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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 06 septembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
00:07On va vous rappeler l'essentiel de l'actualité dans un instant, avant cela, petit passage
00:11au 3210, où comme je vous le disais, on accueille Serge de Nemours.
00:16Bonjour Serge.
00:17Bonjour Vincent.
00:18Alors, électeur de gauche, je lis ça sur ma fiche, du coup Michel Barnier à Matignon,
00:23vous en pensez quoi ? Très content, très content.
00:25Ah bah vous allez nous expliquer pourquoi, dans un instant.
00:27A tout de suite Serge, Céline Landreau, l'essentiel de l'actualité de ce vendredi.
00:32Eh bien avec Michel Barnier à l'Elysée actuellement pour discuter avec Emmanuel Macron, le nouveau
00:37Premier ministre, qui a commencé ses consultations pour tenter de composer son gouvernement.
00:43Il a reçu notamment ce matin l'ex-Premier ministre Gabriel Attal, cette fois en tant
00:48que chef de file des députés Ensemble, et puis les représentants de son parti, les
00:51Républicains, qui eux conditionnent leur participation au gouvernement, au programme
00:55du nouveau Premier ministre, notamment en termes de pouvoir d'achat, de finances publiques,
01:00d'immigration ou encore de sécurité.
01:02Dans l'actualité également, la suite du procès de Dominique Pellicot, cet homme jugé
01:07pour avoir drogué son épouse, pour la faire violer par des inconnus.
01:12C'est leur fille qui témoignait ce matin et qui parle de son père comme étant sans
01:17doute l'un des plus grands criminels sexuels de ces 20 dernières années.
01:21Et puis les Paralympiques avec deux nouvelles médailles d'argent ce matin en paracyclisme.
01:28Argent pour le français Kevin Lecunf et pour Heidi Gauguin.
01:31Et à propos de ces Jeux Paralympiques et des Jeux Olympiques en général, Anne Hidalgo
01:35réitère sa proposition de laisser les anneaux sur la Tour Eiffel, au moins jusqu'au prochain
01:40JO, ceux de Los Angeles en 2028.
01:43Le temps, Valérie, pour cet après-midi, ça reste bien humide au sud-ouest du pays.
01:50Exactement, avec des pluies orageuses assez écopieuses cet après-midi et ce soir, depuis
01:53les Pyrénées jusqu'au port du Limousin, instabilité qui va remonter jusqu'à la
01:56Bretagne mais avec des pluies un peu moins soutenues.
01:58Pendant ce temps-là, dans le Nord et dans l'Est, jusqu'à la Méditerranée, un temps
02:01plutôt bien ensoleillé.
02:02On a certes quelques pluies qui circulent le long des frontières du Nord qui devraient
02:05au fil des heures partir vers la Grande-Bretagne.
02:09Côté température, cet après-midi, comptez 20 degrés à Brest, ça baisse un peu, 22
02:12au Havre, 23 degrés à Paris, à Nancy, à Limoges, 27 à Lyon et Bastia et 28 degrés
02:17à Perpignan.
02:18Merci beaucoup Valérie Quinton.
02:48Eh bien merci Marie-Claire et voilà donc pour ces avis plutôt positifs recueillis
03:10pour l'instant sur le Répondeur d'RTL, vous savez que vous faites le 30-10 ou alors
03:16vous allez sur l'appli RTL.
03:17Et donc on retrouve Serge, notre ami Serge de Nemours.
03:21Bonjour, alors c'est vrai que ce que vous nous expliquez est assez étonnant, vous êtes
03:25un électeur de gauche, ancien électeur de gauche, on va dire que vous aviez le cœur
03:31à gauche.
03:32Oui, j'ai le cœur à gauche, par contre je ne voterai plus pour des clowns tels que
03:36Ford, tels que Hollande, tels que le PS à l'heure actuelle dans la MFP, parce que pour
03:41moi ce ne sont plus des socialistes, ce sont des extrêmes de gauche.
03:45Vous ne leur pardonnez pas d'avoir pactisé avec la France Insoumise ?
03:51Non, alors moi ce qui me fait doucement rire, c'est monsieur Hollande qui a passé la
03:55retraite à 62 ans et qui maintenant comme éléphie veut revenir à 60 ans, il n'est
03:58pas crédible.
03:59C'est Golan Royal qui essaye de se vendre par tous les moyens possibles pour avoir une
04:04place.
04:05Moi franchement je suis très content que ce soit monsieur Barnier, pourquoi ? Parce
04:08que les gaullistes ont toujours montré dans l'histoire une bonne gestion du pays, je
04:13pense qu'il a toutes les compétences, il a fait le Brexit, c'est quelqu'un de sérieux.
04:16Madame Castex, excusez-moi, mais pour moi c'est une viole, elle n'a aucune expérience,
04:25rien du tout.
04:26Elle est arrogante parce qu'elle n'a rien en politique, elle n'a jamais été élue,
04:30et quand on l'entend ce matin, quand je l'ai entendu ce matin, j'avais envie vraiment
04:34de rigoler, parce qu'elle se prend vraiment pour quelqu'un qu'elle n'est pas, et pour
04:40moi aujourd'hui il y a trois dangers pour la France, vous avez LSI, le RN et une partie
04:47de la médiatique, c'est-à-dire qu'aujourd'hui vous avez des chaînes qui sont d'extrême
04:50droite et d'extrême gauche, qui ne sont plus des journalistes mais des influenceurs.
04:54Moi j'écoute RTL, parce que vous êtes neutre, tout à fait, moi j'adore votre radio parce
05:06que vous êtes neutre, vous ne donnez pas votre avis, vous invitez tout le monde.
05:11On vous laisse faire le vôtre, voilà, tout à fait.
05:14Serge, j'ai une petite question, vous vous êtes présenté comme homme de gauche, est-ce
05:19que, et en même temps vous vous dites satisfait du choix de Michel Barnier, il n'y a pas des
05:22regrets quand même de ne pas voir Bernard Cazeneuve par exemple à Matignon ?
05:25Monsieur Cazeneuve, je l'aurais bien aimé aussi, le problème c'est que sa propre famille
05:31l'aurait censuré, il l'aurait censuré tout de suite et je pense que c'est dommage, parce
05:37que moi je pense que M. Macron avait raison sur une chose, c'est qu'aujourd'hui la droite
05:43et la gauche ça ne veut plus rien dire, vous avez des gens de gauche qui peuvent faire
05:45une politique intéressante comme des gens de droite qui peuvent faire une politique,
05:49d'ailleurs on regarde dans l'histoire, la gauche quand elle a eu le pouvoir elle a
05:53toujours fait une politique de droite, et la droite quand elle a eu le pouvoir, avec
05:57Jacques Chirac, c'était plutôt une politique de gauche aussi, donc c'est du mélange.
