Michel Barnier est à Annecy chez les LR : les négociations continuent

  • avant-hier

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Michel Barnier est à Annecy chez les LR : les négociations continuent.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

Category

🗞
News
Transcript
00:00A 19h31 avec Alexandre Malafaille et Antonin André du journal du dimanche, Michel Barnier
00:12est donc à Annecy auprès des siens, les LR, avec des négociations, au début ils
00:16ne voulaient pas parce qu'ils n'avaient pas les garanties de Michel Barnier et puis
00:20finalement ils veulent bien, c'est ce qu'on a entendu dans le sujet d'Alexandre
00:23Chauveau dans le journal de 19h, à certaines conditions bien sûr.
00:27Écoutez Michel Barnier qui promet un gouvernement équilibré.
00:31Il y a un gouvernement qui sera équilibré, représentatif, pluriel, naturellement ma
00:35famille politique j'en suis très très heureux, je vais aller les retrouver à Annecy,
00:39sénateur et député, le président Larcher avec Laurent Wauquiez, avec Bruno Rotailleau
00:43et les parlementaires qui vont être là, donc il n'y a pas de problème, chacun aura
00:47sa place et puis après il y aura du travail pour tout le monde, beaucoup de travail, beaucoup
00:52de ténacité, beaucoup de courage.
00:54Michel Barnier qui rappelle qu'il travaillera avec toute personne de bonne volonté.
00:57J'ai dit que j'étais prêt à recevoir tout le monde et je travaillerai avec tout
01:01le monde, j'ai dit dès le premier mot sur le perron de Matignon que je veux travailler
01:06dans le respect du parlement et de toutes les forces, je dis bien toutes les forces
01:09politiques.
01:10Je suis maintenant le Premier ministre de tous les français, où qu'ils habitent,
01:14où qu'ils soient, ces millions de personnes, qu'ils aient voté pour l'extrême gauche,
01:19le Front Populaire ou le Front National, le Rassemblement National, ou qu'ils aient
01:23voté pour d'autres formations comme la mienne ou la majorité sortante, ce sont des gens
01:29qui ont voulu dire quelque chose, donc on va écouter tout le monde.
01:32Et puisqu'on a parlé d'économie avec Marc Twaty, il soutient la politique Michel Barnier
01:36de réarmement économique, souvenez-vous, ce sont les mots du Président de la République.
01:40C'était une visite symbolique pour la Savoie mais aussi pour moi et pour ce signal que
01:45je veux donner de la production.
01:48Ce qui se passe ici est fondamental, vous l'avez compris, c'est la chaîne de l'innovation,
01:54de l'expertise, de l'intelligence, de la recherche qui est la clé pour la réindustrialisation
01:59de la France, le réarmement industriel, je fais ces mots, le mien, nous devons redevenir
02:05une terre de production industrielle avec des ouvriers, avec des ingénieurs, avec des
02:09chercheurs, nous devons redevenir une terre de production agricole, la France doit être
02:15une terre de production.
02:16J'aime pas quand vous levez les yeux au ciel, Alexandre Malataï, qu'est-ce qui vous arrive ?
02:20Non mais c'est bien, il met des mots, après, c'est pas nouveau, il est juste temps qu'il
02:24passe à l'acte maintenant.
02:25On a très envie de voir à quoi va ressembler son gouvernement, tous, ça c'est indéniable,
02:29alors qu'il prenne son temps, je peux comprendre, cela dit, la tendance actuelle qu'on est en
02:33train d'observer, c'est de se dire que ça va être très à droite, très bien, dont
02:36acte, ça va peut-être convaincre le RN de ne pas appuyer sur le bouton tout de suite,
02:39j'attends de voir.
02:40Ce qu'on sait simplement, c'est qu'au niveau de la droite et des Républicains, ça se bouscule
02:43le portillon, il n'y a pas de problème pour faire un gouvernement, donc ça, c'est très
02:46intéressant à savoir, on pourrait imaginer qu'en contexte, tout le monde se dit, oh
02:48là là, je ne veux pas y aller, non, non, c'est pas grave, les postes sont toujours
02:50bons à prendre, mais il ne faut pas convaincre le RN de ne pas appuyer sur le bouton, il
02:53faut convaincre les Français que ça ressemble à quelque chose, que ça envoie un gage de
02:57politiquement stable et qu'on a entendu le message.
03:00Antoine André.
03:01Oui, l'attitude des Républicains est assez singulière quand même, vous noterez, parce
03:04qu'on a commencé l'été avec Laurent Wauquiez qui disait qu'il ne voulait pas monter dans
03:07le Titanic.
03:08Finalement, les parlementaires lui ont dit, bon, nos électeurs, ils ont quand même envie
