Sunmaya Budha, Vincent Herdoin, Sylvia Nordskar, Petter Engdahl, Marianne Hogan, Aurélien Dunand-Pallaz.
Suivez les pas de ces 6 coureurs élites et amateurs qui se lancent dans l'extraordinaire aventure du HOKA UTMB Mont-Blanc.
Suivez les pas de ces 6 coureurs élites et amateurs qui se lancent dans l'extraordinaire aventure du HOKA UTMB Mont-Blanc.
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00:00C'est le week-end le plus important pour la course et l'ultra-course dans le monde.
00:07C'est le week-end de l'UTMB, et l'énergie est juste électrifiante.
00:14Et bien sûr, nous avons les trois finaux de la série UTMB World,
00:18avec le OCC, le CC, et le CCC.
00:22C'est un week-end qui est très important pour la course et l'ultra-course dans le monde.
00:27C'est le week-end de l'UTMB World, avec le OCC, le CCC, et le CCC.
00:33C'est le week-end de l'UTMB World !
00:55Je suis très contente de m'aligner sur la ligne du plus gros ultra au monde.
01:00J'essaie de ne pas me laisser submerger par l'émotion, avec toute cette foule.
01:08C'est un sport qui s'intéresse principalement aux dégâts,
01:12mais parfois, tu as des reprises, et c'est pour ça qu'ils se sentent si bien.
01:20Parfois, nous sommes prêts à prendre ces risques,
01:23pour prouver que je suis toujours l'un des meilleurs dans le monde,
01:27dans la course et dans la distance 100 km.
01:32Je suis excitée de courir et de me battre contre l'OM.
01:43Peu importe le temps que je vais mettre, je vais aller jusqu'au bout.
01:58SAUVETAGE VIRTUELLE
02:19L'UTMB, ça signifie Ultratrail du Mont-Blanc.
02:23et il commence à Chamonix, en France,
02:25et fait une pleine loupe du Mont Blanc Massif.
02:28Il croise l'Italie, la Suisse et enfin la France.
02:33C'est 176 kilomètres
02:35avec 9 900 mètres de montée et de descente.
02:40Il va tester les meilleurs rôles du monde cette année.
02:53...
02:57Cris d'enfants
02:59...
03:22C'est beau de voir aussi le sport évoluer dans un ring pointel
03:24qu'il y a autant de gens qui veulent venir assister au départ
03:28et se réjouir d'une telle excitation.
03:36On peut voir des gens que j'avais pas dit bonjour.
03:38Ludo, il me dépasse, il dit merci pour le lift.
03:41J'ai croisé Jim, on a jasé un peu.
03:46J'avais pas l'impression que ça parte trop, trop vite.
03:50L'idée c'est de s'extirper un peu de la foule
03:53pour éviter un mauvais croche-pattes
03:55et une chute un peu bête dans les premiers mètres.
04:09Orléans Dunant-Plaz est un français ultrarunner.
04:13Il est sorti en 2023 avec une victoire à la Hard Rock 100
04:19et trois mois plus tard, avec la victoire à la Dagnol de Fou.
04:22Sa dernière course à l'UTMB en 2022
04:25l'a retrouvé avec un retrait très tôt.
04:28Il est donc de retour pour la rédemption en 2024
04:31et c'est son préféré cette année dans la course.
04:40Mes parents m'ont toujours soutenu depuis que je suis petit dans le sport.
04:43Mes grands-parents sont vraiment des vrais supporters.
04:47Ils sont toujours admiratifs à chaque fois que je fais une course
04:50que ce soit à 30 kilomètres, à 150 pour eux.
04:52Je ne sais pas s'ils voient vraiment la différence.
04:54Oui, on est allé au Jacques Chabot.
04:56Lui, c'était le seigneur là-bas.
04:58Pourquoi ?
05:00Parce que c'était l'idole des jeunes, je ne sais rien.
05:04Ça va faire cinq fois qu'on va à la Réunion.
05:06Il a fait la course qu'une fois.
05:08Une seule fois, oui.
05:12Il l'a fait ! Il remporte le droit à la 2023 !
05:17Au Réunion !
05:212023, ça a été la saison presque parfaite.
05:25J'avais deux gros objectifs.
05:27La Hard Rock et la Décolle des Fous.
05:30J'ai eu la réussite, la chance de réussir ces deux courses-là
05:34en arrivant à chaque fois sur un pic de forme
05:36où je me sentais hyper bien et hyper confiant,
05:38même à l'approche de la course.
05:40J'ai pu gagner les courses assez sereinement,
05:42donc j'ai pu profiter.
05:44C'est à chaque fois des super souvenirs.
05:50Sur une distance comme l'UTMB,
05:52on a forcément des moments où on va souffrir,
05:54que ce soit physiquement ou même mentalement.
05:58Si quelqu'un revient, ça va être dur de se faire rattraper,
06:00de se faire doubler.
06:02Mais on s'y prépare.
06:05Allez, papa !
06:07Pour être sûr, ça va s'allumer.
06:09Et après, tu me la remets dans le même sens.
06:12Je te donne ma frontale et tu changes la batterie.
06:14C'est tout carré, c'est tout marqué sur le cahier.
06:16Je lis ces notes et je fais ce qu'il y a écrit.
06:19Je vais essayer d'être efficace le mieux possible.
06:21Après, avec l'expérience, je m'adapte aussi le jour J.
06:35C'est parti !
06:53La Catichane qui passe à côté,
06:55je me dis qu'elle part vite.
