• il y a 3 mois
Avec Philippe BRENOT, Psychiatre, anthropologue, sexologue. Auteur de nombreux ouvrages dont « Pourquoi c’est si compliqué l’Amour ? », de la BD « L’Incroyable histoire du sexe» - Édition intégrale et augmentée - Éditions Les Arènes, « Éloge de la masturbation » - Éditions La Musardine et du roman «Taxi-Thérapie » - Serge Safran Éditeur.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-09-02##
Transcription
00:00:00CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:0514h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:12C'est 2h et bien sûr nous sommes sur Sud Radio, c'est la rentrée, je suis ravie de vous retrouver tous et toutes.
00:00:19Et nous allons aujourd'hui parler de quelque chose qui n'est peut-être pas si bien compris par la plupart des auditeurs
00:00:28et peut-être même pas par nous d'ailleurs, on va parler du wokisme.
00:00:32C'est un courant qui nous vient des pays anglo-saxons et donc on va profiter de la présence de Philippe Breneau
00:00:38qui est également anthropologue, c'est-à-dire qu'il étudie les différentes cultures dans des sociétés qui sont bien différentes de la nôtre.
00:00:46Et avec lui, on va essayer de comprendre ce qu'est le wokisme.
00:00:51Mais ce qui est important, et je crois que Philippe Breneau nous le dira dans un instant en tant qu'anthropologue,
00:00:56il n'y a pas des cultures meilleures que d'autres, il y a des cultures différentes suivant les endroits du monde.
00:01:03Et puis je vous propose qu'on examine aussi ensemble où on en est de cette fameuse libération sexuelle qui était annoncée après mai 68,
00:01:13mais qui n'est peut-être pas si avancée qu'on pourrait l'imaginer.
00:01:17Et puis, moi j'ai quand même l'impression qu'il y a beaucoup beaucoup de choses qui pourraient progresser dans la sexualité des Français.
00:01:24Pour vous entendre tous et toutes depuis 23 ans, et bien oui c'est vrai j'attaque ma 24ème année de radio,
00:01:30je vois bien que les Français ne sont pas si heureux que ça dans leur sexualité,
00:01:36et donc il y a peut-être encore beaucoup de choses à faire et on va y travailler tous ensemble.
00:01:41Mais d'abord, on va présenter notre invité qui passe ses deux heures avec nous, Philippe Breneau, bonjour.
00:01:47Bonjour Brigitte.
00:01:49Merci d'être avec nous. Alors vous avez de nombreuses casquettes.
00:01:52Vous êtes psychiatre d'abord peut-être, sexothérapeute et également anthropologue,
00:01:59et c'est intéressant pour parler du sujet d'aujourd'hui, le wokisme,
00:02:03parce que c'est un sujet très nouveau dans les sociétés depuis la nuit des temps.
00:02:08Voilà, parce que comme vous disiez, ça dépend comment ça peut être entendu dans différentes cultures.
00:02:13En fait, le wokisme, d'abord c'est un terme anglo-saxon, ça vient tout simplement du verbe wake up.
00:02:23Wake up c'est réveiller-toi, éveiller, se réveiller, et puis en fait c'est réveiller-toi,
00:02:29t'as pas l'air de te rendre compte que... c'est-à-dire qu'on va remettre, il faut que tu te réveilles pour,
00:02:35alors on va le voir, essentiellement pour déconstruire, pour annuler les injustices qu'on est en train de vivre.
00:02:43Alors c'est un mouvement qui est très récent, mais je dirais qu'il y a trois mouvements, ou deux mouvements qui viennent ensemble.
00:02:50Le wokisme, la cancel culture, et tout ceci procède aussi d'un mouvement sociologique qui est parti des Etats-Unis,
00:02:59qui est le déconstructivisme, c'est-à-dire que ça part d'un constat, et qui est tout à fait vrai, nous sommes entièrement d'accord.
00:03:12Il y a, au fil des cultures, au fil de notre culture, des inégalités, des injustices, on est tous d'accord.
00:03:20Alors là, il y a un problème qui est rarement évoqué comme ça, dans la suite du raisonnement.
00:03:26Il y a un postulat qui est donné par cette sociologie qu'on a dit déconstructive.
00:03:31Tout ceci est construit par la société, et là c'est pas tout à fait vrai, on va le voir,
00:03:37lorsqu'on va parler notamment par exemple de sexualité entre sexe et genre,
00:03:42il y a des choses du côté de la culture, de l'apprentissage, il y a des choses du côté de la biologie et de la construction pré-établie,
00:03:51et tout simplement, pour terminer là-dessus, l'idée étant que si tout est construit socialement,
00:03:58il suffit de déconstruire pour le reconstruire de façon égalitaire.
00:04:03Alors, comme il y a un postulat au milieu, c'est pour ça que ça ne fonctionne pas tout à fait,
00:04:08et qu'il y a des gens qui sont d'accord, et d'autres qui ne le sont pas.
00:04:12Moi j'ai essayé de regarder un petit peu où on en était,
00:04:18il y a finalement très très peu de gens qui sont vraiment à 100% dans ce wokisme.
00:04:25Par exemple en Grande-Bretagne, il y a 12% seulement des britanniques qui se considèrent comme étant wokes,
00:04:31ce qui est très peu, je crois qu'en France c'est encore moins, ce qui est assez logique.
00:04:36Il y en a beaucoup qui ne connaissent pas le mot.
00:04:38Il y en a beaucoup qui en tout cas ne comprennent pas ce courant,
00:04:42même si on peut regarder, et si on fait un peu d'anglais, on comprend quand même.
00:04:46Et donc je pense que c'est quand même important déjà de se dire qu'il y a quelque chose qui est faussé,
00:04:53parce que les médias en parlent énormément par rapport aux gens qui s'y intéressent réellement.
00:04:59Et ça c'est un peu normal aussi, parce que les médias sont souvent en avance sur leur temps,
00:05:04on va leur laisser cette argumentation-là.
00:05:08Mais ce qui est important aussi à comprendre, c'est que les premiers à avoir parlé du wokisme,
00:05:15et à avoir développé le wokisme, ce sont évidemment des mouvements féministes, des mouvements LGBT,
00:05:21des mouvements racistes aussi aux Etats-Unis,
00:05:23puisqu'il y a aussi quelque chose par rapport aux blancs et aux noirs,
00:05:27où il faudrait une égalité totale, etc.
00:05:30Donc c'est pour ça que c'est compliqué, parce qu'il ne faut pas non plus mélanger tout.
00:05:38C'est-à-dire que, bien sûr que je suis pour l'égalité de tous,
00:05:41et puis je crois que j'ai suffisamment milité notamment pour le droit des homosexuels
00:05:44pour pas qu'on puisse imaginer quoi que ce soit,
00:05:46mais c'est pas pour autant qu'il faut mettre à égalité tout.
00:05:50Il reste, en tout cas en matière de sexologie me semble-t-il, ce qu'on appelle la norme,
00:05:57c'est-à-dire ce que pratiquent le plus grand nombre.
00:06:00Oui, alors c'est vrai, complètement d'accord Brigitte,
00:06:04il faut voir qu'il y a une transition qui s'est faite.
00:06:07On commence à parler du wokisme quand on le lit dans des textes,
00:06:10ce serait à partir de 2010, c'est même pas 2000,
00:06:13donc c'est quelque chose qui est très récent.
00:06:15Mais si on regarde un petit peu plus en arrière,
00:06:17notamment avec la wok culture qui est d'annuler ce qui s'est fait auparavant,
00:06:23d'accord lorsque c'est des exactions et qu'on n'est pas d'accord sur ces grandes inégalités,
00:06:29mais essentiellement le wokisme ça va être essayer de rétablir une justice sociale
00:06:34au niveau des groupes minoritaires.
00:06:37Mais si on regarde bien, tout ce que nous avons fait,
00:06:40qu'on soit psychologues, biologistes, journalistes, ainsi de suite,
00:06:44dans les années 80-90 de la libération sexuelle,
00:06:48ça a été au contraire justement d'enlever l'ostracisme qui existait sur les minorités.
00:06:57Alors ce terme là n'est plus acceptable,
00:06:59parce que minorité c'était dévalorisant et vous ne l'entendrez plus.
00:07:03C'est à dire que les minorités, quand on en parlait, les minorités sexuelles,
00:07:07c'était l'homosexualité, on ne parlait pas de transsexualité,
00:07:12ou très peu dans les années même 90,
00:07:14mais c'était en définitive ce qui n'était pas majoritaire.
00:07:18Et en définitive c'est ça que va reprendre la wok culture,
00:07:23c'est à dire, essayons de ne pas discréditer, de ne pas dévaloriser, mais bien entendu.
00:07:30Une deuxième chose qui est compliquée, c'est que c'est pris par des groupes associatifs
00:07:35qui veulent au contraire inverser un petit peu la discrimination.
00:07:42En quelque sorte, pour simplifier, donner le pouvoir aux minorités.
00:07:46C'est à dire montrer que les minorités sont plus minoritaires,
00:07:49et c'est vrai qu'il y a des gens qui pensent que l'homosexualité,
00:07:54par exemple, il y a eu un courant qu'on ne voit plus aujourd'hui,
00:07:57mais qui était il y a une vingtaine d'années,
00:07:59qui était, nous sommes tous homosexuels,
00:08:02et c'est simplement par l'hétérocentrisme que l'on ne voit pas cela.
00:08:08On pourrait dire tout ce qu'on veut,
00:08:10mais on voit depuis 30 ou 40 ans qu'on n'a plus d'ostracisme vrai envers l'homosexualité,
00:08:15même s'il y a des réactions.
00:08:16En tout cas dans les pays occidentaux ?
00:08:17Oui, dans les pays occidentaux.
00:08:20Les proportions n'ont pas varié, il y a des déterminants plus complexes,
00:08:24et en définitive, ce ne doit pas être une guerre entre des minorités et des majorités.
00:08:30Ce n'est pas des majorités d'ailleurs et des minorités, on sera amené à en parler.
00:08:33Par exemple, le grand débat, ça va être entre l'hétérosexualité et les autres sexualités.
00:08:38Mais ce n'est pas une domination.
00:08:40C'est-à-dire qu'il y a des lois de la nature,
00:08:43il y a des principes qui effectivement sont annulés par la woke culture,
00:08:49puisque comme c'est d'origine sociale, on va essayer d'annuler.
00:08:52C'est ça peut-être qui est dangereux,
00:08:54parce que ça voudrait dire qu'on ne va bientôt plus avoir la liberté d'être autre chose que woke.
00:09:00Et le terme même qui est donné, quelquefois je ne l'ai plus en tête en anglais,
00:09:04c'est je t'annule, je vais vous le retrouver.
00:09:08On le retrouvera.
00:09:09Donc c'est à vous évidemment de réagir comme toujours au 0826 300 300.
00:09:14Et puis quelques petites nouveautés dans l'émission,
00:09:18notamment dans la deuxième heure, on pourra donner la parole à quelqu'un qui est pour le wokisme
00:09:22et quelqu'un qui est contre, et ce sera vous qui débattrez ensemble
00:09:26pour essayer de convaincre tous ceux qui nous écoutent.
00:09:28Il y a également maintenant deux love conseils,
00:09:31enfin plus exactement dans la première heure, un love conseil.
00:09:34On verra si c'est bien de dormir ensemble dans ce love conseil.
00:09:37Dans la deuxième heure, je vous parlerai d'un sexe au conseil
00:09:41et je vous inviterai à découvrir la bougie de massage.
00:09:44Et puis, bien sûr, il y aura toujours la devinette du jour.
00:09:47Et j'ai envie tous les jours aussi de commenter avec vous un petit dicton
00:09:52qui nous fait avancer, qui nous fait grandir.
00:09:55Aujourd'hui, j'ai choisi un chemin de mille pas qui commence toujours par un premier pas.
00:09:59Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:10:01On en parlera ensemble, évidemment, durant cette émission.
00:10:06Et puis, beaucoup de choses, et surtout vous qui allez réagir sur ce sujet totalement passionnant.
00:10:15En tout cas, moi qui me passionne et qui, vous l'avez compris, passionne aussi notre sexologue Philippe Breneau.
00:10:21On se retrouve dans un instant avec Patrick qui a l'air très passionné aussi par le sujet.
00:10:35Nous sommes avec Philippe Breneau aujourd'hui et nous évoquons le wokisme, la révolution sexuelle
00:10:41avec vous, bien sûr, au 0826 300 300.
00:10:44Et c'est Patrick qui va commencer cette nouvelle rentrée.
00:10:50Merci d'être là, Patrick, nouvel auditeur de cette 24e année de radio. Bonjour.
00:10:57Bonjour Brigitte, bonjour Philippe.
00:11:01Bonjour Patrick.
00:11:03C'est en effet un sujet très intéressant et très d'actualité.
00:11:08Déjà, un des problèmes, c'est que peu de gens en France vont se dire « je suis wok » à chaque fois.
00:11:16Ce sont plutôt d'autres qui déterminent qu'ils sont wok ou pas.
00:11:20C'est un premier sujet.
00:11:22Vous avez raison, c'est vrai.
00:11:24C'est pour ça que c'est un peu compliqué, parce qu'à chaque fois on a l'impression qu'on est entre griffes.
00:11:28C'est un peu compliqué de se confronter directement.
00:11:32Je vais prendre un cas précis.
00:11:34Je suis le papa de cinq enfants et mon aîné a 25 ans.
