• il y a 2 mois
Écoutez On refait le monde avec Etienne Gernelle, directeur du "Point" et éditorialiste à RTL, Isabelle Saporta, éditorialiste à RTL, Guillaume Richard, PDG de la société Oui Care, Nicolas Carnec, directeur départemental de "Ouest-France" dans la Sarthe et Serge Danilo, rédacteur en chef du "Maine Libre". Au programme : Bruno Le Maire fait ses adieux à Bercy et averti que "le réveil sera brutal" mais plaide pour ne pas augmenter les impôts ; retrouvailles de Edouard Philippe et Emmanuel Macron pour les 80 ans de la libération du Havre, aucun espoir de réchauffement ?
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 12 septembre 2024.

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Transcription
00:00On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:059h20, on refait le monde avec ce soir Guillaume Richard qui est patron de Wicker, entreprise Mansell puisque son siège est au Mans.
00:11Wicker est spécialisé dans le service à domicile avec Serge Danilo qui est rédacteur en chef au Women Libre.
00:18Isabelle Saporta, éditorialiste d'RTL et Étienne Gernel, directeur du magazine Le Point.
00:23Bonsoir à vous tous, merci de nous avoir rejoints.
00:26Vous l'avez entendu il y a quelques instants avec Thomas Desprez, notre ministre de l'économie et des missionnaires.
00:30Bruno Le Maire a donc quitté ses fonctions ce matin et avant de partir il a tenu à avertir son successeur.
00:35La France ne doit pas revenir en arrière non plus sur les impôts.
00:38Malgré nos 55 milliards d'euros de baisse d'impôts depuis 2017 sur les ménages comme sur les entreprises,
00:44la France garde un niveau de pression fiscale parmi les plus élevés de tous les pays développés.
00:49Ne cédons pas à cette facilité.
00:53Si nous voulons livrer un combat fiscal, livrons-le au niveau international.
00:57Taxons à un juste niveau les plus grandes fortunes de la planète.
01:01Voilà un combat à la hauteur de la France.
01:04La France ne doit pas revenir en arrière en augmentant les impôts.
01:07Guillaume Richard, j'imagine qu'en tant que dirigeant d'entreprise, vous êtes plutôt d'accord avec tout ça ?
01:11En fait, je suis plutôt d'accord avec tout ça en tant que Français aussi avant tout.
01:15Parce qu'à la fois en tant que chef d'entreprise, on voit qu'aujourd'hui la pression fiscale sur les entreprises
01:20est deux fois plus élevée que dans les autres pays de l'Europe.
01:22On est à peu près 25% de la valeur ajoutée contre 12% dans les autres pays d'Europe.
01:26Et au niveau des ménages, je pense que tous les gens qui seront là pourront confirmer
01:31qu'on a déjà un niveau de prélèvement obligatoire qui est extrêmement important.
01:34Le niveau de prélèvement obligatoire en France est extrêmement important.
01:37Et le niveau de redistribution par ailleurs de la richesse fait qu'aujourd'hui,
01:41entre le décile le plus riche et le plus pauvre, il y a un écart à la base de 1 à 18.
01:47Et après redistribution, l'écart redescend à 1 à 3.
01:51Et donc, on est le pays qui redistribue aussi le plus.
01:53Donc, augmenter les impôts, je ne sais pas sur qui on peut le faire.
01:57Les ménages, ils vont dire non.
01:58Les entreprises, aujourd'hui, on est déjà le taux le plus important.
02:02Donc, c'est très compliqué de penser à l'augmentation encore des impôts.
02:05Mais depuis toujours, les entrepreneurs nous disent que la santé de nos entreprises ne le supporterait pas.
02:10Excusez-moi, c'est un créneau ? C'est une réalité ?
02:13C'est une réalité, d'autant plus que je vous rappelle que nous avons eu, il y a 4 ans, le Covid.
02:19Que derrière, ça a gravement attaqué les marges des entreprises et leur capacité d'investissement.
02:25Que depuis, après, on a eu l'inflation extrêmement importante qui, elle aussi, a agrévé les marges des entreprises.
02:30Et qu'on va se préparer très certainement à devoir affronter une problématique économique
02:35qui va être liée à ce défaut d'investissement.
02:37Parce que depuis 4 ans, les entreprises remboursent les prêts garantis par l'État.
02:42Pendant le Covid, l'État avait aidé les entreprises en fournissant des prêts.
02:46Mais après, le problème du prêt, c'est que ça doit être remboursé.
02:49Excusez-moi, si on vous prête de l'argent, ce n'est pas normal de le rembourser.
02:52Absolument, je suis complètement d'accord avec vous.
02:54Je le fais tous les mois pour mon appartement.
02:55Vous avez raison.
02:56Et donc, ça veut dire que pendant qu'on rembourse, on ne peut pas investir pour l'avenir.
03:00Et donc, aujourd'hui, on n'a pas les marges suffisantes qui nous permettent
03:05et de rembourser ces prêts garantis par l'État et d'investir pour l'avenir.
03:09Et en même temps, de payer plus d'impôts ou d'augmenter les salaires.
03:12Etienne Gernel, vous sursautez sur votre fauteuil depuis le début de ce débat.
03:16Non, mais quand Bruno Le Maire nous dit, malgré les baisses d'impôts,
03:19mais pardon, il y a un juge de paix en la matière.
03:22Il y a un chiffre qui s'appelle le taux de prélèvement obligatoire.
03:25Vous prenez tout et vous faites un total.
03:27Ce taux de prélèvement obligatoire n'a pas baissé.
03:30Il n'a pas baissé pendant les deux mandats, enfin le mandat et demi d'Emmanuel Macron.
03:35Ça n'est pas vrai.
03:36Et nous avons le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé de l'Union Européenne.
03:41Donc on a les impôts globales.
