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Olivier de Lagarde revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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Transcription
00:00Olivier Delagarde sur Europe 1
00:04Et c'est un grand plaisir d'accueillir Popek, bonjour !
00:07Bonjour !
00:08Invité de la dernière partie de cette émission pour votre spectacle au Théâtre de Passy à Paris.
00:13Fini de rire, on ferme !
00:15Alors, est-ce que je peux, Popek, donner votre âge ?
00:20Bien sûr !
00:21Vous avez 88 ans ?
00:23Non monsieur, 89.
00:24Vous avez 89 ?
00:25Pas si, je vais sur 90.
00:27Je vais vous dire une chose qui va vous surprendre.
00:30J'ai commencé ma carrière professionnelle à Europe 1.
00:34C'est pas vrai ?
00:35Ça vous surprend, ça ?
00:37Oui, racontez-nous !
00:38J'étais au service de nuit, assistant meneur de jeu,
00:42et je devais devenir meneur de jeu.
00:44Parlez bien dans le micro, rapprochez-vous du micro.
00:46Je devais devenir meneur de jeu, on devait m'envoyer...
00:48J'étais au cours Simon.
00:51Le cours Simon, c'est un grand cours de théâtre.
00:55Je suis sorti du cours avec deux premiers prix,
00:57et René Simon avait un élève, Michel Cogony,
01:01qui était la star avec Harold Kay et Maurice Biraud à Europe 1,
01:07et il a obtenu que je rentre à Europe 1.
01:09Donc j'étais assistant meneur de jeu de nuit,
01:13et je vais vous dire que c'est la première fois qu'on me ramenait chez moi dans le Marais,
01:17dans le vieux Marais, le quartier des pauvres à l'époque,
01:20qu'a restauré Malraux.
01:23On me ramenait en DS.
01:25En voiture DS.
01:27C'était nouveau pour moi ça.
01:29À une heure du matin, parce que je travaillais de 11h du soir à 1h du matin,
01:33à service de nuit.
01:34Et ça consistait en quoi, meneur de jeu de nuit ?
01:38Je répondais aux appels,
01:41et puis on m'a proposé de faire des reportages,
01:43de partir en reportage,
01:45et à ce moment-là s'est présentée une pièce de théâtre,
01:48j'ai claqué la porte d'Europe 1,
01:52et je suis parti jouer la pièce de théâtre avec des décors de la plus grande décoratrice de l'époque,
01:56l'honneur publique.
01:57Et je suppose que vous avez toujours regretté d'avoir claqué la porte d'Europe 1.
01:59Et ce qui est incroyable,
02:01c'est que la pièce s'est arrêtée au bout de trois semaines,
02:04ça a été un flou.
02:05Le plus grand théâtre de Paris,
02:06le plus grand metteur en scène de l'époque,
02:08les plus grands comédiens,
02:09et la pièce s'arrête au bout de trois semaines,
02:11et j'ai ce fil dans la merde.
02:13Et parce que j'ai quitté Europe 1 alors qu'on m'envoyait en reportage et tout.
02:17Mais je suis bien content parce que finalement,
02:19j'ai assumé ma carrière d'acteur.
02:21On est à quelle période là, à ce moment là ?
02:24On est exactement en 1961.
02:29Ouais.
02:3060-61.
02:31Et c'est l'Europe numéro 1 à l'époque.
02:33L'Europe numéro 1, oui, François 1er.
02:35Popek, on est très heureux de vous accueillir dans ce studio,
02:39ça fait des années et des années que vous me faites rire.
02:42Vous avez 89 ans, vous n'êtes pas dit que j'ai envie d'arrêter un moment ?
02:46Vous savez que c'est la première fois que je choisis mon titre.
02:50Jusqu'à présent, les éditeurs pour soit les livres, soit...
02:56J'ai jamais choisi les titres.
02:58Mais là, j'ai eu envie de choisir le titre parce que j'avais envie d'arrêter.
03:02Donc, fini de rire.
03:04Et comme par hasard, sans le savoir, je suis tombé sur une époque
03:09où il n'y a plus de quoi rire.
03:11Il n'y a plus de quoi rire.
