• il y a 3 mois
Avec Rosalie Mann, auteure de "No More Plastic" - Ed. La Plage

Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.

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##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2024-09-15##

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News
Transcription
00:00AGP, Association d'assurés engagés et responsables, présente
00:05Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
00:10Bonjour Muriel.
00:11Et bien bonjour Jean-Marie.
00:12S'engager pour un monde sans plastique, c'est ce qu'on abordera aujourd'hui avec votre invité.
00:16C'est Rosalie Mann, autrice de ce livre qui paraît dans trois jours,
00:20Nos morts plastiques, publié aux éditions La Plage, aussi fondatrice de cette fondation,
00:26la fondation Nos morts plastiques.
00:28C'est une cause qui vous tenait à cœur, Muriel.
00:30Oui, ce plastique, ce fameux plastique qui nous empoisonne depuis,
00:33qui nous empoisonne la vie depuis des années,
00:36et dont la production mondiale atteint des sommets alarmants.
00:39En 2023, elle a frôlé les 460 millions de tonnes.
00:43Cette surproduction démesurée a un coût énorme,
00:46estimé à 139 milliards de dollars par an par la fondation Hélène Marc-Arthur.
00:51Mais au-delà de l'impact financier, c'est un véritable désastre écologique et sanitaire que nous subissons.
00:56Le plastique, partout.
00:58Ces micro-particules se retrouvent dans l'air que nous respirons,
01:01dans l'eau que nous buvons, dans les aliments que nous consommons,
01:03dans les vêtements que nous portons, dans les produits de beauté que nous achetons.
01:07Invisibles à l'œil nu, ils se glissent insidieusement dans nos corps,
01:11s'infiltrant jusqu'au cœur de nos organes.
01:13Selon un rapport du WWF, chaque être humain ingère,
01:18écoutez bien, 2000 micro-fragments de plastique chaque semaine,
01:22soit l'équivalent du poids d'une carte de crédit.
01:25Le programme des Nations Unies pour l'environnement souligne que les micro-plastiques
01:28sont désormais présents dans tous les organes du corps humain,
01:31qui n'ont aucun moyen de s'en protéger.
01:33Soyons clairs, les impacts du plastique sont considérables.
01:36Pollution marine, mauvaise gestion des déchets, effets graves sur la santé humaine,
01:40en particulier sur celles des femmes plus vulnérables aux substances chimiques contenues dans ce matériau,
01:45et qui augmentent de façon exponentielle les risques de maladies graves,
01:48telles que l'endométriose, les cancers, infertilité, les maladies neuro-génératives.
01:53Mais les dangers du plastique ne s'arrêtent pas là.
01:55Des chercheurs ont même démontré que les micro-particules présentes dans l'air
01:59affectent le climat mondial et peuvent influencer la formation du nuage
02:03et les processus météorologiques.
02:05Les pratiques actuelles de production et de gestion des déchets plastiques
02:09contribuent à 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
02:13Quant au recyclage, souvent perçu comme une solution,
02:16il s'avère être une illusion.
02:18Moins de 9% du plastique est réellement recyclé,
02:21le reste est incinéré, libérant des toxines
02:24ou finissant dans des décharges où il peut mettre des siècles à se décomposer.
02:28Alors, on est tous d'accord, cette situation ne peut plus durer.
02:31Il est temps de mettre la question de la production de plastique au cœur du débat public.
02:35Nous devons nous interroger sur la quantité astronomique de plastique produit chaque année,
02:39de repenser cette relation, notre relation avec ce matériau.
02:42Parce qu'en fait, il ne s'agit plus seulement de sauver la planète,
02:45mais il s'agit de préserver notre propre survie.
02:48Face à cette menace invisible, mais bien réelle, il est temps d'agir.
02:51Il est temps d'en parler avec votre invitée qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio,
02:55Rosalie Mann, bonjour.
02:56Bonjour, merci d'en savoir.
02:58Fondatrice de la Fondation Nomores Plastiques,
03:00vous publiez dans 3 jours ce livre aux éditions La Plage,
03:03Nomores Plastiques, c'est le mot d'ordre, très clairement.
03:06Vous êtes l'invitée de Muriel Reuss.
03:09Bonjour Rosalie.
03:10Bonjour.
03:11Alors, vous dites dans ce livre, que l'on va retrouver,
03:14comme on vient de le dire dans les librairies mercredi,
03:16que c'est une phrase qui a tout déclenché.
