Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 25 octobre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
00:06Et c'est à vous de jouer dès maintenant, vous avez la parole jusqu'à 14h.
00:10Premier débat, l'homophobie mais aussi le racisme ou les violences en tribune pendant les matchs de foot.
00:18Comment faire en sorte que le foot reste un spectacle familial ?
00:23On va du côté, tiens, vais-je bien le prononcer, d'Auberskies for same. Bonjour Arnaud.
00:29Laisse bien descendu.
00:31Alors Auberskies for same, c'est un peu compliqué.
00:34C'est mieux comme ça. Vous, vous allez au stade, vous allez au stade à Strasbourg.
00:38Tout à fait, je vais au stade de la Mélo à Strasbourg avec mon fils.
00:41Et voilà, donc nous on a la chance à Strasbourg d'avoir un public extraordinaire,
00:46d'avoir un stade où il n'y a pas de violence, il n'y a pas de propos homophobes.
00:51Donc voilà, tout va bien à Strasbourg.
00:53Peut-être que les autres présidents du club ou les autres fils devraient regarder ce qui se passe à Strasbourg.
00:58Faudrait bien s'en inspirer et vous allez nous expliquer comment ça se passe à Strasbourg
01:01parce que je crois que justement ils ont créé une tribune spéciale pour les familles.
01:05On vous retrouve dans un instant, Arnaud.
01:08L'actualité à 13h01, Céline.
01:13Trois personnes mises en examen après l'enlèvement du petit Santiago.
01:17Vous savez ce nourrisson des grands prématurés qui a été enlevé lundi soir
01:20alors qu'il était hospitalisé à Aulnay-sous-Voix.
01:23Ses parents soupçonnés ont fui le pays mais les enquêteurs ont perdu leur trace en Belgique.
01:28Et les trois personnes mises en examen de leur entourage sont soupçonnées
01:31de les avoir activement aidées à prendre la fuite.
01:34Les députés ont adopté ce matin, contre l'avis du gouvernement,
01:37un amendement de la France Insoumise pour créer un nouvel impôt sur le patrimoine des milliardaires.
01:43Impôt qui pourrait rapporter 13 milliards d'euros
01:46et qui a peu de chances de survivre à la navette parlementaire et à un possible recours au 49-3.
01:52Et puis un mot de football puisque le bras de fer se poursuit entre Kylian Mbappé et le PSG.
01:56La Ligue de Football Professionnel donne raison à l'attaquant des Bleus.
01:59Elle ordonne au club de lui verser les 55 millions d'euros de salaire et de primes impayées.
02:04Attention, cette décision n'est pas contraignante pour le club qui attend maintenant une décision de justice.
02:10On n'a donc pas fini de vous en parler.
02:12Et pourtant, Valérie Quintin, pour cet après-midi, il commence à pleuvoir et ce n'est pas fini pour le sud-est du pays.
02:19Non, ce n'est que le début.
02:20Une première dégradation orageuse n'a déjà pas traversé les régions méditerranéennes.
02:24Il reste encore des pluies orageuses en Corse à l'heure qu'il est, mais ça va filer.
02:27Le souci, c'est l'autre dégradation qui a abordé la façade ouest,
02:30qui va à nouveau traverser le pays et qui va prendre en puissance en abordant la Méditerranée,
02:34qui est toujours aussi chaude d'ailleurs.
02:36Et du coup, on attend de très fortes pluies orageuses à partir de la nuit prochaine et jusqu'à la nuit suivante.
02:40Donc au moins 24 heures de grosses pluies sur toutes les régions méditerranéennes.
02:44Pour l'heure seule, le Gard, le Var et les Alpes-Maritimes sont en vigilance orange,
02:47mais forcément d'autres départements vont aussi rallonger cette liste.
02:51Pendant ce temps-là, c'est vrai que la moitié nord va assez bien s'en sortir.
02:53Certes, on va avoir quelques grains cet après-midi, mais aussi un beau soleil, notamment dans le nord-est.
02:5817 degrés à Caen et à Tours aujourd'hui, 20 degrés à Paris, à Reims, à Mulhouse.
03:0221 pour Montauban et 23 degrés à Lyon et à Marseille.
03:05Merci Valérie.
03:07Les auditeurs ont la parole.
03:08Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
03:11Alors, c'est un sujet qui visiblement vous passionne.
03:14En tout cas, vous faites chauffer le 3210 en réaction à ce qui s'est dit au ministère de l'Intérieur
03:21et puis au ministère des Sports sur les moyens à mettre en œuvre pour en finir,
03:26éradiquer si possible les propos, les chants homophobes en tribune.
03:31Et puis d'ailleurs, plus généralement, les violences aussi qui émaillent régulièrement les rencontres.
03:38Comment faire en sorte que le foot, grand sport populaire, soit aussi un spectacle familial ?
03:43Et on est à Strasbourg avec Arnoux.
03:47À côté de Strasbourg, Arnoux va au stade en famille.
03:51Il y a une tribune pour les familles dans le stade.
03:54C'est toujours le stade de la Meno d'ailleurs, Arnoux ?
03:57Oui, tout à fait, c'est le stade de la Meno.
03:59C'est une famille qui est une grande tribune, parce que c'est la tribune qui est en face de celle du COP,
04:05donc derrière les buts.
04:07C'est une grande tribune qui est dédiée aux familles.
04:10Et c'est vrai qu'à Strasbourg, quand vous allez au stade, vous avez beaucoup d'enfants,
04:14vous avez beaucoup de femmes qui viennent au stade aussi à la Meno.
04:17Et c'est vraiment très agréable.
04:19Et donc c'est tranquille, vous nous disiez, le football à Strasbourg, c'est franchement un spectacle familial.
04:25Vous confirmez, Nicolas Jorgerot, qu'il y a des villes où c'est plus chaud et qu'il y en a où c'est plus calme ?
04:31Strasbourg fait partie plutôt des villes où ça se passe calmement ?
04:34Oui, il y a des publics, évidemment, on sait, Lens, Strasbourg, etc.
04:38Des publics extrêmement fervents ou très majoritairement, sauf exception, où tout se passe bien.
04:46Respectueux de l'esprit du sport ?
04:47Oui, mais ça n'empêche pas.
04:49Et d'ailleurs, la taille des villes ne veut pas dire grand-chose.
04:52Par exemple, Metz, il y a quelques années, et assez régulièrement, il peut y avoir des problèmes avec certaines tribunes.
04:58Pourtant, on focalise énormément sur le Paris Saint-Germain, sur l'OL, sur l'OM.
05:04Mais ce n'est pas forcément parce que c'est une grande ville ou un club de premier plan que là, à ces endroits, il y a des soucis.
05:12Mais pour parler de ces tribunes famille, par exemple, le PSG au Parc des Princes a aussi créé une tribune pour les enfants
05:18où, effectivement, c'est majoritairement des familles qui viennent à cet endroit-là.
05:22Donc, beaucoup de clubs...
05:24S'il y a des chants homophobes qui résonnent dans le stade, tribunes famille ou pas, les enfants les entendent.
05:29Oui, mais c'est évident.
05:31De la même façon que quand il y a des débordements, si vous êtes avec des familles, c'est visible et elles peuvent voir ces débordements.
05:37Alors justement, Nicolas, on va peut-être rappeler juste les discussions des autorités pour tenter de limiter tout ça.
05:43Et c'est ça aussi qui vous fait réagir au 3210.
05:45Il y a la présence de policiers civils, annoncée par le ministre de l'Intérieur dans les tribunes, la mise en place d'une billetterie nominative.
05:52Et puis, est-ce qu'il fait peut-être réagir davantage l'arrêt ou non des matchs quand résonnent les chants que citait Vincent,
05:58ces chants homophobes ou discriminatoires ?
