Cyril Hanouna - Pour près d’un Français sur deux, la situation économique de la France est extrêmement grave

  • il y a 1 heure

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la situation économique en France.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Europe 1, 16h18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05Appelez-nous 01 80 20 39 21, on est sur Europe 1, il est 16h41 et on vous attend pour parler de votre situation.
00:11Les français inquiets à quelques minutes de la présentation du budget, puisque le budget va être présenté à Gauthier Lemoyne dans quelques instants.
00:16Et les français, la consommation des ménages est en baisse.
00:20Il faut dire les choses très concrètement, tout le monde est inquiet, les entreprises sont inquiètes.
00:25On a appris ce matin que le coût du travail pourrait augmenter.
00:28Ça n'a pas augmenté depuis 30 ans, donc payer un salarié peut demain coûter plus cher.
00:34Vous savez déjà qu'il y a une grande différence entre ce qu'une entreprise débourse et ce qu'un salarié gagne à la fin de son mois.
00:39Mais donc demain, une entreprise pourrait débourser encore plus d'argent quand elle paye ses salariés.
00:44Faire baisser le coût du travail, c'est ce qui avait tué le chômage de masse.
00:48Donc là, tout le monde est en train de se dire, est-ce que ça ne va pas tuer la croissance ?
00:52Est-ce que ça ne va pas faire repartir le chômage à la hausse ?
00:54Ce sont d'ailleurs les arguments de Gérald Darmanin.
00:56Et puis oui, les Français sont très inquiets pour leur note d'électricité.
01:00Les taxes qui vont exploser sur la note d'électricité, on en a déjà parlé,
01:04mais ça inquiète évidemment tous les artisans, les boulangers, les TPE, les PME, et les Français, évidemment.
01:10On a François qui est boulanger, qui est avec nous à 16h42 sur Europe 1.
01:14Bonjour François, merci d'être là.
01:16Non.
01:17François ?
01:18Oui, bonjour.
01:19Bonjour Thierry.
01:20Merci François, vous êtes en voiture.
01:24Là non, là maintenant, je suis arrêté là.
01:28Ah très bien, merci François, merci d'être avec nous sur Europe 1, vous habitez le Loir-et-Cher ?
01:32Oui, le Loir-et-Cher c'est ça.
01:34Ma voisine aussi.
01:35Merci François, merci pour cette blague, merci beaucoup.
01:39François, vous m'entendez François ou pas ?
01:42Oui, je vous entends bien Thierry.
01:44Très bien. François, vous êtes boulanger, je pense souvent à vous, vous le savez les boulangers,
01:47et quand j'ai vu que la facture d'électricité allait flamber, j'ai pensé directement à vous.
01:53François, c'est inadmissible.
01:55Oui, non mais c'est vrai que là depuis un an, on souffre déjà avec les hausses d'énergie,
02:03mais le problème c'est qu'à l'heure actuelle, tout flambe.
02:09Là quand on voit le prix du chocolat, le chocolat est plus cher que le cuivre à l'heure actuelle,
02:16le cours du chocolat, le beurre a commencé des hausses de 90% d'augmentation,
02:22donc le problème qui se passe c'est qu'en fait pour nous,
02:27il y a des gens qui spéculent pour nous sur ces matières premières,
02:32et le problème c'est que les artisans, on ne peut pas suivre.
02:35Bien sûr.
02:36Et nos politiques, je ne sais pas sur quelle planète ils vivent,
02:41mais j'ai l'impression qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils sont en train de tuer l'artisanat en France.
02:47J'entends beaucoup de politiques critiquer les patrons,
02:55mais les artisans, on n'est pas des patrons de grands groupes.
02:59Après moi je n'ai rien contre les patrons des grands groupes, au contraire,
03:03je veux dire qu'il y a des gens qui donnent du travail à plein de gens.
03:06Nous en tant qu'artisans, on n'a pas les mêmes leviers pour pouvoir passer des crises comme à l'heure actuelle,
03:13et en fait on est tous en train de tuer l'artisanat.
