• il y a 2 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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Transcription
00:00C'est Fabrice Laffitte !
00:07Plusieurs fois annoncée mais apparemment Interville va enfin faire son retour à la télévision.
00:12Information donnée hier soir par notre confrère Maxime Gueny dans l'émission Touche pas à mon poste sur C8.
00:18Interville reviendrait sur France 2 après plus de 10 ans d'absence en prime time.
00:24Mais attention, sans les vachettes, question de bien-être animal.
00:28Alors on va être avec Fabrice et je crois que Fabrice est en direct avec nous.
00:33Bonjour Monsieur Fabrice, vous êtes une légende de la radio et de la télévision.
00:39Vous me faites rougir Pascal, bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:43Mais vous savez, je n'interview ou jamais une personne que j'ai connue lorsque j'avais 10 ans
00:51et que j'écoutais la radio ou la télévision comme j'interviewe ou j'interroge une personne que j'ai connue durant ma vie d'adulte.
01:02Et j'ai ça aussi avec Michel Drucker et quelques-uns et je me souviens sur une autre radio,
01:08à l'heure du déjeuner, chaque jour où vous proposiez un jeu, on parlait de Raquel Welch je crois, dans un chalet.
01:20Et je me souviens encore à 10, 11 ans, 12 ans, écoutant ça avec mes parents, soit en voiture, soit pendant le déjeuner.
01:28Donc à chaque fois je me souviens de cela lorsque je vous vois, lorsque je vous croise et lorsque j'interroge des gens que j'ai connus dans mon enfance.
01:36Et oui, c'était une belle époque et j'ai retrouvé avec stupéfaction que pour ces moments où on passait avec Raquel Welch dans le chalet de montagne,
01:48où on demandait ce qu'allait faire le mari avec Raquel Welch enfermé avec une tempête de neige, s'il allait céder ou s'il allait résister,
01:59et bien figurez-vous qu'à mon immense surprise, j'ai vu qu'on atteignait à l'époque 10 millions d'auditeurs.
02:08Je n'en reviens pas.
02:11Toute la France écoutait RTL, toute la France écoutait Europe 1, il y avait 4 radios.
02:18Il y avait RTL, Europe 1, moi j'étais dans l'ouest par exemple, RMC ça n'existait pas, on ne pouvait pas capter RMC.
02:27Les radios libres n'existaient pas, vous aviez France Inter, vous aviez Europe 1, vous aviez RTL et vous aviez la radio locale,
02:36mais qui est arrivée assez tard, parce qu'il y avait la télé locale dans les années 70, mais il n'y avait pas les radios encore de Radio France.
02:44Donc en fait vous aviez 3 radios, dans l'ouest en tout cas, il y avait 3 radios.
02:49Sud Radio n'existait pas, à Nantes on ne pouvait pas recevoir ni Sud Radio ni RMC.
02:54On allait Europe 1, sur grande zone, Europe 1, RTL, France Inter, point.
02:59Donc évidemment toute la France écoutait la radio bien sûr Fabrice, bien sûr.
03:03Ben oui c'était une autre époque effectivement.
03:06Alors vous avez quand même débuté à Europe 1 je crois.
03:10Oui, j'ai débuté à Europe 1, j'y suis resté 15 jours.
03:14C'était une radio que j'écoutais lorsque j'étais adolescent, parce que j'écoutais Pour ceux qui aiment le jazz, de Philippe Aki et Frank Tenno le soir.
03:27Et alors je connaissais donc relativement bien Europe, alors que j'ai fait toute ma carrière à RTL,
03:34parce qu'à Europe ils m'ont dit au bout de 15 jours que je n'étais pas doué pour faire de la radio et qu'il fallait que je songe à faire autre chose.
03:42Bon, ben on peut se tromper que voulez-vous, c'est pas toujours évident au départ.
03:46Bon en tout cas vous avez animé longtemps Interville, alors c'est vrai qu'il y a eu Guy Lux, il y a Simon Garnier, il y a eu Léon Zitrone,
03:54il y a eu énormément de présentateurs, mais j'ai envie de dire, hormis Guy Lux, Léon Zitrone, Simon Garnier, qui sont mythologiques quasiment,
04:04le tandem que vous avez fait avec Jean-Pierre Foucault est sans doute celui qui a le plus marqué les Français, Fabrice.