06:00Là, ce qui va se passer dans les prochaines semaines, parce que le ministère de l'Intérieur a demandé vraiment de la fermeté
06:07à la Fédération française de football et à la Ligue de football professionnelle et notamment à la FED,
06:12parce que la Fédération est responsable des arbitres.
06:15Il y a un message qui a été passé d'appliquer très strictement le protocole dont on a déjà parlé ces dernières heures.
06:20Et donc, qui peut amener à soit une interruption momentanée de la rencontre, voire un arrêt définitif.
06:26Je faisais tout à l'heure dans le journal mention de ce qui s'était passé au début du championnat sur la saison 2019-2020.
06:33Si cette match qui avait été arrêté comme ça momentanément, c'est ce que l'on va vivre dans les prochaines semaines.
06:38C'est ce qui va se passer. Parce que s'il y a, à moins que les tribunes se tiennent tranquilles,
06:44mais s'il y a des chants homophobes ou des chants racistes, c'est ce qui va se dérouler.
06:48Dès ce week-end, par exemple, à Marseille, parce qu'on sait ce qui s'est passé.
06:51À Lens-Lille, demain soir, il y a Marseille-Paris-Saint-Germain dimanche.
06:54Parce que Marseille-Paris-Saint-Germain dimanche, alors que le week-end dernier,
06:59il y avait PSG-Strasbourg avec ses chants homophobes à destination des Marseillais.
07:04Bonjour Johan.
07:06Bonjour.
07:07Vous l'avez entonné, ce chant homophobe anti-Marseillais ?
07:11Oui, j'étais dans les tribunes, j'étais dans le virage Auteuil samedi dernier.
07:15Et honnêtement, je trouve que le débat prend de l'ampleur.
07:19Mais en fait, nous, quand on chante ça, on n'a pas de haine contre les homosexuels.
07:25J'ai 30 ans, ça fait 25 ans que je vais dans les stades de foot,
07:30ça fait 25 ans qu'on entend des chants avec ce genre de mot-là.
07:36Et pour autant, je ne suis pas devenu homophobe du jour au lendemain.
07:40Il n'y a pas de haine dans nos chants.
07:42Moi, je ne ressens pas ça comme de la haine.
07:44Mais vous entendez que ça puisse blesser la communauté homosexuelle, par exemple ?
07:48Oui, bien sûr, je l'entends.
07:51Maintenant, moi, si vous voulez, samedi dernier, j'y suis allé avec une amie à moi,
07:54qui elle-même est homosexuelle, qui son frère est homosexuel.
07:57Elle a entonné le chant, elle n'y voyait pas d'inconvénients.
08:03Elle n'a pas pris ça comme un message haineux, vous voyez.
08:07Et est-ce que vous ne vous dites pas que ces chants qui résonnent,
08:11c'est vrai depuis des années, peut-être des dizaines d'années, même dans les stades,
08:14ils sont passés d'époque, on est en 2024.
08:17La sensibilité n'est pas la même.
08:19On a une tolérance qui a diminué par rapport à ces propos, à ces chants.
08:25Oui, la tolérance a fortement diminué.
08:28La société a changé.
08:30Bien sûr, la société a changé.
08:32Après, encore une fois, je vous dis, on était dans l'euphorie.
08:35C'est une manière de chambrer, comme on dit.
08:37C'est ce que vous nous dites, Johan.
08:39Pour moi, c'est ce point-là seulement qu'il faut retenir.
08:43En fait, on est à une semaine d'un grand match avec notre rival,
08:46le plus grand rival du PSG.
08:48Ce n'est pas forcément de la haine.
08:50Que ça puisse choquer, que ça puisse blesser certaines personnes,
08:52moi, je l'entends, je peux le comprendre.
08:54Mais voilà, encore une fois, moi, je ne le chantais pas
08:57avec un message haineux envers la communauté homophobe.
09:00Avec le risque, par exemple, que dimanche soir,
09:03les supporters marseillais veuillent finalement vous répondre.
09:06Exactement.
09:07Et que ça amène à l'interruption, voire à l'arrêt du match.
09:11Ça serait bénéfique pour nous.
09:13On gagnerait le match sur un tableau vert.
09:15Ce n'est pas l'idée quand même, non ?
09:17Non, mais je veux dire, on pourrait encore rigoler,
09:20mais effectivement, ça a changé.
09:24Bien évidemment qu'il y a des mots qui ne passent plus,
09:26qui seraient passés plus ou moins bien avant.
09:29Et voilà.
09:30Mais est-ce qu'il ne faut pas revoir le répertoire des supporters ?
09:33Vous savez, vous parliez des places nominatives.
09:36Moi, ce week-end, il y avait mon nom sur ma place,
09:39il y avait tout ça.
09:40Je veux dire, toutes les places sont déjà nominatives.
09:42Après, de là à maintenant arrêter un match,
09:44oui, pourquoi pas.
09:46Après, c'est pareil, ça dépend de la manière qu'on voit les choses.
09:49Moi, je vous dis, en tant que supporter du PSG,
09:51je ne chantais pas ça avec un message haineux.
09:54C'était plus pour vraiment l'euphorie.
09:57Il y a un gros match qui arrive le week-end prochain, ceci, cela.
09:59Mais maintenant, il n'y avait pas de haine dans mes propos, en tout cas.
10:02C'est bien noté.
10:04Après, c'est vrai que c'est un petit peu…
10:06Ça date, et je parle sous votre contrôle, Nicolas Jargerot,
10:09sur de nombreux stades.
10:12Il y a de la vulgarité qui sort des tribunes
10:15au moment des dégagements de gardiens.
10:17Vous vous souvenez de ces mots qui sont employés ?
10:19Ça, ça peut changer ou on aura vraiment du mal
10:22à modifier ça qui, j'ai envie de dire,
10:25fait aussi un peu partie de la culture du foot.
10:28En tout cas, des supporters.
10:30Peut-être, mais en tout cas,
10:32dans la vision aujourd'hui des autorités
10:35et des instances,
10:37ça a peut-être fait partie de la culture du foot,
10:39mais ça ne l'est plus.
10:41On est, en fait, dans cette discussion,
10:43sur un point d'achoppement.
10:45Et quand on discute avec Yoann,
10:47c'est aussi cela que l'on comprend.
10:49C'est-à-dire que, quelque part, c'est mal,
10:51mais ce n'est pas destination de la communauté homosexuelle.
10:54Et il est vrai aussi,
10:56parce qu'il y a notamment, lors de PSG Strasbourg,
10:58des supporters qui étaient présents
11:00et qui sont homosexuels,
11:02et qui ont dit « Moi, je suis homosexuel,
11:04c'est chiant, parce que ça me heurte,
11:06ça me blesse et ça n'a pas sa place dans un stade. »
11:09Donc, on est, j'allais dire,
11:12un peu sur une ligne de crête,
11:14et qu'aujourd'hui,
11:16cette perception a changé,
11:19elle est modifiée,
11:21et peut-être que ça a fait partie,
11:23entre guillemets,
11:25parce que c'est souvent un argument qui revient du folklore
11:27pendant des dizaines d'années,
11:29mais qu'aujourd'hui, il y a une vision qui est différente.
11:31Et justement, je voudrais que
11:33Mickaël intervienne avec nous maintenant.
11:35Mickaël qui est lançois,
11:37bonjour Mickaël !
11:39Vous allez au stade à Lens, j'imagine,
11:41supporter du RC Lens ou pas ?
11:43Oui, bien sûr, forcément, en étant lançois,
11:45moi j'habite juste à côté de Lens,
11:47on supporte forcément le RC Lens.
11:49Et en même temps, président d'une association LGBT.