03:18Il y a environ 8 ans, votre fils Alexandre souffrait d'asthme chronique grave,
03:22et c'est d'ailleurs toujours le cas,
03:24et le médecin urgentiste qui l'a reçu vous a dit
03:27« Mais attendez, c'est normal, c'est la pollution ».
03:30Cette phrase a été pour vous un électrochoc.
03:33Vous vous êtes dit « L'immobilisme n'est plus une option ».
03:36Qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là pour vous ?
03:38En fait, j'ai été vraiment choquée de voir tous ces enfants malades
03:41et de me dire que c'était dû à notre société, à la pollution
03:45et de trouver ça normal.
03:48Et à partir de là, j'ai creusé pour comprendre exactement pourquoi il était si souffrant
03:53et j'ai découvert l'impensable.
03:55C'est qu'on respire des nanoparticules de plastique.
03:57Et à partir de là, j'ai creusé davantage,
03:59je me suis renseignée auprès de scientifiques,
04:02j'ai appelé mon amie Alexandra Cousteau,
04:05qui est très investie dans ces causes-là,
04:07et elle m'a mis en contact avec différentes autres personnes,
04:09et j'ai voulu agir.
04:10Je me suis dit « C'est pas possible, on ne peut pas continuer à être dans un déni tel,
04:14et surtout je m'en suis voulue, parce que je me suis dit comment ça se faisait
04:17que j'étais dans mon tourbillon de la vie, sans me rendre compte de tout cet impact. »
04:22Et ça a changé votre vie.
04:23Vous parcourez le monde, vous donnez des conférences aujourd'hui,
04:25ça a remis en cause profondément votre façon de voir le monde
04:30et votre envie d'agir.
04:32Oui, tout à fait.
04:33Aujourd'hui, c'est vraiment la mission que je me suis donnée,
04:35d'informer, de donner le maximum d'informations aux gens
04:39pour qu'on se rende compte qu'aujourd'hui,
04:41la question de la pollution plastique,
04:42ce n'est pas qu'une question écologique,
04:43c'est une question de santé publique avant tout,
04:45et surtout économique aussi,
04:48et qu'on ne peut pas rester dans un déni tel qu'il est le cas aujourd'hui.
04:53Alors ce plastique, quand même, il faut lui reconnaître quelques qualités.
04:56Il a indéniablement révolutionné notre monde,
04:58il est perçu comme une merveille de technologie,
05:00on en produit tellement qu'il est très peu cher,
05:03et donc finalement, avec ce coup de revient très peu cher,
05:06il séduit de très nombreux industriels au niveau mondial.
05:09Vous employez des phrases très très fortes,
05:12vous dites que le plastique ne pollue pas simplement notre planète,
05:15ne contribue pas seulement au réchauffement climatique,
05:18il empoisonne notre organisme.
05:20Vous pouvez me donner des exemples de ces empoisonnements
05:22que vous citez au travers de ces mots extrêmement forts ?
05:25Oui, il empoisonne parce qu'en fait, on en ingère tous les jours.
05:28Il faut savoir que par tous les produits...
05:31En fait, le plastique, c'était un produit absolument fantastique,
05:33sauf qu'il est toxique,
05:35et on l'a introduit dans beaucoup trop de secteurs d'activité.
05:37Donc aujourd'hui, on en a partout autour de nous,
05:40on en ingère une quantité exponentielle,
05:43parce qu'on en produit des quantités exponentielles,
05:46et vous annonciez, effectivement, vous donniez des chiffres,
05:49460 millions de tonnes de plastique par an,
05:51mais on nous annonce 600 millions de tonnes pour 2030,
05:542030 c'est demain,
05:55donc on voit bien qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond,
05:58et il faut cesser avec cette production de plastique.
06:00Pour l'empoisonnement dont je parle,
06:02c'est tout simplement parce qu'aujourd'hui,
06:04les nanoparticules et les microparticules qu'on ingère
06:06vont dans notre sang, dans le cerveau,
06:08dans le placenta, dans les testicules,
06:11ils ont des liens directs avec la santé,
06:14j'en ai assez qu'on me dise qu'il n'y a pas d'études scientifiques
06:18pour prouver tout ça,
06:20il y a un corpus d'études colossal,
06:22et aujourd'hui, il n'y a évidemment pas encore de consensus scientifique,
06:27mais le principe de précaution,
06:32le doute possible,
06:33quand vous voyez toutes les études qui existent déjà,
06:35devrait être là.
