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Regardez Lenglet-Co avec François Lenglet du 01 octobre 2024.

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00:007h39, Langue L'Echo et François-Michel Barnier va donc prononcer tout à l'heure à 15h son discours de politique générale.
00:09Le Premier ministre qui a sous-pesé jusqu'au dernier moment la part des impôts et des coupes dans son plan de redressement,
00:15il va falloir choisir maintenant, quelle serait d'après vous la meilleure des solutions ?
00:19La bonne méthode pour réduire notre déficit aujourd'hui et limiter la croissance de la dette est la seule.
00:25Ce sont les coupes dans les dépenses de l'Etat, les coupes dans les dépenses de l'assurance maladie.
00:30Bon, espérons que ça va être justement celle qui, cet après-midi, aura la part prévalente dans le discours du Premier ministre.
00:37Et pourquoi vous êtes aussi tranché ? Pourquoi les coupes budgétaires sont-elles préférables aux impôts selon vous ?
00:41Un chiffre et un seul Thomas, un seul.
00:43Si on ne considère que le budget de l'Etat, à chaque fois que l'Etat reçoit 1000 euros, il en dépense 1380.
00:50C'est-à-dire qu'on dépense 38% de plus que ce qu'il faudrait pour être à l'équilibre.
00:55Notre problème, ce n'est pas l'insuffisance des recettes, c'est bien sûr l'excès de dépenses.
01:00Oui, sauf que François, on pourrait vous dire que si on augmente les impôts, on pourrait aussi financer des dépenses en plus.
01:05Oui, je vous répondrais que la France est déjà au record d'impôts de l'Europe, c'est-à-dire du monde, et au record de son histoire.
01:11Et jamais les Français n'ont payé autant d'impôts, et personne ne paye autant d'impôts que les Français.
01:17Si on prend l'ensemble des prélèvements, si on écoute Eurostat, c'est l'organisme de statistiques européens,
01:22ça représente 48% de la richesse nationale.
01:25Reprenons nos 1000 euros de croissance économique, l'État, la Sécu et les collectivités locales en prélèvent 480 la moitié.
01:33Et pourquoi on ne pourrait pas aller au-delà finalement ?
01:35Il y a deux risques. D'abord, freiner l'activité, ralentir la consommation, l'investissement, l'emploi.
01:41Tout euro d'impôt prélevé manque quelque part. Tout euro prélevé ne peut plus être utilisé, et en fait, il n'y a pas d'impôt indolore.
01:48Le second inconvénient, c'est en réalité le même, c'est que ces hausses d'impôts ne rapportent jamais autant qu'on l'espère.
01:54Si j'ai le sentiment que mon travail ne me rapporte pas assez, je travaille moins.
01:58La base fiscale se rétrécit, les impôts rentrent moins, on revient donc au point de départ.
02:03Sauf que l'argent prélevé avec les impôts, il est redistribué à la fois aux entreprises, aux ménages, et ça, ça alimente la croissance.
02:08Oui, c'est vrai, et il est parfois nécessaire pour financer la justice, l'éducation, la retraite.
02:14Le problème, c'est que l'État français va bien au-delà de ses missions fondamentales.
02:18Et qu'il est souvent inefficace.
02:20Tous les rapports de la Cour des comptes pointent sans arrêt le gaspillage des politiques du secteur réel.
02:25On a parlé ici de l'hôpital il n'y a pas longtemps, il faudrait davantage de contrôles et d'évaluations.
02:31Juste d'un mot, couper dans les dépenses, ça, ça ne pèserait pas sur la croissance ?
02:34Écoutez, l'exemple récent du Portugal nous montre que c'est le contraire.
02:38C'est le pays qui a fait le plus d'efforts pour redresser ses finances, justement avec des coupes.
02:42C'est l'une des croissances les plus fortes en Europe.
02:45J'ajoute que si nous on ne le faisait pas, pour le coup, ça pèserait sur la croissance.
02:49Il n'y a pas plus bête pour un État que de dépenser l'argent du contribuable à payer les intérêts.
02:54Prenons exemple sur le Portugal, c'est ce que vous dites.

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