03:12qu'on se comporte.
03:13Olivier Roland.
03:14On n'avait pas le nom de Michel Barnier.
03:15Antoine André.
03:16Non, mais il y avait quand même une partie des députés qui, déjà, disaient, nos électeurs
03:18ont besoin qu'on montre qu'on assume les responsabilités et qu'on ne se dérobe pas,
03:22et c'est vrai que la droite n'a pas été au pouvoir depuis 12 ans, donc c'était pour
03:27eux un bon moment sans doute pour réenclencher les responsabilités.
03:32Alors, le problème, c'est qu'aujourd'hui, ça donne un peu le sentiment d'un gouvernement
03:34Sarkozy sans l'ouverture, c'est-à-dire qu'effectivement, on parle de Valérie
03:37Pécresse, on parle d'Ottaio, on parle de Wauquiez, qui sont des gens...
03:40Olivier Roland.
03:41Laurent Wauquiez, il va peut-être y aller.
03:42Antoine André.
03:43Laurent Wauquiez, bien sûr.
03:44Laurent Wauquiez, il y va parce qu'il n'a pas envie qu'il y en ait un autre qui prenne
03:45plus de lumière que lui.
03:46Donc, les motivations de ces gens-là ne sont pas toujours celles de l'intérêt général.
03:48Bon, néanmoins, ce sont des gens qui sont compétents, qui ont une bonne connaissance
03:51du pays, et donc, moi, je trouve ça plutôt positif même de voir un Éric Werb qui reviendra
03:56au budget.
03:57Je trouve ça intéressant parce que c'était quelqu'un qui...
03:59La difficulté de Michel Barnier, maintenant, va être aussi de remplir les exigences du
04:04parti présidentiel, Renaissance, du modem qu'on n'entend pas beaucoup aujourd'hui et
04:07qui, à mon avis, nourrit une forme d'amertume d'avoir le sentiment qu'il va sortir de la
04:12photo.
04:13Et puis, il y a le défi de la gauche et des écologistes, et là, je trouve qu'il y a un
04:15manque d'imagination.
04:16Je trouve que Michel Barnier pourrait très bien aller chercher un vice-président du
04:21conseil régional, un maire d'une ville moyenne, socialiste, pas forcément des gens qui sont
04:24très en vue, mais des gens qui sont connectés au terrain, qui, à mon avis, n'ont pas les
04:28intermoins, les états d'âme de socialistes qui pensent à leur congrès, mais qui ont
04:31vraiment la volonté de servir l'intérêt général, ou bien chez les écologistes,
04:34je pense à Yannick Jadot, qui, après tout, est un sédateur qui est assez peu dans la
04:38ligne de Marine Tondelier, très libéral sur le plan économique, et qui pourrait très
04:41bien aussi prendre sa part.
04:42Mais est-ce qu'il ira ? Parce que c'est le sentiment qu'on a à gauche, c'est qu'il y
04:46a un mur, et qu'ils disent, non, on va rester dans l'opposition parce qu'on n'a aucunement
04:49envie de collaborer dans une coalition.
04:52Vous parlez de la gauche d'Olivier Faure et des états-majors.
04:54Vous savez, quand on regarde les sondages, par exemple, on a publié une étude IFOP
04:58sur Michel Barnier de Réginellet, et il y avait des étapes très intéressantes.
05:02Parmi les électeurs écologistes dont ils sont, Marine Tondelier, il atteint des scores
05:07de popularité à hauteur de 70%, Michel Barnier.
05:10Et Marine Tondelier devrait prendre garde au fait qu'il y a une partie de l'électorat
05:13écologiste, quand même, qui est de conviction, et qui suit ces questions-là depuis très
05:17longtemps, qui voit d'un très bon œil la nomination de Michel Barnier.
05:20Et donc, décréter qu'il ne faut pas participer à son gouvernement, à mon avis, c'est une
05:24erreur qui peut aussi se payer cher par le dogmatisme de ses dirigeants de gauche.
05:27Vous avez raison, et c'est le problème de l'insincérité, parfois, de la démocratie
05:30représentative.
05:31C'est-à-dire qu'une fois qu'on est en train de représenter, justement, le socle, celui
05:35qui vous a élu, parfois, on s'affranchit un peu de son électorat, mais ça c'est de
05:39tout temps.
05:40Et je me souviens très bien, sur ces news, dans l'émission de Jean-Marc Morandini, un
05:46député macroniste de LREM, à l'époque, qui disait, vous voyez, quand vous élisez
05:52quelqu'un, c'est quand même quelqu'un qui sait mieux que vous.
05:54Ben non, pas forcément.
05:55Alexandre n'a la faille.
05:56Moi, ce que je crois, c'est qu'en tout cas, Michel Barnier doit prendre son risque.
05:59C'est-à-dire qu'il est impératif que, dans les jours qui viennent, au travers des nominations
06:02qu'il va faire, il montre que, OK, il a entendu le message des Français de droite et de gauche,
06:06il a entendu qu'il y a une menace très claire avec le RN qui peut, à un moment donné,
