• il y a 2 mois

Aujourd'hui, dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la potentielle hausse des prix de l'électricité et des répercussions que cela auraient sur le pouvoir d'achat.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Chéri, je voudrais qu'on parle de la hausse de l'électricité.
00:03Le gouvernement prévoit une forte hausse des taxes sur l'électricité.
00:05Nos factures vont-elles augmenter ?
00:07Oui.
00:07Ça, c'est catastrophique.
00:09On a Stéphane en ligne dans un instant,
00:10mais juste avant, Gauthier Domré, petit point là-dessus.
00:12Oui, alors vous savez que le budget sera dévoilé jeudi.
00:14Donc jeudi, on va savoir à quelle sauce on va être précisément mangé.
00:18Cette taxe sur l'électricité, le gouvernement veut que ça rapporte entre 3 et 4 milliards.
00:22Donc le mégawatt-heure va augmenter, certains disent entre...
00:26Ça pourrait aller jusqu'à 5 euros.
00:285 euros d'augmentation.
00:29Le mégawatt-heure.
00:31Alors, il faut savoir que les taxes allaient de toute manière augmenter,
00:34mais là, le gouvernement veut que ça augmente de manière encore plus flagrante
00:38et encore plus saisissante pour, toujours pareil, faire des économies.
00:41Je vous disais, ça doit rapporter entre 3 et 4 milliards.
00:44Le problème, c'est qu'on va avoir les boulangers
00:46comme la dernière fois au moment de la crise énergétique.
00:48C'est catastrophique.
00:49Et là, il n'y aura pas de bouclier tarifaire.
00:51Il y aura alors...
00:53Laurent Saint-Martin dit, le ministre des Comptes publics,
00:55que la hausse va être limitée.
00:57Enfin, une hausse avec des taxes aussi fulgurantes
01:01qui pourraient faire augmenter le mégawatt-heure de manière aussi importante.
01:05Il y a de vives inquiétudes chez les professionnels
01:07et évidemment chez les Français.
01:09Parce que Michel Barnier disait,
01:11on ne va pas augmenter les impôts de ceux qui travaillent,
01:13des classes populaires, des classes moyennes.
01:15On va augmenter seulement l'impôt des plus riches
01:17et des 300 entreprises qui font le plus de profits
01:19et des 0,3% des ménages les plus riches
01:21qui sont au-dessus de 500 000 euros par an.
01:23Mais ça, c'est un peu augmenter les impôts de manière dérobée.
01:27Si, ça va considérablement impacter le pouvoir d'achat des Français
01:30parce que l'argent qu'ils vont mettre dans l'électricité,
01:32ils ne le mettront pas ailleurs.
01:33Vous faites des phrases extrêmement longues.
01:35Stéphane est avec nous en ligne sur Europe 1.
01:37Stéphane de Bourgogne.
01:38Bonjour Stéphane.
01:39Bonjour Cyril.
01:40Merci d'être là Stéphane.
01:41Bonjour à tous.
01:42Stéphane, on va rappeler.
01:44Vous faites quoi dans la vie ?
01:45Je suis restaurateur.
01:46Exactement, Stéphane qui était venu me voir.
01:49Stéphane, c'est quoi cette histoire de hausse d'électricité ?
01:52C'est une catastrophe pour vous ?
01:53Mais il s'en fiche l'État.
01:56L'État, il vit avec mon argent, avec l'argent des Français.
01:59Il s'en cogne.
02:00L'autre, il a dépensé des millions et des milliards
02:02à l'Élysée, ses goins frais, en faisant des fêtes à 450 000 balles.
02:06Il s'en fout que moi, je bosse 17 heures par jour.
02:08Il s'en fout que les boulangers, les charcutiers, les traiteurs,
02:11le monde de la restauration en général, meurent.
02:14Parce que vous saviez, Cyril, que depuis 2022,
02:18on était 186 000 restaurateurs.
02:20On n'est plus que 116 000.
02:22On a perdu 23 milliards de chiffres d'affaires,
02:25220 000 postes, et les PGE.
02:28Les PGE, c'est qui les payent.
02:30Donc, à un moment donné, ce gouvernement, le précédent,
02:34qui est pour moi toujours à minima en place,
02:37a géré le pays n'importe comment.