00:11:42On a quelques discussions autour de ces sujets-là et on n'est pas tout à fait là.
00:11:46Il a quel âge, votre année ?
00:11:48Il a 25 ans.
00:11:50Il a 25 ans et c'est vrai qu'on se confronte justement sur tous ces sujets de déconstruction,
00:11:58sur le rôle des hommes, des femmes, la position des femmes, etc.
00:12:03Et une des choses sur lesquelles je ne suis pas du tout d'accord, c'est le côté déconstruire.
00:12:08Le terme même de déconstruire me trouble, parce que je suis tout à fait pour rechercher des causes.
00:12:15Je pense en ce sens qu'en psychologie ou en sociologie,
00:12:20il est important d'essayer de trouver les forces qui agissent sur nos comportements
00:12:24pour déjà les connaître et éventuellement les corriger ou en tout cas avoir conscience.
00:12:32En fait, vous voudriez dire, pour reprendre ce terme déconstruire, je suis assez d'accord avec vous Patrick,
00:12:39il faudrait plutôt parler d'une évolution que d'une déconstruction.
00:12:44C'est un peu comme si quelqu'un faisait une analyse psychanalytique.
00:12:49Quelque part on se déconstruit, si on veut prendre ce terme absolument.
00:12:52Mais déconstruire veut dire que quelque part on retire des choses.
00:12:56C'est pour ça que je trouve ça assez agressif et je préfère plutôt une recherche, une compréhension, une analyse.
00:13:03C'est pour ça que le terme c'est une analyse psychanalytique et ce n'est pas une déconstruction psychanalytique.
00:13:09Ce terme est quand même assez important puisqu'il introduit quelque part une certaine agressivité finalement.
00:13:15Pour le terme déconstruire, on va dire à celui qui ne se sent pas tout à fait prêt à être déconstruit,
00:13:21tu n'es pas assez évolué, il va falloir que tu rechanges tout ce que tu es,
00:13:26parce que franchement il y a un boulot à faire depuis le début, on va tout te démonter pour te remonter.
00:13:31Vous ne pensez pas Patrick que ça vient de l'état de la société actuelle qui dérange beaucoup nos jeunes
00:13:39et qui ont envie d'une sorte de révolution et donc pour faire la révolution il faut déconstruire ?
00:13:44Bien sûr, c'est pour ça qu'on a ce type de discussion.
00:13:48Par exemple, très concrètement, il y a un terme sur lequel on se fâche, en tout cas on s'oppose vraiment,
00:13:54c'est qu'il utilise des slogans, des fois il dit que les hommes tuent.
00:13:59Je prends exactement cet exemple-là en disant que oui, il y a des hommes qui tuent, mais ce n'est pas le gros mot.
00:14:04Oui, c'est une généralité qui est distante.
00:14:07Il devient très embêtant et qui justement dans son quotidien, il est contre toutes les généralités.
00:14:12On commence à mettre des généralités sur tout le monde, on met les gens dans des cases et ça ne bouge pas.
00:14:19Mais dire que les hommes tuent me choque profondément.
00:14:22Le masculinisme peut tuer éventuellement quelqu'un qui aurait une philosophie ultra-dominateur.
00:14:28Oui, il y a même des potravités qui s'occupent de ça.
00:14:35Il y a des traditions dans certaines sociétés dans lesquelles les frères peuvent tuer une de leurs sœurs
00:14:42s'ils considèrent qu'elle a en effet déshonoré la famille.
00:14:46C'est le meurtre d'honneur.
00:14:49Patrick, vous dites quelque chose et Brigitte le soulignait juste avant.
00:14:54Si on y réfléchit, il s'est passé une révolution il y a une vingtaine d'années.
00:15:01C'est par exemple l'arrivée énorme du numérique, des téléphones portables.
00:15:05Il y a 30 ans, on nous aurait dit qu'il y aurait des téléphones dans notre poche, on ne l'aurait pas imaginé.
00:15:11Et d'une culture de ceux qui sont nés là-dedans, c'est-à-dire avec notamment les réseaux sociaux.
00:15:20Tous les gens qui sont nés avant, on ne connaît pas les réseaux sociaux de cette façon-là.
00:15:24Ça me fait penser à la charnière du 19e et du 20e siècle par exemple,
00:15:31mais c'est arrivé plein d'autres fois, ce qu'on appelait la bataille des anciens et des modernes.
00:15:37C'est-à-dire une rupture de génération.
00:15:39C'est une vraie bataille des anciens et des modernes avec un phénomène majeur, je trouve, actuellement.
00:15:47C'est que dans le même temps, l'espérance de vie a beaucoup augmenté.
00:15:52Et notamment la génération des boomers.
00:15:56Regardez le nombre de gens qui ont toujours une position dans la société, des compétences.
00:16:04Ce n'était pas le cas auparavant à un âge important.
00:16:08On interview quelqu'un de 85, de 90, de 95 ans, ça n'a jamais existé.
00:16:13Ce qui fait qu'ils ont l'impression peut-être de ne pas exister.
00:16:17Et derrière cette culture, ce qu'on a évoqué tout à l'heure, cette défense des minorités,
00:16:23alors sexuelles si on en parle, vont amener à un réflexe qui est ce qu'on évoquait aussi tout à l'heure,
00:16:31la cancel culture, c'est la culture de l'annulation.
00:16:34I cancel you, c'est je vous annule.
00:16:37C'est-à-dire qu'on annule tout ce qui s'est passé avant, c'est-à-dire quoi ?
00:16:41L'hétérocentrisme binaire et les plus jeunes se disent à ce moment-là nous sommes non-binaires.
00:16:47Oui, pourquoi pas ? C'est-à-dire qu'on réfléchisse à tout un tas d'alternatives.
00:16:52C'est pris de façon extrême par des mouvements associatifs,
00:16:56mais je crois qu'il y a cette bataille des anciens et des modernes.
00:16:59Et puis vous le dites bien, ça va être un affrontement avec votre fils, ça sera dans toutes les familles pareil.
00:17:05Il y a eu deux ou trois romans d'ailleurs qui ont été écrits là-dessus sur cet affrontement des générations.
00:17:11Il faut arriver à le faire, à s'en sortir en étant élégant, parce qu'il n'y en a pas un qui a raison.
00:17:18C'est l'extrême contour.
00:17:20Je pense tout simplement Patrick, c'est que si votre fils est dans le désir de faire bouger la société
00:17:28et qu'il est ouvert à ce désir-là, il n'y a pas de problème.
00:17:32Si il est dans une croyance que de toute façon ce sera forcément meilleur,
00:17:38à ce moment-là je crois qu'il ne faut même pas discuter, il faut le laisser.
00:17:41Dès qu'on est dans la croyance, c'est difficile de discuter avec lui.
00:17:49Même si on n'est pas d'accord, il faut discuter.
00:17:51Et mon rôle d'ailleurs, enfin je le considère dans toute relation, c'est toujours de m'assurer.
00:17:57Et lui aussi, quelque part, il a été éduqué là-dedans.
00:17:59Il ne va pas, pour me faire plaisir, commencer à changer de discours et on se confronte.
00:18:04Mais en n'étant pas d'accord sur les moyens.
00:18:08Et finalement pour moi, j'ai 54 ans, quand on prend un peu de recul,
00:18:13c'est vrai que c'est assez récurrent ce type de changement, mais je ne sais pas si vous vous souvenez du film
00:18:20« Devine qui vient dîner ce soir » avec Sylvain Poitier.
00:18:22Oui, oui, oui.
00:18:24Où c'était un couple mixte américain, jeune, qui arrivait dans une famille plutôt démocrate,
00:18:32plutôt ouverte aux changements.
00:18:34Et on s'apercevait que, confronté à une réalité beaucoup plus concrète,
00:18:38d'un seul coup, qui se pensait être un couple dans une famille ouverte, progressiste,
00:18:46on voyait un décalage.
00:18:48J'ai le réflexe quand même de dire que ma fille, blanche, épousait un homme noir, même s'il est médecin.
00:18:53Ça me dérange.
00:18:55Enfin, ça a dérangé dans le film, parce que ce n'est pas moi que ça dérange.
00:18:59Exactement. Donc à chaque période, on aura peut-être quelque chose qu'on n'avait pas trop connu finalement ces derniers temps.
00:19:07Je pense qu'il y avait eu un grand changement dans les années 60,
00:19:10où il y avait vraiment eu une guerre générationnelle, pratiquement,
00:19:12avec des jeunes qui vivaient dans les années 60, des choses...
00:19:15Oui, vous savez Patrick, pour avoir beaucoup milité pour le mariage pour tous,
00:19:21je me suis beaucoup heurtée à des personnes qui étaient absolument contre.
00:19:25Donc on voit bien que de toute façon, toute nouveauté sociétale,
00:19:30surtout dans le domaine de la sexualité d'ailleurs, forcément crée des...
00:19:34Il y a une grande différence avec les années 60, Patrick,
00:19:37c'est qu'il n'y avait pas d'Internet, il n'y avait pas de réseaux sociaux.
00:19:42Là, il y a un tiers.
00:19:44Et les réseaux sociaux, les associations, qui sont un petit peu extrêmes dans leur raisonnement,
00:19:50mais qui ont raison pour d'autres parts,
00:19:52eh bien vont amener beaucoup d'eau au moulin de votre fils.
00:19:57Simplement un conseil, c'est de lui dire,
00:20:00tous les deux on a raison, là il va commencer à vous écouter,
00:20:03toi tu sais que des choses doivent changer, il y en a qui évolueront,
00:20:06et vous pouvez lui donner les arguments, il les écoutera.
00:20:09Merci Patrick, en tout cas on démarre fort grâce à vous,
00:20:12et on continue bien sûr dans un instant avec un love conseil,
00:20:14peut-on dormir tout le temps ensemble ?
00:20:16On se retrouve tout de suite.
00:20:1814h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:20:22Brigitte Laé, Sud Radio, le love conseil.
00:20:26Eh bien c'est avec Philippe Breneau que nous allons évoquer ce love conseil.
00:20:30Faut-il forcément dormir ensemble ?
00:20:34La majorité des gens sont plutôt pour,
00:20:39parce que dès qu'on ne dort plus ensemble,
00:20:41ça peut prouver qu'on ne s'aime plus,
00:20:44et puis surtout, on va moins faire l'amour.
00:20:47Donc il y a vraiment cette idée que dormir ensemble,
00:20:51c'est parce qu'on est encore un couple uni,
00:20:53si on ne dort plus ensemble, c'est que ça ne va plus.
00:20:55Et je trouve qu'il faut un petit peu aussi déconstruire cette idée,
00:20:59On est d'accord sur la déconstruction de certaines choses.
00:21:02Il faut d'abord se poser la question,
00:21:05est-ce qu'on est bien sur la même longueur d'onde,
00:21:07tous les deux, de dormir ou de ne pas dormir ensemble ?
00:21:10Alors je sais bien sûr qu'il y a le problème des contingents matériels,
00:21:14si on est dans un tout petit studio de 20 mètres carrés, on n'a pas le choix.
00:21:17Mais bon, il y a quand même des obstacles au dodo collé,
00:21:21notamment si l'un des deux ronfle,
00:21:23ou si l'autre, par exemple, a vraiment des insomnies,
00:21:27s'il y en a un qui aime bien se coucher très tôt et l'autre très tard,
00:21:31s'il y en a un qui est toujours trop chaud et l'autre trop froid.
00:21:34Et surtout, on n'a jamais vraiment les mêmes besoins de sommeil.
00:21:38Donc pourquoi faudrait-il obligatoirement s'endormir au même moment
00:21:42et se réveiller au même moment ?
00:21:45Et puis je ne parlerais même pas du côté du lit,
00:21:47il y a des gens qui préfèrent dormir d'un côté et d'autre de l'autre.
00:21:50Donc je crois quand même que le sommeil, on le sait aujourd'hui,
00:21:54ça fait partie des éléments essentiels de notre santé,
00:21:57c'est-à-dire que bien dormir, c'est être en bonne santé,
00:22:01enfin ça fait partie d'un des paramètres de la bonne santé.
00:22:04Donc peut-être que ça vaut le coup de réfléchir,
00:22:07et peut-être de se séparer juste pour dormir.
00:22:10Et curieusement, des enquêtes ont été prouvées
00:22:13que ça fait du bien à la libido,
00:22:16parce qu'on se retrouve comme des amants,
00:22:20et on n'est pas énervé par le mari qui ronfle par exemple.
00:22:24Mais alors il faut quand même être tranquille
00:22:27lorsque l'on va dormir séparé.
00:22:30Il faut avoir une certaine maturité,
00:22:33même je dirais érotique, psychologique érotique,
00:22:36une certaine autonomie.
00:22:38Moi j'ai vu souvent des choses comme ça proposées,
00:22:41la plupart du temps j'ai vu que c'était proposé par des femmes,
00:22:45en majorité.
00:22:47Pas au début de la relation,
00:22:49parce qu'au début de la relation elles sont très collées.
00:22:52Puis la plupart des gens au début de la relation ne se posent pas.
00:22:55Par la suite il y a l'idée du ronflement,
00:22:57il est majoritairement masculin,
00:22:59pour un tas de raisons c'est connu.