06:00Et ce gouvernement Serge, ce premier gouvernement Barnier, vous espérez y voir des personnalités
06:07de la société civile, des gens de centre-gauche, centre-droite ?
06:12Je pense qu'il faudrait reprendre dans tous les partis, parce qu'aujourd'hui vous avez
06:16quatre partis, et je pense qu'il faudrait, si les partis sont intelligents, parce que
06:20c'est pareil, vous avez RN qui refuse de...
06:22Déjà il n'y aura pas le RN et il n'y aura pas les gens du NFP non plus, même le parti
06:27socialiste ça ne semble pas possible.
06:29Et je pense que le NFP va avoir une énorme responsabilité, car aux prochaines élections,
06:36je pense qu'il n'y aura pas de barrage républicain par leur comportement.
06:39Et je pense que Marine Le Pen, si elle continue à réagir comme ça, elle a eu un boulevard
06:44pour 2027, et ça va être un danger pour nous.
06:46Merci Serge, en tout cas analyse limpide et lumineuse de la situation politique, et Serge
06:54est donc électeur traditionnellement de gauche, avec le cœur à gauche, même si
06:58on a bien compris qu'il était en procédure de divorce, on va dire ça comme ça, avec
07:04l'EPS, et qui approuve, qui est même satisfait de cette désignation du nouveau Premier ministre.
07:12D'autres ont encore le cœur bien ancré à gauche, je crois que c'est votre cas Aurélien,
07:16bonjour.
07:17Oui, bonjour.
07:18Bonjour Aurélien.
07:19Écoutez, ma première réaction c'était de dire que même si le NFP avait une majorité
07:28relative, c'est aussi le cas d'Ensemble en 2022, et pour autant les gens au niveau
07:35politique n'ont pas fait tout le foin qu'il y a eu autour de…
07:41Alors on va dire qu'Ensemble avait une majorité relative, un peu moins relative
07:47C'est vrai, c'est vrai, il faut être honnête, oui c'est vrai.
07:50C'était, on va dire, un peu plus facile d'aller chercher des majorités un peu à
07:54droite, un petit peu à gauche, texte par texte.
07:57Oui, oui.
07:58Votre réaction, c'est quoi, c'est une déception après l'annonce hier de la nomination
08:02de Michel Barnier ?
08:03Oui, en fait, moi j'essaie de ne pas le prendre de manière trop personnelle, très
08:08honnêtement, c'est pour ça que je vous appelle, c'est pas pour donner précisément
08:13mon opinion, mais j'ai pris un petit peu de recul par rapport à ça, j'ai un peu
08:19analysé la situation, etc., bon, je ne vais pas dire aujourd'hui que je suis très surpris
08:27parce qu'effectivement il y a eu des tractations avec le Rassemblement National, donc il était
08:33un peu…
08:34Tractation, c'est-à-dire que vous pensez que Marine Le Pen, c'est ce qui se dit,
08:38a dit on ne va pas vous censurer pour l'instant, à une condition notamment, c'est que vous
08:43mettiez en place la proportionnelle pour les prochaines législatives ?
08:45Oui, sans doute, sans doute, et puis d'autres choses, peut-être qu'ils vont appuyer leurs
08:50idées en fait, et que si les propositions du Premier ministre sont trop en décalage
08:56ou ne respectent pas certains accords dont on n'a pas forcément connaissance, qu'à
09:00ce moment-là ils vont censurer.
09:03Ça veut dire que Marine Le Pen a le droit de vie ou de mort sur ce gouvernement Barnier ?
09:06Je ne sais pas si elle a le droit, mais en tout cas, visiblement, je pense qu'elle a
09:11une certaine influence, là, clairement, et aujourd'hui, ce que je remarque simplement
09:19c'est que c'est quand même une première dans l'histoire que le Premier ministre
09:24ne soit pas choisi dans un parti, même si la majorité est relative, c'est quand même
09:29assez nouveau, et je pense qu'en fait, s'il n'y a pas eu de vrais échanges, parce que
09:37le Nouveau Front Populaire, on peut être d'accord ou pas d'accord, ils ont quand même
09:40proposé quelqu'un, finalement, assez rapidement, ils ont proposé quelqu'un qui n'était pas
09:45forcément une personne la plus à gauche sur les chiquiers politiques en leur sein.
09:49Bon, après, je ne connais pas Lucie Castex, je sais qu'elle a été autre fonctionnaire,
09:55etc.
09:56Il y a une forme de frustration pour vous, aujourd'hui, vous dites, la logique c'était
10:00quand même d'appeler Lucie Castex.
10:01Je trouve, mais voilà, ça reste une opinion.
10:04Elle est assez partagée à gauche.
10:08Oui, je trouve, mais après, j'ai toujours été, on va dire, je ne suis pas quelqu'un
10:17d'extrême dans mes considérations.
10:20On sent votre pondération, même, dans vos propos.
10:23C'est gentil.
10:24Je ne suis pas quelqu'un qui va vouloir absolument tout casser, etc.
10:31Par contre, je suis assez, effectivement, la Ve République donne énormément de pouvoir
10:37à l'exécutif, en réaction à la IVe République, où c'était n'importe quoi, où les gouvernements…
10:42C'est un petit côté IVe République, parce que le fait que le Premier ministre soit issu
10:48d'une formation politique qui n'a que, je crois, une cinquantaine de députés à l'Assemblée,
10:55ça veut dire que les petits partis sont un petit peu, finalement, à la manœuvre.
11:00C'est autour d'eux qu'on arrive à construire des majorités.
11:03C'est assez IVe République.
11:04Oui, c'est vrai.
11:05Par un certain côté, c'est vrai.
11:07Mais ce que je voulais dire par là, c'est qu'en fait, je pense qu'il y a globalement
11:12quand même un manque d'écoute de la part du Président de la République.
11:17Je trouve qu'il y a quand même beaucoup de choix qui sont faits, en tout cas, en apparence,
11:21seuls.
11:22Ça ne veut pas dire que peut-être qu'il est mal conseillé, je ne sais pas, mais en
11:26tous les cas, pour moi, plus le temps a passé, parce que ce n'est pas l'impression qu'il
11:36donnait en 2017, plus le temps a passé, plus on a…
11:38Un sentiment d'un Président isolé, quoi.
11:40Oui, isolé, en tout cas, qui décide tout seul, en tout cas.
11:45Et en fait, je trouve que ce n'est pas l'image qu'un Président doit donner.
11:50Voilà, quand De Gaulle, à l'initiative de la Vème République, il ne l'a pas faite
11:56toute seule, mais je veux dire, c'était quand même dans des circonstances assez exceptionnelles.
11:59Et ce pouvoir-là, je trouve qu'il ne faut pas en abuser.
12:02Je pense qu'il devrait y avoir un peu plus de référendum, un peu plus de consultation citoyenne.
12:06Que ce soit davantage encadré et un peu moins vertical.