04:13Ben écoutez, tant mieux ! Je m'entendais très bien avec Jean-Pierre, on riait des mêmes choses,
04:19on riait sous cap, je voyais dans son oeil lorsque il y a quelque chose qui allait déclencher chez lui une certaine hilarité contenue,
04:28et il devait sentir la même chose, donc on s'amusait assez bien tous les deux, oui.
04:33Qu'est-ce qu'il faut pour, quelles sont les qualités pour animer Interville ?
04:37Il faut un peu du délire, il faut un peu de folie, il y a une porte décharge d'adrénaline parce que c'est en direct,
04:46et que c'est une très grosse machine, par conséquent on est un peu tendu, mais en même temps ça permet de partir dans certains délires,
04:56certaines folies qui permettent de donner un peu de piment de seuls à l'aventure.
05:02Fabrice est avec nous et vous êtes en direct sur Europe 1, et Fabrice a animé Interville, et animé Interville reviendrait à l'antenne.
05:11Je ne sais pas quand est-ce que est programmé ce retour, Olivier Guenegg, je ne sais pas si vous avez eu l'information ?
05:17Dans la saison, c'est ce que disait Maxime Guenig hier soir, la précision est vaste.
05:21Parce qu'Interville c'était plutôt l'été, à priori, c'était sur TF1, c'était plutôt l'été,
05:27il y avait Thierry Roland également, je ne sais pas si vous étiez avec lui lorsqu'il était présent sur le terrain, si j'ose dire ?
05:33Ah non, moi non, je n'ai pas croisé Thierry à l'occasion d'Interville, non.
05:40J'aurais bien voulu d'ailleurs, parce que je l'aimais bien.
05:43Alors, il n'y aura pas de vachette, parce que l'époque a changé, là aussi, la cause animale c'est quelque chose qui n'existait pas dans les années 60, 70 ou 80,
05:52est-ce que c'est une bonne chose ou pas ? Je ne sais pas si vous avez un avis, Fabrice ?
05:55C'est difficile à dire, parce que c'était quand même les vachettes Interville, c'était quand même un des fondamentaux de l'émission.
06:06Mais d'un autre côté, moi je n'étais pas un fanatique des vachettes, d'abord parce qu'elles me faisaient peur.
06:13Je vais vous l'avouer franchement, quand on a fait des émissions avec Jean-Pierre et que les vachettes nous fonçaient dessus,
06:21moi j'étais totalement terrorisé et j'adorais pas, il faut bien le dire.
06:28Donc, je ne planquerai pas parce qu'il n'y a plus de vachette.
06:32Fabrice, qui a célébré le 20 août dernier son anniversaire et qui est en pleine forme,
06:39Fabrice, ce n'est pas vous qui allez remonter sur le ring pour animer cette nouvelle émission ?
06:46Oh mon dieu, non, je n'en aurai pas la force, j'ai quand même 83 ans mon cher Pascal.
06:51Ça vous manque la radio ? Parce que parfois je vois certains qui font encore un tour de piste,
06:58et vous, j'ai l'impression que vous avez su prendre de la distance avec cela.
07:04Oui, j'ai pris de la distance, mais ce qui me manque c'est le public.
07:09Le public me manque énormément depuis que j'ai pris ma retraite,
07:13parce que c'était une espèce de complice, je leur racontais ma vie, ce que je faisais, etc.
07:21Et ça me manque, j'ai l'impression d'avoir perdu des amis.
07:26Alors je suis très content de temps en temps d'apparaître soit sur une chaîne de télévision,
07:32soit sur une chaîne de radio, j'ai l'impression que je les retrouve.
07:36Il y a un spectacle, il y a une émission culte, en tout cas, moi que j'ai beaucoup regardé,
07:41j'étais pourtant adolescent, mais il y avait un second degré extraordinaire, c'était la classe.
07:45Moi j'avais 20 ans, c'était en 84, 85, 86, j'étais étudiant et j'étais en colocation à Paris.
07:53Et on était avec un ami, et il y avait un second degré dans la classe, c'est ça qui est drôle.
