Nomination de Michel Barnier : «On ne soutient pas le Premier ministre» assure Sébastien Chenu

  • il y a 3 semaines

Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National et député RN du Nord répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de la nomination de Michel Barnier, l'urgence des budgets et d'autres sujets qui font l'actualité.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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00:00Bonjour Sébastien Chenu, vous êtes l'invité ce matin de la grande interview CNews Europe 1.
00:08Vous êtes vice-président du Rassemblement National et député du Nord.
00:11Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier Premier ministre en ayant des assurances qu'il ne soit pas immédiatement,
00:17en tout cas censuré, par l'ERN à l'Assemblée. Que vous a promis le Président de la République ?
00:22Rien. Le Président de la République ne nous a rien promis et nous lui avons rien promis non plus,
00:27si ce n'est de ne pas censurer a priori, c'est-à-dire en arrivant et avant d'avoir entendu, Michel Barnier.
00:34Nous demeurons des adversaires de cet attelage que va composer Michel Barnier.
00:40Nous ne sommes pas sur la même ligne politique.
00:43C'est important de le préciser ce matin parce que Lucie Castex a dit ce matin que le Président de la République se plaçait en cohabitation avec vous, avec l'ERN.
00:51Nous, on ne soutient pas Michel Barnier, ni la politique qu'il défend, ni la famille politique d'où il vient,
00:58mais nous avons d'abord empêché le chaos.
01:01La première des choses, et je crois que c'est là l'utilité d'avoir un groupe Rassemblement National fort à l'Assemblée,
01:07avec Marine Le Pen et ses 142 députés, nos alliés d'Éric Ciotti, nous avons empêché le chaos institutionnel.
01:13Si nous avions censuré, si nous avions indiqué censurer immédiatement un nouveau Premier ministre,
01:19eh bien, évidemment, il n'aurait pas été nommé et donc on en sera encore à chercher.
01:23Première chose, on a empêché aussi l'arrivée d'un Premier ministre nouveau en Front populaire ou socialiste comme Cazeneuve.
01:28Et puis, là, on a empêché l'arrivée de Xavier Bertrand et ses accointances avec ses soutiens au lycée Aveyro-Est,
01:34ses ambiguïtés permanentes, ses mauvais résultats lorsqu'il était au pouvoir.
01:38Donc, on a empêché tout ça et surtout, on maintient la possibilité que la France puisse se doter d'un Premier ministre.
01:44Quand je vous écoute, on a empêché, donc vous avez participé à la nomination du Premier ministre.
01:49On a joué notre rôle. À partir du moment où on nous a demandé notre avis, Marine Le Pen a posé des conditions.
01:55Des conditions, d'abord, de respect des électeurs du Rassemblement National.
01:59Avoir un Premier ministre qui respecte et qui, pas comme Xavier Bertrand, ne les insulte pas du soir au matin.
02:03Un Premier ministre qui s'engage sur des dossiers, immigration, sécurité, pouvoir d'achat, la vie quotidienne des Français
02:10et qui ouvre le dossier de la proportionnelle.
02:12Il remplit, pour l'instant, Michel Barnier, la première des conditions.
02:15C'est à lui de nous montrer qu'il a pu faire évoluer son logiciel afin de ne pas être censuré dans l'avenir.
02:20Car si nous ne le censurons pas à son arrivée, nous n'excluons rien concernant le budget ou la suite.
02:25Est-ce que Marine Le Pen s'est entretenue avec Michel Barnier, déjà ?
02:28Non, je ne crois pas.
02:30Vous attendez le discours de politique générale.
02:32Quels sont les mots que vous attendez ? J'allais dire même les clins d'œil.
02:36Quelles vont être vos urgences ?
02:38C'est bien ça, c'est qu'il va falloir aller au-delà des mots.
02:40Parce que Michel Barnier, on l'a entendu parfois, notamment lors de la primaire des Républicains,
02:45il y a des choses avec lesquelles on est très fortement en désaccord.
02:48Sa vision de l'Europe, même s'il a un peu bougé sur ça,
02:52mais globalement, c'était quand même quelqu'un qui était très soumis à la cause européiste.
02:57Il a un peu bougé, on verra.
02:58Mais il va falloir des actes forts sur le pouvoir d'achat.
03:00Nous, on propose la hausse des salaires de 10 % en échange du gel des cotisations patronales.
03:07Il va falloir des actes forts sur l'immigration et la sécurité.
03:10Il ne va pas falloir comme tous les autres, comme Gabriel Attal, comme Édouard Philippe, parler.
03:14Il va falloir agir.
03:15Et là, on va être exigeants.