06:36Alors si vous dites, aujourd'hui c'est 430 millions de tonnes,
06:39et si demain c'est plus de 600 millions,
06:41ça veut dire quoi en fait ?
06:42Ça veut dire que les solutions n'existent pas ?
06:45Ou ça veut dire qu'elles existent,
06:46mais que les industriels ne veulent pas s'en saisir ?
06:48Ça veut dire que l'industrie et le lobby du plastique
06:50est très puissant,
06:51et que c'est des millions, des milliards qui sont investis,
06:55et qu'effectivement, leur ambition c'est de produire plus.
06:58C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a le traité international
07:00contre la pollution plastique,
07:01dont l'objectif aujourd'hui est de réduire cette production
07:05pour cesser avec cette pollution,
07:08puisque plus on produit, plus on est exposé.
07:10Mais est-ce qu'il y a des pays qui ont réduit cette production ?
07:13Est-ce que vous, vous reconnaissez des pays leaders
07:16dans cette attention au plastique
07:17et dans la volonté de réduire la production et la consommation ?
07:20Alors il y a deux choses.
07:21Dans l'idée de cesser la production de plastique,
07:25non, pas pour le moment.
07:28Aujourd'hui, il y a les États-Unis qui décident de faire ça
07:32et qui appellent à ça pour le traité international
07:34contre la pollution plastique,
07:35mais ce n'est pas fait pour le moment.
07:37En tout cas, ce sont des pourparlers.
07:39On espère qu'en fin d'année, on aura des résultats à ce niveau-là.
07:43En tout cas, ce qui concerne le fait de vouloir arrêter
07:47la pollution plastique, ça oui, il y a beaucoup de pays,
07:49dont les États-Unis, mais pas que.
07:51Il y a la Norvège, l'Angleterre,
07:56qui sont déjà 13 ans d'avance par rapport à nous.
07:58On ne peut pas dire que les États-Unis soient le pays
08:00le plus écologique au monde.
08:02En tout cas, ils n'ont pas signé tous les accords internationaux.
08:05Ça veut dire quoi cette idée de dire arrêter le plastique ?
08:07Ça veut dire qu'ils ont les solutions ?
08:08Ça veut dire qu'économiquement,
08:09ils ont trouvé des solutions de substitution ?
08:11Ils ont des solutions.
08:12Ils ont investi dans des solutions comme par exemple l'algue brune.
08:15Ils ne sont pas les seuls.
08:16Il y a la Corée, la Chine également.
08:18La question est plus large.
08:20C'est-à-dire qu'ils savent, tout le monde a conscience
08:24que le plastique est un problème
08:25et les États-Unis veulent être les premiers
08:27à montrer que c'est possible.
08:31C'est surtout une question d'être toujours les premiers.
08:33Les États-Unis sont basés sur cette politique-là.
08:36Par exemple, quand vous voyez qu'en 2019,
08:38San Francisco a banni les bouteilles en plastique dans leur aéroport,
08:42ce n'est pas pour rien.
08:43San Francisco, c'est Silicon Valley.
08:45Ils ont une ambition d'être toujours premiers
08:47et de montrer les choses.
08:48En 2021, ils ont demandé à ce qu'on ne commercialise plus du tout
08:51de bouteilles en plastique dans leur aéroport.
08:54Ce sont des petits pas,
08:55mais ce sont des signes assez forts à l'international
08:58pour montrer que oui, le futur,
09:00puisque la Silicon Valley se veut le monde de demain,
09:04le monde de demain est sans plastique.
09:06C'est quoi les algues brunes dont vous parlez ?
09:08Qu'est-ce que ça permet cela ?
09:09Les algues brunes, ça permet de faire l'équivalent du plastique,
09:13mais de manière totalement biosourcée
09:16et donc biodégradable.
09:17Attention à ne pas confondre avec ce qu'on appelle aujourd'hui
09:21le plastique biodégradable,
09:24parce que dans les plastiques dits biodégradables,
09:26il y a du plastique fait à base et de pétrole
09:28et de matériaux biosourcés,
09:30qui est pire que tout, évidemment.