07:58Et vous, vous êtes l'art du second degré, parce qu'il y avait des personnages improbables.
08:02Il y avait un type qui s'appelait Pompon dans la classe, qui était quand même déjà absolument improbable.
08:07Mais il y avait également Blaise, quelques-uns, et puis on sait, l'histoire de la classe,
08:11parce que beaucoup de jeunes animateurs ont commencé.
08:13Mais cette part de second degré qui existait, de s'amuser soi-même, de faire des choses un peu potache...
08:21Mais l'auto-dirigeant, oui, bien sûr !
08:23C'est-à-dire que c'est des émissions, il y avait ça aussi avec l'Académie des Neufs,
08:28il y a des émissions qu'on peut voir à plusieurs entrées, Fabrice.
08:32Et c'est ça qui me frappait, parce que nous, c'était pas forcément, entre guillemets, ce qu'on regardait le plus.
08:39Mais cette émission-là, on pouvait la regarder parce qu'il y a une deuxième entrée, d'une certaine manière.
08:45Mais c'est ce que j'aimais chez Jean-Pierre Foucault aussi.
08:48Jean-Pierre était quelqu'un qui avait le sens de l'auto-dirigeant.
08:52Et c'est pour ça qu'on s'entendait très bien, parce que tout ça, finalement, qu'est-ce que c'est ?
08:57Ce sont des distractions, et rien de plus !
09:01Donc ça doit se terminer par poil au nez, si vous me passez l'expression.
09:05L'auto-dirigeant, moi je n'aurais pas pu survivre si je n'avais pas eu l'auto-dirigeant et le second degré, bien entendu.
09:14Oui, mais sauf, et c'est ça le paradoxe, c'est tout en acceptant de faire des blagues potaches,
09:19il y a derrière, chez vous, une culture, une connaissance importante,
09:23un amour, pourquoi pas, des textes, des grands textes aussi, puisque vous êtes le fils de René Simon
09:29qui avait créé le cours Simon, et qui a formé de nombreuses générations.
09:34Donc là aussi, il n'y a pas que l'homme qui dit des plaisanteries, entre guillemets, de garçon de bain.
09:42Mais oui, je l'espère !
09:44En fait, mon père était René Simon, et j'ai eu un deuxième père, Maurice Bessy,
09:51qui était un homme extraordinaire qui a fini patron du Festival de Cannes,
09:55qui était un journaliste et historien de cinéma,
09:58et c'est lui qui m'a donné le goût de la culture, le goût de la littérature, des arts, etc.
10:05Et ça, je crois que ça m'a beaucoup servi, ça m'a permis de vivre heureux,
10:12et ça m'a permis d'avoir des rapports avec le public que j'essayais de rendre les meilleurs possibles.
10:21Bon, je ne sais pas si je suis parvenu, mais c'est ce que j'ai essayé de faire.
10:25Et puis on vous croisait également au Parc des Princes,
10:27je ne sais pas si vous avez gardé l'amour du Paris Saint-Germain, Fabrice ?
10:31Oh, je suis un fanatique absolu !
10:34Vous continuez à voir le PSG ?
10:36Je le regarde, oui, à chaque match, depuis toujours,
10:41et je suis un fanatique du football, j'aime tous les clubs de football,
10:45mais je suis un supporter du PSG tout simplement parce que je suis parisien, bon.
10:50Vous n'habitez plus Paris, je crois ?
10:53Non, je n'habite plus Paris, non, non.
10:55Vous aviez quitté la France pour Lausanne,
11:00et puis moi je vous ai croisé effectivement lorsque j'étais dans la Station Rouge il y a quelques années,
11:06puisque vous reveniez régulièrement faire quelques prestations chez Laurent Ruquier,
11:12je ne sais pas si d'ailleurs c'est toujours d'actualité ?
11:15Oui, toujours, Laurent est absolument adorable avec moi,
11:19c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, il est fidèle en amitié,
11:22et quand je vais à Paris et que je suis relativement en forme,
11:29je participe à cette émission Les Grosses Têtes avec un grand plaisir,
11:34mais le foot, moi je vous suis toujours Pascal,
11:37et je vous suivais lorsque vous faisiez 20 heures foot.
