Comment Visa a frôlé la catastrophe avant de devenir un géant mondial

  • il y a 2 semaines

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00:00Continuons l'incroyable aventure de la création de Visa qu'on a commencé dans la vidéo
00:15précédente.
00:16Alors pour vous remettre un petit peu dans le bain, on est en 1966, ça fait déjà 8
00:20ans que Bank of America a lancé la première carte de crédit bancaire, et malgré des
00:23débuts chaotiques, des pertes, c'est finalement un vrai succès commercial.
00:27Maintenant, la plupart des banques américaines sont convaincues par l'idée des cartes
00:31de crédit.
00:32Et d'ailleurs, plusieurs d'entre elles se regroupent pour lancer leur propre carte,
00:36la MasterCard, pour rivaliser avec Banque Américarde.
00:38Alors vous l'avez compris, cette association MasterCard deviendra plus tard MasterCard,
00:43le plus gros concurrent de Visa.
00:45Et cette même année 1966, poussée justement par cette concurrence qu'on voit apparaître,
00:49Bank of America propose à d'autres banques de rejoindre le programme Banque Américarde.
00:54Et là, le réseau s'agrandit avec de plus en plus de banques qui sautent dans le train
00:58pour poser les bases d'un système de paiement global.
01:00Mais si en façade, ce programme est un succès, derrière la scène, c'est complètement différent
01:05parce que d'un point de vue opérationnel, c'est un cauchemar.
01:08Rappelez-vous que tout est manuel, ça n'a absolument rien à voir avec le système tout
01:12automatisé d'aujourd'hui, les cartes de crédit ce sont des bouts de plastique avec
01:16le nom de la personne et son numéro de carte, c'est tout.
01:19Vous vous souvenez, je vous racontais que les autorisations étaient demandées au téléphone,
01:23tout l'administratif derrière, c'est que de la paperasse qui est faite manuellement.
01:29Alors qu'aujourd'hui, quand vous allez acheter des places de ciné par exemple, vous mettez
01:33votre carte dans un terminal, vous tapez votre code et le terminal de paiement envoie une
01:38demande d'autorisation via VisaNet, le réseau de visa à votre banque.
01:42La banque vérifie la validité de la carte, elle vérifie qu'elle n'est pas volée, qu'elle
01:46n'est pas expirée, etc.
01:47Elle vérifie aussi que les fonds sont disponibles, elle fait quelques vérifications additionnelles
01:51anti-fraude et puis finalement, elle approuve ou elle refuse la transaction et cette réponse
01:55va être renvoyée aux commerçants en quelques secondes, c'est quelque chose que vous faites
01:58très régulièrement.
01:59A la fin de la journée, Visa procède à ce qu'on appelle une compensation, c'est-à-dire
02:03qu'ils vont vérifier toutes les transactions entre les différentes banques et agissent
02:06comme centralisateurs pour regarder ce que la banque A doit à la banque B, ce que la
02:11banque A doit à la banque C, etc.
02:12Bien sûr, il y a des frais, des frais d'environ 1,5 à 2,5% qui sont appliqués tout au long
02:17du processus.
02:18Alors, ce n'est pas Visa qui prend la plus grosse part, la plus grosse part, elle est
02:21pour l'émetteur de la carte parce que je vous rappelle que l'émetteur, c'est bien
02:24la banque du client, Visa ne fait pas de carte de crédit, Visa, ce n'est qu'un réseau.
02:29Donc, Visa prend une petite part pour l'utilisation de son réseau, il y a aussi une petite part
02:33qui est pour le terminal de paiement, mais surtout, ce qui est impressionnant aujourd'hui
02:36et du fait de l'automatisation, c'est que Visa gère des millions de transactions par
02:41jour, 250 milliards de transactions par an et peut traiter plus de 65 000 transactions
02:46par seconde lors des pics d'activité.
02:47Le tout en assurant sécurité et rapidité.
02:50Aujourd'hui, ça marche très bien, le système repose sur la confiance, c'est-à-dire que
02:54le commerçant, il accepte les cartes de crédit parce qu'il sait que sa banque va le payer.
