• il y a 5 mois

C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00On va parler des... Vous avez vu les programmes économiques des trois gros blocs ?
00:03C'est ça ?
00:05Bon, de toute façon, ça va être la cata, quoi qu'il arrive ?
00:08Ça va dépendre encore une fois de ce qui va être annoncé.
00:11Le problème c'est qu'on n'est pas très crédible en France en termes de déficit public.
00:15Parce que rappelez-vous, l'année dernière,
00:16le maire notamment, mais également Macron,
00:19avait dit, on va réduire le déficit.
00:22Bon, on l'a tous cru.
00:23Sauf que qu'est-ce qui s'est passé ?
00:24Le déficit a augmenté.
00:25On est presque de 4,8% à 5,5% du PIB.
00:28C'est quand même 160 milliards d'euros de déficit.
00:31Et là, encore une fois,
00:33quand on dit quelque chose, on fait exactement l'inverse.
00:36Mais si on dit qu'on va quand même augmenter le déficit,
00:38alors là, imaginez que ça sera la débandade complète.
00:40Donc c'est ça qui fait peur.
00:41C'est qu'on n'est pas du tout crédible aujourd'hui vis-à-vis des investisseurs.
00:44On va se dire, on s'en fout des marchés, etc.
00:46Oui, sauf qu'on a un petit problème.
00:47C'est que plus de 52% de notre dette,
00:50notre dette publique, est détenue par des étrangers.
00:53Donc, et encore une fois, ça, c'est pas à cause des marchés.
00:55C'est nous, les Français, qui avons demandé à ces investisseurs,
00:57allez, soyez sympas, achetez notre dette.
00:59Mais c'est nos dirigeants qui nous ont mis dans cet état.
01:01Comprenez ?
01:02Et donc, ce qui veut dire que si jamais, demain,
01:03on a, encore une fois, ce risque où on dit,
01:06on s'en fiche, on va quand même augmenter les déficits,
01:08ben là, ça va faire mal.
01:09Et là, on aura évidemment une sanction.
01:10Et c'est ça, moi, qui m'inquiète aujourd'hui.
01:12Donc, moi, je fais simplement mon rôle d'économiste.
01:14Je dis, attention, il faut tirer ce tonal d'alarme.
01:16Ça fait longtemps que je le fais.
01:17Et on me dit, ben non !
01:18Vous savez, une fois, j'étais à une réunion, bon, on est entre nous,
01:20à Bercy, il y avait des économistes, etc., avec Bruno Le Maire,
01:23et j'ai dit, donc c'était en 2021,
01:24j'ai dit, écoutez, faites attention,
01:25il faut arrêter d'augmenter la dette.
01:27Maintenant, ça y est, le corona, bon, on a compris que c'était pas la fin du monde.
01:29Et on m'a dit, mais non, on s'en fiche complètement à la dette,
01:31parce que, de toute façon, c'est la Banque Stratégique Européenne qui achète.
01:33Certains économistes m'ont même dit,
01:35les taux d'intérêt n'augmenteront jamais.
01:37Par contre, les mêmes qui disent aujourd'hui,
01:38ah ben, ils sont disant prix Nobel d'économie,
01:41qui disent, non, mais le programme, augmenter les impôts, c'est super.
01:44On peut continuer, c'est financé,
01:45mais ça, c'est ce qu'on apprend en première année d'économie.
01:49Si j'augmente le taux d'imposition, qu'est-ce qui se passe ?
01:51Vous cassez l'activité économique, il n'y a plus d'impôts,
01:53donc l'investissement, la consommation baisse,
01:55donc il y a moins d'activité économique,
01:57donc ce qu'on appelle l'assiette fiscale se réduit.
01:59Donc, je pensionne plus, mais sur un gâteau plus petit.
02:03Donc, à la fin, j'ai moins de recettes fiscales que ce qu'on avait avant.
02:06C'est exactement la même qu'a fait Hollande,
02:09et moi, ce qui me rend fou, c'est qu'aujourd'hui,
02:10les économistes, entre guillemets,
02:12et pas le seul, hein,
02:13soi-disant...
02:13C'est le seul erreur.
02:14Oui, ça c'est vrai, mais c'est vrai qu'il est bon.
02:16Mais il aime bien le scooter, donc sachant...
02:17Bah il dit ça, ouais.
02:18Mais c'est vrai que, quand aujourd'hui,
02:21vous savez ce que disait Einstein ?
02:22Il disait, c'est quoi la folie ?
02:23C'est en fait, quand on fait la même chose plusieurs fois
02:26et on croit que le résultat sera différent.
02:28Exactement.
02:28Je parle sous le contrôle de Yann,
02:30et donc, c'est exactement, c'est-à-dire qu'on dit,
02:32non mais là, ça va marcher,
02:33on va encore augmenter les impôts,
02:34on sait que ça ne va pas marcher,
02:35on dit, non mais là, ça va être différent.
02:36Alors, justement,
02:38qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
02:39On a l'impression
02:40qu'il faudrait que le prochain gouvernement,
02:42que ce soit celui actuel un peu changé,
02:44ou un prochain gouvernement,
02:45on a l'impression qu'il doit remettre l'argent
02:47dans les poches des Français.
02:48On a l'impression que les Français...
02:50C'est ça qui...
02:51C'est le seul moyen, en fait, de relancer, non ?
02:53Le gros problème que nous avons,
02:54c'est qu'effectivement, on a eu du gaspillage.
02:57Alors, je vais donner un chiffre très simple.
02:58Vous savez qu'aujourd'hui,
02:59on a à peu près 1 600 milliards d'euros
03:02de dépenses publiques chaque année.
03:03C'est énorme !
03:04Donc on se dit, où va l'argent ?
03:05C'est ce que fait Benaïm en une semaine en brushing.
03:07Voilà, à peu près.
03:08Mais, rendez-vous compte que sur ces 1 600 milliards,
03:11il y a plus de 540 milliards
03:13de dépenses de fonctionnement.
03:16Ça veut dire, 32% des dépenses publiques,
03:19c'est uniquement du fonctionnement.
03:21Il y a un problème.
03:22En vrai, c'est pas ça, la puissance publique.
03:24On en a besoin, de la dépense publique.
03:26Il en faut, c'est très important,
03:27mais il faut, voilà, faire du social,
03:29il faut faire de la redistribution,
03:31il faut les hôpitaux, etc.
03:32Mais non, nous, on fait du gaspillage,
03:34et c'est vrai que ce coronavirus,
03:35ça fait beaucoup de mal,
03:36parce qu'on a dit, l'argent magique.
03:38L'argent, il tombe du ciel.
03:39Donc, évidemment, quand vous dites aux Français,
03:40il n'y a pas d'argent.
03:40Mais si, regardez, il y en avait.
03:41Sauf qu'on a dépensé n'importe comment.
03:43On a arrosé le sable, entre guillemets.
03:45Donc, ce qui fait qu'aujourd'hui,
03:46on n'a pas de conséquences positives.
03:48Donc, il faut repenser complètement
03:51la dépense publique,
03:52repenser complètement les impôts,
03:54et à ce moment-là, mieux redistribuer.
03:56Parce que, encore une fois,
03:58si on n'avait pas de dépenses publiques en France,
03:59on pourrait dire,
04:00OK, on peut l'augmenter.
04:02Mais là aussi, nous sommes numéro 1 du monde.
04:03Il n'y a pas un pays dans le monde
04:05qui a plus de dépenses publiques
04:06par rapport à sa richesse.
04:07Vous vous rendez compte ?
04:08C'est quand même énorme.
04:09Mais on dit, non, on va continuer comme ça.

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