00:23:01La deuxième chose c'est que lorsqu'il est proposé,
00:23:04c'est exactement comme les domiciles séparés,
00:23:08lorsqu'il y a une alternative possible,
00:23:11je l'ai souvent vue proposée par des femmes,
00:23:13et refusée ou très difficilement acceptée par des hommes
00:23:18qui ont l'impression que c'est une ouverture,
00:23:21tu pars vers une autre histoire.
00:23:24Alors que ces femmes demandent une chambre à soi,
00:23:28c'est Virginia Woolf.
00:23:30La chambre à soi.
00:23:32C'est-à-dire avoir un espace à soi.
00:23:35Et c'est très vrai que dans beaucoup de couples
00:23:38qui d'ailleurs sont trop étouffés l'un par l'autre,
00:23:41il faut déjà avoir la chance de ne pas habiter à Paris,
00:23:44parce qu'il y a peu d'espace,
00:23:46mais avoir la possibilité de dormir séparés,
00:23:49si ça arrange tout le monde.
00:23:51J'ai l'exemple d'un couple que je connais bien,
00:23:54que j'ai suivi pendant longtemps,
00:23:56chez qui l'homme est un passionné de cinéma,
00:24:01et il s'est même fait construire,
00:24:03il a fait une mini-salle de cinéma,
00:24:05il a acheté des fauteuils d'une salle de cinéma,
00:24:08ça se trouve.
00:24:09Et donc, tous les soirs, il peut se regarder un film,
00:24:12alors qu'elle dort beaucoup plus tôt.
00:24:14Eh bien, ils ont un équilibre,
00:24:16que je ne connais pas à beaucoup de couples,
00:24:19mais je pense qu'on respecte les désirs de chacun.
00:24:22Voilà, donc c'est peut-être à communiquer ensemble,
00:24:25vous pouvez également dormir dans des lits séparés,
00:24:28ça existe aussi, ça permet aussi peut-être dans la chambre,
00:24:31ça peut aussi permettre de séparer un petit peu
00:24:34les deux endroits où on dort.
00:24:36Bon, maintenant, il ne faut pas que ce soit une excuse
00:24:39pour éviter l'intimité et la proximité,
00:24:43de faire chambre à part.
00:24:45Je crois que c'est ça toute la...
00:24:47Vous avez raison.
00:24:48C'est comme ça, le problème, parfois,
00:24:51c'est une manière un petit peu d'éloigner l'autre,
00:24:53et ça, c'est pas bon.
00:24:54Parce qu'il faut savoir que la chambre commune,
00:24:56le lit commun, est quelque chose d'assez récent.
00:24:59Quand on regardait en milieu,
00:25:02qu'on avait les moyens il y a un siècle,
00:25:04si on visite une maison de la famille,
00:25:06on vous montre, tiens, c'était la chambre du grand-père,
00:25:08la chambre de la grand-mère.
00:25:09C'est-à-dire que bien avant la ménopause,
00:25:13il y avait des chambres séparées, quand on le pouvait.
00:25:16Et à l'époque des châteaux, il y avait l'aile du homme
00:25:19et l'aile de la femme.
00:25:20Mais le fait de dormir ensemble, ça a été une nouveauté,
00:25:23d'abord de la sexualité qui commençait à exister,
00:25:27de l'après-seconde guerre mondiale,
00:25:29qui était, on va dormir ensemble,
00:25:31et ensuite il y a eu la couette.
00:25:33Voilà.
00:25:34Bon, en tout cas, c'est peut-être à discuter,
00:25:37tout simplement, gentiment,
00:25:40que ça ne soit pas source de conflits.
00:25:42Et ce que vous disiez, c'est respecter les besoins de chacun.
00:25:45Voilà, mais ça c'est quand même très très important,
00:25:47parce que souvent, moi je l'ai remarqué,
00:25:49souvent dans les couples, il y en a un des deux
00:25:51qui quand même s'oblige à dormir plus tôt,
00:25:54et ça crée un sommeil moins bon,
00:25:58et c'est quand même ça le but.
00:25:59Un dernier conseil, tiens j'y pense,
00:26:00tout d'un coup vous me faites penser,
00:26:02j'ai vu tellement de couples en difficulté,
00:26:04et puis je me rends compte que,
00:26:06très souvent,
00:26:08ils ne dorment plus, au bout d'un moment,
00:26:10quand ils sont en difficulté,
00:26:11ils ne s'endorment pas ensemble,
00:26:12ils ne se réveillent pas ensemble.
00:26:14Parce qu'il y a une sorte d'évitement.
00:26:16Et là je leur conseillais toujours,
00:26:17vous allez vous débrouiller,
00:26:18parce qu'il y en a un qui dort moins,
00:26:20vous allez vous débrouiller,
00:26:22que au moins l'endormissement ou le réveil
00:26:24se fassent ensemble.
00:26:26C'est déjà un moment,
00:26:27quand il y a un désaccord pour ceux qui écoutent,
00:26:29ça peut être un moment pour retrouver
00:26:31un petit peu de l'unité dans le couple.
00:26:33Et bien merci de ce conseil, Philippe.
00:26:36On continue avec Alex qui nous rejoint.
00:26:38Bonjour Alex, merci d'être avec nous.
00:26:40Bonjour Brigitte, bonjour Philippe.
00:26:43Très bonne rentrée à vous deux,
00:26:45et félicitations pour cette 24e maison consécutive.
00:26:49Ben oui, là je la commence,
00:26:51il va falloir tenir jusqu'au bout.
00:26:53Oui, sans problème.
00:26:55Je compte sur vous.
00:26:57Très bon l'offre-conseil au passage.
00:26:59Merci, merci.
00:27:01Alors, quand j'ai vu le sujet sur Sud Radio,
00:27:04le hockey, je ne connaissais absolument pas.
00:27:07J'ai écouté l'émission depuis le début,
00:27:10ça apparaît un peu plus clair,
00:27:12mais c'est quand même parfois un peu perturbant
00:27:15pour savoir qu'est-ce qu'on va mettre dans le hockey,
00:27:17ou qu'est-ce qu'on va pas mettre dedans.
00:27:19Effectivement, de ce que je vois,
00:27:21de ce que j'ai compris,
00:27:23c'est la défense, on va dire, des minorités,
00:27:25des choses comme ça.
00:27:27Et puis si je fais un lien à mon niveau,
00:27:29alors j'ai écouté le témoignage de Patrick,
00:27:31qui était beaucoup plus profond que mon témoignage.
00:27:34Si j'essaie de faire le rapprochement
00:27:37par rapport à la sexualité,
00:27:39je dirais même plus dans le libertinage,
00:27:42j'ai parfois l'impression qu'il peut y avoir un peu de...
00:27:46Je sais pas si c'est du hockey,
00:27:48c'est là où votre analyse va m'intéresser.
00:27:51J'ai l'impression qu'il y a des séparations
00:27:54dans le libertinage aussi,
00:27:56ou c'est vrai que dans des soirées libertines,
00:27:59il n'y a pas forcément beaucoup de blacks
00:28:01dans des soirées libertines,
00:28:03mais par contre, il y a des soirées
00:28:05qui sont spécialement dédiées aux blacks,
00:28:07par exemple, dans des soirées.
00:28:09Est-ce qu'entre ça, entre les critères d'âge,
00:28:11il y a plein de critères dans le libertinage,
00:28:13donc dans la sexualité ?
00:28:15Est-ce que ça peut s'apparenter à un moment donné
00:28:18par rapport aux minorités,
00:28:20de se dire qu'on fait des choix comme ça ?
00:28:23Là, vous mettez carrément de l'huile sur le feu, Alex,
00:28:27mais je trouve ça très intéressant,
00:28:30et comme je n'ai peur de rien,
00:28:32je vais parler de mon expérience au Cap d'Agde,
00:28:36puisque j'ai été trois ou quatre ans de suite
00:28:39faire l'émission en direct du Cap d'Agde,
00:28:41donc j'y suis restée à chaque fois trois jours,
00:28:43et il est vrai que dans le village libertin,
00:28:47puisque là, je parle vraiment du village libertin,
00:28:50donc ce ne sont pratiquement que des libertins
00:28:52qui habitent là, qui se promènent là le soir,
00:28:55dans des tenues extravagantes, etc.,
00:28:58il y a en effet très peu de blacks,
00:29:02et je dirais même aussi très peu de musulmans.
00:29:07Donc, on voit bien, encore une fois,
00:29:10que pour l'instant, le libertinage
00:29:13est plutôt une pratique très répandue
00:29:16chez les blancs hétérosexuels.
00:29:21Est-ce que, pour autant, il faut déconstruire ça ?
00:29:26C'est la question que je vous pose, Philippe Breneau.
00:29:29Oui, mais ça pose effectivement le problème
00:29:31de ces cancel-cultures,
00:29:33parce que, d'une certaine façon,
00:29:36c'est ça qui est remis en cause.
00:29:38C'est-à-dire une culture, j'allais dire colonialiste,
00:29:43de blancs cisgenres, c'est-à-dire hétérosexuels,
00:29:47qui n'acceptent qu'une binarité,
00:29:50c'est-à-dire qui auraient que des mâles et des femelles,
00:29:52et effectivement une ségrégation culturelle
00:29:57et transculturelle, par exemple,
00:30:00notamment des populations,
00:30:02elles ne sont pas minoritaires, mais des populations noires.
00:30:05Ce serait le libertinage, le dernier village gaulois ?
00:30:09Non, parce qu'il y a du libertinage,
00:30:14il y a tout ce qu'on veut,
00:30:16mais peut-être qu'il y a de l'entre-soi,
00:30:19dans le péril de cette façon-là,
00:30:22il y a peut-être un entre-soi,
00:30:25on le voit, avec tout un tas de problèmes
00:30:29par rapport à l'immigration,
00:30:31et des gens qui veulent absolument rester
00:30:33dans ce qui était une culture d'autrefois,
00:30:36et peut-être que ce libertinage entre blancs cisgenres
00:30:39est une culture d'autrefois, peut-être.
00:30:41On ne sait pas vers quoi on va.
00:30:44C'est vrai que les codes actuels du libertinage
00:30:48évoluent un tout petit peu,
00:30:50mais ça reste encore très compliqué
00:30:52de voir deux hommes qui vont s'embrasser
00:30:54dans un club libertin.
00:30:56On verra des femmes s'embrasser,
00:30:58mais deux hommes qui s'embrassent,
00:31:00je ne sais pas ce que vous en pensez Alex,
00:31:02c'est très rare.
00:31:03On ne voit pas ça,
00:31:04ou alors il va y avoir des soirées
00:31:05qui sont vraiment dédiées aux personnes full bi,
00:31:07c'est-à-dire aussi bien hommes que femmes.
00:31:09C'est ça, oui.
00:31:10Donc ça bouge quand même.
00:31:12Ça bouge, mais par exemple,
00:31:14pour revenir sur l'histoire entre les blancs et les blacks,
00:31:16c'est vrai qu'il y a des soirées
00:31:18qu'ils appellent les Queen of Spades,
00:31:20où ça va être une femme blanche
00:31:21qui veut jouer avec plusieurs hommes noirs,
00:31:23et c'est des soirées,
00:31:24mais c'est vrai qu'on va voir
00:31:25si c'est que des blacks qui sont là,
00:31:27avec quelques femmes blanches,
00:31:28alors effectivement, est-ce que c'est un fantasme,
00:31:30est-ce que c'est lé,
00:31:31comme vous disiez,
00:31:32par rapport aux époques et tout ça,
00:31:34mais c'est vrai que des fois,
00:31:35j'ai l'impression là-dedans,
00:31:36et comme le terme hoquisme,
00:31:37je ne le connaissais absolument pas,
00:31:38je me suis posé la question,
00:31:40que ce soit de l'âgé,
00:31:41des minorités,
00:31:43est-ce qu'il y avait la place
00:31:45dans le libertinage par rapport à ça,
00:31:47et c'est vrai que,
00:31:48comme vous le disiez à l'instant,
00:31:49sur la partie, on va dire,
00:31:50l'hétérosexualité et la bisexualité,
00:31:52ben oui, je veux dire,
00:31:53quand on est dans des soirées
00:31:54qui sont majoritairement hétérosexualité,
00:31:57sur des tits,
00:31:58on va tous dire
00:31:59qu'on est 100% hétéro,
00:32:01alors quel est le besoin
00:32:02de se dire,
00:32:03de l'écrire,
00:32:04surtout, on se met une fiche,
00:32:05on va dire,
00:32:06couple hétéro,
00:32:07et on va préciser 100% hétéro,
00:32:09préciser que madame est vraiment bi,
00:32:11sur des choses comme ça,
00:32:13comme s'il fallait
00:32:14renforcer quelque chose,
00:32:15et là où effectivement,
00:32:16le but,
00:32:17ça serait de pouvoir aller
00:32:18dans des soirées
00:32:19où justement,
00:32:20tout le monde est au même pied d'égalité,
00:32:21chacun il peut faire ce qu'il veut,
00:32:22sans qu'il ait de gêne nulle part.
00:32:24Et oui,
00:32:25c'est peut-être ça,
00:32:26vous avez raison,
00:32:27c'est ça le hoquisme,
00:32:28c'est-à-dire que
00:32:29les rencontres libertines,
00:32:32blanches, hétéros,
00:32:34ça fait une sorte
00:32:36de mouvement réactionnaire,
00:32:38aujourd'hui,
00:32:39alors que ça ne l'est pas,
00:32:40puisque ça se poursuit,
00:32:41plutôt.
