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Ministre du Budget, Laurent Saint-Martin répond aux questions de François Lenglet et Thomas Sotto.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 11 octobre 2024.

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Transcription
00:00Il est 7h38 sur RTL et Thomas Matin, c'est le ministre du budget qui est l'invité d'RTL Matin,
00:08Laurent Saint-Martin, qui va répondre à toutes les questions que vous, auditeurs, vous vous posez sur ce budget.
00:13Bonjour et bienvenue sur RTL, Laurent Saint-Martin.
00:15Bonjour Thomas Soto.
00:16Salut aussi. François Langlais qui est avec nous. Bonjour François.
00:18Bonjour.
00:19Alors cette fois, on connaît le montant de la note, ce sera bien 60 milliards à économiser l'an prochain,
00:2319 milliards d'impôts supplémentaires et 41 milliards d'économies.
00:26Un effort que le Premier ministre dit vouloir être juste et équilibré.
00:29Alors ça, c'est pour la brochure publicitaire. Maintenant, on va détailler tout ça.
00:33Mais d'abord, ce budget est-il une publicité mensongère puisqu'on parlait de brochure ?
00:37Le Haut Conseil des Finances Publiques et son président Pierre Moscovici s'inquiètent de prévisions jugées fragiles.
00:43Est-ce que vous êtes en train de nous proposer un premier tour d'austérité avant une deuxième couche que vous nous annoncerez plus tard ?
00:49C'est un budget qui n'est pas un budget d'austérité. Ce n'est pas non plus un budget de matraquage fiscal.
00:54C'est un budget qui est équilibré pour pouvoir être responsable dans une situation qui est grave.
00:58Cette situation qui est grave, c'est celle d'un déficit public qui augmente dans notre pays et qui n'est pas soutenable.
01:03Et les Français ont besoin de comprendre que les finances publiques, c'est leur finance publique et c'est la souveraineté de la nation qui est en jeu.
01:10Nous ne pouvons pas laisser déraper nos comptes. Nous devons effectivement réduire ces déficits en faisant des économies.
01:16Est-ce que ces économies seront suffisantes pour ramener le déficit à 5% l'an prochain ou est-ce qu'il y aura une deuxième couche ?
01:21Il y aura, pendant le débat parlementaire, un complément d'économie, nous l'avons dit dès la présentation du texte, à hauteur de 5 milliards d'euros.
01:30Ce qui permettra effectivement d'atteindre les 60 milliards d'euros sur lesquels nous nous sommes engagés.
01:35Ces 60 milliards d'euros, ce n'est pas une règle d'or et un chiffre magique que nous avons sorti comme cela.
01:40C'est simplement la condition pour pouvoir atteindre en 2025 5% de déficit public.
01:45Mais attention, 5% de déficit public, ce n'est pas la fin de l'histoire.
01:48Nous serons encore en train d'augmenter notre dette avec 5% de déficit public.
01:52Mais si on ne fait pas déjà cette marche ambitieuse en 2025, le retour sous les 3% de déficit public à horizon de 2029 ne sera pas possible.
01:59Donc on le fait en responsabilité.
02:01Alors, en 2025, justement, un choc fiscal qui est évalué par le Haut Conseil des Finances Publiques à 30 milliards.
02:06Au classement, au hit-parade des ministres du budget les plus taxateurs sur le dernier quart de siècle, les derniers 25 ans, vous êtes le deuxième.
02:15Juste derrière Pierre Moscovici, qui avait quand même, je ne dis pas tué la bête, mais vraiment plombé l'économie.
02:20Vous craignez pas que ça ne soit la même chose aujourd'hui ?
02:22Il n'y a pas de choc fiscal, nous allons faire des prélèvements.
02:2430 milliards d'euros ?
02:25Je conteste cela.
02:27Et c'est le Haut Conseil des Finances Publiques, ce ne sont pas des amateurs ?
02:30Ce ne sont absolument pas des amateurs, ils font un travail très sérieux.