03:16Et là, on va juger.
03:17Et là, on pourra censurer, d'ailleurs, si ça ne va pas dans le bon sens.
03:20Et puis, pour sortir du chaos institutionnel dans lequel Emmanuel Macron,
03:24en tout cas du blocage institutionnel dans lequel Emmanuel Macron et Gabriel Attal nous ont enfermés,
03:28ouvrir le dossier de la proportionnelle,
03:30car c'est le seul moyen de dégager demain des majorités stables et représentatives du pays.
03:35Ça, ça fait partie des conditions que vous réclamez la mise en place de la proportionnelle
03:39pour que vous, en tout cas, si ce n'est soutenez, en tout cas ne censuriez pas le gouvernement Barnier.
03:45On ne soutient pas le Premier ministre dans ce qu'il représente.
03:50Il reste un adversaire politique.
03:52Mais aujourd'hui, nous avons considéré qu'il remplissait la première des conditions.
03:56Et nous avons demandé, effectivement, que dans les actes qu'il allait poser,
04:00il y ait des actes forts en direction de la vie quotidienne des Français
04:03et un acte fort, la proportionnelle, pour permettre au pays d'avancer, de ne pas être bloqué.
04:08C'est l'inverse de ce que veut la gauche.
04:09Vous savez, nous, quand on voit la gauche qui veut le chaos permanent,
04:12le bordel permanent, le blocage permanent,
04:15nous, nous mettons toujours l'intérêt du pays avant toute autre chose.
04:19Sébastien Chenu, invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
04:23L'urgence des urgences, c'est le vote d'un budget.
04:26Est-ce que l'ERN pourrait voter le budget ?
04:29Il faudrait déjà savoir comment ce budget va être présenté.
04:32Mais vous dites pas non.
04:34Écoutez, jusqu'à présent, nous n'avons jamais voté les budgets.
04:36Voter un budget, ça signifie faire partie de la majorité.
04:40C'est pour ça que je pense qu'il va falloir faire un virage à 180 degrés
04:43pour Michel Barnier et Emmanuel Macron.
04:45Un changement de logiciel total s'ils veulent espérer nous voir un jour
04:50pouvoir soutenir un budget.
04:52On peut soutenir des réformes.
04:53En tant que tel, on a déjà soutenu des réformes,
04:55notamment celle sur l'immigration qui était une petite réformette de Darmanin
04:58avec des petits résultats.
04:59Mais le budget, ça nous semble pour l'instant être très loin de nos attentes.
05:03Mais vous ne dites pas non, c'est totalement inconcevable.
05:06Écoutez, ça me semble très peu concevable qu'on vote le budget.
05:10Sur les questions d'immigration,
05:11Michel Barnier avait proposé un moratoire sur l'immigration.
05:14Ça avait fait beaucoup parler.
05:15Donc un moratoire, c'est un arrêt total.
05:17On arrête l'immigration, on reprend son souffle
05:20et on voit comment on gère la suite.
05:23Ça, ça pourrait vous satisfaire ?
05:25Est-ce que ça vous rassure ?
05:26Est-ce que vous avez entendu parler de tel projet ?
05:30Ça participerait d'un changement total de paradigme
05:35de politique en matière migratoire.
05:37Ce serait, j'allais dire, la première brique posée.
05:39Un moratoire sur l'immigration, ça voudrait dire qu'on entend
05:42ce que les électeurs du Rassemblement national,
05:44à travers nous, leurs représentants,
05:46disons depuis des années,
05:47il faut arrêter avec l'immigration dans notre pays.
05:50Si demain, un gouvernement entend ce que nous portons,
05:53si notre influence permet de faire avancer les choses
05:55au bénéfice des Français, nous en serions évidemment ravis.
05:58Mais ça ne pourrait être qu'une première brique.
06:00Je rappelle qu'il faudrait travailler sur la délivrance de la nationalité,
06:04sur l'exclusion des délinquants étrangers.
06:07L'immigration, ce n'est pas simplement
06:09arrêter d'ouvrir les vannes, c'est aussi traiter le reste.
06:12La réforme des retraites.
06:14Est-ce que vous réclamez la suppression de la réforme des retraites ?
06:18Le retour de la retraite à 60 ans ?
06:21Nous le réclamons et nous allons le proposer.
06:23D'abord, nous allons proposer l'abrogation de cette réforme des retraites.
06:26Le 31 octobre, on a ce qu'on appelle une niche parlementaire.
06:29C'est-à-dire, c'est nous, Rassemblement national,
06:31qui maîtrisons l'ordre du jour.
06:32On propose au vote de nos collègues députés
06:35un certain nombre de textes.
