Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00Un peu de calme, le débat a d'ores et déjà commencé sur le plateau de punchline avec mes invités que je vous présente dans quelques instants.
00:00:07Est-ce que je vais devoir déchirer tout ce que nous avons préparé avec l'équipe tout l'après-midi ?
00:00:12Peut-être, peut-être tout simplement parce que le nom du nouveau Premier ministre pourrait être annoncé dans la soirée.
00:00:19Alors pour l'instant nous avons des informations qui commencent à circuler mais rien de confirmé officiellement par l'Elysée.
00:00:27On attend le communiqué qui devrait nous parvenir par mail.
00:00:31Si c'est le cas, bien évidemment, nous rendrons compte de cette information dans les instants qui suivent et nous commencerons à débattre tous autour de cette table.
00:00:40Donc je vous présente mes invités dans un instant mais avant cela, c'est le rappel des principales actualités avec vous.
00:00:44Simon Guillain, bonsoir Simon.
00:00:45Bonsoir cher Florian et bonsoir à tous.
00:00:47Une enquête a été ouverte sur le cyberharcèlement visant la veuve d'Éric Comines.
00:00:51Des propos injurieux ont été adressés à la veuve du gendarme tué à Mougins le 26 août dernier lors d'un refus d'obtempérer.
00:00:57Elle avait pris la parole lors d'une cérémonie cet été à Mont-de-Nulle à Napoule dénonçant le laxisme de l'État français.
00:01:02Troisième jour du procès des viols de Mazin au tribunal d'Avignon et les enquêteurs ont été entendus.
00:01:07Selon le commissaire chargé de l'enquête, la victime Gisèle Pellicot n'est jamais apparue consciente sur les milliers d'images qui ont été retrouvées.
00:01:14Pendant près de dix ans, elle a été droguée par son mari puis violée par des dizaines d'inconnues.
00:01:19Enfin, les deux rugbymen français inculpés de viols en Argentine sont attendus en France cet après-midi.
00:01:24Oscar Gégou et Hugo Auradou devraient atterrir aux alentours de 18h à Paris.
00:01:28La justice argentine a en effet autorisé les deux joueurs à quitter le pays.
00:01:32Les deux rugbymen sont toujours mis en examen pour viols aggravés en Réunion.
00:01:38Merci beaucoup Simon, on vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes, c'est cela pour un nouveau point sur l'actualité.
00:01:43A tout à l'heure.
00:01:44Quant à moi, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner durant ces deux heures.
00:01:48Françoise Laborde, journaliste. Bonsoir à vous.
00:01:50Bonsoir.
00:01:51A vos côtés, Noémie Allioua, journaliste et essayiste.
00:01:54Et Naïma M. Fadel, essayiste chargée de mission politique de La Ville.
00:01:58Geoffroy Lejeune, vous êtes également en notre compagnie, journaliste, à la tête de la rédaction du journal du dimanche.
00:02:04Karim Zérébi, ancien député européen.
00:02:06Et Marc Twaty, économiste.
00:02:07Vous allez pouvoir nous éclairer si nous avons le nom du nouveau Premier ministre.
00:02:10Tout simplement parce qu'est-ce qu'il va avoir les mains libres lorsque l'on voit la situation économique du pays ?
00:02:17Ça va se compliquer.
00:02:18La question se pose.
00:02:19Peut-être allons-nous rejoindre Thomas Bonnet qui se trouve devant le palais de l'Elysée
00:02:26pour faire un point peut-être sur les avancées s'il y en a eu ces toutes dernières minutes.
00:02:32Thomas, dites-nous tout.
00:02:34Y a-t-il une fumée blanche au-dessus des cuisines peut-être ?
00:02:38Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait une fumée blanche au-dessus du bureau d'Emmanuel Macron.
00:02:43Pas encore, Florian.
00:02:46Et vous savez comme moi qu'il faut faire preuve de prudence
00:02:49lorsque l'on annonce une éventuelle nomination d'un Premier ministre.
00:02:54Mais ce que l'on peut dire, c'est que depuis plusieurs minutes,
00:02:58il semblerait qu'on arrive au terme de ce feuilleton politique qui dure depuis 50 jours.
00:03:05Cela fait 50 jours que le gouvernement de Gabriel Attal est officiellement démissionnaire
00:03:10depuis qu'Emmanuel Macron a accepté la démission de Gabriel Attal.
00:03:14Toujours deux noms qui tiennent la corde au moment où je vous parle.
00:03:17D'abord Bernard Cazeneuve, l'ancien Premier ministre de François Hollande.
00:03:21Mais aussi Xavier Bertrand, l'actuel président de la région Hauts-de-France.
00:03:25C'est plutôt ce dernier qui semblerait avoir les faveurs du moment.
00:03:29C'est plutôt lui qui tiendrait la corde si on peut le dire ainsi.
00:03:33Avec quand même une difficulté, le fait que le Rassemblement National
00:03:36a annoncé qu'il voterait une motion de censure contre les deux.
00:03:39Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand.
00:03:41Et donc, Emmanuel Macron, comme il en a l'habitude,
00:03:43pourrait avoir l'art du contre-pied et nous sortir un nom de dernière minute.
00:03:47Il y a une autre figure qui a émergé ces dernières heures,
00:03:50c'est la personnalité de David Lysnard, le maire de la ville de Cannes,
00:03:54dont le bilan est salué assez largement et qui aurait un bénéfice,
00:03:58celui de ne pas être automatiquement censuré par le Rassemblement National.
00:04:03Voilà pour les informations que nous avons à cette heure, Florian.
00:04:07Et on attend ce fameux communiqué qui pourrait nous être envoyé par l'Elysée
00:04:10avec le nom du futur locataire de Maty.
00:04:13Oui, nous allons tous scruter nos téléphones portables.
00:04:16Moi-même, si vous me voyez regarder de temps en temps mon téléphone,
00:04:20ce n'est pas pour discuter avec les personnes de la rédaction ou des amis,
00:04:23non, c'est bien pour surveiller ce fameux communiqué
00:04:26qui pourrait tomber dans nos boîtes mail.
00:04:29Vous en pensez quoi autour de la table ?
00:04:30C'est vrai que ça fait 50 jours, 57 jours même,
00:04:33nous avons compté précisément au sein de la rédaction cet après-midi
00:04:38le nombre de jours qui nous séparent à présent du second tour
00:04:41de ces élections législatives anticipées,
00:04:45que ce soit finalement ce soir, demain ou après-demain.
00:04:49Moi, je me posais la question de l'opportunité d'attendre
00:04:53peut-être un tout petit peu plus pour le président de la République.
00:04:56Pourquoi ? Tout simplement parce que la gauche compte mobiliser
00:04:58le 7 septembre prochain et que pour l'instant, il n'y a pas d'objet politique.
00:05:01Alors, s'il y a le nom d'un nouveau Premier ministre,
00:05:03là, il y aura peut-être de quoi mobiliser dans les rues.
00:05:06Voilà, c'était peut-être une analyse personnelle.
00:05:08Françoise Laborde.
00:05:09Non, mais moi, j'ai l'impression que c'est un feuilleton
00:05:11qui nous intéresse et nous amuse
00:05:13de voir en effet des noms qui sont lancés
00:05:16et puis on sollicite, on téléphone.
00:05:17Alors, qu'est-ce que vous en pensez, chère Marine ?
00:05:20Bon, très bien.
00:05:21Je ne suis pas sûre que l'opinion publique soit tenue
00:05:25dans ce niveau de suspense où nous nous trouvons.
00:05:28Je pense que moi qui étais, j'allais dire,
00:05:32dans la France régionale récemment,
00:05:34la préoccupation que j'ai eue, c'était
00:05:36comment va se passer la rentrée scolaire
00:05:38si on n'a pas de nouveau ministre de l'Éducation nationale.
00:05:40A priori, ce n'est pas lui qui fait les cours,
00:05:42donc ça devrait bien se passer quand même.
00:05:44Donc la rentrée scolaire s'est passée sans difficulté.
00:05:46On sait qu'en effet, il y a une petite urgence sur la loi de finances.
00:05:49C'est peut-être cela le risque.
00:05:50Les Français sont en train de se rendre compte
00:05:52que la France peut continuer finalement
00:05:54de fonctionner sans gouvernement.
00:05:57Le gouvernement démissionnaire expédie les affaires courantes.
00:06:00Il n'y a pas de dépenses supplémentaires,
00:06:02ce qui va plutôt aller dans le bon sens,
00:06:04si j'en crois ce que disait notre ami Marc Twaty récemment.
00:06:07Donc voilà, je pense que je ne suis pas sûre
00:06:10que l'opinion publique soit tellement impatient
00:06:12de savoir qui sera le locataire.
00:06:14Surtout qu'une fois qu'on aura le nom du locataire,
00:06:16il y aura le sketch de qui va être au gouvernement.
00:06:18Parce qu'après, qui est au quai d'Orsay,
00:06:20qui est à l'intérieur, qui a la santé,
00:06:21qui a la finance, qui a l'éducation nationale.
00:06:23C'est vrai que c'est que l'acte 1 de cette pièce.
00:06:26Je ne sais pas si c'est tragique ou comique,
00:06:28mais en tout cas, peut-être désespérante
00:06:30de voir qu'il y a des partis
00:06:34qui tentent de pousser tel ou tel homme
00:06:38en prévision de 2026, de 2027, etc.
00:06:41On aura peut-être l'occasion d'ailleurs
00:06:43de parler d'Edouard Philippe,
00:06:44qui est sorti comme cela du bois.
00:06:46Est-ce le bon timing ?
00:06:47Je crois qu'Emmanuel Macron est entré
00:06:49dans une certaine colère hier soir
00:06:51lorsqu'il a vu l'interview de l'ancien Premier ministre
00:06:54au Journal du Point.
00:06:55Naïmah Mfadel.
00:06:56Concernant Edouard Philippe ?
00:06:58Non, concernant le Clément Vian.
00:07:00Et je crois qu'on ne va peut-être pas y passer
00:07:02des heures et des heures, car je pense
00:07:04que vous avez raison.
00:07:05Les Français, depuis 50, 57 jours,
00:07:08sont plutôt concentrés sur la rentrée,
00:07:10sur d'autres sujets que sur le nom
00:07:11du nouveau Premier ministre,
00:07:12tout simplement parce qu'ils ont compris.
00:07:13Ah, vous n'êtes pas tout à fait d'accord,
00:07:15Karim Zaribi ?
00:07:16Ils ont compris que ce serait peut-être
00:07:18Xavier Bertrand, peut-être Bernard Cardin.
00:07:20Que les Français ne soient pas préoccupés
00:07:21par le casting, c'est une réalité.
00:07:23En revanche, nous sommes tous préoccupés
00:07:25par l'économie de notre pays.
00:07:26Et les conséquences.
00:07:27Par le budget qu'il y a à mettre en œuvre.
00:07:30Il y a quand même une année qui arrive.
00:07:32Il y a des services publics qui doivent fonctionner.
00:07:34Il y a des marchés financiers dont notre pays dépend,
00:07:37nos grandes entreprises notamment.
00:07:39Nos PME dépendent aussi du carnet de commandes.
00:07:42Tout ça dépend de la stabilité du pays,
00:07:44de la confiance aussi,
00:07:46entre les fournisseurs, les clients.
00:07:48Excusez-moi, mais l'économie, c'est le cœur
00:07:50aussi du fonctionnement de notre État national.
00:07:52On va en parler dans cette liste.
00:07:54Et du gouvernement, on n'a pas de lumière dessus.
00:07:56Maïma.
00:07:57Moi, je pense que la différence,
00:08:00c'est que les Français sont en fait préoccupés.
00:08:02Ils sont même lassés de tout ça.
00:08:04C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans un marasme.
00:08:06Et on le sent bien.
00:08:07Parce qu'ils sont inquiets.
00:08:08Ils s'inquiètent pour l'avenir aussi.
00:08:10L'avenir de leurs enfants.
00:08:11Et ils ont ce sentiment de ne plus y croire.
00:08:13Et ça devient lassant.
00:08:15Donc effectivement, ça peut nous amuser.
00:08:17Parce que nous, on commente.
00:08:18Et j'allais dire que c'est notre métier.
00:08:20Mais eux, ils en ont un peu assez.
00:08:22Ça commence à beaucoup nous amuser non plus.
00:08:25D'ailleurs, même au sein des équipes d'Emmanuel Macron,
00:08:28ça ne les amuse plus trop.
00:08:30Ils nous répondent.
00:08:31Bon, écoutez, on espère.
00:08:32On espère qu'il y aura peut-être le nom d'un nouveau Premier ministre.
00:08:34Il y a la question aussi aujourd'hui de l'inflation.
00:08:36Il y a la question de la rentrée effectivement scolaire.
00:08:38Où les familles modestes ont eu des aides pour leurs enfants.
00:08:41Mais vous avez toute cette classe moyenne
00:08:42qui est complètement aujourd'hui déclassée.
00:08:44Et qui a des difficultés.
00:08:45Vous avez vu l'augmentation aussi des coûts de la scolarité.
00:08:48Notamment des études supérieures.
00:08:50Il y a vraiment aujourd'hui des inquiétudes.
00:08:53Et les Français sont dans un marasme.
00:08:55Écoutez, le marasme, vous pouvez le sentir quand vous faites vos courses.
00:08:58C'est fou.
00:08:59Non, mais je vous assure.
00:09:00Et l'inflation, l'augmentation de l'inflation,
00:09:04elle est encore présente dans notre pays.
00:09:06Non, il y a toujours de l'inflation.
00:09:07Elle a diminué.
00:09:08Elle a diminué.
00:09:09Par rapport à il y a un an ou deux.
00:09:11Sur des petits budgets, ça a un impact considérable.
00:09:14Sur des petites pensions, ça a un impact considérable.
00:09:17Il y a des produits qui sont passés de 10 à 15 euros.
00:09:19Ils sont restés à 15 euros.
00:09:20Ils n'augmentent plus.
00:09:21Mais ils sont restés à 15 euros.
00:09:22C'est ça le vrai enjeu.
00:09:23Je trouve ça assez catastrophique cette situation.
00:09:25On est un peu l'arisier du monde.
00:09:27On n'en parle pas trop.
00:09:28Mais c'est vrai que 50 jours sans gouvernement.
00:09:30Heureusement que c'était les vacances, qu'il y avait les Jeux olympiques.
00:09:32Il y a d'autres pays.
00:09:33Je vais peut-être me faire l'avocat du diable.
00:09:34Il y a la Belgique.
00:09:35Il y a les Pays-Bas.
00:09:36Il y a d'autres pays européens tout de même.
00:09:37Sans empêchons avec nos amis belges, qu'on aime beaucoup.
00:09:39Je veux dire que globalement, la France, c'est la deuxième économie de la zone euro, de l'Union européenne.
00:09:44Donc, ça ne fait pas sérieux.
00:09:45Très honnêtement, ça ne fait pas sérieux.
00:09:46Et puis surtout, le problème, c'est qu'on ne sait pas quand on va s'en sortir.
00:09:49C'est-à-dire que demain, quel que soit le Premier ministre, ce qui compte, ce n'est pas la personne.
00:09:54C'est le programme.
00:09:55Et donc, aujourd'hui, il y a deux solutions.
00:09:57Soit on nous dit qu'on va être sérieux.
00:09:59C'est-à-dire qu'on va réduire les déficits publics.
00:10:01Et là, ça pourra peut-être passer.
00:10:03Sauf que ça passera à l'Assemblée.
00:10:04C'est une autre question.
00:10:05Si on nous dit, comme certains veulent le laisser penser aujourd'hui, on va continuer d'augmenter les déficits.
00:10:09Et là, ça sera évidemment une sanction catastrophique.
00:10:12Puisque, on l'a vu encore hier, le ministre de l'Économie, qui quand même, c'est assez incroyable,
00:10:17il a découvert qu'il y avait une augmentation du déficit.
00:10:20C'est-à-dire que moi, ça fait huit mois que je l'annonce.
00:10:22Il n'avait pas toutes les infos en même temps.
00:10:23Je ne suis pas devin.
00:10:24Moi, j'ai moins d'infos que lui, normalement.
00:10:26Simplement, on le savait très bien, mais...
00:10:28C'était du second degré.
00:10:29Non, je sais.
00:10:30Il était dans le déni de réalité.
00:10:32Il ne voulait pas avouer les choses.
00:10:33Là, aujourd'hui, on découvre le poteau rose.
00:10:35Mais, encore une fois, c'est du bon sens.
00:10:37Quand on a moins de recettes, parce qu'il y a moins d'activités économiques,
00:10:39et qu'on a plus de dépenses,
00:10:40bien, mécaniquement, le déficit, il augmente.
00:10:42C'était inévitable.
00:10:43C'est ce qui est en train de se produire aujourd'hui.
00:10:45Donc, vous savez que, normalement, à ce stade de l'année, au début septembre,
00:10:49le projet de loi de finances, donc le budget, est déjà terminé.
00:10:51Puisqu'on doit le proposer et le présenter à l'Assemblée le premier mardi du mois d'octobre.
00:10:55Là, rien n'est fait.
00:10:57Donc, on va mettre les mêmes dépenses que l'année dernière.
00:10:59Ça paraît compliqué.
00:11:00Le 20 septembre, dans quelques jours,
00:11:02vous savez que la France, aujourd'hui, elle subit, je dirais,
00:11:05une mise en demeure, entre guillemets, de la Commission européenne,
00:11:07pour dérapage budgétaire.
00:11:09Normalement, on doit présenter, le 20 septembre, donc dans quelques jours,
00:11:12un projet de réduction de ce déficit public.
00:11:14Qui va le présenter ?
00:11:16Et, là aussi, avec quel gouvernement ? Avec quelle majorité ?
00:11:19Donc, franchement, c'est extrêmement dangereux.
00:11:21Pour l'instant, c'est vrai que les investisseurs ne regardent pas trop,
00:11:24parce qu'ils sont plus préoccupés par ce qui se passe aux États-Unis,
00:11:26voire en Chine.
00:11:27Mais, néanmoins, si demain, on a la confirmation qu'il n'y aura pas de réduction du déficit public,
00:11:31alors, là, évidemment, les taux d'intérêt vont augmenter.
00:11:33Et ça, c'est du concret, pour les Français.
00:11:35Parce que si les taux d'intérêt augmentent,
00:11:37déjà, tous nos crédits, les taux de nos crédits vont augmenter.
00:11:39Donc, ça va casser l'activité économique.
00:11:41Et si on casse l'activité économique, il y aura du chômage.
00:11:43Et donc, les Français seront malheureusement concernés.
00:11:46Donc, comme vous l'avez bien dit, il y a de l'inflation.
00:11:48Et, Florent, vous le savez bien, l'inflation baisse.
00:11:50Mais, attention, les prix ne baissent pas.
00:11:52Et ça, c'est quand même l'arnaque.
00:11:53C'est pour ça que j'essayais tout de même de montrer…
00:11:55Non, mais ça, c'est quand même une arnaque énorme.
00:11:56Parce que j'en parlais justement dernièrement.
00:11:57Avec ce produit à 10 euros.
00:11:59En France, depuis janvier 2021 à aujourd'hui,
00:12:02les prix à la consommation ont augmenté de 17,7 %.
00:12:06C'est du jamais vu.
00:12:07Et donc, là, évidemment, il n'y a pas de baisse.
00:12:09On nous avait promis une baisse de l'alimentation, par exemple.
00:12:11Ça a fait plus 22 % d'augmentation.
00:12:13L'huile, le sucre, l'huile…
00:12:14Et pourtant, ça ne baisse pas.
00:12:16Les chiffres du mois d'août de la semaine dernière,
00:12:18ça continue d'augmenter.
00:12:19Donc, attendez, il y a un problème.
00:12:21Et surtout, les denrées nécessaires.
00:12:22Mais c'est ça.
00:12:23Quand les prix des matières premières ont augmenté…
00:12:24Peut-être, d'ailleurs, au cœur des débats au Parlement,
00:12:27autour du budget, il y a certaines propositions
00:12:30qui viennent d'ailleurs, y compris du Rassemblement national,
00:12:32comme du Nouveau Front Populaire.
00:12:35Quand les prix des matières premières ont augmenté,
00:12:37que ce soit les prix énergétiques ou les prix alimentaires,
00:12:39on disait que c'est normal, les prix augmentent.
00:12:40Maintenant, ça baisse.
00:12:41Pourtant, les prix ne baissent pas.
00:12:43Donc, là aussi, il y a bien, je dirais, un problème.
00:12:45Un problème numéro un.
00:12:46Est-ce qu'on va le traiter ?
00:12:47Voilà, c'est la grande question.
00:12:48Et il y en a un qui a décidé, au milieu de ce brouillard politique,
00:12:53peut-être de nous éclairer.
00:12:55Je ne suis pas sûr.
00:12:56Moi, je pense plutôt que ça rajoute de la crise à la crise.
00:12:59C'est Édouard Philippe qui a déclaré sa candidature
00:13:02pensant, alors j'ai l'impression que c'est ce qu'estime son entourage,
00:13:05faire une Georges Pompidou.
00:13:07C'est-à-dire tablant sur la démission probable d'Emmanuel Macron.
00:13:12Et comme ça, il pourra très bien dire,
00:13:13ben voilà, je suis présent, je suis prêt.