11:51C'est ça,
11:53j'ai créé l'association Couleur en décembre dernier,
11:55donc une jeune association,
11:57et justement, quand j'entends ça,
11:59je me bats contre ce folklore
12:01qui aujourd'hui n'a plus lieu d'être.
12:03Enfin, je me souviens,
12:05il y a quelques années,
12:07quand on entendait des cris de singes
12:09pour parler d'un joueur de foot noir.
12:11Du coup,
12:13on arrêtait les matchs et on se scandalisait.
12:15Aujourd'hui, on n'arrive toujours pas à l'entendre
12:17sous prétexte que c'est une habitude,
12:19que c'est un rituel,
12:21que ça fait partie du folklore du foot.
12:23Je pense qu'on peut
12:25non seulement
12:27changer quelques petits mots,
12:29puisqu'en fin de compte, c'est juste changer quelques mots.
12:31Il faut prendre des sanctions
12:33sûres et bien sûr
12:35à ce niveau-là.
12:37Et des sanctions sportives,
12:39quand on parle d'arrêter un match
12:41ou de donner match perdu,
12:43c'est des conséquences très lourdes
12:45pour des clubs.
12:47Ça peut
12:49empêcher par exemple d'accéder
12:51aux places européennes ou autres.
12:53Bien sûr, mais plus les sanctions sont lourdes
12:55et les clubs, eux aussi, en amont,
12:57prendront des dispositions.
12:59À Lens, par exemple,
13:01je suis en discussion avec le RC Lens,
13:03avec l'association,
13:05pour justement faire de la pédagogie
13:07dans les stades, à chaque match
13:09ou au plus grand nombre de matchs,
13:11de faire de la pédagogie avec les plus jeunes joueurs
13:13de façon à des clubs de supporters
13:15à évoluer, à faire entendre
13:17qu'il y a des voix qui changent,
13:19il y a des voix qui portent
13:21et qu'aujourd'hui, des messages homophobes
13:23n'ont plus lieu et n'auraient jamais dû avoir lieu
13:25dans le club de foot.
13:27Donc ça, vous dites
13:29dans les équipes de jeunes ?
13:31Dans les équipes de jeunes,
13:33avec les clubs de supporters,
13:35je pense qu'on ne changera pas
13:37les mentalités du jour au lendemain.
13:39On a beau prendre les plus grandes sanctions,
13:41on sait très bien que les mentalités changent avec le temps.
13:43Par contre, il ne faut
13:45rien lâcher. On l'entendait
13:47il y a quelques années, on arrêtait des matchs.
13:49On a lâché l'abri de quelques minutes
13:51et hop, c'est revenu au galop.
13:53On n'en parle plus et c'est oublié.
13:55Aujourd'hui, il ne faut jamais rien lâcher.
13:57On est dans une période où la violence...
13:59Vous voulez dire que dimanche dernier,
14:01l'arbitre aurait dû arrêter le match
14:03PSG-Strasbourg ?
14:05Ne serait-ce que momentanément, bien sûr, pour marquer
14:07les esprits. On a marqué que là, il y a eu
14:09un dépassement de ligne rouge.
14:11On va continuer à parler de cette possibilité d'arrêter
14:13ou non un match et puis des sanctions
14:15à prendre, à la fois contre les clubs,
14:17les sanctions sportives, mais aussi des sanctions individuelles
14:19pour les supporters qui se rendent coupables
14:21de mauvais comportements. Restez avec nous,
14:23on revient dans un instant.
14:2513h14
14:27Les auditeurs ont la parole
14:29avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
14:3313h14
14:35Les auditeurs ont la parole
14:37avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
14:39Comment en finir
14:41avec les chants, avec les slogans
14:43homophobes en tribune ? Mais on peut aller d'ailleurs
14:45plus loin. Il y a encore et toujours
14:47parfois des problèmes de racisme.
14:49Il y a toujours de la violence. Mais vous nous disiez
14:51Mickaël, et on vous retrouve
14:53un supporter du RC Lens
14:55et président d'une association LGBT
14:57que vous travaillez d'ailleurs avec le RC Lens.
14:59Mais vous nous disiez
15:01le dimanche dernier
15:03avec ces chants homophobes
15:05qui ont continué
15:07malgré l'annonce du speaker
15:09au Parc des Princes face à Strasbourg,
15:11l'arbitre aurait dû au moins
15:13interrompre le match.
15:15Nicolas Jorgerot, interrompre ou arrêter
15:17un match, ce n'est pas si simple.
15:19Oui, c'est très compliqué.
15:21C'est-à-dire qu'il y a les textes
15:23et ensuite il y a la réalité du terrain.
15:25Et c'est vrai que d'ailleurs
15:27même dans la réunion d'hier, ce sujet
15:29est venu sur la table
15:31parce qu'évidemment il y a
15:33les inquiétudes en termes
15:35d'ordre public sur la sortie.
15:37Parce que si vous arrêtez le match au bout de
15:39la douzième minute ou à la quatre-vingtième
15:41et que vous dites à 50 000 ou 80 000 personnes
15:43maintenant il faut rentrer chez vous.
15:45Des gens qui ont payé quand même leur place
15:47parfois très chère. Oui, peut-être, mais ça
15:49c'est annexe. Mais derrière, il faut
15:51faire l'évacuation des 50 000 et des 80 000
15:53personnes et c'est autre chose.
15:55Je pense que ce que vous voulez dire à l'instant par le fait qu'ils ont payé
15:57c'est qu'ils ne sont pas forcément d'accord pour partir.
15:59Bien sûr, il y a une colère à gérer.
16:01Et puis surtout, avec peut-être un stade
16:03de 50 000 personnes où il y a peut-être eu
16:05Mila Ruti, mais que les 49 000 autres
16:07n'avaient rien à se reprocher.
16:09Mais ça c'est un sujet
16:11qui a toujours fait débat. Par exemple,
16:13en octobre 2008, il y a eu France-Tunisie.
16:15Dans un cadre qui n'a rien
16:17à voir, en tout cas le sujet est un peu différent.
16:19Mais la Marseillaise avait été sifflée.
16:21Donc, gouvernement de François Fillon,
16:23Roselyne Bachelot, ministre des Sports
16:25avec Berlin Laporte, secrétaire d'Etat au sport.
16:27Réunion de crise le lendemain et il avait été
16:29décidé que dès qu'il y avait un match où la Marseillaise allait être
16:31sifflée, on stoppait
16:33la rencontre et
16:35le match ne se jouerait pas et on évacuait le stade.
16:37Et tous les responsables de sécurité
16:39ont dit que c'était impensable.
16:41C'est pas possible. Vous êtes irresponsables.
16:43Parce que comment on va expliquer et gérer
16:4588 personnes qui vont se retrouver sur le
16:47parvis du stade de France ? Et dans les faits,
16:49ça n'a jamais été appliqué.
16:51Je vous propose de rester avec nous Michael
16:53et éventuellement de réagir aux auditeurs
16:55qui vont également intervenir.
16:57Je pense à ce fan du PSG
16:59qui est Grégory, c'est ça ? Bonjour Grégory.
17:01Oui, bonjour Vincent, bonjour Roselyne, bonjour à tous.
17:03D'abord, dites-nous si vous étiez
17:05au stade dimanche dernier, au Parc des Princes.
17:07Non, je n'y étais pas du tout.
17:09Bon, qu'est-ce que vous avez pensé de ces chants
17:11homophobes,
17:13en tout cas qualifiés d'homophobes ?
17:15Alors, écoutez, moi,
17:17déjà, je souhaite préciser que
17:19je suis contre l'homophobie.
17:21Évidemment, les homosexuels, je les respecte tous
17:23et ce sont des gens normaux. Deux hommes, deux femmes,
17:25ce sont des gens normaux.
17:27Je respecte tous. Ceci dit,
17:29je suis d'accord avec
17:31l'auditeur qui s'appelle Johan, je crois.