03:43Vous prenez les charges, tous les impôts qui existent.
03:45Le plus élevé de l'Union Européenne, il est à 48%.
03:48La moyenne de l'Union Européenne, c'est 41,1%.
03:51Je dois vous rappeler qu'il y a beaucoup de Français qui ne payent pas d'impôts.
03:54Donc là, vous ne parlez pas à tout le monde.
03:56Non, non, d'impôts sur le revenu.
03:58Après, vous avez la TVA, vous avez des charges.
04:00Vous avez raison.
04:01C'est le total.
04:02La masse globale.
04:04La masse globale.
04:05Et donc quand il y a des gens qui nous disent qu'il faut augmenter les impôts,
04:08mais on est fou.
04:09On est fou.
04:10Mais franchement, si les autres à côté, ils limitent le poids des prélèvements obligatoires,
04:15alors après, c'est votre liberté à chacun de décider qu'on va faire plus de TVA,
04:19plus d'impôts sur le revenu, plus d'impôts sur les entreprises, etc.
04:22Mais c'est absurde.
04:24En revanche, si vous regardez l'autre côté des dépenses,
04:27on est aussi au sommet de l'Europe.
04:29On est à 57,3% de dépenses publiques par rapport au PIB.
04:33C'est un record.
04:34En Europe, c'est un record.
04:36Donc ce qui ressort de ça, on a un problème budgétaire, c'est qu'il faut baisser les dépenses.
04:40C'est extrêmement simple.
04:41Ce n'est pas très compliqué.
04:42Voilà, on regarde les chiffres, on se dit sauf si nos voisins...
04:45Ce n'est pas très compliqué, mais c'est très impopulaire.
04:47C'est extrêmement impopulaire.
04:49Mais la réalité, c'est que nous avons une assemblée nationale qui a été élue
04:53sur quand même des propositions dont beaucoup sont quand même assez charlatanesques.
04:57Et on va avoir du mal.
04:59Il y a une contradiction majeure entre la réalité des chiffres
05:02et la réalité des programmes, des législatives, à des degrés variés.
05:06Mais globalement, on a une assemblée nationale qui ne représente pas,
05:10en tout cas qui représente des vues assez magiques de l'économie.
05:17Isabelle Saporta, ça vous inspire les impôts ?
05:19Moi, toujours les impôts, j'adore ça, comme tout le monde.
05:22Non, moi ce que je trouve assez extraordinaire, c'est ce discours de Bruno Le Maire.
05:26C'est qu'on a vraiment l'impression, c'est docteur Bruno et Mister Le Maire,
05:29on a l'impression qu'il n'a pas été en place depuis 7 ans.
05:32Oui.
05:33C'est assez extraordinaire.
05:34Je suis d'accord avec vous.
05:35Vous êtes d'accord ? On a l'impression que bon, quand même, il découvre.
05:37Et j'adore aussi quand il dit non, mais en fait la taxation,
05:39il faudrait plutôt la voir au niveau international.
05:41Donc nous, les mains de ces taxations,
05:44il sait très bien qu'au niveau international, ça ne fonctionnera jamais.
05:47On n'a pas été capables d'en mettre une seule en place.
05:50Jamais, ni sur l'aviation, ni sur le capital, ni sur rien.
05:54Donc c'est vraiment des vœux pieux.
05:56Donc ça, c'est vraiment du bullshit, pour le dire autrement.
05:59Et par ailleurs, moi, je suis quand même très, très étonnée
06:03que tout le monde fasse comme si on n'avait pas.
06:06Alors je m'étonne qu'Étienne Gernel ne le souligne pas, lui,
06:08qui pourtant est à la tête d'un journal libéral.
06:10Ne me le provoquez pas, parce que je veux donner la parole à Serge Danilo.
06:13C'est que quand même, on a au moins 20 milliards à trouver pour le budget cette année.
06:18On a peut-être 100 milliards à trouver d'ici 2027
06:21pour rentrer dans les clous et ne pas être sous curatel de Bruxelles.
06:25On est devant un mur de dettes.
06:27Et donc effectivement, alors pardonnez-moi, je ne suis pas ministre du budget,
06:30mais il va quand même falloir trouver de l'argent.
06:32Alors soit on va augmenter les impôts, soit on va baisser les dépenses,
06:36mais il va vraiment falloir trouver de l'argent.
06:38Serge Danilo, on est face à un mur de dettes.
06:40Ça serait quand même assez fort de ne pas s'en rendre compte.
06:44Mais la question, en fait, c'est aussi de savoir, on paye des impôts,
06:48mais est-ce qu'on a le retour sur le...
06:50Oui.
06:51C'est ça la vraie question, en fait.
06:53Et là, aujourd'hui, on voit bien que le vrai problème,
06:56c'est qu'il y a des gros soucis dans l'éducation.
06:59On réclame de plus de sécurité.
07:01En fait, tous les services publics, l'hôpital, j'en parle même pas.
07:04Vous êtes ici dans un département qui a des gros, gros problèmes de médecins,
07:09de médecins dans le milieu privé et à l'hôpital.
07:11De manque de médecins ?
07:12De manque de médecins. On est dans un vrai désert médical.
07:14Un vrai désert médical au Mans et dans la Sarthe, en département ?
07:17Il y a 60 000 Sartheois sur une population de 500 000 habitants
07:20qui n'ont pas de médecin traitant.
07:21Donc voilà, ça c'est clair.
07:23Donc ça c'est aussi des questions budgétaires, des questions d'impôts,
07:27de places de l'État dans les territoires.
07:31Alors qu'est-ce qu'on fait ?
07:33On baisse les impôts encore, j'allais dire, mais ça ne se voit pas.
07:37On les augmente, mais pour quels services ?
