Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Faut-il passer la vitesse à 30 km/h dans toutes les villes en France ?
00:03 Vous me direz qu'en ce moment dans Paris pour rouler à 30 km/h...
00:07 - C'est un excès de vitesse là ?
00:08 - Oui là je pense que les voitures sont arrêtées.
00:11 Nous sommes avec Michel qui est chef d'entreprise. Bonjour Michel !
00:14 - Oui bonjour Pascal.
00:15 - Vous habitez dans quelle ville Michel ?
00:17 - A Toulouse.
00:18 - A Toulouse, cette belle ville de Toulouse où il y a beaucoup d'encombrements j'imagine.
00:23 - De toute façon il y a des encombrements aujourd'hui dans toutes les villes,
00:27 même je crois dans les villes moyennes, voire les petites villes.
00:31 C'est une aberration.
00:32 Alors que à Toulouse certains lieux sont à 30 km/h déjà,
00:39 je trouve que c'est une folie totale parce que les vélos dépassent les voitures ardemment,
00:45 elles volent largement plus vite, même certains véhicules type trottinette etc.
00:51 - Non moi ce qui m'exaspère, en termes de sécurité, bon après c'est un choix,
00:57 mais je ne suis pas sûr effectivement que dans les villes le problème de la sécurité due à la vitesse soit un gros souci.
01:03 J'ai surtout moi la crainte, qu'y a-t-il derrière l'image, quel est le dernier symbole ?
01:10 Moi j'ai la crainte qu'on cherche à fabriquer une société de mollassons,
01:16 de gens qui vont aller vivre au ralenti, des espèces d'escargots qui sont là pour éventuellement de temps en temps donner leur avis par des bulletins de vote,
01:25 mais fabriquer une population où plus elle sera lente, plus elle sera molle, plus elle sera docile et facile à contrôler.
01:33 - Je sais pas si le rapport de mollassons avec rouler à 30 km/h c'est simplement pour des raisons de sécurité.
01:38 - Non non, on fabrique une société de mous, on fabrique sur les routes, c'est ça.
01:43 - Vous roulez vite pour ne pas être mou.
01:45 - Bon écoutez, je vous propose d'écouter Anne Laveau, elle est déléguée générale de l'association Prévention routière,
01:51 elle a été interrogée par Laurent Tessier pour Europe 1 sur ce sujet.
01:55 - Aujourd'hui quand on est dans une ville qui roule à 50 km/h, on roule en réalité à 19 km/h en moyenne.
02:01 Quand on est dans une ville à 30, on roule à 17 km/h, donc le différentiel est très faible,
02:07 c'est d'ailleurs ce que nous disent la plupart des détracteurs de la mesure,
02:10 ils nous disent "mais pourquoi demander 30 km/h, en réalité on roule à 19 km/h".
02:16 Mais derrière cette moyenne, en fait, se cachent des pointes,
02:19 se cachent des excès qui montent au-delà de 50 km/h et qui là, peuvent être dangereux pour les autres usagers de la route.
02:26 On voit bien qu'en termes de moyenne, ça changera très peu,
02:29 puisque ça va faire perdre 6 secondes sur un trajet d'un kilomètre, c'est vraiment rien,
02:34 mais qu'en réalité, en termes de sécurité, pour l'ensemble des usagers, on va beaucoup plus gagner.
02:40 - Bon, moi, j'aurai pas vos arguments, cher Michel,
02:46 moi ce qui m'ennuie toujours, c'est de ne pas faire confiance aux gens.
02:49 Je vais vous prendre un exemple, le matin j'arrive à Europe 1, à CNews, vers 7h45.
02:56 De là où je quitte mon arrondissement jusqu'au 15ème, il n'y a personne.
03:03 Donc dans ces cas-là, je peux rouler à 50 km/h, 50, 55, sans aucun danger.
03:11 Mais en revanche, dans la journée, quand je suis dans des petites rues dans Paris, et notamment près des écoles,
03:19 je vous assure, là je suis à 15 à l'heure, parce qu'un enfant peut sortir d'une voiture,
03:25 parce qu'un enfant peut déboucher avec une trottinette, je fais hyper attention.
03:31 Et c'est ça qu'il faudrait, dans l'idéal, faire, que chacun soit maître de sa vitesse.
03:40 Parce que parfois, même être à 30 km/h, c'est trop rapide, d'une certaine manière.
03:45 Lorsque vous frôlez une école dans Paris, dans une rue qui est un peu étroite, c'est trop rapide, 30 km/h.
03:51 Faut savoir qu'un gosse peut déboucher, comme je le disais.