17:33C'est-à-dire, c'est pas forcément
17:35de... C'est pas de l'homophobie.
17:37C'est du folklore.
17:39Ou de la bêtise, c'est selon.
17:41Moi, je dis que voilà, c'est du folklore.
17:43On s'amuse, c'est...
17:45Alors maintenant, il ne faut pas dépasser les limites, bien sûr que non.
17:47Mais ce n'est pas méchant.
17:49Il n'y a aucune haine, comme il disait.
17:51Ce qu'il y a, c'est que
17:53aujourd'hui, on vit dans une époque
17:55où on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire.
17:57Pour moi, en tout cas, c'est une époque de débiles
17:59où on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire.
18:01Mais les limites pour les météo, Grégory, alors ?
18:03Les limites, c'est-à-dire, il ne faut pas non plus
18:05se moquer d'un homosexuel.
18:07Alors ça, je ne supporte pas qu'on se moque
18:09des homosexuels. Il ne faut pas...
18:11Il ne faut pas se rigoler là-dessus.
18:13Maintenant, c'est juste
18:15un chant comme ça.
18:17Moi, je me rappelle l'année dernière.
18:19On peut rechercher dans les archives, je dis la vérité.
18:21Aux auditeurs en la parole, c'était
18:23Éric Brunet qui présentait. Il y avait un homosexuel
18:25qui avait appelé pour... C'était exactement
18:27le même sujet. C'était pour un chant
18:29homophobe, mais qui n'était pas méchant
18:31et que, moi, je ne place pas dans
18:33les chants homophobes, malgré que...
18:35Et l'homosexuel, cet homosexuel
18:37qui était très bien, un homme très bien,
18:39il disait... On peut rechercher dans les archives.
18:41Non, non, non, non.
18:43Déjà, on vous croit sur facture. Allez-y.
18:45Il disait à Éric Brunet
18:47qu'il était homosexuel
18:49et qu'il est supporter du PSG.
18:51Il a chanté, justement,
18:53ce chant
18:55qu'on considère comme homophobe.
18:57Il l'a chanté et qu'il ne se sentait pas
18:59insulté. C'était bien.
19:01C'était la joie.
19:03C'est une insulte, mais qui n'était
19:05pas une insulte...
19:07En tout cas, lui, il ne le prenait pas comme ça. Et moi, j'étais d'accord
19:09avec ce monsieur, qui me semblait
19:11très bien, en tout cas, ce monsieur.
19:13Voilà. C'est juste comme ça. C'est dans l'instant.
19:15C'est... Voilà.
19:17C'est le foot. On est pour notre
19:19club. Je ne trouve pas que c'est méchant, moi.
19:21En tout cas...
19:23En tout cas, on peut
19:25discuter de cela.
19:27La question, après, c'est celle des limites.
19:29La méchanceté. Où se place la méchanceté ou pas ?
19:31Maxime ? Bonjour, Maxime.
19:33Oui, bonjour.
19:35Vous-même,
19:37vous êtes homosexuel ou pas ?
19:39Alors, oui, tout à fait.
19:41Je suis marié depuis dix ans
19:43avec le même homme et je rejoins
19:45l'interlocuteur...
19:47Ce que vient de dire, à l'instant, Grégory.
19:49Mais complètement, je suis...
19:51Alors, je ne suis pas
19:53un très, très grand fan de foot.
19:55Je suis, on va dire, les grands événements.
19:57Mais je rejoins ses propos.
19:59Moi, je...
20:01Je ne sens pas
20:03forcément ni d'agressivité.
20:05Je ne me sens pas visé.
20:07Personnellement, je pense... Alors, est-ce que le folklore,
20:09c'est le bon mot ? Je ne sais pas.
20:11Mais, effectivement, c'est dans
20:13le jeu. C'est dans l'émotion du moment.
20:15Et ce qui, moi, me choque
20:17un petit peu plus, c'est que j'ai l'impression
20:19qu'il y a de plus en plus
20:21un petit peu de censure quelque part.
20:23Ça me rappelle un petit peu les
20:25Dix P'tits Nègres d'Agatha Christie, où on avait
20:27baptisé le livre.
20:29Voilà, dire... Alors, est-ce que c'est de la
20:31tradition ? Attention, il y a des traditions mauvaises,
20:33il y a des traditions qui sont bonnes.
20:35Il faut tourner la page.
20:37Mais si on reprend, par exemple, on va dire les choses clairement.
20:39Si on reprend le chant entonné
20:41le week-end dernier
20:43à Paris, au Parc des Princes.
20:45L'utilisation du mot, que je vais employer,
20:47du mot pédé. Est-ce qu'aujourd'hui,
20:49c'est quelque chose qui
20:51n'est pas une forme d'agression
20:53verbale à l'égard
20:55des homosexuels ?
20:57Eh bien, alors,
20:59je ne sais pas. Je dirais un peu, ça
21:01rejoint vos propres propos sur les limites,
21:03quelles sont les limites. En tous les cas,
21:05je ne peux pas
21:07parler pour tous les homosexuels. En ce qui
21:09me concerne, c'est pas...
21:11Je ne le ressens pas
21:13comme une agressivité.
21:15Je ne voudrais pas qu'on essaie
21:17de séparer les gens, de fracturer
21:19la population sur des thèmes qui sont
21:21certes sensibles,
21:23la sexualité,
21:25la religion.
21:27Je suis bien d'accord qu'il faut être
21:29très prudent. Mais j'ai peur
21:31qu'on veuille en faire un petit peu trop
21:33et qu'on cherche, c'est mon sentiment,
21:35à aseptiser un peu trop les choses.
21:37Mais si on veut faire du football aussi,
21:39qu'il reste un spectacle familial,
21:41est-ce qu'un enfant de 10 ans
21:43peut entendre ce genre de choses-là
21:45sans aller, par exemple, après
21:47le répéter avec les copains ?
21:49Vous voyez ce que je veux dire ?
21:51Alors ça, c'est un très bon débat
21:53que vous pourriez ouvrir même dans le cadre
21:55de notre émission. Moi, j'allais vous répondre
21:57mais que se passe-t-il dans les
21:59cadres familiaux ? Qu'est-ce qu'il se passe
22:01dans un cadre familial ? Qu'est-ce qu'un enfant,
22:03quelle que soit l'origine d'ailleurs
22:05des parents, qu'est-ce qu'il entend dans ce
22:07cadre familial ? Et donc potentiellement,
22:09qu'est-ce qu'il va répéter ? Non, ça ne me semble pas
22:11plus important. Et d'ailleurs, je ne suis
22:13pas persuadé, enfin je suis même...
22:15Je suis persuadé que
22:17dans ces personnes qui pourraient, et ça
22:19pourrait être mon cas,
22:21entonner ce type de chant,
22:23je pense qu'il y a une infime
22:25minorité d'homophobes dedans.
22:27Voilà, je rejoins encore une fois.
22:29Oui, oui, on comprend bien et c'est intéressant
22:31d'avoir votre point de vue
22:33évidemment sur ce point, Maxime.
22:35On va continuer
22:37ce débat avec vous, chers auditeurs. On parlera
22:39peut-être aussi des sanctions à prendre, celles
22:41qu'évoquent les autorités sportives pour les clubs
22:43les plus individuels pour les
22:45supporters avec cette question de la billetterie nominative
22:47qui est annoncée. On continue de parler de tout ça
22:49mais vous avez reconnu sûrement, Vincent, cette
22:51petite musique. Je connais cette musique, c'est la musique
22:53de l'heure du crime. Vous avez intérêt.
22:55Bonjour Jean-Alphonse Richard. Bonjour à tous les deux.
22:57Alors, au programme,
22:59tout à l'heure, de l'heure du crime.