02:58La banque du commerçant, quant à elle, elle est assurée de recevoir l'argent de la banque
03:02du client, donc elle, elle accepte, elle est aussi très à l'aise avec ce système et
03:05le client, lui, de son côté, il utilise sa carte sereinement parce qu'il sait qu'elle
03:09est acceptée quasiment partout comme du cash et c'est cette confiance mutuelle entre toutes
03:13les parties qui fait tourner le réseau efficacement.
03:15Mais à l'époque, en 1966, 67, 68, on est vraiment loin d'un système aussi fluide.
03:22Il y a certaines banques qui maîtrisent de cartes qui reçoivent des demandes de paiement
03:25de banques de commerçants, donc c'est tout à fait normal, mais au lieu de payer immédiatement
03:28elles vont laisser ces requêtes de côté pendant quelques jours, quelques semaines
03:32pour gagner des intérêts sur de l'argent qui normalement ne leur appartient plus.
03:35Il y a même d'autres banques qui refusent carrément de payer en disant que la transaction
03:38n'est pas valide, il y en a qui mentent sur le montant des commissions qu'elles prennent,
03:41etc.
03:42Enfin bon, vous l'avez compris, c'est le Far West.
03:43Au début, ce processus manuel ne posait pas trop de problèmes, mais tout simplement
03:46parce qu'il n'y avait qu'une seule banque qui maîtrise de cartes, c'était Bank of
03:50America, face évidemment aux différentes banques des commerçants.
03:53Mais au fur et à mesure, comme de plus en plus de banques ont adopté la Banque Américarde,
03:59les dysfonctionnements ont commencé à se multiplier parce que le système est devenu
04:02ingérable.
04:03Il y a d'abord eu 50 banques, 100 banques, 150 banques qui se sont mis à utiliser ces
04:08cartes avec des millions de cartes émises, des milliards de dollars en transaction,
04:13et tout ça, je le rappelle, sans ordinateur, sans ordinateur, sans électronique, imaginez
04:19le chaos.
04:20Donc Bank of America se retrouve vite submergé, vraiment incapable de régler les problèmes
04:24ou de jouer les arbitres entre les différentes banques.
04:26Et en 1968, le système est au bord de l'effondrement, à un point même que toutes les banques licenciées
04:32se rebellent en disant à Bank of America, ça ne peut plus durer, il faut trouver une
04:35solution.
04:36Et donc en 1968, les responsables du programme de cartes de crédit de Bank of America vont
04:40organiser une réunion avec tous leurs partenaires pour les écouter.
04:44Évidemment, comme personne ne veut aller à cette réunion, ils vont envoyer deux gars
04:48qui vont être aujourd'hui on dirait des cadres intermédiaires, des middle managers,
04:52qui vont faire face à plus de 100 banquiers qui participent à l'événement.
04:56Donc l'objectif des dirigeants de Bank of America, en théorie c'est de résoudre
04:59les problèmes de règlement, d'autorisation, etc., mais en pratique c'est surtout de rassurer
05:04les différents banques membres et éviter que ça fasse que ça aille trop au clash.
05:08Mais évidemment, avec 100 banquiers ou plus de 100 banquiers furieux dans la salle, chacun
05:11avec ses propres priorités, ses contraintes, etc., la réunion, elle tourne rapidement
05:16au désastre.
05:17Maintenant, laissez-moi vous présenter l'un de ces banquiers, l'un de ces centaines
05:20de banquiers venus se plaindre à Bank of America, c'est le futur PDG de Visa, c'est
05:26D.Hock.
05:27D.Hock a passé la majeure partie de sa carrière dans des sociétés de financement, d'abord
05:30comme employé, puis comme cadre intermédiaire.
05:32Vous le savez, ce sont des sociétés qui vont offrir des prêts, qui vont octroyer
05:35des prêts risqués à ceux que les banques refusent, donc c'est pas très prestigieux
05:39au départ.
05:40Et pourtant, c'est lui qui va créer l'empire Visa.
05:42A 37 ans, en 1966, il est finalement embauché par une banque, la National Bank of Commerce
05:48de Seattle.
