C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Marion Maréchal est notre invitée sur Europe 1, merci d'être avec nous.
00:03Merci.
00:03Bonjour, merci beaucoup pour votre invitation.
00:05Merci, ça nous fait plaisir.
00:06Vous êtes SPF en fait ?
00:08Je suis sans parti fixe.
00:09Exactement, vous êtes SPF, c'est la SPF de la politique.
00:13Non mais alors, vous êtes où ?
00:15Je suis, je sais pas, à Loisir, indépendante, non-inscrite, divers droite, voilà.
00:20D'accord, alors on va parler de tout aujourd'hui.
00:22Parce que je comptais louer une petite bicoque cet été,
00:27et j'ai vu, dans le canard enchaîné, que vous aviez plumé le Parti Reconquête.
00:32Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:34Est-ce qu'on peut refaire un petit historique déjà ?
00:36Parce que de quoi parlons-nous ?
00:38Bon, c'est vrai que tout est très confus et tout est allé très vite,
00:40donc tous les auditeurs ne sont peut-être pas au fait.
00:42C'est pour ça, on vous répondra quand c'est passé.
00:44Que s'est-il passé la semaine dernière ?
00:46Bon, ça ne vous aura pas échappé, il y a eu des élections européennes,
00:48on a obtenu des élus.
00:50Suite à cela, j'ai, le soir même de l'élection,
00:52demandé à pouvoir rencontrer Marine Le Pen,
00:54Jordan Bardella, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan
00:56pour pouvoir obtenir un accord pour Reconquête
00:58dans le cadre des élections législatives.
01:00Tout s'est joué entre le lundi et le mardi,
01:02puisque toutes les investitures étaient bouclées
01:04dès le mercredi pour l'ensemble des partis.
01:06Je ne vais pas m'y attarder.
01:08Et il se trouve que, malgré quelques avancées
01:10plutôt prometteuses au départ,
01:12confirmées d'ailleurs par Jordan Bardella et Marine Le Pen
01:14publiquement sur différentes antennes,
01:16il se trouve que l'accord n'a pas pu se faire.
01:18L'argument qui m'a été opposé par Marine Le Pen
01:20et Jordan Bardella étant qu'ils ne souhaitaient
01:22pas travailler avec Éric Zemmour
01:24parce qu'ils manquaient de confiance à son égard.
01:26Je ne fais que répéter ce qu'ils ont eux-mêmes
01:28dit publiquement, parce que, de fait,
01:30c'est ce qui m'a été dit dans le cadre de la réunion.
01:32Suite à ça, il y avait deux choix qui s'offraient à nous.
01:34C'est très simple, il n'y avait pas d'accord.
01:36On peut le regretter, c'est comme ça,
01:38mais soit on se disait, et ça a été le choix d'Éric Zemmour,
01:40on présente un maximum de candidats aux législatives
01:42contre la coalition RN-Ciotti,
01:44soit, et ça a été mon choix,
01:46on n'en présente pas
01:48pour ne pas diviser les voix,
01:50ne pas diviser les votes et ne pas prendre le risque
01:52de renforcer ainsi la coalition d'Emmanuel Macron
01:54et surtout de la gauche et de l'extrême-gauche.
01:56Moi, je ne voulais pas prendre la responsabilité historique
01:58de présenter des candidats
02:00qui pourraient être les dix candidats
02:02qui, potentiellement, pourraient empêcher des deuxièmes tours
02:04et qui, ensuite, pourraient jouer sur le scrutin final.
02:06Suite à cela, je vais très vite,
02:08Éric Zemmour a décidé d'exclure
02:10l'intégralité des vice-présidents dont je fais partie,
02:12quatre eurodéputés sur cinq,
02:14et donc me voilà devant vous,
02:16libre comme l'air et donc
02:18en partie fixe.
02:20Et suite à cela, un certain nombre
02:22d'amabilités,
02:24disons-le comme ça,
02:26sont distillées par voie de presse de gauche,
02:28en l'occurrence dans le Canard Enchaîné,
02:30où on explique que, soi-disant,
02:32j'aurais dilapidé l'argent de la campagne.
02:34Vous avez fait beaucoup de conseillers, c'est des vrais conseils.
02:36Par quatre sociétés,
02:38qui seraient des sociétés amies à vous,
02:40vous auriez siphonné le parti.
02:42Je vais vous dire,
02:44je trouve ça lamentable.