00:13:16Ça fait plusieurs mois que je m'y prépare.
00:13:18Il devrait se rappeler l'exemple de Jean-Bendelmas,
00:13:20qui s'était présenté tout de suite.
00:13:22Ça ne lui avait pas porté bonheur, le pauvre garçon.
00:13:24Il s'était quand même ramassé une gouffre fantastique.
00:13:27Geoffroy Lejeune sur Édouard Philippe qui se déclare.
00:13:30Je vais prolonger ce que vient dire Françoise Laporte.
00:13:32Moi, je crois qu'il y a une malédiction du jupéisme.
00:13:35Parce que vous savez, Édouard Philippe est un disciple d'Alain Juppé.
00:13:37Et il reproduit exactement les mêmes erreurs que son mentor.
00:13:40C'est-à-dire se déclarait très tôt,
00:13:41à un moment où on ne s'y attend pas trop.
00:13:43Et un peu dans l'indifférence générale.
00:13:45Nous, ça nous fait rigoler parce que le timing est un peu bizarre.
00:13:47Mais objectivement, il n'y a pas des manifestations
00:13:49pour applaudir cette annonce hier dans les rues de Paris.
00:13:52Et en fait, Alain Juppé avait traversé cette campagne
00:13:55un peu mollement, alors que ses adversaires de l'époque,
00:13:57c'était notamment François Fillon et Nicolas Sarkozy,
00:13:59avaient fait des campagnes plus éclaires,
00:14:01en disant qu'il a un rendez-vous avec les Français qui arrivent,
00:14:05en disant que dans des petites réunions où il se promène en province,
00:14:08il sent les choses, que c'est une vague, etc.
00:14:10Et à la fin de la vague, il n'arrive jamais.
00:14:12Et en fait, je pense qu'il est en train de faire la même erreur,
00:14:14c'est-à-dire penser que ça va lui tomber tout cru dans le bec.
00:14:17C'est vraiment l'erreur d'Alain Juppé à l'époque.
00:14:19Et à mon avis, il a une vraie certitude dans ses capacités, Edouard Philippe.
00:14:24On ne va pas lui enlever le fait qu'il a dirigé l'État,
00:14:26dont il a été Premier ministre.
00:14:27Donc, il a des compétences pour ça.
00:14:29On peut en parler tout à l'heure des Français en région.
00:14:32Ils se souviennent des 80 km heure.
00:14:33Ils se souviennent de la crise des Gilets jaunes.
00:14:35Ils se souviennent parfois de certaines paroles
00:14:37qu'il a pu avoir dans ce temps-là.
00:14:38Le Covid, avec le côté père Fouettard du Covid, je dis la vérité, etc.
00:14:42Et j'ajouterai aussi une chose, c'est que moi,
00:14:44tous les hommes politiques que j'ai rencontrés,
00:14:45qui ont exercé, qui ont gagné en fait l'élection présidentielle,
00:14:48vous disent tous, ou même d'ailleurs à d'autres niveaux,
00:14:50vous disent tous qu'en fait, il faut vraiment le vouloir.
00:14:52Et vous ne sentez pas de l'envie chez Edouard Philippe.
00:14:54Et puis, il n'y a pas de programme.
00:14:55Il a dit qu'il l'avait trouvé.
00:14:57Il ne s'y fait pas.
00:14:59C'est-à-dire, à quel moment il se dit que c'est le bon moment aujourd'hui
00:15:02pour déclarer sa candidature.
00:15:03Alors même qu'on est en pleine crise institutionnelle,
00:15:05qu'on cherche un Premier ministre, qu'on cherche un gouvernement,
00:15:07ce n'est pas du tout le moment.
00:15:09Mais malgré tout, c'est un homme intelligent.
00:15:10Et donc, on se dit qu'il doit avoir une idée derrière la tête.
00:15:12Peut-être qu'il veut exister médiatiquement.
00:15:14Peut-être qu'il veut se placer.
00:15:15On sait qu'il est totalement marginalisé.
00:15:17On sait qu'il est en conflit avec le Président de la République.
00:15:19Et donc, c'est une façon aussi de faire parler de lui,
00:15:21de se positionner.
00:15:22Mais bien sûr, encore une fois,
00:15:23le timing de cette annonce de candidature questionne
00:15:26pour ne pas dire qu'elle est assez étrange.
00:15:28Mais non, au contraire.
00:15:29Sinon, au contraire, je pense qu'il considère...
00:15:30Un petit dernier mot et ensuite on avance.
00:15:32Parce que le pays...
00:15:33Ça ne veut pas dire qu'il ait raison.
00:15:34Personne ne peut prétendre avoir raison.
00:15:36C'est l'avenir qui nous le dira.
00:15:38Et sans boule de cristal, c'est difficile aujourd'hui
00:15:40de dire qui va avoir raison.
00:15:41En revanche, il considère que le pays est ingouvernable.
00:15:44Le pays est ingouvernable.
00:15:45Il mise sur une obligation poussée.
00:15:49Retrancher Emmanuel Macron,
00:15:52il sera obligé de démissionner.
00:15:53Les marchés financiers, la situation économique du pays,
00:15:57l'incapacité d'avoir une stabilité à l'Assemblée nationale,
00:16:00des motions de censure qui se succèdent.
00:16:02À un moment donné, il se dit,
00:16:03peut-être Edouard Philippe, plutôt que prévu,
00:16:05Emmanuel Macron va devoir démissionner.
00:16:07Et s'il doit démissionner, je dois démontrer que je suis prêt.
00:16:10Parce que la campagne sera courte
00:16:11et il n'y aura pas 36 candidats préparés,
00:16:15aiguisés en termes de programme, de posture,
00:16:18de son calibre-là.
00:16:20Voilà sur quoi il mise.
00:16:21Il y a du monde qui crie sur la ligne de départ.
00:16:24D'un seul esprit, l'élection présidentielle
00:16:27n'aura pas lieu en avril 2027.
00:16:29On ne peut pas imaginer ça.
00:16:31C'est exactement ce que vient de dire Geoffroy.
00:16:37Il mise sur l'idée qu'il y aurait une grande vague
00:16:40qui le porterait en effet.
00:16:41Et que dans un moment de stress absolu,
00:16:44Emmanuel Macron déciderait de remettre sa démission.
00:16:47Je serais curieuse de le voir.
00:16:49On aura l'occasion de revenir sur ce sujet.
00:16:51On attend toujours le communiqué officiel,
00:16:53s'il arrive, du palais de l'Elysée.
00:16:56Mais avant cela, je souhaitais que nous abordions
00:16:58plusieurs questions dans le courant de cette émission.
00:17:00Peut-être revenir sur ce qui s'est passé à Saint-Omer.
00:17:03L'homme placé en garde à vue après l'incendie
00:17:05d'une église dans le Pas-de-Calais a reconnu les faits
00:17:08et avait déjà été condamné pour dégradation
00:17:10d'un édifice religieux.
00:17:11On va accueillir sur ce plateau Sandra Buisson,
00:17:14en charge des questions police-justice.
00:17:17Il a reconnu être entré par effraction dans l'église,
00:17:20selon lui, dans le but de voler l'argent des troncs,
00:17:22puis avoir mis le feu.
00:17:24Le trentenaire de nationalité française a été interpellé
00:17:27lundi soir.
00:17:28Il avait déjà été condamné à nombreuses reprises
00:17:30pour des faits de destruction par incendie.
00:17:32On va écouter la réaction de ses quelques fidèles.
00:17:34On fera le point sur l'avancée de l'enquête
00:17:36avec Sandra Buisson.
00:17:38Ce n'est pas un regain de violence contre la religion catholique,
00:17:41parce que ça frappe toutes les religions.
00:17:43Il n'y a pas très longtemps, c'était une mosquée.
00:17:45Aujourd'hui, c'est l'Immaculée Conception.
00:17:47Vous remontez quelques semaines en arrière,
00:17:51quasiment chaque clocher de la paroisse Saint-Benoît
00:17:55a été touché.
00:17:57Soit par du vandalisme, soit par du vol, des choses comme ça.
00:18:00C'est choquant, ça fait mal.
00:18:02C'est douloureux de penser qu'on peut en avoir à une religion.
00:18:07Je pense qu'après, chacun réagit personnellement à sa manière.
00:18:15J'essaie de comprendre et de pardonner.
00:18:20Je suis catholique, pas très pratiquante,
00:18:23mais je ne comprends pas.
00:18:25J'ai du mal à comprendre pourquoi on s'attaque à des monuments comme ça.
00:18:33Ce n'est pas évident pour moi.
00:18:35J'ai du mal à comprendre.
00:18:37Sandra Buisson, vous nous avez rejoint sur ce plateau.
00:18:40J'ai commencé à esquisser le profil de cette personne
00:18:43qui a mis le feu à l'église Saint-Omer.
00:18:45Pouvez-vous nous donner de plus amples détails ?
00:18:48Il a reconnu, en garde à vue, les faits.
00:18:50Il a reconnu être entré pour voler, a-t-il dit,
00:18:53pour prendre l'argent déposé par les fidèles
00:18:56dans les troncs de l'église de Saint-Omer.
00:18:58Il a reconnu qu'ensuite, il a mis le feu.
00:19:01La question qui va se poser dans la suite des investigations,
00:19:04c'est sur sa récidive sur les lieux de culte.
00:19:07Pourquoi est-ce qu'il s'en prend régulièrement à des lieux de culte ?
00:19:10Cet homme est sans profession, sans domicile fixe,
00:19:12hébergé en foyer.
00:19:14Aujourd'hui, il doit être présenté à un magistrat instructeur
00:19:17en vue d'une éventuelle mise en examen.
00:19:20Le parquet a requis son placement en détention provisoire
00:19:24pour plusieurs raisons.
00:19:26Vous savez qu'il faut donner des critères
00:19:28et justifier le placement en détention provisoire.
00:19:30Le parquet estime qu'il faut éviter qu'il ne recommence.
00:19:33On va voir son profil plus en détail.
00:19:35Qu'il ne s'enfuit pas et reste à disposition de la justice.
00:19:38Le placement en détention provisoire du parquet
00:19:41permettrait également de mettre fin au trouble à l'ordre public
00:19:45causé par la gravité de l'infraction,
00:19:47les circonstances et l'importance du préjudice.
00:19:49Vous savez que l'information judiciaire qui est ouverte
00:19:52le sera pour une qualification criminelle.
00:19:54Ce qui permet d'invoquer le trouble à l'ordre public
00:19:56pour le placement en détention provisoire.
00:19:58Le profil de cet homme de 39 ans, c'est 26 condamnations.
00:20:02Une pour dégradation d'un difficile affecté au culte.
00:20:06Deux pour destruction de bien d'autrui par moyens dangereux.
00:20:09Et les autres condamnations concernent des vols aggravés.
00:20:12Et on précise également qu'il a été sorti de prison le 27 août dernier
00:20:16suite à sa dernière condamnation.
00:20:18Condamnation à 3 ans et 6 mois de prison.
00:20:21Les faits pour lesquels il pourrait être mis en examen aujourd'hui
00:20:25étant commis en récidive lui feraient encourir jusqu'à 30 ans de prison.
00:20:29Merci beaucoup pour ce point complet sur cette information
00:20:32que nous vous donnons depuis l'incendie de l'église Saint-Omer.
00:20:36C'était il y a quelques jours.
00:20:38Je souhaitais profiter de votre présence Sandra Buisson
00:20:41pour évoquer un autre sujet.
00:20:44Ce qui s'est passé à Avignon.
00:20:46On en parle depuis plusieurs jours.
00:20:47Cet automobiliste au permis suspendu au volant d'une Lamborghini louée
00:20:50qui a renversé un cycliste qui est décédé ensuite.
00:20:53Là encore, est-ce que nous pouvons faire un point
00:20:55sur l'enquête qui on l'imagine progresse ?
00:20:58Oui, cet homme il semble et les investigations devront le préciser
00:21:02qu'il a perdu le contrôle de ce puissant bolide
00:21:06et il n'avait pas consommé d'alcool au moment des faits.
00:21:09Les analyses concernant les stupéfiants ne sont pas encore revenues.
00:21:12Il faut savoir que ce conducteur et sa passagère au moment de l'impact
00:21:17quand ils ont percuté le cycliste ont pris la fuite.
00:21:21Donc l'homme, le conducteur lui s'est présenté quelques instants plus tard
00:21:25à la police pour assumer et expliquer qu'il était bien au volant
00:21:28et que c'est lui qui a causé l'accident.
00:21:30Sa soeur qui a à peine 16 ans a été interpellée chez elle dans la foulée.
00:21:35Elle a été mise en examen pour non-assistance à personne en danger.
00:21:38L'homme lui qui conduisait âgé de 25 ans a été mis en examen
00:21:42pour homicide involontaire aggravé par deux circonstances.
00:21:45Le délit de fuite et puis parce qu'il conduisait
00:21:48alors qu'il faisait l'objet d'une suspension de permis.
00:21:51Suspension de permis qui était due à une précédente conduite sous stupéfiants
00:21:55et il devait d'ailleurs être jugé pour cette conduite sous stupéfiants très prochainement.
00:22:00Il avait par ailleurs à son actif deux condamnations pour des faits liés aux stupéfiants.
00:22:05Donc conformément aux réquisitions du parquet il a été placé en détention provisoire
00:22:09le temps de la poursuite des investigations.
00:22:11Merci beaucoup pour ce point complet.
00:22:13On va écouter le délégué départemental Alliance Vaucluse
00:22:17recueilli par nos équipes qui se sont rendus sur place.
00:22:23Il y a plusieurs hypothèses.
00:22:24La première hypothèse c'est que le véhicule n'a pas été loué à la personne qui a eu l'accident.
00:22:28Et la deuxième hypothèse c'est quelque chose qu'on rencontre de plus en plus
00:22:32en tout cas les services de police.
00:22:34Même à travers le biais des cortèges de mariage notamment.
00:22:37En fait on a affaire à des véhicules de grosse cylindrée
00:22:39qui sont immatriculés en Allemagne
00:22:41qui malheureusement sont loués par des sociétés peu scrupuleuses
00:22:44qui ne font pas les vérifications nécessaires quand ils prêtent ce véhicule-là.
00:22:49Et malheureusement moyennant une certaine somme d'argent, plusieurs milliers d'euros
00:22:53pour un ou deux jours de location
00:22:55on peut retrouver quelqu'un qui n'a pas de permis au volant d'un véhicule, un bolide.
00:22:59Ce sont deux affaires totalement différentes
00:23:03mais ce qui peut interpeller peut-être les personnes qui nous regardent ce soir
00:23:07ce sont les profils de ces personnes qui ont commis ces crimes
00:23:13et ou délits multirécidivistes
00:23:17d'autant plus pour celui qui a incendié l'église de Saint-Omer.
00:23:20Cela a été dit et résumé parfaitement à l'instant par Sandra Buisson
00:23:24et c'est vrai qu'on a l'impression lorsque l'on évoque ces faits
00:23:28que nous sommes assez régulièrement tout de même face à des profils qui se ressemblent
00:23:34des personnes qui sortent à peine.
00:23:35Là j'évoquais ce qui s'est passé à Saint-Omer
00:23:37c'est-à-dire qu'il est sorti de prison il y a une semaine Karim Zaribi.
00:23:40C'est ça qui nous interpelle et qui doit tous nous interpeller.
00:23:43D'abord soit la justice ne passe pas et ne sanctionne pas parfois
00:23:48donc les premiers délits ça nous interpelle parce qu'on se dit
00:23:51mais il faut sanctionner plutôt, soit la justice a sanctionné.
00:23:55Vous êtes pour dès le premier délit une peine courte de prison
00:23:59une semaine, un mois pour créer un électrochoc ?
00:24:02Moi je considère que la sanction est une vertu pédagogique
00:24:05et qu'il faut absolument qu'elle tombe
00:24:07et ne pas remettre toujours au lendemain avec des rappels à la loi
00:24:10avec je ne sais trop quoi comme travail d'intérêt général rarement effectué
00:24:14parce que la réalité c'est que ce que indique la justice
00:24:18n'est pas toujours effectif après en termes de réalisation.
00:24:21Et ça c'est un vrai problème.
00:24:23Et lorsque la justice a sanctionné et qu'on a des gens qui ont été condamnés
00:24:28on a affaire à des multirécidivistes.
00:24:30Il faut qu'on s'interroge, ça veut dire soit que la peine ne fait plus peur
00:24:34soit que les conditions aujourd'hui de la sanction ne font plus peur
00:24:37en tout cas elles ne freinent pas.
00:24:39Je rappelle souvent ce chiffre, 50% des actes de délinquance dans nos pays
00:24:42sont commis par 5% de récidivistes.
00:24:44Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:24:46Les fonctionnaires de police ont toujours affaire aux mêmes.
00:24:49C'est ce qu'ils nous disent sur ces plateaux.
00:24:51Il faut qu'on s'interroge.
00:24:53Qu'est-ce qui se passe en prison ?
00:24:55C'est une fabrique du crime, ils deviennent pire qu'avant d'y rentrer.
00:24:58Il faut qu'il se passe quelque chose, il faut que les gens n'aient plus envie d'y retourner.
00:25:02Il faut que les gens se disent
00:25:04j'ai peur de la police, j'ai peur des gendarmes, j'ai peur de la justice.
00:25:07Non, aujourd'hui la peur n'a pas changé de cas.
00:25:10La peur elle est toujours du côté des victimes et pas des délinquants.
00:25:13On va marquer une très courte coupure pub
00:25:15et on va bien évidemment poursuivre la discussion autour de ces deux affaires
00:25:18et notamment cette affaire autour de la Lamborghini et du profil de ces criminels
00:25:24et on poursuivra la discussion autour notamment de ce sentiment d'impunité
00:25:28qui peut les pousser à commettre de tels crimes et ou délits.
00:25:31A tout de suite.
00:25:38Et de retour sur le plateau de Punchline, nous poursuivons la discussion avec mes invités dans un instant
00:25:41mais avant cela c'est le rappel des principales actualités avec vous Simon.
00:25:44Bonsoir cher Florian et bonsoir à tous.
00:25:46Sciences Po Paris souhaite mieux former ses étudiants sur le conflit israélo-palestinien.
00:25:51Cours sur la liberté d'expression, renforcement de la lutte contre les discriminations,
00:25:55l'antisémitisme et le racisme.
00:25:57L'école parisienne a donc présenté les principaux axes de sa rentrée
00:26:00après une année marquée par des polémiques liées aux mobilisations d'étudiants pro-palestiniens.
00:26:05Jean-Marie Villemin va s'exprimer sur l'affaire Grégory.
00:26:07Le père de l'enfant de 4 ans tué en 1984 va donc briser le silence.
00:26:11Ce sera dans la préface d'une bande dessinée qui paraîtra le 3 octobre prochain.
00:26:15Jean-Marie Villemin avait été condamnée en 1993 à 5 ans de prison
00:26:19pour le meurtre de son cousin Bernard Laroche
00:26:21dont il reste convaincu qu'il est l'assassin de son fils Grégory.
00:26:25Enfin les excuses du Premier ministre britannique
00:26:27aux victimes de l'incendie de la tour Grenfell à Londres.
00:26:30Les 72 décès de l'incendie en 2017 auraient tous pu être évités
00:26:34selon le président de cette enquête.
00:26:36En effet, le rapport est accablant.
00:26:37L'incendie est le résultat de décennies de défaillances
00:26:39de la part du gouvernement et d'organismes du secteur de la construction.
00:26:44Merci beaucoup.
00:26:45On vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes pour un nouveau point sur l'actualité.
00:26:48Quant à moi, je poursuis la discussion avec mes invités.
00:26:52Françoise Laborde, Geoffroy Lejeune, Karim Zeribi, Naïma Mfedel,
00:26:55Noémie Allioua et Marc Toity.
00:26:57Nous parlions de cet automobiliste au permis suspendu
00:27:01qui était au volant d'une Lamborghini.
00:27:03C'était dimanche à Avignon dans le Vaucluse
00:27:05qui a renversé un cycliste.
00:27:07Le cycliste est décédé.
00:27:09On parlait du profil notamment des auteurs de ces crimes
00:27:13et on s'interrogeait sur le fait qu'il puisse louer une voiture de luxe
00:27:18alors même qu'il n'est pas censé avoir de permis.
00:27:20Comment est-ce possible ?
00:27:22Ce sujet de la rédaction a signé Maxime Legay.
00:27:25On en parle en ce moment.
00:27:26Vous avez toujours rêvé de conduire une voiture de luxe
00:27:29sans débourser le montant de son prix de vente.
00:27:31C'est possible en se tournant vers les agences de location.
00:27:34Nicolas est gérant d'un établissement de voiture de luxe.
00:27:37En moyenne, pour louer une voiture à la journée, il faut s'acquitter de 1000 euros.
00:27:41Il explique que ses conditions de location sont assez strictes.
00:27:45C'est déjà d'avoir plus de 30 ans,
00:27:47d'avoir un permis valable,
00:27:50de ne pas avoir de retrait de permis ou d'annulation les 12 derniers mois,
00:27:55d'être le seul conducteur,
00:27:57de pouvoir justifier d'une caution entre 10 et 30 000 euros par carte bleue.
00:28:05Mais des alternatives existent.
00:28:07Sur certains sites de location, entre particuliers,
00:28:09les prix sont encore plus attractifs et les conditions beaucoup plus souples.