06:37Le premier d'entre eux, c'est l'abrogation de la réforme des retraites.
06:40Je vous rappelle que cette réforme des retraites,
06:42qui devait faire des économies au système,
06:44en réalité, est très coûteuse.
06:46Donc, on voit bien qu'elle n'a pas l'utilité,
06:49qu'Emmanuel Macron, au-delà même,
06:51d'obliger des Français à travailler plus longtemps,
06:53y compris dans des catégories pénibles,
06:54elle n'a pas l'utilité qu'il nous avait vendues.
06:56Il faut abroger cette réforme des retraites.
06:58On pourra juger de ce que fait la gauche aussi,
07:00parce qu'abroger la réforme des retraites,
07:02immédiatement, c'est concret.
07:04Si la gauche vote avec vous, ça passe ?
07:06Si la gauche vote avec nous, ça passe.
07:08Mais je crois que la gauche cherche plutôt
07:10à défendre son intérêt, son nombril, sa gueule,
07:13plutôt que l'intérêt des Français.
07:15Mais vous reviendriez à la retraite à quel âge ?
07:19Après, on remet tout sur la table.
07:21Nous avons considéré qu'effectivement,
07:23à partir du moment où vous avez travaillé jeune,
07:25avant 20 ans, vous pouvez bénéficier d'une retraite
07:27à partir de 60 ans avec 40 annuités,
07:30et ensuite, de façon progressive, jusqu'à 62 ans.
07:33Mais l'État...
07:34D'ailleurs, c'est intéressant, ce que vous dites,
07:36parce qu'on demandait un audit pendant les législatives,
07:38en disant, écoutez, nous, nos propositions,
07:40nous les ferons aussi en fonction de ce qu'il reste
07:42dans les caisses, quelque part.
07:43Or, on nous avait dit, non, non, mais pas du tout,
07:45tout est connu, vous avez tous les chiffres.
07:47On vient de s'apercevoir du dérapage incroyable
07:50des finances publiques et donc des cachoteries,
07:52finalement, de Bruno Le Maire,
07:53qui savait tout ça avant les élections.
07:55Ce qui nous permet peut-être pas d'abroger
07:58la réforme des retraites.
07:59Sur l'abrogation de la réforme des retraites,
08:00si, parce qu'elle est coûteuse.
08:01Et là encore, Marine Le Pen a demandé,
08:03en écrivant à tous les présidents de groupe,
08:05une session extraordinaire pour débattre
08:07de l'état des finances publiques.
08:08Et on attend aussi de Michel Barnier
08:10qu'il nous dise la vérité sur le bilan Attal-Le Maire.
08:14Vous avez évidemment écouté hier
08:17les discours de Michel Barnier et de Gabriel Attal.
08:22Un mot sur le discours de départ de Gabriel Attal ?
08:25Oui, avec Gabriel Attal, c'est la Macronie qui meurt,
08:27qui s'en va.
08:28Il ferme la porte de la Macronie,
08:30et cette Macronie qui désormais va se battre
08:32entre Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Gabriel Attal.
08:35Ils veulent tous être candidats à la présidentielle.
08:37C'était un peu arrogant, il faut bien le dire.
08:39Gabriel Attal parlait de sa vie, de son œuvre,
08:41une œuvre de huit mois.
08:42J'aurais aimé qu'il parle de son bilan.
08:44J'ai parlé des finances publiques,
08:45mais je me rappelle de Gabriel Attal
08:47nous disant qu'il allait désmicardiser la France.
08:49On n'a pas vu grand-chose de ce côté-là.
08:51Donc, si vous voulez, c'était arrogant.
08:53C'était assez éloigné du bilan que vivent les Français,
08:57de son ouvrage.
08:58De l'autre côté, on avait un Michel Barnier
09:00qui, je crois, lui a répondu et l'a taclé,
09:02et l'a renvoyé un peu dans les cordes.
09:04C'était un peu lunaire, il faut bien dire,
09:05cette passation de pouvoir.
09:06Gabriel Attal a dit que la politique française était malade.
09:10Vous le rejoignez sur ce plan ?
09:12Malade de la Macronie.
09:14Je pense qu'Emmanuel Macron, Gabriel Attal
09:17ont fait énormément de mal à la vie politique française.
09:20Les désistements des législatives,
09:22les macronistes faisant élire des LFI,
09:24les LFI faisant élire des macronistes
09:26ont mis le pays dans cette situation,
09:28ont brouillé considérablement les repères.
09:31Ils ont beaucoup abîmé la politique française.
09:33Nous, nous considérons que notre boulot,
09:35c'est d'être les garants de ce qui reste.