02:40Ma question, c'est même pas qu'on s'en cogne
02:43de savoir s'il est cristé.
02:44C'est quand est-ce qu'on les met en taule, ces gens-là ?
02:47Non mais c'est vrai, sans déconner.
02:48Ça devient insupportable. De toute façon, nous, on est morts.
02:51Nous, on est morts, les artisans.
02:52C'est terminé, il n'y aura plus d'artisanat en France.
02:55Mais ce que dit Stéphane,
02:57il y en a beaucoup qui le pensent, sur l'artisanat.
02:595 700 euros d'électricité pour un établissement,
03:03à l'année, en 2022, je suis passé à 12 000 balles.
03:07Comment tu fais pour remettre ?
03:09Moi, je vendais une Twit, tu sais ?
03:11Une Twit, ça coûte 2 euros.
03:12Je n'étais pas là à vendre 50 balles, la Twit.
03:14Alors on nous a dit, roulez en voiture électrique, les gars.
03:17Alors moi, j'ai acheté une Tesla.
03:18Un bon petit soldat, j'ai tout écouté.
03:20J'achète la Tesla, sauf qu'aujourd'hui,
03:22le prix du kilowattheure va augmenter
03:24et ça va revenir à ce que je paye l'équivalent de l'essence.
03:27Exactement.
03:28Parce que l'État ne veut pas perdre ses 86% de taxes sur l'essence.
03:32Et comme il y a de plus en plus de gens qui roulent en électrique,
03:34le pays se dit, tiens, on va taxer aussi cela directement.
03:36En disant, vous avez des moyens de vous acheter une voiture électrique,
03:39donc vous participez avec l'essence.
03:42Ensuite, le parc nucléaire, on l'a déjà payé,
03:45c'est nous qui l'avons financé.
03:47C'est nous qui faisons une mention aussi d'éolien.
03:49C'est nous qui avons financé l'hydroélectrique.
03:51Je suis quand même navré de te dire qu'aujourd'hui,
03:54EDF a dit, oui, mais nous on n'a plus l'argent,
03:56s'il te plaît, il faudrait nous donner des sous pour rénover le parc nucléaire.
03:59Donc, il ponctionne la totalité des Français,
04:03et ils ne se cassent pas la tête de savoir si ça va couler des boîtes.
04:06Bien sûr.
04:07Aujourd'hui, l'artisanat tel que tu le connais,
04:10c'est terminé.
04:11On n'est plus capable de subvenir à nos besoins.
04:14On n'est plus capable de payer des taxes.
04:16Stéphane, je voudrais juste vous poser une question.
04:18Parce que, Stéphane, l'artisanat, c'est cuit.
04:22L'agriculture, c'est cuit.
04:24L'éducation, c'est cuit.
04:26La police, c'est cuit.
04:28Gendarmerie, c'est cuit.
04:30Le service hospitalier, c'est cuit.
04:34Stéphane, qu'est-ce qui n'est pas cuit dans le pays ?
04:37Je te dis, on est un pays du tiers monde.
04:39On est l'Ethiopie de l'Europe.
04:41On est l'Ethiopie de l'Europe.
04:43Aujourd'hui, il y a des incas.
04:46On appelle ça des incapables.
04:48Il n'y a pas d'autres noms.
04:49Il faut arrêter de tourner en rond.
04:51Ces gens-là sont incapables.
04:53Lui, ça ne le dérange pas de dépenser des millions à l'Elysée
04:55et d'avoir des notes de téléphone ?
04:57Ça, ça ne le dérange pas.
04:59C'est toujours avec mon argent, on est d'accord.
05:01Quand je dis mon argent, je parle des Français en général.
05:03Mais aujourd'hui, ce qui est marrant,
05:06c'est qu'ils t'annoncent une hausse juste avant.
05:08Alors, on entend...
05:10Stéphane est coupé, parfois.
05:12Juste, Olivier d'Arctidon.
05:14C'est une véritable honte nationale.
05:16Pourquoi ? Parce que nous avons le parc nucléaire,
05:18notre auditeur vient de le dire,
05:20qui est une énergie bon marché et décarbonée.
05:22Mais nous sommes dans le marché européen
05:24du prix de l'électricité.