07:40Alors, peut-être que Michel Barnier, dans un premier temps,
07:44avant, mais on le saura très vite ce qu'il va faire,
07:46mais quand il parle de justice fiscale, ça va être peut-être aussi de gagner du temps.
07:49Et là, on peut lui savoir gréer au moins,
07:53d'avoir une certaine connaissance des arcanes bruxelloises
07:57pour peut-être gagner un peu de temps et peut-être gagner des ajustements.
08:01C'est pas faux ça.
08:03De Michel Barnier et de celui qui vient de quitter le ministère de l'Économie,
08:06nous allons en parler dans quelques instants puisque ça nous concerne tous.
08:09Yves Calvi, on refait le monde.
08:12RTL, s'informer ensemble.
08:17RTL, il est 19h30.
08:19RTL Soir, on refait le monde.
08:21Avec Yves Calvi.
08:23Randon Noirette pour l'essentiel de l'actualité.
08:25On soupçonnait la bactérie de botulisme dans les bocaux de pesto à l'ail des ours en Indre-et-Loire.
08:30Confirmation ce soir selon le ministère de la Santé.
08:34Cinq personnes sont toujours hospitalisées en réanimation.
08:37Elles auraient ingéré des conserves mal stérilisées au cours d'un même repas d'anniversaire.
08:42Une enquête a été ouverte par Le Parquet mardi.
08:45440 hectares de végétation brûlée.
08:48Trois villages évacués.
08:50Incendie toujours en cours dans les Pyrénées-Orientales au sud-ouest de Perpignan.
08:54900 sapeurs-pompiers désormais mobilisés.
08:57Toujours une dizaine d'hélicoptères et des avions bombardiers d'eau déployés.
09:02Vladimir Poutine brandit la menace d'une guerre avec les pays de l'OTAN.
09:06Si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur le territoire russe
09:11avec les missiles à longue portée qui lui ont été livrés.
09:14L'armée russe affirme avoir repris en deux jours dix localités conquises par les Ukrainiens
09:19dans la région russe de Kursk.
09:21Là où les forces de Kiev avaient avancé sur plus de 1000 km² début août.
09:26Le rappeur Kobaladeh a été testé positif aux stupéfiants
09:31après son accident mortel à Créteil mardi soir.
09:34Il était au volant de son véhicule lorsqu'il a percuté un poids lourd.
09:38Son passager avait perdu la vie.
09:40Kobaladeh est pour l'instant hospitalisé.
09:43Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire, précise le parquet.
09:47La marque de prêt-à-porter Esprit placée en liquidation judiciaire
09:51quatre mois après avoir déposé le bilan pour ses activités en Europe.
09:55145 emplois sont menacés en France.
09:58L'entreprise est présente dans un peu plus d'une centaine de points de vente.
10:02Le PSG ne paiera pas les 55 millions d'euros à Kylian Mbappé
10:06et attend une décision de justice après le verdict de la commission juridique
10:11de la Ligue de football professionnelle qui a ordonné ce soir au club parisien
10:15de verser l'argent réclamé par son ancien joueur
10:18au titre de salaire et prime impayés pour le mois d'avril, mai et juin 2024.
10:24Merci beaucoup Brandon Ouaret.
10:26On vous retrouve à 20h pour d'autres informations.
10:29Je vous rappelle que demain matin, Stéphane Lefolle, le maire du Mont sera en direct sur RTL
10:33puisqu'il est l'invité de notre matinale à 7h40, très exactement.
10:43On refait le monde ce soir avec Serge Danilo qui est rédacteur en chef du Maine Libre.
10:46Guillaume Richard, patron de Wickers, une entreprise Montcell.
10:50Wickers est une spécialisée dans le service à domicile.
10:53Etienne Gernel, directeur du magazine Le Point.
10:55Et Isabelle Saporta, éditorialiste d'RTL.
10:57Je voudrais quand même vous faire remarquer quelque chose sur le plan purement politique.
11:01La droite a perdu les élections et c'est elle qui va diriger le pays.
11:04Ça vous paraît normal, Isabelle Saporta ?
11:06C'est la seule qui a envie d'y aller.
11:08C'est un petit peu le problème en fait, pour tout vous dire.
11:10C'est quand même la gauche qui a bien fait en sorte de ne pas y aller.
11:12Le seul candidat qui aurait pu y aller, c'est Bernard Cazeneuve.
11:15Ils lui ont tous scié la branche pour être sûr qu'il n'y aille pas.
11:19Olivier Faure, le secrétaire national du parti socialiste, n'en voulait pas.
11:25Même son grand ami François Hollande, son ami de 20 ans,
11:29qui soi-disant mourrait d'envie qu'il y aille, Bernard Cazeneuve,
11:32n'a quand même pas été capable de verbaliser qu'il souhaitait que Bernard Cazeneuve y aille.
11:36Par contre il a très bien verbalisé qu'il voterait une motion de censure.
11:40Donc la gauche n'y est pas parce qu'elle n'a pas voulu y aller.
11:42Donc ça pose une petite question sur est-ce que la gauche veut gouverner un jour ou pas ?
11:46D'ailleurs Stéphane Le Foll a donné une excellente interview dans West France
11:49en disant qu'il pensait qu'effectivement il y avait un problème
11:51et qu'elle n'avait pas très envie de gouverner
11:53et qu'il n'était pas d'accord avec François Hollande.
11:56Donc la droite y va ? Est-ce que c'est la seule qui veut y aller ?
11:58Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
11:59Ils ont 5%. Ils ont très peu de députés et ils vont y aller.
12:05Serge Dalillo, ça vous choque ? Vous trouvez ça normal ?
12:07Finalement c'est une logique politique ?
12:09Non mais surtout ce que je remarque c'est que la question que je me pose
12:13c'est comment les gens vont comprendre.