23:01Exactement, dans l'heure du crime, aujourd'hui,
23:03je vais vous emmener très loin, aux Etats-Unis,
23:05dans une réserve indienne
23:07du Montana, la réserve des Blackfeet,
23:09avec l'affaire Ashley Loring Heavy
23:11Runner. En 2017,
23:13cette jeune amérindienne, elle a 20 ans,
23:15elle disparaît subitement dans cette réserve
23:17où, il faut le dire, la police est quasiment
23:19absente et où l'état fédéral
23:21ne met pas les pieds. Les disparitions de femmes
23:23se multiplient. On va l'apprendre
23:25au cours de cette enquête. Pas d'enquête donc
23:27mais c'est la famille qui va mener les
23:29investigations et notamment la sœur de Ashley
23:31Loring Heavy Runner, ouais, c'est
23:33elle seule qui va mener toutes ces investigations.
23:35Elle va remonter jusqu'à des suspects, elle va trouver
23:37des indices. Finalement, le
23:39FBI va se mobiliser.
23:41Est-ce qu'on va retrouver Ashley
23:43Heavy Runner ? Eh bien, il faut écouter
23:45l'heure du crime pour le savoir.
23:47C'est à 14h. On ne va pas se gêner.
23:49Evidemment, sur RTL, vous serez
23:51là, je le sais. Au revoir, à tous les jours.
23:53À tout à l'heure, Jean-Luc.
23:55Allez, courte pause et puis on vous retrouve dans un instant.
23:57Laurent,
23:59Mickaël et d'autres
24:01veulent encore intervenir sur cette question
24:03des chants homophobes, des
24:05slogans homophobes en tribune.
24:07Faire en sorte que le foot reste un
24:09spectacle familial, est-ce encore
24:11possible ? 3210.
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24:15RTL ou au 3210.
24:1750 centimes la minute.
24:19RTL.
24:21Vous écoutez RTL midi,
24:23les auditeurs ont la parole. Comment bannir
24:25la violence et les chants discriminatoires
24:27des stades de football ? Faut-il
24:29punir davantage les supporters ?
24:31On vous attend, on revient en 55 secondes.
24:37Les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:39Donc, le fervent supporter,
24:41il ne comprend
24:43même pas la bêtise et la portée
24:45de ce qu'il dit. Pour lui, ce n'est pas
24:47dégradant d'utiliser ce type de mot.
24:49Alors qu'en fait, si, justement,
24:51c'est pour rabaisser
24:53les supporters qu'il y a
24:55de notre équipe. Donc, on utilise des mots
24:57qui peuvent faire du mal aux gens,
24:59mais comme on a l'habitude de le dire, ça devient
25:01normal. Voilà, donc,
25:03ce que nous dit Tristan, il a laissé
25:05ce message sur le répondeur RTL.
25:07J'aimerais rebondir là-dessus
25:09avec notre ami
25:11Mickaël, le lançois, vous savez,
25:13président de l'association LGBT.
25:15Mickaël, je voudrais que vous réagissiez
25:17surtout à ce que disait, il y a
25:19quelques instants, Maxime, que vous avez sans doute
25:21entendu, homosexuel, mais lui, pas choqué
25:23par les propos, il dit, en gros, c'est le folklore.
25:25Oui, alors, justement, moi, le folklore
25:27me gêne, en fait, dans le sens où
25:29les mots ont un sens
25:31et une portée à aujourd'hui, où
25:33les agressions homophobes
25:35sont en pleine expansion,
25:37à aujourd'hui, où les tentatives de suicide
25:39pour les jeunes LGBTI+,
25:41sont en pleine expansion,
25:43je pense qu'il est important de rappeler
25:45le sens des mots et de dire que
25:47derrière un simple, un mot
25:49qui paraît banal, en tout cas, ou du folklore,
25:51a une gravité
25:53certaine et que
25:55s'il est, justement,
25:57entendu par des jeunes publics du stade,
25:59sera répété à la maison, sera répété à l'école,
26:01sera amplifié, et une personne
26:03concernée risque, justement, elle,
26:05de très mal le subir et de très mal
26:07le vivre. Et on peut, justement,
26:09arriver à des cas extrêmes, encore
26:11une fois. Je pense
26:13qu'il faut passer aussi par de la pédagogie
26:15réexpliquée, prendre
26:17du temps et travailler avec
26:19les clubs de foot, avec les supporters,
26:21etc., de façon à pouvoir
26:23expliquer le plus
26:25possible, et surtout,
26:27faire en sorte qu'on puisse changer un petit
26:29mot. Il y a des mots, on peut faire consensus
26:31et on peut très bien se dire, ok, c'est pas agréable,
26:33on peut le prendre comme homophobe, mais ça
26:35passera encore.
26:37Le mot, et encore une fois, je suis vraiment
26:39navré de le dire à Antoine, mais pédé,
26:41je suis désolé, c'est un mot qui m'a
26:43pas guédé. – Celui-là, il passe pas, il passe pas là-bas.
26:45C'est clair. Après, il y a la question,
26:47je me permets de vous couper, parce qu'il faut
26:49que tout le monde puisse s'exprimer,
26:51Mickaël. Après, il y a la question, on
26:53arrête ou on n'arrête pas un match ? Et ça, effectivement,
26:55c'est très tendu. – On va peut-être demander à Alain ce qu'il en pense.
26:57Bonjour Alain. – Bonjour Alain.
26:59– Bonjour. – Vous vouliez réagir,
27:01vous aussi, sur ce sujet. Alain, racontez-nous, vous êtes supporter,
27:03peut-être ? – Alors, moi, je suis supporter
27:05de Saint-Étienne.
27:07En 1982,
27:09j'ai vu arriver, je crois
27:11qu'ici, les premiers hooligans
27:13du PSG, donc le problème
27:15n'existe pas d'aujourd'hui.
27:17Moi, ce qui m'interpelle, c'est la proposition
27:19du ministre de l'Intérieur,
27:21et je me dis, attention, il y a danger.
27:23– Laquelle proposition, Alain ?
27:25– Celle d'arrêter des matchs.
27:27– D'accord. – Pourquoi il y a danger ?
27:29Parce que, je pense
27:31que le champ homophobe
27:33ou raciste, peut alors
27:35devenir une arme par destination.
27:37J'explique. Imaginons que le PSG
27:39au Parc des Princes soit mené
27:41de l'autre côté,
27:43et
27:45qu'il n'arrive pas à mettre un pied devant l'autre,
27:47et qu'on se dirige vers une défaite.
27:49Eh bien, on pourrait très bien
27:51voir les supporters du PSG
27:53les plus ultra se liguer,
27:55entonner des champs homophobes
27:57ou racistes, voir l'arbitre
27:59arrêter le match,
28:01et qu'est-ce qu'il se passe derrière ?
28:03C'est-à-dire que
28:05en fait,
28:07les champs racistes
28:09ou homophobes,
28:11pourraient devenir, entre guillemets,
28:13des armes par destination, et je trouve ça
28:15très dangereux.
28:17– Oui, bien sûr, mais ça,
28:19ce sont des cas qui ont été évoqués.
28:21Évidemment, et quand le ministre des Sports,
28:23Gilles Averroes, dit hier
28:25notamment que, eh bien,
28:27ce sera le club à domicile, l'équipe qui est à domicile
28:29et qui reçoit, qui sera sanctionnée.
28:31Je donnais tout à l'heure des exemples dans le journal.
28:33Imaginez, effectivement, comme dit Alain,
28:35des supporters visiteurs qui…
28:37– Qui enlèvent des champs racistes quand ils voient que ça tourne mal.