03:13Et pourtant, dans mes sketchs, on rit de la première seconde à la dernière seconde.
03:18Je le dis sans... et le théâtre est plein.
03:20C'est un merveilleux petit théâtre, le théâtre de Passy de 200 places.
03:24Je ne pourrais pas passer dans un théâtre plus grand.
03:26Je n'ai plus la force physique pour faire une heure et demie.
03:30Mais sur la scène, c'est une catapulte.
03:33C'est, comment vous dire, c'est un oxygène pour moi.
03:37Vous écrivez tout ? C'est vous qui écrivez entièrement vos sketchs ?
03:40Entièrement, monsieur.
03:42Tout me sort des tripes.
03:44Je ne pourrais pas faire autrement.
03:48Et chaque fois que j'ai participé, y compris dans Rabi Jacob,
03:53on a toujours cherché, Oury a cherché, dans tout ce que j'ai fait, Polanski aussi,
03:58à ce que j'amène une partie de ce que je faisais.
04:02Parce que comme on m'a dit, tu as des côtés de Charlie Chaplin, tu ne joues pas.
04:06Tu vis.
04:08Et c'est dur de vivre.
04:10De vivre avec soi-même.
04:12Je peux vous dire que c'est terrible.
04:14C'est un oxygène terrible.
04:17Je ne suis pas heureux, moi.
04:19Je ne suis pas un mec heureux.
04:20Et pourtant je fais rire de la première seconde à la dernière seconde.
04:23Parce que je me creuse la tête pour savoir
04:26qu'est-ce qui peut faire rire, qu'est-ce qui peut vous amuser à la première seconde.
04:30Tout de suite.
04:32J'ai commencé ma carrière avec Coluche.
04:34A l'époque, c'était les artisans qui tenaient les théâtres,
04:37comme les cocatrix et tout ça.
04:39À part Piaf, à part Montand, à part les grands.
04:42Je suis peut-être celui qui a fait le plus l'Olympia.
04:45Trois fois, quatre fois quinze jours, une fois un mois,
04:48quand Coluche est mort, au mois de mai,
04:51et le régisseur m'a dit, tu devrais annoncer la mort de Coluche.
04:55Je me suis dit, si j'annonce la mort de Coluche qui s'était tué à midi,
04:58moi je passais à 5h à l'Olympia,
05:01avec l'accent, tout le monde va rigoler.
05:04Si je quitte l'accent, je fous mon personnage en l'air.
05:08Alors je n'ai rien dit.
05:10Et voilà, d'où ça vient l'accent.
05:13Vous savez, un jour je suis arrivé chez Françoise Coquet.
05:17Françoise Coquet, vous avez fait la grève,
05:22moi je veux être payé, vous avez reporté l'émission,
05:26moi je veux être payé, j'ai raté un gala,
05:29tout le monde me regarde dans le bureau de Coquet,
05:33et Coquet me dit, vous pouvez me dire la même chose avec l'accent ?
05:36Et bien moi j'ai raté un gala,
05:38et tout le monde s'est mis à rire dans le bureau.
05:41C'est ça.
05:43Parce que vous n'avez pas l'accent.
05:45Moi j'étais surpris.
05:46Je suis né avec l'accent.
05:48Et au Cours Simon, vous avez appris à le perdre ?
05:50Non, jamais, jamais au Cours Simon.
05:53D'ailleurs, René Simon m'a téléphoné la première fois qu'il m'a vu à la télévision,
05:57et il m'avait téléphoné,
05:59qu'est-ce que c'est que ce Rasta Queer que tu nous as fait là ?
06:02Il n'était pas content.
06:04C'est étonnant ce que vous nous disiez Popek,
06:07parce que vous nous disiez que finalement dans la vie...
06:10J'avais joué Arthur Miller, j'avais joué des plus grands classiques...
06:13Laissez-moi vous poser une question.
06:15J'ai la réponse.
06:16Vous nous disiez à l'instant que finalement,
06:18vous n'étiez pas quelqu'un de très drôle dans la vie,
06:21que vous étiez angoissé...
06:22Tout le contraire.