06:57Je vois que je ne peux pas la suivre,
06:59elle va trop vite.
07:01Plus la montée passe
07:04je les trouve un peu difficiles quand même.
07:07Mais je vois que plus je monte
07:09et plus l'équerre avec le groupe de tête s'agrandit.
07:34Je me sens bien.
07:36Très rapidement, je trouve une vitesse
07:38à laquelle je suis à l'aise, confortable
07:40et je me sens bien.
07:43Marianne Hogan, vous la connaissez toujours
07:45quand vous entendez ce beau accent québécois.
07:47Elle est une blagueuse,
07:49elle est remplie d'énergie positive
07:51et elle est toujours le collègue modèle
07:53pour ceux qui l'entourent.
07:55Elle soutient toujours les autres dans leur volonté de gagner.
07:57Marianne Hogan !
08:02En 2022, quand j'ai traversé la ligne d'arrivée,
08:05je me rappelle avoir ressenti
08:07un besoin assez fort de le refaire.
08:11Rapidement, j'ai commencé
08:13à être un peu déçue,
08:15un peu triste.
08:17J'ai trouvé ça vraiment particulier
08:19parce que je me suis dit
08:21que jamais dans ma vie
08:23j'aurais pensé finir deuxième à l'UTMI.
08:25Je pense que si j'arrive 5e, 10e, 15e,
08:27je vais vraiment donner le meilleur de moi-même
08:29du début à la fin
08:31sans que ce soit une complication physique
08:33qui m'empêche d'avancer.
08:35Je vais être fière de ce que j'ai fait
08:37et je vais être contente.
08:41L'amitié que je me suis faite
08:43à travers les années,
08:45à travers tous les différents sports
08:47et les événements que je fais,
08:49je pense que c'est la chose
08:51qui me fait continuer de pratiquer le sport.
08:53J'adore le fait qu'on puisse partager
08:55la même passion et partir en montagne
08:57avec des gens avec qui tu as le même sens de l'humour,
08:59tu vis vraisemblablement une vie semblable,
09:01on se comprend vraiment bien.
09:03Il me donne l'impression
09:05que j'ai ma famille ici en Europe
09:07et ça, ça me plaît énormément.
09:09Quand je retourne au Québec,
09:11c'est sûr que je m'ennuie d'eux
09:13et j'ai hâte de revenir dans le fond.
09:15On s'est rencontrés à la Western States en 2022
09:17et on s'est très bien entendus.
09:19Marianne,
09:21tu peux l'emmener partout,
09:23ça passera toujours,
09:25il n'y aura jamais de problème.
09:27Et ça, ça fait vraiment du bien
09:29dans une équipe
09:31de sport de haut niveau
09:33où j'ai besoin
09:35de prendre un peu de recul
09:37et avec des personnes comme ça,
09:39en groupe,
09:41en partagé,
09:43c'est vraiment trop bien.
09:45Le plus important aussi pour moi,
09:47c'est qu'au quotidien,
09:49on a les mêmes blagues,
09:51on aime faire les mêmes choses,
09:53on a la même approche de la vie,
09:55assez relax.
09:57Je trouve ça cool de pouvoir avoir
09:59ce genre de relation-là
10:01avec une coéquipière
10:03qui pourrait être en fait une compétitrice.
10:05Mais au lieu de s'affronter,
10:07on se supporte
10:09et je pense que ça nous amène beaucoup.
10:15Je pense que plus on ajoute du plaisir,
10:17plus il y a performance.
10:19Moi, c'est plus dans cette optique-là que je le vois.
10:21Pour moi, il y a vraiment moyen de combiner les deux
10:23puis de faire en sorte qu'on prend des bonnes décisions
10:25quand même, puis que des fois,
10:27il faut mettre le plaisir de côté évidemment,
10:29mais de façon générale,
10:31les moments conviviaux,
10:33c'est pas autour d'une bière, c'est autour d'un jeu.
10:35Effectivement, ces petits moments-là,
10:37c'est mes moments préférés de la journée probablement.
10:41J'essaie de prendre des décisions
10:43qui me rendent heureuse,
10:45donc le sourire vient plus facile.
10:47Puis plus on est heureux,
10:49plus on peut rendre les autres heureux.
11:03Go!
11:05Go!
11:07Go!
11:09Go!
11:11Go!
11:13Go!
11:15Go!
11:17Go!
11:19Go!
11:21Notre Dame d'Agore,
11:23j'ai trouvé ça un peu étourdissant quasiment.
11:25Je suis sortie de là,
11:27j'avais l'impression de la tête qui tourne.
11:29Ça m'a pris du temps un peu
11:31de ce passage.
11:37Je rentre dans les montagnes
11:39à partir de Notre Dame d'Agore.
11:41C'est un moment très très festif.
11:43Et là, plus je monte,
11:45plus la sensation s'améliore
11:47et je redouble des gens.
11:49Donc là, le moral remonte doucement.
11:51J'aime le fait qu'on commence le soir.
11:53Je pense que c'est plus facile
11:55d'attaquer la nuit dès le départ
11:57qu'un ultra différent qui commence le matin,
11:59par exemple.
12:01Donc je me sens bien
12:03et puis je trouve que ça coïncide
12:05beaucoup aussi avec le moment
12:07où tu rentres dans une section
12:09où t'es pratiquement seul.
12:13Déjà au sommet de la montée,
12:15les sensations sont déjà...