02:46Moi j'ai fait de la politique pendant longtemps,
02:48j'ai fait plusieurs campagnes politiques,
02:50ma probité n'a jamais été remise en cause.
02:52Je vais vous donner un exemple de l'absurdité de ce qui...
02:54Tiens, vous avez commencé par la villa à La Réunion.
02:56Donc parlons de ça, puisque je serais donc allé
02:58me tourner les pouces à La Réunion pendant deux jours
03:00auprès de la princesse dans des villas à 900 euros.
03:02Vous étiez avec Anne Hidalgo ?
03:04Sauf que voilà, tiens, bon parallèle.
03:06Sauf que qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?
03:08On a loué en effet une villa.
03:10Je m'attarde là-dessus parce que c'est archétypique.
03:12C'est important pour nos auditeurs.
03:14Pour cette personne qui logeait dans cette maison
03:16sur deux jours, ce qui revient à 60 euros
03:18par personne et par nuit, vous comprendrez bien que
03:20présenter comme ça, ce n'est pas tout à fait la même chose.
03:22Pour deux jours, et ça les réseaux sociaux en attesteront,
03:24d'intenses activités politiques.
03:26J'aurais bien aimé aller boire des cocktails
03:28et les pieds dans l'eau, mais malheureusement ça n'était pas le cas.
03:30Donc j'ai le sentiment que certains
03:32dans l'équipe d'Éric
03:34tentent de régler leur compte
03:36et de me salir. Je vous le dis,
03:38moi je ne vais pas jouer à ça.
03:40Je ne vais pas répondre à ça, je ne vais pas alimenter ça.
03:42Je trouve qu'aujourd'hui, le moment
03:44et l'urgence, c'est ces élections législatives,
03:46c'est le fait que le Bloc National
03:48emporte une majorité, c'est de pouvoir
03:50faire en sorte d'empêcher l'arrivée
03:52de la menace que représentent la gauche et l'extrême-gauche.
03:54Donc je ne vais pas m'amuser à répondre à ces attaques
03:56que je trouve lamentables et très blessantes
03:58parce qu'honnêtement, en plus là-dedans,
04:00tout ce qui est insinué est
04:02parfaitement illégitime.
04:04Il y a des rumeurs de proches du Parti Reconquête qui affirment
04:06qu'Éric Zemmour a tenté de saboter
04:08votre campagne, notamment en vous coupant l'accès aux comptes
04:10parce que vous ne critiquiez pas assez
04:12l'ERN. Est-ce que c'est vrai ça ?
04:14C'est ce que je vous dis quand je ne veux pas rentrer là-dedans.
04:16Vous aurez noté que j'ai peu pris
04:18la parole ces derniers jours et que si je voulais
04:20répondre à tout ça et jouer au même jeu, je pourrais jouer
04:22au même jeu, mais honnêtement,
04:24en deux minutes, pourquoi
04:26le Rassemblement National
04:28n'a pas souhaité finalement faire un accord avec
04:30Reconquête ?
04:32Parce qu'il n'avait pas confiance en Éric Zemmour
04:34et cela étant le résultat de
04:36la posture d'Éric durant les élections
04:38européennes, on s'en souvient tous, qui en effet
04:40avait fait le choix d'attaquer très frontalement, très directement
04:42et prioritairement le RN et
04:44ça n'aura échappé à personne, ça fait l'objet de
04:46très nombreux articles de commentaires
04:48durant la campagne. C'était un des accords
04:50fondamentaux que j'avais avec lui. Je considère qu'on devait
04:52concentrer nos attaques vers
04:54justement la gauche, l'extrême-gauche
04:56et la Macronie et que nous ne devions pas
04:58insulter l'avenir parce que si on défend l'Union des Droites
05:00évidemment, il faut pouvoir garder
05:02des liens avec ceux avec lesquels on veut se
05:04coaliser. Et donc finalement, ce qui
05:07est arrivé, et bien n'est que
05:09l'aboutissement de ce qui
05:11nous a opposé durant les élections européennes. Et oui,
05:13je vais vous le dire très franchement, j'ai vécu un certain nombre
05:15de choses très désagréables au sein de cette campagne
05:17dont le fait que pendant un mois et demi
05:19en effet, le parti ne versait plus le prêt
05:21auquel il s'était engagé parce qu'il
05:23voulait pouvoir me faire céder sur le fait d'attaquer
05:25le RN. Voilà, bon, ça a été
05:27dit, on ne va pas y passer 800 ans
05:29mais en effet, c'est
05:31regrettable. On va parler un peu économie
05:33Bruno Le Maire, il estime
05:35que les programmes du RN et du NFP
05:37sont à contretemps et que
05:39la marge de manœuvre budgétaire de la France est nulle.