05:49Après quelques temps, il devient l'assistant du responsable de la nouvelle activité de
05:52carte de crédit.
05:53Oui, parce que la NBC, donc la National Bank of Commerce, vient de rejoindre le réseau
05:58Bank AmeriCard.
05:59Et donc, D.Hock se retrouve assistant de la petite division qui vient de se lancer.
06:03Et c'est lui qui a envoyé à cette fameuse réunion de 1968 en tant que représentant
06:08de l'une des plus de 100 banques partenaires de Bank AmeriCard.
06:11Mais D.Hock, c'est quelqu'un d'un peu particulier, il a un sacré caractère, ce n'est pas du
06:15genre à rester silencieux.
06:16Et il voit bien qu'on a d'un côté deux cadres de Bank of America qui sont venus avec aucune
06:22possibilité de prendre des décisions, qui se retrouvent face à 100 banquiers qui sont
06:25juste là pour parler de leurs problèmes.
06:29Donc, à un moment, le deuxième jour après le déjeuner, quand les participants retournent
06:32dans la salle, ils découvrent non pas les deux personnes de Bank of America sur scène,
06:36mais D.Hock lui-même qui est prêt à prendre les rênes de la réunion.
06:39Il explique à tout le monde que ça ne peut plus durer, que le système de toute façon,
06:43il fonce dans le mur.
06:44Donc, il suggère de créer un comité de 7 membres pour représenter les différentes
06:48banques licenciées.
06:49Plutôt qu'il y ait comme ça 150 banques qui parlent à Bank of America et que ce soit
06:53vraiment ingérable.
06:54Il dit, on fait un petit comité, 7 membres et on va conseiller Bank of America et l'aider
06:59à résoudre les problèmes.
07:00Et finalement, que ce soit les personnes envoyées par Bank of America qui, je le rappelle, n'avaient
07:03aucun pouvoir, étaient juste là pour essayer de faire baisser la pression chez leurs partenaires
07:07ou bien les plus de 100 banquiers présents, tout le monde est soulagé de voir quelqu'un
07:10qui prend les choses en main.
07:12Donc, les banquiers applaudissent sa proposition, ils votent dans la foulée pour un comité
07:16avec bien sûr D.Hock à sa tête.
07:18Mais quand je vous dis que ce gars est particulier, ce n'est pas pour rien.
07:20Donc, au lieu de se retrouver à la tête de ce petit comité de 7 membres et de faire
07:25sa petite réunion mensuelle en listant les problèmes, mettant une liste d'actions, lui,
07:30il s'est mis dans la tête de révolutionner tout le système.
07:33Donc, il commence par convaincre tout le monde, il parle à Bank of America bien sûr, mais
07:37il parle à tous les partenaires du programme pour essayer de les convaincre que le modèle
07:41actuel est intenable et il met en lumière vraiment tous les problèmes au niveau de
07:45ces transactions interbancaires et il essaye vraiment, il réussit d'ailleurs à convaincre
07:49tout le monde que ça ne peut plus durer, que c'est fini, qu'on est à deux doigts
07:52d'arrêter ces millions de cartes de crédit qui sont parties chez les clients.
07:56Donc, les banquiers sont désespérés, ils sont coincés avec ces millions de cartes
07:59de crédit qui sont présentes chez leurs clients et D.Hock leur explique qu'il faut repartir
08:03sur des bases complètement nouvelles.
08:05Donc déjà, la nouvelle organisation, il ne faut plus qu'elle dépend de Bank of America,
08:09elle doit conserver la marque Bank of America puisqu'il y a des millions de cartes qui
08:12ont été émises, c'est une marque qui commence à être connue, mais elle ne doit plus être
08:16sur le contrôle exclusif de Bank of America.
08:19Donc Bank of America est contrainte d'accepter parce que c'est elle qui est la plus exposée
08:23en cas d'effondrement du système, c'est elle qui a émis le plus de cartes et puis
08:27c'est elle bien sûr qui est au cœur de ce système, donc elle sent bien que ça ne
08:30peut plus durer.