11:40Oui, c'est vrai, je faisais 20 heures foot.
11:43Mais oui, et puis après vous avez fait l'heure des pros que je regarde tous les matins en me réveillant.
11:48Mais Laurent Ruquier, vous avez raison de dire qu'il est fidèle en amitié,
11:51et moi je partage avec Laurent quelque chose, c'est le rapport avec les anciens,
11:55parce que Laurent c'est un enfant de la télé, et nous on est des enfants de la télé,
11:59on l'a beaucoup regardé dans les années 70, et on a aussi beaucoup regardé la radio,
12:03on a une vraie culture radio et télé tous les deux d'ailleurs,
12:06et moi je connais bien la grille d'Europe 1 des années 80 et 70,
12:09je connais bien la grille également d'RTL, je peux vous citer beaucoup d'animateurs,
12:13et comme ce métier-là nous faisait rêver,
12:17lorsqu'on est arrivé à Paris, Laurent et moi,
12:20je suis arrivé dans une chambre de bonne, forcément,
12:22donc on avait des yeux grands ouverts lorsqu'on voyait ces gens qui nous avaient donné envie de faire ce métier,
12:28je ne suis pas sûr que les jeunes nous regardent comme nous on regardait les anciens pour tout lire.
12:31Je pense qu'il n'y a pas le même rapport de, comment dire, c'était magique,
12:37c'était magique la télé et la radio, je pense qu'aujourd'hui ça l'est moins, c'est plus banalisé.
12:42Donc c'est pour ça que ça m'a fait plaisir d'être avec vous Fabrice,
12:45alors on a une requête avant de se quitter, c'est que vous nous fassiez le téléphone !
12:50Le téléphone !
12:52Parce que ça c'est la...
12:54Ben si, évidemment Fabrice !
12:56C'est notre ami Fabrice !
12:58Allez, le téléphone, allons-y !
13:01Pour les auditeurs d'Europe 1 que je salue,
13:05en fait ma carrière aujourd'hui se résume à une sonnerie de téléphone que je faisais à l'époque,
13:12une sonnerie qui n'existe plus,
13:15et je le fais physiquement avec ma bouche et ma joue,
13:20alors ça donnait à peu près ceci...
13:23...
13:26Voilà, je le sais moins bien maintenant parce que les muscles se relâchent !
13:31Ben écoutez, merci en tout cas, et nous ça nous fait très plaisir,
13:34et puis cette transmission, vraiment, d'abord ça...
13:38A chaque fois que nous invitons quelqu'un qui a marqué les auditeurs ou les téléspectateurs,
13:46d'ailleurs les gens adorent ça parce que les gens adorent avoir des nouvelles,
13:49et je suis sûr que vous, vous avez un courant de sympathie quand vous allez quelque part,
13:53et que les gens vous disent ce que je vous dis moi,
13:55c'est-à-dire, ben je vous ai toujours connu et ça me fait plaisir de vous voir,
13:58et que ça vous fait peut-être chaud au cœur Fabrice ?
14:01Oh mais oui, ça me fait chaud au cœur,
14:05je suis assez surpris parce que je pensais que six mois après ma retraite,
14:08tout le monde m'aurait oublié, ce que j'aurais trouvé relativement normal,
14:13et je m'aperçois avec bonheur et tendresse que c'est faux,
14:17les gens sont adorables avec moi, ils se souviennent,
14:21la preuve vous, parce que tout ce que vous avez dit depuis que nous sommes ensemble sur l'antenne,
14:27et ça me touche énormément, ça me fait plaisir,
14:31et sachez que vous me manquez tous,
14:34heureusement je vous vois et je vous entends à travers les chaînes de télé et de radio.
14:39Moi je voulais faire une émission les vieux de la vieille,
14:41je trouve que ça serait, d'abord on a le titre,
14:43et je trouve que ça serait une bonne idée de faire une émission les vieux de la vieille,
14:46et les vieux de la vieille, on inviterait,
14:49ne seraient autour de la table que des gens qui ont marqué la télévision et la radio.
14:53On vous embrasse Fabrice parce qu'on est en retard, il est 12h48,
14:56on vous fait vraiment des grosses, grosses bises.

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