12:15Un Premier ministre comme Michel Barnier,
12:19on va dire qu'il représente un certain courant de pensée qui peut être entendu
12:25mais finalement ce qu'il va y avoir derrière c'est un gouvernement,
12:29comme vous le disiez à l'instant, de droite.
12:31Et ce n'est pas le choix des Français.
12:33Il faut être clair, c'est ça.
12:35Et là c'est abracadabrantesque.
12:39Bon, il y a un problème démocratique ?
12:41Ken Jernel ?
12:42Personne n'a gagné l'élection.
12:48Le NFP qui le clame.
12:50Nouveau Front Populaire.
12:52C'est consternant.
12:54C'est Maduro.
12:56C'est absolument terrible.
12:58Mais personne ne l'a gagné.
13:00Et comment ça se passe dans les démocraties matures, un peu adultes ?
13:04On fait une coalition. On a du mal à faire ça.
13:06Et à la fin on se retrouve sur un parti charnière.
13:09On a connu ça même nous dans notre histoire.
13:11Avec le MRP, etc. C'est normal.
13:13Et donc aujourd'hui LR est devenu le parti charnière
13:16puisque le parti socialiste qui aurait pu l'être a refusé.
13:20Enfin en tout cas le parti socialiste retenu en otage par Olivier Faure-Maduro.
13:26Lui-même serviteur...
13:29J'avais jamais vu ce côté Maduro chez Olivier Faure.
13:31Bah écoutez, quand on triche aux élections, c'est ça qui se passe.
13:34Lui-même serviteur zélé de Jean-Luc Mélenchon.
13:38Et donc le PS ne l'a pas voulu, ne l'a pas pu.
13:40En tout cas la direction du PS ne l'a pas voulu.
13:43Et donc ça se retrouve l'équilibre de la majorité change.
13:47Et le centre de gravité c'est LR.
13:49Donc ils ne le voulaient pas.
13:50D'un autre côté ça va leur faire du bien.
13:52Parce que c'est un parti qui avait perdu la culture de gouvernement.
13:55On l'a bien vu, leur comportement totalement irresponsable l'an dernier
13:59pendant la réforme des retraites.
14:02Là il va falloir qu'ils grandissent vite.
14:04Guillaume Richard, est-ce que l'arrivée du nouveau Front Populaire
14:07était vraiment une angoisse pour les chefs d'entreprise ?
14:09Clairement.
14:11Comment est-ce que vous voulez envisager une entreprise...
14:18L'entreprise a besoin de se projeter.
14:19Elle a besoin d'un environnement qui soit stable.
14:21Et d'une visibilité.
14:23Et puis elle a besoin aussi d'une gouvernance économique qui ait du sens.
14:29Faire une relance par la demande en 2024 en France,
14:34alors qu'il y a très peu de chômage et qu'on a une économie énormément ouverte,
14:37ça n'a pas de sens.
14:38Autant dans les années 30 aux Etats-Unis,
14:40quand l'économie était fermée, qu'il y avait 30% de chômage,
14:43ça avait du sens parce que relancer la consommation,
14:45ça créait de l'emploi aux Etats-Unis par des entreprises américaines
14:48qui pouvaient produire les grands travaux produisés aux Etats-Unis.
14:51En 1981, on a bien vu que la relance dans une économie semi-ouverte
14:55avait créé un choc qui a provoqué plusieurs dévaluations du franc
15:02et une crise économique majeure.
15:04Là, dans une économie extrêmement ouverte,
15:06vous augmentez les salaires, ça crée quoi ?
15:08Tout ce qui est produit en France coûte plus cher,
15:10donc on va importer,
15:12donc le made in France marche moins bien,
15:15donc on est obligé de licencier, etc.
15:18Ça n'a absolument pas de sens dans une économie ouverte.
15:21Le fait de dire, par exemple,
15:23on va taxer à hauteur de 90% les revenus au-dessus de 400 000 euros,
15:27on peut se dire que c'est de la justice sociale,
15:29mais derrière, ça fait fuir tout plein de talents.
15:32Quand vous avez une entreprise,
15:34parce que dans les éléments, il y avait aussi un ISF à 2%
15:39qui taxait la valeur d'une entreprise.
15:41Par exemple, vous avez une entreprise qui vaut 100 millions,
15:43vous avez 2 millions d'euros d'impôts à payer
15:45et vous êtes taxé à 90%.
15:47Donc, chaque année, vous sortiez 20 millions,
15:50vous vendiez 20% de votre entreprise pour payer les 2%.
15:53Ça n'a pas de sens.
15:54Tout ça n'a aucun sens économique
15:56et aurait conduit à un effondrement économique.
15:58Bien évidemment, ça faisait peur à l'ensemble des entreprises,
16:01mais aussi, ça ne devait pas faire peur à l'ensemble des Français.
16:03Merci infiniment.
16:04Dans un instant, notre nouveau débat,
16:06Macron-Philippe, les retrouvailles, c'est ce soir.
16:08Est-ce qu'ils s'aiment vraiment beaucoup, ces deux-là ?
16:11Est-ce qu'ils ont encore envie de travailler ensemble ?
16:13Est-ce que ça prépare l'avenir du pays ?
16:15On va en débattre.
16:16Je remercie Serge Danileau, rédacteur en chef du Maine Libre,
16:18qui était avec nous.
16:19Dans quelques instants, nous accueillerons Nicolas Carnec,
16:21directeur départemental de Ouest-France, dans la Sarthe.
16:24A tout de suite.
16:34On refait le monde en direct du Mans, avec grand plaisir,
16:36toujours avec nous, Isabelle Saporta, éditorialiste d'RTL,
16:39Etienne Gernet, le directeur du magazine Le Point,
16:41Guillaume Richard, patron de Wicker,
16:43et j'accueille Nicolas Carnec,
16:44qui est directeur départemental de Ouest-France, dans la Sarthe.