03:19Moi là ce qu'on me demande c'est de virer mon personnel pour pouvoir ne pas payer les charges.
03:28C'est n'importe quoi, comment vous allez faire ?
03:31Ça me fait halluciner.
03:32Bien sûr.
03:33Moi je me vis très mal parce que je suis ancien militaire, j'ai un passé assez particulier,
03:37j'ai été blessé en Afghanistan, j'ai perdu des camarades,
03:40et pour moi virer mes salariés c'est comme perdre des frères d'armes.
03:45Donc moi c'est des décisions que je n'arrive pas à prendre,
03:49et ce que je ne comprends pas c'est qu'en fait nos politiques ne soutiennent pas ces démarches.
03:57Là j'entends qu'ils vont supprimer les aides pour l'apprentissage,
04:03là j'ai un petit jeune que j'ai pris au début septembre,
04:07si je n'ai pas d'aide je ne peux pas le garder.
04:10Vous allez passer au tribunal pour liquidation judiciaire là je crois ?
04:14Pour redressement judiciaire dans le meilleur des cas,
04:17et liquidation dans le pire des cas.
04:19Donc là en fait moi la boulangerie-pâtisserie ça m'a aidé à me reconstruire,
04:23parce que j'ai eu un syndrome post-traumatique,
04:25donc pour moi ça serait le coup de couteau,
04:31c'est mettre fin à mes espoirs de reconstruction.
04:37Mais moi la question que j'ai à poser à nos auditeurs d'Europe 1,
04:41s'ils peuvent me répondre 01, 80, 20, 39, 21,
04:44et aux personnes qui sont autour de cette table,
04:46excusez-moi, les responsables politiques,
04:48si j'étais responsable politique excusez-moi,
04:50moi je ferais d'abord un tour dans la France.
04:53Est-ce qu'ils vont voir des boulangers,
04:55est-ce qu'ils vont voir des agriculteurs,
04:57est-ce qu'ils vont voir même des chefs d'entreprise,
04:59des chefs de TME, de TPE,
05:01des chefs d'entreprise de TME, de TPE,
05:03des commerçants, des artisans,
05:05est-ce qu'ils vont les voir ?
05:07On a l'impression, moi je ne suis pas sûr.
05:09Quand vous êtes député vous les avez dans votre circonception ?
05:11Oui oui mais moi je ne suis pas sûr,
05:13excusez-moi,
05:15mais on le sait très bien,
05:17s'ils augmentent la facture d'électricité,
05:19avec ce que nous a dit François,
05:21l'augmentation des matières premières,
05:23je vous le dis, dans 6 mois on n'a plus un boulanger.
05:25C'est clair, vous le savez,
05:27vous qui nous écoutez sur Europe,
05:29plus un boulanger, dans 6 mois c'est terminé.
05:31En juin tu n'achètes plus une baguette, c'est terminé,
05:33tu ne vas que dans les grandes surfaces.
05:35Ce n'est pas parce qu'ils sont députés qu'ils ne sont pas déconnectés.
05:37Le nouveau ministre de l'industrie,
05:39Marc Ferracci, témoin de mariage d'Emmanuel Macron
05:41et vice-versa, qui a été député pendant
05:43plusieurs années, il vient d'arriver
05:45à Bercy, au ministère des Français d'étranger,
05:47je crois la Suisse,
05:49il était dans son périmètre,
05:51il a des connexions.
05:53Il vient d'arriver au ministère de l'industrie,
05:55on va augmenter les taxes sur l'électricité,
05:57mais ça ne va pas être si dur que ça
05:59pour les entreprises. On a un auditeur,
06:01hier ou avant-hier, qui nous dit qu'il a dû fermer
06:03l'une de ses deux entreprises.
06:05Il a tout fermé d'ailleurs, après il est parti
06:07en Indonésie.
06:09On le rappelle.
06:11C'est compliqué, excusez-moi.