12:08Merci Aurélien, je vous propose d'accueillir Pascal maintenant.
12:12Bonjour Pascal.
12:13Oui, bonjour.
12:14Bonjour, bienvenue Pascal.
12:16Alors vous, vous êtes électeur du Rassemblement National, c'est ça ?
12:20Exactement, je suis fier de l'être.
12:22Oui, vous avez tout à fait raison.
12:24Mais alors surtout, quel est votre sentiment ?
12:26Est-ce que vous avez le sentiment que, finalement, Michel Barnier, c'est la meilleure chose
12:31qui pouvait arriver pour que vos idées soient éventuellement mises en œuvre ?
12:38La meilleure chose, je ne sais pas.
12:40On va attendre un petit peu de voir ce qu'il fait.
12:42Mais bon, oui, je suis déçu.
12:44J'aurais préféré voir un autre nom.
12:46Lequel ?
12:47Jordan Bardella.
12:49C'est lui, au nombre d'électeurs aux dernières élections, c'est lui qui est arrivé en tête.
12:53C'est lui qui mériterait d'avoir le poste.
12:55Et j'espère le voir dans le futur gouvernement.
12:58Vous espérez que des ministres Rassemblement National entrent dans le gouvernement de Michel Barnier ?
13:04Exactement, ce serait mérité.
13:06Je crois que le parti a plutôt fait savoir qu'il n'y tenait pas.
13:11Oui, mais c'est un peu dommage, parce que ça aurait été mérité.
13:14Ils auraient eu leur place.
13:16Tout en sachant que, peut-être qu'ils attendent un petit peu,
13:20et qu'en étant un petit peu patients jusqu'à l'été prochain,
13:23on peut imaginer une dissolution, de nouvelles élections,
13:28et peut-être même, pour certains, une présidentielle anticipée.
13:32Est-ce qu'aller au gouvernement aujourd'hui, pour le RN, ça ne serait pas griller quelques cartouches ?
13:36Oui, c'est possible aussi.
13:38Oui, peut-être, effectivement.
13:40A voir, j'espère que...
13:42C'est un calcul politique.
13:44Voilà, peut-être. A voir, affaire à suivre.
13:47Pascal, en tant qu'électeur du RN,
13:51est-ce que vous avez le sentiment d'avoir été entendu à l'issue de ces législatives ?
13:56Pas du tout, non. On s'est fait voler.
13:59Par ce qu'on a appelé le front républicain ?
14:03Oui, le nouveau front de je ne sais quoi,
14:06c'est le front qui ne ressemble à rien à mes yeux.
14:10Voilà, la seule chose qu'ils voulaient, c'était faire barrage au RN,
14:14et puis c'est tout. Le restant, peu importe, ils s'en foutaient complètement.
14:18Voilà, avec le résultat, effectivement, d'une assemblée difficilement...
14:23J'allais dire... En tout cas, d'un pays difficilement gouvernable,
14:27et d'une assemblée où la majorité est loin d'être évidente à trouver.
14:32Merci beaucoup, Pascal.
14:34On continue de discuter avec vous de cette situation politique
14:38qui reste relativement inédite dans notre pays,
14:41avec un Premier ministre nommé, mais peut-être déjà en sursis.
14:44Vous continuez à nous appeler au 3210.
14:47Avec Michel et Bertrand qui s'apprêtent à entrer en piste.
15:02Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
15:04Michel Barnier, Premier ministre, pour quel gouvernement ?
15:07Venez nous en parler. On revient dans 55 secondes.
15:18Je viens d'écouter le discours de notre Premier ministre, M. Barnier.
15:22Quand il parle de nous, il dit les gens d'en bas.
15:24Je suis complètement choquée.
15:26Si ce monsieur est là où il est, c'est peut-être grâce aux gens d'en bas.
15:30Quand on entend les paroles de ces gens d'en haut,
15:33alors l'ascendant, les gens qui n'ont pas de relais,
15:36c'est quand même eux qui les ont mis en place.
15:40Jusqu'à ce jour, on entend toujours des députés du nouveau Front populaire aboyés hurler.
15:46Mais aucun n'a donné le nombre de Français qui ont voté seulement pour LFI.
15:52Alors que le Rassemblement national est arrivé à 10 millions.
15:56Et quels 10 millions sont pris pour des cons ?
15:58Voilà, vous l'avez compris, on continue de parler de Michel Barnier à Matignon.
16:04Je vous précise juste que dans 10 minutes, on ouvrira le chapitre Cannabis,
16:09addiction au cannabis, difficulté d'en sortir.
16:12Mais donc, la politique Michel Barnier à Matignon.
16:16On en parle aussi avec Michel, qui a fait le 3210, qui nous appelle de Saumur.
16:21Bonjour Michel.
16:23Bonjour.
16:24Bienvenue sur RTL.
16:26Déçu, satisfait ?
16:29Déçu.
16:30Déçu. Et pourquoi donc alors ?
16:33Pourquoi ?
16:34M. Macron qui a semé la Zizanie en France, malgré les Jeux Olympiques réussis,
16:43ça fait deux mois que les Français ne savent pas où aller, ne savent pas ce qui va se passer.
16:49Et tout à coup, on voit apparaître un Premier ministre d'un parti qui représente 50 députés,
16:57alors qu'il ne devrait pas être à cette place-là.
17:02Pas la légitimité, selon vous ?
17:04Non, pas du tout.
17:06En plus, M. Macron s'est servi du NFP pour pouvoir faire barrage au RN.
17:14Et maintenant, le retour, c'est que je choisis mes copains,
17:18qui se sont déjà réunis ce matin.
17:23Alors, c'est des gens qu'on a éjectés de la vie politique
17:28parce qu'ils ne correspondaient pas à la majorité des Français.
17:33C'est Wauquiez, Bertrand, Rotaillot.
17:38Donc, à quoi ça sert d'avoir voté ?
17:42C'est ça votre sentiment aujourd'hui ?
17:44On a été lésés dans nos choix.
17:46Ça va laisser des traces, selon vous, Michel, dans l'opinion, dans l'esprit,
17:51et notamment des électeurs de gauche, j'imagine.
17:53Mais peut-être pas seulement, d'ailleurs.
17:55Dans la perspective d'autres élections à venir,
17:58qui ne sont peut-être pas si éloignées que ça, les prochaines.
18:01Ça peut arriver peut-être dès l'été prochain.
18:04Oui, tout à fait.
18:06C'est une chose qui a été voulue par une personne,
18:10qui maintenant reste dans l'ombre.
18:14Et ça, c'est anormal.
18:17On n'est pas un pays démocratique.
18:19Il faut arrêter.
18:21C'est un petit roi, quoi.
18:22Un petit roi-atelier qui fait son choix.
18:24À des moments, il a viré Attal, qui n'avait fait que 8 mois.