16:47Ouest-France, le premier quotidien de France, il faut le rappeler,
16:49qui est notre partenaire pour ces 24 heures au Mans d'RTL.
16:53Ce sont donc des retrouvailles d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe.
16:56Ces dernières heures, l'ancien Premier ministre avait l'air plus enclin
16:59à saluer son successeur que le Président de la République, Isabelle Saporta.
17:02Vous avez remarqué ?
17:03Oui, mais ce n'est pas gagné, cette histoire d'amour, moi, je pense.
17:07Je pense qu'on peut se dire que c'est la fin, en fait.
17:09C'est triste, mais c'est mal parti, non ?
17:11Ça n'a pas l'air franchement chaleureux, en tout cas.
17:15Non, mais c'est normal qu'elle ne soit pas chaleureuse.
17:18Mettons-nous deux minutes à la place d'Emmanuel Macron.
17:20Il est quand même dans l'une des pires périodes politiques qu'il ait jamais connues,
17:24et nous avec.
17:25Et on a son ancien Premier ministre qui propose sa candidature à la présidentielle
17:30au pire moment qui soit.
17:32Je l'ai entendu ramer à contre hier sur une autre antenne,
17:35en expliquant qu'en fait, il avait proposé sa candidature sans la proposer.
17:39Mais en tout cas, il a parié sur l'échec d'Emmanuel Macron
17:42et sur le fait qu'Emmanuel Macron ne pourrait pas finir son mandat.
17:44Donc, ça ne donne quand même pas envie à Emmanuel Macron
17:47de lui faire un énorme câlin, ce que je comprends.
17:50Je précise que tout cela se passe au Havre pour commémorer
17:53le 80e anniversaire de la libération de la ville
17:55et qu'on a quand même un face-à-face entre le président de la République
17:59et celui qui, en fait, officiellement veut lui succéder.
18:02Il est peut-être là le problème, Nicolas Kornec, non ?
18:04Ce face-à-face est impossible.
18:06L'actuel, le futur, tout le monde a du mal à trouver sa place
18:10dans une phase effectivement de crise politique claire et nette.
18:14On nous promet une crise politique pour bientôt.
18:17Je pense qu'on y est déjà et clairement
18:19et que potentiellement, on va plutôt vers une crise institutionnelle
18:22si ça continue comme ça.
18:24C'est le sentiment qu'on a, nous en tout cas, sur le terrain ici,
18:27au Mans et en Sarthe.
18:29On a déjà eu des situations de ce type, Étienne Gernel ?
18:32Je ne suis pas sûr.
18:34Moi non plus. Toute l'après-midi, je réfléchissais.
18:36Je me disais, je ne crois pas que les deux,
18:38qui veut devenir président, qui a été le Premier ministre
18:40et le président actuel, en fin de mandat,
18:43ou en tout cas en mandat affaibli,
18:45je ne me souviens pas de situations de ce type.
18:47Et j'ai envie de vous dire, est-ce que ça peut durer longtemps ?
18:49Je pense que ça peut durer assez longtemps.
18:51Je pense qu'Emmanuel Macron est très, très, très affaibli.
18:54Probablement plus encore qu'un président en cohabitation dans les cas précédents.
19:00Parce qu'il est attaqué, il est attaqué sur son bilan, très violemment.
19:03Et Edouard Philippe, effectivement, a parié sur la fin de Macron.
19:06D'un autre côté, Macron l'a viré il y a un certain temps.
19:09Et l'histoire d'amour...
19:11Attendez, un Premier ministre, ça se fait toujours virer à un moment ou à un autre.
19:13C'est normal.
19:14Ils le savent en arrivant.
19:16Ce n'est pas agréable.
19:17Non, mais c'est normal.
19:18Et d'un autre côté, l'histoire d'amour a pris fin il y a très longtemps.
19:20Après, c'est une vraie question.
19:22C'est vis-à-vis de l'ancien président.
19:24Est-ce qu'il faut l'avoir comme allié ou pas ?
19:25Un peu, pas trop.
19:26Parce que quand on est l'héritier, ce n'est pas très bon non plus.
19:28En même temps, se l'aligner, ce n'est pas vraiment la peine.
19:31Alors après, il faut voir que c'est une commémoration.
19:33Macron adore les commémorations.
19:35Ah oui, c'est le côté historique où il raconte son histoire de France.
19:39Il adore ça.
19:40Il a fait le tour de France des commémorations.
19:42C'est le spécialiste du chrysanthème et du discours.
19:45Et par ailleurs, il faut dire une chose, c'est plutôt ses meilleurs discours.
19:48Les discours pour les commémorations ou pour les morts, dans la Cour des Invalides,
19:52c'est plutôt là qu'il est le meilleur.
19:54Oui, c'est formidable pour faire vibrer l'histoire de France.
19:57Pour ce qui est vivant, c'est plus dur.
20:00Mais pour la mort, ce n'est pas mal.
20:02Ils vont parler de quoi, d'après vous ?
20:04Quelle peut être la nature de leurs échanges ?
20:07C'est complètement artificiel ?
20:09De toute façon, aujourd'hui, Emmanuel Macron est sorti du pouvoir.
20:12Il n'a plus la main.
20:13Il n'a plus la main sur grand-chose.
20:15À l'Élysée, il ne se passe plus grand-chose.
20:17Ils sont tous l'équivalent du télétravail.
20:21Ils font des cappuccinos.
20:23Il ne se passe pas grand-chose.
20:25Donc, comment dire ?
20:26Parler de politique avec Macron aujourd'hui, ça peut être intéressant intellectuellement,
20:29mais ça n'a pas de valeur exécutive.
20:31Et je pense que le poids, aujourd'hui, ça peut revenir.