05:26Ce qui est une véritable bêtise
05:28dans le sens où cette électricité
05:30est adossée au prix du gaz.
05:32C'est une machine à gaz, pour le coup,
05:34totalement insupportable.
05:36Il faudrait donc en sortir, premièrement.
05:38Deuxièmement, Cyril,
05:40c'est véritablement une paix de Damoclès.
05:42Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
05:4430% de personnes disent
05:46qu'ils ne pourront pas payer
05:48leur futur facteur d'énergie.
05:50C'est que 10% en 2023.
05:52Ils ne pourront pas s'en sortir.
05:54Et, il y a 6 millions
05:56de personnes qui sont en précarité énergétique
05:58dans notre pays. Ce qui est
06:00un véritable drame, c'est-à-dire qu'ils n'arrivent pas
06:02à se chauffer. Et nous avons
06:0480% des personnes qui disent qu'on est très
06:06attentifs à notre note d'électricité
06:08et on fait très attention, on est très vigilants.
06:10C'est donc une bombe
06:12à retardement, qui aura
06:14le même effet de souffle, peut-être, que le mouvement
06:16des gilets jaunes. Et on sait déjà que ça
06:18a évoqué le carburant.
06:20Je vous le dis, l'électricité, ça va être catastrophique.
06:22Catastrophique ! On ne se rend pas compte.
06:2401, 80, 20, 39,
06:2621, vous nous appelez. On va reprendre Stéphane
06:28également, dans un instant, sur Europe 1.
06:30Et c'est vrai que, je vous le dis, en plus
06:32c'est pas ça. Ils ont déjà alerté, les mecs.
06:34On en a reçu des restaurateurs, des
06:36boulangers, qui nous ont dit qu'on ne peut pas tenir
06:38avec l'électricité, on est déjà étranglés.
06:40On est obligés de fermer, on ne peut pas s'en sortir.
06:42On en a parlé il y a
06:44un an et demi. Mais je ne comprends pas
06:46comment on peut avoir l'idée de
06:48réaugmenter l'électricité.
06:50Tout en nous faisant des promesses,
06:52parce qu'on nous avait promis qu'on aurait des diminutions
06:54de factures entre 10 et 15% en février.
06:56Non mais c'est pas possible, on ne peut pas s'en sortir.
06:58Les mecs ne pourront pas s'en sortir.
07:00On va se retrouver dans un instant sur Europe 1.
07:02Il y a Stéphane qui est là, il y a Kevin également. Vous nous appelez.
07:0401, 80, 20, 39, 21, à tout de suite.
07:06Europe 1, 16h, 18h.
07:08On marche sur la tête.
07:10Cyril Hanouna.
07:12Merci d'être avec nous au Marche sur la tête, 17h03.
07:14On est bien sûr en direct, comme je vous l'ai dit.
07:16Et on parle de cette facture d'électricité qui risque d'augmenter.
07:18Et moi, je vous le dis, auditeur d'Europe 1,
07:20ça me rend fou.
07:22Comment on peut faire ça
07:24aux artisans, aux boulangers, aux restaurateurs.
07:26C'est insupportable.
07:28Stéphane est avec nous, il est restaurateur.
07:30Stéphane, c'est un
07:32garçon qui
07:34travaille. Vous avez deux restaurants,
07:36c'est ça Stéphane ?
07:38J'en ai fermé, à cause de l'électricité.
07:40Voilà, c'est ça.
07:42C'est plié.
07:44Ce qu'il faut comprendre, c'est pas qu'une histoire
07:46d'électricité. Si tu regardes
07:48des collectivités territoriales comme les
07:50communautés de communes, augmente la CFE,
07:52augmente les poubelles, augmente l'eau,
07:54ça augmente pour nous après
07:56l'électricité, c'est les charges,
07:58c'est la matière, il y a toujours
08:00un truc qui augmente. Mais à un moment donné,
08:02l'entreprise, elle est plus capable,
08:04elle veut bien participer à la collectivité.
08:06Mais je ne suis plus capable aujourd'hui,
08:08en termes de finances d'entreprise,
08:10d'asseoir les demandes
08:12étatiques. Je ne suis pas
08:14le cochon de lait.