18:27Bon, il fallait attendre un peu qu'il puisse prouver ce qu'il valait.
18:31Bon, non, il ne lui a même pas dit.
18:35Il l'a éliminé sans le prévenir.
18:39Vous trouvez que c'est démocratique ?
18:41C'est normal, ça ?
18:42Est-ce que vous craignez que ça ait un impact sur la mobilisation des Français
18:47lors des prochaines élections ?
18:48Ce sentiment que vous avez d'avoir été un peu dupé,
18:51en tout cas pas suffisamment entendu.
18:53Est-ce que ça peut jouer sur la participation des élections à venir ?
18:56Ça, c'est sûr.
18:57Parce que depuis un moment, on demandait aux citoyens de retourner aux urnes.
19:01Et là, le fait d'être retourné aux urnes en nombre plus important qu'avant
19:08et ne pas tenir compte de leur avis,
19:11je pense que c'est anormal.
19:14Là, ça risque de provoquer des choses qui vont être irréversibles.
19:19Une sorte de dégoût peut-être aussi pour certains de la vie politique
19:23et du système qui est mis en place.
19:25Même si peut-être que d'ici les prochaines législatives,
19:29sans dire la date évidemment,
19:32il y aura la proportionnelle qui aura été instaurée.
19:35Merci Michel, on vous souhaite une bonne journée.
19:38On accueille Bertrand ?
19:40On accueille Bertrand, il est à Nior.
19:42Bonjour Bertrand.
19:43Bonjour à tous les deux.
19:45Alors, quel est votre sentiment aujourd'hui
19:47avec cette arrivée de Michel Barnier à Matignon ?
19:50Je vous pose la même question qu'à Michel.
19:53Satisfait, déçu, énervé, indifférent peut-être aussi ?
19:58C'est agaçant, ça fait des années que je vote blanc.
20:01Moi, je vais vous dire un truc, il n'y a peut-être pas grand-chose à voir,
20:05mais ça fait un moment que les petites parties, on les écrabouille.
20:09Je considère que dans une démocratie, les petites parties, c'est très important.
20:12Mais comme des gros partis sont devenus des petits partis,
20:15ils n'ont pas envie de disparaître.
20:17Qu'est-ce que vous appelez petits partis, Bertrand ?
20:19C'est tous les petits partis qu'on a toujours dans les élections présidentielles,
20:23qui représentent des idées.
20:24Et je considère que ces idées sont toujours importantes
20:26parce qu'elles amènent des idées qui ne sont pas forcément sollicitées
20:30par les gros partis.
20:32Et ça fait des années que je vois qu'on dit
20:34les petits partis sont un danger parce qu'ils empêchent les gros
20:37d'avoir les votes nécessaires pour être élus.
20:39Regardez aux Etats-Unis, il n'y a plus que deux gros partis.
20:42Ici, on va arriver au même point.
20:44Maintenant, on est avec trois gros partis, j'ai envie de dire.
20:48On est avec trois gros partis, mais ce qui est gênant,
20:51regardez ce qui s'est passé.
20:52On a volé les élections à beaucoup de gens,
20:54que vous soyez PS, Écolo, LFI ou encore plus, Rassemblement National aujourd'hui.
20:59Comme disait Michel tout à l'heure,
21:01vous avez l'impression d'avoir été volé à deux reprises.
21:06Souvenez-vous, déjà en 2005, avec la Constitution européenne,
21:10c'était la même chose.
21:11On s'est fait avoir après avec le traité de Lisbonne.
21:13Là, on a la même chose.
21:14On demande aux gens de voter.
21:15C'est pour ça que vous votez blanc, Bertrand, depuis des années,
21:18parce que vous avez pris vos distances avec cette démocratie
21:21qui, selon vous, j'ai bien compris, n'en est pas vraiment une.
21:24C'est une catastrophe.
21:25Parce qu'on voit, regardez, Macron a utilisé le référendum.
21:29Il n'a pas utilisé justement le référendum.
21:31On aurait pu l'utiliser, par exemple.
21:32Il a utilisé des ficelles politiques pour détruire la Ve République.
21:35C'est ce qu'il est en train de faire.
21:36Bon, on voit dans l'histoire de France, il y a eu des rois,
21:40il y a eu des empereurs, même on a des présidents maintenant.
21:42Il y a toujours...
21:43Les systèmes ne sont pas parfaits et ne sont pas faillibles.
21:46Mais là, ce qu'on est en train de voir, c'est d'avoir un petit garçon capricieux
21:49qui n'aime pas perdre et qui, vous savez,
21:52qui fait voler le jeu pour que personne ne gagne.
21:55C'est un peu un pyromane-pompier, vous voyez ?
21:57Pompier-pyromane.
21:58Vous voyez ce que je veux dire ?
21:59Très bien.
22:00Très bien, Bertrand.
22:01On est obligé d'en finir là pour l'instant avec vous
22:04parce qu'on est très pris par le temps.
22:06N'hésitez pas, évidemment, à nous rappeler plus tard, Bertrand.
22:09Et on voudrait quand même donner la parole à Yannick.
22:11Bonjour, Yannick.
22:12Est-ce que vous êtes aussi sévère que Bertrand qu'on vient d'entendre ?
22:17Non, pas trop.
22:19Je suis blasé.
22:21Blasé ?
22:22Oui, blasé.
22:25Ce n'est même pas que ça vous énerve.
22:27On n'en est plus là, on est au-delà de ça.
22:29Oui, carrément.
22:31De toute façon, je pense que
22:33maintenant, voter, ça ne servira plus à rien.
22:36Désabusé complètement, donc.
22:38Oui, oui, je pense que ça ne sert plus à rien.
22:40De toute façon, tout ce qu'il y a derrière, c'est le pouvoir.
22:43Les gens s'en foutent carrément.
22:46Mais vous, vous êtes un électeur de gauche, de droite.
22:50Du Rassemblement National.
22:52Mais est-ce que ça veut dire
22:54que ça va vous empêcher de voter pour le Rassemblement National
22:56lors des prochaines élections ?
22:59Non, du tout.
23:01Donc, vous irez quand même voter pour le RN ?
23:03Oui, je pense que oui.
23:05Parce que voter, c'est quand même un droit.
23:08Et comment que c'est un droit ?
23:11Bien sûr, Yannick.
23:13Désabusé, mais pas au point de bouder les urnes.
23:15C'est ce que je voulais dire.
23:17Non, parce que les gens qui râlent et qui se plaignent,
23:20mais qui ne vont pas voter, ça me fait un peu sourire.
23:22Bien sûr, bien sûr.
23:24Merci de nous l'avoir dit, Yannick.
23:26On a pris la température comme ça, au 32°10°C.
23:28Je sais très bien qu'on aura l'occasion d'y revenir,
23:31évidemment dès lundi, avec Éric Brunet
23:34et tout au long de cette semaine.