00:32:42Mais,
00:32:43d'un autre côté,
00:32:44est-ce que,
00:32:45dans quelle mesure,
00:32:46existe,
00:32:47parce que le hoquisme,
00:32:48amène l'idée
00:32:49qu'au contraire,
00:32:50il pourrait y avoir
00:32:51des rencontres libertines
00:32:52où tout est possible,
00:32:53l'intersectionnalité,
00:32:55c'est-à-dire,
00:32:56toutes les luttes
00:32:57de minorités,
00:32:58qu'elles soient raciales,
00:33:00qu'elles soient sexuelles,
00:33:01qu'il puisse y avoir des trans,
00:33:03des gays,
00:33:04des lesbiennes,
00:33:05des hétéros,
00:33:07et,
00:33:08est-ce que ça marche ensemble ?
00:33:09Je vais dire non,
00:33:10pour une autre raison,
00:33:12qui avait été relevée
00:33:13par un de nos amis sexologues,
00:33:15qui avait défini
00:33:17les hétérosexuels,
00:33:19notamment,
00:33:21occidentaux,
00:33:23comme des,
00:33:25j'allais dire,
00:33:26des homophobes,
00:33:27mais pas dans le sens
00:33:28où il rejetait
00:33:29les homosexuels,
00:33:31mais dans le sens
00:33:32où il supportait pas
00:33:33la moindre approche
00:33:34d'un homme.
00:33:35Et c'est très vrai
00:33:36que la majorité,
00:33:37en Occident,
00:33:38des hommes hétérosexuels
00:33:40sont construits
00:33:41avec une crainte,
00:33:42notamment,
00:33:43par exemple,
00:33:44de la sodomie,
00:33:45comme si elle était agie
00:33:46uniquement par,
00:33:47et souvent,
00:33:48ne l'acceptant pas,
00:33:49d'une femme qui veut
00:33:50les amener à être pénétrées,
00:33:52parce que ça raviverait
00:33:55le fait de
00:33:56ce qu'ils ne sont pas.
00:33:57Comme si l'hétérosexualité,
00:33:59c'était surtout pas
00:34:00l'homosexualité.
00:34:01Notre culture a été construite
00:34:03souvent comme ça,
00:34:04ça c'est peut-être
00:34:05quelque chose
00:34:06qu'on peut se déconstruire
00:34:07individuellement,
00:34:08pour pas en être,
00:34:09il n'y a pas de raison
00:34:10de changer
00:34:11ce que l'on vit,
00:34:12mais peut-être
00:34:13pour être plus ouvert
00:34:14à un système
00:34:16qui était fermé
00:34:17aux autres,
00:34:18et notamment,
00:34:19qui était fermé
00:34:20aux homosexuels,
00:34:21c'est évident.
00:34:22Pendant des siècles,
00:34:23et pour beaucoup,
00:34:24c'est encore inacceptable.
00:34:27Oui allez-y Alex.
00:34:29Donc au final,
00:34:30ce que vous dites à l'instant,
00:34:32Philippe, c'est exactement ça,
00:34:33c'est qu'on a peur
00:34:34de ce qu'on ne connait pas.
00:34:35Parce que c'est pas parce
00:34:36qu'on va être dans une soirée
00:34:37avec des trans,
00:34:38qu'on va être dans une soirée
00:34:39avec des gays,
00:34:40que forcément
00:34:41quelqu'un va nous sauter dessus
00:34:42et nous mettre à mort.
00:34:43Alors que finalement,
00:34:44quand on est dans
00:34:45une soirée hétéro,
00:34:46les hommes vont pas
00:34:47sauter sur les femmes,
00:34:48et les femmes vont pas
00:34:49sauter sur les hommes directement,
00:34:50ça devrait être pareil
00:34:51en termes de sexualité.
00:34:52Donc chacun est là,
00:34:53c'est ce qu'il veut,
00:34:54sans avoir cette peur
00:34:55et cette crainte
00:34:56de se dire,
00:34:57si je discute avec un gay,
00:34:58forcément il va me toucher,
00:34:59il va faire quelque chose.
00:35:00Et effectivement,
00:35:01on se retrouve dans
00:35:02un truc comme ça,
00:35:03mais dans la sexualité,
00:35:04et c'est pas évident.
00:35:05C'est pas évident
00:35:06quand on a peur.
00:35:07Merci Alex,
00:35:08parce que votre témoignage
00:35:09nous ouvre encore plus
00:35:11sur ce sujet délicat.
00:35:13Et merci,
00:35:14parce que vous avez en effet
00:35:17parlé de quelque chose
00:35:19que vous connaissez bien,
00:35:20et dans lequel,
00:35:21en effet, pour l'instant,
00:35:22le wokisme est certainement...
00:35:24Enfin, je pose la question,
00:35:26si quelqu'un se sent wok
00:35:29et également libertin,
00:35:31qu'il témoigne,
00:35:32et puis qu'il nous explique,
00:35:33et puis on avancera,
00:35:34on continuera à avancer.
00:35:35Merci Alex,
00:35:36on fait le petit pause,
00:35:37et c'est une femme,
00:35:38je crois maintenant,
00:35:39qui va nous donner son avis.
00:35:40A tout de suite.
00:35:41Vous voulez parler à Brigitte Lahaye ?
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00:35:51réservé aux adultes.
00:35:5314h-16h,
00:35:55Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:35:57Eh bien,
00:35:58est-ce que le wokisme
00:35:59va faire avancer
00:36:00la révolution sexuelle ?
00:36:01C'est un peu notre débat aujourd'hui,
00:36:03notre sujet du jour,
00:36:04et je vous invite évidemment
00:36:05à donner votre avis,
00:36:07et ravie d'écouter maintenant
00:36:09une femme.
00:36:10Bonjour Marlène.
00:36:12Bonjour Brigitte,
00:36:13bonjour Philippe,
00:36:15et bonjour Marlène.
00:36:16Oui, oui, c'est ça.
00:36:17Merci.
00:36:19Philippe Bruneau,
00:36:20qui est avec nous, oui.
00:36:21Oui, parce que j'ai hésité avec Bruno,
00:36:24voilà, c'est ça.
00:36:26Non, c'est Bruno son nom de famille.
00:36:28C'est Bruno, voilà, d'accord.
00:36:30Mais c'est vrai qu'on pourrait,
00:36:32heureusement qu'il ne s'appelle pas Bruno,
00:36:33parce que Bruno, Bruno,
00:36:34ce serait dur à porter.
00:36:35Oui, on l'a fait 50 fois, oui.
00:36:39Donc du coup, moi j'appelle,
00:36:41parce que je ne connaissais pas
00:36:42le mot wokisme.
00:36:44Eh oui, il n'y a pas tant que ça.
00:36:45Et donc, je me suis renseignée
00:36:47avant de témoigner,
00:36:49parce que je voulais apporter
00:36:51un petit truc.
00:36:53Ça semble vouloir dire,
00:36:55parce que vous êtes la deuxième,
00:36:57depuis le début de l'émission,
00:36:59à me dire que vous ne connaissiez pas ce mot-là.
00:37:01Donc ça veut dire que, en fait,
00:37:02si ça se trouve,
00:37:03il n'y a même pas 10% de Français
00:37:04qui connaissent ce mot.
00:37:05Donc il faudrait que les médias
00:37:06se mettent un peu
00:37:07au goût du jour du peuple quand même.
00:37:09Bon, enfin bref.
00:37:10Je ne suis pas très jeune non plus.
00:37:11Je ne suis pas très jeune.
00:37:12Je suis dans la quarantaine,
00:37:14presque la cinquantaine.
00:37:15Et je pense que c'est plus
00:37:17les 30 ans qui doivent connaître
00:37:19vraiment bien.
00:37:20Je pense qu'entre 25 et 40,
00:37:22ils doivent bien connaître, je pense.
00:37:24Plus jeunes même, je dirais.
00:37:26Je ne sais pas.
00:37:27Je ne me rends pas compte.
00:37:29Je pense que c'est plutôt
00:37:30les 15-25 ans
00:37:32qui sont très dans ce courant.
00:37:35Voilà.
00:37:36Bon, c'est normal.
00:37:37Mes enfants n'ont pas encore
00:37:38ce plage-là,
00:37:39donc je vais y arriver.
00:37:40Et c'est très bien
00:37:41de se renseigner maintenant.
00:37:44Moi, je suis vraiment
00:37:47pour l'ouverture, évidemment.
00:37:50Et je pense que ça ne peut être
00:37:52que bénéfique pour la femme.
00:37:54Donc, du coup,
00:37:57pour moi, le walking,
00:37:59dans ce que j'ai compris,
00:38:01ça ferait la libération totale
00:38:04de tout être.
00:38:07Et pas spécialement homme, femme,
00:38:09bielle, parce qu'aujourd'hui,
00:38:11on ne sait plus
00:38:13quel nom on peut inventer
00:38:14pour essayer d'être neutre,
00:38:16d'être humain.
00:38:18Est-ce qu'on peut être neutre, d'ailleurs ?
00:38:20On pourrait se poser la question.
00:38:22Oui, oui.
00:38:23Après, on pourrait.
00:38:24Ça serait dommage.
00:38:25Mais bon, après,
00:38:27ça serait dommage d'être neutre.
00:38:28Mais après, il y a peut-être
00:38:30quelques personnes...
00:38:31Mais c'est...
00:38:32Vous voyez, là, en étant...
00:38:34Bien sûr qu'on est tous
00:38:36pour une ouverture
00:38:37et une liberté de tous
00:38:39à être celui ou celle
00:38:40qu'il a envie d'être.
00:38:41Ou...
00:38:43Il, elle, pourquoi pas ?
00:38:45Voilà.
00:38:46Mais le problème dans tout ça,
00:38:49ça voudrait dire qu'on serait
00:38:52tous exactement pareils.
00:38:54Et à partir de ce moment-là,
00:38:56quand on sait à quel point
00:38:58le désir, la séduction
00:39:00est provoqué par le manque,
00:39:03donc par ce qu'on n'a pas,
00:39:05c'est-à-dire que...
00:39:06Alors là, encore une fois,
00:39:08je vais me faire attaquer,
00:39:09mais c'est pas grave.
00:39:10Nous, les femmes,
00:39:11on est attirées par l'homme
00:39:13parce qu'il est complémentaire à nous
00:39:16et les hommes sont attirés
00:39:19par les femmes parce qu'elles sont...
00:39:21Vous voyez, donc,
00:39:22si on était tous exactement pareils,
00:39:24est-ce qu'on aurait encore du désir ?
00:39:26Est-ce que...
00:39:27Vous voyez, c'est pour ça
00:39:28qu'il faut faire attention
00:39:30entre, bien sûr,
00:39:31qu'il faut une égalité pour tous.
00:39:33Il n'y a pas de raison de dire
00:39:35que c'est mieux d'être cisgenre
00:39:37ou homo ou trans
00:39:39ou je ne sais quoi d'autre.
00:39:41C'est mieux d'être blanc ou noir ou gris.
00:39:45Mais n'essayons pas non plus,
00:39:48vous voyez,
00:39:49de mettre tout gris.
00:39:53Je ne sais pas si je...
00:39:54Oui, oui, c'est ça.
00:39:55C'est-à-dire que vous avez oublié de le dire,
00:39:56mais c'est exactement ça.
00:39:57On est attiré...
00:39:58Dans l'hétérosexualité,
00:40:01on est attiré par les contraires,
00:40:03par quelque chose qui manque,
00:40:05et puis on peut être attiré par le même
00:40:07dans l'homosexualité,
00:40:08mais en tout cas,
00:40:09tout à l'heure,
00:40:10vous aviez évoqué notre nom,
00:40:12même Yel,
00:40:13je crois que c'est à la fois les deux.
00:40:15Parce que le problème,
00:40:17c'est qu'il n'y aurait pas de point zéro
00:40:20si on a parlé des asexuels
00:40:22qui ne seraient pas attirés du tout.
00:40:24Bon, on a fait des émissions dessus,
00:40:26on le refera.
00:40:28Il y a des choses qui se discutent.
00:40:30Mais je crois qu'on peut être attiré
00:40:33par ce qui manque,
00:40:35ce qui manque du même sexe
00:40:36ou ce qui manque de l'autre sexe.
00:40:38Et on peut avoir aussi
00:40:41les deux polarités.
00:40:43C'est, par exemple, ce qui évoque
00:40:45je suis non-binaire.
00:40:46C'est-à-dire, je ne considère pas
00:40:48qu'il n'y a que deux pôles.
00:40:49Oui, il y en a d'autres.
00:40:50Et je peux être intéressé
00:40:52par tout un tas d'attractions.
00:40:54Donc, l'intérêt au moins,
00:40:56c'est de reconnaître une diversité.
00:40:59Mais après, il ne faut pas que ça soit normatif.
00:41:02Parce qu'il y a aussi le fait que
00:41:04quand il y a eu des minorités
00:41:06pendant très longtemps,
00:41:08depuis le début de l'humanité,
00:41:10il y a des minorités,
00:41:12on ne parle plus du terme,
00:41:13mais il y avait des minorités sexuelles,
00:41:15les choses ne vont pas s'inverser.
00:41:18Et ce n'est pas pour empêcher
00:41:20qu'elles s'inversent.
00:41:21C'est-à-dire qu'il y a des raisons complexes
00:41:23qui tiennent à la nature,
00:41:24qui tiennent à la culture,
00:41:25et qui font qu'il y a
00:41:27des attractions différentes.