09:38Quand on défend les institutions,
09:40quand on empêche le chaos
09:41en permettant la nomination d'un Premier ministre,
09:43nous sommes les garants d'un certain ordre politique,
09:47d'une certaine stabilité politique.
09:49Sébastien Chenu, je vous écoute.
09:51Vous êtes très sévère avec la Macronie.
09:54En revanche, vous dites,
09:56laissons sa chance à Michel Barnier.
09:58Est-ce que des membres du RN
10:00pourraient participer à un gouvernement Barnier ?
10:02Non, absolument pas.
10:03Michel Barnier demeure un adversaire.
10:05Je vous le dis, un adversaire politique.
10:07Nous ne le soutenons pas,
10:08nous avons des désaccords de fond,
10:10mais nous allons l'écouter et le voir à l'œuvre.
10:13Et c'est bien cela, j'allais dire,
10:14qu'on attend d'une opposition.
10:16Je ne veux pas qu'elle soit dans l'opposition
10:18systématique et bête,
10:20parce que derrière, c'est l'intérêt des Français,
10:22c'est le quotidien des Français.
10:23On va l'écouter, on va le voir à l'œuvre.
10:25Est-ce qu'on en attend beaucoup ?
10:26Quand on regarde, évidemment,
10:28ces sept années de Macronie,
10:30on peut douter.
10:31Maintenant, nous acceptons
10:33de regarder les choses très concrètement,
10:35mais il va falloir que Michel Barnier bouge
10:37et bouge vite.
10:38Qui verriez-vous, ou en tout cas,
10:39quel doit être le profil
10:41du prochain ministre de l'Intérieur,
10:42du prochain ministre de la Justice ?
10:44On n'est pas les DRH de la Macronie.
10:46Enfin, je veux dire,
10:47on a vu de quoi ils étaient capables,
10:48ou plutôt incapables.
10:49Non, mais vous êtes écouté.
10:50D'accord, mais enfin,
10:51ce n'est pas à nous de décider.
10:52Nous avions dit, d'ailleurs,
10:53que nous n'irions au pouvoir,
10:54qu'à partir de maintenant,
10:55on aurait une majorité.
10:56Ce qu'avait dit Jordan Bardella,
10:57et tout ça montre, avec le recul,
10:59qu'il avait évidemment eu raison.
11:01Michel Barnier se débrouillera
11:02pour trouver un ministre de l'Intérieur
11:04qui, je l'espère,
11:05portera enfin un discours de fermeté,
11:07un ministre de la Justice
11:08qui sera à l'opposé de Dupond-Moretti.
11:10Je pense simplement
11:11que si l'idée,
11:12c'est de remettre dans le gouvernement
11:13des ministres sortants de la Macronie,
11:15dont on connaît le bilan...
11:16On dit que Gérald Darmanin
11:17pourrait rester au gouvernement.
11:18On dit que Sébastien Lecornu
11:19pourrait rester au gouvernement.
11:20Si tout le monde reste,
11:21si tout le monde demeure
11:22pour faire la même politique,
11:23quel est l'intérêt ?
11:24Vous pensez que les Français
11:25ont voté en juin aux européennes
11:26et aux législatives
11:27pour avoir la même chose ?
11:28Il faut que Michel Barnier
11:29se souvienne d'une chose.
11:30Le résultat des élections européennes
11:32dit quelque chose de très important.
11:34Nous n'avons jamais été,
11:35nous, le Rassemblement national,
11:36aussi haut.
11:37D'ailleurs, aucune opposition
11:38n'a jamais été aussi haute
11:39à une élection européenne.
11:41Il faut qu'il se souvienne
11:42du message des Français.
11:43L'idée, c'est pas de reprendre
11:44les mêmes pour continuer
11:45ou de faire semblant
11:46de faire différemment.
11:47Il faut des virages à 180 degrés.
11:49On va être exigeants.
11:51Demain, LFI,
11:52la France Insoumise,
11:53appelle à manifester
11:54contre ce qu'ils appellent
11:55un déni de démocratie.
11:57Qu'est-ce que vous leur dites ?
11:58C'est pas un déni de démocratie
11:59des gens ?
12:00La gauche n'a pas gagné.
12:01Cette idée de manifester
12:02contre les élections
12:03est quand même surréaliste.
12:04Manifester contre les élections.
12:05On a l'impression
12:06que la gauche,
12:07qu'ils n'ont pas manifesté
12:08une fois dans la semaine,
12:09ils sont malheureux.
12:10Nous, on vient de montrer
12:11qu'on mettait l'intérêt national,
12:12l'intérêt des Français,
12:13au-dessus.