12:17C'est un moment où tu te dis
12:19que les sensations sont déjà...
12:21Elles sont déjà un peu perdues
12:23et là, ça rebascule un peu dans le même mood.
12:25Un peu sensations...
12:27Un peu pourries, quoi.
12:35Les sensations, en général,
12:37ça ment pas, quoi.
12:39Je sens que...
12:41C'est pas le grand jour, quoi.
12:43Et clairement, à l'approche du Col de la Seigne,
12:45je sais qu'on ne rejoindrait pas
12:47la ligne d'arrivée à ce moment-là.
12:55J'arrive sur ravitaillement
12:57avec des bénévoles,
12:59donc là, c'est l'abandon officiel
13:01où je rends mon dossard
13:03et du coup, je demande un peu la procédure.
13:05C'est vrai que c'est pas souvent
13:07qu'on a l'habitude de faire ça.
13:09J'avais mis ça depuis le Col de la Seigne.
13:11Je crois que j'ai dû mettre une heure et demie
13:13peut-être à descendre.
13:15J'étais en marchant quasiment,
13:17donc c'était un peu long.
13:19Je l'avais accepté, de toute façon,
13:21que c'était la fin.
13:23C'est pas un moment agréable, clairement.
13:25J'avais vraiment pas le choix
13:27parce que j'étais vraiment épuisé,
13:29j'étais à bout de force,
13:31je jouais plus rien du tout,
13:33donc la décision a été prise.
13:39Je suis très déçu.
13:41Après, c'est sûr que le sportif
13:43n'a pas le choix,
13:45mais c'est sûr qu'il faut
13:47trouver le pourquoi du comment
13:49pour essayer de ne pas refaire
13:51les mêmes erreurs.
13:59Le CCC est une course
14:01de 101 kilomètres
14:03avec 6 200 mètres
14:05de montée et de descente.
14:07C'est un départ
14:09fierce,
14:11une grande descente
14:13juste à l'extrémité du port.
14:15On part de l'Italie de Courmayer
14:17vers Champéloc, en Suisse,
14:19et on termine en Chamonix,
14:21en France.
14:23C'est une course difficile
14:25qui va complètement tester
14:27ces athlètes.
14:41Je suis un peu nerveuse
14:43et pour contrôler mes nerfs,
14:45j'aime avoir une stratégie
14:47claire et un plan.
14:53Je connais le départ,
14:55je connais la course
14:57et je connais aussi
14:59mes compétiteurs,
15:01donc je sais ce qu'il faut faire.
15:07Les premières étapes,
15:09je me sens bien,
15:11j'ai beaucoup d'énergie dans mes jambes,
15:13je respire bien,
15:15je suis motivé et concentré.
15:29Petr Angal
15:31est un skieur suédois
15:33professionnel de course
15:35et nordique.
15:37Depuis son début au CCC,
15:39il n'a que 10 heures de course.
15:41Il a mis un grand objectif
15:43de faire 200 kilomètres
15:45en un seul été.
15:51Le ski nordique
15:53est quelque chose
15:55que je fais pour le plaisir
15:57et c'est une partie
15:59de mes préparations
16:01pour l'été.
16:03C'est comme une danse,
16:05comment les skis touchent
16:07la neige, comment ils glissent,
16:09comment tu pousses
16:11avec ton pouce dans la neige,
16:13comment tu as le plus
16:15de puissance
16:17pour te déplacer.
16:19J'ai aussi la même chose
16:21quand je cours.
16:23Juste toi
16:25et ta course,
16:27tu n'as pas besoin
16:29d'un équipement supplémentaire,
16:31c'est aussi si beau.
16:33Je pense que la simplicité
16:35de courir
16:37et de sortir dans les montagnes
16:39pour courir, c'est la liberté
16:41et c'est une partie
16:43de qui je suis.
16:47Mon premier
16:49pourquoi j'ai voulu essayer
16:51les ultra-courses,
16:53c'était pour découvrir
16:55et expérimenter
16:57comment c'est de courir
16:59et de faire des cours
17:01très profonds
17:03que tu peux faire
17:05lors d'une ultra-course.
17:07J'aime courir
17:09et j'aime courir
17:11beaucoup, des courses compétitives
17:13où tu cours
17:15de la première
17:17jusqu'à la fin
17:19et tu dois toujours
17:21te battre pour chaque position.
17:23Mes plans pour cette saison
17:25étaient complètement différents.
17:27Les canyons de UTMB
17:29pour me qualifier
17:31pour l'UTMB,
17:33c'était mon objectif principal.
17:41Prendre un ticket d'or
17:43c'est une fois dans la vie
17:45une opportunité.
17:47Je ne prends pas cette opportunité
17:49pour rien,
17:51je veux vraiment faire de mon mieux
17:53et accueillir cette opportunité.
17:57Le UTMB
17:59des Etats-Unis
18:01c'est de regarder
18:03les statistiques.
18:05C'est dur,
18:07mais j'ai aussi un défi.
18:09Je veux prouver
18:11pour moi-même
18:13que c'est possible.
18:15C'est toi ?
18:17Oui, c'est moi.
18:19Ce n'est pas l'UTMB cette année,
18:21c'est l'UTSMB.
18:23C'est la première saison
18:25Je ne vais pas faire l'UTMB cette année.
18:27Pourquoi ?
18:29C'est mieux pour moi
18:31de faire l'UTSMB cette année.
18:33J'ai fait encore 100 kilomètres
18:35et je me suis dit
18:37que c'était assez pour cette saison.