20:34Vous savez, on revient d'entre les morts.
20:36En politique, on peut mourir plusieurs fois.
20:38Donc, on peut toujours revenir.
20:40Mais aujourd'hui, le poids politique de Macron, il est faible,
20:42y compris dans son propre camp, d'ailleurs.
20:43Ça vous intéresse, ce qui se passe aujourd'hui
20:45entre l'ancien Premier ministre et le Président de la République,
20:47vous, chef d'entreprise ?
20:48Alors, obligatoirement, ça nous intéresse,
20:50parce qu'encore une fois, on a besoin de visibilité.
20:53Ce qui est hyper important pour une entreprise,
20:55c'est de pouvoir se projeter.
20:57Parce que quand vous faites un investissement,
20:59vous investissez pour dans 2, 3, 4, 5, 10 ans.
21:02Et si vous avez une instabilité complète,
21:05vous ne pouvez pas investir.
21:07Vous ne pouvez pas vous projeter dans le futur.
21:09Et on a besoin de cette stabilité
21:11pour se développer nos entreprises,
21:13pour développer l'économie.
21:14Donc, vous, Guillaume Richard, en tant que patron de Wicker,
21:16vous dites qu'en ce moment, on a besoin de stabilité.
21:19Bien sûr, bien évidemment.
21:21Et d'ailleurs, on le voit très bien.
21:22On voit les Français qui sont attentistes dans leur consommation.
21:25On voit les entreprises qui sont attentistes aujourd'hui
21:27et qui reportent au mieux leur projet d'investissement,
21:32d'embauche, etc.,
21:34parce qu'en fait, on ne sait pas de quoi demain sera fait.
21:37Est-ce que vous, même en tant que particulier,
21:39vous allez acheter un logement
21:41si vous ne savez pas si demain, les taux vont exploser ?
21:43Non, vous n'allez pas faire ça.
21:45Est-ce que vous allez faire...
21:46On l'a expliqué tout à l'heure,
21:47long et en large, qu'ils étaient en train de baisser,
21:49qu'on n'avait pas vu ça depuis des années.
21:50Et donc, c'est pour ça que dans ces conditions-là,
21:52vous pouvez, parce que si vous avez cette vision,
21:54vous pouvez, à ce moment-là, acheter votre logement
21:56parce que vous savez que les taux vont baisser
21:57et que ça va être très bien.
21:58OK, vous pouvez le faire.
21:59Si jamais, au contraire, vous avez une angoisse sur le futur
22:02avec des explosions de taux,
22:04avec tout ce qui peut se produire,
22:05eh bien, vous n'investissez pas.
22:07Et aujourd'hui, c'est ce qui se passe.
22:08C'est ce qu'on voit au niveau des consommateurs
22:11avec un attentisme,
22:12et tous les commerçants vous le diront,
22:14et on voit ça aussi au niveau des entreprises
22:17où on reporte des embauches,
22:19on reporte des investissements
22:20parce qu'aujourd'hui, on ne sait pas de quoi demain sera fait.
22:22On parlait tout à l'heure des impôts.
22:24Est-ce que les impôts vont monter, vont baisser ?
22:26Est-ce que le SMIC va être augmenté de façon massive d'un coup ?
22:30Tout ça, ça a des conséquences extrêmement importantes
22:33pour la vie de nos entreprises.
22:35Et donc, on ne peut pas, en fait,
22:39une entreprise et un pays ne peuvent prospérer
22:41s'il y a une instabilité.
22:42C'est une information de Ouest France.
22:44Le maire du Mans, le socialiste Stéphane Le Foll,
22:46a donc été contacté par Michel Barnier
22:48pour entrer au gouvernement.
22:49On va vous expliquer tout ça dans un instant.
22:52RTL, on refait le monde.
22:55Avec Yves Calvi.
22:57RTL soir, on refait le monde.
23:00Avec Yves Calvi.
23:02Et on refait le monde jusqu'à 20h en direct du Mans sur RTL
23:05avec infiniment de plaisir.
23:07Nous sommes avec Nicolas Carnec,
23:08qui est directeur départemental de Ouest France
23:10dans la start Ouest France.
23:11Je vous le rappelle, premier quotidien de France
23:13et qui est notre partenaire pour ces 24h au Mans.
23:15Etienne Gernel, directeur du magazine Le Point.
23:17Guillaume Richard, qui est patron de Wicker.
23:19Et Isabelle Saporta, éditorialiste d'RTL.
23:21Alors dites-moi, cher Nicolas Carnec,
23:23vous avez sorti aujourd'hui une information,
23:25c'est que le maire du Mans, le socialiste Stéphane Le Foll,
23:28avait été contacté par Michel Barnier
23:30pour entrer au gouvernement.
23:32Comment vous savez ça ?
23:34Mon petit doigt.
23:36Une information confirmée.
23:37On a posé la question à Stéphane Le Foll
23:39qui n'a pas voulu répondre directement.
23:41Mais cette information a été doublement vérifiée,
23:43c'est dans nos habitudes.
23:45Et effectivement, il a été contacté lundi après-midi
23:47par téléphone, par Michel Barnier.
23:49Est-ce qu'on sait ce que le Premier ministre a proposé au maire du Mans ?
23:51On sait que ce n'est pas le poste de ministre de l'Agriculture.
23:53D'accord, donc c'est sûr.
23:55Parce qu'il fit autrefois...
23:57Parce qu'il fut autrefois,
23:59autrement secrétaire général de l'Elysée aussi,
24:01à l'époque, sous le gouvernement Hollande.
24:03Donc ce n'était pas ce poste-là.
24:05On n'a pas les éléments suffisamment vérifiés
24:08pour affirmer que c'était tel ou tel portefeuille ministériel.
