Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Il est 11h09 et on revient évidemment à quelque chose de sérieux parce que nous l'avons appris il y a quelques minutes,
00:04 une information européenne, neuf policiers blessés dans une course poursuite en région parisienne ce matin,
00:10 après un home-jacking avant 6h, des policiers qui ont tout de même tiré des coups de feu.
00:16 Alors on est avec Frédéric Lecointe qui est secrétaire du syndicat de police Alliance Val-de-Marne.
00:23 Bonjour monsieur Lecointe.
00:24 - Bonjour Pascale Trot.
00:26 - Et merci de nous donner peut-être des renseignements sur d'abord ces policiers qui ont été blessés, comment vont-ils ?
00:32 - Écoutez, on a quelques policiers qui souffrent de fractures,
00:36 on a notamment un policier qui a été traîné par le véhicule mis en cause,
00:40 véhicule dérobé à l'occasion du home-jacking qui est en train de passer des radios,
00:44 manifestement il souffrirait d'une fracture assez importante au niveau de la cheville.
00:48 Nous avons un autre policier qui souffre également d'une fracture au niveau du poignet
00:53 et lors de la collision nous avons beaucoup de policiers qui étaient à l'intérieur des habitacles des véhicules
00:59 qui étaient en barrage pour bloquer la suite des mises en cause et ses collègues souffriraient a priori
01:05 de nombreuses douleurs au cervical et de douleurs également au niveau des mains puisque l'impact a été extrêmement puissant.
01:11 - C'est l'occasion de rappeler combien ce métier est dangereux, combien l'engagement des policiers est total
01:16 et j'aimerais que tous les médias qui parfois tapent sur la police commentent ce qui s'est passé ce matin
01:27 en soulignant la dangerosité, la difficulté pour son intégrité physique de ce métier.
01:36 Est-ce que vous pouvez nous rapporter les circonstances de ce home-jacking et comment la police est-elle intervenue ?
01:43 - Oui Pascal Pro, c'est très simple. Nous avons initialement un home-jacking comme vous l'avez dit
01:49 qui a été commis au sein de la commune d'Orsay dans l'Essonne.
01:51 Nous avons quelques mises en cause qui réussissent à dérober un véhicule de marque allemande
01:58 ainsi qu'un préjudice relativement important dans le domicile des victimes.
02:03 Par chance, ces victimes parviennent à géolocaliser le véhicule qui se trouvait à proximité de Créteil sur la 86.
02:11 Un équipage BAC de l'Essonne réussit à intercepter ce véhicule en utilisant un stopstick,
02:18 vous savez ce système d'interception de véhicules qui permet de crever les pneus.
02:21 Ils parviennent également à extraire un démise en cause de la voiture.
02:26 Toutefois, le chauffeur ainsi qu'un de ses complices parviennent à prendre la suite,
02:30 se dirigent vers la commune de Maisons-Alfort et un dispositif avec au moins quatre véhicules de police
02:37 est mis en place afin de les stopper.
02:39 Le barrage étant relativement important, les mises en cause ne sont pas en mesure de s'extraire
02:45 et là le chauffeur décide tout simplement de foncer sur l'ensemble des véhicules
02:49 qui étaient en opposition sur l'avenue à Maisons-Alfort.
02:53 Une fois l'impact qui était extrêmement violent,
02:56 l'ensemble des collègues présents sur le dispositif ont tenté d'extraire les mises en cause de la voiture.
03:03 Malheureusement, alors que toutes les portes étaient ouvertes,
03:06 le chauffeur est parvenu à enclencher la marche arrière.
03:09 Lorsqu'il a enclenché cette marche arrière par l'intermédiaire des portières,
03:14 il a fait tomber comme un jeu de quilles les collègues qui étaient à proximité
03:18 et qui essayaient de les extraire de la voiture.
03:20 Certains d'entre eux sont tombés au sol, d'autres ont été tirés, accrochés
03:25 et traînés sur quelques mètres par le véhicule.
03:28 Un de nos collègues, puisque ce véhicule a ensuite réussi à enclencher de nouveau la marche avant
03:33 et malgré l'utilisation d'un nouveau stop-stick qui a certainement crevé plusieurs pneus de ce véhicule allemand,
03:39 un de nos collègues a dû faire usage de son arme à huit reprises
03:42 et il a réussi à faire bloquer ce véhicule qui s'est arrêté quelques mètres plus loin.
03:49 Les deux auteurs ont été interpellés.
03:52 Par chance, nous n'avons pas de collègues qui sont extrêmement blessés
03:57 puisque nous avons des blessures importantes, mais pas de scénario catastrophe.
04:02 La scène a été d'une violence inouïe
04:05 et on est vraiment sur une scène et une intervention apocalyptique.
04:10 Les mises en cause étaient prêts à tout
04:12 et vraiment, ils étaient prêts à tuer des policiers pour pouvoir s'extraire et prendre la fuite.
04:18 - Tous les agresseurs ont été repris.
04:22 Il y en a deux ou il y en a un qui a pu prendre la fuite ?
04:26 - Alors nous avions trois personnes qui étaient mises en cause.