05:41Vous lui répondez quoi ?
05:43Il est quand même assez mal placé pour donner des leçons
05:45semble-t-il. C'est Bruno qui donne des leçons à Le Maire
05:47je ne sais pas, c'est très curieux. En fait, c'est quand même
05:49un homme dont le bilan est absolument lamentable
05:51sur le plan de l'augmentation des prélèvements
05:53obligatoires, sur le plan de
05:55l'endettement. On voit même que
05:57l'Union européenne serait en train d'ouvrir une procédure pour
05:59déficit excessif sous la France d'Emmanuel
06:01Macron, pas en l'occurrence de la
06:03coalition RN-Ciotti.
06:05Donc c'est vrai que ça ne manque pas de sel.
06:07Maintenant, ce qui est
06:09vrai aujourd'hui, moi je vous en parle,
06:11j'en suis d'autant plus à l'aise que je ne partage
06:13pas l'intégralité des propositions économiques du
06:15RN. Mais ce qui est
06:17vrai, je suis probablement plus proche d'ailleurs
06:19d'Éric Ciotti dans ce cas de cette coalition que
06:21du RN. Maintenant, moi ce que je note
06:23et c'est l'une des raisons
06:25pour lesquelles je soutiens et j'ai souhaité
06:27soutenir cette coalition,
06:29c'est qu'ils ont mis à l'agenda politique
06:31en priorité le fait de répondre aujourd'hui
06:33à la question de l'immigration de masse,
06:35à la question de l'insécurité, et ils se
06:37sont engagés sur le plan économique sur deux principes.
06:39Un, la baisse
06:41des dépenses publiques,
06:43suite à un audit, et notamment
06:45sur les dépenses d'immigration.
06:47Et deux, le refus d'augmenter les impôts et les taxes.
06:49Après, il est évident, et c'est le principe
06:51d'une coalition, on associe des gens qui ne sont pas d'accord
06:53sur tout, et ensuite on discute. Voilà, dans le
06:55cadre des débats à l'Assemblée Nationale sur les projets de
06:57loi de finances, et il s'agira ensuite, j'imagine
06:59bien, de trouver des compromis pour pouvoir
07:01répondre à ces impératifs avec chacun ses sensibilités.
07:03Donc moi, c'est ce qui m'intéresse, c'est qu'on
07:05désendette l'État et qu'on n'augmente pas les impôts,
07:07ça me paraît déjà être une bonne base de départ.
07:09On a plein d'auditeurs en ligne qui veulent
07:11vous poser une question. Très bien, à disposition.
07:13On a Florian qui est avec nous. Bonjour Florian,
07:15merci d'être avec nous sur Europe 1, il est 17h40.
07:17Bonjour Florian. Bonjour.
07:19Bonjour Florian. Vous m'entendez bien ?
07:21Oui, ça va, ça passe, ça passe.
07:23Vous êtes à Paris ? Ok, super.
07:25Bonjour Florian. Bonjour.
07:27Vous vous en fichez totalement.
07:29Non mais il y a Marion Maréchal, on m'avait oublié totalement.
07:31Merci Florian. Florian, on vous entend très mal
07:33en fait. Vous m'entendez mal ? Oui.
07:35C'est que là ça marche mieux. D'accord.
07:37Vous savez quoi, on vous reprend dans une seconde. On va prendre Jean d'abord
07:39et on reprend juste après, Florian. On a Jean qui
07:41est avec nous, qui habite
07:43où, Jean ? Il a 28 ans. Bonjour Jean.
07:45Oui, bonjour Monsieur Anouna.
07:47Bonjour Marion Maréchal. Bonjour.
07:49Déjà, ça fait très longtemps qu'on ne m'a pas appelé Monsieur Anouna, donc ça fait bien plaisir.
07:51Cyril, si vous préférez.
07:53Non mais quand vous voulez. Jean, vous habitez où ?
07:55J'habite en région centre.
07:57Où ça exactement ?
07:59Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas venir.
08:01À Tours. Très bien. Je suis allé il n'y a pas longtemps à Tours.