24:11Mais c'était un poste plutôt, à mon sens quand même,
24:13orienté vers le travail, le social,
24:16que Stéphane Le Foll défend depuis quelque temps.
24:19Et donc Stéphane Le Foll a refusé.
24:21Très clairement, il a refusé ce poste.
24:25Ce qui n'a pas empêché Stéphane Le Foll et Michel Barnier
24:28d'échanger pendant un quart d'heure, 20 minutes,
24:31sur des solutions proposées par Stéphane Le Foll.
24:33Conférence sociale, par exemple,
24:35avec les acteurs sociaux dans leur intégralité.
24:38Et une conférence avec les collectivités locales.
24:41Parce que si les entreprises privées
24:43subissent les décisions du gouvernement,
24:45les collectivités locales aussi.
24:47Et on voit dans nos collectivités ici,
24:50sur le plan départemental, dans les communes,
24:53dans les agglomérations, dans les communautés de communes,
24:56des élus qui sont de plus en plus contraints,
24:59qui ont de plus en plus de charges,
25:01que l'État a rebasculé sur eux,
25:03et qui n'y arrivent plus financièrement.
25:05On a des départements aujourd'hui
25:06qui sont dans des difficultés monstrueuses.
25:08Etienne Gernel, nous sommes donc dans une ville
25:10où un élu vient de refuser de rentrer au gouvernement.
25:13Qu'est-ce que ça vous inspire comme commentaire ?
25:15Écoutez, monter sur un navire...
25:17Je ne dis pas que c'est le Titanic, ce n'est pas vrai.
25:19Mais il y a quand même beaucoup de torpedoes
25:21qui sont braquées sur ce navire,
25:24ce n'est pas évident.
25:26C'est assez logique qu'il fasse ça,
25:28et c'est assez logique que Barnier l'appelle.
25:30Assez logiquement, pourquoi ?
25:31Parce qu'il cherche à élargir son assiste vers la gauche.
25:35Il ne peut pas prendre des gens qui prônent,
25:38comment dire, un programme justement à la Maduro.
25:42Maduro, ce n'est pas possible,
25:43ce n'est pas compatible avec ce qu'il pense.
25:44Donc il cherche des gens de gauche responsables.
25:47Et évidemment, Stéphane Lefeule en fait partie.
25:49Et responsables qui connaissent la vie,
25:52qui connaissent le terrain,
25:53qui connaissent les entreprises.
25:54À sa place, je ferais pareil, c'est normal.
25:56Mais il y en a d'autres, des grands élus régionaux,
25:58qui par ailleurs ont eu des responsabilités dans le passé,
26:01qui sont consultés en ce moment,
26:02d'après vous, par notre Premier ministre ?
26:03Apparemment, il y en a beaucoup, et ce n'est pas facile.
26:06Mais concrètement, est-ce que ça vous donne envie
26:09de rentrer dans ce gouvernement ?
26:10Il faut bien qu'il y en ait un à la fin.
26:11Mais ça ne donne pas envie.
26:12Tout le monde a envie de voir aussi,
26:14de regarder qu'est-ce qui se passe.
26:15Il y a quand même une crise financière qui nous pend au nez,
26:18une crise de finances publiques.
26:19On a le droit d'être un peu courageux
26:20quand on fait de la politique et qu'on s'engage, non ?
26:23Oui, et puis on a aussi le droit de regarder
26:25si on a envie d'y aller ou pas.
26:26Vous avez sûrement déjà des tas de propositions
26:28que vous avez refusées.
26:29C'est normal, de temps en temps,
26:31de refuser des propositions.
26:32Alors je suis aussi d'accord,
26:33au bout d'un moment, il faut accepter de gouverner.
26:35Il faut accepter d'y aller.
26:37Là, c'est les premières consultations.
26:40Vous, au point, vous n'avez aucune rumeur,
26:41alors pourtant Dieu sait si vous êtes bien informé en ce moment,
26:43sur qui pourrait se laisser tenter.
26:46Si vous souriez là, regardez.
26:48Je n'ai pas entendu votre question.
26:49Si, si, si, si.
26:51Vous l'avez très bien entendu.
26:52Je n'entends rien, mais le cadre ne me parle pas.
26:54Ça va très bien.
26:55Qui pourrait se laisser tenter éventuellement,
26:57d'après vous,
26:58ou si vous étiez à la place du Premier ministre,
26:59à quelle porte iriez-vous frapper ?
27:01Évidemment, si on cherche des gens à gauche,
27:04pour les ministères régaliens,
27:06évidemment, je proposerais à Michael Delafosse,
27:08maire de Montpellier,
27:09qui connaît très très bien ces sujets-là.
27:12Et évidemment, à gauche,
27:13Stéphane Lefeuille, ça me paraît évident.
27:15Moi aussi, oui.
27:16Cazeneuve, ça a raté,
27:18mais pas à la faute des socialistes.
27:20Sinon, il serait venu comme Premier ministre,
27:21après le faire venir communisme.
27:22Cela dit, il peut aussi rentrer comme ministre.
27:24Il y a un physique de ministre de l'Intérieur, non ?
27:25Ça va être pas mal.
27:26Carol Delga, évidemment.
27:28Après, est-ce qu'ils en ont envie ?
27:29Non, pas forcément.
27:30C'est compliqué.
27:31C'est aussi compliqué que ça.
27:32Isabelle Saporta.
27:33Et puis, ils ne sont pas forcément d'accord
27:34avec la ligne de Barnier.
27:36Quelle est la ligne de Barnier ?
27:38Je suis entièrement d'accord avec vous, Yves Calvi.
27:41Pour le moment, on ne connaît pas la ligne de Barnier.
27:44Et par ailleurs,
27:45je suis aussi complètement d'accord avec vous.
27:47Pardonnez-moi d'être la faillote d'Yves Calvi ce soir.