06:13Quand on entend ça, on se dit que ce n'est pas possible.
06:15Ils ne sont pas connectés,
06:17excusez-moi.
06:19Il y a une décision, c'est sortir du marché européen
06:21de l'électricité, mais il faut du courage politique
06:23pour le faire. Sans ça, on n'aura
06:25aucune solution. Exactement, je le sais.
06:27C'est catastrophique, et il y a énormément
06:29de normes européennes, excusez-moi,
06:31qui nous foutent dans une panade noire.
06:33Vraiment, je suis désolé.
06:35Il faut le dire,
06:37à chaque fois qu'il y a un problème, on nous dit
06:39que ce n'est pas nous, c'est Bruxelles.
06:41On habite en France ou à Bruxelles ?
06:43En France ou en Belgique ? Il y a un problème à un moment.
06:45Excusez-moi, je veux bien
06:47les agriculteurs, pourquoi ils meurent aujourd'hui ?
06:49Parce que les normes européennes
06:51sont plus drastiques
06:53que les normes françaises.
06:55On est plus royaliste que le roi.
06:57On veut bien s'aligner
06:59sur l'Europe sur certaines choses,
07:01mais parfois on va plus loin
07:03et on fait encore plus de mal que l'Europe.
07:05Donc il y a un problème.
07:07Si on peut faire plus que ce que nous demande l'Europe,
07:09ça veut dire qu'on peut faire moins.
07:11Mais là, on ne le voit pas.
07:13Sur les agriculteurs,
07:15on fait plus que ce que nous demande l'Europe.
07:17Et c'est pour ça que les agriculteurs, d'ailleurs,
07:19ne peuvent pas concurrencer
07:21avec les Ukrainiens.
07:23Plus on se prend un traité de libre-échange.
07:25Mais là, quand il faut faire plus, on le fait.
07:27Mais quand il faut faire moins, on ne peut pas le faire.
07:29Sinon Bruxelles va nous taper sur les doigts.
07:31Il y a un problème, excusez-moi, là-dessus.
07:33Moi, ça me rend fou, ça.
07:35Réagissez, 0-1-80, 80-20, 39-21,
07:37on est sur l'Europe 1.
07:39François, vous voulez rajouter quelque chose ?
07:41C'est seulement au niveau...
07:43Parce que là, j'entends continuellement nos politiques,
07:45étant donné qu'ils vont voter le budget aujourd'hui,
07:47ils disent qu'il faut qu'on fasse des sacrifices.
07:49Mais ils demandent toujours eux-mêmes
07:51de se sacrifier en attendant.
07:53Eux, je veux dire,
07:55les économies, à leur niveau,
07:57c'est eux qui nous ont foutu comme ça
07:59depuis des décennies dans la merde.
08:01Nous, on paye nos impôts,
08:03on paye nos factures et on se demande
08:05où l'argent va.
08:07C'est eux qui nous ont mis dans la merde
08:09et ils nous demandent encore de nous sacrifier.
08:11Ils nous tuent, quoi.
08:13Vous savez, depuis le début de l'année,
08:15François, combien de boulangeries ont disparu ?
08:17907 boulangeries ont disparu,
08:19ont mis la clé sous la porte.
08:21Et le seuil des 1000 boulangeries va arriver,
08:23sur les 30 000 que compte la France.
08:25Ce qui veut dire, parce que ça va aller très vite,
08:27dans 6 mois, je vous dis,
08:29vous vous retrouvez avec le tiers de boulangeries
08:31que vous avez aujourd'hui,
08:33et ça va être les grands groupes,
08:35parce qu'il y a des groupes de boulangeries qui vont rester,
08:37et terminer pour les autres.
08:39Donc, c'est catastrophique.
08:41Est-ce que je peux vous répondre sur Bruxelles, Cyril ?
08:43Parce que, certes, il y a des normes
08:45bruxelloises, des normes européennes décidées
08:47à Bruxelles, et puis il y a la France, qui en met toujours plus.