28:39– Et donc voilà, la situation,
28:41elle est plus compliquée, et d'ailleurs, on l'a vu dans la
28:43gestion des dossiers devant la commission de discipline
28:45de la Ligue, où,
28:47bien qu'il y ait un barème de sanctions
28:49assez clair avec les amendes,
28:51des huis-clos,
28:53qui soient partiels ou totaux
28:55pour les différentes enceintes,
28:57voire match perdu
28:59sur tapis vert,
29:01c'est toujours, j'allais dire, pas négocié,
29:03mais il faut regarder un petit peu plus en détail que
29:05simplement dire, c'est automatiquement
29:07match perdu. – Alors, question
29:09subsidiaire, qui rejoint d'ailleurs
29:11le dispositif évoqué
29:13par Bruno Taillon, le ministre de l'Intérieur,
29:15si on a des policiers,
29:17en nombre plus important, présents
29:19dans le stade pendant le match,
29:21en tribune,
29:23est-ce que c'est pas
29:25finalement un moyen de
29:27faire taire
29:29ses supporters, si on peut appeler ça comme ça ?
29:31– De faire taire,
29:33comme je le pense,
29:35je pense que non. Simplement, c'est une constatation
29:37des débordements
29:39de ce qui se passe.
29:41Mais de faire taire,
29:43de faire taire 2000, parce que vous avez
29:453 policiers qui vont dire, excusez-moi, mais là, il va falloir se taire.
29:47C'est pas comme ça que ça se passe.
29:49Mais évidemment aussi que la sensibilisation
29:51des vigiles, des stadiers,
29:53peut-être que cette présence policière peut être
29:55un petit peu plus
29:57faire en sorte de changer les choses.
29:59Mais c'est pas parce que vous avez 3 policiers que ça va tout modifier.
30:01– Qu'est-ce que vous en dites, Laurent ?
30:03– Bah, écoutez, monsieur Parizeau,
30:05voilà, moi je suis arrivé à Paris en 89
30:07et j'ai vu ce
30:09capitaine,
30:11bonjour à vos auditeurs et bonjour à vous.
30:13– Bonjour, Laurent, et bienvenue.
30:15Vous nous appelez de Dreu, d'ailleurs, je précise.
30:17– Je me souviens de ce capitaine de CRS
30:19qui rentre en tribune pour faire calmer le truc,
30:21les portes se referment et il se fait massacrer.
30:23J'y étais. J'étais en face.
30:25– C'était en quelle année ça ?
30:27– Rien de nouveau sous le soleil.
30:29– Fin des années 80, c'est ça, non ?
30:31– Je vous dis, je suis arrivé à Paris
30:33en 89, moi j'étais employé de banque
30:35le jour et je faisais ça la nuit,
30:37la sécu au niveau du virage
30:39boulogne, virage hauteuil.
30:41On nous avait dit au début, venez en costard,
30:43costard cravate.
30:45J'ai vite compris, donc je venais en blouson noir
30:47avec les santiagues, avec les
30:49ferreuils au bout et j'avais dans
30:51chaque poche un tube
30:53en acier chargé au plomb
30:55parce que s'il fallait donner un coup de poing
30:57j'aurais plus de portance
30:59et j'avais le couteau à la ceinture dans un étui.
31:01– Voilà, pour faire quoi ?
31:03– Parce qu'on recevait des gens, je suis désolé,
31:05ils avaient la boule à zéro mais
31:07ils avaient laissé des cheveux sur la nuque et ils avaient…
31:09– Ça, ça a changé, le PSG a fait le ménage
31:11quand même dans cette…
31:13– Non, non, non, mais à l'époque les gens avaient
31:15les runes faites à la tondeuse,
31:17les runes, vous savez ce que c'est que les runes,
31:19c'était les régiments noirs d'Hitler,
31:21donc on savait clairement
31:23qu'ils n'étaient pas là pour le foot.
31:25– Oui, oui, ça c'est fini. – Alors venir en costard
31:27cravate vis-à-vis des gens comme ça,
31:29au bout d'un moment on a vite compris, moi je sortais
31:31d'un régiment parachutiste… – Mais ça, ça a changé
31:33Laurent, ça a changé.
31:35– Oui, je sais bien,
31:37mais moi je faisais le football
31:39à l'époque, je refusais de faire le rugby
31:41parce que, je suis désolé, c'était pas
31:43la même clientèle, à part Lens,
31:45quand on recevait Lens, les Lensois
31:47c'était un plaisir, ils étaient souriants,
31:49ils étaient détendus,
31:51ils venaient en famille, mais les autres
31:53ils venaient tendus comme
31:55une ficelle de string,
31:57comme si leur vie en dépendait.
31:59Et Marseille,
32:01on l'appréhendait à chaque fois.
32:03– C'est là qu'on voit que les problèmes,
32:05effectivement, dans les stades, sont peut-être plus tout à fait les mêmes,
32:07mais qu'il en reste.
32:09Merci en tout cas, Laurent, de nous avoir appelés.
32:11– Merci de votre témoignage, Laurent.
32:13On marque une petite pause,
32:15et puis on va totalement changer de sujet.
32:17D'abord, on va remercier Nicolas Jorgerot, monsieur Foot,
32:19qui va nous faire vivre, évidemment,
32:21cette neuvième journée de Ligue 1,
32:23c'est ça, je ne me trompe pas ? – Ah oui, neuvième, effectivement,
32:25avec Lens-Lille,
32:27formidable, et OM-Paris-Saint-Germain dimanche.
32:29Notamment, notamment.
32:31– Donc on vous a, sur RTL, courte pause,
32:33et puis dans un instant, donc,
32:35comment construire une maison, un immeuble,
32:37aujourd'hui, avec la perspective,
32:39enfin la perspective, c'est même pas la perspective,
32:41on y est.
32:43– La réalité d'un changement climatique
32:45que l'on ne peut que constater,
32:47jour après jour, dans notre pays.
32:49À tout de suite.
33:01– Bon, Vincent qui vous le disait dans quelques instants,
33:03on va parler de la manière dont on peut
33:05construire sa maison,
33:07l'adapter pour faire face
33:09au réchauffement climatique dans le pays,
33:11mais juste avant ça, Vincent,
33:13on voulait revenir sur cette actualité d'hier,
33:15la proposition de Rachida Dati
33:17de faire payer 5 euros
33:19l'entrée de Notre-Dame-de-Paris aux touristes.
33:21– Ça a fait énormément réagir. – Exactement.
33:23Le but, on le rappelle, c'est de récolter,
33:25grâce à ça, 75 millions d'euros par an
33:27au bas mot, pour financer
33:29la rénovation du patrimoine religieux en péril
33:31dans le pays, et vous le disiez, Vincent,
33:33ça a fait beaucoup réagir. Beaucoup de messages
33:35sur Le Répondeur, je vous propose d'en écouter quelques-uns.
33:37– Je suis 100% d'accord
33:39avec Rachida Dati
33:41pour rendre payant à 5 euros
33:43l'entrée de Notre-Dame-de-Paris
33:45qui est autant culturelle
33:47que cultuelle.
33:49– Moi, j'estime que,
33:51vu la crise que nous traversons,
33:53la personne qui a fait cette proposition
33:55aurait eu plus de nuances
33:57à proposer déjà une entrée
33:59à 1 euro.
34:01– Je félicite Rachida Dati
34:03d'avoir eu cette idée qui est vraiment
34:05une idée géniale.
34:07Notre-Dame-de-Paris, il s'agit d'un chef-d'œuvre.
34:09– Alors moi, je suis
34:11catholique pratiquante, je vais à la messe
34:13dès que je peux. Je trouve ça
34:15honteux de faire prier quelqu'un
34:17qui rentre dans un édifice religieux
34:19pour prier.