08:03Aussi ? Vous n'arrêtez pas ?
08:05Je fais un petit peu le tour de France.
08:07Jean, vous faites quoi dans la vie ?
08:09Je suis professeur de mathématiques.
08:11Ah très bien.
08:13J'adore. En quel classe ?
08:15En collège. En collège, quelle classe ?
08:17Collège 6e, 5e, 4e.
08:19C'est trop dur, mais c'est pas grave.
08:21On est content de vous avoir.
08:23Vous aviez une question à poser à Marion Maréchal.
08:25Oui, alors déjà, très rapidement,
08:27je voudrais remercier Marion Maréchal
08:29pour son courage et pour la
08:31belle espérance qu'elle incarne
08:33pour tous les Français qui aiment leur pays.
08:35Merci Madame Maréchal pour le courage.
08:37Merci à vous Jean.
08:39C'est pareil d'ailleurs pour Éric Ciotti.
08:41Vous avez été les deux, je trouve, les seuls
08:43à avoir eu une colonne
08:45vertébrale et réaction d'Éric Zemmour
08:47qui était un petit peu infantile et qui est finalement tombé
08:49dans ce que lui dénonce.
08:51Le sentimentalisme avait été un petit peu surprenant,
08:53je trouve, mais un peu décevant aussi.
08:55Et je voulais vous poser la question, justement,
08:57comme l'Union des Droites ne s'est pas faite
08:59complètement, c'est sûr, au premier tour,
09:01comment vous envisagez finalement
09:03l'Union des Droites au second tour ?
09:05Parce qu'il y aura beaucoup de second tours entre le Front Populaire
09:07et le Rassemblement National et les Républicains.
09:09Et vous, comment vous voyez votre engagement
09:11et l'engagement de tous les gens de droite
09:13finalement dans des seconds tours
09:15comme ça ?
09:17Déjà, merci pour vos gentils mots
09:19qui me touchent,
09:21parce que c'est vrai que je ne vais pas vous mentir,
09:23c'est un moment humainement un peu difficile
09:25mais politiquement nécessaire parce que
09:27c'est vrai que, voilà, je crois qu'aujourd'hui,
09:29il faut prendre ses responsabilités,
09:31on ne peut pas faire passer les intérêts du parti
09:33avant les intérêts de notre pays.
09:35Et donc, face à ce qui nous menace,
09:37il fallait éviter au maximum la division des voix
09:39et donc j'ai appelé au soutien
09:41de cette coalition au premier
09:43bien sûr comme au second tour
09:45et je ferai en sorte au maximum, bien sûr,
09:47au niveau et là où je peux être,
09:49de faire en sorte que ce soutien soit le plus fort
09:51et le plus efficace possible.
09:53Maintenant,
09:55pour ce qui est de l'après, d'ailleurs je le précise,
09:57contrairement à ce qui a pu être dit ou insinué,
09:59je ne rejoins pas le Rassemblement National,
10:01je ne réintègre pas le Rassemblement National
10:03ni aujourd'hui ni demain.
10:05Comme vous le dites,
10:07l'union des droites, ça veut dire faire travailler
10:09ensemble des courants, des sensibilités, des partis
10:11qui s'accordent bien sûr sur plein de choses
10:13et sur l'essentiel mais qui ont aussi leur singularité.
10:15Je ne renonce pas aux singularités qui sont les miennes,
10:17je les ai défendues ardemment pendant toute la campagne
10:19des européennes, c'est pas pour m'asseoir dessus
10:21au lendemain donc je continue de garder
10:23des singularités bien sûr, par exemple sur les questions
10:25économiques ou sur les sujets de société
10:27et donc bien derrière cela
10:29j'espère que l'enjeu va être de faire
10:31en sorte de pouvoir faire vivre aussi ce courant.