00:28:14Avoir 23 ans minimum et 3 ans de permis seulement pour un modèle de Porsche.
00:28:18D'autres se tournent également vers des agences étrangères
00:28:21qui sont encore moins regardantes,
00:28:23comme l'explique David Fiorentini du syndicat Alliance Police.
00:28:26En fait, on a affaire à des véhicules de grosse cylindrée
00:28:29qui sont immatriculés en Allemagne,
00:28:31qui malheureusement sont loués par des sociétés peu scrupuleuses
00:28:34qui ne font pas les vérifications nécessaires quand ils prêtent ce véhicule-là.
00:28:39Malheureusement, moyennant une certaine somme d'argent,
00:28:42plusieurs milliers d'euros pour un ou deux jours de location,
00:28:45on peut retrouver quelqu'un qui n'a pas de permis au volant d'un véhicule, un bolide.
00:28:49Depuis 2021, le marché de la location de voitures de luxe est en expansion constante.
00:28:55Visiblement, l'homme de 25 ans avait réussi à louer une voiture de luxe via les réseaux sociaux.
00:28:59Là aussi, on pourrait s'interroger sur certains réseaux sociaux
00:29:02qui permettent comme cela ensuite, malheureusement,
00:29:06de commettre des infractions qui peuvent conduire à des meurtres,
00:29:10comme dans le cas présent.
00:29:12Moi, je trouve que c'est aussi révélateur d'une forme de misère.
00:29:16Tout à l'heure, on parlait des problèmes d'inflation.
00:29:18Là, on voit qu'il y a des jeunes gens qui sont prêts à dépenser 1 000 ou 2 000 euros
00:29:22pour louer une voiture, pour faire vombrou,
00:29:25mais penser qu'il a une vie de milliardaire.
00:29:28On est dans une espèce de fausse image et de gens qui, en effet,
00:29:34n'ont pas les moyens d'avoir peut-être même une voiture tout court
00:29:37et qui passent une journée à louer parce qu'ils pensent que ça va acquérir leur rêve.
00:29:42Ce ne sont pas des trafiquants que les moyens de s'acheter une voiture de luxe.
00:29:45Malheureusement, il y a un effet domino.
00:29:47Parfois, on parle de 600 000, 700 000 automobilistes qui circulent sans permis.
00:29:52Lorsqu'ils sont contrôlés ou qu'on tente de les contrôler assez régulièrement dans la presse,
00:29:57on voit qu'il y a des refus d'obtempérer.
00:29:59On en a assez parlé autour de cette table.
00:30:02Refus d'obtempérer qui peuvent parfois conduire à des meurtres.
00:30:06Ce sont des profils qu'on rencontre à chaque fois.
00:30:08C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
00:30:10Ce sont des trafiquants. Ils sont dans le deal. Ils ont beaucoup d'argent.
00:30:13Parfois, ils louent et se prêtent entre eux.
00:30:15Effectivement, on peut avoir un gamin qui n'a pas encore le permis.
00:30:19Je voudrais rappeler aussi le petit Nahel.
00:30:22Il avait 17 ans. Il n'avait pas le permis, mais il a eu une Mercedes
00:30:25avec laquelle il a malheureusement fait un refus d'obtempérer.
00:30:33La question aussi de la récidive, c'est que ça arrive trop tard, la sanction.
00:30:39Quand tu commences à être dans les trafics multiples à délinquance
00:30:45dès l'âge de 13, 14, 15 ans, c'est marqué dans ton tarif,
00:30:49c'est noté dans ton casier, mais tu n'as pas la butée,
00:30:52tu n'as pas l'électrochoc, tu n'as pas la sanction.
00:30:54Elle arrive souvent à partir de 18 ans.
00:30:57Mais même quand ça arrive à partir de 18 ans,
00:30:59c'est ce que tu as fait avant pour du beurre.
00:31:03Le problème qu'il faut faire, un peu comme ce que font les Pays-Bas,
00:31:07c'est que dès le premier acte de délinquance, il faut une sanction forte.
00:31:11On en parle assez régulièrement sur ce plateau.
00:31:14C'est pour ça qu'on n'arrête pas d'en parler et on finit par radoter.
00:31:18C'est pour ça qu'il faut une butée, une sanction qui arrive,
00:31:21ne serait-ce qu'une semaine, 15 jours de prison.
00:31:24Et le Pays-Bas, pourquoi il a fait baisser cette délinquance notamment ?
00:31:27Il y a une réparation.
00:31:28Forcément, il y a aussi de la prison, ne serait-ce que quelques jours,
00:31:32pour qu'il y ait vraiment cet électrochoc.
00:31:35Et si on ne passe pas par là, on n'y arrivera pas.
00:31:37Parce que le problème qui se pose, et là pour moi la société est responsable,
00:31:41c'est qu'on laisse ces jeunes, notamment nos mineurs,
00:31:44s'installer dans la délinquance.
00:31:45Je voudrais juste rappeler que l'année dernière, les émeutes,
00:31:47c'est 50% des mineurs qui ont été dans ces émeutes,
00:31:51dans ces guérillas, dans ces saccages.
00:31:53Et à un moment, il faut réfléchir à une société
00:31:55qui, à un moment, tend la main, mais qui, à un moment, sanctionne.
00:31:58Et sanctionne aussi les parents.
00:32:00C'est vrai qu'on évoque souvent la justice vis-à-vis des mineurs.
00:32:02Il faut aussi réfléchir à la politique, une politique familiale.
00:32:04Alors, il devait normalement y avoir des évolutions
00:32:07avec le gouvernement précédent.
00:32:08Mais ensuite, il y a eu la dissolution,
00:32:10le gouvernement démissionnaire, etc.
00:32:12Est-ce que vous partagez cette analyse réalisée à l'instant
00:32:15par Naïma M. Fadel, Geoffroy Lejeune ?
00:32:17Pardon, Françoise, je vais être très cohab.
00:32:19Non, non, comme vous voulez, dans le sens que vous voulez.
00:32:22Allez-y, Françoise.
00:32:24Je suis absolument d'accord avec ce que dit Naïma.
00:32:26Sauf qu'il n'y a pas de centre pour accueillir les jeunes délinquants.
00:32:29Il n'y a déjà pas de centre pour accueillir des prisonniers majeurs.
00:32:32Et il n'y a aucun centre pour accueillir les centres délinquants.
00:32:35Donc, c'est très bien de dire qu'il faut les mettre sous les verrous.
00:32:38Mais il n'y a pas de verrou.
00:32:40Très court, Geoffroy Lejeune.
00:32:41Et ensuite, on abordera la question des migrants.
00:32:43Très court. Je suis d'autant plus d'accord que, moi,
00:32:45je n'ai pas de point de vue idéologique sur la question.
00:32:46Mais par contre, tous les spécialistes que j'écoute,
00:32:48et notamment Maurice Bergé, qui a passé sa vie avec des mineurs délinquants,
00:32:51expliquent vraiment exactement ce que vient de dire Naïma.
00:32:53C'est-à-dire, en fait, plus vous sanctionnez de manière pas forte
00:32:57des actes pas graves au tout début d'un parcours délinquant,
00:33:00moins vous aurez à le faire plus tard, parce que les gens s'arrêtent.
00:33:02Je pense d'ailleurs que l'immense majorité des Français
00:33:06ne sont pas des délinquants, et Dieu merci.
00:33:08C'est des gens qui ont eu de la sanction.
00:33:10Alors, ce n'était pas pénal, c'était des parents, par exemple.
00:33:12C'était de l'éducation.
00:33:13Mais à un moment donné, c'est comme ça qu'on devient un homme
00:33:15ou une femme, d'ailleurs, responsable et qui n'est pas délinquant.
00:33:17C'est qu'on a pris la butée dont parlait Naïma tout à l'heure.
00:33:20On l'a prise avec un environnement familial, etc.
00:33:23Ou des professeurs. Enfin, tout est possible.
00:33:25Et je pense que les gens, les fameux 5% des récidivistes
00:33:29dont parlait Karim tout à l'heure, qui pourrissent la vie de 100% des Français,
00:33:32sont des gens qui n'ont pas pris cette sanction.
00:33:35Donc aujourd'hui, d'ailleurs, vous parliez tout à l'heure
00:33:37des 600 à 700 000 personnes qui roulent sans permis.
00:33:39Je vais me permettre de faire une distinction parmi les gens
00:33:41qui roulent sans permis.
00:33:42Il y a ceux-là, pour qui d'ailleurs passer le permis n'est même pas un projet
00:33:45ou le récupérer n'est même pas un projet,
00:33:46parce qu'en fait, ils sont dans la délinquance.
00:33:48Ils vivent dans la délinquance.
00:33:49Tout devient de la délinquance.
00:33:50Et puis après, il y a des gens, et pour le coup, ils sont très nombreux.
00:33:52C'est même, je pense, la majorité de cette catégorie
00:33:55qui ont perdu leur permis.
00:33:56Et il faut dire une chose, en France, c'est facile de perdre son permis.
00:33:58C'est beaucoup plus compliqué de le récupérer.
00:34:00Les stages coûtent très cher.
00:34:01On est quand même assez dur avec cette délinquance de gens normaux
00:34:05qui se font flasher parce qu'ils ont dépassé de 5 ou 10 km heure,
00:34:08qui ont dépassé une ligne blanche,
00:34:10donc ils ont perdu 3 ou 4 points, ont eu un feu rouge, etc.
00:34:12Et ça, pour le coup, en fait, on est presque trop dur
00:34:15avec des gens qui veulent bien faire
00:34:16et pas du tout assez avec des gens qui ont décidé de mal faire.
00:34:18Là encore, on le dit assez régulièrement sur ce plateau.
00:34:21On va passer à un autre sujet.
00:34:22On aura peut-être le temps d'y revenir
00:34:24durant la deuxième heure de cette émission.
00:34:27Je souhaitais aborder cette question des flux migratoires
00:34:31qui arrivent sur notre continent
00:34:33en évoquant ce qui s'est passé hier.
00:34:35On en a longuement parlé.
00:34:3720 nouveaux migrants qui sont morts en Méditerranée aujourd'hui.
00:34:41On va voir ce point signé par la rédaction
00:34:44de ce qui s'est passé hier dans la Manche
00:34:46et ensuite en parler,
00:34:47puisqu'il y a ce qui se passe dans la Manche,
00:34:48il y a ce qui se passe en Méditerranée.
00:34:50On s'interrogera sur les flux migratoires qui évoluent.
00:34:52Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:34:53Est-ce qu'il faut renforcer les frontières
00:34:54à l'extérieur de l'Union européenne ?
00:34:56On voit que c'est également compliqué avec le Royaume-Uni.
00:34:58Énormément de questions, mais avant cela,
00:35:00ce sujet signé Sarah Renzari et Marine Sabourin.
00:35:05Avec ce naufrage, au moins 37 personnes
00:35:07ont perdu la vie dans cette traversée
00:35:09depuis janvier 2024.
00:35:11Un chiffre qui a doublé depuis 2023.
00:35:14Alors pour Fernand Gontier,
00:35:15ancien directeur central de la police aux frontières,
00:35:18le constat est implacable.
00:35:20C'est un échec collectif en termes de prévention des départs
00:35:25et puis d'investigation.
00:35:27En 2021, 30 migrants ont péri dans la Manche,
00:35:29dont 27 dans un même naufrage.
00:35:31Pourtant, comme le rappelle Fernand Gontier,
00:35:34deux types d'actions pour éviter ces drames
00:35:36sont déjà en place.
00:35:37Un dispositif de prévention des départs,
00:35:40de prévention des mises à l'eau.
00:35:43C'est tout un dispositif de surveillance terrestre
00:35:46et aérienne qui engage environ 800 personnels,
00:35:50jour et nuit, à terre.
00:35:53Plus les 6 à 7 bateaux
00:35:56qui assurent la surveillance maritime.
00:35:59Cet ancien directeur central de la police aux frontières,
00:36:01il faut renforcer les liens entre la France
00:36:03et la Grande-Bretagne.
00:36:04Les Anglais n'ont plus accès au système d'information Schengen.
00:36:07C'est un pays tiers aujourd'hui, la Grande-Bretagne,
00:36:09comme n'importe quel pays tiers.
00:36:11Les autorités britanniques ont décompté l'arrivée
00:36:13par ces embarcations de 21 615 migrants
00:36:16depuis le mois de janvier.
00:36:19Tout à l'heure, j'évoquais le naufrage de nouveau
00:36:22d'une nouvelle embarcation qui a entraîné le décès
00:36:24d'une vingtaine de migrants.
00:36:25C'est vrai que là encore,
00:36:26on est toujours sur le même phénomène.
00:36:28Ils tentent de traverser la Méditerranée,
00:36:30puis ensuite ils tentent de rejoindre certains pays,
00:36:32dont le Royaume-Uni.
00:36:34On évoque assez régulièrement le traité du Touquet
00:36:36qui a été négocié.
00:36:38Il faudrait le renégocier ou non.
00:36:40Il a été modifié en 2009, 2010, 2014, 2018.
00:36:43Là encore, on a l'impression que c'est un sujet insoluble.
00:36:46Thibault Marcheteau a suivi Gérald Darmanin
00:36:48qui s'est rendu sur place à la frontière
00:36:50avec le Royaume-Uni.
00:36:52Il nous fait un rapide état des lieux
00:36:54de ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur des missionnaires.
00:36:57C'est à la demande d'Emmanuel Macron
00:36:58que Gérald Darmanin s'est rendu ici
00:37:00au port de Boulogne-sur-Mer pour rencontrer
00:37:02les secours, les primos intervenants
00:37:04qui sont arrivés sur ce drame.
00:37:05Un drame qui a fait 12 morts,
00:37:07dont dix femmes, d'ailleurs une femme enceinte
00:37:09parmi ces dix femmes victimes
00:37:11mais également des mineurs.
00:37:13Il a appelé de ses voeux un traité migratoire
00:37:15entre Londres et l'Union européenne
00:37:17pour arrêter l'hémorragie.
00:37:18Il a d'ailleurs longuement parlé de ses réseaux de passeurs
00:37:21qu'il fallait démanteler au plus vite
00:37:23parce que la Manche s'avère très meurtrière
00:37:25depuis le début de l'année.
00:37:2737 personnes ont perdu la vie
00:37:29en tentant une traversée de la Manche.
00:37:30C'est près du triple par rapport aux chiffres
00:37:32de l'année 2023.
00:37:33On va écouter Gérald Darmanin
00:37:35qui s'est donc rendu hier sur place.
00:37:41Je crois, et c'est très important,
00:37:42et ce sera sans doute le rôle du prochain gouvernement
00:37:44dès qu'il sera nommé,
00:37:45et donc du prochain ministre de l'Intérieur,
00:37:46de négocier ce que nous demandons
00:37:48et ce qui a été demandé par le président de la République
00:37:50à Boris Johnson il y a plus de deux ans,
00:37:52un traité migratoire
00:37:54entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.
00:37:57Parce qu'aujourd'hui, les personnes qui vont,
00:38:00aujourd'hui c'est sans doute des personnes
00:38:02du camp de l'Afrique
00:38:03qui ont été concernées par ce drame,
00:38:05qui vont en Grande-Bretagne.
00:38:07Ils vont pour rejoindre une famille,
00:38:09pour y travailler parfois dans des conditions
00:38:11qui ne sont pas acceptables en France.
00:38:13Et il est important de rétablir
00:38:15une relation migratoire classique
00:38:17avec notre ami et voisin la Grande-Bretagne.
00:38:19Ces filières de passeurs,
00:38:21nous devons absolument travailler
00:38:23avec la même législation d'immigration
00:38:25avec nos amis britanniques.
00:38:26Pendant très longtemps,
00:38:27le gouvernement conservateur ne l'a pas voulu,
00:38:28je le regrette,
00:38:29malgré les très bonnes relations
00:38:30qu'on avait avec eux.
00:38:31Le Touquet ne suffit pas
00:38:32pour empêcher les passages.
00:38:33Il faut qu'il change en législation
00:38:35et qu'il nous aide à travailler
00:38:36comme un pays voisin, ami,
00:38:38avec des personnes qui ont le droit à l'asile
00:38:40partout sur le territoire européen.
00:38:42C'est vrai qu'on va tenter de résumer
00:38:44pour vous qui nous écoutez,
00:38:46ce qu'est le traité du Touquet.
00:38:49Ça a été négocié avec le Royaume-Uni
00:38:51pour en quelque sorte mettre la frontière
00:38:53entre le Royaume-Uni et la France,
00:38:55côté français.
00:38:56Et en échange de quoi,
00:38:57le Royaume-Uni paye chaque année
00:39:00certaines sommes pour pouvoir protéger
00:39:02cette frontière,
00:39:03d'où l'expression utilisée à l'instant
00:39:05par Gérald Darmanin.
00:39:06Là encore, c'est une situation
00:39:07qui semble inestricable.
00:39:09On va montrer quelques chiffres
00:39:11de cette immigration irrégulière
00:39:12en pourcentage de janvier à juillet
00:39:14par rapport à 2023.
00:39:15Et vous voyez ces nouvelles routes.
00:39:17Il y a eu un durcissement
00:39:19de la politique migratoire en Italie
00:39:21qui peut peut-être expliquer
00:39:23ces chiffres qui concernent
00:39:25les passages entre la Corne de l'Afrique
00:39:27et la Méditerranée centrale.
00:39:29Est-ce qu'il faut suivre
00:39:30ce qu'a fait Giorgia Meloni ?
00:39:32Ou est-ce que ce n'est pas une solution
00:39:33lorsque l'on voit effectivement
00:39:34qu'il y a une déportation
00:39:35vers d'autres passages ?
00:39:37On le voit notamment
00:39:38avec l'Afrique orientale et l'Espagne,
00:39:40le Portugal.
00:39:41Il faut une législation commune
00:39:42au niveau européen.
00:39:43Là encore, j'ai l'impression
00:39:44qu'on pose assez régulièrement
00:39:45les mêmes questions autour
00:39:47de cette affrontement.
00:39:48Bien évidemment,
00:39:49sans une législation commune,
00:39:51on n'arrive à rien.
00:39:52Quand on voit en effet
00:39:53que Mme Meloni est arrivée
00:39:54à diminuer sensiblement
00:39:55l'immigration clandestine dans ce pays,
00:39:57il se reporte vers l'Espagne.
00:39:59On le voit très bien sur la carte.
00:40:00Ils ne peuvent pas débarquer en Italie,
00:40:01ils vont vers l'Espagne
00:40:02où en effet, ils sont accueillis
00:40:03de façon plus positive.
00:40:05La difficulté, c'est qu'il n'y a pas
00:40:07de politique commune
00:40:08en matière d'immigration
00:40:10et il n'y a pas d'idéologie commune.
00:40:12Il y a eu quelques avancées
00:40:13sur le pacte asie-immigration,
00:40:14assez critiquée d'ailleurs,
00:40:15mais c'est la politique des petits pas.
00:40:17D'un pays à l'autre,
00:40:18la position est complètement différente.
00:40:19Entre l'Italie et l'Espagne,
00:40:20on voit bien qu'il y a une posture,
00:40:22une position, une politique
00:40:24qui est complètement différente.
00:40:25Madame von der Leyen,
00:40:26la présidente de la Commission européenne,
00:40:27elle-même, pendant très longtemps,
00:40:29elle a considéré que, ma foi,
00:40:31on n'était pas obligé non plus
00:40:32d'être extrêmement ferme
00:40:34sur ces questions.
00:40:35Donc, à partir du moment
00:40:36où on a un espace européen,
00:40:37un Schengen,
00:40:38ou une fois qu'on est rentré
00:40:39dans cet espace européen,
00:40:40on circule librement,
00:40:41il ne sert à rien de dire
00:40:42que la France a une politique
00:40:43plus stricte que l'Italie,
00:40:44que autre,
00:40:45parce qu'en effet,
00:40:46je crois que les chiffres
00:40:47sont de l'ordre de 90%
00:40:48des clandestins qui arrivent en France
00:40:50arrivent de d'autres pays européens.
00:40:51Ils n'arrivent pas sur les côtes.
00:40:55Vu notamment la géographie,
00:40:56on le voit assez clairement.
00:40:57Bien sûr.
00:40:58Mais la question, du coup,
00:40:59c'est que dès qu'un émigré
00:41:00arrive en Italie,
00:41:01avant, il était directement
00:41:03mis dans le train à Vatimi
00:41:04et il pouvait partir
00:41:05avec un billet gratuit,
00:41:06ou presque,
00:41:07vers le nord de la France
00:41:09pour rejoindre la Grande-Bretagne.
00:41:10Donc, en effet,
00:41:11tant qu'il n'y a pas
00:41:12une politique européenne commune
00:41:13et une décision ferme là-dessus,
00:41:14on n'y arrivera pas.
00:41:15Mais regardez,
00:41:16quand les Polonais
00:41:17ont des politiques un peu fermes
00:41:18sur l'émigration,
00:41:19on dit vraiment,
00:41:20quelle horreur,
00:41:21ces gens,
00:41:22comme ils sont antipathiques.
00:41:23Regardez les Danois
00:41:24qui ont changé
00:41:25très fermement
00:41:26leur façon de voir les choses.