18:39Je ne suis pas prêt
18:41pour encore 100 kilomètres.
18:43C'est la course.
18:49Je peux grimper très fort
18:51et je prends
18:53la ligne de la course
18:55et je contrôle
18:57la première ascension.
19:17Il est important
19:19de ne pas aller trop fort
19:21et de ne pas prendre
19:23trop de pression.
19:25C'est ce qui peut
19:27affecter la course.
19:33Sylvia Nordskar
19:35est une professeure
19:37de course norvégienne.
19:39Elle a gagné Zagama cette année
19:41et elle est très anticipée
19:43à la CCC.
19:51Mon mari s'appelle Joe.
19:53Trois jours après la CCC,
19:55nous aurons notre anniversaire.
20:01J'ai trois frères plus vieux.
20:03Ils sont 5, 6
20:05et 13 ans plus vieux que moi.
20:09Je suis née dans
20:11une famille sportive.
20:13Je pense que ça a été
20:15une grande inspiration pour moi
20:17quand j'étais jeune.
20:21Maritain de Montblanc,
20:23l'année dernière,
20:25j'ai fait une très bonne course
20:27jusqu'à 3 kilomètres
20:29avant la fin.
20:31J'ai eu une mauvaise
20:33faille.
20:35Je courais à très haute vitesse
20:37et j'ai terminé.
20:39Quand je suis arrivée
20:41à la fin,
20:43j'étais la plus heureuse
20:45dans le monde.
20:47C'était une de mes meilleures courses
20:49mais je pense que pour moi,
20:51c'est un bon exemple
20:53de finir
20:55et de continuer
20:57sans arrêter.
21:11J'ai fini en 7 heures
21:13et j'ai fait
21:153000 mètres de descente.
21:19J'ai eu une blessure
21:21de surcharge au ligament patellaire.
21:23Le genou a commencé
21:25à couiner un peu.
21:27Il y avait des marqueurs
21:29d'inflammation au niveau
21:31de la peyse de la rotule.
21:33Donc on a attaqué
21:35un petit programme express
21:37de réhab.
21:39La CCC,
21:41le départ est déjà sur une grosse partie
21:43montante
21:45jusqu'au Grand Col Ferret.
21:47Si le genou ne va pas bien,
21:49il y aura déjà
21:51une solution de repli.
21:53Si ça va,
21:55après derrière,
21:57on plonge un peu dans l'inconnu
21:59et en espérant que ça tienne
22:01jusqu'à la fin.
22:03Je n'ai pas commencé,
22:05j'ai juste essayé.
22:07J'ai commencé et j'ai terminé.
22:09J'ai une bonne sensation
22:11d'être accueillie par mon mari
22:13et mon frère,
22:15et j'espère que ce sera un jour
22:17où je pourrai courir et sourire.
22:19C'est ce que je fais
22:21sur ces longues courses.
22:23Quand je me sens bien
22:25et que je rencontre des gens,
22:27et que je termine avant qu'il ne soit froid,
22:29alors je sais que j'ai fait bien.
22:37Mes genoux sont en bonne santé.
22:39Je n'ai pas senti rien.
22:41Je pensais plus à
22:43le rythme.
22:45Je me rends compte
22:47que je dois
22:49donner un espace
22:51aux premières femmes
22:53déjà,
22:55le 1er avril.
22:57Je pense que c'est un jour long.
22:59Je reste calme
23:01et j'accepte
23:03que je dois aller
23:05un peu plus lentement aujourd'hui.
23:13Je ressens mes genoux.
23:15Je ressens mon Achilles.
23:17Je suis inquiétant
23:19de la première descente.
23:21Je ne sais pas comment ça va se sentir.
23:23Est-ce que ça va me sentir
23:25dur,
23:27douloureux
23:29ou va-t-il être
23:31bien?
23:33Mais ensuite,
23:35après la première descente,
23:37j'ai commencé à le ressentir
23:39dans mes genoux.
23:41Cette sensation est plus difficile
23:43de bloquer quand elle arrive
23:45dans la course.
23:49Je sais que ce sera un jour long
23:51et j'ai deux choses.
23:53J'ai l'espoir
23:55et j'ai l'espoir
23:57d'y arriver.
23:59J'ai l'espoir
24:01et j'ai l'espoir
24:03et j'ai l'espoir
24:05de ne pas arriver
24:07au bout
24:09de mes espoirs.
24:11Je veux faire
24:13le mieux que je peux
24:15et ne pas me débrouiller
24:17pour rien.
24:21Le premier coureur a passé
24:23la poule il y a
24:25une minute et demie.
24:27Le premier coureur a passé
24:29Il y a une minute. Merci.
24:30Le premier pour moi, on va passer la foule.
24:35Je m'appelle Olivier Tétard et je suis bénévole sur l'UTMB.
24:39Actuellement, je suis chef de poste à La Foulie.
24:44Et puis, je vais sur la MCC et l'OCC, au Refuge des Grands,
24:48à un poste pour la sécurité.
24:52Alors, je vous laisse voir là-haut.
24:56Alors, tiens, tu me tiens ça là, Jean-Pierre.
24:59Il est ouvert, moi, c'est moi.
25:02Tu peux y t'emmener.
25:03J'y vais, je commence mon fil.
25:06Oui, c'est normal.
25:07On va mettre les panneaux, puis on va regarder.
25:09Il restera en poste, Jean-Pierre.