10:33Je vais vous répondre objectivement
10:35le plus sincèrement du monde,
10:37je n'ai pas la réponse sur la
10:39manière à l'heure où je vous parle puisque
10:41je n'ai pas de parti politique
10:43et je n'ai pas la réponse exacte
10:45sur la manière de faire, je pense qu'aujourd'hui
10:47la priorité c'est tout ce qui
10:49m'engage et qui mobilise mon énergie
10:51en ce moment, c'est d'abord ce moment des élections
10:53législatives, faire le maximum
10:55au mieux pour faire en sorte
10:57que le Bloc National ait une majorité
10:59et ensuite il sera toujours temps après
11:01quoi qu'il arrive bien sûr
11:03de réorganiser la droite et de
11:05recomposer la droite, de toute façon vous l'avez bien vu, plus rien ne sera
11:07jamais comme avant, LR est parti
11:09façon puzzle
11:11la Macronie
11:13c'est évidemment très compliqué
11:15les Républicains eux-mêmes
11:17dans le courant, Eric Ciotti va lui-même
11:19se reformer, se réorganiser
11:21donc on verra à ce moment-là
11:23selon la manière dont les choses évoluent, comment nous on peut se positionner
11:25là-dedans pour faire peser le courant qui est
11:27le nôtre au sein de l'Union des Droites.
11:28Merci Jean d'avoir été avec nous
11:30Merci à vous. Merci beaucoup et je vais peut-être passer
11:32faire 2-3 probas, un truc comme ça
11:34j'adore les mathématiques, moi j'étais
11:36numéro 1 en mathématiques. Ah oui ? Très mauvais.
11:38Ah j'étais très fort en maths. C'est pas mon truc non plus.
11:40Très fort en maths. Donc vous me demandez Jean si vous avez besoin
11:42je viendrai à vos côtés, il n'y a aucun problème.
11:44Faites des cours de soutien.
11:46Je peux faire des cours de soutien si vous voulez également
11:48après les législatives si vous voulez.
11:50N'hésitez pas. Je me reconvertis.
11:52Oui merci.
11:54J'aime beaucoup les chroniqueurs
11:56mais j'aimerais avoir des auditeurs en ligne
11:58On a bien compris depuis le début de l'interview
12:00C'est mieux, c'est mieux.
12:02Merci. J'aimerais qu'on ait
12:04finalement on va l'avoir Florian en ligne
12:06Florian ? Oui bonjour
12:08Vous avez acheté un nouveau téléphone ?
12:10Exactement, j'ai changé de téléphone.
12:12Très bien, on vous entend beaucoup mieux. Vous habitez Paris, c'est ça ?
12:14Oui exactement. Vous faites quoi dans la vie ?
12:16Je suis consultant. Consultant, ça veut dire
12:18vous consultez tout le temps. Exactement
12:20je fais du consulting.
12:22Vous voulez poser une question
12:24à Marion Maréchal ? Oui j'avais une question
12:26une première à laquelle
12:28il y a une réponse déjà initialement et donc
12:30j'en ai une deuxième. Marion bonjour
12:32dans le cadre de votre départ de Reconquête
12:34qui a été sentie pour beaucoup comme une trahison
12:36ma question est la suivante, elle est assez claire, on m'a demandé de l'être
12:38est-ce que
12:40vous avez déjà pensé ou est-ce que vous avez eu l'idée
12:42même de renoncer à votre mandat
12:44européen vu la circonstance ?
12:46Bonne question. Oui ben vous avez
12:48raison de me poser la question. Maintenant
12:50je n'ai pas trahi, je n'ai pas
12:52quitté d'ailleurs Reconquête, j'ai été exclu
12:54de Reconquête. Au moment
12:56où je fais ma déclaration et sur la
12:58divergence qui nous oppose avec Eric sur le fait de
13:00présenter ou non des candidatures Reconquête face
13:02au Bloc National, je le fais
13:05en tant que Reconquête
13:07et sans l'intention de quitter Reconquête
13:09donc en fait je suis de fait exclu
13:11de Reconquête pour avoir
13:13me semble-t-il voulu
13:15rester fidèle à l'esprit initial
13:17de Reconquête puisque l'une des choses
13:19qui a entraîné
13:21la création de Reconquête derrière Eric Zemmour
13:23d'ailleurs il faut lui reconnaître ça
13:25qui a eu le courage de se lancer dans cette
13:27aventure et de renoncer à beaucoup de choses pour pouvoir la construire
13:29c'était justement de construire
13:31un parti de droite qui soit
13:33le vecteur si je puis dire de l'union des droites
13:35c'est ça l'origine de Reconquête
13:37moi je rejoins Reconquête pour ça
13:39et donc lorsque j'appelle à l'union
13:41et au refus de candidature de division c'est pour rester
13:43fidèle finalement à cet esprit
13:45de Reconquête même si évidemment les circonstances
13:47n'étaient pas idéales et que j'aurais préféré bien sûr
13:49un accord en bonne et due forme avec le rassemblement
13:51national. Donc je
13:53considère que j'ai pas à démissionner
13:55du mandat qui est le mien à partir du moment où 1
13:57j'ai été exclu et 2 surtout
13:59j'ai fait ça pour rester précisément
14:01cohérente et fidèle à ce que j'ai
14:03toujours défendu depuis que je suis arrivée à Reconquête
14:05et même j'ai envie de vous dire avant d'être à Reconquête
14:07puisque je défendais déjà l'union des droites
14:09quand j'étais au sein du rassemblement national
14:11un peu seul contre tous il faut
14:13bien le dire à l'époque et donc
14:15à partir de là je continue le combat, tous les combats
14:17d'ailleurs pour lesquels je me suis mobilisé durant les
14:19élections européennes et qui continuent au parlement européen
14:21avec le groupe qu'on a intégré, les conservateurs
14:23et les réformistes européens.