00:41:28Mais on manque,
00:41:29en effet,
00:41:30à un moment donné,
00:41:31d'une vision concrète et claire.
00:41:32Et ce serait un signal fort
00:41:34à envoyer aux candidats,
00:41:36en effet,
00:41:37qui se disent,
00:41:38après tout,
00:41:39si je ne peux pas rentrer en Italie,
00:41:40je peux rentrer en Espagne,
00:41:41je peux passer par tel ou tel pays.
00:41:42Parce que, bien évidemment,
00:41:43les gens qui veulent venir en Europe,
00:41:45c'est parce qu'ils pensent
00:41:46que leur vie sera meilleure,
00:41:47que leurs enfants seront éduqués,
00:41:48qu'ils seront mieux soignés,
00:41:49qu'évidemment,
00:41:50tout ira mieux pour eux.
00:41:52Et à partir du moment
00:41:53où ils ont la certitude
00:41:54qu'ils arriveront à rentrer
00:41:56et qu'en plus,
00:41:57la vie sera meilleure,
00:41:58qu'est-ce que vous voulez
00:41:59empêcher les gens
00:42:00d'avoir l'espoir
00:42:01du lendemain ?
00:42:02C'est vrai qu'ils sont
00:42:03extrêmement déterminés,
00:42:04les candidats à l'immigration.
00:42:05Quand vous les écoutez
00:42:06dans leurs témoignages,
00:42:07ils se disent d'ailleurs
00:42:08qu'ils savent
00:42:09qu'ils prennent le risque
00:42:10de mourir
00:42:11lorsqu'ils montent
00:42:12sur ces bateaux-là.
00:42:13Ils savent que leur vie
00:42:14est en danger.
00:42:15Ils montent parfois
00:42:16avec leurs enfants.
00:42:17C'est quand même
00:42:18très majoritairement
00:42:19des hommes qui montent
00:42:20sur ces bateaux
00:42:21parce qu'ils sont
00:42:22prêts à tout.
00:42:23Mais juste,
00:42:24c'est vrai que je trouve
00:42:25que ce qu'a fait l'Italie,
00:42:26c'est respectueux
00:42:27vis-à-vis de la démocratie.
00:42:28Georgia Meloni
00:42:29a été élue pour ça.
00:42:30Elle a été élue
00:42:31en disant
00:42:32que si vous faites
00:42:33deux mois
00:42:34la présidente
00:42:35du conseil italien,
00:42:36eh bien vous aurez
00:42:37moins d'immigration.
00:42:38Eh bien on voit
00:42:39que ça a fonctionné.
00:42:40Il y a eu moins 65%
00:42:41des immigrants
00:42:42qui sont passés
00:42:43par son pays.
00:42:44Alors certes,
00:42:45ils se sont départés
00:42:46sur d'autres pays,
00:42:47mais enfin la France
00:42:48devrait faire la même chose.
00:42:4964% sur la Méditerranée
00:42:50et chaque pays devrait aussi
00:42:51se poser la question
00:42:52de ses frontières
00:42:53et respecter aussi
00:42:54la démocratie,
00:42:55en l'occurrence
00:42:56les peuples
00:42:57qui réclament régulièrement
00:42:58moins d'immigration illégale
00:42:59sur leur territoire.
00:43:00Karim Zarabi ?
00:43:01Non mais les reportages
00:43:02dramatiquement se succèdent
00:43:03et le sentiment
00:43:04d'impuissance demeure
00:43:05dans notre politique
00:43:06de gestion des flux migratoires
00:43:07pour plusieurs raisons d'ailleurs.
00:43:08Il n'y en a pas qu'une.
00:43:09C'est l'approche globale
00:43:10qui fait défaut.
00:43:11D'abord l'absence
00:43:12de perspectives d'avenir
00:43:13pour ces migrants
00:43:14qui, au péril de leur vie,
00:43:15traversent la Méditerranée.
00:43:16On ne quitte pas son pays
00:43:17de gaieté de cœur
00:43:18pour risquer la mort.
00:43:19Il y a un vrai sujet
00:43:20de co-développement
00:43:21et de développement
00:43:22du continent africain.
00:43:23Il faut que les gens
00:43:24n'aient plus envie
00:43:25de quitter leur pays.
00:43:26Excusez-moi,
00:43:27ça peut paraître simpliste
00:43:28mais tant que les gens
00:43:29vivront la misère
00:43:30ou la guerre,
00:43:31ils voudront quitter leur pays
00:43:32et d'autres l'ont fait
00:43:33par le passé
00:43:34même sur le continent européen.
00:43:35Deuxièmement,
00:43:36oui bien sûr
00:43:37les voies maritimes
00:43:38elles ont été sécurisées
00:43:39en Italie
00:43:40mais on ne compte
00:43:41que les voies maritimes
00:43:42dans la comptabilité
00:43:43de l'immigration
00:43:44clandestine italienne.
00:43:45En revanche,
00:43:46c'est passé
00:43:47par les voies traditionnelles
00:43:48des pays de l'Est
00:43:49pour entrer en Italie
00:43:50par la Grèce notamment
00:43:51et ça,
00:43:52ça n'a pas baissé.
00:43:53Beaucoup sont passés par là.
00:43:54Ensuite,
00:43:55elle a régularisé
00:43:56452 000 personnes.
00:43:57Je veux dire,
00:43:58ce n'était pas dans son programme
00:43:59ça.
00:44:00Je veux dire,
00:44:01c'était des clandestins.
00:44:02452 000.
00:44:03Si on le faisait chez nous,
00:44:04ce serait un scandale.
00:44:05Enfin,
00:44:06oui,
00:44:07les règles d'admission européennes
00:44:08doivent être communes.
00:44:09Oui,
00:44:10il faut sécuriser
00:44:11les voies maritimes.
00:44:12Oui,
00:44:13il faut travailler
00:44:14avec les pays
00:44:15d'origine.
00:44:16Et puis,
00:44:17il faut pouvoir
00:44:18réexpulser
00:44:19plus facilement.
00:44:20Je veux dire,
00:44:21on voit bien
00:44:22que lorsqu'un clandestin
00:44:23est sur notre sol,
00:44:24ça devient quasi
00:44:25impossible
00:44:26de le ramener
00:44:27dans son pays d'origine.
00:44:28Il y a la loi immigration
00:44:29normalement
00:44:30qui est censée
00:44:31permettre cela.
00:44:32Oui,
00:44:33mais là,
00:44:34encore une fois,
00:44:35la législation est une chose,
00:44:36l'application de la législation
00:44:37en est une autre.
00:44:38Et on a toujours
00:44:39ce sentiment d'impuissance
00:44:40parce que cette approche globale
00:44:41faite de fermeté
00:44:42ne fonctionne pas
00:44:43et faite de co-développement
00:44:44ne fonctionne pas.
00:44:45C'est un problème.
00:44:46Je veux dire,
00:44:47sinon,
00:44:48on se rend compte quand même
00:44:49que c'est que le début
00:44:50et c'est rien.
00:44:51On a 5%
00:44:52d'immigration africaine.
00:44:535%
00:44:54qui viennent en Europe.
00:44:5595%
00:44:56sont des migrations
00:44:57qui restent en Afrique,
00:44:58dans les pays voisins.
00:44:59Le jour où ils vont décider
00:45:00de plus nombreux
00:45:01qu'ils ne sont
00:45:02à traverser
00:45:03la Méditerranée,
00:45:04mais déjà,
00:45:05on a du mal.
00:45:06Que va-t-il se passer ?
00:45:07Non,
00:45:08mais il faut en finir
00:45:09avec ce mythe.
00:45:10Juste,
00:45:11je réponds rapidement.
00:45:12Il faut en finir
00:45:13avec ce mythe.
00:45:14Je suis la misère
00:45:15et la pauvreté,
00:45:16etc.
00:45:17C'est la classe moyenne.
00:45:18Je vous invite
00:45:19à lire le livre
00:45:20de Stephen Smith,
00:45:21La ruée vers l'Europe,
00:45:22qui explique bien.
00:45:23Mais qui peut débourser
00:45:243 000 euros
00:45:25pour payer cette traversée ?
00:45:26Ce n'est que la classe moyenne.
00:45:27Ce sont des hommes
00:45:28en âge de travailler
00:45:29qui décident
00:45:30de partir
00:45:31et de rejoindre l'Europe
00:45:32pour des raisons économiques.
00:45:33Oui,
00:45:34c'est un raffut.
00:45:35Les plus pauvres
00:45:36n'ont pas les moyens
00:45:37de sortir 3 000 euros
00:45:38pour payer les passeurs.
00:45:39Ils n'ont pas ces moyens-là.
00:45:40Mais écoutez,
00:45:41lisez les spécialistes
00:45:42de ce sujet.
00:45:43La réalité,
00:45:44c'est que c'est la misère
00:45:45qui fait le pur du genre.
00:45:46Ils n'ont pas les moyens
00:45:47de payer les passeurs.
00:45:48Ils n'ont pas 3 000 euros
00:45:49à débourser
00:45:50pour payer les passeurs.
00:45:51Donc les gens ne sont pas heureux
00:45:52au péril de leur vie
00:45:53et quittent leur pays.
00:45:54C'est les classes moyennes.
00:45:55Elle dit qu'ils partent
00:45:56pour avoir une vie meilleure.
00:45:57Ce n'est pas ce qu'elle a dit.
00:45:58Donc, ça veut dire
00:45:59que leur vie n'est pas,
00:46:00je dirais,
00:46:01une vie d'espérance.
00:46:02Ce ne sont pas
00:46:03les plus handicapés
00:46:04dans leur pays d'origine.
00:46:05Noémie a parfaitement raison.
00:46:06En tout cas,
00:46:07c'est ce que Stephen Smith,
00:46:12la classe moyenne
00:46:13dans un pays africain,
00:46:14pour nous,
00:46:15c'est quelque chose...
00:46:16Enfin, c'est le système,
00:46:17l'échelle de comparaison.
00:46:18La classe moyenne africaine,
00:46:19c'est vraiment la misère
00:46:20chez nous, si tu veux.
00:46:21Donc, c'est pour ça
00:46:22que vous ne parlez pas
00:46:23de la même chose tous les deux.
00:46:24Mais c'est la classe moyenne
00:46:25africaine qui quitte le pays.
00:46:26D'ailleurs, c'est d'ailleurs
00:46:27un des problèmes du développement.
00:46:28C'est que c'est des gens
00:46:29qui devraient bâtir leur pays.
00:46:30Et ça rejoint
00:46:31ce que tu disais tout à l'heure
00:46:32sur le fait que...
00:46:33Et en plus, il peut y avoir
00:46:34des disparités
00:46:35entre les différents pays d'Afrique
00:46:37Vous avez cité Nicolas Sarkozy tout à l'heure.
00:46:38Je trouve son approche intéressante.
00:46:39En fait, il a une approche démographique
00:46:41en expliquant que
00:46:42le boom démographique africain
00:46:43et l'hiver démographique européen,
00:46:46quand ces deux données
00:46:48vont se percuter
00:46:49dans les 30 ans qui viennent,
00:46:51on va avoir un énorme problème.
00:46:52C'est-à-dire qu'on commande des chiffres
00:46:53qui sont assez impressionnants
00:46:54d'immigration.
00:46:55En ce moment, nous,
00:46:56depuis une dizaine d'années,
00:46:57avec des flux migratoires
00:46:58très impressionnants.
00:46:59Mais le jour où ce qui, aujourd'hui,
00:47:01est une vaguelette
00:47:02par rapport à ce qui va nous arriver
00:47:03deviendra une vague.
00:47:04À ce moment-là, par contre,
00:47:05tous les débats qu'on a aujourd'hui
00:47:06vont être balayés.
00:47:07Et tout à l'heure,
00:47:08Françoise expliquait
00:47:09ce que devait une politique commune
00:47:11pour limiter l'immigration.
00:47:12À ce moment-là,
00:47:13il va falloir faire de l'Europe
00:47:14presque une forteresse.
00:47:15C'est-à-dire qu'en gros,
00:47:16il va falloir expliquer
00:47:17aux continents africains
00:47:18qu'ils ne pourront pas venir.
00:47:19En tout cas,
00:47:20que tous les gens
00:47:21qui ont envie d'une vie meilleure
00:47:22ne pourront pas venir.
00:47:23Ça n'est pas souhaitable
00:47:24ni pour eux, ni pour nous,
00:47:25ni pour personne.
00:47:26Et on en est très loin aujourd'hui.
00:47:27Et c'est la fin
00:47:28de cette première partie de Punchline.
00:47:30On marque une très courte
00:47:31coupure pub
00:47:32et on se retrouve dans un instant.
00:47:37Bonsoir à tous,
00:47:38ravi de vous retrouver
00:47:39sur CNews et Europe 1.
00:47:40Permettez-moi de vous faire
00:47:41brièvement l'historique
00:47:42de la situation.
00:47:43Emmanuel Macron planche toujours
00:47:44sur le nom du futur Premier ministre
00:47:46et cela depuis plus de 50 jours.
00:47:48Pas d'inquiétude,
00:47:49cela devrait intervenir
00:47:50très prochainement,
00:47:51ce soir,
00:47:52peut-être demain
00:47:53ou après-demain.
00:47:54Et puis, disons-le,
00:47:55il y a quelques mois,
00:47:56pour n'être pas pire
00:47:57que celle d'aujourd'hui,
00:47:58on n'était peut-être pas meilleur.
00:47:59Déjà,
00:48:00nous allions vers la catastrophe,
00:48:01nous le savions,
00:48:02nous en étions conscients.
00:48:03Car il ne faudrait pas croire
00:48:04que les responsables d'hier
00:48:05étaient plus ignorants
00:48:06de la situation que ne le sont
00:48:07ceux d'aujourd'hui.
00:48:08D'ailleurs,
00:48:09ce sont parfois les mêmes
00:48:10qui sont cités pour succéder
00:48:11à Gabriel Attac,
00:48:12Xavier Bertrand,
00:48:13Bernard Cazeneuve.
00:48:14Seront-ils à la hauteur
00:48:15de la tâche pour relever
00:48:16un pays qui court à la catastrophe ?
00:48:17La question reste pour l'heure
00:48:18en suspens.
00:48:19Et attention,
00:48:20si le gouvernement
00:48:21n'est pas capable
00:48:22d'assurer cette catastrophe,
00:48:23il est possible
00:48:24que l'opposition
00:48:25s'en empare.
00:48:28C'est ce qui s'est passé
00:48:29il y a 45 ans.
00:48:30Sauf qu'à l'époque,
00:48:31c'était un sketch
00:48:32et qu'aujourd'hui,
00:48:33c'est notre réalité.
00:48:48Le parquet a requis
00:48:49la mise en examen
00:48:50et le placement
00:48:51des tensions provisoires
00:48:52du suspect de l'incendie
00:48:53de l'Eglise de Saint-Omer.
00:48:54Il avait été interpellé
00:48:55lundi,
00:48:56quelques heures après
00:48:57le déclenchement
00:48:58de cet incendie.
00:48:59Le mis en cause
00:49:00est un homme né
00:49:01en 1985
00:49:02à Boulogne-sur-Mer,
00:49:03sans profession
00:49:04et sans domicile fixe.
00:49:05Il avait déjà été condamné
00:49:07à 26 reprises.
00:49:0926 condamnations
00:49:10ont été prononcées
00:49:11à son encontre
00:49:12depuis l'année dernière.
00:49:14Troisième jour
00:49:15du procès des viols
00:49:16de Mazan
00:49:17au tribunal d'Avignon.
00:49:18Les enquêteurs
00:49:19ont été entendus
00:49:20selon le commissaire
00:49:21chargé de l'enquête.
00:49:22La victime,
00:49:23Gisèle Pellicot,
00:49:24n'est jamais apparue consciente
00:49:25sur les milliers
00:49:26d'images retrouvées.
00:49:27Pendant dix ans,
00:49:28elle a été droguée
00:49:29par son mari,
00:49:30puis violée
00:49:31par des dizaines
00:49:32d'inconnues.
00:49:33Les deux rugbymen
00:49:34français inculpés
00:49:35de viols
00:49:36en Argentine
00:49:37sont attendus en France.
00:49:38Oscar Gégou
00:49:39et Hugo Auradou
00:49:40devraient atterrir
00:49:41à Paris
00:49:42d'ici quelques minutes
00:49:43à présent.
00:49:44La justice argentine
00:49:45les a autorisés,
00:49:46vous l'avez compris,
00:49:47à quitter le pays.
00:49:48Les deux rugbymen
00:49:49sont toujours mis en examen
00:49:50pour viols
00:49:51aggravés
00:49:52en Réunion.
00:49:53C'est le 334ème jour
00:49:57de détention
00:49:58pour les otages
00:49:59détenus par l'organisation
00:50:00terroriste du Hamas
00:50:01dans la bande de Gaza.
00:50:02Deux de ces otages
00:50:03sont français.
00:50:04Ils se nomment
00:50:05Ofer et Oahad.
00:50:06Nous pensons,
00:50:07bien évidemment,
00:50:08à tous ces otages,
00:50:09à leurs familles.
00:50:10Nous demandons,
00:50:11une fois de plus,
00:50:12leur libération immédiate
00:50:13et sans condition.
00:50:14Nous poursuivons,
00:50:17donc,
00:50:18la discussion
00:50:19autour du plateau
00:50:20avec mes invités
00:50:21que je vous présente,
00:50:22Naïma M. Fadel,
00:50:23essayiste chargée
00:50:24de mission politique
00:50:25de la Ville.
00:50:26À vos côtés,
00:50:27Françoise Laborde,
00:50:28journaliste.
00:50:29Geoffroy Lejeune,
00:50:30journaliste
00:50:31et à la tête
00:50:32de la rédaction
00:50:33du journal du dimanche,
00:50:34Noémie Alioua,
00:50:35journaliste et essayiste
00:50:36et Marc Toiti,
00:50:37économiste.
00:50:38Alors,
00:50:39je tentais de résumer
00:50:40la situation
00:50:41avec humour
00:50:42en citant Raymond Devos
00:50:43tout à l'heure.
00:50:44Je ne sais pas
00:50:45s'il faut
00:50:46que nous en rions
00:50:47ou que nous pleurions
00:50:48autour de cet acte
00:50:49compte tenu de ce qui se passe
00:50:50actuellement
00:50:51dans le pays.
00:50:52Mais vous allez voir
00:50:53qu'Emmanuel Macron,
00:50:54visiblement,
00:50:55est peut-être
00:50:56sur un tout autre sujet
00:50:57que celui de trouver
00:50:58un Premier ministre
00:50:59pour ce nouveau gouvernement.
00:51:00Alors,
00:51:01pourquoi je vous dis cela ?
00:51:02Tout simplement
00:51:03parce que
00:51:04alors que nous sommes
00:51:05préoccupés,
00:51:06effectivement,
00:51:07de la situation économique
00:51:08du pays,
00:51:09on aura peut-être
00:51:10l'occasion d'en parler
00:51:11dans quelques minutes
00:51:12avec vous,
00:51:13Marc Toiti.
00:51:14Eh bien,
00:51:15le Président de la République
00:51:16tweet sur son compte Twitter
00:51:17et félicite les champions.
00:51:18Alors,
00:51:19c'est bien,
00:51:20il y a des médailles.
00:51:21On a bien évidemment
00:51:22une pensée pour eux.
00:51:23Rien n'arrête nos cyclistes.
00:51:24Cette fois,
00:51:25c'est Mathieu Bosredo
00:51:26et Johan Caille
00:51:27qui signent un doublé.
00:51:28Ces Jeux de Paris
00:51:29sont extraordinaires.
00:51:30Alors,
00:51:31bien évidemment,
00:51:32on est très fiers
00:51:33du succès,
00:51:34que ce soit
00:51:35lors des Jeux olympiques
00:51:36à cet acte
00:51:37il y a quelques semaines
00:51:38ou en ce moment même
00:51:39lors de ces Jeux paralympiques.
00:51:40Mais est-ce le moment
00:51:41de s'adonner,
00:51:42on va dire ?
00:51:43On a une pensée
00:51:44peut-être pour les équipes
00:51:45de communication
00:51:46puisque je ne pense pas
00:51:47que ce soit
00:51:48le Président
00:51:49de la République
00:51:50lui-même
00:51:51qui communique.
00:51:52Mais bon,
00:51:53je ne sais pas
00:51:54si c'était opportun
00:51:55compte tenu
00:51:56de la situation
00:51:57ce soir
00:51:58et de l'attente
00:51:59toujours du nom
00:52:00de ce futur Premier ministre.
00:52:01Je dirais que
00:52:02c'est quand même choquant.
00:52:03Moi,
00:52:04ce qui m'avait choqué
00:52:05également,
00:52:06c'est quand le Président
00:52:07a dit
00:52:08la vraie vie,
00:52:09c'est les Jeux olympiques.
00:52:10Non,
00:52:11c'est exactement l'inverse.
00:52:12C'est-à-dire que
00:52:13c'est le drame aujourd'hui.
00:52:14Je pense que
00:52:15c'est presque du mépris
00:52:16par rapport aux Français.
00:52:17Ils sont très nombreux
00:52:18en France,
00:52:19donc d'entreprises
00:52:20qui déposent le bilan.