06:23Mais finalement, il y a beaucoup d'humoristes qui sont comme vous.
06:26Le véritable humoriste.
06:28Je n'appelle pas ça des humoristes.
06:30Le comique.
06:31Le vrai comique.
06:32Et né comique, sans le savoir.
06:34Vous savez, un jour j'ai rencontré...
06:38Il y avait...
06:40Comment il s'appelle ?
06:41Achille les avatars.
06:44Quand j'étais petit, je les adorais.
06:46Un jour j'ai rencontré Achille,
06:49il devait avoir 80 ans ou quelques,
06:51il était assis sur un banc.
06:52Je lui ai dit, je vous ai adoré quand j'étais petit.
06:54Il m'a regardé, sans répondre.
06:58Et j'ai compris longtemps après,
07:00ce que c'est que le comique.
07:02Pourquoi ? Parce que c'est une angoisse ?
07:03Oui.
07:04De faire rire les gens ?
07:05Ah oui.
07:06Et on se dit, voilà, s'il ne rit pas, c'est la fin du monde ?
07:09Puis il y a l'âge qui vous tombe dessus.
07:11Il y a le Covid qui vous tombe dessus.
07:15Et puis l'agression d'avoir puni les gens dans les EHPAD,
07:20d'avoir pas laissé rentrer les petits-enfants, les enfants.
07:23Et on a tué les gens comme ça.
07:26Ok, on passe à autre chose, merci.
07:28Quand on est comique comme vous,
07:30on fait plus attention à vos sketchs que vous écrivez aujourd'hui ?
07:34C'est une maladie.
07:36Pardon ?
07:37C'est une maladie.
07:42Les comiques c'est des fous.
07:45Ce sont des fous qui mesuraient.
07:48Des fous qui se...
07:51Qui mettent...
07:52Et alors ?
07:53Si le fou ne se corrige pas, qu'est-ce qu'il fait ?
07:56Il boit ou il se shoot ?
07:58Moi je ne bois pas, je ne me shoot pas.
08:00Donc ça se porte ailleurs.
08:02Mais vous voulez dire qu'aujourd'hui,
08:06on ne va pas parler de l'actualité,
08:07mais le climat qui est plus tendu, plus radical aujourd'hui dans notre pays,
08:14empêche finalement de traiter certains sujets ?
08:16C'est exact.
08:17Vous savez, je savais qu'on allait me faire parler de ça,
08:21et je vais vous dire, Desproges a dit
08:24on peut parler de tout mais pas avec n'importe qui.
08:27Moi je ne sais pas qui m'écoute.
08:29Il y a un proverbe, un vieux proverbe qui dit
08:32à celui qui dit la vérité, donne un bon cheval.
08:35Il en aura besoin pour s'enfuir.
08:37Vous savez, moi la seule fois où je suis monté à cheval,
08:39c'est le cheval qui tout le temps voulait monter sur moi.
08:42Alors je me suis cassé la vigueur,
08:46et c'est vrai que j'ai mon idée bien sûr,
08:49je peux parler de ça,
08:52mais pas avec n'importe qui.
08:54Je ne sais pas qui m'écoute.
08:55Bon, fini, on ferme.
08:57Ça c'est le titre donc de votre spectacle au théâtre ?
09:00Sans le savoir, j'ai choisi un titre qui est terriblement d'actualité.
09:03C'est parce que vous êtes en train de faire vos adieux ?
09:06Je voulais descendre de scène,
09:10mais le directeur est venu encore hier soir me supplier de continuer,
09:14alors bon, on va essayer.
09:16Le directeur vous supplie de continuer ?
09:18La scène est pleine, qu'est-ce que je vous dis ?
09:20Vous y êtes jusqu'à quand ?
09:24Jusqu'à ce que je tombe.
09:26Vous savez, la comédienne Judith Magre, 97 ans,
09:32elle a dit si je ne suis pas sur scène, je meurs.
09:35Moi la vie ne m'intéresse pas.
09:38Elle ne m'intéresse que sur scène.
09:40Mais voilà, il y a le corps qui vous rattrape.
09:43Il y a le squelette, ce salopard qui vous rattrape.