08:49On a vu le cas de l'agriculture,
08:51on a déjà des normes imposées par Bruxelles,
08:53et on en rajoute, ça s'appelle la surtransposition des normes.
08:55On a vu, pour les centres
08:57de rétention administratif, où vous pouvez mettre
08:59un migrant, Bruxelles met un délai beaucoup plus long,
09:01nous on le rabote à 90 jours,
09:03et on se met nous-mêmes en difficulté.
09:05On a l'impression que dès qu'il y a une bonne
09:07décision à Bruxelles, nous,
09:09on la reprend derrière pour en faire une moins bonne.
09:11Et dès qu'il y a une mauvaise décision de Bruxelles,
09:13par contre, on dit d'accord, c'est bon.
09:15C'est ça qui est fou.
09:17C'est pour ça qu'il faut aussi se dire que Bruxelles,
09:19c'est quand même la somme de 27 pays
09:21avec 27 gouvernements, donc c'est les mêmes
09:23qui prennent les décisions à Bruxelles, il n'y a pas un grand méchant
09:25bruxellois, et puis
09:27la France, parfois, en rajoute.
09:29C'est ça qui nous met aussi
09:31dans la difficulté après.
09:33Non mais c'est sûr, c'est sûr ce que vous dites.
09:35Par contre sur l'électricité, je suis d'accord, là, il y a quelque chose quand même,
09:37c'est ça que je voulais dire ensuite,
09:39Olivier en a déjà parlé hier, le marché européen
09:41de l'électricité, c'est une folie,
09:43où on s'aligne, on fait ça,
09:45on s'aligne sur les prix du gaz pour faire plaisir aux Allemands,
09:47qui n'ont pas pris les mêmes décisions que nous
09:49du tout en matière nucléaire,
09:51et qui le regrettent désormais.
09:53L'Espagne a demandé de
09:55suspendre le marché européen de l'électricité quelque temps.
09:57Nous, on subit cela
09:59alors qu'on a une électricité qu'on produit
10:01grâce au nucléaire, et on fait augmenter
10:03le prix de l'électricité pour les consommateurs,
10:05parce qu'on l'aligne sur les prix du gaz, pour faire plaisir aux Allemands.
10:07C'est une hérésie. On fait plaisir aux Allemands,
10:09et là, pour le coup, on lèse
10:11notre propre population.
10:13Merci François d'avoir été avec nous sur Europe 1.
10:15Merci Thierry.
10:17On vous souhaite bonne chance, on espère que vous allez vous en sortir,
10:19mais bon, franchement, ça me désole.
10:21Demandez quand même
10:23à Gilles Verdez, à ses copains,
10:25ce qu'ils demanderaient comme conseils
10:27pour aider les artisans.
10:29C'est vrai qu'on ne les entend pas beaucoup là-dessus.
10:31Ils sont plus sur le conflit au Proche-Orient
10:33que sur ce qu'il se passe en France.
10:35Eux, ils ont des solutions partout, mais en France,
10:37ils n'ont aucune solution. C'est ce que je disais la dernière fois.
10:39Je disais, moi, je veux bien, il n'y a aucun problème,
10:41bien sûr, on s'occupe
10:43du conflit au Proche-Orient,
10:45il n'y a aucun souci.
10:47Les classes ouvrières, ça les intéresse plus ?
10:49Il y a une urgence en France, il y a des agriculteurs
10:51qui sont en train de mourir, il y a des boulangers qui sont en train de mourir,
10:53il y a des PME qui sont en train de mourir,
10:55il y a des policiers qui sont en train de mourir,
10:57il y a des retraités qui ont
10:59500 euros de retraite,
11:01il y a de tout,
11:03il y a des personnels hospitaliers
11:05qui sont dans une situation déplorable,
11:07il y a les enseignants qui n'en peuvent plus,
11:09mais eux, ils s'occupent.
11:11Vous savez quoi, on va parler de l'Ukraine,
11:13on va parler de ce qu'il se passe au Proche-Orient,
11:15mais en France, il ne se passe rien là, les gars.