06:10appuyer sur le bouton.
06:11Mais moi, je suis persuadé que le RN n'appuiera pas sur le bouton, pas tout de suite.
06:14Il n'a pas intérêt à faire tomber le gouvernement, d'ailleurs, parce que, franchement, la recomposition
06:18qu'il peut suivre, elle ne tournera peut-être pas à l'avantage du RN.
06:20Aujourd'hui, c'est à l'avantage du RN, si je peux dire, parce qu'ils ont le moyen de
06:23mettre pression sur Michel Barnier et sur la composition du gouvernement, parce que,
06:26globalement, la gauche dit qu'on votera la censure, donc on vous attend au coin du bois.
06:29Mais si, demain, on fait un nouveau gouvernement, qui vous dit que, finalement, le Parti socialiste
06:33ne sera pas tenté de se rallier à une nouvelle composition ? Et auquel cas, si vous avez
06:37les députés socialistes avec vous, c'est terminé.
06:39Vous avez beau avoir le RN qui vote la censure et les Insoumis qui votent la censure, ça
06:42ne fait pas tomber le gouvernement.
06:43Donc, il est quand même en position de pouvoir envoyer des messages forts.
06:48C'est-à-dire qu'en effet, dans sa composition, il y aura des prises de guerre, si je puis
06:51dire, pour reprendre un terme classique, dans un électorat qui est plus à gauche, et qui
06:55enverront un message, avec des personnalités qui sont ou social-démocrates ou gaullistes
06:59sociaux, pour que ça permette de montrer ce qu'on veut faire.
07:01Parce que le sujet, c'est quoi ? À la limite, le casting, c'est important, mais j'imagine
07:05que c'est aussi pour ça qu'ils prennent du temps.
07:06Qu'est-ce qu'on va faire concrètement ? Avec quelle équation budgétaire ? On en
07:10a parlé avec M.
07:11Etoiti tout à l'heure.
07:12On a parlé de manœuvres aussi à l'Elysée.
07:13On sait que le Président, jusqu'à présent, en tout cas pour les choix de gouvernement,
07:16était très interventionniste.
07:17Est-ce que cette fois-ci, il se dit, bon, après tout, j'ai perdu les élections, trois
07:22fois.
07:23Est-ce que ça n'est pas à Michel Barnier, et à lui seul, et en tout cas à ses équipes,
07:27de composer son gouvernement, sans qu'on a du mal à savoir ?
07:30Il aura forcément son mot à dire.
07:32On a du mal à se dire qu'Emmanuel Macron n'aura pas son mot à dire.
07:34Il aura forcément son mot à dire.
07:36Sur les nominations, après, sur la gestion gouvernementale, probablement qu'il laissera
07:41les choses se faire.
07:42Sur les nominations, il y aura forcément une intervention, notamment sur le choix,
07:45par exemple, ne serait-ce que des ministres, de sa propre famille politique, où il va
07:48privilégier les uns ou les autres.
07:50Il avait invité à l'Elysée jeudi dernier, après la passation de pouvoir, le soir, il
07:54avait fait une petite réunion où il y avait l'ensemble du gouvernement.
07:57Il y avait Ferrand, Richard Ferrand, qui est un historique de la première heure.
08:01Julien Denormandie devait venir, finalement, il a annulé, mais c'était vraiment le cercle
08:04au cercle.
08:05Il y avait quatre députés.
08:06Il y avait Maude Bréjon, il y avait Ferracci, le député Ferracci.
08:11Marc Ferracci, qui était hier dans notre émission.
08:14Deux autres noms qui m'échappent, donc je ne voudrais pas faire d'erreur.
08:17Et ces quatre députés-là étaient là, notamment parce que le président considérait
08:20que, pendant la période difficile, ils s'étaient quand même illustrés par leur solidité,
08:25par leur prise de position publique, leur fidélité.
08:27Donc, il va avoir forcément son mot à dire, au moins sur ces nominations-là, et puis
08:31sur le domaine régalien réservé, à cette nuance près que Michel Barnier a quand même
08:36envoyé des messages assez clairs à l'endroit, notamment, de Lecornu et de Darmanin, dont
08:40il voudrait bien se débarrasser.
08:42Et puis, il y a le cas Rachida Dati, pour lequel, je peux vous dire que ce n'est pas
08:46seulement Emmanuel Macron qui est à la manœuvre, mais aussi un ancien président qui est resté
08:50très très proche de Rachida Dati, et qui en fait un point dur de la négociation.
08:55Je vois très bien qui est l'ancien président.
08:5719h40, Cyril Hanouna vous accueille tous les jours du lundi au vendredi de 16h à 18h pour
09:02On marche sur la tête.
09:03Vous participez, bien sûr, à l'émission en direct, 01 80 20 39 21.
09:08Europe 1 vous rappelle, le numéro est absolument pas surtaxé.
09:12A tout de suite sur Europe 1.

Recommandée