09:46Parce que c'est beaucoup d'énergie sur scène ?
09:48Beaucoup d'énergie.
09:51Qu'est-ce qu'on va voir ?
09:53Est-ce que c'est plusieurs personnages ?
09:55Est-ce que c'est toujours le même personnage ?
09:57Je ne sais pas, les gens sortent estomaqués, c'est tout ce que je sais.
10:00Je ne sais pas pourquoi.
10:02Non, ce n'est pas moi qui vous parle.
10:05Vous nous faites une petite bande-annonce de votre spectacle ?
10:09C'est un fou qui se maîtrise, c'est tout.
10:12C'est un fou qui se maîtrise, ce n'est pas moi.
10:14Vous nous faites une petite bande-annonce de ce spectacle ?
10:16Un petit extrait de ce qu'on peut entendre ?
10:19Oui.
10:21Je vais vous donner les trois premières phrases
10:23que j'ai mis des nuits et des nuits à trouver
10:26pour savoir qu'est-ce qui va faire rire à la première seconde ?
10:28Qu'est-ce qui va faire rire le public ?
10:30Eh bien quand j'arrive,
10:33je ne parle pas.
10:36Je bande juste quelques secondes.
10:39Le temps de me rappeler pourquoi je suis là.
10:42Je sculpte mes papiers
10:45et je dis
10:47comment c'est à rire sans moi ?
10:49Ça va me revenir.
10:51Ensuite, je me souviens qu'on m'a demandé
10:54il est comment le public au théâtre des Passy ?
10:57J'ai dit il est comme d'habitude, il est assis.
11:01Et boum c'est parti.
11:03Et à partir de là,
11:05je vous remercie tous d'être venus me voir ce soir
11:08parce que moi personnellement je ne serais pas venu.
11:11Déjà que d'après les dernières statistiques démographiques,
11:14l'espérance de vie pour les hommes en France
11:16est de 79 ans et 9 mois.
11:18J'ai le regret de vous dire que je suis un dépassement démographique.
11:21Mais on a dégagé de la voie biblique,
11:23de la voie publique.
11:24Et vous verrez que bientôt,
11:26on nous collera une carte vite à la pointe.
11:28Et quand on aura dépassé le seuil autorisé,
11:30hop, hop, hop, pour la survie de l'espèce normale,
11:32elle faisait disparaître.
11:33Et comme on ne le dégage pas assez vite,
11:35on a trouvé le moyen de piocher dans l'économie des retraités
11:37qui se sont cassés les quilles toute une vie
11:39pour ne pas finir aux encombrants.
11:40Bon j'arrête là parce que là il faut me payer maintenant.
11:43Jusqu'à maintenant c'était gratuit.
11:47Vous vous rendez compte que là les gens sont en train de
11:49se rassembler autour du théâtre de Passy
11:52pour essayer d'obtenir une place.
11:53Les prix sont en train de monter.
11:55C'est pas moi qui l'ai fait.
11:57Vous savez je suis le dernier salarié des comiques.
11:59Je suis salarié c'est tout.
12:01Je suis salarié.
12:02Je ne suis ni entrepreneur,
12:03je ne sais pas ce que c'est.
12:05Je ne suis ni coproducteur.
12:06Je ne suis ni entre...
12:08Donc vous n'êtes pas drôle, vous n'êtes pas riche quoi.
12:10Non.
12:12C'est compliqué de vous trouver fiancé.
12:14Non je ne suis pas riche.
12:15Il y a dix mille comiques.
12:16Non je ne suis pas riche.
12:18Vous savez quand j'ai fait un sketch pour les footballeurs.
12:20Pour le football.
12:21Il y avait Papin, il y avait eux.
12:23C'est Gérard Rouillet qui m'a remis un sketch
12:25pour passer un sketch.
12:27J'estimais que je n'étais pas bon.
12:29Eh bien Gérard Rouillet s'il était vivant
12:31il vous le dirait, je lui ai rendu le sketch.
12:33J'ai dit je ne le mérite pas.
12:36Monsieur Boubou, qu'est-ce que vous faites là ?
12:38Eh bien écoutez, je travaille.