11:17L'urgence, pour moi, elle est aussi en France.
11:19Je suis désolé, excusez-moi de vous dire ça,
11:21mais c'est un moyen aussi
11:23de dire, comme on ne peut rien faire pour les Français,
11:25on va dire qu'on est sur la situation internationale.
11:27Mais d'abord, il faut regarder ce qui se passe en France.
11:29Excusez-moi.
11:31Et là, en France, c'est de pire en pire,
11:33et ça devient catastrophique, je vous le dis.
11:35Même les enfants de 10-15 ans
11:37avec qui je parle
11:39me disent, c'est fini la France,
11:41c'est terminé la France, il faut se barrer.
11:43M. Hanouna, vous qui connaissez,
11:45c'est fini la France. Je vous jure que c'est vrai.
11:47C'est incroyable.
11:49Est-ce qu'on entendait avant
11:51des petits de 10-15 ans dire ça ?
11:53Non, aujourd'hui, plus aucun espoir.
11:55Parce qu'ils se disent, on a été abandonnés.
11:57Et le boulanger qu'on a, là, François,
11:59il a été abandonné, je suis désolé.
12:01Les boulangers ont été abandonnés, les agriculteurs ont été abandonnés.
12:03On est d'accord, François ?
12:05Oui, tout à fait. En tout cas, merci, Cyril,
12:07pour ton soutien aux boulangers.
12:09Merci.
12:11On aimerait faire plus, vous savez, François,
12:13mais bon, quand on voit que ça n'avance pas, ça me rend fou,
12:15moi, je vous jure que ça me rend fou.
12:17Ils sont en train de tout casser dans ce pays.
12:19Tout ce qui a fait le succès de ce pays,
12:21ils sont en train de le casser. C'est incroyable.
12:23Tout ce qui fait le succès de la France, ils veulent le casser.
12:25L'automobile, la boulangerie, tout.
12:27Merci, François, d'avoir été avec nous sur Europe 1.
12:29On continue à réagir là-dessus. On aura Léo, dans un instant,
12:310-1-80-20-39-21, et puis on parlera d'Anne Hidalgo,
12:33qui se dit glacée
12:35par les affiches rendant hommage à Philippine.
12:37Elle aussi.
12:39Elle roule à 50 km heure, mais elle arrive quand même
12:41à faire des sorties de route. C'est son problème.
12:43On va en parler sur Europe 1 dans un instant.
12:450-1-80-20-39-21.
12:47A tout de suite.
12:49Europe 1, 16h-18h,
12:51on marche sur la tête.
12:53Europe 1, 16h-18h,
12:55on marche sur la tête.
12:57Cyril Hanouna.
12:59On marche sur la tête sur Europe 1. Il est 17h03,
13:01et la Ligue des Nations, ça ne sert à rien.
13:03C'est important de le dire. Vous nous appelez
13:050-1-80-20-39-21.
13:07Philippine aurait eu 20 ans aujourd'hui.
13:09Sa famille publiait un communiqué.
13:11Alors ça, on va revenir dessus là,
13:13dans quelques minutes, parce que c'est incroyable ce qu'a dit
13:15Anne Hidalgo.
13:17Et on va revenir sur ce qu'a dit le Maroc aussi,
13:19qui renvoie à la responsabilité des rapatriements sur l'Europe.
13:21On va revenir là-dessus.
13:23On va faire un gros passage là-dessus. Vous nous appelez 0-1-80-20-39-21.
13:25Il faut absolument
13:27que vous réagissiez là-dessus sur Europe 1.
13:29Pour le moment, on parle de la situation économique,
13:31et il y a énormément de gens qui se sentent étranglés.
13:33Bien entendu par la situation.
13:35On a Léo qui est avec nous, qui a 30 ans,
13:37qui est responsable de Mag, et qui habite en Haute-Savoie.
13:41Salut Cyril, comment ça va ?
13:43Bonjour, merci, comment il va ?