25:11Lui, pendant la course, il reste vraiment au départ de la rampe.
25:14Après, c'est en fonction du besoin médical, ici, sur place.
25:16Mais, si jamais, on voit des biens avec ça, il faut vraiment qu'il...
25:19Donc, t'as vu un petit peu la problématique, ici ?
25:20Donc, on voit très bien.
25:22Tiens, là, il commence à être un peu long, Jean-Pierre.
25:24Il fait 15, 20 mètres.
25:25Il y a environ 2 500 bénévoles.
25:28Un bon bénévole, sur l'UTMB,
25:29c'est déjà une personne qui a l'envie de venir.
25:32Et, en plus, si tu as déjà pratiqué du sport,
25:36de la compétition, c'est que du bonus.
25:39Ici, on va dire assez serré, Jean-Pierre,
25:40parce que, comme d'habitude,
25:42on s'implique sur le terrain pour faire le tour des chemins
25:45avant la manifestation, après la manifestation.
25:48Comme ça, on peut regarder s'il y a eu une empreinte
25:52à quelque part qui est beaucoup plus marquée que d'autres
25:55avec le passage des coureurs et, surtout, s'il y a des déchets.
26:03Quand on a traversé la nuit à l'UTMB,
26:05c'est qu'on s'est rendu assez loin pour...
26:07On s'est rendu assez loin dans le processus.
26:09Je suis deuxième. Donc, moi, je trouve ça rassurant,
26:12savoir qu'on est rendu au Grand Col Ferret
26:14et puis qu'en gros, une grande partie de la course s'est déjà passée.
26:17Donc, moi, je me sens bien.
26:19Puis, encore une fois, la section Grand Col Ferret,
26:21la foulée, c'est une section que j'adore
26:23et puis je me fais plaisir dans la descente.
26:30Je commence à ressentir des bonnes douleurs aux ischios.
26:32Donc, je descends du Grand Col Ferret
26:34et j'essaie de contrôler un peu ma vitesse
26:36pour ne pas allonger trop la foulée,
26:38pour ne pas que mon ischio se tende trop.
26:40En fait, là, je commence à avoir une petite inquiétude
26:42qui me rentre dans mon esprit.
26:44Mais il y a un événement qui est survenu
26:46qui m'a fait complètement oublier ma douleur aux ischios, en fait.
26:51Ça va, Marianne ?
26:52Je me suis cassé le doigt.
26:53Ah, non.
26:55Attention, chute sur la carte.
27:01Donc, le OCC signifie Orsier, Champéloc, Chamonix.
27:06C'est une course de 57 km avec 3500 mètres d'escalade et d'escalade.
27:11C'est une course rigide et dure.
27:13C'est une excellente course qui teste les athlètes
27:16au maximum à la distance de 50 km.
27:20Vous avez encore cinq minutes.
27:22Il m'a dit que je ne devais pas aller vite
27:25et que je ne devais pas aller trop lentement.
27:28Je devais aller à ma propre vitesse
27:30et me battre contre eux.
27:35Je suis tellement petite
27:37parce que je suis au milieu de tout le monde et tout le monde m'obstine.
27:44J'attends mon sas de départ, qui est le troisième.
27:47Je vais se partir d'abord les élites.
27:50Je suis dans ma bulle, je me concentre pour la course.
27:54Le cœur tape pour le départ.
28:01Trois, deux, un, c'est parti !
28:07Trois, deux, un, c'est parti !
28:27J'ai suivi mon propre rythme et j'ai couru très lentement.
28:32Go !
28:35Je me sens très bien.
28:37Les enfants m'attendent un peu plus loin.
28:41Et là, ça booste.
29:03Vincent Erdouan est un amateur français incroyable.
29:08Il balance sa vie avec son travail,
29:11sa famille et sa passion pour courir.
29:14Il a trois enfants jeunes
29:16et toute sa famille l'appuie à chaque course.
29:24Vas-y, papa !
29:25Allez, papa !
29:27Allez, papa !
29:32Bravo !
29:34Mélanie, ça fait 23 ans qu'on est ensemble.
29:37On a trois enfants.
29:38Luca, qui a 17 ans,
29:40Jona, 14 ans, et Noéli, 8 ans.
29:45Ça fait 24 ans que je suis à l'hôpital Le Tonon.
29:48Je suis brancardier.
29:50Bonjour !
29:51Ça va ?
29:52Oui, bien.
29:53Ce que j'aime dans mon travail,
29:55c'est le rapport avec les gens, le contact avec les gens.
29:59Parfois, ils nous racontent des trucs,
30:01on rigole.
30:02Le but du brancardier est de détendre les patients
30:05avant qu'ils n'arrivent à un examen.
30:18On est une famille.
30:20On partage beaucoup de choses ensemble.
30:22Après, tout ce qui est activité sportive,
30:24c'est plus... Enfin, c'était plus avec Luca.
30:27Quand je partais courir,
30:29c'est même lui qui me disait souvent,
30:31« Allez, papa, on y va. »
30:32Je partais courir, il me suivait en vélo.
30:36Parfois, on partait ensemble courir.
30:42Maintenant, c'est plus des moments
30:44jeux de société, cinéma,
30:46ou des balades au bord du lac,
30:49des promenades.
30:55Bonne soirée, à demain !
30:58Donc, Luca, ça va faire 16 mois
31:01qu'il est malade.
31:03Il a le syndrome complexe régional douloureux.