12:40C'est une bonne nouvelle.
12:42J'avais une petite question.
12:43Est-ce que vous recrutez pour votre one man show ?
12:46Est-ce que vous recrutez ou pas du tout ?
12:48Parce qu'on a quelqu'un dans l'équipe je pense
12:50qui pourrait pourquoi pas travailler avec vous.
12:52Est-ce que ça vous dirait de recruter quelqu'un ou pas du tout ?
12:54Monsieur Popek ?
12:55Non.
12:56Vous savez...
12:57Alexandre Romain.
12:58J'ai déjà un partenaire.
13:00C'est moi-même.
13:01Et je ne le supporte plus.
13:03Alors comment voulez-vous que j'en prenne encore un ?
13:06On ne supporte pas non plus.
13:08C'est une très bonne question.
13:09Vous avez fait beaucoup de théâtre.
13:11Vous avez fait aussi beaucoup de one man show.
13:13Vous ne préférez pas être à plusieurs sur une scène ?
13:16Vous préférez être tout seul ?
13:17Ah non, j'ai été tellement avec plusieurs.
13:19Et vous savez, Guy Marchand a dit une chose extraordinaire.
13:23Il a dit, les comédiens c'est une grande famille d'orphelins.
13:27Tout le monde se sert la main.
13:28Et en réalité tout le monde se déteste parfois.
13:31On fait des coups en douce.
13:32Et c'est pire en politique.
13:34Je ne vous parle pas.
13:35D'ailleurs je ne sais pas qui a dit, on n'exerce pas le pouvoir
13:42sans être quelque part
13:46avec les mains propres.
13:49Vous avez fait un truc formidable dans votre vie.
13:51Mais tout le monde doit vous en parler.
13:53D'ailleurs vous l'avez évoqué, votre rôle dans Rabi Jacob, c'est un truc...
13:57Rabi Jacob, je suis venu pour quelques jours, c'est tout.
14:01Et puis on monte l'escalier à Orly.
14:03C'était mon premier jour de tournage.
14:05Ma mère, celle qui joue ma mère me dit, dépêchez-vous.
14:08Et puis moi je n'ai pas à parler.
14:10Je dis, on a les temps mamie.
14:12Il ne va pas s'envoler l'avion.
14:15Il y a 25 techniciens où il dit, coupez, qui a parlé ?
14:20Je me dis, je suis foutu, c'est mon premier jour.
14:22William Sivel, l'ingénieur du son qui a appelé la croisière jaune,
14:26il m'a mis les écouteurs.
14:27Orly m'a dit, tu vas répéter ce que tu as dit.
14:29Je me rappelle pas moi.
14:30Il m'a mis les écouteurs.
14:32Boum, c'est parti.
14:33Le lendemain matin, on téléphone chez moi.
14:36Les producteurs demandent à vous rencontrer.
14:38Ils voulaient savoir combien j'allais prendre.
14:40Je ne demande rien moi.
14:42J'ai tourné avec des funès pendant deux mois.
14:45J'ai adoré des funès.
14:47Et on entend la musique de Rabi Jacob.
14:49Merci beaucoup Popek d'être...
14:51Vous m'aidez bien.
14:53Ça tombe bien, on n'a pas le budget.
14:56Le studio...
14:57Moi, je vais venir vous voir.
14:59Si je peux.
15:01Vous me trouvez une place ?
15:03Vous payez, c'est complet.
15:04Je vais payer, mais...
15:06Ça ne me consoleurne pas.
15:08Moi, je touche un salaire mensuel, c'est tout.
15:10Petit, petit salaire, c'est tout.
15:13Au théâtre, à Passy, à Paris.
15:16Fini de rire, on ferme.
15:18C'est jusqu'à ce que...
15:20Jusqu'à ce que je tombe.
15:23Jusqu'à ce que ma femme, cette saleté,
15:25n'en puisse plus me supporter.
15:27Pour très longtemps, on l'espère.
15:29Merci en tout cas d'être passé pour cette émission.
15:32Vive le foot et j'espère que Marseille se redressera.
15:34Parce que quand même...
15:36C'est notre affaire.

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