14:24Merci Florian d'avoir été avec nous, ça vous va ?
14:26Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1
14:28on est sur Europe 1, il est 17h47, il nous reste encore
14:30quelques minutes avec Marion Maréchal
14:32où il y a la question de Gauthier Lebray
14:34Non mais pour rester sur l'exclusion, le soir quand
14:36Éric Zemmour vous exclut il vous appelle Marion Maréchal
14:38Le Pen et il dit que vous êtes
14:40pour le regroupement familial avec votre tante
14:42comment vous avez vécu ces attaques ?
14:44Bah écoutez je trouve qu'elles sont
14:46blessantes et surtout
14:48elles sont illégitimes parce qu'en fait le problème
14:50c'est qu'Éric Zemmour présente la chose comme si
14:52il s'agissait d'une affaire de famille
14:54là où il s'agit d'une divergence politique
14:56je l'ai expliqué en long, en large et en travers
14:58il voulait présenter des candidats
15:00contre le Bloc National coûte que coûte
15:02je ne voulais pas qu'on en présente
15:04voilà il ne s'agit de rien d'autre que cela
15:06et une fois de plus je le dis et je le redis
15:08parce que ça n'a pas été forcément clair pour tout le monde
15:10et sûrement aussi de mon fait d'ailleurs
15:12je ne rejoins pas le Rassemblement National
15:14et j'ai pas négocié je sais pas quoi
15:16un poste de ministre en échange
15:18d'une je ne sais quel soutien
15:20je l'ai fait simplement par cohérence
15:22je le redis parce que je ne veux pas porter la responsabilité
15:24de présenter des candidats qui pourraient coûter
15:26au candidat du Bloc National
15:28on ne sait pas ce qui va advenir dans cette élection
15:30on ne sait pas quelle va être la participation
15:32on ne sait pas qui va se mobiliser par rapport aux autres
15:34moi je ne veux pas prendre ce risque
15:36quand je vois les dingues, les fous, les islamistes
15:38les antifas
15:40ceux qui veulent organiser le chaos économique
15:42les antisémites et j'en passe
15:44et des meilleurs qui se trouvent aujourd'hui dans le nouveau front populaire
15:46je suis désolée
15:48je veux pouvoir dormir sur mes deux oreilles
15:50et dormir sur mes deux oreilles c'est donc être cohérente
15:52et défendre la coalition la plus cohérente
15:54vous avez des contacts avec votre tante maintenant ?
15:56mais en réalité
15:58parce qu'on s'était vu
16:00il y a quelques mois vous m'aviez dit que vous ne l'aviez pas
16:02ensuite il y a eu cette fameuse question
16:04Eric Zemmour et Marine Le Pen
16:06sont sur un bateau, lequel sauvez-vous ?