00:52:21Ce qui veut dire
00:52:22qu'évidemment,
00:52:23derrière,
00:52:24il y aura du chômage,
00:52:25il y aura de la misère sociale,
00:52:26l'inflation qui continue,
00:52:27donc les prix qui continuent
00:52:28d'augmenter.
00:52:29On est à quasiment 18%
00:52:30de hausse depuis
00:52:31janvier 2021.
00:52:32On dit oui,
00:52:33l'inflation baisse,
00:52:34mais enfin,
00:52:35les prix continuent
00:52:36d'augmenter.
00:52:37Ça, c'est du quotidien.
00:52:38On nous avait promis
00:52:39une baisse
00:52:40des prix alimentaires.
00:52:41Pas du tout.
00:52:42Ça continue de flamber.
00:52:43On est à plus de 22%
00:52:44de hausse depuis 2021.
00:52:45Donc,
00:52:46moi,
00:52:47je pense
00:52:48que,
00:52:49évidemment,
00:52:50il y a un danger,
00:52:51c'est-à-dire le budget.
00:52:52– Et puis,
00:52:53l'échéance.
00:52:54– Pardon ?
00:52:55– Et une échéance là-bas.
00:52:56– Il y a plusieurs échéances.
00:52:57Alors,
00:52:58le budget 2025,
00:52:59qu'on devait présenter
00:53:00le 1er mardi
00:53:01du mois d'octobre,
00:53:02donc là,
00:53:03on est début septembre,
00:53:04rien n'est fait a priori.
00:53:05Le 20 septembre,
00:53:06on doit remettre
00:53:07à la Commission européenne
00:53:08une proposition
00:53:09pour réduire notre déficit.
00:53:10On est sur une procédure
00:53:11de déficit excessif.
00:53:12Alors,
00:53:13ce n'est pas pour Bruxelles.
00:53:14On ne doit pas faire plaisir à Bruxelles.
00:53:15Globalement,
00:53:16s'il y a plus de déficit,
00:53:17il y a plus de dettes demain.
00:53:18Et ce qui est dramatique,
00:53:19c'est qu'hier,
00:53:20M. Le Maire nous a dit
00:53:21je suis désolé,
00:53:22j'ai découvert que
00:53:23les fiches publiques étaient
00:53:24plus élevées que prévues.
00:53:25C'est quand même assez incroyable.
00:53:26Moi, ça fait 8 mois
00:53:27que je l'annonce,
00:53:28je ne suis pas devin.
00:53:29On le voyait très bien,
00:53:30sauf que…
00:53:31– Faites attention,
00:53:32vous allez peut-être finir
00:53:33dans le prochain gouvernement
00:53:34à Bercy, oui.
00:53:35– On va faire attention.
00:53:36Je crois qu'on ne me laissera pas faire
00:53:37parce que c'est tout le problème.
00:53:38En France,
00:53:39on ne veut pas baisser
00:53:45autant de pression fiscale en France.
00:53:46Donc si on s'amuse encore
00:53:47à augmenter les impôts,
00:53:48ça sera particulièrement dangereux.
00:53:49Et donc là aussi,
00:53:50un point important,
00:53:51c'est que ce qui est dangereux,
00:53:52c'est que le déficit public
00:53:53aujourd'hui est devenu incontrôlable.
00:53:54Même le ministre de l'économie,
00:53:55il est surpris
00:53:56parce qu'il augmente.
00:53:57C'est assez incroyable.
00:53:58Mais on nous annonce
00:53:59que ça va encore augmenter,
00:54:00pas seulement en 2024
00:54:01mais aussi en 2025,
00:54:02en 2026.
00:54:03Pourquoi ?
00:54:04Parce que malheureusement,
00:54:05vous savez,
00:54:06beaucoup d'économistes disaient
00:54:07la dette publique,
00:54:08ça ne coûte rien.
00:54:09Un mensonge éhonté.
00:54:10La dette publique
00:54:11nous coûte énormément
00:54:12chaque année
00:54:13juste pour les intérêts
00:54:14de la dette.
00:54:15Je ne parle même pas
00:54:16de rembourser le capital
00:54:17pour les générations à venir
00:54:18mais juste les intérêts
00:54:19de la dette,
00:54:20ça nous coûte
00:54:2154 milliards d'euros
00:54:22l'année dernière.
00:54:23Cette année,
00:54:24autour des 60 milliards.
00:54:25L'an prochain,
00:54:2675 milliards.
00:54:27Les intérêts,
00:54:28on va résumer
00:54:29pour les téléspectateurs
00:54:30et les auditeurs.
00:54:31Globalement,
00:54:32c'est de l'argent
00:54:33qu'on prend, qu'on brûle.
00:54:34Tout le monde comprend ça.
00:54:35Quand on s'endette,
00:54:36il y a des intérêts.
00:54:37On rembourse les intérêts.
00:54:38Donc là,
00:54:39c'est, tenez-vous bien,
00:54:40les 300 milliards d'euros.
00:54:41Par contre,
00:54:42ce qu'on fait
00:54:43avec 300 milliards,
00:54:44ce n'est pas sérieux.
00:54:45Quand on dit que
00:54:46cette dette publique
00:54:47ne coûte rien,
00:54:48c'est la politique
00:54:49de ces dernières années,
00:54:50malheureusement.
00:54:51On a continué
00:54:52d'augmenter cette dette
00:54:53même après le Covid.
00:54:54Ça a continué évidemment
00:54:55et aujourd'hui,
00:54:56on doit payer la facture.
00:54:57C'est ça qui est très dangereux
00:54:58parce que malheureusement,
00:54:59si jamais on n'a pas
00:55:00de gouvernement
00:55:01ou du moins
00:55:02un gouvernement sérieux
00:55:03ou si on a une instabilité politique
00:55:04qui dure,
00:55:05comme notre dette publique
00:55:06est à 50% détenue
00:55:07par des investisseurs
00:55:08vraiment étrangers,
00:55:09les taux d'intérêt
00:55:10vont augmenter
00:55:11et ça,
00:55:12ça nous concerne tous.
00:55:13Tous les taux d'intérêt
00:55:14de nos crédits vont augmenter.
00:55:15Ça veut dire moins d'investissement,
00:55:16moins de consommation,
00:55:17voire une récession économique,
00:55:18donc du chômage qui augmente.
00:55:19Donc là aussi,
00:55:20évidemment,
00:55:21on est tous concernés
00:55:22et alors le risque suprême,
00:55:23c'est que malheureusement,
00:55:24on nous augmente encore
00:55:25les impôts
00:55:26et notamment les impôts
00:55:27sur l'épargne
00:55:28parce que c'est ce qui reste.
00:55:29Il n'y a plus que ça
00:55:30qui reste aujourd'hui.
00:55:31On lui dit,
00:55:32il y a un peu d'épargne,
00:55:33on va ponctionner dedans
00:55:34et ça,
00:55:36C'était même une suggestion
00:55:37de Sandrine Rousseau
00:55:38qui avait dit,
00:55:39oh, mais quand je regarde
00:55:40l'épargne des Français,
00:55:41il suffit de saisir.
00:55:42Alors ça,
00:55:43c'est un truc formidable
00:55:44parce que même
00:55:45dans les pays communistes,
00:55:46autant de nationalisations folles,
00:55:47personne n'a pensé à dire,
00:55:48tiens,
00:55:49allez sortir un peu
00:55:50votre petit bas de laine
00:55:51que vous avez économisé
00:55:52toute l'année
00:55:53et ça va servir
00:55:54à financer les dépenses
00:55:55toute une vie.
00:55:56Plus que toute l'année,
00:55:57en général,
00:55:58c'est toute une vie.
00:55:59François,
00:56:00si à la rigueur,
00:56:01on disait,
00:56:02bon là,
00:56:03on va ponctionner,
00:56:04les Français,
00:56:05l'épargne financière,
00:56:06c'est 6 000 milliards d'euros
00:56:07à peu près,
00:56:08donc on dit,
00:56:09voilà,
00:56:10on va ponctionner un petit peu.
00:56:11À la rigueur,
00:56:12si on vous dit,
00:56:13allez,
00:56:14on vous prend 1%
00:56:15à tous les Français,
00:56:16mais après,
00:56:17il n'y a plus
00:56:18de problème de déficit.
00:56:19On pourrait dire,
00:56:20ok,
00:56:21mais ça ne sera pas le cas
00:56:22puisque malheureusement,
00:56:23les déficits seront encore là,
00:56:24la dette publique sera...
00:56:25Evidemment qu'il ne faut pas
00:56:26y arriver,
00:56:27je ne propose pas du tout ça,
00:56:28je vous rassure.
00:56:29Ce que je veux dire par là,
00:56:30c'est que ça,
00:56:31moi,
00:56:32ça m'inquiète vraiment
00:56:33pour les Français
00:56:34parce que les Français épargnent
00:56:35énormément
00:56:36et que les ménages français
00:56:37sont moins endettés
00:56:38que les autres pays,
00:56:39je pense notamment aux Etats-Unis,
00:56:40qu'en effet,
00:56:41nous arrivons encore
00:56:42à emprunter sur les marchés
00:56:43à des taux relativement satisfaisants.
00:56:44Mais n'oubliez pas
00:56:45que l'épargne,
00:56:46encore une fois,
00:56:47elle a déjà été taxée
00:56:48parce qu'en fait,
00:56:49l'épargne,
00:56:50c'est quoi ?
00:56:51Vous avez votre revenu,
00:56:52vous avez votre consommation,
00:56:53ce qui reste,
00:56:54vous l'épargnez.
00:56:55Donc ça a déjà été taxé
00:56:56et ensuite,
00:56:57évidemment,
00:56:58souvent,
00:56:59on a mis toute une vie
00:57:00à se constituer un petit peu
00:57:01parce que la retraite aujourd'hui
00:57:02est gérée,
00:57:03on n'aura pas beaucoup d'argent
00:57:04justement à cette retraite-là
00:57:05et donc à partir de là,
00:57:06cette épargne,
00:57:07j'ai envie de dire,
00:57:08c'est un trésor de guerre.
00:57:09Donc si on va puiser dedans
00:57:10alors que pour la plupart
00:57:11des Français,
00:57:12justement,
00:57:13ce ne sont pas des ultra-riches,
00:57:14c'est la classe moyenne
00:57:15et c'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:57:16Les ultra-riches,
00:57:17ils ont déjà leur épargne
00:57:18à Genève
00:57:19ou où vous voulez
00:57:20et c'est la classe moyenne
00:57:21qui va malheureusement payer.
00:57:22Je crois que les auditeurs
00:57:23et les téléspectateurs
00:57:24l'ont très bien compris.
00:57:25Mais la classe moyenne
00:57:27qui est déjà déclassée,
00:57:28c'est elle qui a été
00:57:29beaucoup plus impactée
00:57:30comme on l'a dit.
00:57:31Touchée.
00:57:32Touchée.
00:57:33Touchée.
00:57:34Elle a été touchée effectivement
00:57:35par cette inflation
00:57:36qui a énormément perdu,
00:57:37qui a beaucoup,
00:57:38beaucoup de mal
00:57:39aussi à aider ses enfants.
00:57:40Je voudrais aussi rappeler
00:57:41que moi,
00:57:42je le dis souvent,
00:57:43la grosse erreur
00:57:44qui a été faite
00:57:45par François Hollande,
00:57:46vous allez me dire
00:57:47si ce n'était que celle-là,
00:57:48c'est d'avoir supprimé
00:57:49l'universalité
00:57:50des allocations familiales
00:57:51qui permettaient
00:57:52à des familles
00:57:53de venir à Genève
00:57:54qui permettaient
00:57:55à des familles
00:57:56de la classe moyenne
00:57:57de pouvoir subvenir
00:57:58aussi aux besoins
00:57:59de leurs enfants
00:58:00et aujourd'hui,
00:58:01ils sont extrêmement touchés
00:58:02par cette inflation.
00:58:03Mais ce qui est aussi important,
00:58:04Marc,
00:58:05et je tiens à vous rendre
00:58:06hommage,
00:58:07si je puis dire,
00:58:08parce qu'on me le dit sur vous,
00:58:09parce que vous êtes
00:58:10très, très clair
00:58:11dans vos interventions.
00:58:12Souvent,
00:58:13on disait
00:58:14l'inflation baisse
00:58:15et on était un peu
00:58:16satisfait de ça.
00:58:17Mais en fait,
00:58:18non.
00:58:19Les prix ont augmenté
00:58:20et moi,
00:58:21je le vois au quotidien.
00:58:22Les gens,
00:58:23ils ont augmenté
00:58:2417 à 20 %
00:58:25pour certains même
00:58:2620 à 25 %
00:58:27et surtout,
00:58:28sur tout ce qui est nécessaire,
00:58:29c'est les denrées,
00:58:30en fait,
00:58:31de première nécessité.
00:58:32Et c'est ça
00:58:33qui est grave,
00:58:34c'est qu'aujourd'hui,
00:58:35effectivement,
00:58:36monsieur le président
00:58:37de la République
00:58:38qui cherche toujours
00:58:39son premier ministre
00:58:40et qui…
00:58:41Monsieur Macron.
00:58:42Monsieur Macron, oui.
00:58:43Il cherche toujours
00:58:44son premier…
00:58:45Pour l'instant,
00:58:46il s'est exprimé
00:58:47plutôt sur les parades.
00:58:48Non, mais il cherche toujours
00:58:49son premier ministre,
00:58:50c'est très bien,
00:58:51mais voyez,
00:58:52il cherche toujours
00:58:53son premier ministre.
00:58:54Moi, ça va,
00:58:55les autres, je ne sais pas
00:58:56et je m'en fiche.
00:58:57On va faire un point
00:58:58justement avec Thomas Bonnet
00:58:59qui est devant
00:59:00le palais de l'Elysée
00:59:01pour savoir
00:59:02s'il y a peut-être
00:59:03le début d'une fumée blanche
00:59:04où il va falloir attendre
00:59:05quelques heures
00:59:06et même peut-être
00:59:07quelques jours.
00:59:08Il y a même certains
00:59:09dans l'entourage
00:59:10du président de la République
00:59:11qui poussent
00:59:12pour que ce soit après
00:59:13les JO paralympiques
00:59:14ou simplement pourquoi
00:59:15et on l'expliquait tout à l'heure
00:59:16pour éviter de donner
00:59:17un objet politique
00:59:18aux opposants,
00:59:19aux chefs de l'État
00:59:20qui comptent se mobiliser.
00:59:21C'est ce qu'on va faire
00:59:22avec la gauche
00:59:23samedi prochain
00:59:24pour justement tenter
00:59:25de contester
00:59:26ce qui se passe actuellement
00:59:27et le choix du président
00:59:28de la République
00:59:29de ne pas avoir nommé
00:59:30Lucie Casté.
00:59:31Allez, dites-nous tout
00:59:32Thomas Bonnet.
00:59:33Écoutez, Florian,
00:59:34on passe un peu
00:59:35par tous les stades
00:59:36ici devant l'Elysée.
00:59:37Cet après-midi,
00:59:38on avait des semblants d'indices
00:59:39qui semblaient nous dire
00:59:40qu'il y aurait
00:59:41une nomination
00:59:42avant ce soir,
00:59:43un communiqué de presse
00:59:44en clair
00:59:45qui allait être envoyé
00:59:46aux rédactions
00:59:47avec le nom
00:59:48du futur locataire
00:59:49de Matignon.
00:59:50Mais depuis quelques minutes
00:59:51maintenant,
00:59:52cette possibilité,
00:59:53cette éventualité,
00:59:54pardon,
00:59:55est en train de s'estomper
00:59:56petit à petit
00:59:57sans qu'on ne sache
00:59:58véritablement pourquoi.
00:59:59On a des bruissements
01:00:00à nouveau
01:00:01qui nous disent
01:00:02peut-être que
01:00:03la nomination
01:00:04d'un Premier ministre
01:00:05n'interviendra pas
01:00:06ce soir.
01:00:07Vous en parliez à l'instant
01:00:08et si elle était repoussée,
01:00:09cette nomination,
01:00:10cela pourrait nous conduire
01:00:11même à plusieurs jours
01:00:12dans le temps
01:00:13après les Jeux paralympiques.
01:00:14Bref,
01:00:15on est véritablement
01:00:16dans le brouillard.
01:00:17On est,
01:00:18je vous le rappelle quand même,
01:00:19à 50 jours
01:00:20d'un gouvernement
01:00:21démissionnaire.
01:00:2250 jours
01:00:23depuis que la démission
01:00:24du gouvernement
01:00:25de Gabriel Attal
01:00:26a été acceptée
01:00:27par le chef de l'État.
01:00:28Et visiblement,
01:00:29c'est toujours aussi compliqué
01:00:30de sortir un nom
01:00:31pour Matignon.
01:00:32On l'a dit,
01:00:33il y a énormément
01:00:34d'obstacles
01:00:35qui se dressent
01:00:36devant les hypothèses
01:00:37que ce soit
01:00:38pour Xavier Bertrand,
01:00:39que ce soit
01:00:40pour Bernard Cazeneuve.
01:00:41Si bien que même
01:00:42ces deux noms
01:00:43qui sont pourtant toujours,
01:00:44à l'heure où je vous parle,
01:00:45on commence à avoir
01:00:46des doutes
01:00:47même sur ces deux noms.
01:00:48Est-ce qu'il pourrait y avoir
01:00:49d'autres personnalités
01:00:50qui pourraient émerger ?
01:00:51D'autres personnalités
01:00:52qui seraient aussi poussées
01:00:53par des proches
01:00:54du chef de l'État ?
01:00:55Bref,
01:00:56Florian,
01:00:57il est presque 18h,
01:00:58un peu plus de 18h.
01:00:59On est véritablement
01:01:00incapables de vous dire
01:01:01s'il y aura
01:01:02un Premier ministre
01:01:03ce soir
01:01:04qui sera désigné
01:01:05par le chef de l'État.
01:01:06Merci beaucoup
01:01:07Thomas Bonnet.
01:01:08Merci également
01:01:09à Jean-Laurent Constantini
01:01:10qui vous accompagne.
01:01:11S'il y a une avancée
01:01:12d'ici les prochaines minutes,
01:01:13faites-nous signe
01:01:14et nous vous rejoindrons
01:01:15de nouveau.
01:01:16Je ne suis pas sûr,
01:01:17malheureusement,
01:01:18pour faire un point
01:01:19justement
01:01:20et pour voir
01:01:21s'il y a
01:01:22effectivement
01:01:23certains noms
01:01:24qui sont poussés
01:01:25par des proches
01:01:26du président de la République.
01:01:27Il y a par exemple
01:01:28le nom de Michel Barnier
01:01:29qui vraisemblablement
01:01:30serait poussé
01:01:31par le secrétaire général
01:01:32de l'Élysée,
01:01:33Alexis Colère.
01:01:34On va marquer
01:01:35une très courte coupure pub
01:01:36sur ces news européennes
01:01:37et on poursuit la discussion
01:01:38autour de nombreux sujets
01:01:39de la nomination
01:01:40d'un nouveau Premier ministre
01:01:41mais également
01:01:42des flux migratoires,
01:01:43du retour peut-être
01:01:44de ces deux rugbymen
01:01:45si nous avons
01:01:46de plus ambles informations,
01:01:48les images qui nous proviennent
01:01:50pour pouvoir vous relater
01:01:52ce qui se passe également
01:01:54sur Europe 1.
01:01:55A tout de suite.
01:01:59De retour sur le plateau
01:02:00de Punchline.
01:02:01Merci à vous
01:02:02de nous suivre
01:02:03sur ces news
01:02:04et sur Europe 1.
01:02:05On poursuit la discussion
01:02:06autour de ce qui se passe
01:02:07en Ukraine.
01:02:08Hier, au moins 53 personnes
01:02:09ont perdu la vie
01:02:10et près de 300 ont été blessées
01:02:11dans une frappe
01:02:12de deux missiles balistiques
01:02:13ayant visé
01:02:14un institut militaire
01:02:15dans la ville de Poltava
01:02:16dans le centre du pays.
01:02:18Regardez ce résumé
01:02:19et écoutez ce résumé
01:02:20signé
01:02:21Marie-Liès Chevalier.
01:02:22On en parle dans un instant.
01:02:23On évoquera notamment
01:02:24cette indignation
01:02:25à géométrie variable
01:02:26tout simplement
01:02:27parce qu'il y a eu
01:02:28ce très fort bombardement
01:02:29qui a fait de nombreuses victimes.
01:02:30On n'en parle quasiment nulle part.
01:02:35Les recherches se poursuivent
01:02:36pour tenter de trouver
01:02:37des survivants
01:02:38après la nouvelle attaque
01:02:39cette nuit contre Lviv,
01:02:40grande ville
01:02:41à l'ouest de l'Ukraine.
01:02:44Nous nous cachions
01:02:45dans la cave
01:02:46lorsque la maison a été touchée.
01:02:48J'ai entendu des cris
01:02:49terribles et inhumains.
01:02:50Sauvez-moi !
01:02:52Puis tout le monde
01:02:53s'est retrouvé dans la cave
01:02:54à regarder les dégâts
01:02:55causés à la maison.
01:02:57Il n'y avait pas
01:02:58de fenêtres d'un côté
01:02:59et des fenêtres
01:03:00endommagées de l'autre.
01:03:02Ce mardi,
01:03:03au moins 53 personnes
01:03:04ont perdu la vie
01:03:05et plus de 200
01:03:06ont été blessées
01:03:07lors d'une nouvelle frappe
01:03:08de missiles balistiques
01:03:09à Poltava,
01:03:10au centre de l'Ukraine.