13:45Bah écoute, pas tant mal.
13:47Ça commence déjà un petit peu à neiger sur les cimes.
13:49Ah j'adorerais, je vais peut-être partir
13:51au ski là, mais pas tout de suite.
13:53Je vais partir sur
13:55Chamrousse.
13:57C'est pourri Chamrousse, on va venir chez nous, c'est mieux.
13:59C'est où toi ? T'es où toi ?
14:01Moi je suis à Salon, je suis
14:03sous Combo, Meugev.
14:05Ah ouais quand même, mais toi c'est plus cher là, ou Meugev.
14:07Oui, c'est bon.
14:09C'est bon, tu vas pas te gagner pour 50 balles.
14:11C'est bon, on se voit.
14:13Bon d'accord,
14:15je viens chez toi, c'est bon Léo.
14:17Allez, c'est fait.
14:19Le forfait va prendre 10 balles, parce qu'avec l'augmentation d'électricité,
14:21mais c'est bon, on est pas à 10 balles près.
14:23Bon, 10 balles plus 10 balles plus 10 balles,
14:25et bah voilà, je vous le dis.
14:27Léo, comment tu sens la situation toi ?
14:29Tu sais, moi
14:31je suis toujours
14:33absolument admiratif sur
14:35la manière dont
14:37nos politiques sont complètement à côté de la plate.
14:39Non mais c'est fou.
14:41Léo, c'est ce que je disais tout à l'heure, on a l'impression,
14:43je me dis, mais ils sont où ?
14:45Les mecs, ils font quoi ?
14:47C'est un truc de fou.
14:49Parfois je me dis, c'est peut-être moi le teubé,
14:51c'est peut-être moi le débile, je comprends.
14:53Franchement, je dois être con, tout pareil,
14:55Cyril, désolé du langage,
14:57mais franchement, ce que vous disiez
14:59tout à l'heure, je suis complètement d'accord,
15:01mais il y a tout qui marche
15:03à l'envers. Tu sais, nous,
15:05même par rapport au magasin dans lequel je travaille,
15:07on vient de s'appeler avec mon patron,
15:09on a un petit peu serré les dents
15:11quand on a entendu l'annonce,
15:13et tu sais, pour être dans le métier depuis une quinzaine d'années,
15:15une douzaine d'années,
15:17j'ai commencé à 17, 18 ans.
15:19Oui, mais en fait,
15:21après, j'ai toujours connu ça
15:23depuis tout petit,
15:25le truc, en fait, c'est que j'ai vu
15:27un peu l'évolution, et au début,
15:29quand j'ai commencé le métier, on embauchait
15:313, 4 gars, et en fait,
15:33au fur et à mesure des années,
15:35en fait, on s'est mis à embaucher de moins en moins de mecs,
15:37et puis,
15:39c'est ça aussi pour les restos, c'est ça pour
15:41n'importe quel commerce, et puis, il y a un moment,
15:43on est obligé de taper des heures, parce que, du coup,
15:45on n'a plus
15:47les gars, le nombre de gars
15:49qu'on devrait avoir, et puis,
15:51voilà, quoi,
15:53on est obligé de trancher dans l'or, quoi,
15:55on est obligé. Non, mais c'est ça.
15:57Aujourd'hui, Léo, je vous le dis,
15:59on parle, et je voudrais voir ça avec Dartigold
16:01et Lebray, on parle de mettre
16:03bientôt peut-être la France sous tutelle,
16:05c'est un truc qui tourne.
16:07Du FMI, le Fonds Monétaire International.
16:09Non, mais quand on évoque
16:11une situation à la grecque,
16:13quand on évoque une situation à la grecque,
16:15et qu'on dit qu'on va,
16:17il pourrait être évoqué qu'on soit sous tutelle,
16:19non, mais est-ce que vous vous rendez compte,
16:21sans rigoler, sous tutelle, la France,
16:23non, mais on se dit...