34:21– Voilà pour ces quelques messages,
34:23il y en avait d'autres sur Le Répondeur d'RTL
34:25Le 3210, ça doit être un réflexe
34:27aujourd'hui, une information qui vous fait réagir.
34:29– Vous appelez
34:31Le 3210 ou vous laissez un message sur l'application
34:33RTL, et ça, pas uniquement pendant
34:35l'émission RTL, mais les auditeurs ont la parole.
34:37Non, quand vous voulez, on les écoute,
34:39on les diffuse, nous, on est là tout le temps
34:41pour vous.
34:43Tous les jours, dès midi, prenez la parole
34:45sur RTL.
34:47– Inondations, canicules, sécheresses,
34:49même érosion des côtes
34:51avec des conséquences comme ces fissures
34:53dans les murs des maisons ou des bâtiments.
34:55Voilà autant de raisons de construire
34:57autrement à l'heure du changement climatique.
34:59Agir plutôt que
35:01réagir. Alors comment vous
35:03adaptez-vous aux changements ?
35:05Qu'est-ce que vous avez ou déjà changé
35:07dans la construction ou dans
35:09l'isolation ? On en parle.
35:11Tiens, avec Claude
35:13qui nous appelle de Gironde. Bonjour Claude.
35:15– Bonjour.
35:17– Vous faites construire ou vous avez
35:19fait construire des gîtes, c'est ça ?
35:21– Oui, j'ai fait construire des gîtes en 2006
35:23en même temps que ma maison
35:25et j'ai prévu lors de la construction
35:27une cuve de récupération
35:29d'eau pluviale pour alimenter
35:31les toilettes et le lave-linge
35:33sachant que je trouve
35:35complètement choquant d'envoyer
35:37de l'eau potable dans les toilettes.
35:39– C'est vrai. – Et puis bon, pour faire
35:41un geste écologique bien entendu.
35:43Et donc ça a été quand même
35:45assez simple parce qu'à l'heure actuelle
35:47on propose des choses qui sont assez
35:49usines à gaz, mais là
35:51je les ai simplement intégrées en creusant
35:53un petit peu plus profond, bien entendu
35:55parce que le terrain est sableux.
35:57J'ai creusé un petit peu plus profond
35:59sous la terrasse et de toute manière il fallait
36:01une chape de béton dessus.
36:03Donc il m'a suffi d'ajouter un cuvelage
36:05donc un fond.
36:07Et j'ai eu effectivement
36:09des cuves qui n'ont pas coûté très cher.
36:11Maintenant il en existe toutes faites
36:13que l'on peut acheter dans le commerce.
36:15– Et c'est de l'eau
36:17que vous récupérez des toits ?
36:19– Oui, les gouttières.
36:21Il y a deux descentes de dalles
36:23qui approvisionnent
36:25ces cuves
36:27et ça fonctionne
36:29très très bien.
36:31Il y a un filtre qu'il faut regarder
36:33deux fois par an, mais
36:35comme c'est tout à fait
36:37dans l'obscurité, ça ne risque rien.
36:39Il n'y a pas de contamination
36:41possible et tout.
36:43Et oui, avec une simple pompe après.
36:45– Vous disiez, Claude,
36:47j'ai fait construire, si je ne me trompe pas,
36:49en 2006. Ça veut dire que depuis
36:512006, pour être très concret,
36:53vos chasses d'eau, vous avez toujours réussi à les faire fonctionner
36:55avec cette eau de récupération ?
36:57– Tout à fait, sans aucun problème.
36:59– Et récemment,
37:01j'imagine qu'elles ont été bien remplies
37:03vos cuves d'ailleurs, non ?
37:05– Ah oui, complètement. Alors évidemment, il y a un trop-plein.
37:07Mais ça fonctionne
37:09parfaitement. Je ne comprends pas pourquoi
37:11on n'incite pas les personnes
37:13qui font construire à ça.
37:15– Très bien, on est avec un architecte,
37:17Claude.
37:19Il s'appelle Pascal.
37:21Bonjour, Pascal.
37:23– Oui, bonjour.
37:25– Juste, avant que
37:27vous évoquiez les questions que vous vouliez
37:29aborder, Pascal, cette simple question. Pourquoi
37:31on n'oblige pas aujourd'hui, quand on construit une maison,
37:33à mettre
37:35ces cuves de récupération ?
37:37– Ce n'est pas qu'on n'oblige pas.
37:39Moi, en tant qu'archi,
37:41je n'incite pas
37:43les gens qui font appel à mes services
37:45à le faire. Alors, sur ce même
37:47sujet, sachez quand même que
37:49les normes de construction
37:51font que sur un grand projet de
37:5336 logements à Perpignan, on a évoqué
37:55l'idée d'avoir
37:57recours à la récupération
37:59d'eau pour alimenter les chasses d'eau,
38:01etc. Sauf que pour des histoires
38:03de normes sanitaires, on n'a pas pu.
38:05– C'est possible chez les particuliers,
38:07mais pas sur des projets collectifs ?
38:09– Oui, en tout cas,
38:11pas sur les maîtres d'ouvrage
38:13institutionnels,
38:15privés, publics. Enfin, voilà, c'est plus
38:17compliqué. Les normes rendent
38:19impossible ce genre d'application directe,
38:21en tout cas, sur une opération. Mais par contre, pour les
38:23particuliers, qui sont un peu plus
38:25libres à ça, nous, on le fait.
38:27– Vous êtes en train de nous dire, Pascal,
38:29qu'il y a des choses qui vous empêchent
38:31finalement, aujourd'hui,
38:33de construire
38:35en vous adaptant, en tenant compte des changements
38:37climatiques, et
38:39vous allez nous expliquer pourquoi dans un instant,
38:41parce qu'en général, quand on envoie cette petite
38:43musique dans nos oreilles... – Ça veut
38:45dire, de manière très aimable,
38:47Vincent, faites court et envoyez-la en table.
38:49– Alors je fais court, mais par contre,
38:51je vous retiens, Pascal, vous serez avec nous dans un instant.
38:53– Avec Claude, à tout de suite.
38:55Envoyez-nous vos messages
38:57sur l'application RTL, ou appelez-nous
38:59au 30210.
39:0150 centimes la minute.
39:03Céline Landreau et Vincent Parizeau,
39:05les auditeurs ont la parole sur RTL.
39:07– Comment adapter nos
39:09habitats au réchauffement climatique ?
39:11C'est le thème qu'on développe actuellement
39:13avec vous, Claude et Pascal.
39:15Pascal, je rappelle juste que vous êtes architecte.
39:17Claude nous faisait part
39:19de son truc, quand elle avait
39:21construit ses gîtes et sa maison,
39:23de récupérer l'eau de pluie pour alimenter
39:25les chasses d'eau, notamment grâce à des cuves
39:27qui sont situées sous la terrasse.
39:29Vous nous expliquiez juste avant la pause
39:31que sur un projet d'habitat collectif,
39:33vous n'aviez pas pu le faire.
39:35C'est autorisé aujourd'hui d'utiliser l'eau de pluie ?
39:37– Si on les raccordait au réseau ?
39:39– On a le droit ou pas ?
39:41– En tout cas, moi, quand je
39:43sers un client
39:45privé ou public
39:47sur les constructions
39:49collectives, on est
39:51soumis aux règles sanitaires
39:53et je sais que d'office
39:55il y a un blocage.
39:57– C'est non.
39:59– Peut-être que c'est possible dans d'autres départements,
40:01dans d'autres secteurs,
40:03avec des démarches plus longues.
40:05Mais en tout cas, tout de suite, ça fait un frein
40:07et du coup, on passe à autre chose.
40:09– Et des freins, il y en a,
40:11des normes
40:13qui finalement vous empêchent
40:15parfois de faire ce que vous aimeriez.
