir de demain dans toutes les
07:54bonnes salles de France et de Navarre.
07:56Benoît Poulevoorde, Gustave Kerven,
07:58Camille Cotin aussi est au casting.
08:00Oui, elle est fondamentale
08:02parce qu'il fallait une femme qui terrorise
08:04parce qu'on ne sait pas sur quel pied danser.
08:06D'ailleurs, il le dit par la porte
08:08ou par la fenêtre.
08:10Surtout le personnage.
08:12Le personnage ne sait plus comment réagir. Il tombe amoureux
08:14et il tombe amoureux de Camille
08:16qui est redoutable.
08:18C'était très difficile à faire.
08:20Elle souffle chaud et froid.
08:22Sur quel pied danser, comme on dit.
08:24On va continuer à parler de ce film dans un instant
08:26et puis on va se replonger dans quelques souvenirs.
08:28On va dresser votre portrait sonore.
08:30On va dresser le portrait d'un AVC.
08:32J'ai le café et je ne peux pas avoir
08:34plus que ça. Plus je demande, plus les gobelets
08:36sont petits.
08:38Je vais reprendre un petit verre d'eau.

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