09:32D'ailleurs, vous dites que le recyclage est une hérésie,
09:34parce qu'en fait, on recycle un matériau qui est un matériau dangereux
09:36et on en produit un autre qui va continuer à l'être.
09:38Pourquoi le recyclage dont on nous bassine,
09:40excusez-moi l'expression,
09:41dont on nous rabat les oreilles à longueur de journée,
09:43le tri, le recyclage,
09:45pourquoi vous vous considérez que ce n'est pas une solution ?
09:47Ce n'est pas moi qui considère,
09:49c'est juste un fait,
09:51c'est-à-dire que c'est la réalité d'aujourd'hui.
09:53Le plastique, c'est un matériau toxique,
09:55contenant plein de perturbateurs endocriniens,
09:59et que quand vous allez le remettre en circulation,
10:03vous remettez en circulation un produit toxique.
10:05Donc, c'est aussi simple que ça.
10:07Et la deuxième raison, c'est que ça va produire
10:09plus de microparticules de plastique qu'un plastique verge.
10:11Donc, évidemment, aujourd'hui,
10:13comme on ingère des nanoparticules et des microparticules,
10:15de fait, on comprend assez vite
10:17que ce n'est pas du tout la solution
10:19et qu'en fait, ça vient aggraver
10:21une situation déjà dramatique.
10:23Dans le sens que ça affecte notre santé,
10:25mais ça affecte aussi le climat.
10:27On parle beaucoup de changement climatique
10:29aujourd'hui. Si on veut régler
10:31la question du changement climatique,
10:33il faut prendre à bras le corps
10:35la question de la pollution plastique.
10:37Alors, on va parler des femmes, de la santé des femmes
10:39liée au plastique. Ce plastique, qui dans les années 50-60
10:41a été perçu comme un matériau
10:43d'émancipation des femmes,
10:45parce que très nombreux
10:47produits en plastique sont nés,
10:49favorisant la vie domestique.
10:51Aujourd'hui, vous dites, les études le disent,
10:53les femmes sont plus vulnérables
10:55aux risques liés à l'utilisation du plastique.
10:57Des augmentations de cas de cancer,
10:59des problèmes de fertilité, des naissances prématurées,
11:01des troubles neurologiques. Pourquoi ?
11:03Est-ce que ces femmes sont d'abord
11:05beaucoup plus sensibles ? Et pourquoi,
11:07dans ce cas-là, les industriels continuent-ils
11:09à leur vendre des produits,
11:11par exemple, d'hygiène,
11:13qui contiennent autant de plastique ?
11:15Très bonne question.
11:17Pourquoi ?
11:19Pourquoi investissent-ils également dans la recherche
11:21contre le cancer, alors qu'ils pourraient
11:23réduire les cancers auprès des femmes ?
11:25C'est une très bonne question. Effectivement,
11:27je ne sais pas, je ne pourrais pas vous répondre
11:29pour quelles raisons ils ne le font pas. En tout cas,
11:31en ce qui concerne
11:33la vulnérabilité des femmes face
11:35à la pollution plastique, c'est tout simplement parce que
11:37notre corps
11:39crée
11:41des endos...
11:43Non,
11:45à certains
11:47cycles de la vie, qui sont
11:49la puberté,
11:51les menstruations,
11:53la ménopause,
11:55on va créer plus d'oestrogènes
11:57et le corps va
11:59stocker davantage les perturbateurs endocriniens.
12:01Donc, on est beaucoup plus vulnérable face à ces perturbateurs
12:03endocriniens qui vont être stockés,
12:05et on a des augmentations de cancers,
12:07d'endométriose, d'infertilité,
12:09des maladies relativement graves.
12:11Et il y a un autre
12:13élément, vous m'avez donné un chiffre qui m'a semblé
12:15assez stupéfiant, vous dites que près de 70%
12:17des matières utilisées dans la confection de
12:19vêtements sont d'origine plastique,
12:21et que la production d'ailleurs des fibres synthétiques
12:23pour cette industrie représente
12:251,35% de la consommation mondiale
12:27de pétrole, en clair, pratiquement la
12:29consommation annuelle de pétrole de
12:31l'Espagne. Est-ce qu'on est capable
12:33de faire bouger cette industrie
12:35textile ?
12:37Et puis, la vraie question qui se pose, c'est est-ce qu'elle est prête à bouger ?