03:56 Donc c'est ça qui m'ennuie un peu, Michel, mais votre argument de dire qu'on est mollasson,
04:01 parce qu'on roule à faute, je vous attends, je ne l'avais pas imaginé.
04:06 Non mais vous comprenez ce que je veux dire ?
04:10 Vous rejoignez mon argument, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on perd la confiance en l'individu,
04:17 et à sa juste mesure, et à sa capacité d'arbitrage.
04:22 Effectivement, ce dont vous parliez, le matin, il n'y a personne, on roule plus vite,
04:26 en conscience, en responsabilité, comme on a entendu pendant longtemps.
04:32 Mais c'est une réalité !
04:33 - On la demande, il y a de l'association Prévention routière, et d'ailleurs...
04:36 - Oui, mais c'est de l'intégrisme, le fait que...
04:38 - Mais non, ce n'est pas de l'intégrisme, attendez !
04:40 Anne Laveau, ce n'est pas une intégriste !
04:43 Écoutons-la une deuxième fois, elle a été interrogée par Laurent Tessier, ce n'est pas une intégriste !
04:47 D'abord, c'est une dame qui a été percutée dans sa vie personnelle par un drame,
04:51 et qui essaye de donner un sens à sa vie dans cet engagement.
04:54 Écoutons-la, Madame Laveau.
04:55 L'objectif, c'est vraiment d'apaiser la circulation,
04:59 de faire en sorte qu'à 30 km/h, la cohabitation entre les différents modes de déplacement soit possible,
05:05 et surtout qu'elle soit sûre, de manière à ce que chacun puisse se sentir en sécurité
05:10 quand il se déplace en tant que piéton, en tant que cycliste, en tant que trottinettiste,
05:14 mais aussi en tant qu'automobiliste.
05:16 Parce qu'il y a beaucoup d'automobilistes qui nous disent qu'en ville, ils sont particulièrement stressés.
05:20 Ils sont stressés parce qu'effectivement, les obstacles ou les événements peuvent surgir de toutes parts.
05:26 Et je vais rappeler une petite règle qu'on a tous appris quand on a passé notre permis,
05:29 mais quand on roule à 30 km/h, on a un champ de vision de 120 degrés,
05:34 quand on roule à 50 km/h, ce champ de vision est déjà réduit à 90 degrés.
05:39 Moi je trouve que le problème se pose assez peu dans les villes,
05:41 parce qu'on est rarement à 50 km/h, pour tout vous dire.
05:44 Autant, je pense qu'il ne faut pas toucher à la limitation de vitesse,
05:47 ni sur l'autoroute qui est à 130, alors que Mme Laveau, je pense qu'elle veut baisser la vitesse,
05:54 mais ça ne me paraît pas essentiel.
05:56 Et de la même manière, le 90-80, il ne fallait pas trop y toucher non plus,
06:00 et ça a été une erreur, précisément, d'y toucher.
06:02 Mais autant en ville, Michel, le problème se pose assez peu, quand même,
06:09 parce qu'on est plus souvent, on est à 17 ou 19 km/h de moyenne.
06:13 Ça ne changera pas grand-chose, je vous assure.
06:15 À Paris, hormis à 6h45 le matin, vous n'êtes jamais à 30 km/h, je vous le dis.
06:21 Il est parti, Michel ?
06:24 - Non, non, je suis là, je suis là.
06:26 (Rires)
06:28 - Je suis là, je suis là, parce que c'est pas le seul.
06:30 - Non, non, mais vous avez quoi comme voiture ?
06:34 - Alors, moi je remplis toutes les conditions, j'ai un Nissan Navara,
06:39 c'est-à-dire bien gros, bien diesel, etc.
06:43 Et c'est vrai que je suis à l'entreprise dans le bâtiment,
06:46 donc c'est vrai que pour aller travailler à un centre-ville,
06:48 la triporteur n'est pas pratique, pour livrer, c'est pas pratique.
06:53 Voilà, c'est ça.
06:54 - Vous n'allez pas transporter vos partenaires en trottinette ?
06:57 - Voilà, mais j'ai le sentiment que plus on a mis dans les villes,
07:02 des lignes spéciales, des voies spéciales bus, des voies spéciales vélos,
07:07 des voies spéciales trottinettes, plus on a naturellement ralenti le trafic,
07:11 et plus ça devient compliqué.
07:13 - Je suis d'accord avec vous, mais pourquoi changer si ça change rien ?
07:16 C'est un peu aussi, Madame Lavaux elle est marrante,
07:18 parce qu'elle dit "ça changerait", mais alors pourquoi changer ?