23:36Avant ça, on accueille Jean-Alphonse Richard.
23:38Bonjour, Jean-Alphonse.
23:39Bonjour à tous les deux.
23:41Vous avez donné un coup de poing au micro.
23:43Le micro ne m'aime pas.
23:45À ma vue, il s'en va.
23:47Nous, on vous aime, on veut vous retrouver à 14h,
23:49Jean-Alphonse, pour l'heure du crime.
23:51Vous savez que dans l'heure du crime,
23:53les noyades sont rarement accidentelles.
23:55C'est le moins qu'on puisse dire.
23:57Un double noyade suspect à l'été 2000,
23:59dans le canal du Midi,
24:01après un accident de voiture, une mère et sa fille.
24:03Le compagnon de la maman, il était au volant.
24:05Lui aussi est tombé à l'eau.
24:07Il a perdu la mémoire.
24:09Alors évidemment, on s'interroge tout de suite,
24:11car cet homme de 63 ans, il est maître nageur-sauveteur.
24:13Mais là, il n'a pas fait grand-chose.
24:15C'est bizarre.
24:17Dans ce canal du Midi, il n'y avait pas beaucoup d'eau dans le canal.
24:19On était presque à pied à cet endroit-là.
24:21Bref, il y a beaucoup de questions qui se posent.
24:23On va enquêter sur cet homme
24:25et sur l'intimité des uns et des autres.
24:27Et puis, on va arriver à un héritage.
24:29Un héritage un peu fabuleux, d'ailleurs.
24:31Il y a plusieurs millions d'euros à la clé.
24:33Est-ce que l'héritage a précipité ce dérapage
24:35dans le canal du Midi ?
24:37Eh bien, récit complet.
24:39Dans l'heure du crime.
24:4114h, on le rappelle.
24:43À tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:45On marque une petite pause.
24:47Et puis, dans un instant, on ouvre le dossier cannabis
24:49à la lecture du sondage
24:51dont on va vous rappeler les principaux chiffres.
24:53Et puis, des problèmes d'addiction.
24:55Comment aider aujourd'hui
24:57un addict au cannabis ?
24:59On en parle avec vous.
25:0130 de 10.
25:15Et avant d'ouvrir le dossier cannabis,
25:17on va écouter le répondeur RTL
25:19avec de nombreux appels sur les prénoms.
25:21Pourquoi ?
25:23Parce que l'officiel des prénoms est sorti hier.
25:25Et c'est un sujet que vous avez évoqué hier
25:27dans RTL Midi. Les auditeurs en la parlent
25:29et qui vous a fait beaucoup réagir.
25:31Bonjour à tous. Aujourd'hui,
25:33le sujet est les jolis prénoms que nous avons.
25:35J'ai toujours aimé les prénoms anciens
25:37et ma fille s'appelle Mélisande.
25:39Au revoir et bonne journée.
25:41J'appelais concernant
25:43le sujet sur les prénoms à consonance ridicule.
25:45Moi, je suis Johnny.
25:47J'ai 43 ans. J'ai une soeur
25:49qui s'appelle Laura.
25:51J'ai aujourd'hui 38 ans.
25:53Et enfin, une dernière soeur qui s'appelle Adeline
25:55de 31 ans. Voilà, je vous laisse
25:57réfléchir à la raison du pourquoi.
25:59On a une petite idée quand même.
26:01Il y en a peut-être une qui va s'appeler Gabrielle.
26:03Pourquoi pas, effectivement.
26:05J'appelle pour les prénoms pas courants.
26:07Mon prénom, c'est Antelme
26:09et non Anselme.
26:11Antelme, A-N-T-H-E-L-M-E.
26:13Il y a un saint Antelme le 26 juin.
26:15La particularité de mon prénom, c'est que je ne connais
26:17que mon père et mon grand-père qui s'appelaient comme ça.
26:19Et je souhaiterais rencontrer un jour quelqu'un qui s'appelle Antelme.
26:21Moi, je m'appelle Caroline.
26:23Et quand ma fille
26:25est décédée et que j'ai divorcée,
26:27il a fallu absolument que je change de prénom.
26:29Officiellement, je m'appelle Caroline.
26:31Je préfère vraiment qu'on m'appelle Jade.
26:33Ça m'a aidée
26:35et j'ai changé de personnalité en même temps.
26:37Maintenant, je m'appelle Jade
26:39et c'est un prénom qui me correspond.
26:41Ça aide aussi parfois
26:43à changer de vie.
26:45Si vous notez l'appel d'Antelme,
26:47si jamais un auditeur RTL
26:49s'appelle Antelme,
26:51contactez-nous et on vous mettra en relation tous les deux.
26:53Sinon, Céline, c'est très bien.
26:55Merci, j'y suis pour rien. Ce n'est pas moi qui ai choisi, mais je vous remercie.
26:57Allez, on ouvre le dossier cannabis
26:59sur RTL. Pourquoi ?
27:01Parce que 3 millions de Français
27:03consomment régulièrement du cannabis.
27:05C'est ce que nous révèle
27:07cette étude Toluna-Aris Interactive
27:09réalisée pour RTL
27:11avec l'Observatoire de la Santé Pro-BTP
27:13et que plus de
27:152 Français sur 3 estiment
27:17qu'on n'en fait pas assez.
27:19Que les pouvoirs publics n'accompagnent pas
27:21suffisamment les personnes dépendantes.
27:23Bonjour Jérôme.
27:25Rebonjour.
27:27Puisqu'on vous a entendu tout à l'heure
27:29avec le professeur Amine Beniamina,
27:31professeur d'addictologie.
27:33Et vous nous aviez expliqué que vous aviez
27:35réussi à arrêter le cannabis
27:37que vous consommiez
27:39en très grande quantité sur la faim.
27:41Vous aviez réussi à arrêter
27:43grâce au CBD, c'est ça ?
27:45Exactement.
27:47Pour toujours avoir le geste et l'odeur.
27:49Au début, le taux de THC
27:51est vraiment moindre.
27:53Et au fur et à mesure,
27:55j'ai réduit et puis
27:57ça fait peut-être 4-5 ans que j'ai complètement
27:59tout arrêté.
28:01Vous n'avez pas arrêté d'un coup.
28:03Ça a été une réduction progressive.
28:05Alors le
28:07hashish, j'ai arrêté du jour au lendemain.
28:09Comment ça s'est passé derrière
28:11les jours qui ont suivi ?
28:13Ça n'a pas été que des jours, ça a été
28:153-4 mois très durs.
28:17Dans la journée, je n'avais pas le manque.
28:19Mais la nuit, quand je dormais,
28:21mon corps
28:23lui en demandait.
28:25Ça se traduit comment ?
28:27Transpiration et puis
28:29beaucoup de cauchemars.
