Regardez Lenglet-Co avec François Lenglet du 24 juin 2024.
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00:00RTL Matin
00:02Bonjour François Langlais
00:04Bonjour à tous
00:06Ce matin François, vous voulez relever
00:08trois bonnes nouvelles dans une actualité
00:10on va dire assez maussade
00:12On en a besoin
00:14devant les perspectives de blocage
00:16institutionnel et politique
00:18voire pire. Première bonne nouvelle
00:20alors que nous sommes surendettés
00:22que la France a été dégradée
00:24le mois dernier, on a réussi
00:26jeudi dernier à placer sans problème
00:2813 milliards de notre dette sur les marchés financiers
00:30La demande
00:32de la part des investisseurs, ceux qui nous prêtent
00:34a même été deux fois et demi
00:36supérieur à l'offre, comme d'habitude
00:38comme avant la dissolution
00:40Comment expliquer ce succès assez troublant ?
00:42La France conserve une
00:44bonne réputation de payeur
00:46et nous profitons indirectement
00:48de la garantie de l'euro, la monnaie unique
00:50Prochaine étape, le 4 juillet
00:52entre les deux tours
00:54où les marchés vont être sollicités à nouveau
00:56et ça sera comme ça toute l'année
00:58qui vient parce que la France emprunte en
01:002024 presque 300
01:02milliards d'euros. Alors, la seconde
01:04bonne nouvelle, quelle est-elle ? Très étonnante
01:06Vous savez que nos voisins britanniques sont
01:08dans le potage aussi, des législatives
01:10auront lieu le 4 juillet
01:12et l'un des favoris, c'est
01:14Nigel Farage, de la droite nationaliste
01:16Celui-ci, dans son manifeste
01:18politique, tout récent, a cité
01:20en exemple le système
01:22de santé français, comme un modèle
01:24d'efficacité pour les patients
01:26Bon, ça nous semble bizarre, à nous
01:28qui ne voyons que les détériorations
01:30de notre système de soins, mais il y a bien bien
01:32bien pire dans un pays qui
01:34a le même niveau de vie que nous. Bon, c'est à ce point
01:36les problèmes de soins des britanniques ? C'est inimaginable
01:38Près de 8 millions de personnes
01:40en attente de traitement, dont
01:42plusieurs centaines de milliers pour des
01:44maladies graves comme le cancer il y a quelques mois
01:46Justement
01:48il y a peu, une Anglaise a fait
01:50la une parce qu'elle a dû s'arracher elle-même
01:5212 dents, faute de pouvoir trouver
01:54un rendez-vous chez un dentiste
01:56Je vois que ça vous fait réagir
01:58En février, un dentiste
02:00s'est installé à Bristol, c'est une grande métropole
02:02balnéaire du sud-ouest, plusieurs
02:04centaines de personnes ont fait la queue pendant
02:063 jours pour avoir un rendez-vous
02:08Donc quand je me regarde, je me désole, quand je me compare
02:10je me console, nos services
02:12publics font encore l'envie
02:14et l'admiration ailleurs. Bon, alors quelle est la dernière
02:16bonne nouvelle, la troisième ? Bon, elle est tout simple
02:18Le mot chômage a disparu des programmes électoraux
02:20parce qu'il n'y a pas
02:22disparu des préoccupations des français, mais
02:24quand même beaucoup régressés. Notre
02:26taux de chômage est passé de 9,5
02:28à 7,5 aujourd'hui
02:30et c'est pas mal. Est-ce qu'on doit s'étambeler
02:32à la politique économique d'Emmanuel Macron ?
02:34Ah bah écoutez, il n'y est pas étranger, l'attractivité
02:36de la France qui s'est améliorée,
02:38les lois sur le fonctionnement du marché du travail, tout ça
02:40a joué. Cela dit, si on élargit
02:42à l'Europe, on voit qu'en réalité, la
02:44plupart des pays européens sont parvenus à
02:46baisser leur taux de chômage de 2 points
02:48ces dernières années. Il y a donc aussi un facteur
02:50plus général et la France connaît
02:52la même évolution que la moyenne européenne
02:54ce qui n'est déjà pas si mal parce que
02:56ça n'a pas toujours été le cas que nous
02:58profitions de l'embellie générale.
03:00Merci beaucoup de toutes ces informations François Langley