08:16Je ne suis pas la Banque de France.
08:18Je n'ai pas un pouvoir
08:20de chez Total ou Procter & Gamble
08:22ou qui tu veux. Je veux dire, à un moment donné,
08:24je suis tout seul artisan à bosser dans mon
08:26restaurant pour faire plaisir aux gens.
08:28Mais les gens, ils ont le même problème que moi.
08:30Ils ont aussi des notes d'EDF qui tombent,
08:32ils ont les notes d'eau qui tombent, ils ont les notes de poubelle
08:34qui tombent. Ils ont tous leurs
08:36problèmes. Et ces gens-là, ils ne viennent plus manger
08:38chez moi. Parce que l'État prend.
08:40Donc on appauvrit
08:42un pan entier de la société,
08:44travailleurs, du mec
08:46qui gagne entre 1500 balles et 3000
08:48balles par mois. Celui-là, il n'a plus les moyens.
08:50Il est devenu le
08:52hérémiste d'il y a 20 ans.
08:54Tu te rends compte,
08:56à un moment donné, le gendarme, il n'est pas
08:58augmenté. L'infirmière, elle n'a pas le temps,
09:00elle n'a pas de sous, elle n'est pas augmentée.
09:02L'artisan qui est maçon,
09:04il ne s'abosse plus dans l'immobilier.
09:06Les garages, les mecs, ils serrent la ceinture
09:08et ils roulent avec des pneus rechappés.
09:10Je veux dire, à un moment donné, on est le pays du tiers monde.
09:12La France, c'est un des pays du
09:14tiers monde aujourd'hui. Concrètement,
09:16ça dépense un tour de bras
09:18pour des trucs qui ne servent à rien. On va
09:20donner de l'argent à la Chine même,
09:22culturellement parlant, ou à n'importe quoi.
09:24C'est la première puissance mondiale, ils ont besoin de ça, tu crois ?
09:26Mais nous,
09:28ils n'ont pas besoin de ça.
09:30Je veux dire, à un moment donné, avec l'argent,
09:32il y a l'assassin, il y a l'aspray,
09:34il y a tout ce que tu veux. Donc on paye une multitude
09:36de taxes. Ils veulent là,
09:38le gouvernement veut nous enlever
09:40la TVA à 10%. Je t'explique.
09:42TVA à 20% pour les alcools, tout le tralala.
09:44Tout ce qui est soft,
09:46sans alcool et tout ce qui est nourriture, c'est une TVA à 10%.
09:48Ils veulent nous la monter à 20%.
09:50C'est-à-dire qu'ils veulent l'augmenter aussi aux boulangeries à 20%,
09:52aux restaurateurs à 20%, aux hôteliers
09:54à 20% et aux trotteurs à 20%.
09:56Mais les mecs, allez vite manger au restaurant,
09:58parce qu'l'année prochaine, il n'y en aura plus.
10:00Non mais c'est fou. Mais bien sûr, il n'y en aura plus.
10:02Il n'y en aura plus des restaurants.
10:04Oui, vous voyez, c'est la différence entre
10:06un discours déconnecté
10:08et un discours, les mains dans le cambouis, dans le réel.
10:10Je viens de voir une déclaration
10:12du nouveau ministre de l'Industrie,
10:14Marc Ferracci, qui a dit
10:16on va augmenter les taxes, mais on fera en sorte
10:18que les entreprises ne soient pas asphyxiées. Et là, on a un restaurateur
10:20qui nous dit, j'ai dû fermer l'un de mes
10:22établissements. Il y a un tel fossé,
10:24une telle déconnexion au sommet de l'État,
10:26et dès qu'on prend quelqu'un qui a les deux mains
10:28dans le cambouis, évidemment, on voit que la réalité
10:30est bien différente.
10:31Stéphane, restez avec nous, je voudrais juste qu'on prenne Patrice en même temps.
10:33Patrice, c'est un auditoire qui nous appelle
10:35de Guadeloupe. Patrice, merci
10:37d'être avec nous.
10:39Oui, bonjour.
10:40Merci Patrice, vous nous appelez de Guadeloupe.
10:42Merci en tout cas de nous appeler sur Europe 1.