12:14Les réponses aux problèmes
12:15du quotidien,
12:16au-dessus.
12:17La gauche, visiblement,
12:18a encore les yeux tournés
12:19vers son nombril,
12:20vers Mme Castex,
12:21vers leurs histoires internes.
12:22Je note quand même
12:23que le Parti Socialiste
12:24n'a pas appelé à manifester.
12:25C'est donc l'extrême-gauche
12:26qui, encore une fois,
12:27va dans la rue
12:28pour percuter,
12:29en tous les cas,
12:30le résultat des élections.
12:31Ce n'est pas notre façon de faire.
12:33Les Français ont voté.
12:34Il faut en tirer les conséquences.
12:35Le Rassemblement National
12:36est le premier groupe d'opposition.
12:37Notre boulot,
12:38c'est d'être garant
12:39de la stabilité politique du pays,
12:41de faire évoluer
12:42un Premier ministre
12:43sur les préoccupations
12:44des Français.
12:45Ce n'est pas d'aller pousser
12:46des cris dans la rue.
12:47Sébastien Chelou,
12:48sur la personnalité
12:49de Michel Barnier,
12:50votre collègue député
12:51Jean-Philippe Tanguy
12:52a dit que Michel Barnier,
12:53c'est des Jurassic Park,
12:54un fossile fossilisé.
12:55Est-ce que vous utiliseriez
12:56ce même vocabulaire ?
12:57Non, et je crois qu'il s'en est
12:58d'ailleurs excusé
12:59sur une autre chaîne.
13:00Nous, vous savez,
13:01nous demandons
13:02à être respectés.
13:03Par conséquent,
13:04nous respectons
13:05nos adversaires politiques
13:06et c'est parce que nous
13:07les respectons
13:08que nous pouvons les combattre
13:09avec beaucoup de fermeté.
13:10Nous avons démontré
13:11que nous servons
13:12à quelque chose.
13:13Premier groupe d'opposition,
13:14vous savez,
13:15il y a une semaine,
13:16on nous disait
13:17mais à quoi vous servez ?
13:18Vous revenez de vacances,
13:19on ne vous a pas entendu,
13:20vous êtes la cinquième roue
13:21du carrosse.
13:22Non, nous avons montré,
13:23ainsi qu'aux Républicains
13:24d'ailleurs,
13:25que nous servions
13:26à quelque chose,
13:27à faire en sorte
13:28que le pays puisse
13:29continuer à avancer
13:30et ça, c'est très important.
13:31Sébastien Chenu,
13:32Édouard Philippe
13:33a annoncé cette semaine
13:34qu'il était candidat
13:35pour 2027.
13:36Et à la question du journaliste,
13:37et si la présidentielle
13:38devait intervenir avant 2027,
13:39en clair,
13:40en cas de démission
13:41d'Emmanuel Macron,
13:42est-ce que vous seriez prêt ?
13:43Oui, je serai également prêt.
13:44Comment vous avez réagi ?
13:45Ça dit deux choses.
13:46La Macronie est morte.
13:47Édouard Philippe considère
13:48et avec lui,
13:49Gabriel Atelier,
13:50que la parole présidentielle
13:51n'a plus aucun poids
13:52et qu'Emmanuel Macron,
13:53finalement,
13:54qu'il dise ce qu'il fasse
13:55et ce qu'il veut
13:56jusqu'en 2027,
13:57ça n'impacte plus.
13:58Ça dit aussi autre chose,
13:59c'est la division
14:00de cette majorité
14:01mais on a déjà vu
14:02Édouard Philippe à l'œuvre.
14:03C'est un vieux film
14:04qu'on essaye de nous repasser.
14:05Il était encore plus terrible
14:06et plus libéral qu'Emmanuel Macron
14:07sur la réforme des retraites.
14:08Je crois qu'Édouard Philippe
14:09ne dessine aucune espérance
14:10pour le pays.
14:11Est-ce que le RN
14:12serait prêt également
14:13en cas de présidentiel anticipé ?
14:14Marine Le Pen
14:15est notre candidate naturelle.
14:16Je crois que ça fait des années
14:17qu'elle se prépare.
14:18Oui, bien entendu,
14:19nous serions prêts
14:20et nous sommes prêts.
14:21Sébastien Chenu
14:22était l'invité
14:23de la grande interview
14:24CNews Europe 1.
14:25Merci beaucoup
14:26d'être venu ce matin
14:27sur le plateau
14:28de la matinale de CNews
14:29et d'Europe 1.
14:30Bonne journée à vous.
14:31Merci.

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