00:41:29Reconnaissons-le,
00:41:30il ne faut plus qu'il y ait d'ostracisme,
00:41:32mais il ne doit pas y avoir non plus
00:41:34de nouvelles morales
00:41:36qui empêchent la liberté de chacun.
00:41:39Ce qu'il faudrait juste, peut-être,
00:41:41pour que tout le monde comprenne bien, Marlène,
00:41:43je pense que c'est ça que vous voulez dire,
00:41:45tant mieux s'il y a plus de possibilités,
00:41:48mais il ne faut pas qu'il y en ait moins.
00:41:51Vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:52Si on devenait neutre,
00:41:54il y en aurait moins.
00:41:55Complètement.
00:41:56Oui, tout à fait.
00:41:57Après, ça ne ressemblerait plus à rien.
00:42:00Non, je suis d'accord sur ce plan-là.
00:42:03J'ai aussi un avis,
00:42:07l'ouverture aux personnes handicapées,
00:42:10parce que là, on est en plein JO paralympique,
00:42:13et on les oublie beaucoup
00:42:15dans tout ce qui est workisme,
00:42:17parce qu'en fait,
00:42:18eux, ils font partie d'une minorité
00:42:20apparente en plus,
00:42:22qu'on va mettre de côté.
00:42:27Ça ne représente pas le cliché.
00:42:30Donc, je trouve ça dommage.
00:42:34Du coup, on ne peut pas les rencontrer.
00:42:37Moi, toute ma jeune adolescence,
00:42:41je ne sais pas pourquoi,
00:42:43peut-être parce que je suis née dans une famille
00:42:45où il y avait une tata qui était handicapée de naissance,
00:42:48et du coup, on vivait avec elle.
00:42:52Ma mère s'est occupée de sa soeur
00:42:54jusqu'à la fin de sa vie, etc.
00:42:56Et elle a vécu avec nous
00:42:58à la mort des parents.
00:43:00Et du coup, peut-être qu'intérieurement,
00:43:02j'ai été blessée
00:43:04qu'elle n'ait pas pu faire sa vie.
00:43:06Et du coup, j'ai voulu peut-être
00:43:08rencontrer des gens qui étaient handicapés.
00:43:10Mais ça ne s'est jamais tombé.
00:43:13Alors, c'est tombé une fois,
00:43:15c'était un jeune par rapport à moi,
00:43:17où j'ai eu quand même
00:43:19un sentiment de pitié quelque part,
00:43:21parce qu'à un moment donné,
00:43:23il y a eu des échanges un petit peu tumultueux,
00:43:26et j'ai laissé faire les choses,
00:43:28et ça a été jusqu'à une relation sexuelle.
00:43:30Mais je sais qu'il n'y avait pas de sentiments
00:43:32d'un côté comme de l'autre,
00:43:34parce qu'on avait une différence d'âge
00:43:36qui était assez importante.
00:43:38Et je me suis dit, de toute façon,
00:43:40si ça doit aller jusque-là,
00:43:42ça ira jusque-là.
00:43:44Moi, ça ne peut que être bénéfique pour lui.
00:43:46Et moi, je ne vais pas mourir.
00:43:48Entre parenthèses, ce n'est pas quelque chose
00:43:50qui va me faire changer quoi que ce soit.
00:43:52Et ce n'est pas contagieux.
00:43:54Ce n'est pas un viol non plus.
00:43:56C'est évident, on ne sait plus
00:43:58dans quelle catégorie on se trouve
00:44:00dans ces cas-là.
00:44:02C'est compliqué en fait.
00:44:04On ne sait pas si on est mal à l'aise
00:44:06ou si on fait quelque chose...
00:44:08Vous avez raison, c'est la différence
00:44:10qui dérange.
00:44:12En ce qui concerne l'handicap,
00:44:14il y a encore beaucoup de choses à faire évoluer.
00:44:16Merci beaucoup Marlène.
00:44:18On continue évidemment après les infos
00:44:200 826 300 300.
00:44:22Je vous propose la devinette du jour,
00:44:24Philippe Breneau.
00:44:26Pourquoi,
00:44:28après dix ans de mariage,
00:44:30on peut comparer une épouse
00:44:32à un aspirateur de mauvaise qualité ?
00:44:34Vous pourrez me donner la réponse
00:44:36après les infos.
00:44:48Philippe Breneau est avec nous.
00:44:50Anthropologue, sexologue, auteur également
00:44:52de nombreux ouvrages que j'invite à découvrir
00:44:54si vous avez envie de mieux comprendre
00:44:56ce qu'est la sexualité,
00:44:58qu'est-ce qui est inné,
00:45:00qu'est-ce qui est acquis.
00:45:02Lisez Philippe Breneau.
00:45:04Je ne sais même pas quel livre conseiller.
00:45:06Pourquoi c'est si compliqué l'amour ?
00:45:08C'est peut-être ça qui se rapproche plus
00:45:10du thème d'aujourd'hui.
00:45:12Pourquoi c'est si compliqué l'amour ?
00:45:14C'est vrai, je confirme, c'est très compliqué l'amour.
00:45:16C'est très très compliqué.
00:45:18Je vais continuer à évoquer la révolution sexuelle,
00:45:20le wokisme, avec vous bien sûr
00:45:22au 0826 300 300.
00:45:24Si vous avez envie de débattre
00:45:26avec l'un ou l'autre d'entre vous
00:45:28est-ce que c'est bien le wokisme
00:45:30ou est-ce que c'est pas bien,
00:45:32vous pouvez également nous appeler au 0826 300 300.
00:45:34Vous le savez dorénavant,
00:45:36il y aura toujours cette possibilité.
00:45:38Vous êtes pour, vous êtes contre,
00:45:40et vous vous exprimez sur Sud Radio.
00:45:42D'abord, la réponse à ma devinette.
00:45:44Pourquoi dix ans après le mariage,
00:45:46un aspirateur de mauvaise qualité ?
00:45:48J'ai la solution pour une fois.
00:45:50C'est parce qu'au bout de dix ans,
00:45:52la fellation n'a plus la même intensité.
00:45:54C'est pire que ça,
00:45:56parce que l'un comme l'autre, au bout de dix ans,
00:45:58font beaucoup de bruit mais ne sucent plus beaucoup.
00:46:00Elle est plus drôle,
00:46:02mais vous étiez sur la bonne piste.
00:46:04Vous étiez sur la bonne piste,
00:46:06évidemment.
00:46:08On va un petit peu décoder
00:46:10le dicton du jour
00:46:12que vous avez retrouvé sur mes réseaux sociaux.
00:46:14Un chemin de mille pas
00:46:16commence toujours par un premier pas.
00:46:18J'ai eu envie, dans cette rentrée,
00:46:20de parler de ça.
00:46:22La rentrée, c'est souvent un moment
00:46:24où on prend des bonnes résolutions.
00:46:26On a pris la bonne résolution
00:46:28d'arriver au bout des mille pas.
00:46:30Du coup,
00:46:32on ne fera jamais le premier pas.
00:46:34Quand vous avez envie
00:46:36de faire quelque chose,
00:46:38il faut le commencer.
00:46:40Le commencer, c'est un premier pas.
00:46:42Par exemple, si vous avez envie
00:46:44que votre couple s'entende
00:46:46un petit peu mieux,
00:46:48comme premier pas, je vous conseille tous les jours
00:46:50de faire un petit compliment
00:46:52à votre chère et tendre.
00:46:54Ce n'est pas grand-chose, un tout petit compliment à chaque jour.
00:46:56C'est le premier pas dans la séduction.
00:46:58Pour faire renaître le couple,
00:47:00passe toujours par la séduction.
00:47:02C'est vraiment important
00:47:04de ne pas essayer
00:47:06d'atteindre son objectif
00:47:08tout de suite. Non, il faut toujours
00:47:10un tout petit, parce que
00:47:12ce n'est pas facile
00:47:14de changer des habitudes,
00:47:16de progresser. Ce n'est pas facile d'aller mieux.
00:47:18Et si on veut
00:47:20trop vite aller mieux ou faire
00:47:22progresser, on n'y arrive
00:47:24jamais. Donc, un petit pas,
00:47:26tout simplement.
00:47:28Et on continue avec Katia qui nous a rejoint.
00:47:30Bonjour Katia. Bonjour
00:47:32Brigitte et bonjour Philippe.
00:47:34Moi, je vais
00:47:36vous donner ma vision,
00:47:38c'est ma vision.
00:47:40Donc, pour moi,
00:47:42le wokisme, c'est un petit peu l'enfant,
00:47:44le bébé du capitalisme et de
00:47:46l'individualisme. Je m'explique.
00:47:48Je crois
00:47:50que c'est un mouvement qui est surtout
00:47:52issu de l'Occident.
00:47:54Oui, absolument.
00:47:56Surtout très jeune.
00:47:58Uniquement, je crois même.
00:48:00Oui, tout à fait. Et pour moi, c'est un petit peu
00:48:02des jeunes qui se cherchent des causes.
00:48:04Et puis des causes, en fin de compte,
00:48:06qu'ils n'ont pas vraiment vécu.
00:48:08Je m'explique. On va parler d'un wokisme.
00:48:10Je crois que c'est un petit peu la définition.
00:48:12C'est défendre des minorités
00:48:14qui ont subi, effectivement,
00:48:16de l'exclusion ou une forme de
00:48:18domination, quelle qu'elle soit.
00:48:20Je crois qu'à la base, c'était plutôt racial.
00:48:22Ça s'est transformé après au niveau un petit peu plus sexuel
00:48:24sur les forces sexuelles. Oui, c'est les deux.
00:48:26C'est les deux. Mais en général, ceux qui
00:48:28défendent et qui développent
00:48:30cette idéologie ou ce mouvement,
00:48:32ne sont pas vraiment concernés.
00:48:34On va trouver
00:48:36plutôt des gens,
00:48:38d'après ce que je vois, d'après ce que je comprends,
00:48:40d'après ce que j'écoute. Et donc, j'imagine
00:48:42que c'est des jeunes, effectivement, qui se
00:48:44cherchent
00:48:46une morale,
00:48:48quelque chose, des repères.
00:48:50On pourrait dire,
00:48:52c'est juste pour voir si j'ai bien compris votre pensée,
00:48:54on pourrait dire que c'est comme
00:48:56quand il y a eu le mouvement hippie, par exemple,
00:48:58au début des années 70.
00:49:00On voyait différemment.
00:49:02Parce que là, je crois que c'est vraiment du business.
00:49:04Pour moi, c'est du business.
00:49:06En tout cas,
00:49:08il semblerait malheureusement que ce qui concerne
00:49:10le transgenre,
00:49:12il y a beaucoup d'argent derrière, par exemple.
00:49:14Mais pour le wokeisme aussi,
00:49:16parce que regardez le wokeisme, qui derrière
00:49:18tire les ficelles ?
00:49:20C'est des lobbies derrière.
00:49:22C'est Nike, c'est Giffness,
00:49:24etc. Donc,
00:49:26on a des jeunes sur des réseaux sociaux qui
00:49:28commencent à trouver une identification,
00:49:30à trouver une révolte d'adolescence
00:49:32ou de jeunes adultes à travers
00:49:34une société qu'ils considèrent
00:49:36comme il a toujours existé dans les sociétés.
00:49:38Mais comme il y a un manque de repères,
00:49:40comme on est un peu perdus,
00:49:42surtout, je parle évidemment
00:49:44des sociétés occidentales,
00:49:46effectivement,
00:49:48on a ce mouvement
00:49:50qui tire les ficelles.
00:49:52C'est une minorité, mais d'accord,
00:49:54ça concerne pas le plus grand nombre.
00:49:56Il y a beaucoup de gens qui ont des problèmes
00:49:58qui sont beaucoup plus importants.
00:50:00Et si on cherche des minorités qui subissent
00:50:02l'exclusion,
00:50:04qui subissent des vrais,
00:50:06qui souffrent beaucoup,
00:50:08et je sais de quoi je parle,
00:50:10parce que je suis maman d'un enfant en situation d'handicap,
00:50:12l'handicap, c'est vraiment aussi,
00:50:14alors ça fait pas partie du wokeisme,
00:50:16mais pour le coup, un mouvement
00:50:18où ça devrait peut-être, on dirait,
00:50:20c'est vraiment l'handicap.
00:50:22Pour le coup, l'handicap.
00:50:24Ça, on n'en parle pas. Ça fait peut-être pas vendre,
00:50:26je vous en applique. Mais voilà, pour moi,
00:50:28dans ma vision,
00:50:30peut-être, je sais pas,
00:50:32petite, je ne sais rien, mais en tout cas,
00:50:34pour moi, derrière, c'est du business.
00:50:36Et dans 20 ans, on parlera d'autre chose.
00:50:38Voilà.
00:50:40Alors, il y a quelque chose de juste
00:50:42dans ce que vous dites. Il y a un peu de business.
00:50:44Mais je pense
00:50:46qu'il y a quand même
00:50:48une notion de faire
00:50:50la révolution et de prendre
00:50:52le pouvoir
00:50:54sur
00:50:56les autres,
00:50:58sur la génération des seniors,
00:51:00comme on les appelle.
00:51:02Il y a quand même ce renversement
00:51:04de
00:51:06valeur,
00:51:08qu'il faut arrêter
00:51:10la suprématie
00:51:12hétérosexuelle blanche.