28:31En fin de compte, j'ai perdu mon papa, j'avais 14 ans
28:33et là, toutes les nuits, je le voyais.
28:35C'était des cauchemars, toutes les nuits
28:37je voyais mon père.
28:39En fin de compte, ce qui m'a fait vraiment arrêter
28:45beaucoup de personnes de mon entourage ne savaient pas
28:47que je fumais.
28:51Même au boulot,
28:53quand je leur ai expliqué,
28:55ils étaient surpris.
28:57Et pourtant, vous nous avez dit tout à l'heure que vous fumiez 15 à 20
28:59joints par jour. Comment votre entourage
29:01ne s'en rendait pas compte ?
29:03Vous savez, on trouve toujours les moyens quand on veut
29:05cacher. Et moi, je ne suis pas une personne
29:07qui était avachie dans mon
29:09canapé. J'ai toujours été actif
29:11dans tous les domaines. Je faisais
29:13beaucoup de sport.
29:15Ça n'entachait pas ma vie
29:17personnelle, on va dire.
29:19Ça n'entachait pas votre vie personnelle. J'ai envie de vous parler
29:21du sentiment de honte.
29:23Est-ce que vous l'aviez, ce sentiment de honte,
29:25Jérôme, à devoir évidemment
29:27vous cacher en permanence pour consommer ?
29:31Je me disais toujours, un jour, mes filles vont
29:33découvrir.
29:35Et comme j'avais toujours des trucs
29:37à faire au sous-sol,
29:39j'ai des aquariums au sous-sol,
29:41donc mon excuse, je descendais au sous-sol
29:43occupé de mes aquariums.
29:45Et des moments, je fumais 4-5
29:47pétards d'affilé.
29:51Est-ce qu'il y a eu un déclic ?
29:53Est-ce qu'il y a eu quelque chose qui s'est passé dans votre vie
29:55pour que vous vous disiez que c'est fini ?
29:57Je vais vous dire, en fin de compte,
29:59j'avais tellement peur de me faire
30:01contrôler sur la route,
30:03d'avoir un accident, pas de ma faute.
30:05Et comme on est fumeurs,
30:07pour ma part, je respectais
30:09toutes les limitations.
30:11Des moments, je m'interdisais de sortir,
30:13parce que je voulais pas
30:15croiser les gendarmes ni la police.
30:17J'avais vraiment cette peur-là.
30:19Et je pense que
30:21j'étais une personne qui respectait
30:23vraiment presque tout le code de la route,
30:25de A à Z. Quand c'était 80, je roulais à 75.
30:27Pour être sûr de ne pas
30:29être contrôlé pour autre chose.
30:31Exactement.
30:33J'ai tellement, en vieillissant,
30:35la peur d'avoir un accident, pas de ma faute,
30:37et de devoir
30:39payer toute ma vie
30:41pour une drogue.
30:43Et puis un jour,
30:45en vieillissant,
30:47le hashish que j'achetais était de moins bonne qualité.
30:49Je toussais beaucoup.
30:51Et quand j'ai vu
30:53le CBD arriver sur le marché,
30:55ça a été l'opportunité.
30:57Est-ce que vous êtes fier aujourd'hui,
30:59Jérôme ?
31:01Je suis libre.
31:03J'ai un sentiment
31:05de liberté.
31:07Parce que quand je savais
31:09qu'il allait falloir que j'en rachète,
31:13deux jours avant,
31:15j'étais en stress. Je me disais
31:17« mince, faut que je cherche quelque chose ».
31:19Donc j'étais déjà en stress à cause de ça.
31:21Et mon but,
31:23maintenant, c'est d'arrêter la cigarette.
31:25C'est un autre combat.
31:27Et ça, c'est une vraie addiction aussi.
31:29Je pense qu'elle est même peut-être encore plus dure
31:31que le hashish.
31:33Merci beaucoup, Jérôme, pour votre témoignage.
31:35Bonjour Frédéric.
31:37Frédéric, vous restez avec nous,
31:39on est obligé de marquer une pause, on revient tout de suite.
31:41Ok, merci.
31:55On fait un petit détour en régie,
31:57parce qu'on a Victor qui recense
31:59les messages sur RTL.fr
32:01ou sur l'appli RTL.
32:03Bonjour Céline, bonjour Vincent, bonjour à tous.
32:05Un petit condensé de ce qui se passe
32:07depuis le début de l'émission sur nos réseaux sociaux.
32:09On commence avec Hélène qui nous parle
32:11de politique. Les Français ont voté,
32:13l'Assemblée nationale est sans doute la plus
32:15représentative depuis plusieurs décennies.
32:17Le message au soir des résultats
32:19était « débrouillez-vous pour vous entendre et trouver un compromis ».
32:21Eh bien, à Michel Barnier
32:23de se montrer digne de ce compromis.
32:25Et puis, Michael réagit au sujet du
32:27cannabis « Cela faisait 30 ans que je fumais
32:29et depuis deux mois, un arrêt total
32:31du jour au lendemain, sans aucun manque
32:33ni traitement ».
32:35Très bien, il ne précise pas quelle était sa consommation
32:37dans son message.
32:39Ça nous amène à Frédéric qui a fait
32:41le 3210 et qu'on retrouve. Bonjour Frédéric.
32:43Oui, bonjour.
32:45Vous étiez très gros consommateur,
32:47on peut avoir une idée ?
32:49A peu près 10 grammes par semaine.
32:5110 grammes ?
32:53Pardon, mais pour les non-initiés,
32:55ça correspond à quoi ?
32:57Ça correspond à
32:59fumer quasiment un paquet de cigarettes
33:01mais en journée.
33:0320 joints par jour.
33:05Ça commençait le matin ?
33:07Dès que je me lève.
33:09Le premier geste c'était ça, rouler un joint ?
33:11Exactement.
33:13Avec des conséquences,
33:15on l'a dit, on était tout à l'heure
33:17avec un auditeur qui nous expliquait
33:19c'était Jérôme,
33:21surtout qu'il avait arrêté
33:23parce qu'il avait sans arrêt peur d'être arrêté par la police.
33:25Exactement.
33:27Moi j'ai
33:2954 ans,
33:31j'ai 40 ans de consommation.
33:33Vous fumez du cannabis depuis l'âge de 14 ans ?
33:3514-15 ans.
33:37Quand j'ai commencé à travailler,
33:39je travaillais à l'époque dans la restauration
33:41et dans la restauration, sur la Rochelle,
33:43c'était très facile d'en trouver.
33:45Et du coup,
33:47j'ai commencé, voilà.
33:49Et effectivement,
33:51c'est le coup de la police
33:53depuis qu'ils ont sorti ce test
33:55qui fait que
33:57c'est
33:59un peu délicat maintenant.
34:01Vous avez donc fumé pendant 40 ans.
34:03Frédéric, quelles conséquences ça a eu
34:05sur votre vie, selon vous ?