08:31Donc finalement, Bank of America va mandater D.Hock au printemps 1969 pour créer un nouveau
08:37comité de 4 personnes dont il fait évidemment partie, ce comité va s'enfermer pendant
08:42plusieurs jours dans un hôtel californien et va dessiner la structure de la nouvelle
08:46organisation.
08:47Donc premier principe, la nouvelle entité qui va être totalement séparée de Bank
08:51of America, elle doit être détenue par ses membres, c'est-à-dire par les différentes
08:55banques.
08:56Évidemment, il y a beaucoup trop de banques, donc les banques vont élire 24 membres du
09:00conseil d'administration et ses administrateurs, ça doit être, et ça D.Hock le dit bien,
09:05ça doit être des cadres supérieurs, ça doit être vraiment des top exécutifs de
09:08chaque banque, il ne faut pas envoyer comme ça quelqu'un qui n'a aucun pouvoir.
09:12Il revoit aussi totalement le système de frais qui était vraiment un peu du grand
09:16n'importe quoi.
09:17Donc ça va créer une nouvelle entreprise.
09:18Cette nouvelle entreprise, il va la nommer National Bank Americard Inc, mais qui va être
09:23plus connue sous le nom de NBI, donc NBI en anglais.
09:26Désormais, il y a une vraie direction, il y a des dirigeants, il y a une stratégie
09:30et il y a des règles claires pour arbitrer les litiges entre les différentes banques
09:34puisque maintenant, ce n'est plus Bank of America contre toutes les autres, c'est
09:37les banques entre elles.
09:38Donc il y a des règles qui doivent être appliquées, les litiges sont négociés,
09:42etc.
09:43Maintenant, la croissance peut vraiment décoller.
09:45D'ailleurs, l'expansion devient rapidement non seulement nationale, mais internationale
09:49puisque les cartes sont émises au Canada, en Europe, en Asie, etc.
09:53Quelques années plus tard, il devient évident que le nom Bank Americard s'est enfreint.
09:57Déjà, il est trop américain et puis il est trop associé à Bank of America, ce qui
10:01va limiter son adoption par certaines banques.
10:03C'est sûr que si vous êtes JP Morgan, vous n'avez pas envie d'émettre des cartes
10:05qui vont avoir quasiment le nom de votre concurrent en gros marqué dessus.
10:09La marque et le réseau sont renommés Visa en 1976 et NBI, donc la société elle-même,
10:16devient Visa Inc.
10:17On est maintenant à la fin des années 70, début des années 80 et les innovations continuent.
10:21Il y a la carte 1er qui est lancée en 1981, la carte classique, elle reçoit un hologramme
10:25en 1983 pour réduire les fraudes.
10:27Diock, lui, après un énorme travail, on l'a vu vraiment un côté visionnaire, il
10:32prend sa retraite en 1984, mais la société continue sa croissance, notamment avec l'essor
10:37des distributeurs automatiques de billets dans les années 80 puis 90.
10:41Mais cette structure coopérative où les banques détiennent le capital finit par limiter
10:44Visa.
10:45Le réseau devient de plus en plus électronique, demande de gros investissements, donc quel
10:49meilleur moyen d'obtenir de l'argent frais que de s'introduire en bourse et c'est
10:52ce que fait Visa.
10:53En 2008, c'est fou, c'est très tardif comparé à sa date de création.
10:57Donc en 2008, introduction en bourse de Visa qui devient la plus grande introduction en
11:02bourse de l'histoire des Etats-Unis, en tout cas à l'époque.
11:04Aujourd'hui, Visa, c'est la 15e société mondiale et tout ça grâce au visionnaire
11:08Diock, cet employé d'une petite banque régionale qui n'était même pas donc employé
11:12de Bank of America, le créateur de cette fameuse carte de crédit, qui à un moment
11:16est monté sur scène pour dire le système ne marche plus, il faut avoir une vision,
11:21une stratégie et c'est ça qui l'a mis en place.
11:23Donc ce fameux Diock est décédé en 2022, il a non seulement sauvé un système voué
11:28à l'échec, mais il a aussi posé les bases de ce qui allait devenir un pilier de l'économie
11:32mondiale.