31:06Donc, c'est une douleur qui est au niveau du pied,
31:0924 heures sur 24, non stop.
31:11C'est que Luca, s'il est venu comme ça du jour au lendemain,
31:14c'est tombé sur lui.
31:15Ça partira quand ça vaudra partir.
31:17Ça peut être demain, après-demain, un an, deux ans, trois ans.
31:20On ne sait pas. Donc, le seul truc,
31:22c'est les antidouleurs, morphine,
31:25pour le calmer, la douleur.
31:28Bon, c'est allé, il ne va pas te changer.
31:33Je pense qu'il le prend bien.
31:37Pour l'instant, il gère très, très bien le truc.
31:40Même pas avec sa maladie.
31:41Pour moi, c'est un bâton.
31:49Je me suis dit que cette année, j'allais faire l'OCC.
31:52Et Luca, je lui ai promis
31:54qu'on allait la terminer ensemble.
31:56On la finira ensemble, jusqu'à l'arrivée.
32:20Je me sens de plus en plus bien
32:22quand je descends.
32:24Et je me sens de plus en plus positif
32:28que je vais avoir une bonne émotion
32:31quand je vais courir vers La Foulée.
32:43Peut-être que mes mauvaises émotions avant
32:46étaient en raison de l'altitude
32:47ou juste du moment basque de la course.
32:49Donc, je suis positif
32:52que je vais pouvoir tourner les choses,
32:55que les choses seront difficiles,
32:57mais que je pourrai les tourner.
33:00Et puis, ça s'est changé comme ça.
33:04Je suis en retard derrière Dan,
33:06et tout d'un coup, je suis tombé sur mon pied
33:10sur une route,
33:12et je suis tombé à l'avant,
33:14et j'ai tombé,
33:16et j'ai vu que j'allais vers une clé,
33:21et j'ai pensé que ça pouvait être vraiment mauvais.
33:32J'ai tombé sur mon pied dans La Foulée,
33:34et j'ai ressenti la douleur
33:36à l'avant de mon pied
33:38et dans les endroits où j'ai ressenti
33:41la plus de douleur au mois dernier.
33:44Je pense que j'ai réalisé très vite
33:46que ce n'était pas bien.
33:52Je peux m'amener à Champelac,
33:54quelques centaines de mètres plus tard.
33:56Je marche, je grimpe et je sais ce qui va se passer ensuite.
34:03C'est un sentiment terrible, et oui,
34:06ça me fait mal, et c'est...
34:11Oui, c'est terrible.
34:15C'était un bon et un mauvais jour à l'office.
34:22C'est juste de plus en plus difficile d'être dans la course.
34:27Mes jambes et mes genoux deviennent de plus en plus rigides.
34:32Je pense que je me suis concentrée
34:34sur le fait que si le rythme était comme ça,
34:38ça allait bien se passer.
34:40Mais après la longue descente jusqu'à La Foulée,
34:44les choses ont changé beaucoup.
34:52Elle l'a fait !
34:54On la l'a gagnée !
35:04À ce moment-là, j'ai réalisé
35:07que ce n'était pas le bon moment de continuer.
35:12J'avais accepté qu'aujourd'hui,
35:15ça ne pourrait pas continuer.
35:19C'était agréable de les voir.
35:21Ça m'a pris environ une demi-heure
35:24pour déguster la pensée que j'avais à DNF.
35:27Je pense que...
35:29DNF, c'est...
35:32C'est tellement difficile pour moi.
35:50Elle est tombée.
35:51Bon, on n'a pas encore le mécanisme exact,
35:53mais elle a soit une douleur au niveau du majeur
35:56ou de l'index.
35:58Ah, d'accord.
35:59Donc, on est d'accord que moi,
36:00j'ai le droit de lui faire le strap si jamais.
36:02Si jamais c'est juste un strap...
36:05OK.
36:15Est-ce que tu vas mal ?
36:18Si on fait quelque chose, c'est juste sur un doigt.
36:20On ne peut pas les attacher les deux.
36:21Sinon, je ne peux pas utiliser les bâtons.
36:23OK, on va faire un doigt.
36:36Tu peux stresser quand même.
36:38Mais bon, c'est plutôt rassurant.
36:39Mais à la fin, elle a quand même souri.
36:41Ça va aller.
36:42Ça va aller.
36:44Très rapidement, je trouve qu'il y a des cerveaux
36:46qui sont quand même intéressants.
36:47La façon dont ils fonctionnent,
36:48c'est que mon cerveau a complètement oublié
36:51ma douleur aux ischios.
36:53Et puis, il a focussé juste sur la douleur de ma main.
36:59Mais plus j'avance, en fait,
37:00plus je commence à me dire
37:01que ça va peut-être être problématique.
37:03Parce que là, en fait,
37:04chaque coup de pied qui est touché à terre,
37:07ça me faisait quand même un coup dans la main.
37:10Vas-y, vas-y, vas-y !
37:15Je dois juste continuer d'avancer
37:17si je veux continuer à être contente de mon UTMB, en fait.
37:39Je ne pense pas que je suis en bonne position.
37:41Peut-être que je suis en 2025.
37:47Ma paix est bonne.
37:48Je vais continuer à battre les femmes.
37:52Mesdames et Messieurs.
38:08Sunmaya Buddha est une incroyable jogueuse népalaise
38:11qui a déchiré le monde du ultra-running.
38:14Elle était deuxième place au CCC en 2022,
38:18malgré son âge jeune.
38:20Et elle a une histoire incroyable.
