Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Europain. Pascal Praud et vous, de 11h à 13h sur Europain, avec notre invité Pascal, le professeur David Cayatte.
00:05David Cayatte, la princesse quête a annoncé avoir terminé son traitement de chimiothérapie dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux
00:12six mois après avoir révélé qu'elle était atteinte d'un cancer, d'ailleurs on ne connaît pas le cancer.
00:16Écoutez, il y a trois hypothèses, l'infôme, le cancer du côlon et le cancer de l'ovaire.
00:20Vu qu'elle n'a pas perdu les cheveux avec sa chimiothérapie, on peut plutôt, plutôt, mais c'est des spéculations penchées vers le cancer du côlon.
00:29Chimiothérapie, c'est six mois ?
00:31Alors, il y a deux types de chimio. Il y a les chimio qu'on fait après avoir opéré un cancer qui n'a pas donné de métastase.
00:36Là, c'est six mois. Le sein, le côlon, tout ce qu'on veut, le poumon.
00:40Par contre, il y a des moments où on fait de la chimio parce qu'il y a des métastases, quand le cancer est beaucoup plus grave, beaucoup plus avancé.
00:46Et là, c'est une chimio, généralement, pratiquement à vie.
00:49Le cancer du côlon, généralement, c'est plus... on est plus âgé. Elle est très jeune, la princesse quête ?
00:53Eh oui, mais en ce moment, encore une fois, on ne sait pas si c'est du côlon.
00:57Mais de toute façon, la cancérologie mondiale est préoccupée depuis dix ans, et chaque jour davantage,
01:03par l'accroissement du nombre de cancers chez les jeunes, des gens de 30 à 50 ans.
01:09Et au point que, déjà, aux Etats-Unis, ils ont décidé de faire baisser l'âge du début du dépistage du cancer du sein et du côlon.
01:17Nous, on le fait à 50. Eux, ils vont passer, là, à 40, parce qu'il y a de plus en plus de cas de cancer chez les jeunes.
01:24Ce que vous dites, c'est que vous êtes oncologue, cancérologue, depuis combien de temps, M. Kayat ?
01:29Trop. 49 ans.
01:30Bon. Lorsque vous avez commencé, l'âge moyen, peut-être, de celui qui avait un cancer, était plus élevé qu'aujourd'hui ?
01:36Largement. L'âge moyen, à l'époque, enfin, on ne parle pas moyen en médecine, mais médian, c'est pareil, c'était 63-64 ans.
01:43Maintenant, on est probablement... Alors, on n'a pas le chiffre, mais on est probablement passé autour de... au-dessous de 60.
01:49Et donc, il y a un rajeunissement, si je puis dire, des patients...
01:53Et personne ne sait pourquoi. Tout le monde, tous les épidémiologistes du monde se posent la question.
01:57Il y a des articles, tous les jours, dans les revues américaines de cancérologie. Personne ne sait pourquoi.
02:02Il y a une hypothèse, c'est le contact avec des produits ultra transformés et des produits cancérigènes,
02:08comme les perturbateurs endocriniens, la pollution, etc., beaucoup plus tôt dans la vie.
02:13Si vous voulez, c'est vrai que sur l'alimentation, moi, la première fois que j'ai mangé un truc, un plat cuisiné au supermarché, etc.,
02:20je devais avoir... J'ai été étudiant en 20 ans, en 24 ans.
02:24Aujourd'hui, il y a des gamins qui commencent à manger ça, et des chips, et des tas de trucs ultra transformés.
02:29Donc, ce sera le mode de vie, notamment alimentaire.
02:31Et plus l'obésité, qui augmente le risque, notamment du cancer qui nous préoccupe tous le plus, c'est le cancer du pancréas.
02:37Il a augmenté de plus de 20% par an, depuis 15 ans.
02:42Chaque année, il augmente de 20% par an ?
02:43Oui, chaque année, il augmente de 20%.
02:44C'est-à-dire que lorsque vous avez commencé...
02:46Moi, j'en voyais un tous les 6 mois, quand j'étais à Villejuif, à l'époque Jeanne interne.
02:51Aujourd'hui, j'ai un à deux cas par consultation, par semaine.