10:44Et vous vouliez réagir à cette hausse
10:46de l'électricité.
10:48Oui, alors, bon,
10:50ici, ce n'est qu'un effet,
10:52la hausse d'électricité, parce que
10:54ici, tout est hors de prix.
10:56C'est compliqué.
10:58Ici, on paye...
11:00Bon, j'entendais Stéphane juste avant
11:02parler de Vachalet.
11:04Il faut voir ici comment ça se passe.
11:06Et puis,
11:08on parle de la France qui se tiermondise.
11:10Ici, on est déjà dans le tiers-monde.
11:12Depuis déjà bien longtemps.
11:14Entre l'électricité qui est
11:16hors de prix,
11:18je vais vous donner un exemple, ma dernière facture
11:20d'électricité personnelle.
11:22360 euros.
11:24Vous êtes combien
11:26dans la maison ?
11:28Deux.
11:30360 euros ?
11:32Oui.
11:34L'eau, les routes
11:36qui sont complètement défoncées
11:38avec des nids de poules, des fois qui
11:40atteignent 20 à 30 centimètres de profondeur.
11:42J'ai un collègue
11:44qui a cassé un triangle sur un nid de poule.
11:46Tout est défoncé.
11:48Un caddie standard,
11:50mais vraiment standard.
11:52C'est 600 euros.
11:54Un caddie standard.
11:56Sans faire
11:58de folie.
12:00Donc,
12:02on nous dit,
12:04il y a le soleil, il y a les palmiers.
12:06On nous le fait payer
12:08très très très cher.
12:10C'est cette histoire.
12:12C'est ce que nous disait Stéphane
12:14il y a un instant.
12:16Ce qu'a dit Gauthier Lebray, c'est exactement ça.
12:18C'est vrai qu'on a l'impression
12:20qu'il faudrait que nos responsables fassent des stages.
12:22Comme les élèves de 3ème.
12:24Vraiment !
12:26Ils devraient faire des stages de deux mois,
12:28d'un mois.
12:30Dans différentes corporations.
12:32Ils commencent à sentir d'ailleurs que ça tangue
12:34parce que Agnès Pannier-Runacher, qui est la ministre de la Transition écologique,
12:36elle s'inquiète du risque.
12:38Elle a dit, j'ai peur qu'on aille trop loin.
12:40Elle a raison.
12:42Il faudrait qu'on l'invite, Agnès Pannier-Runacher.
12:44On va la lancer.
12:46Parce que ce n'est pas possible.
12:48Et hormis les tarifs,
12:50si encore c'était cher.
12:52Mais le service n'est pas là.
12:54Il faut savoir qu'en Guadeloupe,
12:56il faut savoir qu'en Guadeloupe,
12:58depuis
13:002009,
13:02ça fait 15 ans, nous avons
13:04des tours d'eau.
13:06C'est-à-dire que par quartier
13:08complet,
13:10ils coupent l'eau pendant 24 heures.
13:1248 heures.
13:14Quand je dis qu'ils coupent l'eau,
13:16c'est-à-dire qu'on n'a pas une seule goutte sous la douche.
13:18Au robinet, il n'y a pas une goutte qui tombe.
13:20Incroyable.
13:22Reste avec nous, s'il vous plaît.
13:24On va se retrouver dans une minute.
13:26Sur Europe 1, on va continuer avec vous
13:28sur la taxe sur l'électricité.
13:30La forte hausse des taxes sur l'électricité.
13:32Vous nous appelez 01 80 20 39 21.
13:34Et puis on va parler d'Emmanuel Macron,
13:36hué et sifflé hier, lors du discours de Michel Barnier
13:38sur l'image du CRIF pour les victimes du 7 octobre.
13:40On en parle dans un instant sur Europe 1.
13:42Europe 1, 16h, 18h.
13:44On marche sur la tête.
13:46Cyril Hanouna.
13:4817h11, on est en direct sur Europe 1.
13:50On parle de la hausse de l'électricité à venir, certainement.
13:52Il faut savoir que les prix de l'électricité
13:54ont déjà augmenté de 40% ces deux dernières années.
13:56Et nous avons Patrice,
13:58auditeur, qui nous appelle de Guadeloupe.
14:00On a Stéphane qui est avec nous également.