40:17– Alors c'est pour ça que
40:19j'ai appelé la mission, parce que
40:21suite à l'intervention
40:23de la personne
40:25qui discutait des nouvelles règles
40:27qui pouvait être mise en place dans le plan
40:29qu'a développé
40:31Monsieur le Premier Ministre.
40:33– Oui, c'était le Président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard
40:35qui était notre invité tout à l'heure.
40:37– Donc nous, si vous voulez, en tant qu'acteur de la construction,
40:39architecte en tout cas,
40:41nous depuis,
40:43on a toujours à cœur
40:45de construire dans le siècle
40:47actuel, avec les normes
40:49actuelles, là en ce moment on est sur la
40:51R.E. 2020, la réglementation
40:53environnementale 2020 qui est très
40:55contraignant, mais dans le sens positif
40:57on va vers le mieux, vers le confort des occupants,
40:59l'habitabilité, sauf que
41:01parallèlement, il y a un
41:03gros problème économique qui n'a échappé
41:05à personne, qui touche le bâtiment
41:07de plein fouet, les baisses des permis de construire,
41:09les baisses des mises en chantier,
41:11et si vous voulez
41:13entendre à nouveau parler
41:15de nouvelles normes dans le bâtiment
41:17ou même tout simplement appliquer
41:19ça à l'actuel, moi ça me pose un petit
41:21sujet, c'est que en fait...
41:23– Ça augmente le coût de
41:25travailler avec ces nouvelles normes, c'est plus cher ?
41:27– Bien sûr, bien sûr, l'R.E. 2020
41:29nous oblige
41:31à... enfin nous oblige, oui,
41:33nous oblige à utiliser
41:35de plus en plus de matériaux biosourcés,
41:37c'est-à-dire
41:39des non-transformés
41:41avec de la filière courte,
41:43alors que normalement, et c'est bien évident,
41:45ça coûte un peu plus cher parce que c'est pas
41:47dans les normes, c'est pas habituel,
41:49les industriels ne se sont pas adaptés,
41:51toutes les choses comme ça, donc ça augmente le coût de la construction,
41:53plus c'est pris en amont par le concepteur,
41:55par l'architecte, mieux c'est,
41:57on va dire qu'on va faire
41:59du 5-10%, si c'est pris un peu plus tard
42:01ça va coûter 15%, 20% de plus.
42:03Aujourd'hui la politique du logement
42:05est absente, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
42:07d'aide, bon je ne crois même pas
42:09pour le privé,
42:11le prêt à tout zéro, là il a été étendu
42:13à tout le territoire, mais la politique
42:15de défiscalisation n'existe plus,
42:17pour les investisseurs privés pour faire du logement,
42:19pour les barrières publiques
42:21qui sont aussi les clients,
42:25les aides diminuent, et en fait
42:27on veut construire mieux,
42:29et en fait on n'a plus les moyens,
42:31et du coup on ne construit pas,
42:33et nous les projets restent
42:35sur les tables, sur les planches,
42:37et ça c'est valable pour moi, pour mon agence,
42:39on est 6, nous à l'agence,
42:41c'est une petite agence,
42:43on a quelques
42:45opérations en cours, mais on a
42:47beaucoup de projets, beaucoup de contrats,
42:49qui sont signés, mais qui n'avancent pas,
42:51parce qu'il n'y a pas les moyens de les financer,
42:53alors moi je veux bien qu'on parle de politique
42:55environnementale du logement, qu'on construise mieux,
42:57mais avant tout, dans construire mieux,
42:59il y a construire, et on ne construit plus
43:01beaucoup, et c'est vraiment dommage,
43:03je préférais que M. Barnier
43:05parle du logement,
43:07comment les barrières publiques vont pouvoir
43:09construire plus de logements, parce que je crois que depuis
43:11que je suis sorti des études d'architecture,
43:13on a besoin de plusieurs centaines de milliers
43:15de logements en France,
43:17et je ne vois rien qui vient,
43:19je ne vois rien pour aider mes clients.
43:21Donc il y a urgence, si je comprends bien,
43:23en tout cas, à financer,
43:25à financer cette évolution
43:27d'adapter la construction
43:29au changement climatique.
43:31Marc peut-être va clore le débat,
43:33j'ai l'impression. Bonjour Marc.
43:35Bonjour, bonjour à vous,
43:37bonjour à tout le monde. Agent immobilier Marc,
43:39vous êtes au cœur du réacteur, voyez comment
43:41ça se passe. Oui,
43:43oui, je suis plutôt bien passé
43:45pour voir qu'effectivement
43:47le marché
43:49aujourd'hui est compliqué pour tout un tas de raisons,
43:51déjà la priorité c'est qu'on a
43:53un climat social qui ne pousse pas forcément
43:55à se lancer dans des projets, que ce soit
43:57de construction ou d'achat,
43:59parce qu'on a du mal à visualiser un avenir
44:01serein, et puis effectivement
44:03les réglementations qui aujourd'hui sont mises
44:05en place, qui ne poussent pas
44:07forcément les gens et qui ont tendance à freiner les gens,
44:09parce que ça amène énormément de complexité,
44:11les DPE, les audits énergétiques,
44:13les réglementations
44:15qui vont avoir tendance
44:17à faire baisser le prix de certains
44:19biens. Est-ce que c'est
44:21vraiment un sujet pour les
44:23acheteurs quand ils cherchent
44:25aujourd'hui à acheter un appartement, une maison,
44:27la capacité du logement à s'adapter
44:29au réchauffement climatique,
44:31c'est quelque chose dont ils vous parlent
44:33spontanément ou pas ?
44:35Oui, bien sûr, bien sûr, aujourd'hui
44:37la règle de base pour vendre
44:39un bien, que ce soit un appartement ou...
44:41C'est un petit peu plus complexe dans les appartements,
44:43aujourd'hui le marché est dans l'abattoir
44:45énergétique parce que du coup les biens sont vendus
44:47beaucoup moins chers, et
44:49les gens préfèrent acheter
44:51un petit peu moins cher, quitte à
44:53profiter de certaines aides de l'État pour
44:55le mettre aux normes.
44:57Moi c'est un peu plus concerné
44:59par l'achat immobilier,
45:01et en l'occurrence ancien,
45:03où effectivement aujourd'hui
45:05les DPE qui sont faits, qui sont d'ailleurs
45:07pas toujours toujours bien faits,
45:09en tout cas qui ont
45:11tendance à freiner et les acheteurs
45:13et les vendeurs,
45:15parce que quand on nous annonce
45:17une maison à un
45:19DPE qui va être cassé E ou F...
45:21Effectivement, ça met un petit
45:23coup de froid, comme on dit
45:25dans la négociation et dans la discussion.
45:27Le sens de la forville, Vincent.
45:29Merci, c'était du pur hasard.
45:31Merci Marc en tout cas,
45:33merci à Pascal, merci à vous tous
45:35qui avez fait le 30 de 10
45:37et qui nous permettent
45:39chaque jour
45:41de faire cette émission, avec
45:43grand plaisir, que ce soit avec
45:45Eric Brunet ou avec moi-même
45:47le vendredi, et surtout avec vous du lundi
45:49au vendredi. Et avec Isabelle Choquet
45:51la semaine prochaine qui s'installera
45:53aux commandes de cette émission dès lundi.
45:55On la salue donc, et on salue
45:57aussi Jean-Alphonse Richard qui est de retour. Voilà,
45:59pour l'heure du crime qui va se dérouler
46:01dans une réserve indienne. Exactement,
46:03rebonjour à tous les deux et à Nicolas Georgerot
46:05avec aujourd'hui l'affaire Ashley
46:07Harry Heavy Runner,
46:09la disparue de la réserve Blackfeet.
46:11A tout de suite.
46:13Tous les jours,
46:15RTL vous donne la parole entre midi et 14h.