34:07Alors, sur ma vie,
34:09je ne pense pas qu'il y ait eu de conséquences.
34:11Votre entourage le savait
34:13ou pas, Frédéric ?
34:15Je ne me suis jamais caché.
34:19Effectivement, on m'a mis un peu de côté
34:21au début parce que
34:23j'étais le drogué.
34:25Parce que dans les années 80-90,
34:27voilà.
34:31Et par la suite,
34:33ils l'ont accepté.
34:37C'est resté comme ça.
34:39Qu'est-ce qui s'est passé
34:41pour que vous arrêtiez ?
34:43Alors, je me suis fait arrêter
34:45au mois d'avril.
34:47J'ai eu le droit à ce fameux test.
34:49Pourtant, même le gendarme
34:51qui m'a pris ma déposition
34:53m'a dit que je ne comprenais même pas
34:55quand je vous ai testé.
34:57Parce que ça ne se voyait même pas.
34:59Voilà, la sanction est tombée.
35:01C'est quoi la sanction ?
35:03La sanction, six mois de retrait de permis.
35:05Retrait de permis, six mois.
35:07Sans amende, sans rien.
35:09Juste six mois de retrait de permis.
35:11Et le problème, c'est que derrière,
35:13vous êtes obligé d'aller au laboratoire.
35:15Pour aller faire
35:17une analyse d'urine.
35:19Et cette analyse d'urine,
35:21il faut qu'elle soit négative.
35:23Pour pouvoir récupérer le permis ?
35:25Exactement. Alors moi, ça ne me dérange pas.
35:27Ça, c'est tout à fait normal.
35:29C'est comme pour l'alcool, c'est tout à fait normal.
35:31La seule chose, c'est que...
35:33Alors, par chez nous, on a énormément
35:35de problèmes pour avoir un rendez-vous
35:37chez la médecine de la préfecture.
35:39Parce qu'il n'y a pas de rendez-vous.
35:41Ça veut dire que ce permis, vous allez pouvoir
35:43le récupérer en octobre ?
35:45La décision du tribunal,
35:47le 9 octobre.
35:49Et en attendant, vous pouvez continuer
35:51à travailler ou tout est bloqué ?
35:53Tout à fait.
35:55Parce que vous n'aviez pas besoin de votre voiture
35:57pour aller travailler ?
35:59Si, mais je me suis arrangé avec un de mes collègues
36:01qui vient me chercher le matin et qui me ramène le soir.
36:03Quelles conséquences, Frédéric ?
36:05On était tout à l'heure avec Jérôme
36:07qui vous expliquait que ça avait été très difficile,
36:09que les nuits avaient été très difficiles
36:11après l'arrêt. Et pour vous, alors ?
36:13Pas moi.
36:15Pas vous.
36:17Ça s'est bien passé.
36:19J'ai arrêté, j'ai écrasé mon dernier joint
36:21un dimanche soir.
36:23Sachant qu'il me fallait un certain temps
36:25pour avoir cette analyse d'urine
36:27négative.
36:29Donc j'ai arrêté.
36:31Est-ce qu'il n'y a pas un regret
36:33de ne pas avoir arrêté plus tôt si finalement
36:35c'était si simple ?
36:37Le regret, c'est par rapport à mon permis.
36:39Rien d'autre.
36:41C'est-à-dire ?
36:43Le fait d'avoir mon permis suspendu.
36:45C'est juste ça.
36:47Ça, c'est le regret.
36:49Aucunement l'intention de reprendre, Frédéric ?
36:51Moi, je ne sais pas.
36:53Je ne sais pas.
36:55Je veux dire ça dans le sens où
36:57ça ne me manque pas,
36:59j'en ai pas besoin.
37:01Peut-être qu'un jour,
37:03mais
37:05comment dire ?
37:07Après, je suis
37:09entouré d'énormément de tumeurs
37:11autour de moi.
37:13C'est-à-dire qu'il y a quand même le risque
37:15de retourner dans la dépendance, Frédéric ?
37:17Alors, ce n'est pas une dépendance.
37:19C'est pour ça que je dis que ce n'est pas une addiction.
37:21Ma seule addiction réelle
37:23par rapport à ça, c'est le tabac.
37:25Alors, vous dites que ce n'est pas une addiction.
37:27C'était...
37:29Pas tout à fait l'avis du professeur
37:31Amine Beniamina qui était avec nous tout à l'heure
37:33et qui disait que chez certaines personnes,
37:35il n'y a pas forcément
37:37d'effet négatif considérable,
37:39mais chez d'autres, ça peut être
37:41très grave.
37:43À ce propos, je voudrais qu'on salue
37:45Charlotte, peut-être. Bonjour Charlotte.
37:47Oui, bonjour. Bonjour Charlotte, bienvenue.
37:49Merci.
37:51On va parler de votre fils, je crois.
37:53Pardon ? On parle de votre fils, ce n'est pas de votre
37:55cas personnel. C'est ça.
37:57En fait, c'est pour mon fils.
37:59Ce qui se passe, c'est que mon fils
38:01a commencé à consommer la cannabis
38:03à l'âge de 16 ans.
38:05Avec des copains,
38:07c'était festif.
38:09Et ça a continué, continué
38:11jusqu'à ce qu'il ait
38:1323 ans environ.
38:15Excusez-moi, il y a mon chien.
38:17Vous savez ce qu'on va faire, Charlotte ?
38:19Parce qu'en plus, on doit faire un petit peu de publicité.
38:21On marque cette petite pause.
38:23Vous allez... Comment s'appelle-t-il,
38:25votre chien ? Loulou.
38:27J'ai oublié de dire à Loulou d'aller aboyer un petit peu plus loin.
38:29Et on vous retrouve tout de suite.
38:31A tout de suite.
38:45Et on retrouve Charlotte
38:47sans Loulou. Vous avez écarté le chien.
38:49Voilà.
38:51Vous appeliez pour nous parler de votre fils.
38:53Voilà, c'est ça.
38:55Bon, ça a commencé.
38:57Sa consommation,
38:59c'était festif.
39:01Évidemment, comme souvent,
39:03ils trouvent
39:05leurs fournisseurs
39:07à la sortie des collèges.
39:09C'est ça que je voudrais
39:11parler. Collège, on ne parle pas du lycée.
39:13Là, on parle du collège.
39:15Ce sont des garçons ou des filles.
39:17C'est lycée, pardon.
39:19Il avait 16 ans.
39:21Donc forcément,
39:23je trouve qu'on
39:25devrait vraiment faire plus
39:27de la prévention
39:29auprès des jeunes
39:31sur la dangerosité
39:33de cette...
39:35Comme pour l'alcool. De la substance.
39:37De ces substances.
39:39Parce que ça rend fainéant
39:41après leurs études.
39:43Mon fils a quand même fait des études.
