• il y a 6 mois

C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Allez, on marche sur la tête, Union des droites, polémique, accusation contre Eric Ciotti.
00:04Alexandre Avry, il est avec nous, soutien d'Eric Ciotti, merci d'être avec nous.
00:07Bonjour, bonjour à tous.
00:08C'est la première fois qu'on vous rencontre, on était très contents de vous avoir.
00:12Comment va Eric Ciotti ?
00:13Il va très bien.
00:14Il n'a pas changé de voiture parce qu'il a des problèmes de parking ?
00:16Non, non, non, pas du tout, il est ragaillardi par cette campagne.
00:20Il reçoit un soutien énorme de ses électeurs dans sa circonscription à Nice
00:24et je peux vous dire qu'il ne lui parle pas de cette place de parking, de cette carte, de cette micro polémique
00:28qui n'est qu'un psychodrame que pour les journalistes parisiens et le petit milieu politique,
00:32mais sur place, de quoi lui parlent les gens, du courage qu'il a eu à appeler à l'Union des droites et au rassemblement.
00:37Pas tous ? À droite, tout le monde n'est pas d'accord avec Eric Ciotti ?
00:40Tout le monde n'est pas d'accord, mais si vous regardez la base militante dans le parti,
00:42moi je suis président de ma fédération en Loire-et-Cher,
00:44la plupart de nos militants, c'est ce qu'ils attendaient depuis longtemps.
00:46Parce qu'en fait, les électeurs de droite, ils aspirent à ce qu'il y ait cette alternance,
00:50à ce qu'il y ait cette puissante majorité de droite.
00:52Pourquoi il n'a pas fait un vote alors, avant de le dire ?
00:54Pourquoi il n'a pas fait un vote de ses adhérents ?
00:56Il avait la légitimité des adhérents.
00:57Vous savez, il faut se souvenir que quand il est devenu président de parti, Eric Ciotti,
01:00il était sur une ligne d'opposition très ferme à Emmanuel Macron.
01:03Et il demeure dans cette ligne-là.
01:05Donc il y a une cohérence.
01:06On sait qu'il y a plein de gens qui nous disent
01:08« Ouais, est-ce qu'il n'aurait pas dû s'allier avec Renaissance ?
01:11Je sais qu'à un moment, il avait discuté avec Emmanuel Macron. »
01:15Certains le font.
01:15Oui, est-ce qu'ils regrettent ?
01:17Certains le font, et les masques tombent d'ailleurs,
01:19parce que vous avez des ténors DLR qui, depuis plusieurs années,
01:22n'aspiraient qu'à être appelés par le pouvoir,
01:25qui n'ont pas su ou qui n'ont pas pu obtenir des places.
01:28Mais à tous ceux qui, aujourd'hui, critiquent Eric Ciotti...
01:30C'est-à-dire Valéry Pécresse, Dégany Bertrand, Laurent Wauquiez...
01:32Oui, ils sont des gens d'ailleurs, Cyril, qui avaient quitté le parti, je vous signale.
01:35En 2017, au moment de sa soi-disant droitisation
01:37à cause de Laurent Wauquiez et de François-Xavier Benhamy,
01:39les gens qui, aujourd'hui, descendent dans la rue,
01:41vont devant le siège, se retroussent les manches,
01:42sont les mêmes qui avaient quitté le parti
01:44parce qu'ils le trouvaient trop à droite.
01:46Or, nos électeurs ne sont pas du tout dans cette configuration-là.
01:49Ils sont extrêmement inquiets, comme moi,
01:50qui suis un maire d'une petite ville de province,
01:53du péril d'extrême-gauche qui menace, aujourd'hui, la France,
01:55qui va prendre le pouvoir dans quelques semaines si on ne réagit pas,
01:58et un pouvoir...
01:59Alors, péril d'extrême-droite...
02:00Mais il est où le péril d'extrême-droite ?
02:02Et moi, j'ai parlé du péril d'extrême-médieux aussi.
02:04D'ailleurs, vous avez vu que ça a été repris, ça, pardon, l'extrême-médieux.
02:06Et donc, voilà, vous, vous dites quoi sur les gens
02:09qui parlent plus du péril d'extrême-droite que du péril d'extrême-gauche ?