02:54Et l'âge, là encore, médian de celui qui contracte...
02:58Pour le pancréas, c'est probablement 58-60, donc ce n'est pas que des très vieux.
03:05Bon, il y a probablement des gens qui nous écoutent et qui ont peut-être un cancer du pancréas,
03:09donc il faut être prudent, bien sûr, et penser à eux.
03:12Il y a des traitements, il y a des progrès, ou est-ce que le pronostic est compliqué ?
03:18Il y a des traitements qui se sont améliorés pour tous les cancers, vraiment.
03:24Entre le moment où j'ai commencé, il y a presque 50 ans et maintenant, c'est incomparable.
03:29Mais il n'empêche que des progrès sont plus importants dans certains cancers,
03:33comme le sein, le côlon, le poumon.
03:35Le poumon a changé complètement de pronostic en moins de 10 ans.
03:38Le pancréas, un peu moins, c'est vrai, mais il existe toujours des chances de s'en sortir.
03:42On va être avec Priscillia dans une seconde, et chaque fois que vous venez,
03:46c'est vrai que c'est toujours intéressant que vous échangiez avec quelqu'un qui est malade,
03:51parce que d'abord, vous savez toujours trouver les mots pour échanger avec cette personne.
03:56Et puis, il y a dans ces échanges une vertu pédagogique,
04:00parce qu'il y a peut-être des gens qui sont dans le même état que Priscillia ou que d'autres patients.
04:06Je ne sais pas, Olivier Guedec, si Priscillia est déjà avec nous.
04:10Elle est avec nous, Pascal.
04:11Bonjour Priscillia.
04:12Oui, bonjour Pascal.
04:14Et je vous remercie grandement, parce que c'est toujours un moment...
04:17D'abord, je vous remercie beaucoup, parce que c'est jamais facile de parler de sa santé comme cela publiquement.
04:22Vous souffrez d'un cancer du sein depuis de nombreuses années, Priscillia.
04:27Oui, tout à fait. Un cancer du sein qui a été diagnostiqué en 2016.
04:32J'avais 32 ans, donc sans antécédent génétique,
04:36qui a été cherché vraiment très très loin, poussé les analyses, on n'en a pas trouvé.
04:40Ni de facteur, je ne buvais pas, je ne fumais pas.
04:46Et là, malheureusement, il y a deux ans, un cancer métastatique,
04:50qui s'est avéré dans le foie et dans les os.
04:53Et aujourd'hui, vous êtes sous multiples traitements, j'imagine.
04:58Oui, tout à fait. Chimiothérapie du continu, constamment.
05:02Et puis après, petit à petit, j'ai aussi des piqûres à côté pour les os, et on avance.
05:08Bon, vous êtes à Paris ou vous êtes en région ?
05:12Non, alors je suis dans le sud-ouest, dans les Landes.
05:15Bon, peut-être que David Cayat a-t-il une ou deux questions à poser ?
05:20D'abord, la première chose, c'est...
05:23Bravo, ça fait deux ans que les métastats sont apparus, vous êtes là.
05:27Je sens, en vous entendant parler, que vous avez l'air d'être plutôt en forme et déterminé.
05:32Et ça, c'est très, très important, la détermination.
05:34Parce que c'est long.
05:35Vous m'avez posé la question, est-ce que la chimio, c'est six mois ?
05:38C'est six mois au départ.
05:39Elle a dû, cette patiente, avoir six mois de chimio en 2016.
05:42Mais quand les métastats sont là, c'est tout le temps.
05:45Et donc, la détermination, l'engagement physique, moral du malade ou de la malade
05:50est un facteur déterminant pour les chances de survie.
05:53D'autre part, elle va bien parce qu'il y a des nouveaux traitements du cancer
05:57qui sont du sein, notamment, considérables.
06:00La piqûre tous les mois pour consolider les os.
06:03Et puis, des traitements hormonaux, des traitements de chimio.
06:06Il y a des tas de choses.
06:08Et on n'arrête pas de faire des progrès.
06:10Donc, vraiment, madame, il faut que vous arriviez à y croire.
06:13Vous avez vraiment toutes les chances.
06:14Ça n'est absolument pas perdu.