00:51:14Ça, c'est très vrai que ça marche
00:51:16souvent à partir de ça.
00:51:18Regardez
00:51:20tout ce
00:51:22qu'il y a eu dans la suite des hashtags.
00:51:24Ils montrent
00:51:26les violences ordinaires
00:51:28des hommes envers les femmes.
00:51:30Et, en grande partie,
00:51:32on en parle, elles sont
00:51:34parmi des blancs, même s'il y a
00:51:36des violences dans toutes les cultures.
00:51:38Oui, bien sûr, mais
00:51:40si on n'en parle jamais
00:51:42dans le détail, ça se passe
00:51:44au sein de l'Occident blanc,
00:51:46dans lequel
00:51:48les hommes
00:51:50sont dominants avec l'hétérosexualité
00:51:52et la violence.
00:51:54C'est vrai qu'il y a eu
00:51:56énormément d'excès
00:51:58et que ça peut permettre
00:52:00de ralentir et d'arrêter
00:52:02tout ce que nous n'acceptons pas.
00:52:04Et ce n'est pas qu'on n'accepte plus aujourd'hui
00:52:06parce qu'on les dénonçait,
00:52:08que ce soit les violences sexuelles,
00:52:10que ce soit l'inceste, il y a 20,
00:52:12il y a 30, il y a 40 ans.
00:52:14Nous-mêmes, on nous dénonçait et personne
00:52:16n'écoutait. Mais
00:52:18je pense qu'il y a une révolution
00:52:20que veulent ces générations.
00:52:22Après, il faudra trouver,
00:52:24il faut rééquilibrer parce qu'on va y venir
00:52:26peut-être dans un petit moment.
00:52:28Ça casse des codes,
00:52:30notamment dans la séduction.
00:52:32C'est-à-dire qu'il y a une nouvelle morale
00:52:34qui se met en place dans laquelle
00:52:36il y a beaucoup de rigueur
00:52:38et pas tellement de
00:52:40laisser place à
00:52:42la tranquillité des sentiments,
00:52:44les comportements
00:52:46très libres. Non, je crois
00:52:48qu'il y a des choses qui sont compliquées pour les jeunes
00:52:50générations. Mais comme vous le dites,
00:52:52il y a une révolution qu'il faut qu'ils fassent
00:52:54et ils sont en train de la faire
00:52:56et ça va se rééquilibrer parce que
00:52:58c'est quelque chose de très récent,
00:53:00ça a une dizaine d'années
00:53:02et ça permettra de faire bouger des choses.
00:53:04Et en plus, Katia,
00:53:06je crois qu'il faut aussi faire attention
00:53:08entre ceux qui sont réellement
00:53:10woke
00:53:12de chez les jeunes et puis ceux
00:53:14qui croient l'être parce que c'est comme ça
00:53:16qu'ils échangent
00:53:18sur les réseaux sociaux.
00:53:20La majorité, non.
00:53:22La majorité rentrera dans le troupeau.
00:53:24Pour moi, c'est éphémère.
00:53:26Mais comme c'était éphémère
00:53:28chez les hippies, comme ça a été éphémère
00:53:30chez les punks, comme c'est...
00:53:32Oh non, les hippies, j'en ai encore, de 70 ans.
00:53:34Oui, mais il y aura
00:53:36des woke
00:53:38de 70 ans
00:53:40dans 40 ans.
00:53:42Mais ce qui ne sera pas éphémère,
00:53:44c'est le fait que l'on respecte beaucoup plus
00:53:46ce qu'on appelle des minorités
00:53:48auxquelles on ne faisait pas attention.
00:53:50Regardez
00:53:52le mariage gay,
00:53:54le PAX, tout un tas de choses
00:53:56ont permis aux homosexuels
00:53:58d'avoir plus de tranquillité. C'est loin d'être fini.
00:54:00Je suis d'accord. Mais est-ce que c'est une cause...
00:54:02Je vous rejoins dans ce que vous dites.
00:54:04Mais pour moi, on noie le poisson.
00:54:06Il y a une des causes d'ailleurs qui est souvent abordée
00:54:08dans l'émission de Brigitte. Je crois que la cause
00:54:10la plus importante,
00:54:12vraiment, ce sont des minorités
00:54:14qui ne peuvent pas s'exprimer.
00:54:16Par exemple, la maltraitance
00:54:18sur les enfants,
00:54:20par exemple. Vous voyez ?
00:54:22Alors, c'est une cause. Oui, parce qu'ils sont
00:54:24quelque part brinés,
00:54:26ils ne sont pas respectés en tant qu'enfants, etc.
00:54:28Mais ça, par exemple, pour moi,
00:54:30c'est quelque chose qui devrait être prioritaire.
00:54:32Ça me semble plus essentiel,
00:54:34bien sûr, que le wokisme. On est bien d'accord.
00:54:36Mais ce n'est pas porteur.
00:54:38Ce n'est pas porteur parce que ce n'est pas un enfant de 5 ans
00:54:40qui va acheter une paire de Nike. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:54:42Voilà, tout simplement.
00:54:44Donc, c'était mon point de vue.
00:54:46Oui, mais vous avez raison. De toute façon, il y a un courant
00:54:48dans les médias
00:54:50de parler de ça, de le nombre de documentaires
00:54:52qui sont faits et qui font
00:54:54un petit peu d'audience. Pas tant que ça d'ailleurs,
00:54:56curieusement, sur
00:54:58ces causes wok. C'est vrai.
00:55:00Vous avez raison. Il y a quelque chose de très...
00:55:04d'un phénomène de mode aussi
00:55:06et en même temps un peu commercial, oui.
00:55:08Oui, et puis c'est
00:55:10quand même aussi, au niveau
00:55:12des idées, il y a
00:55:14des luttes d'influence,
00:55:16notamment, on le voit au niveau universitaire,
00:55:18il y a des luttes d'influence entre des
00:55:20disciplines. C'est-à-dire, par exemple,
00:55:22cette déconstruction sociale
00:55:24veut annuler
00:55:26tout ce qui serait préorganisé,
00:55:28notamment la biologie,
00:55:30par exemple. Et
00:55:32il n'y a pas opposé biologie
00:55:34à la déconstruction sociale. Les deux
00:55:36sont vrais et nécessaires
00:55:38à 100%.
00:55:40Jusqu'à nouvel ordre, oui.
00:55:42Ce sont encore les femmes qui portent les enfants.
00:55:44Bon, peut-être que dans 20 ans
00:55:46on déconstruira ça aussi.
00:55:48Mais c'est pas dévalorisant. Je crois qu'il faudrait
00:55:50au contraire que toutes nos
00:55:52différences... D'ailleurs, ce que l'on dit
00:55:54lorsqu'on aide des gens en difficulté,
00:55:56c'est d'accepter les différences.
00:55:58Et on se rédit
00:56:00souvent en voulant
00:56:02avoir raison, c'est-à-dire pas
00:56:04accepter la différence.
00:56:06C'est bien de temps en temps que les hommes se rédissent, Philippe Boisneau.
00:56:08Mais je n'ai pas parlé que des hommes.
00:56:10Que les femmes se rédissent,
00:56:12c'est plus compliqué.
00:56:14Nous, il ne faut pas qu'on se rédisse, au contraire.
00:56:16Merci, Katia, en tout cas.
00:56:18Merci de cet échange. On continue
00:56:20dans un instant avec vous, 0826
00:56:22300 300, à tout de suite.
00:56:32Philippe Boisneau est avec nous, psychiatre,
00:56:34anthropologue, sexologue.
00:56:36On parle du wokisme.
00:56:38Est-ce que c'est une nouvelle révolution sexuelle ?
00:56:40Vous pouvez réagir, bien sûr,
00:56:42au 0826 300 300.
00:56:44Et c'est Delphine qui est avec nous.
00:56:46Merci, Delphine, de prendre la parole.
00:56:48On vous écoute.
00:56:50Bonjour, Brigitte. Bonjour, Philippe.
00:56:52Le wokisme, c'est un peu...
00:56:54Je suis un peu troublée. Déjà, c'est un terme
00:56:56anglais, non ?
00:56:58Oui, oui, tout à fait.
00:57:00J'ai deux filles, et je trouve qu'elles sont un peu wokines, alors.
00:57:02Elles sont très féministes.
00:57:04Oui, alors c'est pas
00:57:06tout à fait... Enfin, c'est-à-dire que...
00:57:08C'est-à-dire que le nouveau
00:57:10féminisme, le néo-féminisme,
00:57:12comme on l'appelle, c'est souvent des femmes
00:57:14un peu wokes, oui, c'est vrai.
00:57:16Peut-être par rapport à
00:57:18l'éducation que j'ai eue, l'image qu'elles
00:57:20ont de la femme. Moi, mon papa
00:57:22était et est toujours
00:57:24très macho.
00:57:26Ma maman...
00:57:28Soumise ?
00:57:30Acceptante.
00:57:324 enfants, mère au foyer,
00:57:34et puis c'est bien cette politique-là, la femme,
00:57:36elle doit servir, s'occuper
00:57:38de ses enfants, servir l'homme.
00:57:40Moi, je suis l'aînée de 4
00:57:42enfants, j'ai 2 frères après moi et ma petite soeur,
00:57:44on a 15 ans d'écart.
00:57:46Mon père, à table, c'était Delphine, tu débarrasses.
00:57:48Mes frères, non.
00:57:50Et je crois que j'en ai tellement
00:57:52souffert... Pour moi, c'est une injustice.
00:57:54Je suis un peu révolutionnaire.
00:57:56Et mes
00:57:58filles ont très bien compris.
00:58:00On est égale,
00:58:02l'homme doit faire autant que la femme.
00:58:04C'est pas parce qu'on est une femme qu'on doit tous
00:58:06taper les corvées.
00:58:08Et je leur ai toujours dit,
00:58:10ayez une situation, ne dépendez pas d'un homme.
00:58:12Oui, mais ça, c'était
00:58:14très révolutionnaire à l'époque.
00:58:16Les jeunes générations
00:58:18oublient d'où viennent les femmes.
00:58:20Mais je trouve
00:58:22que ça a bien bougé.
00:58:24Oublient ou ne savent pas.
00:58:26Oui, mais elles pourraient s'intéresser
00:58:28un petit peu quand même.
00:58:30Un peu d'histoire.
00:58:32Mais vous avez raison, Delphine.
00:58:34Il n'y a pas de raison
00:58:36que dans une famille, ce soient
00:58:38les filles qui débarrassent, qui fassent
00:58:40les lits, et puis les garçons
00:58:42qui fassent de la moto.
00:58:44Mais ça a été comme ça pendant
00:58:46des siècles.
00:58:48Ça existe encore un peu
00:58:50maintenant. Dans certaines cultures.
00:58:52J'ai une blague
00:58:54que ma fille a faite à un copain
00:58:56qui était venu en vacances à la maison
00:58:58et qui ne faisait rien, qui ne donnait pas un coup de main
00:59:00pour débarrasser. Nous, on était nombreux.
00:59:02J'attendais, il faut que tout le monde participe.
00:59:04Ma fille l'appelle.
00:59:06Elle lui dit, Sergei, viens
00:59:08voir, je vais te faire voir un truc qui est formidable.
00:59:10Nous, on se regarde.
00:59:12Qu'est-ce qu'elle va lui faire, moi ?
00:59:14Elle y regarde. Tu ouvres
00:59:16ça, tu mets ton assiette dedans.
00:59:18Ça s'appelle le lave-vaisselle.
00:59:20Il faut mettre l'assiette dedans.
00:59:22Nous, on était pliés.
00:59:24C'est vrai que lui, il ne faisait rien.
00:59:26Pour lui, dans sa tête,
00:59:28c'était la femme qui devait débarrasser,
00:59:30la femme qui devait faire à manger.
00:59:32Avec mes filles, elles ne veulent plus
00:59:34tout ça. Elles sont assez révolutionnaires.
00:59:36Je voudrais quand même préciser,
00:59:38parce que
00:59:40ce n'est pas que la faute des hommes,
00:59:42c'est la mère aussi qui élève son fils
00:59:44et sa fille parfois différemment.
00:59:46Mettons la balle au centre.
00:59:48Quand j'ai divorcé,
00:59:50ma mère m'avait dit, il faut rester
00:59:52avec ton mari, il faut te sacrifier pour tes
00:59:54enfants.
00:59:56Et je n'ai pas voulu.
00:59:58Vous êtes
01:00:00rébellé, vous avez fait
01:00:02l'opposé. Mais c'est vrai que
01:00:04pour certaines femmes,
01:00:06c'est encore évident.
01:00:08On voit quand même encore
01:00:10aujourd'hui, plus de femmes qui vont
01:00:12aller rejoindre
01:00:14la ville quand on se rencontre
01:00:16sur les réseaux sociaux
01:00:18et sur les sites de rencontres.
01:00:20Parfois, on n'est pas tout à fait dans
01:00:22les mêmes villes. C'est plus souvent
01:00:24la femme qui va déménager, changer
01:00:26de métier que l'homme. Donc on voit bien
01:00:28qu'il y a... Alors après, est-ce que c'est
01:00:30inné, est-ce que c'est acquis, j'en sais rien.
01:00:32Mais c'est encore comme ça.
01:00:34C'est vrai, vous avez raison, je suis déménagée
01:00:36pour mon compte.
01:00:38Oui, parce que si vous voulez, il y avait quand même
01:00:40l'idée que l'homme
01:00:42gagnait plus.