16:08et en rigolant vous m'avez dit
16:10vous m'avez pas arrangé les relations avec Eric
16:12à ce moment là, je vous en remercie
16:14ça a peut-être été le déclencheur
16:16j'aurais dû dire qu'ils savaient tous les deux nager
16:18et puis qu'ils se démerdent
16:20est-ce que maintenant vous l'avez plus au téléphone
16:22vous parlez régulièrement
16:24je vais vous faire une révélation
16:26les Le Pen sont schizophrènes
16:28donc vous savez chez nous
16:30on a une vie publique et on a une vie privée
16:32donc on peut dans la vie publique
16:34être concurrent politique
16:36ne pas séparer les choses
16:38faire valoir les divergences
16:40et dans la vie privée
16:42on garde des liens
16:44une affection, une tendresse, une communication
16:46et donc ça fait longtemps déjà avec Marine
16:48qu'on a gardé des liens sur le plan familial
16:50parce que vous savez ce qu'il se dit
16:52dans le camp Reconquête
16:54il se dit de toutes les façons
16:56elle aime trop sa tante
16:58et elle voulait absolument aller la rejoindre
17:00c'est une affaire de famille
17:02oui mais c'est ce que je dis
17:04on ramène à quelque chose d'affectif et de familial
17:06ce qui relève de la divergence politique
17:08oui j'aime ma tante, oui
17:10j'aime ma mère, j'aime mes cousins
17:12j'aime ma famille de manière générale
17:14mais ce qui ne m'empêche pas de faire la part des choses
17:16si j'avais voulu rejoindre le RN
17:18et j'aurais pu le faire aux dernières élections présidentielles
17:20j'aurais pu le faire après avoir quitté la vie politique
17:22en 2017
17:24j'aurais pu le faire après les 7%
17:26d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle
17:28j'aurais pu le faire aux élections européennes
17:30je pense très honnêtement que voilà
17:32si j'ai fait la démonstration et le choix
17:34pas très facile, je ne sais pas si vous vous souvenez de cette campagne
17:36ça n'a pas été simple, il a fallu aller les chercher quand même
17:38les 5% avec les dents
17:40c'est que j'avais des vraies divergences idéologiques
17:42qui n'ont pas changé
17:44et donc à partir de là je n'ai pas souhaité
17:46qu'il y ait un nouveau RN et ça ne m'empêche pas d'aimer Marine Le Pen
17:48Jordan Bardella ce n'est pas votre tante ?
17:50Non, pas que je sache
17:52il épouse le perroquet qui devient reine
17:54on sait que les rapports avec votre tante
17:56se passent très bien
17:58vous avez dit j'aime ma tante
18:00mais est-ce qu'avec Jordan Bardella ça se passe bien ?
18:02on a des relations politiques
18:04qui se passent bien
18:06évidemment
18:08on s'est vu récemment
18:10à la tentative d'accord
18:12mais une fois de plus, Jordan Bardella
18:14je souhaite que nous puissions travailler dans le cadre d'une coalition
18:16et je l'ai toujours dit
18:18c'est ce que vous avez fait comme vidéo d'ailleurs
18:20oui parce que lui-même à un moment donné
18:22a eu la tentation lui ou ses équipes
18:24de parfois concentrer un peu le tir
18:26sur nous et je l'avais appelé
18:28à ne pas se tromper d'adversaire
18:30parce qu'une fois de plus on a des adversaires communs très bien identifiés
18:32donc ne perdons pas notre énergie
18:34dans des attaques stériles
18:36il sera avec nous la semaine prochaine
18:38et demain je crois que c'est Rachida d'Attiquette
18:40Marion Maréchal, dernière question
18:42parce que
18:44j'aimerais bien prendre des vacances
18:46parce que vous avez vécu plein de choses
18:48vous avez été députée européenne quand même
18:50et puis après derrière
18:52j'ai pas eu le temps de fêter l'arrivée au parlement
18:54oui je vais bien
18:56même si évidemment c'est ce que je vous disais
18:58les petits règlements de comptes par presse interposés
19:00la rupture tout ça
19:02j'ai un sentiment de gâchis
19:04parce qu'on a passé beaucoup de temps à construire ce mouvement
19:06moi et d'autres d'ailleurs
19:08et qu'on a le sentiment d'un immense gâchis
19:10violent et malvenu
19:12maintenant le combat continue
19:14quoi qu'il arrive au parlement européen
19:16et puis il y a une bonne nouvelle
19:18puisqu'on a intégré le groupe des conservateurs et reformistes européens
19:20qui est la troisième force politique du parlement européen
19:22et qui est passé devant le groupe d'Emmanuel Macron
19:24donc il y a de belles perspectives quand même de victoire demain
19:26Merci Marion Maréchal d'avoir été avec nous sur Europe 1
19:28merci à tous d'avoir été si nombreux
19:30à nous appeler bien sûr vous continuez
19:32demain on sera là, demain c'est Rachida d'Attiquette qui sera notre invitée
19:34après ses week-ends et je crois que c'est
19:36Gérald Darmanin qui sera avec nous lundi
19:38c'est Punchline avec Laurence Ferrari
19:40sur Europe 1 et sur CNews
19:42Merci à tous