38:51Il y a environ 200...
38:52Peut-être 250 maisons.
38:58Nous sommes sept sœurs
39:00et un frère plus vieux, le plus grand.
39:03Et nous sommes huit,
39:04et maman et papa, nous sommes une grande famille.
39:10C'est un peu difficile de faire ça.
39:13Si je ne suis pas une jogueuse,
39:15je suis toujours dans le village,
39:17je vais travailler comme agricultrice,
39:20et après, je me marie
39:23et j'ai une vie normale,
39:25la vie du village.
39:26Je ne pense pas à ça.
39:31C'est très difficile d'aller à l'école.
39:33Surtout les filles.
39:35Elles respectent seulement les garçons
39:38dans mon village.
39:41J'ai décidé de rejoindre l'école
39:44et je suis allée à l'école pendant une semaine.
39:47J'ai décidé d'aller à l'école
39:49avec Hari Rokhaya, le premier coach.
39:53Ils ne savaient pas,
39:54ma famille ne savait pas
39:56que j'étais une jogueuse.
40:00J'ai déjà participé deux fois au CCC.
40:03Il n'y avait pas de prix,
40:04c'était une petite course.
40:05Ma famille m'a dit
40:07qu'il n'y avait pas de prix,
40:09pas d'argent,
40:10que j'étais trop petite.
40:12Pour arrêter de courir,
40:13il fallait se concentrer sur la lecture.
40:22Oui, je suis très fière de mon accomplissement,
40:25mais je dois encore plus,
40:27ce n'est pas assez pour moi.
40:33Je veux être une jogueuse,
40:35OCC, CCC, UTMB,
40:38et je veux être une championne mondiale.
41:0610 minutes de course.
41:08Il y a 10 minutes depuis le leader,
41:10et on m'a dit que quelque chose allait mal.
41:13Ça ne ressemble pas à l'arrivée,
41:15donc on espère que Samaï sera bien,
41:18mais on n'a pas eu le temps,
41:20on doit faire une bonne course.
41:22C'est 10 minutes en ce moment, depuis le leader,
41:25et on a parlé, peut-être qu'il y a quelque chose de mal.
41:28Ça n'a pas l'air correct, le timing,
41:30donc on espère que Samaia va bien,
41:33mais je ne sais pas, peut-être un enjeu d'ankle ou quelque chose.
41:3912 minutes, 12 minutes et 20 secondes.
41:42Je suis juste heureux qu'elle ne soit pas blessée.
41:47Je ne me sens pas vite avant le train.
41:51C'est le train.
41:53C'est le train.
42:19Je descends doucement pour ne pas me mettre dans le rouge
42:22parce que j'essaie qu'il y a d'autres cols à passer.
42:36J'ai activé sa position pour bien le suivre.
42:38Ça nous stresse un peu moins nous,
42:40parce qu'on sait à peu près où il est.
42:42On a un peu plus notion du temps qu'il nous faut
42:45pour accéder au prochain ravitaux.
42:48Tant qu'il ne m'appelle pas, c'est que ça va, en général.
42:59Tout va bien, je m'arrête au ravitaux et je ne reste pas longtemps.
43:07Le parcours de l'OCC, honnêtement, c'est un parcours qui est magnifique,
43:11très, très, très beau, très beau.
43:14Le panorama, c'est un parcours dur, mais très joli.
43:18Allez, c'est bien, bravo.
43:20Le parcours, 1 minute, ravitaillement.
43:22Allez, c'est bien.
43:24Bravo.
43:26Allez, c'est bien.
43:28Environ 20 minutes, ravitaillement.
43:30Allez, c'est bien, bravo.
43:32Allez, c'est bien, bravo, bravo.
43:34Allez, Léo.
43:39Après le deuxième ascenseur,
43:41au milieu des montagnes,
43:43j'ai l'impression d'être dégoutée.
43:45J'ai l'impression d'être dégoutée.
44:06Et puis j'ai arrêté de nombreuses fois,
44:09et j'ai juste marché,
44:11parfois j'ai couru lentement.
44:16Avant le CP,
44:18j'ai l'impression que mes yeux sont bleus,
44:22et je n'ai pas vraiment vu la route.
44:38Bien joué, bien joué.
44:46J'ai l'impression de me confondre,
44:48parce que ce n'est jamais arrivé dans ma vie,
44:51pendant la course.
44:53Il n'y a pas de pression pour continuer
44:55si tu ne te sens pas bien,
44:57tu vois ce que je veux dire ?
44:59J'ai couru beaucoup en Asie,
45:01en Hong Kong, au Népal.
45:03Je prends le volant, d'accord ?
45:05Oui.
45:06C'est la première fois que je prends le volant.
45:08C'est la première fois que je prends le volant.
45:10C'est la première fois que je prends le volant.
45:12C'est la première fois que je prends le volant.
45:14C'est très chaud,
45:16mais il n'y a pas de problème avec le soleil.
45:24J'ai rêvé de gagner au UTMB.
45:32Je reviendrai.
45:40Avant d'arriver à Argentière,
45:41il y a le col de la Balme à passer,
45:43qui est interminable.
45:54Il faut attaquer la descente,
45:56et là, je morfle.
45:59J'ai commencé à avoir des coupures aux orteils.
46:04Je n'arrive pas à descendre,
46:06j'essaie de me mettre sur la pointe des pieds,
46:08de me placer comme je peux.
46:10C'est une douleur très, très, très forte.