01:00:44D'ailleurs,
01:00:46une femme dans les carrières,
01:00:48il y a eu énormément de travaux qui ont été faits là-dessus,
01:00:50sur les femmes
01:00:52qui sacrifiaient leur carrière. Elles travaillaient, mais elles
01:00:54sacrifiaient leur carrière.
01:00:56Chaque fois qu'il y avait
01:00:58une évolution, effectivement,
01:01:00c'était du côté de la femme
01:01:02qu'elle devait le faire. Et on se rend compte
01:01:04aujourd'hui que vous avez l'inverse.
01:01:06La plupart, moi j'ai suivi
01:01:08beaucoup de couples dans lesquels il y a eu
01:01:10une modification
01:01:12de la polarité
01:01:14de la suprématie,
01:01:16par exemple dans le salaire.
01:01:18À partir du moment où
01:01:20l'un des deux va avoir une augmentation,
01:01:22c'est souvent des femmes
01:01:24qui sont reconnues à leur vraie valeur
01:01:26et qui vont gagner plus. Et là, le couple,
01:01:28je ne vais pas dire qu'il est fini, mais les trois quarts
01:01:30du temps, c'est très compliqué, c'est pas
01:01:32accepté. On est vraiment
01:01:34sur des choses
01:01:36qui sont très rétrogrades,
01:01:38qui existent toujours.
01:01:40L'homme a du mal à accepter que sa femme
01:01:42gagne plus que lui.
01:01:44Tout d'un coup, ça le dévalorise, oui,
01:01:46mais c'est comme ça qu'il le ressent.
01:01:48Et je crois qu'il faut faire attention,
01:01:50si c'est comme ça qu'il le ressent,
01:01:52c'est comme ça qu'il le ressent,
01:01:54c'est sa vérité, on n'a pas à juger.
01:01:56De même que
01:01:58certaines femmes ne supportent pas que leur
01:02:00mari soit au chômage, parce que tout d'un coup
01:02:02ça leur enlève la sécurité qu'elles pensaient
01:02:04avoir avec cet homme-là.
01:02:06Il faut aussi ne pas oublier que nous sommes
01:02:08des êtres d'émotion
01:02:10et que
01:02:12on a besoin
01:02:14dans le couple
01:02:16de certaines valeurs.
01:02:18Mais Brigitte, vous ne pensez pas
01:02:20que l'homme qui se sent mal parce que
01:02:22sa femme gagne plus que lui,
01:02:24c'est pas aussi à la
01:02:26faute de
01:02:28ce qu'on nous a appris
01:02:30dans l'éducation, dans les valeurs...
01:02:32Bien sûr Delphine, mais
01:02:34qu'importe,
01:02:36à partir du moment où c'est ce qu'il
01:02:38ressent, est-ce qu'on a
01:02:40à juger ? Au contraire,
01:02:42il faut l'aider à
01:02:44peut-être à accepter,
01:02:46mais il faut d'abord
01:02:48l'écouter dans son ressenti
01:02:50plutôt que de commencer à lui dire
01:02:52tu as tort et
01:02:54il n'y a pas de raison.
01:02:56C'est pour ça que je pense qu'il faut
01:02:58faire attention
01:03:00à ce qui se joue dans le couple,
01:03:02parce que c'est plein
01:03:04de
01:03:06codes
01:03:08qui remontent à loin
01:03:10et ça ne change pas comme ça
01:03:12en un coup de baguette magique.
01:03:14C'est exactement ce qu'évoque Brigitte,
01:03:16c'est là où souvent on va se tromper
01:03:18et pour l'évolution des couples c'est compliqué.
01:03:20C'est-à-dire que
01:03:22nous désirons, et on est tous
01:03:24d'accord, qu'il n'y ait
01:03:26pas cette espèce
01:03:28d'asymétrie qui était toujours
01:03:30avec une supériorité masculine
01:03:32parce que les hommes sont plus
01:03:34grands, c'est très rare les couples où
01:03:36vous avez l'inverse, c'est une des
01:03:38choses les moins acceptées. Les hommes
01:03:40étaient plus âgés,
01:03:42ça existe un petit peu dans l'autre sens,
01:03:44le modèle présidentiel
01:03:46avec un homme
01:03:48plus jeune que sa femme a
01:03:50permis de comprendre
01:03:52que c'était possible,
01:03:54l'homme était plus riche,
01:03:56gagnait plus, mais
01:03:58nous avons une période de transition
01:04:00dans laquelle on est obligé de changer.
01:04:02Alors que l'on arrive à cela dans
01:04:04dix, vingt ans, et tant mieux
01:04:06que ça soit bien accepté des deux côtés,
01:04:08pour l'instant ce qu'évoquait Brigitte
01:04:10c'est qu'il faut faire
01:04:12avec ce qu'on a, c'est-à-dire que ces hommes
01:04:14ont été construits avec
01:04:16des différences qu'ils ont du mal à accepter
01:04:18et dans les couples il ne faut pas
01:04:20les casser complètement
01:04:22sinon on casse le couple, mais on va
01:04:24essayer d'amener les deux
01:04:26à quelque chose
01:04:28d'acceptable, de tolérant,
01:04:30ce n'est pas facile.
01:04:32Il faut passer par la communication.
01:04:34Et puis par
01:04:36ce qu'on fait tous les jours ensemble
01:04:38Delphine, grâce à vous, grâce à mes invités.
01:04:40C'est une émission qui dure
01:04:42quand même depuis vingt-quatre ans
01:04:44et qui a changé, mais qui a changé les gens
01:04:46Brigitte.
01:04:48Je fais des micro-trottoirs dans la rue
01:04:50et je demande, est-ce que
01:04:52Brigitte vous a changé ? Mais bien sûr c'est vrai.
01:04:54Ce n'est pas cette prétention.
01:04:56On le sait, des émissions
01:04:58et il n'y en a pas beaucoup comme
01:05:00il y a cette émission-là
01:05:02ça permet aux gens de réfléchir,
01:05:04de penser différemment
01:05:06et la société bouge comme ça
01:05:08à propos d'eux. Merci en tout cas.
01:05:10Merci Delphine, merci Philippe Breneau.
01:05:12Dans un instant je vais vous parler d'un
01:05:14jouet que j'aime beaucoup, la bougie de massage
01:05:16et puis on va ouvrir le débat
01:05:18pour ou contre le wokisme
01:05:20dans un instant.
01:05:22Elles seront, je crois que c'est deux femmes,
01:05:24deux à l'antenne et on les écoutera.
01:05:26Oui, intéressant.
01:05:2814h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio
01:05:30CAM4.fr
01:05:32le plus grand site de webcam live
01:05:34réservé aux adultes.
01:05:36Brigitte Laé, Sud Radio
01:05:38le sexe au conseil.
01:05:40Alors en sexe au conseil,
01:05:42aujourd'hui je vais vous parler de la bougie de massage
01:05:44que forcément vous connaissez Philippe Breneau
01:05:46mais qui pour moi est
01:05:48franchement un très très
01:05:50joli artifice
01:05:52pour les couples.
01:05:54Quand on l'utilise bien, c'est génial.
01:05:56Oui, moi j'aime beaucoup, franchement.
01:05:58C'est vrai que s'éclairer à la bougie, ça semble
01:06:00totalement dépasser. Je dirais même que
01:06:02mettre une bougie
01:06:04normale dans la chambre
01:06:06pour des ébats, c'est pas forcément
01:06:08ce qu'il y a de bien. En revanche,
01:06:10la bougie de massage, elle a
01:06:12plein d'avantages. Alors c'est vrai qu'il y a d'abord
01:06:14cette lueur de la flamme qui danse
01:06:16sur les corps.
01:06:18Mais c'est vraiment
01:06:20bien parce qu'il y a une
01:06:22texture particulière
01:06:24dans la bougie de massage, ce qui fait
01:06:26qu'on peut mettre la cire sur le
01:06:28corps de son ou de sa partenaire
01:06:30et ça peut devenir un outil
01:06:32de...
01:06:34un outil de massage.
01:06:36Donc c'est à la fois
01:06:38beau au niveau esthétique,
01:06:40il y a toujours des odeurs
01:06:42très agréables.
01:06:44Il y a plusieurs parfums évidemment.
01:06:46Et puis il y a cette texture.
01:06:48Moi j'aime bien particulièrement
01:06:50les bougies de massage avec des senteurs
01:06:52boisés ou vanillés qui
01:06:54envahissent la chambre.
01:06:56Et puis cette cire spéciale de la bougie.
01:06:58Alors ça donne un petit effet
01:07:00chaud quand même quand on la met sur le corps.
01:07:02Et puis après ça
01:07:04permet de masser, ça glisse
01:07:06sur la peau.
01:07:08Et donc voilà.
01:07:10Je trouve que ça met nos sens en valeur
01:07:12et moi je trouve que dans la sexualité,
01:07:14la sensualité c'est quand même
01:07:16très très très important.
01:07:18C'est la base de la sexualité, la sensualité.
01:07:20Avec le fait pour cette bougie de massage,
01:07:22je trouve qu'il y a quelque chose
01:07:24d'assez intéressant
01:07:26dans le fait que
01:07:28le désir est pas loin de la peur.
01:07:30Et très souvent
01:07:32on va d'abord avoir peur de se brûler.
01:07:34Parce que même si on le sait
01:07:36qu'elle ne brûle pas,
01:07:38si c'est une bougie, et je le dis à des auditeurs
01:07:40ou auditrices qui ne le savent pas,
01:07:42on se dit mais on ne va pas toucher.
01:07:44Et au début
01:07:46quand on met la cire sur la peau, ça fait
01:07:48quand même un effet chaud.
01:07:50On a peur même
01:07:52de commencer à la prendre.
01:07:54On sait que ça ne brûle pas.
01:07:56Et là ça donne une sensation étonnante.
01:07:58Je sais que ça ne va pas me brûler.
01:08:00Et à ce moment-là, cet étalement
01:08:02est très voluptué.
01:08:04Je suis d'accord avec vous,
01:08:06c'est voluptueux.
01:08:08Essayez la bougie de massage,
01:08:10ça ne vous coûte pas cher en plus.
01:08:12Ça dure relativement longtemps.
01:08:14Sauf si vous avez des ébats
01:08:16qui durent 4 heures.
01:08:20Pour ou contre le wokisme ?
01:08:22Nous avons Vanessa
01:08:24et Muriel qui sont avec nous.
01:08:26Bonjour Vanessa.
01:08:28Bonjour Brigitte, ravie de vous retrouver.
01:08:30Merci d'être avec nous.
01:08:34Vous êtes plutôt pour
01:08:36le wokisme.
01:08:38Vous trouvez que c'est une avancée.
01:08:40Et nous avons Muriel qui est avec nous.
01:08:42Bonjour Muriel.
01:08:44Bonjour Brigitte.
01:08:46Vous êtes plutôt contre.
01:08:48Vous trouvez que ça va trop loin.
01:08:50Je ne suis pas aussi tranchée.
01:08:52Je suis plutôt pour le contre mais pas tranchée.
01:08:56On n'est jamais dans cette émission.
01:08:58On n'est jamais dans les extrêmes.
01:09:02Tranchée ça fait peur.
01:09:04Oui c'est vrai.
01:09:06Je vous en prie, allez-y toutes les deux.
01:09:08On vous laisse un peu la parole.
01:09:10On réagira bien sûr aussi Philippe et moi.
01:09:12Mais on vous laisse un peu la parole, allez-y.
01:09:14Qui est-ce qui veut commencer ?
01:09:16Je vous laisse la parole, allez-y.
01:09:18Vanessa, allez-y, commencez.
01:09:20Défendez-vous.
01:09:22D'accord, je vais me défendre.
01:09:24Effectivement,
01:09:26moi j'ai vécu
01:09:28dans une famille où c'était
01:09:30plutôt...
01:09:32Ma mère a toujours travaillé alimentaire
01:09:34par exemple, mais on va dire que
01:09:36la recherche ménagère à la maison,
01:09:38c'est plutôt ma mère qui s'en est occupée.
01:09:40Ma mère malade, mon père ne s'est pas trop bougé
01:09:42pour l'aider
01:09:46quand elle est bien amochée, la pauvre.
01:09:48Donc moi,
01:09:50je n'ai pas trop aimé ce style de vie.
01:09:52Donc moi,
01:09:54je vis l'inverse. C'est-à-dire que moi,
01:09:56un homme, on a le droit de tout partager.
01:09:58Que ce soit dans la sensibilité,
01:10:00les choses les plus dures à faire.
01:10:02Vraiment, moi je suis
01:10:04pour l'égalité des sexes.
01:10:06D'ailleurs, j'ai fait des métiers quasiment
01:10:08que d'homme, en milieu de service,
01:10:10qui est vraiment très mixte.
01:10:12J'ai été maître chien,
01:10:14actuellement je suis ouvrière agricole,
01:10:16et
01:10:18en même temps, le côté
01:10:20féminin,
01:10:22j'ai beaucoup d'hommes qui me disent
01:10:24« Ah oui, mais Vanessa, on t'aime bien, mais
01:10:26t'as vraiment un caractère un peu
01:10:28masculin quand même. »
01:10:30Et ça vous ennuie
01:10:32quand on vous dit ça ? Vous avez l'impression
01:10:34d'être un peu rejetée dans votre identité ?
01:10:36Pas du tout,
01:10:38parce que je l'assume pleinement.