02:33Mais nous avons, par exemple, largement aidé les entreprises pendant toutes ces dernières années,
02:38notamment pendant la crise Covid, pendant le plan de relance, mais aussi face à la crise énergétique ces dernières années,
02:42pour ne pas que les factures, notamment de l'électricité, flambent.
02:45On va y venir.
02:46C'est très important.
02:47Ces aides aux entreprises, aujourd'hui, l'inflation va reculer, François Langlais.
02:50Prenons cet exemple, l'inflation en 2025 va atteindre 1,8%.
02:55Est-ce que l'on peut considérer que les entreprises, au même titre que certains particuliers,
03:00au même titre que les collectivités, que les comptes de la Sécurité Sociale,
03:03est-ce que tout le monde peut contribuer au rétablissement des comptes ?
03:06Je crois que la réponse est oui.
03:08Mais ce que vous appelez comme étant des impôts, c'est finalement une diminution des aides d'État auprès des entreprises.
03:16Et donc, je ne considère pas qu'il y ait un matraquage fiscal à hauteur de 30 milliards d'euros, comme vous dites,
03:21mais il y a une contribution exceptionnelle et temporaire de certains contribuables,
03:25notamment les plus fortunés, notamment les très grandes entreprises profitables,
03:29et ça va être la très grande partie de cette partie recette.
03:33Encore une fois, l'essentiel de ce budget, parce qu'il ne faut pas se tromper de débat,
03:37l'essentiel de ce budget, c'est la baisse de la dépense publique.
03:39Les deux tiers de l'effort pour atteindre 60 milliards d'euros seront faits par la baisse de la dépense publique,
03:44et notamment par l'État. C'est l'État qui va faire le premier effort à hauteur de 20 milliards d'euros.
03:48On a compris la feuille de route générale, on va aller dans du concret,
03:51parce que nos auditeurs ont beaucoup de questions très concrètes.
03:53On entendait à 7h30 la purge dans l'éducation nationale, 4000 postes d'enseignants en moins.
04:00On est dans un pays où dans plus d'un collège ou un lycée sur deux, il manque au moins un prof,
04:05il manque 3600 profs dans le pays. Pourquoi supprimer 4000 postes d'enseignants ?
04:09Vous voyez, c'est un très très bon exemple concret.
04:12À la rentrée 2025, on estime qu'il y aura à peu près 100 000 élèves en moins.
04:16100 000 élèves en moins à la rentrée.
04:18Qu'est-ce que la bonne gestion de l'argent des contribuables ?
04:20Est-ce que c'est de considérer qu'un budget d'un ministère doit être systématiquement hausse,
04:24à la fois en moyens et en effectifs,
04:25ou est-ce que c'est celui de s'adapter à la réalité du besoin du service public ?
04:29J'entends toutes les difficultés qu'il y a au ministère de l'éducation nationale,
04:35mais nous n'avons pas à augmenter systématiquement le nombre de professeurs
04:38quand le nombre d'élèves en face, lui, va diminuer.
04:41Et écoutez bien ceci, parce que ça c'est très important.
04:44Ailleurs, peut-être faut-il colmater les trous, il manque 3600 profs aujourd'hui.
04:47Nous allons augmenter, à la rentrée 2025, le nombre de professeurs
04:51par rapport à la réalité du nombre d'élèves qui seront à la rentrée 2025.
04:57Dit autrement, le taux d'encadrement, lui, sera en hausse.
05:00Nous n'allons pas baisser d'autant le nombre de professeurs
05:02en proportion de la baisse du nombre d'élèves.
05:05Donc il est totalement faux de dire que c'est une cure d'austérité dans l'éducation nationale.
05:09Nous allons au contraire renforcer la présence devant les élèves du nombre d'enseignants
05:16en fonction de la réalité du nombre d'élèves.
05:17Est-ce qu'à la rentrée prochaine, il y aura un prof devant chaque classe ?