01:03:12Dans la nuit de mardi
01:03:13à mercredi,
01:03:14une autre frappe
01:03:15a touché Krivirig,
01:03:16faisant 5 blessés.
01:03:17Face à ces recrudescences
01:03:18d'attaques,
01:03:19le président ukrainien
01:03:20a appelé l'Occident
01:03:21à livrer plus de moyens militaires.
01:03:22Selon lui,
01:03:23Moscou vise spécifiquement
01:03:24les infrastructures énergétiques.
01:03:25Ces attaques
01:03:26se sont d'ailleurs intensifiées
01:03:27depuis que Kiev
01:03:28a lancé le mois dernier
01:03:29une offensive
01:03:30sur la région russe de Kours.
01:03:31Une opération réussie
01:03:32pour l'armée ukrainienne
01:03:33qui a ainsi pris
01:03:34plusieurs centaines
01:03:35de kilomètres carrés,
01:03:36réalisant ainsi
01:03:37la plus grande avancée
01:03:38sur ce territoire
01:03:39depuis la seconde guerre mondiale.
01:03:42Je précise qu'aujourd'hui,
01:03:43cette personne
01:03:44dont trois enfants
01:03:45ont été tués
01:03:46après des bombardements
01:03:48à Al-Viv.
01:03:51Ce que je trouve
01:03:52assez frappant
01:03:53et ce qui nous a frappés
01:03:54au sein de la rédaction,
01:03:55c'est vraiment
01:03:56cette indignation
01:03:57à géométrie variable.
01:03:58C'est-à-dire que
01:03:5953 personnes
01:04:00qui ont perdu la vie,
01:04:01300 blessés hier,
01:04:02cette personne
01:04:03dont trois enfants
01:04:04tués de nouveau aujourd'hui,
01:04:05une cinquantaine
01:04:06d'autres blessés,
01:04:07des bâtiments détruits
01:04:08et endommagés.
01:04:09On n'en parle quasiment nulle part
01:04:10alors qu'il y a
01:04:11certains conflits.
01:04:12Je déteste faire le comparatif
01:04:15entre des conflits
01:04:17et d'autres,
01:04:18mais forcer de constater
01:04:19que malheureusement,
01:04:20il y a des conflits
01:04:22où il y a
01:04:23toute la classe politique
01:04:24qui réagit
01:04:25dès le moindre bombardement,
01:04:26le moindre mort.
01:04:27Et là, on en dit mot.
01:04:29Ça suscite
01:04:30une certaine incompréhension.
01:04:32Pour aller dans votre sens
01:04:33absolument,
01:04:34ce qui est impensable,
01:04:35c'est que d'un côté,
01:04:36on dit
01:04:37il faut incesser le feu immédiat,
01:04:38suivez mon regard,
01:04:39on parle du conflit israélo-palestinien
01:04:40et là,
01:04:41entre l'Ukraine et la Russie,
01:04:42on dit
01:04:43non, non,
01:04:44il n'y a pas besoin
01:04:45de faire incesser le feu,
01:04:46il faut arrêter Poutine.
01:04:47Alors d'abord, un,
01:04:48avant d'arrêter l'armée russe,
01:04:50bon courage,
01:04:51ça ne fonctionne pas.
01:04:52Deux,
01:04:53les Ukrainiens,
01:04:54les jeunes Ukrainiens
01:04:55ne veulent plus se battre.
01:04:56La moyenne d'âge
01:04:57du soldat ukrainien
01:04:58sur les champs
01:04:59aujourd'hui,
01:05:00c'est 49 ans.
01:05:01Donc vous vous rendez compte
01:05:02que toute la jeune classe,
01:05:04soit s'est enfuie,
01:05:05soit est morte
01:05:06au début du conflit.
01:05:07On parle aujourd'hui
01:05:08d'un demi-million de morts.
01:05:09Quand vous regardez
01:05:10les régions comme le Donbass,
01:05:11les populations civiles du Donbass
01:05:12sont allées en priorité
01:05:13se réfugier côté russe
01:05:14plutôt que d'aller se réfugier
01:05:15côté ukrainien,
01:05:16ce qui donne quand même
01:05:17une indication
01:05:18de leur sensibilité
01:05:19et sympathie
01:05:20d'un côté et d'un autre.
01:05:21Donc le sentiment
01:05:22que moi,
01:05:23je me permets d'avoir
01:05:24après en avoir discuté
01:05:25un peu avec quelques spécialistes,
01:05:26c'est que
01:05:27quand vous regardez
01:05:28les régions
01:05:29comme le Donbass,
01:05:30les populations civiles
01:05:31du Donbass
01:05:32sont allées en priorité
01:05:33se réfugier côté russe
01:05:34plutôt que d'aller se réfugier
01:05:35côté ukrainien,
01:05:36ce qui donne quand même
01:05:37une indication
01:05:38de leur sensibilité
01:05:39et de leur sympathie
01:05:40d'un côté et d'un autre.
01:05:41Donc le sentiment
01:05:42que moi,
01:05:43je me permets d'avoir
01:05:44après en avoir discuté
01:05:45un peu avec quelques spécialistes,
01:05:46c'est que
01:05:47oui,
01:05:48on va sans doute
01:05:49aller vers un cessez-le-feu
01:05:50parce qu'à un moment donné
01:05:51les américains
01:05:52vont arrêter de soutenir
01:05:53et de pousser cette guerre
01:05:54et qu'il va falloir
01:05:55en effet commencer
01:05:56à négocier
01:05:57autour de quelque chose
01:05:58et qu'en effet,
01:05:59il va falloir donner
01:06:00des garanties à Poutine
01:06:01qu'on ne va pas continuer
01:06:02un conflit comme ça
01:06:03au cœur de l'Europe
01:06:04qui fout une pétodière
01:06:06sans nom
01:06:07avec des gens
01:06:08qui meurent tous les jours
01:06:09pour rien.
01:06:10Parce que je veux dire,
01:06:11on n'a rien fait pour la Crimée,
01:06:12on ne fera pas grand-chose
01:06:13pour le Donbass
01:06:14et personne n'a envie
01:06:15de mourir pour le Donbass
01:06:16et les américains
01:06:17n'en verront pas
01:06:18un seul soldat mourir
01:06:19pour le Donbass.
01:06:20Sur place,
01:06:21Noémie Allioua.
01:06:22Oui, il y a des drames
01:06:23et c'est vrai que c'est très intéressant
01:06:24d'ausculter les réactions
01:06:25et de voir comment
01:06:26certains pseudo-humanistes
01:06:27peuvent faire preuve
01:06:28de compassion
01:06:29vis-à-vis
01:06:30de certaines victimes
01:06:31et pas vis-à-vis d'autres.
01:06:32En l'occurrence,
01:06:33montrer de la compassion
01:06:34vis-à-vis des victimes palestiniennes
01:06:35et n'en avoir rien à faire
01:06:36de celles qui sont ukrainiennes.
01:06:38On le voit par exemple
01:06:39avec les réactions
01:06:40prenons le parti
01:06:41de la France insoumise
01:06:42qui régulièrement affirme
01:06:43qu'il est le porte-voix
01:06:44de la souffrance
01:06:45des Palestiniens
01:06:46et qui ne s'exprime jamais
01:06:47sur la souffrance
01:06:48des Ukrainiens.
01:06:49Donc, on voit bien
01:06:50qu'il y a de l'hypocrisie
01:06:52dans cette compassion
01:06:53et il s'agit surtout
01:06:54d'une forme d'électoralisme,
01:06:56il s'agit d'envoyer
01:06:57des messages politiques,
01:06:59il s'agit d'avoir
01:07:00du carburant électoral
01:07:01mais il ne s'agit
01:07:02certainement pas
01:07:03de compassion réelle
01:07:04sinon ils auraient
01:07:05de la compassion
01:07:06pour toutes les victimes
01:07:07y compris d'ailleurs
01:07:08pour les victimes palestiniennes
01:07:09lorsqu'elles sont victimes
01:07:10du Hamas
01:07:11qui fait régner la terreur
01:07:12depuis des années
01:07:13sur la population palestinienne
01:07:14de Gaza.
01:07:15Cela n'est jamais dénoncé
01:07:16par ces pseudo-humanistes
01:07:17et donc ces réactions
01:07:18montrent encore une fois
01:07:19leur hypocrisie,
01:07:20leur indignation
01:07:21à géométrie variable
01:07:22et même leur silence
01:07:23à géométrie variable.
01:07:24Il est vrai que cyniquement,
01:07:25électoralement parlant,
01:07:26on comprend
01:07:27la stratégie derrière cela.
01:07:28Il y a moins de bénéfices
01:07:29à tirer
01:07:30de toute expression
01:07:31vis-à-vis
01:07:32des victimes ukrainiennes.
01:07:33Il faudra le jeûne.
01:07:34Ah, pardon.
01:07:35Allez-y, allez-y.
01:07:36Je vous cède.
01:07:37Non, non.
01:07:38J'allais dire
01:07:39qu'à un moment donné
01:07:40les Américains
01:07:41pensent que
01:07:42économiquement,
01:07:43c'est plus avantageux
01:07:44pour eux de financer
01:07:45la reconstruction d'Ukraine
01:07:46où ils vont pouvoir
01:07:47envoyer un peu de matériel
01:07:48et tout leur savoir-faire.
01:07:49Encore une autre question.
01:07:50Oui, mais je veux dire
01:07:51qu'à un moment donné
01:07:52les conflits internationaux
01:07:53ça répond essentiellement
01:07:54à des questions économiques,
01:07:55à des intérêts économiques.
01:07:56C'est rarement
01:07:57par bonté
01:07:58et par charité.
01:07:59Marc aussi.
01:08:00Excusez-moi.
01:08:01Je ne veux pas me fermer.
01:08:02Comme je suis là,
01:08:03je vais quand même en parler.
01:08:04Effectivement,
01:08:05d'un point de vue économique,
01:08:06il y a quand même encore
01:08:07une erreur énorme
01:08:08des Occidentaux
01:08:09avec les soi-disant
01:08:10sanctions contre la Russie.
01:08:11Ah bon ?
01:08:12Évidemment,
01:08:13ils n'ont pas du tout
01:08:14porté leurs fruits.
01:08:15Ce n'est jamais aussi bien porté.
01:08:16Aujourd'hui,
01:08:17d'un point de vue économique,
01:08:18je reprends,
01:08:19au-delà évidemment des morts,
01:08:20c'est une catastrophe.
01:08:21Il y a eu 500 000 morts en Ukraine,
01:08:22je ne sais pas trop combien.
01:08:23D'ailleurs,
01:08:24c'est fou.
01:08:25Des chiffres incroyables
01:08:26et personne n'en parle.
01:08:27C'est en Europe.
01:08:28Donc, c'est évidemment assez horrible.
01:08:29Mais d'un point de vue économique,
01:08:30là aussi,
01:08:31c'était une catastrophe.
01:08:32Je ne parle même pas
01:08:33du fait que ça a participé
01:08:34à l'augmentation de l'inflation
01:08:35avec la hausse des matières premières.
01:08:36Mais ce qui est fou,
01:08:37c'est quand vous regardez
01:08:38les chiffres de croissance en Russie,
01:08:39on est sur des croissances
01:08:40de 4 à 5 % l'année dernière.
01:08:42On sera encore à 3 % cette année.
01:08:44Où est l'effondrement ?
01:08:45Et ça, c'est vrai,
01:08:46c'est une erreur fondamentale
01:08:47des Européens.
01:08:53Ils ont exporté avec l'Inde,
01:08:54avec la Chine, etc.
01:08:55L'Inde, par exemple,
01:08:56qui n'avait pas accès au pétrole russe,
01:08:57a acheté le pétrole russe.
01:08:58Elle l'a raffiné.
01:08:59Et après,
01:09:00elle l'a revendu à l'Europe.
01:09:01On dit maintenant
01:09:02que ce n'est pas du pétrole russe.
01:09:03Oui, parce qu'il est passé par l'Inde.
01:09:04Vous voyez ?
01:09:05Vous vous rendez compte ?
01:09:06C'est incroyable.
01:09:07Donc, ces sanctions
01:09:08n'ont pas eu d'impact.
01:09:09J'ai envie de dire presque
01:09:10qu'elles ont pris
01:09:11plus d'impact chez nous
01:09:12au travers de l'inflation
01:09:13que...
01:09:14Oui, mais c'est ça qui est dramatique.
01:09:15Vous disiez
01:09:16que nous allons mettre
01:09:17à genoux l'économie russe.
01:09:18En fait, c'est l'économie française
01:09:19qui, malheureusement,
01:09:20a été mise à genoux.
01:09:21Parce que, malheureusement,
01:09:22c'est ça le problème.
01:09:23Aujourd'hui, on a augmenté
01:09:24cette dette publique.
01:09:25On en est aujourd'hui.
01:09:26Et sachez-le,
01:09:27la Russie n'a pas de dette.
01:09:28Elle a une dette
01:09:29autour de 25 %
01:09:30de leur PIB.
01:09:31On est à 110 %.
01:09:32Donc, ça veut dire
01:09:33qu'ils peuvent continuer la guerre.
01:09:34C'est ça qui est horrible.
01:09:35Et donc, il faut vite
01:09:36que ça s'arrête, cette guerre.
01:09:37C'est clair.
01:09:38Déjà, d'un point de vue humanitaire,
01:09:39et après, bien entendu,
01:09:40d'un point de vue économique,
01:09:41vous avez raison, Françoise.
01:09:42Il va y avoir la guéguerre,
01:09:43justement, cette fois-ci,
01:09:44pour savoir qui va faire
01:09:45la reconstruction.
01:09:46C'est quand même incroyable,
01:09:47justement, qu'on ait
01:09:48cet aveuglement collectif
01:09:49sur cette guerre
01:09:50qui n'aurait jamais dû avoir lieu.
01:09:51Geoffroy Lejeune.
01:09:52Sur l'indignation
01:09:53à géométrie variable,
01:09:54moi, je suis frappé.
01:09:55Je vais balayer devant nos portes.
01:09:56On peut accuser les politiques,
01:09:57en effet.
01:09:58Mais je vais balayer devant la porte
01:09:59des journalistes aussi.
01:10:00C'est que les journalistes,
01:10:01je pense,
01:10:02notamment occidentaux
01:10:03et nous, européens, français,
01:10:04on raconte des histoires.
01:10:05Et donc, on a raconté
01:10:06avec passion
01:10:07la guerre
01:10:08qui était, en effet,
01:10:09très binaire,
01:10:10très facile à raconter
01:10:11au tout début.
01:10:12Le méchant Poutine,
01:10:13la gentille Ukraine, etc.
01:10:14Pendant l'année 2022.
01:10:15Tout comme, d'ailleurs,
01:10:16on a beaucoup raconté
01:10:17le, évidemment,
01:10:18Israël à masse.
01:10:19Et on passe à côté
01:10:20de plein de conflits.
01:10:21Et là, pour le coup,
01:10:22il y a une vraie indignation
01:10:23à géométrie variable.
01:10:24Par exemple, le Yémen,
01:10:25on n'en a pas dit un mot.
01:10:26C'est très, très peu.
01:10:27Et ça, ça m'a toujours fasciné.
01:10:28C'est-à-dire qu'il y a
01:10:29des histoires faciles à raconter,
01:10:30on les choisit,
01:10:31on les sélectionne.
01:10:32Et ensuite,
01:10:33je vis, moi,
01:10:34de manière assez,
01:10:35presque comme une humiliation
01:10:36ce qui est en train de se passer
01:10:37en ce moment.
01:10:38C'est-à-dire que,
01:10:39pour le coup,
01:10:40en tant qu'Européen,
01:10:41j'ai vécu, en effet,
01:10:42le moment où il fallait
01:10:43qu'on mette l'économie russe
01:10:44à genoux.
01:10:45J'ai vécu le moment
01:10:46où notre président
01:10:47était au téléphone
01:10:48avec Poutine et Zelensky.
01:10:49Et on a peut-être même pensé,
01:10:50en tout cas,
01:10:51les images nous donnaient
01:10:52à penser qu'il allait
01:10:53lui-même régler le problème.
01:10:54Ça n'a pas, évidemment,
01:10:55pas du tout été le cas.
01:10:57Et à la fin,
01:10:58il s'est, évidemment,
01:10:59rien passé.
01:11:00Et surtout,
01:11:01on a le sentiment
01:11:02que ce qui va décider
01:11:03de l'arrêt de cette guerre,
01:11:04c'est l'élection présidentielle
01:11:05américaine dans quelques semaines.
01:11:06On est complètement sortis du jeu
01:11:07alors que c'est chez nous.
01:11:08Et je passe sur le fait
01:11:09qu'évidemment,
01:11:10les Américains,
01:11:11ils utilisent un terme
01:11:12qui est un cynisme invraisemblable,
01:11:13c'est la guerre parfaite.
01:11:14C'est-à-dire que,
01:11:15pour eux,
01:11:16c'est une guerre parfaite
01:11:17au sens où ils en tirent
01:11:18un avantage économique
01:11:19et en plus,
01:11:20elle n'est pas chez eux
01:11:21donc il n'y a aucune perte.
01:11:22J'ai le sentiment
01:11:24rappeler les conséquences
01:11:25pour nous, Français,
01:11:26par exemple,
01:11:27sur les questions d'inflation
01:11:28pour le peuple français
01:11:29de cette guerre,
01:11:30j'ai l'impression
01:11:31qu'on a tout perdu.
01:11:32Et je trouve que c'est
01:11:33assez humiliant
01:11:34en plus pour un bénéfice moral
01:11:35pas évident
01:11:36parce que je ne pense pas
01:11:37qu'on soit beaucoup plus respectés
01:11:38aujourd'hui en Ukraine
01:11:39qu'avant.
01:11:40Et en plus,
01:11:41entre-temps,
01:11:42on a inventé le terme
01:11:43macronais là-bas
01:11:44qui veut dire
01:11:45dire n'importe quoi
01:11:46et n'avoir aucune conséquence
01:11:47aux paroles.
01:11:48Je trouve qu'on n'en sort
01:11:49pas très bien.
01:11:50On aura l'occasion
01:11:51de revenir plus longuement
01:11:52sur ces différents conflits
01:11:53et parfois,
01:11:54ce qui nous étonne
01:11:55c'est cette indignation
01:11:56à géométrie variable
01:11:57y compris,
01:11:58c'est important,
01:11:59vous l'avez souligné,
01:12:00ce choix parfois
01:12:01des rédactions
01:12:02de parler d'un conflit
01:12:03plutôt qu'un autre
01:12:04alors qu'il y a
01:12:05une multiplicité
01:12:06malheureusement
01:12:07des conflits
01:12:08à travers la planète.
01:12:09Je ne reproche pas
01:12:10les choix éditoriaux
01:12:11de parler,
01:12:12évidemment,
01:12:13l'Ukraine et le Hamas,
01:12:14ça prenait
01:12:15toute l'actualité.
01:12:16Ce que je veux juste dire
01:12:17c'est qu'il y a une lecture
01:12:18très rapide des choses
01:12:19qui est faite
01:12:20et il y a des conflits
01:12:21qui sont complexes
01:12:22et sont parfaitement oubliés
01:12:23justement parce que
01:12:24ça nécessiterait
01:12:25de travailler beaucoup plus
01:12:26et je trouve que
01:12:27on a une façon
01:12:28un peu moralisante
01:12:29de voir l'actualité
01:12:30notamment internationale
01:12:31qui en fait
01:12:32ne fonctionne pas bien.
01:12:33Dans un instant,
01:12:34nous allons aborder
01:12:35le cas d'Harmonie Comines
01:12:36qui a perdu son mari
01:12:38et qui s'est exprimé
01:12:40assez longuement
01:12:41la semaine dernière
01:12:42suite au décès
01:12:43de son mari gendarme,
01:12:45l'adjudant chef
01:12:46Eric Comines
01:12:48suite à un refus
01:12:49d'obtempérer.
01:12:51On a longuement commenté
01:12:52ce qu'elle a pu dire,
01:12:53ces mots touchants, poignants
01:12:55même si vous me le permettez.
01:12:57Mes avances là,
01:12:58c'est le rappel
01:12:59des principales actualités
01:13:00de ce mercredi
01:13:01avec vous,
01:13:02Simon Guillain.
01:13:06Bonsoir Florian
01:13:07et bonsoir à tous.
01:13:08Vous l'évoquiez,
01:13:09une enquête a été ouverte
01:13:10sur le cyberharcèlement
01:13:11visant la veuve d'Eric Comines.
01:13:12Des propos injurieux
01:13:13ont été adressés
01:13:14à la veuve de ce gendarme
01:13:15tué à Mougins
01:13:16le 26 août dernier
01:13:17lors d'un refus d'obtempérer.
01:13:18Elle avait pris la parole
01:13:19lors d'une cérémonie
01:13:20à Mandelieu-Lanapoule
01:13:21dénonçant le laxisme
01:13:22de l'Etat français.
01:13:23Météo France a placé
01:13:24tout ce département
01:13:25en vigilance orange
01:13:26pour des risques
01:13:27d'orages violents
01:13:28ainsi que d'inondations.