02:12Que cette moralisation est insupportable.
02:14C'est ce qui a paralysé la droite pendant très longtemps.
02:16En fait, si vous regardez, programme à programme,
02:18aujourd'hui, ce que proposent les Républicains
02:20et ce que propose le Rassemblement national,
02:21il y a énormément de convergences sur la sécurité,
02:24sur l'immigration, sur le pouvoir d'achat.
02:26Et d'ailleurs, si vous plongez un peu dans l'histoire,
02:28le programme du RPR au début des années 90,
02:30c'était beaucoup plus à droite,
02:31beaucoup plus dur que le programme du RN aujourd'hui.
02:33Donc, il y a une grande hypocrisie à dire
02:35qu'on a des divergences de sensibilité qui sont énormes.
02:38Et puis, il faut aussi dire ce que le Président Sarkozy a rappelé dimanche dernier.
02:41C'est que l'union des droites, elle se fait par les électeurs.
02:43Et on a déjà les mêmes électeurs, Cyril.
02:45Moi, dans ma ville, au niveau national, les gens votent pour l'ONU.
02:48Non, mais il dit que le Rassemblement des droites,
02:51ce n'est pas une affaire d'appareil, c'est une affaire des électeurs.
02:54Et Gauthier, vous savez que le RN est arrivé
02:56dans 93% des communes en tête dimanche dernier.
02:59Et dans beaucoup de ces communes, vous avez des maires LR.
03:02Et moi, à sale bris, les gens me disent,
03:04pour gérer la ville, Alexandre, c'est toi.
03:06Et par contre, pour le pays, il faut que ce soit Bardella.
03:08Mais donc, ça veut dire que vous acceptez d'être absorbé par le RN
03:11parce qu'on a l'impression qu'en fait, les LR ont implosé
03:13et qu'en fait, vous êtes en train de disparaître
03:16au profit du RN qui vous absorbe.
03:19Alors, on ne disparaîtra pas.
03:20Au contraire, on va réapparaître et on va continuer d'exister en tant que Républicain.
03:24Puisque le choix qu'a fait Eric Ciotti, c'est de dire,
03:26on s'inscrit dans une majorité de droite au sein de laquelle
03:29nous allons être une composante des Républicains.
03:31Les députés que nous aurons, qui vont être élus dans les 62 circonscriptions
03:35qu'on propose, vont appartenir à un groupe qui sera distinct
03:38du Rassemblement National, mais qui travaillera avec lui.
03:40Parce que c'est ce que les gens nous demandent.
03:42Les gens nous disent, il y a une colère, il y a une angoisse,
03:46il y a une inquiétude qui est immense.
03:47Nous, on vote Rassemblement National parce qu'on veut que les choses changent.
03:50Très bien, si les gens veulent que le RN aille aux responsabilités
03:53pour changer les choses, accompagnons-les, travaillons avec eux,
03:56puisque nous sommes, soi-disant, une droite de gouvernement.
03:59Alors, gouvernons.
04:00Moi, je vous savais, je suis jeune.
04:01Je me suis engagé en politique pour agir.
04:03C'est ce que je fais dans ma ville.
04:04Je pense qu'il faut le faire au niveau du pays,
04:06parce qu'aujourd'hui, nous, nous en avons besoin.
04:08Juste, Alexandre Avril est avec nous sur Europe 1, il est 16h20.
04:12C'est un soutien d'Éric Ciotti.
04:13Vous êtes président de votre fédération, la fédération d'échecs du Val-de-Marne.
04:17Non, je rigole, vous avez bien dans votre...
04:19Alexandre Avril, juste, petite question.
04:22La question que tout le monde se pose, c'est est-ce que le Rassemblement National
04:25a promis une place de parking à Éric Ciotti ?
04:28Non, mais c'est la question que tout le monde se pose.
04:31Elle est folle, cette affaire, parce que cette affaire de place de parking,
04:33je vous jure, on en rigole, parce que je pense qu'il faut mieux prendre le parti d'en rigoler.
04:36Non, mais c'est dramatique que le niveau des débats politiques soit en soi là.