05:21C'était l'engagement d'Emmanuel Macron il y a plusieurs mois.
05:23Il faut effectivement tendre vers cet objectif-là, vous le verrez avec la minute.
05:26Est-ce qu'en supprimant 4000 postes d'enseignants, il y aura un prof devant chaque classe ?
05:29Thomas Soto, on va parler chiffres concrets si vous voulez.
05:31Si on devait supprimer exactement le nombre de professeurs
05:34en proportion exacte de la baisse démographique du nombre d'élèves,
05:38on devrait en supprimer 4800.
05:40D'accord ? On devrait en supprimer 4800.
05:42Ça serait ça la proportion exacte par rapport aux 100 000 élèves en moins.
05:46On n'en supprime pas 4800, on en supprime 4000.
05:49Et en parallèle de ça, c'est très important, nous embauchons 2000 AESH.
05:54Pardon, mais si vous remplacez des mécaniciens par des plombiers,
05:57vous manquerez toujours de mécaniciens à la fin.
05:58Vous réglerez peut-être le problème des plombiers, mais pas celui des mécaniciens.
06:01Vous ne m'avez pas entendu, je crois.
06:024800 suppressions de fonctionnaires qui sont des enseignants
06:08seraient finalement, du proportion, la logique qu'il nous faudrait avoir
06:12par rapport aux baisses de nombre d'élèves. Ce n'est pas ce que nous faisons.
06:15Donc ce n'est pas une coeur d'austérité,
06:16c'est au contraire une augmentation du taux d'encadrement à l'école.
06:19On a parlé des hausses d'impôts, on les connaît maintenant, on en connaît le profil.
06:22Ces mesures-là, ces hausses, sont-elles, vous dites, temporaires, exceptionnelles ?
06:25Ça veut dire pour combien de temps ? Ça dure combien de temps, le temporaire et l'exceptionnel ?
06:29Pour les grandes entreprises, nous avons demandé, effectivement,
06:32après des années, notamment de soutien pendant la crise,
06:35que pendant deux années, ils puissent contribuer, effectivement,
06:38à cet effort du redressement des comptes publics par un prélèvement exceptionnel
06:42à hauteur, pour l'ensemble de ces grandes entreprises,
06:45il y en a à peu près 450, qui pourront être à hauteur de 8 milliards d'euros.
06:49Et pour les particuliers, ce sera un effort sur trois années,
06:53et ça va concerner à peu près 0,3 des foyers contribuables.
06:57Il y a quelque chose qui est quand même étonnant, vous augmentez quand même forcément les impôts,
07:00et puis dans le même temps, pas de remise en cause de certains privilèges fiscaux, j'allais dire.
07:05Par exemple, les quataris en France, qui investissent en France, sont exonérés de plus-value,
07:09c'est des montants substantiels, parce qu'ils font des investissements dans l'immobilier important,
07:13heureux comme un quatari en France, et malheureux comme un contribuable français en France, quoi.
07:17Deux poids, deux mesures.
07:19Non, je crois que vous caricaturez un petit peu, nous avons toutes ces dernières années
07:23fait de la France un pays attractif en termes d'investissement, c'est vrai
07:26pour les entreprises, c'est vrai pour les investissements en particulier,
07:29ce que nous faisons à travers ce budget est quelque chose d'équilibré et de juste,
07:33nous n'allons pas taxer de façon aveugle l'ensemble des français sur leur impôt sur le revenu.
07:38D'ailleurs, je le dis à nouveau, pour dissiper tout malentendu,
07:41l'impôt sur le revenu sera bien indexé sur l'inflation pour tout le monde,
07:44c'est-à-dire que le barème sera bien indexé, donc il n'y aura pas
07:47là-dessus de hausse d'impôt pour l'ensemble des particuliers,
07:49la hausse de la fiscalité pour 0,3% des contribuables est quelque chose que nous pouvons entendre.
07:55Et oui...