06:16Quand j'étais jeune cancérologue, dès qu'il y avait une métastase,
06:19c'était un peu, malheureusement, une espèce de condamnation.
06:22Et aujourd'hui, clairement, ça ne l'est plus.
06:25Moi, je vois des malades atteints de métastases dans les cancers du sein
06:28que je suis depuis, je ne sais pas, 7, 8, 10 ans.
06:32Vous vous identifiez évidemment au combat de Kate Middleton, Priscillia.
06:36Ah oui, tout à fait.
06:37Et je trouve que c'est très très bien.
06:39C'est là où la recherche avance, en fait, avec l'essai de débruté, je trouve.
06:43Et puis, on arrive à trouver des solutions dans le tout.
06:45Enfin, moi, je suis quelqu'un de très positif.
06:47Il y a deux ans de ça, l'annonce a été très très dure.
06:49À 40 ans, j'ai deux enfants.
06:51Donc, on s'accroche.
06:52Et puis, à côté de ça, on m'a dit, la réduction va être difficile,
06:56peut-être une diminution.
06:57Et puis, en fait, j'en avais une quarantaine dans le corps.
07:00Et puis, un an plus tard, je me retrouve avec une rémission complète.
07:04Et ensuite, là, ça a recommencé, malheureusement, un petit peu.
07:08Et puis là, c'est stabilisé.
07:09Et puis, voilà, c'est des hauts, c'est des bas dans la maladie.
07:11Mais c'est vrai que je trouve que les célébrités, il faut en parler
07:15parce que c'est là où on avance pour les chercheurs, pour les médecins.
07:18Enfin, moi, je suis très reconnaissante pour tout ça.
07:20J'écoute beaucoup mon médecin.
07:22J'écoute mon oncologue.
07:23J'écoute ma famille.
07:25Et puis, je suis quelqu'un de très très positif.
07:28Donc, il reste vraiment une grosse pensée aujourd'hui
07:31pour toutes les personnes malades, peu importe la pathologie,
07:34parce que je trouve qu'au contraire, c'est ces personnes-là
07:37qui nous donnent plus de visibilité sur la maladie.
07:39Précisément, quel est votre quotidien ?
07:42D'abord, est-ce que vous souffrez ?
07:44Alors, j'ai des douleurs quand même.
07:46Alors, je ne vais pas dire que non, mais j'en ai.
07:48À côté de ça, je me suis mis à faire deux fois par semaine du kiné.
07:52À côté de ça, j'ai un programme sportif qui est adapté avec l'hôpital.
07:57Donc, du coup, c'est très bien.
07:59Je reste dans un programme quand je peux,
08:01parce que là, il n'y a pas si longtemps que ça,
08:02j'avais eu une chimio avec une thérapie ciblée
08:05où là, c'était un petit peu plus compliqué.
08:07Mais sinon, dès que je peux, j'avance.
08:11Effectivement, des fois, il y a des douleurs.
08:13On ne va pas se cacher.
08:14On va dire que c'est normal, mais j'essaie de ne pas y penser.
08:18Ces douleurs sont contrôlables par des anthalgiques, j'imagine ?
08:22Oui, tout à fait.
08:24Mais j'évite d'en prendre, en fait, si vous voulez.
08:26Moi, je suis quelqu'un qui essaye de toujours relativiser.
08:28Et puis, quand je n'en peux plus, bien sûr, je les prends.
08:30Mais les enfants me font bouger.
08:33Non, mais c'est dommage, madame.
08:35Si vous avez mal, prenez des anthalgiques.
08:37Arrêtez de penser que le courage suffit.
08:40La médecine, la science a créé des médicaments pour soulager les douleurs.
08:44Ils ne sont pas dangereux, le doliprane, tout ça,
08:46c'est pas dangereux.
08:48N'hésitez pas à le prendre, ça ne va pas abîmer.
08:50Il n'y a pas d'habitude à l'anthalgique ?
08:52Non, il n'y en a pas.
08:54Je ne parlais pas d'anthalgique,
08:58mais plutôt de choses un peu plus fortes.
09:00Vous savez, tout ce qui est échodénine ou morphine.
09:02Là, je n'en suis pas là pour l'instant.
09:04Donc, des anthalgiques, oui, j'en prends, bien sûr.