11:33Parce que grâce à sa vision audacieuse, Visa est aujourd'hui bien plus qu'une simple
11:36carte de crédit, même, vous l'avez compris, Visa n'émet aucune carte, Visa n'accorde
11:40aucun crédit.
11:41Visa, c'est surtout un réseau financier universel.
11:44Pour moi aujourd'hui, en tant qu'investisseur, Visa, c'est l'une des plus belles boîtes
11:48qu'on puisse trouver avec non seulement des chiffres incroyables, des chiffres de croissance,
11:51de marge, d'endettement, etc. qui sont vraiment hyper intéressants.
11:55Mais en plus de ça, on a cette histoire qui est vraiment incroyable, qui démarre avec
11:58ce fameux drop, ce parachutage de carte de crédit à des clients qui n'avaient rien
12:02demandé.
12:03Puis finalement, ce gars sorti de nulle part, The Hawk, qui lève la main et va presque
12:07voler le projet finalement à Bank of America en lui enlevant ce projet qui était bien
12:12pensé mais absolument mal construit.
12:14Et puis avec son côté visionnaire, il va créer quasiment de rien finalement, il est
12:20parti de quelque chose qui ne marchait pas, il va créer l'une des plus grosses boîtes
12:23du monde.
12:24C'est vraiment quelque chose que je trouve incroyable et on parle beaucoup d'avantages
12:26compétitifs, de motes, etc. dans ces vidéos.
12:28Et pour moi, Visa, c'est le plus bel exemple.
12:31Plus bel exemple, non seulement d'effet réseau, évidemment, puisque Visa n'est qu'un réseau,
12:35mais plus que ça, Visa, c'est une marque, c'est quelque chose qui est inévitable dans
12:40la vie de tous les jours.
12:41Si vous n'avez pas Visa, vous avez Mastercard et si vous n'avez pas Mastercard, vous avez
12:44Visa, certaines fois les deux.
12:45Donc pour moi, c'est vraiment une marque incroyable.
12:47Oui, je suis actionnaire de Visa depuis quelques années, c'est évidemment pas du tout un
12:51conseil d'investissement, mais je trouve que c'est une boîte qui vaut le coup d'être
12:56explorée.
12:57Bien sûr, entreprise qui a aujourd'hui des problèmes antitrust et d'ailleurs, c'est
13:00ça qui m'a fait penser à faire cette vidéo pour vous, puisque je lisais le week-end dernier
13:04le document antitrust du département de la justice américaine, qui est vraiment passionnant.
13:07Si vous vous intéressez à cette boîte, je vous conseille de lire le document antitrust
13:12du DOJ, du département de la justice, qui, ça c'est intéressant, ne s'intéresse pas
13:17aux cartes de crédit, mais aux cartes de débit qui sont venues beaucoup plus tard,
13:21donc cartes de débit qui sont beaucoup plus connues en Europe, puisque c'est vraiment
13:24sur cette partie-là que l'antitrust américain se focalise, puisque Visa, qui à peu près
13:29peut-être 50% du marché des cartes de crédit, a plus de 75% du marché des débits, donc
13:35on le voit, c'est un quasi-monopole sur ce côté marque de débit, mais quand on comprend
13:40le maillage qu'il faut avoir pour être un réseau comme Visa, c'est vraiment incroyable.
13:44Donc voilà, une histoire que je trouve passionnante, j'aime beaucoup quand on a une entreprise
13:47qui a des beaux chiffres, un bel avantage compétitif et qu'en plus, l'histoire racontée
13:53est complètement dingue.
13:54Voilà, merci à tous d'avoir eu la patience de m'écouter parler de cette boîte Visa,
13:59je trouve vraiment incroyable.
14:00Mastercard aussi est une très belle entreprise valorisée un tout petit peu plus cher et
14:04qui a moins de problèmes d'antitrust que Visa, donc je trouve que les deux valent le
14:07coup d'être regardés.
14:08Dites-moi ce que vous pensez de l'une et de l'autre en commentaire et moi je vous dis
14:11à bientôt pour d'autres vidéos.

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