14:02Patrice, vous voulez rajouter quelque chose
14:04il y a un instant sur Europe 1 ?
14:06Oui, enfin,
14:08de toute façon, on va de mal en pire, quoi qu'il en soit.
14:10On ne sait pas où on met les pieds.
14:12Personne ne sait où on met les pieds.
14:14Encore, je ne parle pas d'un point de vue professionnel.
14:16J'entends Stéphane. Ici, c'est pareil.
14:18On va dire les petits commerces,
14:20parce qu'il y a les très gros.
14:22Les très gros, eux, savent tenir.
14:24Mais les tout petits, ça dure deux mois,
14:26quatre mois, six mois, les restaurateurs notamment.
14:28Et puis ça ferme. Il y a beaucoup de turnover.
14:30Les gens n'arrivent pas à tenir.
14:32Les hausses
14:34sont tellement importantes.
14:36Le prix de la matière première est tellement
14:38importante que personne n'arrive à tenir.
14:40Donc, s'il nous impose
14:42des taxes supplémentaires
14:44sur l'électricité, moi, je ne sais pas
14:46comment les artisans vont tenir.
14:48C'est impossible.
14:50Lorsqu'on voit le tissu économique,
14:52là, ça touche.
14:54On touche au tissu économique.
14:56Je ne sais pas ce qu'ils cherchent. On se demande.
14:58Des fois, on se pose en bienveillance,
15:00en disant, bon, tout va bien se passer, etc.
15:02Mais non, ce n'est pas possible.
15:04On a l'impression, véritablement,
15:06sans être, en utilisant
15:08le grand mot complotiste,
15:10on a l'impression qu'ils veulent tuer le pays.
15:12C'est l'impression que l'on a.
15:14Ils veulent tuer le pays, soit pour faire
15:16un grand reset, je ne sais pas.
15:18Personne ne comprend.
15:20C'est le Parlement qui va trancher ces règles,
15:22en fin de semaine.
15:24Stéphane ne comprend pas non plus. Vous avez quelque chose à rajouter, Stéphane ?
15:26Stéphane,
15:28il a rajouté qu'il va quitter le pays.
15:30Lui, ses petits euros se barrent
15:32en Indonésie et ne peut
15:34jamais revenir en France. Voilà ce qui va se passer.
15:36Vous vous rendez compte, le nombre de Français qui disent ça en ce moment ?
15:38Vous vous rendez compte ?
15:40J'ai mis en vente la semaine dernière.
15:42Quoi, ça y est, c'est sûr, Stéphane ?
15:44Non, mais c'est terminé.
15:46Je vais te dire, je n'ai pas de
15:48quoi à cacher.
15:50J'ai fait mon billard l'année dernière, on a fait
15:52876 000 euros de chiffre d'affaires
15:54et il reste zéro.
15:56Pas un euro.
15:58J'ai fini à moins 20 000 l'année.
16:00J'ai abandonné mes comptes courants,
16:02j'ai dit stop.
16:04On a mis en vente, quand on met en vente, le mec
16:06il dit, ça vaut 870,
16:08mais tu sais, la conjoncture n'est pas bonne,
16:10il faut mieux que tu vendes 550.
16:12Je vends ma baraque, je vends mon restaurant
16:14pour rien, parce que j'aurais travaillé comme un pensat pour rien.
16:16Je prends l'argent, je quitte ce
16:18pays et
16:20je ne reviendrai pas.
16:22Stéphane, ça nous fait bien de la peine, je vous le dis.
16:24Franchement...
16:26Cyril, moi j'en ai pas.
16:28J'en ai pas. J'ai travaillé 30 ans en France,
16:30j'ai cotisé 30 ans, de toute façon je ne retraite
16:32de rien, parce que j'étais artisan.
16:34Ils nous prennent tout, ils nous veulent tout,
16:36à un moment donné c'est plus possible, moi c'est
16:38stop. Donc avant, je voudrais
16:40quand même laisser quelque chose à mes enfants, parce qu'aujourd'hui
16:42ils tapent dans l'héritage de mes enfants, concrètement.
16:44Donc c'est non, c'est terminé.