07:55Là, vous parlez de l'impôt sur le revenu, mais il y a aussi des taxes sur les automobiles, sur l'électricité...
07:59Nous sommes dans une économie ouverte, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre,
08:02et nous avons aussi besoin de rester un pays attractif pour continuer à ce qu'il y ait de l'investissement chez nous.
08:07C'est vrai notamment pour les investisseurs aussi d'entreprises, pour qu'ils puissent continuer...
08:10C'est le FISPRODIGUE, quoi, finalement, celui de l'extérieur...
08:12Souvenez-vous du succès que nous avions eu à Choose France,
08:15avec le nombre record d'investissements directs étrangers que nous avions eu dans notre pays ?
08:18Je crois que vous ne voudriez pas vous-même casser cette dynamique-là,
08:21créatrice d'emplois, créatrice notamment de nouvelles entreprises.
08:24Alors, il y a les impôts, mais il y a aussi les taxes plus discrètes, mais pas moins douloureuses.
08:27On a énormément de questions d'auditeurs, au 3210, sur l'augmentation de la taxe sur l'électricité.
08:32Celle de Franck, qui est à Limoges, est la plus simple.
08:35De combien et quand va augmenter l'électricité ?
08:39Alors, il n'y aura pas d'augmentation de la facture d'électricité pour tous les concitoyens
08:44qui sont aux tarifs réglementés, c'est-à-dire à peu près 80% d'entre eux.
08:47Ceux qui sont passés au marché libre, et c'était tout à fait leur choix,
08:50ont déjà vu leur facture largement baisser dernièrement.
08:53Il reste les autres ? 6 millions de personnes, à peu près ?
08:55Ceux qui sont au marché libre, ce que je viens de dire.
08:57Non, non, ceux qui sont une offre à prix fixe, c'est eux qui seront concernés par la hausse.
09:00Non, eux, je viens de vous dire qu'ils auront une baisse, à partir du mois de février,
09:04d'environ 9 à 10%.
09:06Cette baisse-là, effectivement, elle va être permise par la baisse du prix de l'électricité.
09:12Ce n'est pas pour autant qu'il n'y aura pas, effectivement, un relèvement de la taxe sur l'électricité.
09:16Ça s'appelle finalement retirer les boucliers qui avaient été mis en place pendant la crise inflationniste.
09:20Vous allez au-delà, vous taxez davantage qu'avant le bouclier.
09:24Parce que parfois, nous avons tous collectivement la mémoire courte.
09:26Est-ce que vous vous souvenez d'à quel point la protection de l'État français
09:30a été importante pendant la crise inflationniste ?
09:32Nous avions ramené à zéro, à zéro les taxes sur l'électricité,
09:35permettant effectivement aux contribuables français, finalement,
09:38de ne quasiment pas avoir de hausse sur sa facture d'électricité,
09:41quand tous nos voisins européens l'avaient...
09:42La taxe, avant le Covid, pardon, elle était de 32 euros le mégawatt-heure.
09:47À combien allez-vous la monter ? Ça, c'est très concret, c'est très simple.
09:50C'est une réponse que je ne peux pas vous donner à date, tout simplement parce qu'en février,
09:53nous verrons quels seront les prix réels de l'énergie, notamment de l'électricité,
09:57et nous estimerons à quel moment et à quel niveau nous réaugmenterons la taxe.
10:01Quand on parle de 45 euros, est-ce qu'on est dans les clous ou pas ?
10:02L'engagement que je prends là, c'est que la facture d'électricité
10:07pour tous les français qui sont aux tarifs réglementés,
10:10en février, baissera de l'ordre de 9 à 10%.
10:13Et donc, la hausse de la taxe se fera à due concurrence
10:16par rapport au prix réel de l'électricité à ce moment-là.