46:12Je me suis dit, je ne vais pas lâcher,
46:14il faut que je tienne jusqu'au raviteau d'Argentière.
46:34J'arrive à Argentière,
46:35et je le sens que je ne suis pas bien.
46:37J'ai dû appeler une assistance
46:39pour essayer de qu'ils regardent mes pieds.
46:43Je me dis que ce n'est rien,
46:44je vais continuer.
46:52Fatigué, mais je pense qu'il ne va vraiment pas lâcher.
46:54C'est ce qu'on me dit depuis le début de la course,
46:56peut-être que Luca va l'attendre au bout.
47:03Mais en fait, avant de partir,
47:04Mélanie me dit,
47:05je lui pose la question,
47:06il y a combien de dénivelé ?
47:08Je pense qu'il est rassuré de savoir
47:09qu'il n'a plus que 600 mètres de dénivelé positif.
47:14Je me dis, non, ce n'est pas possible Mélanie,
47:16il n'y a pas 600.
47:18Mais non, ça va le faire.
47:20Oui, ça va le faire.
47:40Allez!
47:52La pression commence à monter en quelque sorte.
47:54On peut savoir que c'est en train de refermer derrière
47:56et que j'avance bien,
47:58mais quand j'ai su que c'était Ruth qui était derrière moi,
48:01je me suis dit à ce moment-là
48:03que c'était probablement problématique.
48:06Oui, c'est probablement l'adversaire
48:08que tu ne voudrais pas avoir te poursuivre à la fin, je dirais.
48:19C'est sûr que c'est difficile
48:20de se faire dépasser à cette étape de la course.
48:22J'essaie de me dire, OK, c'est la situation qui arrive
48:25et il faut juste que je continue d'avancer.
48:27Encore une fois, on essaie de regarder devant
48:29et ne pas trop se demander ce qui se passe derrière.
48:36Oh!
48:485...
48:504...
48:523...
48:542...
48:58Je suis contente,
48:59mais c'est sûr que j'ai un petit poil de déception.
49:01Je veux toujours profiter du moment présent
49:04et je me dis que c'est quand même une belle occasion
49:06d'arriver à Chamonix sur le podium de l'UTMB.
49:093, 2, 1...
49:35J'arrive à Chamonix.
49:37Je sais que mon fils m'attend quelques mètres après.
49:40Et quand je l'ai vu, je l'ai pris.
49:43Et j'ai dit, Lucas...
49:47On l'a fait, on a réussi.
49:53On est dans sa bulle.
49:54On entend crier de tous les côtés, mais...
49:59J'entends que les bruits de la foule.
50:02J'entends que les bruits des gens.
50:04Bravo, bravo, bravo.
50:06Le cœur qui tape.
50:07Le cœur qui tape et voilà.
50:12Je vois Mélanie au loin.
50:17Elle est contente.
50:18Elle s'est prise dans les bras.
50:20Et pareil, je lui ai dit qu'on l'a fait.
50:22On l'a fait tous ensemble.
50:26Chamonix, c'est magique.
50:28C'est magique.
50:31Les gens sont là pour nous encourager parce qu'ils trouvent ça fou.
50:34C'est des moments forts, partagés avec eux.
50:40Je suis juste enthousiaste de revenir.
50:43Je le ferai la prochaine fois.
50:45J'espère devenir plus forte.
50:49C'est le plein d'émotions.
50:50Je veux prendre ma famille dans mes bras.
50:53Je veux prendre mes amis dans mes bras.
50:54Tout ce qui me reste, c'est qu'elle soit heureuse.
50:56Et c'est ça qui est important.
51:01Le cœur qui tape.
51:02Le cœur qui tape et voilà.
51:03Le cœur qui tape et voilà.
51:04Le cœur qui tape et voilà.
51:05Le cœur qui tape et voilà.
51:06Le cœur qui tape et voilà.
51:07Le cœur qui tape et voilà.
51:08Le cœur qui tape et voilà.
51:09Le cœur qui tape et voilà.
51:10Le cœur qui tape et voilà.
51:11Le cœur qui tape et voilà.
51:12Le cœur qui tape et voilà.
51:13Le cœur qui tape et voilà.
51:14Le cœur qui tape et voilà.
51:15Le cœur qui tape et voilà.
51:16Le cœur qui tape et voilà.
51:17Le cœur qui tape et voilà.
51:18Le cœur qui tape et voilà.
51:19Le cœur qui tape et voilà.
51:20Le cœur qui tape et voilà.
51:21Le cœur qui tape et voilà.
51:22Le cœur qui tape et voilà.
51:23Le cœur qui tape et voilà.
51:24Le cœur qui tape et voilà.
51:25Le cœur qui tape et voilà.
51:26Le cœur qui tape et voilà.
51:27Le cœur qui tape et voilà.
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51:30Le cœur qui tape et voilà.
51:31Le cœur qui tape et voilà.
51:32Le cœur qui tape et voilà.
51:33Le cœur qui tape et voilà.
51:34Le cœur qui tape et voilà.
51:35Le cœur qui tape et voilà.
51:36Le cœur qui tape et voilà.
51:37Le cœur qui tape et voilà.
51:38Le cœur qui tape et voilà.
51:39Le cœur qui tape et voilà.
51:40Le cœur qui tape et voilà.
51:41Le cœur qui tape et voilà.
51:42Le cœur qui tape et voilà.
51:43Le cœur qui tape et voilà.
51:44Le cœur qui tape et voilà.
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