04:40Au vu de la gravité de la situation, d'un pouvoir qui, depuis sept ans,
04:43a montré son impuissance, a montré qu'il était devenu minoritaire,
04:47qui entraîne une exaspération et un rejet qui est massif, qui est massif.
04:51À l'heure où la gauche et l'extrême gauche se coalisent dans un programme
04:55qui ruinerait le pays et qui l'amènerait vers le chaos social,
04:58à ce moment-là, nous sommes en train de discuter d'affaires picro-collines
05:03qui reportent à la cinglin-glin les vrais débats,
05:06les vrais débats de fond sur le programme, sur la plateforme.
05:09Et aujourd'hui, il y a un travail de fond sur le programme de gouvernement
05:14qu'un gouvernement du dion national peut et doit porter de main
05:18pour ramener de l'ordre dans nos comptes publics, dans la rue, pour ramener de la stabilité.
05:22Et Dieu sait qu'on va en avoir besoin à l'approche des Olympiques.
05:24Ce n'est pas la majorité d'extrême gauche qui va y arriver,
05:26et c'est encore moins le pouvoir macroniste qui est aux abois et qui est totalement défait.
05:30C'est l'affaire picro-collines ?
05:31Oui, picro-collines.
05:32Je suis d'accord. C'est un mot que je ne t'avais pas employé depuis deux ou trois semaines, je sais, bien sûr.
05:37Dans lequel de Rabelais ?
05:39Dans Gargantua.
05:40Gargantua, exactement, c'est mon préféré.
05:41Ce sont les guerres picro-collines, ce sont les guerres des petits personnages qui s'affrontent,
05:45mais qui passent complètement à côté de la réalité des vrais sujets.
05:48Et les gens, vous savez, ils suivent là, parce qu'en ce moment, il y a le récit médiatique,
05:50donc on suit les batailles politiques,
05:53mais c'est très loin du drame réel qu'ils sont en train de vivre et que la France peut vivre
05:57si l'extrême gauche arrive en responsabilité.
06:00Je disais tout à l'heure, en entrant dans votre plateau, en discutant avec quelqu'un,
06:04que je n'ai pas dormi de la nuit, Cyril, et vous savez pourquoi ?
06:06Parce que j'ai lu le programme du Nouveau Front Populaire.
06:09On va en parler dans un instant. Vous voulez rester ?
06:11J'ai des choses à vous dire.
06:12Vous voulez rester ?
06:13Oui.
06:13Eh bien, restez avec nous, parce que vous n'avez pas dormi, en plus, ce n'est pas maintenant que vous allez dormir.
06:16Pantagruel, tiens, il veut me poser une question.
06:18Oui, monsieur Verdez, je veux vous poser une question à monsieur Avril.
06:22Vous êtes de sensibilité LR, mais vous êtes presque déjà Rassemblement National.
06:27C'est vous qui avez dit que l'immigration tue,
06:29l'immigration qui ravage notre pays tue.
06:31Vous ne trouvez pas que c'est un peu fort comme phrase ?
06:33Gilles Verdez, aujourd'hui, l'immigration massive entraîne des problèmes d'insécurité partout, partout.
06:40Pas seulement dans les banlieues, pas seulement dans les quartiers dissensibles,
06:43partout, partout, partout.
06:44Donc, de la même manière qu'il faut qu'on soit extrêmement ferme sur les questions de sécurité,
06:50il faut être très ferme sur les questions d'immigration.
06:52L'immigration, c'est 500 000 entrées légales par an.
06:55C'est deux fois la ville de Bordeaux, d'accord ?
06:57Sans contrôle, sans possibilité de vérifier les parcours migratoires.
07:02Dans le programme des Républicains, moi, je suis profondément républicain.
07:06Dans le programme des Républicains pour les Européennes,
07:08François-Xavier Bellamy avait proposé, on l'avait écrit,
07:11que les demandes d'asile soient traitées à l'extérieur du territoire métropolitain,
07:15comme le Rassemblement National, d'ailleurs.
07:16C'est pour ça que je vous dis qu'il y a des convergences
07:18et qu'aujourd'hui, on doit travailler à un programme de gouvernement
07:20qui réponde aux attentes des Français.

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