10:18Est-ce qu'il n'y a pas, monsieur le ministre, une contradiction quand même
10:21dans le fait d'augmenter les taxes sur l'électricité alors que vous faites tout
10:25pour qu'on l'utilise davantage, pour décarboner,
10:27vous nous incitez à acheter des voitures électriques,
10:29vous nous incitez à acheter des pompes à chaleur,
10:32et boum, vous arrivez avec la massue derrière en disant
10:35on surtaxe l'électricité. J'entends bien que le prix de marché baisse,
10:38mais il remontera un jour, et quand il remontera,
10:41on paiera notre électricité beaucoup plus cher,
10:43notamment à cause de cette taxe.
10:44À nouveau, François Langley,
10:46nous remettons des niveaux de fiscalité d'avant crise inflationniste.
10:50Vous allez plus loin.
10:51Oui, mais...
10:52Vous taxez davantage qu'avant la crise.
10:53Nous avons collectivement besoin de faire face
10:56à cet effort de redressement des comptes publics,
10:58et nous devons aussi nous assurer que le pouvoir d'achat de nos...
11:01Laissez-moi terminer.
11:02Que le pouvoir d'achat de nos concitoyens
11:04soit bien, lui aussi,
11:05protégé à travers cette baisse
11:08des tarifs de l'électricité à partir du mois de février.
11:10Mais on a toujours l'impression
11:12que ce sont des hausses de fiscalité qui viendraient matraquer
11:16nos concitoyens. Mais encore une fois,
11:18nous avons, pendant une inflation galopante,
11:21protégé les factures.
11:23Il est donc normal que quand l'inflation recule,
11:25ces boucliers soient retirés.
11:27Pardon, vous qui êtes un expert en économie,
11:29vous comprendrez ça parfaitement.
11:31Nous avons besoin, parce qu'à la fin,
11:33c'est l'argent du contribuable dont nous parlons.
11:35Quand on a mis les boucliers, quand on a baissé les taxes,
11:37finalement, c'est notre argent à nous tous,
11:39dont nous sommes privés en termes de recettes.
11:41Ce n'est pas l'argent du ministre du budget,
11:43c'est l'argent des Français.
11:44Et donc, il est important de comprendre
11:45que quand l'inflation recule,
11:47les mécanismes de protection, eux, doivent aussi être enlevés.
11:50Sur l'argent des Français, il y a un sujet qui les inquiète beaucoup.
11:52Sur les retraites, vous avez confirmé que la revalorisation
11:54des pensions de retraite sera décalée de six mois.
11:56Prévue en janvier, elle se fera en juillet.
11:59Et là-dessus, on a une question de Philippe de Bar-le-Duc.
12:02Bonjour FTL.
12:03Ma question est la suivante au sujet des retraites.
12:05Est-ce que les retraites vont être bloquées
12:07pour une durée de six mois ou elles seront reconduites ?
12:11Autrement dit, est-ce que vous vous engagez vraiment
12:13à une revalorisation au 1er juillet ?
12:15C'est sûr, ferme, définitif et non discutable.
12:17Oui, c'est la proposition du gouvernement
12:19dans ce projet de loi de financement de sécurité sociale.
12:22Je le maintiens.
12:23Pourquoi c'est important ?
12:24Parce que nous indexons bien les pensions sur l'inflation en 2025.
12:30Souvenez-vous de tous les débats qu'il y a eu sur
12:32faut-il continuer à indexer sur l'inflation les retraites,
12:35notamment après une revalorisation au 1er janvier 2024 de 5,3 %,
12:40c'est-à-dire bien au-delà de l'inflation.
12:42Ce que les actifs entre nous n'ont pas eu dans les entreprises
12:45comme revalorisation moyenne.
12:47On était bien en-dessous de 5 %, et ceux qui nous écoutent le savent.
12:50Donc fallait-il réindexer les pensions ?
12:51Nous pensons que oui.
12:53Mais dans un effort de participation aux finances publiques,
12:56nous considérons que nous pouvons faire un décalage de 6 mois.
12:59Et c'est bien cela que nous proposons dans le texte.