12:39Oui, oui, oui, je pense qu'on est prêt
12:41et que c'est possible de bouger, c'est
12:43simplement toujours la même chose, il faut montrer
12:45que les solutions existent. Aujourd'hui, on est
12:47capable de faire des maillots de bain
12:49à base de laine, complètement
12:51waterproof, en contenant
12:53aucun
12:55plastique
12:57ou de matériaux synthétiques, donc c'est possible.
12:59C'est une question de volonté,
13:01de courage. Alors la France,
13:03vous avez parlé tout à l'heure des bouteilles d'eau au minéral
13:05que vous donniez à votre enfant.
13:07La France a été, il y a peu de temps,
13:09secouée par le scandale de l'eau en bouteilles.
13:11Selon une étude datée de janvier
13:132004, on pourrait retrouver jusqu'à
13:15240 000 fragments de plastique
13:17par litre d'eau.
13:19L'industrie du tabac a longtemps utilisé la méthode
13:21du déni de la tromperie et du retardement
13:23de l'innovation. Est-ce que vous avez le sentiment
13:25que les industriels du plastique
13:27pratiquent cette même stratégie ?
13:29Oui, absolument, c'est toujours mieux de
13:31donner le consommateur
13:33comme coupable. Si le consommateur
13:35recyclait plus,
13:37triait plus, etc.
13:39En fait, le vrai sujet, c'est quand
13:41est-ce qu'on va réduire la production de plastique ?
13:43Tout ça vient masquer la réalité
13:45du problème.
13:47Moi, ce chiffre de l'eau en bouteilles,
13:49évidemment, moi je bois de l'eau en bouteilles,
13:51j'imagine comme vous Jean-Marie, j'imagine comme
13:53plein de gens qui nous écoutent, mais il faut faire quoi alors ?
13:55C'est quoi les solutions, Rosalie ?
13:57Les solutions, c'est la réduction de la
13:59production de plastique.
14:01Tout à chacun, on peut évidemment
14:03se protéger. En tant que consommateur,
14:05ce que vous devez faire, c'est
14:07chaque fois que vous achetez des choses en plastique,
14:09vous les mettez,
14:11dès que vous pouvez, dans du verre, parce que plus
14:13un matériau reste dans du plastique,
14:15je vous donne un exemple,
14:17je ne sais pas, vos courses, le fromage,
14:19la viande, etc., plus il va rester
14:21dans ces emballages plastiques dans votre frigidaire,
14:23plus il va créer des micro...
14:25imprégner de micro-particules
14:27de plastique l'aliment. Donc,
14:29vous pouvez transvaser,
14:31regarder les étiquettes par rapport au
14:33vêtement, parce qu'un vêtement
14:35fait à matière synthétique
14:37crée des micro-particules de plastique
14:39quand vous le portez, pas seulement quand vous le lavez.
14:41Évitez
14:43d'acheter des baskets
14:45avec des semelles en plastique, puisque
14:47chaque fois que vous courez, vous allez créer
14:49des micro-particules et des nano-particules
14:51sur le sol. On dit d'ailleurs qu'exposer au soleil,
14:53l'augmentation des micro-particules de produits plastiques,
14:55quand je cours, quand je roule avec une voiture
14:57à ça, les lunettes de soleil, etc.,
14:59tout ça accélère les micro-particules.
15:01Alors, ça accélère
15:03les gaz à effet de serre. C'est-à-dire
15:05qu'il y a une étude qui date de 2018
15:07d'une chercheuse basée à Hawaii
15:09qui a montré et démontré
15:11via cette étude que tous les
15:13plastiques présents sur cette planète,
15:15à partir du moment où ils sont en contact avec les rayons
15:17UV du soleil, dégagent des gaz à effet de serre.
15:19Donc, il y a une véritable augmentation
15:21des gaz à effet de serre
15:23de tous les matériaux en plastique.
15:25Merci Rosalie. Il faut absolument lire ce livre
15:27Nos morts plastiques. Il est truffé d'études,
15:29il est truffé de conseils
15:31pour essayer de réduire notre consommation de plastique
15:33et essayer de se construire un monde
15:35meilleur. Merci beaucoup Rosalie.
15:37Merci. Et c'est publié aux éditions La Plage.
15:39Merci à vous également Muriel Réus.
15:41On vous dit à dimanche prochain.
15:43A dimanche Marie.

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