07:21 - C'est ça.
07:22 - Non mais ça c'est un argument qu'on peut entendre, bien sûr.
07:24 - C'est pas mal ça.
07:25 - Bah oui !
07:26 - Très fort ça, non non mais c'est...
07:28 Il y a une carrière derrière.
07:30 C'est pas qu'un physique, hein !
07:31 - Parfois, il faut un peu de bon sens, et ce bon sens c'est lié à l'intelligence.
07:35 Elle dit "ça change rien", bah si ça change rien, pourquoi changer ?
07:38 - Non mais c'est très fort, c'est une très bonne séquence radiophonique !
07:40 Je peux pas dire autre chose !
07:42 - Bon, vous savez, M. Guedec, depuis qu'il sait qu'il a décroché le jackpot
07:47 pendant les Jeux Olympiques, où il va faire une séquence,
07:50 ça va être quoi votre séquence, vous le savez ?
07:52 - Oui, bah je vais faire des directs, comment dire, avec de la bonne humeur,
07:56 autour de l'événement des Jeux Olympiques,
07:58 parce que je suis pas journaliste sportif, donc...
08:00 - Oui, mais dans quelle séquence ? Dans la matinale ?
08:02 - Ça c'est à définir encore, mais voilà, ce sera à quelques moments de la journée.
08:05 - Parce qu'on m'a dit que ce serait entre 2 et 4 heures du matin.
08:07 - Oui, la nuit ! C'est ce qu'on nous a dit en réunion, la nuit !
08:10 - Ah, c'est en nocturne ?
08:11 - Ça sera la nuit !
08:13 - La nuit !
08:14 - Et en podcast !
08:16 - Et en podcast !
08:18 - Ah, ça fonctionne bien, un podcast !
08:20 - On va être sur des directs avec de la bonne humeur, sur l'événement lui-même.
08:23 - Bien sûr, parce que je tiens à dire que M. Boubouk est un homme de bonne humeur.
08:26 - Alors oui, oui !
08:27 - Ça c'est important.
08:28 - Ça c'est vrai, c'est bien ce qui me caractère.
08:30 - Bon, j'ai cru comprendre, donc, que Michel n'était pas mollasson,
08:34 c'est un vieux mot d'ailleurs, j'ai l'impression qu'on ne dit plus ça.
08:37 - Non, c'est rare.
08:38 - On dit mou du genou.
08:40 - Oui, exact.
08:41 - Parlez-vous de qui là ?
08:42 - Personne.
08:44 - Ah, que vous regardez Fabrice quand même.
08:46 - Non, il n'est pas mou du genou.
08:48 - Ah, bon d'accord.
08:49 - Merci Pascal.
08:50 - D'une autre partie du corps peut-être ?
08:52 - Oh non !
08:53 - Vous avez eu Marthe à mon téléphone, ce n'est pas possible !
08:55 - Qu'est-ce que vous disiez Géraldine ?
08:58 - On dit qu'on a deux tensions aussi.
09:00 - Ah oui, exactement, on a deux tensions, vous avez raison.
09:02 - Deux tensions ?
09:04 - On dit ça chez Colette.
09:06 - D'ailleurs, comment va votre père ?
09:08 - Papa sort demain de l'hôpital, ça va mieux.
09:10 - Il veut y rester, il ne veut plus manger les plats de Colette.
09:12 - C'est meilleur à l'hôpital ?
09:14 - Ben non, justement !
09:16 - Il a goûté les plats de l'hôpital !
09:20 - Il ne veut plus s'en dire, il veut le garder.
09:22 C'est le seul,
09:24 c'est le seul,
09:26 personne qui mange mieux à l'hôpital que chez lui.
09:28 - Ah oui !
09:30 - Non mais bon, ça va mieux, sérieusement !
09:34 - Oui, ça va mieux, ça va mieux.
09:36 - Donc vous allez aller le voir ce week-end ?
09:38 - Je vais le chercher demain, surtout demain matin.
09:40 - Vous allez le chercher, c'est bien.
09:42 Qu'est-ce que vous avez prévu de faire ce week-end avec votre fille ?
09:44 - Non, j'ai pas ma fille ce week-end.
09:46 - Ah oui, donc ça va être la fête.
09:48 - C'est une super séquence !
09:50 - Vraiment, non mais ça...
09:52 Ah oui, il est 12h, on est très bien passé là !
09:54 - On a dépassé la pause, c'est quoi ça ?
09:56 C'est de la faute de Géraldine !
09:58 A tout de suite !