16:46Moi, je quitte le pays, je veux
16:48plus en entendre parler de la France, tant que ça sera
16:50géré par des idiots et des incapables,
16:52on ne viendra pas me rappeler.
16:54Bonne journée, en tout cas.
16:56J'espère qu'on aura l'occasion de se reparler quand même, Stéphane.
16:58Tu peux toujours m'appeler, je suis au téléphone.
17:00Et puis bon courage à toi.
17:02T'as un amour, Stéphane, merci beaucoup.
17:04Je te fais un gros bisou. Stéphane, on adore ce mec.
17:06On adore ce mec. Voyez, perdre des mecs comme ça,
17:08c'est quand même incroyable.
17:10Qui crée de la richesse, qui crée des emplois.
17:12C'est des Stéphane, c'est des...
17:14Patrice, vous vouliez rajouter un petit truc ?
17:16Oui, une dernière chose,
17:18avant de raccrocher également.
17:20Je suis une personne...
17:22Bon, il y en a qui ont fait bien mieux que moi,
17:24mais j'ai fait le tour du monde.
17:26J'ai habité aux quatre coins du monde.
17:28Mais véritablement.
17:30L'Asie, je connais énormément.
17:32Enfin, je connais très bien l'Asie.
17:34Je connais... J'habite en Australie,
17:36l'Amérique du Sud, etc.
17:38Nous sommes...
17:40Véritablement.
17:42Je vous assure que je suis véritablement...
17:44J'ai un amour pour la France exceptionnel.
17:46Nous sommes la rivée du monde.
17:48La rivée du monde.
17:50Véritablement.
17:52Ceux qui n'ont pas voyagé pensent que l'Asie,
17:54c'est encore les petits Chinois
17:56avec le col Mao
17:58en petit vélo.
18:00Nous sommes...
18:02Ils nous considèrent comme
18:04la nouvelle...
18:06On dirait.
18:08On est un pays sous-développé.
18:10Je vous le dis.
18:12Ils nous considèrent comme des sous-développés.
18:14Aller à Singapour,
18:16en Thaïlande,
18:18au Cambodge, même en Chine.
18:20J'étais plusieurs fois au Shanghaï.
18:22Mais nous sommes sous-développés.
18:24Véritablement.
18:26Et ça,
18:28plus on y va, et plus on se rend compte
18:30que finalement...
18:34Je vais vous dire un truc.
18:36Est-ce que vous pensez...
18:38Est-ce que la Chine
18:40et les Etats-Unis,
18:42notre avis compte pour eux ?
18:44Ils s'en foutent totalement.
18:46Pour vous dire,
18:48ça prouve bien
18:50qu'on n'existe pas pour eux.
18:52On ne joue pas du tout
18:54sur l'échiquier mondial.
18:56On est inexistant.
18:58Il faut qu'on se le dise.
19:00Déjà l'Europe a du mal à...
19:02Déjà l'Europe.
19:04L'Europe s'appelle
19:06le vieux continent.
19:08Pour eux,
19:10c'est vraiment le vieux continent.
19:12Depuis 2017,
19:14Emmanuel Macron a dit qu'il menait
19:16une politique pro-entreprise.
19:18Et là, on a des témoignages
19:20et des chiffres de défaillance d'entreprise
19:22qui montrent qu'il y a
19:24un très grave problème.
19:26Donc cette politique pro-entreprise,
19:28elle a bénéficié à qui au final ?
19:30Je ne sais pas.
19:32Puisque des artisans qui ont fait ça nous disent
19:34nous on coule.
19:36Peut-être aux très très grosses entreprises.
19:38C'est ce que vous vouliez dire ?
19:40J'ai répondu à votre question.
19:42Patrice, merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
19:44Merci à vous.
19:46Bonne chance pour Angoine Loupin qui fait bien quand même.
19:48Je vous embrasse fort.
19:50Merci.
19:520 à 80 20 39 21 dans un instant.
19:54On parlera de Bernard Tapie puisque
19:56Marie Grissinger, Tapie, sa belle-fille
19:58sera avec nous pour un livre magnifique.
20:00Tapie comme Bernard, elle sera avec nous.
20:02Vous pourrez lui poser toutes vos questions d'ailleurs.
20:04On va faire énormément de révélations sur Bernard Tapie.

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