04:28 La première interceptée au niveau de Créteil
04:30 et les deux autres auteurs de Sean Jacking ont été interpellés à Mez-en-Sort.
04:34 - Donc ça c'est important.
04:36 Le chauffeur qui a foncé délibérément la qualification juridique qui sera retenue,
04:42 mais c'est meurtre, j'imagine,
04:45 en tout cas je ne suis pas spécialiste juridique,
04:50 mais j'imagine qu'il sera retenu les fautes les plus lourdes contre lui
04:57 et lorsqu'il sera jugé, j'espère qu'il sera jugé évidemment de manière extrêmement ferme.
05:04 Ce home jacking, est-ce qu'on a des précisions sur les personnes ?
05:09 Comment vont-elles ? A quelle heure ça s'est passé ?
05:12 Est-ce qu'elles ont été mises en difficulté ?
05:17 - Alors concernant le home jacking, il a eu lieu, comme je vous le disais,
05:21 sur la commune d'Orsay au sein de l'Essonne vers 5h30 environ
05:24 puisque la prise en charge des véhicules et le refus d'obtempérer
05:27 ont eu lieu aux alentours de 5h45.
05:30 Nous n'avons pas exactement les circonstances
05:33 et c'est le service de poli judiciaire du 91 de l'Essonne
05:38 qui va un petit peu mettre au clair les circonstances de ce vol aggravé au sein de ce domicile.
05:44 Tout ce que je peux vous dire, c'est que bien évidemment les victimes doivent être particulièrement choquées,
05:48 mais nous les remercions puisqu'elles ont permis de géolocaliser le véhicule,
05:52 ce qui a amené cette interpellation extrêmement dangereuse,
05:57 mais nous avons par chance réussi à intercepter ces trois individus.
06:02 Concernant la qualification d'infraction dont vous parliez,
06:05 oui, on part sur un vol aggravé derrière avec un refus d'obtempérer
06:09 et le parquet de Créteil, qui est en charge également d'une partie de la procédure
06:13 sur les faits qui ont été commis au sein du Val-de-Marne,
06:16 recalifieront l'infraction, peut-être qu'ils recalifieront en tentative d'homicide
06:22 puisqu'initialement lorsque vous utilisez un véhicule,
06:25 ce sont des violences volontaires avec une arme par destination.
06:28 Et là on est vraiment dans ce contexte.
06:30 Ensuite il restera à déterminer l'intention coupable du conducteur du véhicule
06:36 qui a délibérément foncé sur nos collègues.
06:39 Avec l'Alliance Police Nationale, nous dénonçons ce type de fait,
06:42 nous dénonçons tous ces refus d'obtempérer
06:44 et nous dénonçons ces actes qui mettent nos collègues en danger.
06:48 Nos collègues nuiteux ont agi de façon extrêmement professionnelle
06:52 et avec un engouement et une volonté de les interpeller.
06:58 Ils ont tout fait pour que nous puissions interpeller ces mises en cause
07:02 et vous voyez nous avons neuf blessés.
07:05 - Monsieur Lecointre, restez avec nous parce que ce que vous nous dites est extrêmement important.
07:10 On doit laisser passer une page en couleur,
07:12 mais restez vraiment avec nous parce que j'ai encore une ou deux questions à vous poser.
07:15 A tout de suite.
07:15 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
07:18 Et pour réagir, n'hésitez pas à composer ce numéro non surtaxé.
07:21 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
07:24 - Il est 11h19, bonne matinée à l'écoute d'Europe 1.
07:27 Et avec Pascal Praud de 11h à 13h,
07:29 Pascal Praud la suite c'est dans moins d'une minute
07:31 avec vos réactions, vos témoignages au 01 80 20 39 21.
07:35 La page Facebook aussi existe.
07:37 Vous pouvez aller liker la page Pascal Praud.
07:39 Et vous, à tout de suite sur Europe 1.
07:41 - 11h13h.
07:42 - Pascal Praud sur Europe 1.
07:44 - Wow ! Vous avez élu Action comme enseigne préférée des Français.
07:48 Nous vous remercions de votre confiance et vous souhaitons la bienvenue dans nos magasins.
07:52 Action Petit Prix Grand Sourire.
07:54 - À tous ceux qui aiment leurs fraises avec du sucre,
07:58 à ceux qui les aiment avec de la chantilly,
08:00 à ceux qui les préfèrent en confiture,
08:02 et à celles qui les aiment juste parce qu'elle est enceinte,
08:04 qu'il est 3h du matin et qu'elle a envie de réveiller son mari.
08:08 Jusqu'à samedi, Intermarché propose la barquette de 250 grammes de fraises gariguettes
08:12 ou sifflorettes origines France à seulement 2,45€.
08:15 Et tous les week-ends, vous avez 10% en avantages cartes sur le rayon fruits et légumes.
08:19 - Intermarché, tous unis contre la vie chère.
08:22 - Soit 9,80€ le kilo, catégorie 1.
08:24 - Europe 1.
08:26 - Pascal Praud et vous.
08:27 - Avec vous de 11h à 13h sur Europe 1.
