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Regardez Lenglet-Co avec François Lenglet du 23 septembre 2024.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Il est 7h39, François Langlais, ça y est, on a donc un nouveau gouvernement,
00:06un nouveau et jeune ministre de l'économie, Antoine Armand,
00:09et qui a dit qu'il ne serait pas le ministre de la confiscation fiscale.
00:14J'imagine quand même qu'entre cette déclaration et celle du premier ministre hier, vous êtes un peu rassuré.
00:18Pas du tout. Mais alors pas du tout.
00:20Parce que la phrase d'après, ou plutôt d'avant, c'était dans le JDD d'hier,
00:24notre nouveau ministre évoque des prélèvements, je cite,
00:26exceptionnels et ciblés. Bon, en langage habituel, ça veut dire des hausses d'impôts.
00:32Et Michel Barnier, hier soir sur France 2, les a confirmées.
00:35Mais alors sur qui vont-elles porter ces hausses d'impôts ?
00:37Il y a deux victimes. Les ménages de la classe favorisée, d'abord.
00:41Barnier disait hier les fortunés, sans d'ailleurs les définir.
00:44Il y a quand même, encore aujourd'hui, un projet
00:47pour désindexer le barème de l'impôt sur le revenu.
00:50Et là, ce n'est pas du tout la même chose, parce que ça touche 45% des ménages français.
00:55Ça voudrait dire que les seuils des tranches d'imposition ne seraient pas relevés.
00:59Et donc, comme les salaires augmentent de 4% cette année,
01:02mécaniquement, ça veut dire davantage de prélèvements.
01:05L'État pourrait récupérer 4 milliards.
01:08Bon, et les autres victimes, entre guillemets, selon vous, ce seraient les entreprises ?
01:11Oui, mardi dernier, Michel Barnier évoquait très clairement,
01:15devant les responsables patronaux, une surtaxe sur les bénéfices.
01:19En clair, une hausse de l'impôt sur les sociétés.
01:21Et il a confirmé hier, tout en... Bon, c'était très imprécis,
01:25en disant que le prélèvement serait peut-être limité aux grandes multinationales.
01:29Il y a donc de sérieux impôts en préparation.
01:32C'est le retour de l'ogre fiscal français, et son appétit.
01:35Avec toujours la même séquence,
01:38on est incapable de contenir la dépense, et pour éponger, on taxe.
01:42Bon, là, vous ne croyez pas que vous exagérez un tout petit peu ?
01:44Pierre Moscovici lui-même, président de la Cour des comptes,
01:46disait il y a peu qu'il fallait lever le tabou de l'impôt.
01:49Oui, François Villeroy de Gallo, d'ailleurs le patron de la Banque de France,
01:52a dit la même chose, exactement le même argument.
01:54C'est à ce tordre de rire.
01:56Y a-t-il jamais eu un tabou sur les impôts en France ?
01:59Pays qui a le taux de prélèvement le plus élevé en Europe,
02:02et donc le plus élevé du monde.
02:04Et aujourd'hui, le taux de prélèvement le plus élevé de son histoire,
02:0748% du PIB selon Eurostat.
02:10Lever un tabou qui n'existe pas, c'est une blague.
02:13On évoque quand même des impôts qui seraient temporaires.
02:17Oui, nouvelle blague, j'ai envie de vous dire.
02:19Temporaires comme la CRDS, par exemple, qu'on paye sur les feuilles de salaire,
02:24créée en 1996, elle devait s'éteindre en 2009,
02:27elle a été prolongée jusqu'en 2024,
02:30puis jusqu'en 2033,
02:31elle courra désormais jusqu'en 2042.
02:34C'est ça les impôts provisoires.
02:35Bon François, d'un mot, vous êtes quand même le premier à nous dire régulièrement
02:38qu'il faut réduire les déficits.
02:39Oui, il provient quand même de l'excès de dépenses, comme toujours en France.
02:43Dès qu'une crise se produit, 2008, la crise Covid,
02:46la guerre d'Ukraine, on dépense plus que les autres,
02:49et plus longtemps que les autres,
02:50et à chaque fois, on augmente les impôts pour tenter de rétablir les finances.
02:55Un escalier dont le nouveau gouvernement s'apprête manifestement à sculpter la dernière marge.

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