09:06Vous travaillez, d'ailleurs, ou vous êtes en arrêt maladie, Priscillia ?
09:11Alors, j'étais licenciée économique entre-temps.
09:14Donc, du coup, là, je suis en arrêt maladie.
09:16Et c'est vrai que, par contre, l'avenir est un peu compliqué,
09:19parce que c'est vrai qu'on lutte un peu au jour le jour.
09:21Et puis, mois par mois, c'est-à-dire que tous les trois mois,
09:24on attend les tests scans pour savoir où on peut aller et voir si on avance.
09:29Donc, ça, c'est votre vie, comme je disais, votre quotidien,
09:31c'est que tous les trois mois, il y a un PET scan,
09:34c'est ce que vous nous dites,
09:36pour savoir où en est l'état des métastases.
09:39Vous disiez qu'il y en avait 40 il y a deux ans,
09:41après, en rémission, et de nouveau, il y en a aujourd'hui.
09:45Oui, tout à fait.
09:46Des prises de sang tous les 15 jours.
09:48Et puis là, par exemple, j'ai eu le signal oral
09:50que mes analyses de sang n'ont jamais été aussi bonnes.
09:53Donc, c'est très, très bien.
09:55Ensuite de ça, je suis suivie aussi par Bergonier,
09:57qui a un grand institut, quand même, à Bordeaux, qui est génial,
10:00qui a envoyé des analyses aux Etats-Unis
10:03pour essayer de rechercher l'ADN directement de la tumeur ou de la métastase.
10:08Donc, c'est vrai que c'est super, quoi.
10:11Cette avancée, elle est géniale.
10:12On va rappeler ce qu'est un PET scan,
10:14parce qu'effectivement, c'est Olivier Guedec.
10:16Moi, j'ai utilisé ce mot, PET scan.
10:18D'abord, ça a combien de temps, le PET scan ?
10:20Quand j'ai démarré le plan cancer, en 2002, il n'y en avait pas.
10:24Et en 2006, il y en avait 72.
10:29Maintenant, on en a partout en France.
10:31Le PET scan, ça consiste à injecter un peu de sucre radioactif dans le corps.
10:35Toutes les cellules du corps vont manger un petit peu de ce sucre radioactif.
10:39Et après, on va mettre l'individu à la fois dans un scanner et devant une gamma caméra.
10:44Vous savez, comme dans les films, les thrillers,
10:46où il y a un compteur Geiger qui détecte la radioactivité.
10:49Donc, on fait passer un compteur Geiger devant le corps du malade
10:52qui détecte toutes ces petites cellules en train de manger un peu de sucre.
10:55S'il y a un endroit, il y a un spot chaud,
10:58c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de cellules regroupées qui ont mangé beaucoup de sucre,
11:01ça veut dire qu'elles sont en train de se multiplier.
11:03C'est typique du cancer.
11:04Donc, c'est un examen qui, en deux heures, détecte le moindre petit cancer dans le corps, n'importe où.
11:10Mais est-ce qu'il y a une conséquence de ce PET scan ?
11:15Est-ce que c'est dangereux en soi ?
11:17Non, absolument pas.
11:19Bien sûr, les radiations ne sont jamais très bonnes.
11:21Mais la quantité de radiation que vous prenez avec un PET scan
11:25est à peine supérieure à celle d'un scanner, corps entier.
11:28Et franchement, toutes les études montrent que,
11:31notamment chez les personnes atteintes d'un cancer,
11:34ce n'est pas dangereux.
11:35Et n'importe qui peut faire un PET scan ?
11:38Normalement, on le fait pour les gens qui ont un cancer,
11:41pour détecter ou suivre les métastases.
11:43Je voudrais dire quand même qu'il y a une chose fantastique,
11:45moi qui voyage un peu partout,
11:47cette femme bénéficie de ce qu'on a fait en France.
11:50Elle a des cours de sport organisés par l'hôpital,
11:54elle a un kiné deux fois par semaine, payé.
11:58On a fait en France, avec le plan cancer,
12:01on a donné aux malades, mais vraiment,
12:03tout l'accès à tous les soins,
12:05on a envoyé aux Etats-Unis pour l'ADN.