39:45Tant bien que mal.
39:47Il avait la motivation ou
39:49il a perdu la motivation ?
39:51Il a perdu la motivation, oui.
39:53Et le pire, c'est qu'il est devenu
39:55schizophrène avec ça.
39:57Ça devient des déclencheurs
39:59de maladies.
40:01Chez certains, oui.
40:03C'était peut-être latent.
40:05Il avait peut-être un terrain favorable.
40:07Ça veut dire quoi s'il est suivi aujourd'hui ?
40:09Oui, il est suivi en psychiatrie.
40:11Il fait souvent des séjours en psychiatrie.
40:13Pour le moment,
40:15j'ai beaucoup de mal
40:17à le stabiliser.
40:19Il consomme de l'alcool ?
40:21Non, il ne consomme plus depuis 2 ans.
40:23Je fais attention qu'il n'ait pas d'argent.
40:27Ça veut dire que ça a détruit sa vie ?
40:29Carrément, oui.
40:31Maintenant, il va avoir
40:33bientôt 27 ans.
40:35Je ne sais pas ce qu'il va devenir.
40:37Il ne travaille pas ?
40:39Non, il ne travaille pas.
40:41J'essaie de faire en sorte
40:43qu'il puisse être au moins
40:45sous pur artèle.
40:47Et qu'il puisse vraiment détruire sa vie.
40:49Et qu'il puisse avoir un petit travail.
40:53Il en parle avec vous ?
40:55Vous pouvez en parler avec lui ?
40:57Il a conscience de ça ?
40:59Oui.
41:01Mais il est quand même
41:03toujours un peu dans le déni.
41:05C'est comme les gens qui boivent de l'alcool.
41:09Ils ne sont pas alcooliques.
41:11C'est terrible.
41:13Comme l'auditeur précédent
41:15qui parlait de CBD,
41:17c'est bien le CBD peut-être.
41:19Mais ça a un peu la même odeur.
41:21Et ça peut
41:23donner envie de refumer
41:25la cannabis.
41:27C'est ça, la même odeur.
41:29C'est du cannabis d'ailleurs.
41:31Sans le THC, sans cette molécule.
41:33Mais effectivement,
41:35ça a exactement la même odeur.
41:37Mais ça permet à certains d'arrêter.
41:39Je pense à Carole.
41:41En tout cas au fils de Carole
41:43qui est avec nous.
41:45Bonjour Carole.
41:47Parce que votre fils, il a arrêté
41:49grâce au CBD.
41:51Il y a eu d'abord un gros électrochoc.
41:53Il y a quelques mois, la police
41:55a fait pas mal de descentes dans les quartiers,
41:57un peu partout.
41:59Ça a été l'électrochoc.
42:01Là, il a eu peur.
42:03Oui.
42:05Je prenais du CBD
42:07pour les douleurs.
42:09J'en ai parlé.
42:11Il a essayé.
42:13Il a arrêté
42:15le cannabis et la cigarette.
42:17Il fumait depuis longtemps votre fils. Il a quel âge d'ailleurs ?
42:19Il a 37 ans.
42:21Il avait 14-15 ans quand il a commencé.
42:23D'accord, donc plus de 20 ans de
42:25cannabis.
42:27C'est vrai qu'au début, on ne le voit pas.
42:29Mais après, si on observe bien les gens qui fument,
42:31on le voit aux dents. Ils ont des dents infectes.
42:33C'est pas blanc,
42:35c'est pas jaune, c'est verdâtre.
42:37Par contre, le CBD n'a pas du tout
42:39la même odeur que le cannabis.
42:41C'est totalement faux.
42:43Le CBD, c'est pire.
42:45Ça sent plus fort.
42:47C'est infect.
42:49Comme odeur, c'est infect.
42:51Le CBD a encore une odeur
42:53à peu près supportable, on va dire.
42:55Le CBD, c'est infect.
42:57Mais ça l'a bien aidé.
42:59Et là, maintenant, il ne fume plus rien.
43:01Ni cigarette,
43:03ni joint.
43:05Il a des enfants.
43:07Qu'est-ce qu'ils vont penser, les enfants ?
43:09C'est aussi ça.
43:11Comme les auditeurs tout à l'heure disaient,
43:13il y a quelque chose qui se passe. Ils savent très bien
43:15que ce n'est pas bien.
43:17Il faut toujours un électrochoc, pas de volonté.
43:19La volonté, ça me fait rire quand on dit à quelqu'un
43:21avec la volonté.
43:23On peut donner un violon à quelqu'un,
43:25on va lui dire avec la volonté, tu vas y arriver.
43:27Jamais.
43:29C'est un petit peu
43:31frais, ça fait quelques mois, je crois qu'il a arrêté.
43:33Mais si vous en parlez avec lui,
43:35il est content ?
43:37Il est fier ?
43:39Il est mieux. Franchement, il est mieux.
43:41Ça a été dur parce que
43:43c'était compliqué.
43:45C'est comme la cigarette.
43:47De toute façon, quand on arrête, on est très énervé.
43:49Là, il était énervé,
43:51mais il se contenait quand même encore.
43:53Le CBD,
43:55ça ne le rendait pas euphorique comme le cannabis,
43:57mais ça l'aidait quand même.
43:59Et il fumait quand même moins avec le CBD.
44:01Une fois le matin, une fois le soir,
44:03et c'était tout.
44:05Tandis que le cannabis, c'était souvent.
44:07Merci beaucoup pour votre témoignage.
44:09Témoignage d'espoir aussi, peut-être.
44:11C'est ce que j'allais dire, Céline,
44:13qui montre que c'est possible.
44:15C'est possible d'en sortir.
44:17Il faut se faire aider, il ne faut pas hésiter
44:19à demander de l'aide,
44:21et puis essayer ce qui est aujourd'hui à disposition.
44:23Parce que le CBD,
44:25ça aide aussi, on l'a vu à plusieurs reprises,
44:27des témoignages d'auditeurs
44:29qui nous montrent qu'ils ont arrêté le cannabis
44:31grâce au CBD.
44:33On se revoit
44:35vendredi prochain.
44:37Et vendredi prochain, on sera au Mans.
44:39Et voilà, avec l'équipe d'RTL.
44:41Toute l'équipe d'RTL. RTL qui va
44:43passer 24 heures au Mans.
44:45On vient à votre rencontre.
44:47Venez à la nôtre, s'il vous plaît.
44:49Vous serez au Mans, Jean-Alphonse ?
44:51Je serai avec vous, évidemment. C'est une ville que je connais si bien.
44:53Grand plaisir. En attendant d'être au Mans,
44:55j'allais être sur l'antenne d'RTL.
44:57L'heure du crime, deux étranges noyades
44:59dans le canal du Midi. C'est l'affaire Jean-Claude Berges.
45:01Et c'est tout de suite sur RTL.

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