16:25On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable,
16:27la situation de la Grèce était quand même sacrément quelque chose,
16:29avec tous les chantiers qui n'aboutissaient pas,
16:31il y avait quand même pas mal
16:33de fourberies dans toute cette histoire.
16:35Mais par contre,
16:37je suis d'accord, de toute façon,
16:39je pense déjà fondamentalement que
16:41déjà, ce qui nous a fait énormément de mal,
16:43c'est d'avoir délocalisé
16:45toutes nos boîtes avec le savoir-faire qu'on avait avec.
16:47On n'a même plus de médicaments, Léo,
16:49on n'a même plus de médicaments. On n'a plus rien,
16:51on n'a plus rien, on ne sait plus y faire
16:53de toute façon, parce que les chinois,
16:55du coup, ils font tout le moins cher. Mais on continue
16:57à leur donner de l'argent, la Chine.
16:59Si c'est moins cher de faire fabriquer en Chine,
17:01de le faire traverser deux fois le globe et que ça vienne chez nous,
17:03qu'est-ce qu'on va dire chez nous ?
17:05Et puis les charges salariales, n'en parlons pas,
17:07n'importe quoi.
17:09Ce que je ne comprends pas, les mecs,
17:11ils ne le voient pas, c'est ce que vient de dire Léo,
17:13ça nous coûte moins cher de faire fabriquer en Chine,
17:15de faire trois fois le tour de la planète pour amener le médicament,
17:17plutôt que de le faire ici. On ne se rend pas compte
17:19à un moment que peut-être que
17:21le coût du travail coûte
17:23trop cher. Il va augmenter.
17:25Il n'y a pas un qui dit, les mecs, il n'y a pas de problème.
17:27On a désindustrialisé ce pays.
17:29On a tué l'industrie de ce pays.
17:31C'est des décisions politiques.
17:33Ce n'est pas nous autour de la table.
17:35C'est des décisions politiques, c'est-à-dire qu'il y a eu
17:37des décisions politiques
17:39prises dans le cadre
17:41européen, pour justement
17:43soutenir l'automobile
17:45allemande et les importations
17:47intra-européennes des Allemands
17:49et nous on s'est totalement dépouillés.
17:51Sur les vingt
17:53dernières années.
17:55C'est inadmissible.
17:57Et on voit qu'il était aux affaires.
17:59François Hollande, merci notamment.
18:01Faites pas trop le macho.
18:03Sur les vingt, il n'en a fait que cinq.
18:05Il en a fait cinq
18:07et je peux vous dire qu'elles nous ont fait bien mal.
18:09Sans parler de Mitterrand avant.
18:11Merci.
18:13Il y a des trous dans la raquette.
18:15Il y a des trous dans votre caquette aussi. Merci.
18:17C'est bon, arrêtez
18:19s'il vous plaît.
18:21Droite et gauche, on peut le dire.
18:23On a l'impression
18:25qu'il n'y a eu que des gugus.
18:27Excusez-moi de vous dire ça.
18:29Moi, le seul en qui j'avais confiance
18:31je le dis aujourd'hui.
18:33Moi, j'ai pas peur de le dire.
18:35C'est Nicolas Sarkozy.
18:37Et même Emmanuel Macron.
18:39Aujourd'hui, j'ai pas peur de le dire.
18:41Au début, je me suis dit que c'est un mec qui vient de la finance.
18:43Les produits avaient été survendus.
18:45Je me suis dit, un mec qui vient de la finance
18:47il va nous sortir de là, c'est sûr.
18:49Bon, écoutez.
18:51Bruno Le Maire, après.
18:53Bruno Le Maire, franchement.
18:55Un autre génie.
18:57Merci Léo d'avoir été avec nous sur Europe.
18:59Avec plaisir.
19:01Bruno Le Maire, c'est quelqu'un.
19:03Lui, il aura marqué
19:05le ministère.
19:07Et c'est pour ça que
19:09Éric Ciotti veut une commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
19:11Ils ont caché le dérapage du déficit.
19:13Ils l'ont caché.

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