01:13:29Il s'agit de la plupart
01:13:30des départements
01:13:31de l'arc méditerranéen
01:13:32et de quelques départements
01:13:33situés entre
01:13:34l'Auvergne et la Bourgogne.
01:13:35Les orages sont attendus
01:13:36ce soir
01:13:37ainsi que cette nuit.
01:13:38Enfin,
01:13:39de nouveaux bombardements
01:13:40russes ont touché l'Ukraine
01:13:41la nuit dernière.
01:13:42Sept personnes
01:13:43dont trois enfants
01:13:44ont été tuées à le vivre
01:13:45d'une ville située
01:13:47de nouveaux bombardements
01:13:48qui interviennent au lendemain
01:13:49d'une frappe particulièrement
01:13:50sanglante à Poltava.
01:13:54Merci beaucoup à vous.
01:13:55Quant à nous,
01:13:56nous poursuivons la discussion
01:13:57autour de cette enquête
01:13:58ouverte pour cyberharcèlement
01:14:00concernant Harmonie Comine.
01:14:02Mais avant cela,
01:14:03je souhaitais que nous réécoutions
01:14:04le discours qu'elle a tenu
01:14:06il y a une semaine.
01:14:09Je l'affirme haut et fort.
01:14:11La France a tué mon mari.
01:14:14La France a tué mon mari.
01:14:16Nos pères,
01:14:17nos enfants.
01:14:20La France a tué mon mari
01:14:21par son insuffisance.
01:14:22Pourquoi ?
01:14:23Pourquoi cet homme
01:14:24multirécidiviste
01:14:26peut-il évoluer
01:14:27en toute liberté ?
01:14:29Quand est-ce que nos législatifs
01:14:30ouvriront réellement les yeux ?
01:14:33Elle a posé des mots
01:14:34M-O-T-S
01:14:35sur des mots
01:14:36M-A-U-X
01:14:37et c'est très certainement
01:14:38pour cela
01:14:39qu'elle est aujourd'hui
01:14:40la cible de harceleurs
01:14:41sur les réseaux sociaux
01:14:42Là encore,
01:14:43on a du mal
01:14:44à comprendre
01:14:45que de telles personnes
01:14:46puissent agir comme cela
01:14:47sur les réseaux sociaux
01:14:48tout simplement
01:14:49parce que
01:14:50ces personnes-là
01:14:51considèrent
01:14:52qu'elles auraient pu
01:14:53tenir un discours
01:14:54politique
01:14:55alors même
01:14:56qu'on pouvait comprendre
01:14:57l'émotion
01:14:58qu'elle a pu ressentir
01:14:59à l'annonce
01:15:00du décès de son mari
01:15:01et notamment
01:15:02dans les circonstances
01:15:03que j'ai exposées tout à l'heure.
01:15:04Oui, tout à fait.
01:15:05On ne lui pardonne pas
01:15:06son discours
01:15:07qui était à la fois
01:15:08très fort
01:15:09sur le sujet
01:15:10de la crise
01:15:12sur le champ de l'émotion
01:15:13il y avait de la colère
01:15:14mais c'était aussi
01:15:15un discours très raisonné
01:15:16très raisonnable
01:15:17puisqu'elle a pris le temps
01:15:18de dénoncer
01:15:19tout le système
01:15:20qui a mené
01:15:21jusqu'à la mort
01:15:22de son mari.
01:15:23Elle dénonce
01:15:24ce système de justice
01:15:25qui a permis
01:15:26qu'un homme
01:15:27qui a été multicondamné
01:15:28dix fois
01:15:29puisse ensuite
01:15:30se retrouver dans une voiture
01:15:31et l'utiliser
01:15:32dans un refus d'obtempérer
01:15:33pour reprendre
01:15:34la vie à son mari.
01:15:35Elle dénonce
01:15:36tout ce système
01:15:37si vous voulez
01:15:38qui est inacceptable
01:15:39et qui a fait
01:15:40qu'aujourd'hui
01:15:41elle se retrouve
01:15:42veuve
01:15:43sans son mari
01:15:44sans le père
01:15:45de ses enfants.
01:15:46Elle a dénoncé
01:15:47beaucoup de choses
01:15:48dans son discours.
01:15:49Ce n'est pas un discours
01:15:50politique au sens politicien
01:15:51mais il est politique
01:15:52au sens où elle met
01:15:53les choses sur la table
01:15:54et ça bien sûr
01:15:55ça ne peut pas
01:15:56lui être pardonné
01:15:57par tous ceux
01:15:58qui ont la haine
01:15:59dans le cœur
01:16:00déjà parce que
01:16:01pour s'attaquer
01:16:02à une veuve
01:16:03il faut vraiment
01:16:04être quelqu'un
01:16:05de haineux
01:16:06mais on ne lui pardonne pas
01:16:07aussi ce qu'elle dénonce
01:16:08à raison.
01:16:09Ce sont des propos
01:16:10qui ont pu déranger
01:16:11certains
01:16:12et qui sont à chaque fois
01:16:13catégorisés
01:16:14et on entendra
01:16:15et ce sera assez intéressant
01:16:16des propos
01:16:17qui étaient parfois
01:16:18tenus sur la question
01:16:19migratoire
01:16:20par une partie de la gauche
01:16:21et qui seraient considérés
01:16:22par cette même gauche
01:16:23dans les années 80-90
01:16:24comme des propos
01:16:25d'extrême droite.
01:16:26Ce sera assez intéressant
01:16:27restez bien avec nous
01:16:28ce sera d'ici
01:16:29une petite dizaine de minutes.
01:16:30Moi j'ai été extrêmement émue
01:16:31par les propos
01:16:32de Mme Cormine.
01:16:33J'ai été très commune
01:16:34oui commune
01:16:35commune pardon
01:16:36et j'ai été extrêmement émue
01:16:37par les propos
01:16:38de Mme Cormine.
01:16:39J'étais très très touchée
01:16:40et je trouvais
01:16:41que ce qu'elle disait
01:16:42était vrai en fait.
01:16:43Quand elle parlait
01:16:44de 1981
01:16:45alors moi je ne l'ai pas entendu
01:16:46par rapport à
01:16:47la peine de mort.
01:16:48L'abolition de la peine de mort.
01:16:49Je ne l'ai pas entendu
01:16:50comme ça.
01:16:51Moi je l'ai vu plutôt
01:16:52comme la conséquence
01:16:53de 68.
01:16:54Vous savez l'idéologie
01:16:55de 68
01:16:56effectivement avec
01:16:57ces mouvements
01:16:58plutôt de gauche
01:16:59où il faut interdire
01:17:00il est interdit d'interdire
01:17:01etc.
01:17:02et qui a été concrétisé
01:17:03par 1981.
01:17:04Moi je l'ai vécu
01:17:051981
01:17:06c'est-à-dire que
01:17:07j'ai vu le laxisme
01:17:08qui a commencé
01:17:09effectivement
01:17:10dans tout ce qui était
01:17:11en lien avec
01:17:12la délinquance
01:17:13tout ce qui était aussi
01:17:14déjà les mineurs
01:17:15parce qu'en ce temps-là
01:17:16déjà quand on a
01:17:17mis en place
01:17:18par exemple
01:17:19la politique de la ville
01:17:20on avait déjà
01:17:21des problématiques
01:17:22de délinquance
01:17:23avec les mineurs.
01:17:24Les problématiques
01:17:25liées aussi aux émeutes
01:17:26aux quartiers
01:17:27etc.
01:17:28et la réponse
01:17:29qui a été faite
01:17:30c'est une réponse
01:17:31extrêmement laxiste
01:17:32et extrêmement
01:17:33déresponsabilisante
01:17:34extrêmement déresponsable
01:17:36extrêmement
01:17:37il faut répondre
01:17:38c'est le désœuvrement
01:17:39vous voyez
01:17:40ça reprend ce que disait
01:17:41le Président de la République
01:17:42et puis moi
01:17:43ce que je n'arrive pas
01:17:44à comprendre
01:17:45c'est comment
01:17:46l'État
01:17:47l'État de droit
01:17:48n'arrive pas
01:17:49à faire respecter
01:17:50ceux qui sont
01:17:51dépositaires
01:17:52de l'ordre public
01:17:53ceux
01:17:54qui missionnent
01:17:55pour nous protéger
01:17:56pour notre sécurité
01:17:57ceux qui risquent
01:17:58leur vie
01:17:59pour la nôtre
01:18:00et moi ce que je relève
01:18:01malheureusement
01:18:02c'est qu'aujourd'hui
01:18:03on assiste
01:18:04et je pense
01:18:05que c'est ce qu'elle
01:18:06laisse entendre aussi
01:18:07c'est une espèce
01:18:08de faillite
01:18:09de l'État
01:18:10je dirais même
01:18:11un fatalisme
01:18:12parce que vous voyez bien
01:18:13qu'à chaque fois
01:18:14qu'on aborde
01:18:15ces questions
01:18:16de refus d'obtempérer
01:18:17de multirécidivistes
01:18:18de la délinquance
01:18:19des jeunes
01:18:20mineurs etc
01:18:21vous avez
01:18:22vous avez
01:18:23toujours cet État
01:18:24qui répond
01:18:25par une main
01:18:26qui tremble
01:18:27les émeutes
01:18:28qu'il y a eu
01:18:29l'année dernière
01:18:30c'est 50%
01:18:31de jeunes mineurs
01:18:33on nous a dit
01:18:34vous allez voir
01:18:35on va mettre en place
01:18:36une politique familiale
01:18:37je cite Dupond-Moretti
01:18:38il n'a absolument rien fait
01:18:39alors que c'est
01:18:40sauver des familles
01:18:41vous savez
01:18:42dernièrement
01:18:43je parlais
01:18:44dans le cadre
01:18:45d'un groupe de paroles
01:18:46que j'ai mis en place
01:18:47et j'ai des mamans
01:18:48qui m'ont dit une chose
01:18:49ils me disent
01:18:50en fait
01:18:51la gauche
01:18:52qui réagit toujours
01:18:53avec des cris d'orfraie
01:18:54quand on décide
01:18:55d'être beaucoup plus
01:18:56ferme
01:18:57sur la délinquance
01:18:58de poser aussi
01:18:59l'autorité
01:19:00qui permet aussi
01:19:01de remettre
01:19:02dans le cadre
01:19:03ces jeunes
01:19:04la gauche
01:19:05qui a des cris d'orfraie
01:19:06ça veut dire
01:19:07qu'elle ne veut pas
01:19:08sauver ses gamins
01:19:09c'est que ça l'intéresse
01:19:10en fait
01:19:11de les laisser
01:19:12dans cette condition
01:19:13de délinquance
01:19:14et de récidive
01:19:15et on va y revenir
01:19:16dans quelques instants
01:19:17Françoise Laborde
01:19:18puis on marquera
01:19:19une très courte
01:19:20coupure pub
01:19:21oui je voulais revenir
01:19:22au phénomène
01:19:23de cyber harcèlement
01:19:24proprement dit
01:19:25ce qui est frappant
01:19:26c'est que dès qu'on a
01:19:27une parole forte
01:19:28ce qu'elle a eu
01:19:29en effet
01:19:30je ne suis pas jugée
01:19:31sur le fond
01:19:32de ce qu'elle a dit
01:19:33mais dès qu'on a
01:19:34une parole forte
01:19:35en effet
01:19:36ça appelle une forme
01:19:37de cyber harcèlement
01:19:38avec les réseaux sociaux
01:19:39avec toute la facilité
01:19:40avec aussi l'anonymat
01:19:41parce que c'est très facile
01:19:42aujourd'hui
01:19:43de trouver
01:19:44les coordonnées
01:19:45de quelqu'un
01:19:46et de cyber harceler
01:19:47ce qui est nouveau
01:19:48dans la société
01:19:49dans laquelle on vit
01:19:50c'est que c'est vrai
01:19:51et c'est intéressant
01:19:52c'est que c'est vrai
01:19:53que la liberté de parole
01:19:54elle est quelque part
01:19:55un peu contrainte
01:19:56aujourd'hui
01:19:57par la crainte justement
01:19:58de se retrouver
01:19:59parce que demain
01:20:00je vais me retrouver
01:20:01avec des tombereaux
01:20:02d'insultes
01:20:03et c'est vrai que
01:20:04même si on se dit
01:20:05bon c'est pas grave
01:20:06on sait pas qui c'est
01:20:07c'est des anonymes
01:20:08je ne vais pas me laisser
01:20:09influencer par ça
01:20:10au fond de soi
01:20:11et c'est ça qui est
01:20:12très intéressant
01:20:13quand on regarde
01:20:14un peu l'aspect
01:20:15psychologique des choses
01:20:16ça grignote un peu
01:20:17au fond de soi
01:20:18je veux dire
01:20:19nous tous
01:20:20on a forcément
01:20:21connu à un moment donné
01:20:22dans notre carrière
01:20:23des tombereaux d'insultes
01:20:24même si on se dit
01:20:25ça n'a pas l'importance
01:20:26ça grince un peu
01:20:27ça gratte un peu
01:20:28c'est pas très agréable
01:20:29donc la vraie difficulté
01:20:30aujourd'hui
01:20:31c'est qu'il faudrait presque
01:20:32j'allais dire s'armer
01:20:33et accepter en effet
01:20:34que dès qu'on dit
01:20:35une parole forte
01:20:36on reçoit des tombereaux
01:20:37d'insultes
01:20:38de gens qui sont
01:20:39pour la plupart
01:20:40pour reprendre la formule
01:20:41des poivreaux
01:20:42qui se contentaient
01:20:43de dire des banalités
01:20:44au café du commerce
01:20:45et qui n'embêtaient personne
01:20:46et qui aujourd'hui
01:20:47grâce aux réseaux sociaux
01:20:50peuvent déverser
01:20:53leur aigreur
01:20:54et leur méchanceté
01:20:55autant qu'il faut
01:20:56et ça c'est en effet
01:20:57quelque chose
01:20:58qu'il faut prendre en compte
01:20:59et il faut s'en protéger
01:21:00que l'on soit adulte
01:21:01ou plus jeune
01:21:02je pense notamment
01:21:03à tous les enfants
01:21:04qui vont être cyber harcelés
01:21:05peut-être au moment
01:21:06de cette rentrée scolaire.
01:21:08On marque une très courte
01:21:09coupure pub
01:21:10et on revient dans un instant
01:21:11sur CNews et Europe 1
01:21:12pour l'instant
01:21:13toujours pas de fumée blanche
01:21:14qui s'élève au-dessus
01:21:15du palais de l'Elysée.
01:21:21Ravi de vous retrouver
01:21:22sur CNews et Europe 1
01:21:23nous sommes toujours
01:21:24en compagnie de Naïma M. Fadel
01:21:25et c'est elle qui est chargée
01:21:26de la mission politique
01:21:27de la ville.
01:21:28Françoise Laborde
01:21:29journaliste
01:21:30Noémie Allioua
01:21:31journaliste et essayiste
01:21:32Geoffroy Lejeune
01:21:33journaliste
01:21:34et à la tête
01:21:35de la rédaction
01:21:36du journal du dimanche
01:21:37et Mark Twatty
01:21:38économiste.
01:21:39Nous poursuivons
01:21:40la discussion autour
01:21:41de ces flux migratoires
01:21:42nous avons longuement
01:21:43évoqué ce qui s'est passé
01:21:44hier au large
01:21:45de Boulogne-sur-Mer
01:21:46dans le Pas-de-Calais
01:21:47c'est 12 morts
01:21:48au moins
01:21:49dont 6 mineurs
01:21:50et 10 étaient des femmes
01:21:5120 nouveaux morts
01:21:52aujourd'hui
01:21:53cette fois-ci
01:21:54non pas dans la Manche
01:21:55mais en mer méditerranée
01:21:56et moi ce qui m'intéressait
01:21:57c'est également
01:21:58les commentaires politiques
01:21:59qui peuvent être faits
01:22:00suite à ces différents drames
01:22:01et la réponse politique
01:22:02à apporter
01:22:03et notamment
01:22:04le positionnement
01:22:05de la gauche
01:22:06aujourd'hui
01:22:07par rapport
01:22:08à la gauche
01:22:09il y a une petite
01:22:10quarantaine d'années
01:22:11nous avons avec
01:22:12plusieurs membres
01:22:13de la rédaction
01:22:14été dans
01:22:15ce que j'appelle
01:22:16la boîte à archives
01:22:17pour tenter d'éclairer
01:22:18un tout petit peu
01:22:19la situation
01:22:20et vous allez voir
01:22:21ce que disait
01:22:22la rédaction
01:22:23et vous allez voir
01:22:24ce que disaient
01:22:25François Mitterrand
01:22:26et Georges Marchais
01:22:27et je disais tout à l'heure
01:22:28que les discours
01:22:29qu'ils tenaient
01:22:30à l'époque
01:22:31seraient jugés
01:22:32par des personnes
01:22:33issues des mêmes mouvements
01:22:34que ce soit
01:22:35le Parti Socialiste
01:22:36ou le Parti Communiste
01:22:37comme des commentaires
01:22:38d'extrême droite
01:22:39écoutez
01:22:40Il est bien normal
01:22:41que les immigrés
01:22:42clandestins
01:22:43savent
01:22:44que cet état
01:22:45qu'ils désiraient être dans
01:22:46se trouve dans l'obligation
01:22:47parfois
01:22:48dans l'obligation
01:22:49d'être dans
01:22:50l'obligation
01:22:51d'être dans
01:22:52l'obligation
01:22:53parfois
01:22:54morale
01:22:55et en tout cas légale
01:22:56de les faire
01:22:57retourner
01:22:58chez eux
01:22:59c'est
01:23:00la politique
01:23:01très simplement
01:23:02exprimée
01:23:03que
01:23:04nous entendons
01:23:05défendre
01:23:06et entendons dire
01:23:07que jamais
01:23:08nous n'avons accepté
01:23:09pour ce qui nous concerne
01:23:10et moi le premier
01:23:11les raisonnements
01:23:12en connotation
01:23:13racistes
01:23:14dont on peut
01:23:15user électoralement
01:23:16mais qui ne correspondent
01:23:17à l'intérêt de personne
01:23:18Il faut stopper
01:23:19les migrations
01:23:20officielles
01:23:21et clandestines
01:23:22Il est inadmissible
01:23:23de laisser
01:23:24entrer
01:23:25de nouveaux
01:23:26travailleurs
01:23:27immigrés
01:23:28en France
01:23:29alors que
01:23:30notre pays
01:23:31compte près
01:23:32de 2 millions
01:23:33de chômeurs
01:23:34français
01:23:35et immigrés
01:23:36C'était il y a
01:23:3745 ans
01:23:38et c'est assez intéressant
01:23:39on a débuté
01:23:40ça a vieilli quand même
01:23:41ça a vieilli
01:23:42on a débuté l'émission
01:23:43avec Raymond De Gaulle
01:23:44sur la situation politique
01:23:45mais c'est intéressant
01:23:46Pour les wokistes
01:23:47ça serait intéressant
01:23:48de voir ça
01:23:49parce que les gens
01:23:50aujourd'hui
01:23:51la situation
01:23:52en France
01:23:53comme vous le savez
01:23:54alors on dit
01:23:55qu'il y a un taux
01:23:56de chômage
01:23:57qui est autour
01:23:58des 7,5%
01:23:59c'est le taux
01:24:00de chômage
01:24:01de catégorie A
01:24:02mais si vous regardez
01:24:03tous les chômeurs
01:24:04on est
01:24:05tenez-vous bien
01:24:06à 16,5%
01:24:07de taux de chômage
01:24:08à plus de 6 millions
01:24:09de personnes
01:24:10donc quand on nous dit
01:24:11il y a une pénurie
01:24:12de main d'oeuvre
01:24:13donc il faut
01:24:14augmenter
01:24:15les migrations
01:24:16non en fait
01:24:17le gros problème
01:24:18c'est que
01:24:19l'Afrique
01:24:20est en retard
01:24:21donc c'est en cela
01:24:22que l'argument
01:24:23c'est le même
01:24:24que George Marshall
01:24:25pourtant à l'époque
01:24:26il y a donc 40 ans
01:24:27comme vous l'avez bien dit
01:24:28et l'autre enjeu
01:24:29qu'on oublie souvent
01:24:30et je pense notamment
01:24:31à toutes les populations
01:24:32africaines
01:24:33c'est que l'Afrique
01:24:34si vous voulez
01:24:35c'est le continent
01:24:36où il y a le potentiel
01:24:37de croissance
01:24:38le plus élevé au monde
01:24:39c'est-à-dire que
01:24:40il y a encore quelques années
01:24:41l'Asie était en retard
01:24:42l'Asie a eu
01:24:43son air de gloire
01:24:44avec une croissance
01:24:45très forte
01:24:46la Chine etc.