12:07Il n'y a pas de limite à ce que nous sommes capables de consacrer
12:11au fait d'essayer de sauver ou de prolonger la vie d'un malade en France.
12:15Et ça, c'est remarquable.
12:16Il y a quelque chose aussi, sans doute,
12:18les gens vous connaissent et vous écoutent depuis longtemps,
12:21et puis vous êtes un professeur reconnu,
12:23et puis ils se disent, en vous écoutant,
12:24j'irais bien voir le professeur Kayat.
12:26Mais dans ces cas-là, et s'ils sont peu fortunés,
12:31s'ils n'ont pas accès à...
12:33Vous avez eu des clients, parfois célèbres,
12:35qui étaient sans doute plus fortunés.
12:37Est-ce que tout le monde a accès à la médecine ?
12:40Tout le monde peut-il se guérir ?
12:42Et tout le monde peut-il avoir le professeur Kayat ?
12:44Pardonnez-moi de poser la question comme ça.
12:46Écoutez, sur le principe, oui.
12:48J'ai été hospitalier pendant à peu près 40 ans,
12:53où là, j'avais deux constations publiques gratuites par semaine,
12:56où je voyais chaque constation 15 malades,
12:59et une constation privée,
13:00où je voyais quelques malades par semaine.
13:02Mais beaucoup plus de malades publics, bien évidemment.
13:04Toute ma vie.
13:05Aujourd'hui, j'ai quitté l'hôpital,
13:07je suis dans le secteur privé,
13:08donc je vois des malades privés qui payent,
13:10mais dont la plupart se font rembourser par la Sécu,
13:13plus leur mutuelle.
13:14Il y a certainement un reste à charge.
13:16Et ma secrétaire est très bienveillante
13:19quand il y a des gens qui n'ont pas beaucoup de moyens,
13:23elle arrange un petit peu le coup.
13:25Il est 12h27, vous allez pouvoir rester encore avec nous
13:30quelques secondes, professeur Kayat.
13:32Je remercie beaucoup Priscillia.
13:34Merci Pascal, merci docteur.
13:37C'est génial de donner de la lumière à la maladie.
13:40Merci beaucoup, et puis bon courage, bien évidemment.
13:43Mais c'est vrai que votre énergie passait à l'antenne,
13:48et elle est très importante, la détermination.
13:5112h28, on marque une pause,
13:52on va se dire au revoir avec le professeur Kayat.
13:54Vous avez peut-être encore une ou deux questions à poser.
13:56A tout de suite.
13:57Et vous pouvez poser vos questions justement
13:59au professeur Kayat au 01 80 20 39 21.
14:02A tout de suite sur Europe 1.
14:07Je remercie évidemment David Kayat, comme à chaque fois.
14:10On rappelle, le premier cancer pour la femme, c'est le sein.
14:13Le premier cancer pour l'homme, c'est la prostate.
14:16Tous les hommes, paraît-il, auront un cancer de la prostate.
14:19Pas tous, mais c'est quelque chose qu'on...
14:21Quand on fait les études sur des autopsies
14:23chez les gens qui sont morts d'autres choses,
14:25accident de la route par exemple,
14:26on voit qu'à peu près 80% des hommes de 80 ans
14:29avaient un petit cancer de la prostate.
14:31Tous les cancers de la prostate ne parlent pas
14:33dans le temps de la vie de ces hommes.
14:35Et c'est pour ça que près de 30% des cancers de prostate
14:38ne nécessitent aucun traitement,
14:40juste ce qu'on appelle watchful follow-up,
14:42c'est-à-dire une surveillance armée avec des examens réguliers.
14:45Mais on laisse le malade tranquille.
14:46Et ce qui est important de préciser également,
14:48c'est qu'un cancer de la prostate
14:53ne conclut pas forcément la vie sexuelle.
14:56Non, non, pas forcément.
14:57De nos jours, absolument beaucoup moins qu'avant.
15:01Merci beaucoup David Kayad,
15:03parce que c'est toujours intéressant de vous écouter.
15:05Merci infiniment.
15:06Il y a toujours une pédagogie lorsque vous exprimez.
15:09Donc c'est intéressant de suivre ces progrès
15:13dans cette maladie si douloureuse du cancer.