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Que pensent les Français de la nomination de Michel Barnier à Matignon ? Regardez Jean-Daniel Levy, directeur délégué chez Harris Interactive France.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau du 06 septembre 2024.

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00:006h14 au coeur de l'actu, votre rendez-vous au plus près de l'info, l'info dominée depuis hier après-midi par l'arrivée de Michel Barnier à Matignon après 51 jours de flottement.
00:14Vous êtes avec nous Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de l'institut Harris Interactive.
00:19Qu'en pensent les français de cette arrivée à Matignon ? Vous avez réalisé un premier sondage pour LCI. Résultat, 51% des personnes interrogées lui font confiance.
00:28On est dans la moyenne basse de ses prédécesseurs, c'est ce que vous disiez ?
00:31Oui, on est dans la moyenne basse. Il dispose d'un niveau de confiance qui est un peu inférieur à celui qu'avait pu connaître, par exemple, Gabriel Lattal lorsqu'il a été nommé à Matignon,
00:39Jean Castex, voire même Édouard Philippe. La peut-être surprise, c'est qu'on n'a pas de premier ministre depuis un peu plus de 60 jours et qu'on n'aurait plus à attendre
00:49que les français soient lassés, entre guillemets, du spectacle auquel ils ont été confrontés. Malgré tout, quand bien même les républicains sont arrivés quatrièmes au cours des dernières élections législatives,
00:59quand bien même Michel Barnier n'était pas forcément la personnalité vers laquelle les français se tournaient spontanément, on voyait bien dans les différentes enquêtes.
01:06On a aujourd'hui un français sur deux qui déclare lui accorder leur confiance. Alors après, ce n'est pas tous les français, ce n'est pas réparti exactement de la même manière.
01:15C'est un peu sans surprise, les personnes qui sont proches des républicains, près de 9 personnes sur 10, mais également les personnes qui sont proches de la formation politique du président de la République.
01:27Tout se passe comme si, en fait, il y avait un nouvel axe politique qui était en train de se construire, avec les républicains d'un côté, la majorité présidentielle de l'autre, et que globalement, les électorats réagissent en fonction.
01:39Mais à gauche et ORN, ce n'est pas une défiance nette, ce n'est pas un rejet massif, ce n'est pas une défiance nette.
01:4544% en PS soutiennent Barnier.
01:47Absolument. Il y a peut-être aussi la personnalité de Michel Barnier, qu'on a quand même vue et qui est présente, on en parle de manière assez fréquente depuis hier dans la politique nationale depuis un peu plus de 50 ans,
01:57qui ne donne pas le sentiment, en tout cas en première approche, d'une personne qui est, pour reprendre les termes qu'il a utilisés, sectaire,
02:03qui donne le sentiment qu'il était clairement engagé au niveau européen.
02:07Donc, il y a également la petite image de la personne qui était présente aux Jeux Olympiques d'Alberville de 1992, et dans cette période post-Olympique au niveau national,
02:17qui vous renvoie peut-être à une petite image un peu positive.
02:19Ah, ça peut jouer ?
02:20Ah, bien sûr que ça peut jouer, parce qu'en fait, on se rappelle, les premiers Jeux Olympiques qui avaient été organisés depuis longtemps en France, c'était en 1992.
02:26Il y a un effet G.I.O. pour Michel Barnier.
02:28Il y a un petit effet G.I.O. et en tout cas, il n'y a pas l'effet d'avoir eu quelqu'un qui a eu des prises de position tonitruantes.
02:34Donc, on attend de voir, 51% des Français lui font confiance, c'est une courte majorité.
02:39En revanche, ils ne sont quand même pas très optimistes sur sa capacité à faire le poids face aux députés.
02:44Absolument, c'est un peu contradictoire.
02:47C'est la question que tout le monde se pose. Est-ce que le gouvernement Barnier, ou peut-être l'autre gouvernement, va résister ou pas à une motion de censure ?
02:54Et là, aujourd'hui, nous avons six Français sur dix qui ne sont pas tout à fait persuadés que le gouvernement Barnier va pouvoir obtenir la majorité.
03:01Il y a peut-être une dissociation entre l'image que l'on peut avoir du Premier ministre et la manière dont l'Assemblée nationale peut être amenée à réagir.
03:07Donc, c'est un peu, vas-y Michel, on te soutient, à peu près, mais tu vas te planter.
03:12Tu vas te planter, mais il y a des risques que ça ne fonctionne pas.
03:15Parce qu'on sait que ce n'est pas uniquement au regard de ses qualités personnelles et ce n'est pas forcément uniquement au regard de ses orientations politiques que se dessinera son avenir politique.
03:24Les Français le savent très bien et il y a notamment l'épée Damoclès du Rassemblement national qui a la capacité de pouvoir faire ou défaire des majorités.
03:33Il y a la composition du gouvernement qui sera importante aussi. Que veulent les Français dans votre sondage ?
03:38Qu'est-ce qu'ils réclament ? Plus de droite ? Plus de gauche ? Un peu de tout ? Du RN ? Du LFI ?
03:43Déjà, pas du politique. Et en fait, dans un pays qui parfois a le sentiment qu'on a besoin d'avoir des personnalités qui savent précisément ce dont elles parlent, déjà, la priorité a la société civile.
03:55Et puis après, on retrouve cette forme d'un peu, en même temps, et des députés ou des personnalités qui sont issus du Parti Socialiste et des personnes qui sont issues des Républicains qui arrivent en deuxième et troisième position de notre enquête.
04:08Et dernière question, Jordan El-Levy. La priorité de ce gouvernement ? Le thème qui ressort ?
04:13Alors là, ce n'est pas une surprise du tout. C'est la question du pouvoir d'achat et la question du pouvoir d'achat de manière éclatante.
04:18Vous savez, souvent dans cette enquête, il y a 62% des Français qui disent, devant la question du système social, de l'immigration ou encore de la sécurité,
04:25il y a souvent dans les enquêtes une forme de trio avec une, deux ou trois priorités qui arrivent sensiblement au même niveau.
04:32Là, on le voit bien, notamment depuis la dernière élection présidentielle, qu'il y a un thème qui anime l'ensemble de nos compatriotes de manière très majeure.
04:40Et celui-ci, c'est la question du pouvoir d'achat.
04:42Merci beaucoup Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de l'Institut Harris Interactive.

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