08:29 - Nous l'avons donc appris il y a quelques instants
08:31 et nous sommes toujours avec Frédéric Lecointe,
08:32 neuf policiers blessés dans une course poursuite en région parisienne ce matin
08:36 après un home-checking avant 6h du matin.
08:39 Ça a été effectivement très difficile pour les policiers
08:44 qui ont dû faire face à des gens qui étaient prêts à tout
08:48 et notamment foncer sur eux lors d'un barrage.
08:51 Leur sécurité est en cause et leur intégrité est en cause.
08:56 Heureusement, a priori, il y a des blessés
08:59 mais ces blessures ne sont pas trop graves.
09:02 C'est en tout cas ce que j'ai retenu M. Lecointe tout à l'heure.
09:05 Même si une fois qu'on a dit ça, c'est quand même des gens qui ont des fractures
09:09 et qui ont passé quelques jours, même plusieurs jours peut-être en dehors de leur activité
09:14 et que tout cela n'est évidemment pas neutre, M. Lecointe.
09:17 - Oui, Pascal Praud, c'est exactement ce que je vous disais.
09:19 C'est-à-dire que nous avons des collègues nuiteux, comme je vous l'expliquais,
09:23 qui ont un engagement sans faille, c'est un engagement du quotidien.
09:26 Ce sont des collègues extrêmement investis, extrêmement volontaires
09:29 et qui, sur la fin de leur nuit, puisque leur service allait être interrompu
09:33 et notamment certains retournaient en direction,
09:37 mais suite à l'appel général sont immédiatement allés en renfort
09:41 sur cette intervention qui était particulièrement dangereuse.
09:44 Et aujourd'hui, par chance et grâce à leur professionnalisme,
09:48 ces collègues ne souffrent pas de blessures extrêmement graves.
09:51 Ils souffrent, bien sûr, puisque nous avons certains collègues qui sont victimes de fractures,
09:55 d'autres qui ont des douleurs au cervicale.
09:58 Nous avons un collègue qui, durant l'intervention, a tout de même perdu connaissance
10:02 mais qui, a priori, se trouve dans un état stable et va beaucoup mieux.
10:08 Mais il est évident qu'une intervention comme celle-ci,
10:12 lorsque vous êtes à une vingtaine d'effectifs de police
10:16 avec deux mises en cause qui sont extrêmement déterminées,
10:18 il y a un traumatisme et c'est une intervention choquante de par sa violence
10:23 et de par le fait qu'ils auraient pu être blessés très gravement, voire pire.
10:30 Et nous sommes passés à côté de quelque chose d'horrible
10:33 puisque nous aurions pu perdre l'un d'entre nous.
10:35 - Et on ne le dira jamais assez, mais la difficulté de ce métier,
10:38 ces gens qui partent parfois travailler,
10:40 alors eux, ils ne partent pas avec la peur au ventre parce qu'ils sont policiers,
10:42 mais parfois les familles, peut-être, ont peur pour eux
10:46 et d'attendre ou d'entendre ce coup de fil à 7h ou 8h ce matin
10:51 qui annonce "voilà, votre fils ou votre père ou votre mari a eu un accident".
10:56 J'imagine l'état de ces familles.
10:59 - Une dernière chose, M. Lecointre, est-ce qu'on sait la personnalité
11:03 de ces trois personnes qui sont aujourd'hui, j'imagine,
11:06 en garde à vue et interrogées par vos services ?
11:10 - Non, pour le moment, c'est un peu trop tôt.
11:12 Bien évidemment, ces trois personnes, comme vous l'avez dit,
11:14 ont été placées en garde à vue et seront entendues par les services de police judiciaire.
11:19 Ils détermineront, nos collègues enquêteurs,
11:21 en détermineront les raisons qui les ont amenés à commettre ce home-junking
11:27 et détermineront également le cheminement de ce refus d'obtempérer
11:32 et de cette fuite qui a occasionné tous ces dégâts,
11:36 que ce soit des dégâts matériels et bien évidemment les blessures de nos collègues.
11:40 Je vous le rappelle, Allianz Police Nationale dénonce depuis des années ces refus d'obtempérer
11:47 et ce que cela peut occasionner, nous attendons une sanction extrêmement forte de la part de la justice
11:53 et espérons qu'elle sera à la hauteur de l'investissement des effectifs qui ont été engagés sur ce dispositif.
12:00 - Merci vraiment beaucoup.
12:01 Je rappelle que vous êtes secrétaire Allianz Police Val-de-Marne.
12:04 Merci M. Lecointe, merci d'avoir été aussi précis et vraiment pensé
12:08 pour tous ces policiers qui travaillent, ce qui sont sur le terrain, qui nous écoutent peut-être en ce moment.
12:14 Et croyez-moi, il y a peu de gens qui feraient ce qu'ils font,
12:17 donc il y a quelque chose aujourd'hui, dans le monde d'aujourd'hui en tout cas,
12:21 d'héroïques, disons-le, à se retrouver en première ligne face à des gens qui sont prêts à tout,
12:26 comme nous le disait M. Lecointe.
12:27 Il est 11h24.