27:50Un peu, quand même.
27:51Un petit peu.
27:52Une excellente.
27:53Mais je sais.
27:54Mais je sais.
27:55Mais je sais.
27:56Moi, je suis comme vous.
27:57Je trouve que tout ça manque de courage
27:58et manque de panache.
27:59Je suis désolée.
28:00J'entends ce que vous dites, Étienne Vernel.
28:03Et c'est vrai
28:04que quand c'est mal barré,
28:05on n'a pas très envie d'y aller.
28:06Mais normalement,
28:07quand tu es un homme politique,
28:08tu es transcendé par le destin de la France.
28:11Et là, je ne les trouve pas
28:12transcendés par le destin de la France,
28:14tous ces gens-là.
28:15Donc, j'entends qu'ils trouvent ça casse-gueule.
28:17Vous savez quoi ?
28:18Ça l'est.
28:19C'est vrai.
28:20Mais si, en fait,
28:21personne ne se mouille
28:22et qu'il n'y a que la droite,
28:23encore une fois,
28:24qui y va,
28:25c'est quand même problématique.
28:26Nicolas Karnec voulait intervenir.
28:27On est dans un calendrier
28:28qui est un petit peu particulier aussi.
28:29On est à peine à deux ans des municipales.
28:31Ce sont des maires qui sont engagés.
28:33Donc, ils pensent qu'à leur boutique.
28:34Non, non.
28:35Ils ont engagé des projets.
28:36Ils ont engagé des projets.
28:37Admettons que Stéphane Le Foll
28:39accepte de rejoindre Michel Barnier.
28:41Comment il retrouve ?
28:42Combien de temps déjà ?
28:43Ça manque de lisibilité,
28:44comme pour les entreprises.
28:45Comment il retrouve sa commune ?
28:47Comment il retrouve sa ville ?
28:48Ce n'est pas si facile que ça.
28:49Et il y a des projets à mener.
28:50Des gros projets.
28:51Il y a des grosses choses
28:52qui sont mises en place
28:53en ville et pour la métropole.
28:56Donc, il y a un choix.
28:57Il y a aussi peut-être une question d'âge.
29:00À un moment donné,
29:01on a envie d'y retourner.
29:02C'est compliqué.
29:03Ce n'est pas si simple que ça.
29:04Ce n'est pas seulement le manque de courage.
29:06J'entends très bien.
29:07D'ailleurs, les députés socialistes,
29:08pareil, ils se disent
29:09que s'il y a plus cette alliance
29:10avec LFI
29:11et s'il y a une dissolution,
29:12ils ne retrouveront peut-être pas leur poste.
29:13Les maires se disent
29:14« Je ne retrouverai peut-être pas mon poste. »
29:15Ce n'est pas le poste.
29:16Voilà.
29:17Si, chacun ses boutiques.
29:18Guillaume Richard,
29:19j'ai 30 secondes à vous donner.
29:20Excusez-moi.
29:21Moi, ce que je constate,
29:22c'est qu'un chef d'entreprise,
29:23ça passe sa vie à faire des paris
29:26au bon sens du terme
29:28et à oser y aller.
29:29Là, on est en train de s'inquiéter
29:31pour des responsables politiques
29:32qui disent
29:33« Le bateau n'est pas très stable.
29:34On ne va peut-être pas y aller. »
29:35Ça vous choque ?
29:36Oui, c'est choquant.
29:38En tant que chef d'entreprise,
29:40effectivement,
29:41on prend des risques tous les jours.
29:42Moi, j'ai 20 000 collaborateurs.
29:44On a créé 20 000 emplois
29:45ces 20 dernières années au Mans.
29:47Et on les a créés
29:48parce qu'on a pris des risques.
29:49Et effectivement,
29:50à un moment,
29:51il faut s'engager.
29:52Il faut y aller.
29:53Mais si vous n'êtes pas d'accord ?
29:54Si vous n'êtes pas d'accord ?
29:55Vous n'êtes pas d'accord quand même
29:56avec Barnier ?
29:57Si on n'est pas d'accord avec Barnier,
29:59on ne doit pas y aller.
30:00Vous êtes tous d'accord
30:01avec Barnier ici,
30:02sur sa ligne ?
30:03On ne sait pas ce qu'il pense.
30:04On ne sait pas ce qu'il pense.
30:05C'est fini.
30:06Il n'a rien fait encore.
30:07Il faut contribuer.
30:08C'est un portail ministre de Barnier.
30:10Bon, écoutez,
30:11on reste 24 heures au Mans.
30:12Donc, vous aurez certainement
30:13le temps de continuer à débattre.
30:15Merci infiniment.
30:16Je vous précise
30:17que Stéphane Le Foll
30:18sera donc l'invité
30:19de la matinale demain
30:20à 7h40
30:21avec Amandine Bégault
30:22et Thomas Soto
30:23en direct du Mans.
30:24Merci infiniment
30:25à vous quatre.
30:26Dans un instant,
30:27l'essentiel de l'actualité
30:28est Faustine Bollard
30:29pour son émission Héros.
30:30Bonsoir Faustine.
30:31Qui est votre invitée ce soir ?
30:32Bonsoir Yves.
30:33Alors, je suis très contente
30:34parce que ce soir,
30:35je vais vous proposer
30:36d'écouter cette émission
30:37comme on regarde un film.
30:38Je vais vous présenter Orphée
30:40dans un instant.
30:41Orphée, elle était persuadée
30:42que son papa,
30:43un peu mélomane,
30:44était un petit peu
30:45un musicien de quartier.
30:46Et vous allez voir
30:48que la réalité
30:49était très très loin
30:50d'être celle-là.
30:51Ça va vous passionner.
30:52A tout de suite.
30:53A tout de suite Faustine.

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