13:02Toutes les retraites sont concernées en un mot ?
13:03Non.
13:04D'abord, le minimum vieillesse lui sera bien revalorisé au 1er janvier.
13:08Et nous aurons le débat au Parlement pour voir quel est le niveau de pension
13:12que nous devons décaler à partir du 1er juillet.
13:13Dernière question, elle concerne la santé, le ticket modérateur.
13:16Autrement dit, la part qui reste à la charge des patients
13:18quand on va chez le médecin,
13:20qui est remboursée en principe par les mutuelles quand on en a une.
13:23Aujourd'hui, 70% d'une consultation chez un généraliste est remboursée par la Sécu.
13:27Est-ce que ça va passer à 60% ? Oui ou non ?
13:29Ça fait partie des options.
13:31Nous avons besoin aussi...
13:32Rien n'est tranché en fait ?
13:34Non mais attendez, ça ne marche pas comme ça.
13:35L'objectif que nous fixons,
13:38c'est celui d'éviter un dérapage plus important encore
13:41des comptes de la sécurité sociale.
13:43Nous avons besoin effectivement
13:44que les mutuelles puissent prendre une part plus importante dans le remboursement.
13:48Et ce débat-là, pardon, mais il doit avoir lieu au Parlement.
13:50Le niveau de remboursement entre la Sécurité sociale,
13:53qui est notre Sécurité sociale à tout, et le niveau des mutuelles...
13:56Est-ce que vous, ministre du Budget, vous le souhaitez, que ça passe de 70 à 60% ?
13:58Oui, je crois que c'est nécessaire.
13:59Et nous sommes le pays de l'OCDE
14:01avec le taux de prise en charge le plus faible là-dessus.
14:05C'est-à-dire le reste à charge le plus faible là-dessus et de très loin.
14:09Donc il me semble que les mutuelles peuvent effectivement participer
14:12au-delà de ce qui est le cas aujourd'hui.
14:13Est-ce que vous êtes sûr de vraiment préserver les plus modestes avec votre budget ?
14:16Si on fait les comptes, et on les faisait tout à l'heure dans le journal,
14:191,5 milliard de plus à payer pour les plus fortunés,
14:223,6 milliards pour les retraités.
14:24Non mais attendez, ça ne marche pas comme ça.
14:26Nous avons aujourd'hui, sur les 19 milliards de recettes complémentaires,
14:31plus de la moitié qui seront des taxes exceptionnelles, temporaires,
14:34et faites notamment sur les très hauts revenus ou sur les grandes entreprises.
14:38Sur l'électricité, nous avons dit que c'était une hausse de taxes
14:41qui n'empêchait pas la baisse de la facture là-dessus.
14:44Pour les retraités, ne nous trompons pas...
14:44C'est pas pour tout le monde.
14:45Non mais attendez, pour les retraités, ne nous trompons pas de combat.
14:48L'indexation aura lieu.
14:50Ces 6 milliards d'euros en plus qui seront donnés aux retraités en 2025,
14:54on a l'impression, à vous entendre, qu'on leur prend de l'argent.
14:57Pardon, mais ce n'est pas vrai.
14:58Il y a un freinage, effectivement, sur l'année 2025 nécessaire.
15:02Ça fera 15 euros de moins par mois jusqu'en juin.
15:04Thomas Soto, veut-on collectivement être au rendez-vous ensemble
15:08d'un moment absolument nécessaire pour notre pays
15:10qui est le redressement des comptes publics ?
15:12Voulons-nous le faire de façon juste ?
15:14Je crois que oui, et c'est ce que nous faisons à travers ce projet de loi de finances
15:17qui n'est pas un projet de loi de finances de matraquage fiscal,
15:19qui est un projet de loi d'effort partagé,
15:22mais surtout ciblé, temporaire,
15:24et notamment pour les plus fortunés, les grands entreprises.
15:26Merci beaucoup Laurent Saint-Martin, vous restez avec nous.

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