01:24:47donc elle a rattrapé
01:24:48et elle devrait avoir
01:24:49chaque année
01:24:50quand je dis l'Afrique
01:24:51au niveau global
01:24:52devrait avoir 6%
01:24:53de croissance par an
01:24:54or ils ont seulement
01:24:551,5% de croissance par an
01:24:56donc c'est ça
01:24:57le problème
01:24:58il ne vient pas de chez nous
01:24:59c'est qu'il faut créer
01:25:00effectivement
01:25:01les conditions
01:25:02d'une croissance
01:25:03plus forte
01:25:04d'une stabilité politique
01:25:05dans ces pays-là
01:25:06pour que justement
01:25:07les Africains
01:25:08aient envie
01:25:09de construire leur pays
01:25:10et de rester
01:25:11et sachant qu'en plus
01:25:12quand ils arrivent ici
01:25:13ce n'est pas forcément
01:25:14à la panacée
01:25:15donc tout l'enjeu
01:25:16aujourd'hui est là
01:25:17de mieux répartir
01:25:18cette croissance
01:25:19mais aujourd'hui
01:25:20le problème
01:25:21il est
01:25:22sur l'Afrique
01:25:23qui devrait aujourd'hui
01:25:24connaître une croissance
01:25:25très forte
01:25:26et heureusement
01:25:27on a des pays
01:25:28qui arrivent à s'en sortir
01:25:29je pense par exemple
01:25:30au Maroc
01:25:31donc on devrait
01:25:32l'Afrique du Nord
01:25:33et des pays également
01:25:34d'Afrique centrale
01:25:35ou du Sud
01:25:36arrivent à s'en sortir
01:25:37il faudrait prendre
01:25:38modèle sur ces pays-là
01:25:39parce que s'il y a
01:25:40une croissance forte
01:25:41dans ces pays-là
01:25:42les Africains
01:25:43n'auront pas envie
01:25:44de partir
01:25:45ils resteront
01:25:47le roi Hussein du Maroc
01:25:48qui parlait justement
01:25:49et qui disait
01:25:50en riant
01:25:51dans son français parfait
01:25:52que les Marocains
01:25:53n'étaient pas faits
01:25:54pour s'intégrer
01:25:55dans d'autres pays
01:25:56et que les Marocains
01:25:57n'avaient pas vocation
01:25:58et qu'il ne fallait pas
01:25:59espérer ça
01:26:00donc je trouve
01:26:01que cette idée
01:26:02aujourd'hui
01:26:03qui consiste
01:26:04à dire
01:26:05on n'a pas forcément
01:26:06besoin d'une population
01:26:07immigrée
01:26:08sauf ponctuellement
01:26:09sauf en effet
01:26:10pour construire
01:26:11une économie
01:26:12ce qu'on a fait
01:26:13quand on a construit
01:26:14l'automobile
01:26:15rappelez-vous
01:26:16les premiers conflits
01:26:17Renault-Citroën
01:26:18dans les années 80
01:26:19où en effet
01:26:20c'était des populations
01:26:21immigrées
01:26:22qui étaient arrivées
01:26:23pour construire
01:26:24cette industrie automobile
01:26:25mais à l'époque
01:26:26il y avait cette idée
01:26:27que ce n'était pas
01:26:28forcément
01:26:29l'idée
01:26:30de rester
01:26:31dans un pays
01:26:32et qu'à un moment donné
01:26:33on allait pouvoir
01:26:34revenir à la base
01:26:35les Italiens
01:26:36revenaient beaucoup
01:26:37chez eux après
01:26:38absolument
01:26:39les polonais aussi
01:26:40mais aujourd'hui
01:26:41c'est un discours
01:26:42qui est très difficile
01:26:43à dire
01:26:44et mettre en pratique
01:26:45n'en parlons pas
01:26:46non mais on voit bien
01:26:47que toutes ces discussions
01:26:48autour de l'immigration
01:26:49et des problèmes aussi
01:26:50liés à l'immigration illégale
01:26:51ce n'est pas d'aujourd'hui
01:26:52c'est que fin des années 70
01:26:5374 d'ailleurs
01:26:54je crois que c'est 74
01:26:55il y avait l'arrêt
01:26:56du regroupement familial
01:26:5777
01:26:58je crois que c'est là
01:26:59où Stoléru
01:27:00avait donné
01:27:011 million
01:27:02pour que les gens
01:27:031 million de centimes
01:27:04je veux dire
01:27:05de francs
01:27:06de francs
01:27:07de francs
01:27:08anciens
01:27:09qu'il avait donné
01:27:10au gouvernement
01:27:11de Stoléru
01:27:12pour que les gens
01:27:13d'anciens
01:27:14qu'il avait donné aussi
01:27:15pour que les immigrés
01:27:16puissent retourner
01:27:17chez eux
01:27:18avec leur famille
01:27:19donc on voit bien
01:27:20qu'il y avait déjà
01:27:21une volonté
01:27:22d'arrêter l'immigration
01:27:23mais en fait
01:27:24moi je pense
01:27:25qu'on est dans
01:27:26une espèce d'hypocrisie
01:27:27en réalité
01:27:28c'est-à-dire qu'on ne sait
01:27:29pas quoi faire
01:27:30Mitterrand lui-même
01:27:31avait régularisé
01:27:32je crois qu'il avait
01:27:33commencé en 1981
01:27:34120 000
01:27:35il y avait des discours
01:27:36peut-être
01:27:37et c'est pour cela
01:27:38que je vous ai montré
01:27:39ces images
01:27:40et je vous ai diffusé
01:27:41ces images
01:27:42c'est tout simplement
01:27:43parce qu'il y avait
01:27:44peut-être plus de prise
01:27:45avec le réel
01:27:46et ensuite
01:27:47il y avait une volonté
01:27:48politique
01:27:49d'avoir un discours
01:27:50qui pouvait agir
01:27:51sur le réel
01:27:52le prise avec le réel
01:27:53effectivement
01:27:54mais en même temps
01:27:55c'est un peu ambigu
01:27:56c'est comme aujourd'hui
01:27:57on parlait tout à l'heure
01:27:58d'une politique
01:27:59unique
01:28:00au niveau
01:28:01de l'espace Schengen
01:28:02qu'on n'a pas
01:28:03on l'a voulu le faire
01:28:04vous avez le règlement
01:28:05de Dublin
01:28:06vous avez Eurodac
01:28:07le fameux fichier
01:28:08mais vous savez
01:28:09on parlait tout à l'heure
01:28:10de l'Italie
01:28:11on l'a laissé passer
01:28:12l'Espagne
01:28:13elle laisse passer
01:28:14et puis en plus
01:28:15on n'a pas partout
01:28:16la même politique sociale
01:28:17on n'a pas partout
01:28:18le même accueil
01:28:19nous en France
01:28:20c'est vraiment
01:28:21l'accueil inconditionnel
01:28:22aujourd'hui
01:28:23vous pouvez lire
01:28:24Didier Leschi
01:28:25le préfet
01:28:26et directeur de Lofi
01:28:27vous allez voir
01:28:28que c'est extrêmement intéressant
01:28:29parce qu'on voit bien
01:28:30que les politiques diffèrent
01:28:31et qu'en fonction
01:28:32et bien les migrants
01:28:33ils choisissent où venir
01:28:34et c'est beaucoup plus facile
01:28:35vous prenez par exemple
01:28:36l'Allemagne
01:28:37quand l'Allemagne
01:28:38vous êtes débouté
01:28:39du droit d'asile
01:28:40c'est simple
01:28:41vous venez en France
01:28:42en France
01:28:43vous avez plus de chances
01:28:44que votre droit d'asile
01:28:45soit accepté
01:28:46donc en fait
01:28:47on est dans l'ambiguïté
01:28:48et puis aussi
01:28:49c'est les messages
01:28:50Florian
01:28:51qu'est-ce qu'on dit
01:28:52aujourd'hui aux gens ?
01:28:53on leur dit
01:28:54ne venez pas
01:28:55mais on signe
01:28:56le pacte asile-immigration
01:28:57en disant que
01:28:58si vous n'acceptez pas
01:28:59la répartition
01:29:00vous avez une amende
01:29:01de près de 20 000 euros
01:29:02par personne
01:29:03donc vous voyez
01:29:04et puis en même temps
01:29:05c'est ce qui concerne
01:29:06les pays
01:29:07c'est vrai qu'il y a
01:29:08un partage
01:29:09du flux migratoire
01:29:10qui arrive notamment
01:29:11en Italie
01:29:12en Espagne
01:29:13et en Grèce
01:29:14et cela vise
01:29:15les autres pays européens
01:29:16qui sont moins concernés
01:29:17par cette immigration
01:29:18il se dit quoi ?
01:29:19il se dit
01:29:20ça ne sert à rien
01:29:21que je suive
01:29:22le processus
01:29:23d'une immigration légale
01:29:24comme ce que
01:29:25moi j'ai connu
01:29:26moi mes parents
01:29:27mon papa est arrivé
01:29:28dans le cadre
01:29:29d'une immigration légale
01:29:30c'est-à-dire du pays d'origine
01:29:31il allait voir
01:29:32le centre pour travailler
01:29:33en France
01:29:34et puis tout était fait
01:29:35et vous arriviez
01:29:36dans des conditions légales
01:29:37aujourd'hui
01:29:38c'est plus ça
01:29:39et en plus
01:29:40vous êtes sûr
01:29:41d'être régularisé
01:29:42ce qui est terrible
01:29:43c'est qu'ensuite
01:29:44compte tenu
01:29:45justement
01:29:46du fait qu'il y a
01:29:47trop peu
01:29:48de personnalités
01:29:49politiques
01:29:50qui affichent
01:29:51très clairement
01:29:52une volonté politique
01:29:53pour pouvoir régler
01:29:54cette question
01:29:55on commente
01:29:56quasiment
01:29:57quotidiennement
01:29:58à présent
01:29:59ces drames
01:30:00je parlais
01:30:01de ces 12 morts
01:30:02hier au large
01:30:03de Boulogne-sur-Mer
01:30:04et j'évoquais
01:30:05de nouveau
01:30:06ces 20 morts
01:30:07de la Méditerranée
01:30:08on va peut-être
01:30:09faire un tout petit point
01:30:10sur les accords
01:30:11du Touquet
01:30:12qui sont assez régulièrement
01:30:13remis en question
01:30:14vous savez
01:30:15c'est ces accords
01:30:16bilatéraux
01:30:17signés au tout début
01:30:18des années 2000
01:30:19qui ont été modifiés
01:30:20à un certain nombre
01:30:21de reprises
01:30:222009-2010
01:30:232014-2018
01:30:24et qui sont de nouveau
01:30:25questionnés
01:30:26avec notre envoyé
01:30:27au Royaume-Uni
01:30:28Sarah Ménahy
01:30:33On écoutera
01:30:34Sarah Ménahy
01:30:35d'ici quelques instants
01:30:36sur ces accords
01:30:37du Touquet
01:30:38afin peut-être
01:30:39de revenir
01:30:40justement
01:30:41sur ces différentes
01:30:42tentatives
01:30:43qui malheureusement
01:30:44conduisent
01:30:45et qui peuvent
01:30:46être commentées
01:30:47comme étant
01:30:48autant de tentatives
01:30:49qui ont échoué
01:30:50ces dernières années
01:30:51écoutez ce résumé
01:30:52signé Sarah Ménahy
01:30:55Signés en février 2003
01:30:56les accords du Touquet
01:30:57prévoyaient
01:30:58notamment
01:30:59une collaboration
01:31:00pour le contrôle
01:31:01de la frontière
01:31:02entre la France
01:31:03et le Royaume-Uni
01:31:04depuis leur entrée en vigueur
01:31:05en 2004
01:31:06ces accords du Touquet
01:31:07ont permis
01:31:08notamment
01:31:09la mise en place
01:31:10de structures communes
01:31:11de contrôle frontalier
01:31:12et depuis
01:31:13il y a eu d'autres accords
01:31:14bilatéraux
01:31:15qui ont été conclus
01:31:16le dernier en date
01:31:17mars 2023
01:31:18qui prévoyaient
01:31:19notamment
01:31:20un financement
01:31:21à hauteur de 541 millions d'euros
01:31:22de la part du Royaume-Uni
01:31:23pour soutenir
01:31:24les efforts français
01:31:25appuyer les efforts
01:31:26de la France
01:31:27réduire les niveaux
01:31:28d'immigration illégale
01:31:29c'est l'une des grandes priorités
01:31:30du gouvernement travailliste
01:31:31de Keir Starmer
01:31:32mais le sujet est souvent source
01:31:33de tensions
01:31:34à l'intérieur de Londres
01:31:35puisque côté britannique
01:31:36on estime parfois
01:31:37que malgré ces accords
01:31:38et malgré le financement
01:31:39du Royaume-Uni
01:31:40les français ne font pas tout
01:31:41ce qui est en leur pouvoir
01:31:42pour arrêter ces bateaux
01:31:43qui traversent illégalement
01:31:44la Manche
01:31:45On va poursuivre la discussion
01:31:46mais avant cela
01:31:47nous allons écouter
01:31:48Gérald Darmanin
01:31:49qui s'est rendu
01:31:50du côté de Boulogne-sur-Mer
01:31:51après ce drame
01:31:5212 morts
01:31:53je le disais à l'instant
01:31:54hier au large
01:31:55de Boulogne-sur-Mer
01:31:56Je crois
01:31:57et c'est très important
01:31:58et ce sera sans doute
01:31:59le rôle
01:32:00du prochain gouvernement
01:32:01dès qu'il sera nommé
01:32:02et donc du prochain ministre de l'Intérieur
01:32:04ce que nous demandons
01:32:05et ce qui a été demandé
01:32:06par le Président de la République
01:32:07à Boris Johnson
01:32:08il y a plus de deux ans
01:32:09un traité migratoire
01:32:11entre la Grande-Bretagne
01:32:12et l'Union Européenne
01:32:14parce qu'aujourd'hui
01:32:15les personnes qui vont
01:32:17aujourd'hui c'est sans doute
01:32:18des personnes du camp
01:32:19de l'Afrique
01:32:20qui ont été concernées
01:32:21par ce drame
01:32:22qui vont en Grande-Bretagne
01:32:23ils vont pour rejoindre
01:32:24une famille
01:32:25pour y travailler
01:32:26parfois dans des conditions
01:32:27qui ne sont pas acceptables
01:32:28en France
01:32:29et il est important
01:32:30de rétablir
01:32:31une relation migratoire classique
01:32:32avec notre ami
01:32:33et voisin
01:32:34de la Grande-Bretagne
01:32:35Il semble
01:32:36que nous soyons
01:32:37dans une impasse
01:32:38et que ce soit
01:32:39très compliqué
01:32:40d'agir sur cette question
01:32:41cela me rappelle peut-être
01:32:42cette phrase
01:32:43du Général De Gaulle
01:32:44les pays n'ont pas d'alliés
01:32:45ils n'ont que des intérêts
01:32:46et on le voit
01:32:47très clairement
01:32:48sur cette question migratoire
01:32:49notamment au sein
01:32:50de l'Union Européenne
01:32:51Mais en plus
01:32:52ce qui est
01:32:53j'allais dire extraordinaire
01:32:54si on passait l'expression
01:32:55c'est que
01:32:56dans cette affaire
01:32:57si on se rappelle
01:32:58pour quel motif
01:32:59les Britanniques ont voté
01:33:00le Brexit
01:33:01c'est en fait
01:33:02le Brexit
01:33:03c'était précisément
01:33:04parce qu'ils se disaient
01:33:05comme on est en Europe
01:33:06finalement
01:33:07on récupère
01:33:08entre guillemets
01:33:09des immigrés
01:33:10dont nous ne voulons pas
01:33:11et donc on a vu récemment
01:33:12qu'il y avait eu des émeutes
01:33:13parce que
01:33:14alors sans doute
01:33:15en effet entretenu
01:33:16par les réseaux sociaux
01:33:17mais en tout cas
01:33:18il y a des gens
01:33:19qui sont descendus dans la rue
01:33:20en disant
01:33:21il y en a trop
01:33:22on ne se sent plus en sécurité
01:33:23bla bla
01:33:24parce qu'en effet
01:33:25dans le motif profond
01:33:26des Britanniques
01:33:27pour quitter l'Europe
01:33:28ce n'était pas
01:33:29les motifs économiques
01:33:30c'était
01:33:31les immigrés
01:33:32qui arrivent
01:33:33chez nous
01:33:34donc aujourd'hui dire
01:33:35on va faire un pacte
01:33:36où il faut resigner un accord
01:33:37avec le Royaume-Uni
01:33:38parfait
01:33:39mais il faudrait déjà
01:33:40en effet d'avoir
01:33:41une politique commune européenne
01:33:42en matière d'immigration
01:33:43ce qui est loin d'être le cas
01:33:44parce que de toute façon
01:33:45ce n'est pas la France
01:33:46toute seule
01:33:47avec le Royaume-Uni
01:33:48qui va pouvoir arrêter
01:33:49les flux migratoires
01:33:50et les accords du Touquet
01:33:51c'est bien gentil
01:33:52alors bien sûr
01:33:53on a mis la frontière au Touquet
01:33:54on aurait sans doute mieux fait
01:33:55de la mettre de l'autre côté
01:33:56comme ça il aurait fallu
01:33:57négocier ça en même temps
01:33:58que le Brexit
01:33:59vous quittez l'Europe
01:34:00c'est la frontière
01:34:01bon on ne l'a pas fait
01:34:02tant pis pour nous
01:34:03mais j'allais dire
01:34:04aujourd'hui
01:34:05c'est absolument impossible
01:34:06de faire un accord
01:34:07franco-britannique
01:34:08il faut un accord
01:34:09entre l'Europe
01:34:10et le Royaume-Uni
01:34:11parce qu'il y a
01:34:12dans l'immigration
01:34:13au sens large
01:34:14si on regarde vraiment
01:34:15la réalité en face
01:34:16quand est-ce que ça fonctionne ?
01:34:17quand après l'immigration
01:34:18il y a intégration
01:34:19c'est ça le grand enjeu
01:34:20c'est-à-dire qu'en fait
01:34:21il y a des règles du jeu
01:34:22et quand on est immigré
01:34:23effectivement
01:34:24on doit respecter
01:34:25ces règles du jeu
01:34:26alors fortiori
01:34:27si on est clandestin
01:34:28là ce qu'on observe
01:34:29et même en France
01:34:30c'est que malheureusement
01:34:31il n'y a pas ce respect
01:34:32il n'y a pas cette intégration
01:34:33et c'est là
01:34:34où c'est extrêmement dangereux
01:34:35parce qu'en plus justement
01:34:36dans les années 70-80
01:34:37il y avait
01:34:38surtout 70
01:34:39il y avait de la croissance forte
01:34:40donc ça allait encore
01:34:41le chômage était relativement bas
01:34:42on voit Georges Marchais
01:34:43qui parlait tout à l'heure
01:34:44donc le chômage
01:34:45était bien plus bas
01:34:46plein plus haut
01:34:47plus bas qu'aujourd'hui
01:34:48alors aujourd'hui
01:34:49je dirais
01:34:50il saute trop au plafond
01:34:51donc ça veut dire
01:34:52qu'à l'heure actuelle
01:34:53ça crée des tensions
01:34:54sociales et sociétales
01:34:55qui sont extrêmement dangereuses
01:34:56j'en parle
01:34:57parce que moi
01:34:58quand j'étais enfant
01:34:59quand j'étais enfant
01:35:00à ma jeunesse
01:35:01on était tous ensemble
01:35:02et on voulait tous s'en sortir
01:35:03aujourd'hui
01:35:04s'il n'y a pas cette cohésion
01:35:05cette volonté de s'en sortir
01:35:06et de s'intégrer
01:35:07alors là c'est très dangereux
01:35:08pour la société française
01:35:09parce qu'on est passé
01:35:10d'une immigration économique
01:35:11on faisait venir en effet
01:35:12des travailleurs de l'étranger
01:35:13pour occuper des postes
01:35:14alors d'abord en effet
01:35:15d'Italie
01:35:16d'Espagne
01:35:17moi mes grands-parents
01:35:18sont venus d'Espagne
01:35:19je ne sais pas le physique
01:35:20je suis à la moitié espagnole
01:35:21pour les faire travailler en France
01:35:22mais on est passé
01:35:23à une immigration humanitaire
01:35:24donc ça change complètement
01:35:25la règle du jeu
01:35:26parce qu'en effet
01:35:27quelqu'un qui vient pour travailler
01:35:28soit il s'intègre
01:35:29soit il rentre chez lui
01:35:30mais l'immigration humanitaire
01:35:32il y a en effet
01:35:33des drames personnels
01:35:34qu'on n'arrive pas à résoudre
01:35:35et puis il y a le pourcentage
01:35:36Merci beaucoup
01:35:37on pourrait bien évidemment
01:35:38poursuivre cette discussion
01:35:39extrêmement intéressante
01:35:40notamment à l'aune
01:35:41de ce que nous vous avons diffusé
01:35:43tout à l'heure
01:35:44ces deux prises de parole
01:35:45de François Mitterrand
01:35:46et Georges Marchais
01:35:47nous arrivons au terme
01:35:48de cette émission
01:35:49merci à vous cinq
01:35:50merci également
01:35:51aux chers auditeurs
01:35:52et téléspectateurs
01:35:53pour votre fidélité
01:35:54vous avez rendez-vous
01:35:55en ce moment avec
01:35:56Pierre De Villeneuve
01:35:57sur Europe 1
01:35:58et Christine Kelly
01:35:59sur CNews
01:36:00quant à moi
01:36:01je vous donne rendez-vous
01:36:02demain matin
01:36:03sur l'antenne de CNews
01:36:04et d'Europe 1
01:36:05pour un nouvel invité politique
01:36:06à partir de 8h10
01:36:07je recevrai demain
01:36:08Jérôme Gedge