01:10:40Si vous étiez vraiment woke,
01:10:42je pense que ça vous dérangerait qu'on vous
01:10:44dise ça.
01:10:46Moi, je suis pour l'égalité
01:10:48homme-femme.
01:10:50Mon côté masculin, je l'assume
01:10:52pleinement.
01:10:54J'aime beaucoup les hommes
01:10:56qui assument leur part de féminité,
01:10:58leur sensibilité,
01:11:00je préfère même que les gros machos
01:11:02qui disent « Non mais
01:11:04je ne vais pas pleurer de ma vie. »
01:11:06Si vous étiez 100% woke, vous ne supporteriez
01:11:08pas qu'on vous traite,
01:11:10qu'on vous reproche de ne pas être assez féminine.
01:11:12Muriel, vous êtes
01:11:14finalement, je pense que vous êtes assez sur la même longueur
01:11:16d'onde de ce que dit Vanessa, non ?
01:11:18Oui, le profil est plus
01:11:20ou moins identique. Je viens
01:11:22d'une famille
01:11:24judéo-chrétienne où j'ai fait le
01:11:26catéchisme.
01:11:28Ma mère aidait
01:11:30mon père, mon père très occupé
01:11:32aussi.
01:11:34Du coup, mon père n'a pas
01:11:36trop... Il aidait un petit peu
01:11:38aux tâches ménagères, mais de manière
01:11:40très occasionnelle.
01:11:42Par contre, avec
01:11:44l'âge à la retraite,
01:11:46il y a eu
01:11:48un revirement. Mon père
01:11:50fait autant de tâches ménagères que ma mère.
01:11:52Du coup, il y a eu un changement de rôle un petit peu.
01:11:54Je me suis
01:11:56rendue compte, moi, que j'ai transmis un petit peu
01:11:58cette éducation à mes enfants.
01:12:00C'est vrai, votre auditrice de tout à l'heure
01:12:02qui parlait
01:12:04que c'était les filles qui débarrassaient
01:12:06la table. Je me suis trouvée
01:12:08face à cette situation avec ma fille.
01:12:10Moi, j'ai répété
01:12:12et aujourd'hui,
01:12:14j'ai mon fils
01:12:16qui a un emploi depuis peu.
01:12:20Je me dis qu'il faut
01:12:22qu'il participe. Du coup, j'instaure
01:12:24parce qu'il reste à la maison.
01:12:26Je vais instaurer des règles
01:12:28pour qu'il ne rentre pas
01:12:30dans ce schéma-là.
01:12:32Oui, qu'il fasse partie
01:12:34des tâches ménagères.
01:12:36Oui, qu'il participe parce que là, il s'instaure
01:12:38dans la même lignée.
01:12:40Du coup, je me dis
01:12:42qu'il va rencontrer une fille
01:12:44et la pauvre, je pense qu'elle
01:12:46ne va pas être d'accord. Du coup, je me dis
01:12:48que c'est entièrement de ma faute ce que vous disiez auparavant.
01:12:50C'est nous qui, aussi,
01:12:52donnons cette éducation-là
01:12:54et cette habitude.
01:12:56Moi, je ne dis pas que c'est de votre faute. On a le droit
01:12:58d'élever ses enfants comme on veut et ça serait
01:13:00ça pour moi aussi la vraie liberté.
01:13:02Après,
01:13:04moi, je n'aime pas que...
01:13:06Enfin, moi, je n'ai pas d'enfants en plus, donc je m'en fous.
01:13:08Mais je n'aime pas qu'on dise qu'il faut absolument
01:13:10élever les enfants d'une telle ou telle manière.
01:13:12En tant que parents,
01:13:14on a le droit...
01:13:16Chaque situation et chaque enfant est différent aussi.
01:13:18Tout à fait.
01:13:20Alors, moi, par rapport au
01:13:22quisme, justement,
01:13:24votre premier auditeur parlait de déconstruire
01:13:26et de ne pas faire l'analyse.
01:13:28Je suis entièrement d'accord avec lui.
01:13:30J'ai l'impression
01:13:32qu'aujourd'hui, il faut rentrer dans des cases
01:13:34et que,
01:13:36du coup, ce qui me fait
01:13:38peur, c'est que ça veut dire
01:13:40tout accepter aussi.
01:13:42Je pense qu'il y a des limites.
01:13:44Il faut instaurer des limites parce qu'aujourd'hui,
01:13:46ça va dans tous les sens.
01:13:48Il faut instaurer quand même des limites ou pas ?
01:13:52Pour moi, les limites,
01:13:54elles doivent être acceptables.
01:13:56Par exemple,
01:13:58moi, je ne rentre pas dans les cases, justement.
01:14:00On me le dit souvent,
01:14:02que je suis vraiment
01:14:04en dehors du commun.
01:14:06Voilà, tout à fait.
01:14:08Disons que je vais
01:14:10m'adapter
01:14:12et c'est ce qui m'embête parce que
01:14:14quand on m'a dit que j'étais assez particulière,
01:14:16qu'on m'a dit que c'était à moi
01:14:18à m'adapter aux autres, c'est pas l'inverse.
01:14:20Je trouve que ce n'est pas parce que je suis une
01:14:22minorité qu'on ne doit pas s'adapter
01:14:24à moi non plus.
01:14:26Vous avez
01:14:28souffert, justement,
01:14:30de votre
01:14:32différence, Vanessa ?
01:14:34Je l'accepte,
01:14:36mais moi, ce qui m'embête, c'est qu'on me
01:14:38dise en thérapie que ce soit
01:14:40à moi à m'adapter aux
01:14:42comportements des gens dits normaux.
01:14:44Et moi, non, je ne suis pas d'accord.
01:14:46Enfin, d'accord, oui et non.
01:14:48Mais pourquoi,
01:14:50ça ne serait qu'à moi de m'adapter et pas
01:14:52aux autres à essayer de comprendre
01:14:54ma différence ?
01:14:56C'est d'ailleurs le but du
01:14:58wokisme, c'est qu'on
01:15:00accepte tout le monde dans ses différences.
01:15:02C'est moi qui n'ai pas compris.
01:15:04Vous êtes de quelle minorité ?
01:15:06Ah oui, je ne l'ai pas dit.
01:15:08Effectivement, j'ai été
01:15:10décelée
01:15:12par des troubles autistiques d'Asperger.
01:15:14Ah oui, d'accord.
01:15:16Je n'avais pas entendu ça.
01:15:18Ah oui, non, parce que je ne l'avais pas dit.
01:15:20Voilà, effectivement,
01:15:22j'ai des comportements
01:15:24assez francs, directs,
01:15:26qui choquent un peu,
01:15:28parfois peut-être, tout en restant
01:15:30respectueuse, attention. Moi, je dis que
01:15:32la limite, elle est dans le
01:15:34respect de l'ordre. Après, que
01:15:36chacun fasse ce qu'il veut du moment
01:15:38que l'autre l'accepte,
01:15:40il faut mettre la limite, ou l'autre
01:15:42trouve que ça va trop loin, je pense.
01:15:44On revient au témoignage de
01:15:46Marlène tout à l'heure,
01:15:48qui parlait du handicap, et c'est vrai que
01:15:50le wokisme ne parle pas
01:15:52beaucoup du handicap.
01:15:54Oui, mais alors,
01:15:56c'est amusant parce que votre débat,
01:15:58toutes les deux,
01:16:00Vanessa et Muriel,
01:16:04a tourné beaucoup plus sur l'égalité
01:16:06des sexes, mais on n'est pas,
01:16:08personne n'est vraiment
01:16:10contre l'égalité des sexes.
01:16:12A moins que
01:16:14quelqu'un soit très réactionnaire,
01:16:16rigide, c'est-à-dire
01:16:18que tout le monde est d'accord pour
01:16:20accepter que
01:16:22chacun ait sa place.
01:16:24Mais vous ne parlez pas tellement
01:16:26de vos positions par rapport à
01:16:30par exemple, ce qu'on a appelé les minorités
01:16:32sexuelles, ce qu'on a appelé
01:16:34les orientations sexuelles,
01:16:36parce que
01:16:38l'égalité, par exemple,
01:16:40dans les couples,
01:16:42on est tous d'accord sur le fait que c'était pas
01:16:44acceptable qu'une
01:16:46femme soit
01:16:48dévolue
01:16:50à la maison,
01:16:52à des tâches que ne
01:16:54feraient pas les hommes.
01:16:56Quelles sont vos positions là, puisque vous êtes pour et
01:16:58contre ?
01:17:00Mais sur quoi les positions ?
01:17:02Sur la liberté de
01:17:04vivre des comportements
01:17:06différents et ce qu'on avait appelé
01:17:08les minorités sexuelles.
01:17:09Est-ce que par exemple vous seriez d'accord
01:17:11qu'on ne dise plus
01:17:13qu'il y a des garçons et qu'il y a des filles,
01:17:15mais qu'il y a des êtres humains ?
01:17:17Par exemple.
01:17:19Moi j'ai beaucoup de mal.
01:17:21Moi personnellement j'ai beaucoup de mal.
01:17:23C'est bien de genrer.
01:17:25Aujourd'hui, il ou elle,
01:17:27ça sert à quoi ?
01:17:29Ça nourrit quelle
01:17:31éthique ? Ça fait avancer
01:17:33quoi ?
01:17:35Muriel, donc vous n'êtes pas d'accord.
01:17:37Vanessa, vous seriez d'accord pour qu'on dise
01:17:39plus il ou elle, mais qu'on
01:17:41dise il à tous les enfants, par
01:17:43exemple ?
01:17:45Il peut-être que c'est
01:17:47compliqué, mais effectivement pour moi
01:17:49on est tous des êtres humains, que l'on soit
01:17:51homme ou femme, et par rapport à des minorités
01:17:53sexuelles, comme vous dites, effectivement
01:17:55moi je fais partie des gens qui
01:17:57sont, on va dire, bi.
01:17:59Et effectivement, à l'heure
01:18:01actuelle, par exemple, je vois, je vis
01:18:03une histoire avec
01:18:05un homme et une femme qui sont
01:18:07mariés, donc pour eux le
01:18:09principe de couple, donc
01:18:11avec une deuxième femme,
01:18:13et je vois, j'ai d'autres amis
01:18:15qui le vivent aussi, c'est marrant
01:18:17parce que l'homme va privilégier
01:18:19la relation entre les deux femmes
01:18:21pour que Madame puisse
01:18:23trouver son plaisir, et se
01:18:25mettre en retrait lui, par exemple.
01:18:27Et donc
01:18:29Murielle, ça vous choque ça ?
01:18:31Le trouble,
01:18:33justement ?
01:18:35Non, moi c'est...
01:18:37ça vous appartient, quoi.
01:18:39Non, moi c'est plutôt l'identité sexuelle,
01:18:41moi ce que je vois, c'est plutôt
01:18:43par rapport à l'identité de l'enfant, vous voyez ?
01:18:45Oui, oui, bien sûr.
01:18:47Après, les relations,
01:18:49moi ça ne me dérange pas,
01:18:51leur infinité, au contraire,
01:18:53ça leur appartient, quoi.
01:18:55Voilà. Ça, ça leur appartient.
01:18:57Ça ne me dérange pas du tout.
01:18:59Mais c'est intéressant parce que là, vous soulevez
01:19:01toutes les deux quelque chose dont on n'a pas parlé
01:19:03depuis le début de l'émission, et on aurait dû.
01:19:05Au fond, peut-être le
01:19:07problème du wokisme actuel,
01:19:09c'est qu'on met ce qui est
01:19:11de l'ordre de l'intimité sur le devant de la scène.
01:19:13Et au fond,
01:19:15est-ce que l'intimité
01:19:17a besoin d'être sur le devant
01:19:19de la scène ?
01:19:21C'est la révolution
01:19:23que voudrait amener le wokisme
01:19:25vers une sorte
01:19:27de révolution.
01:19:29Me semble
01:19:31ressembler un petit peu à ce qu'avait fait
01:19:33Robespierre à un moment donné
01:19:35où il fallait être encore plus
01:19:37pur que pur, et tous ceux qui n'étaient pas
01:19:39plus pur que pur, on leur coupait la tête.
01:19:41Ça me semble quand même
01:19:43un petit peu inquiétant.
01:19:45Je ne parle pas...
01:19:47La radicalité de la morale
01:19:49néo-féministe, c'est vrai qu'elle est...
01:19:51Elle ressemble à Robespierre.
01:19:53Et franchement, je n'ai pas
01:19:55envie d'un Robespierre dans mon intimité.
01:19:57Moi, ce serait encore une fois
01:19:59mon avis. Après, bien sûr que
01:20:01chacun vit son intimité comme il en vit.
01:20:03Moi, je n'ai aucun problème ni avec
01:20:05le sadomasochisme, ni avec
01:20:07les trans, ni avec
01:20:09même certaines choses
01:20:11qu'on considère comme des paraphilies.
01:20:13Moi, j'ai aucun problème avec ça, mais que ça reste
01:20:15dans l'intimité.
01:20:17Et justement, aujourd'hui,
01:20:19j'ai l'impression que
01:20:21on sort de cette intimité-là
01:20:23et on agresse les gens
01:20:25avec tout ça.
01:20:27On montre,
01:20:29on donne à voir.
01:20:31Et moi, ça me dérange énormément.
01:20:33Oui, c'est peut-être l'erreur...
01:20:35En tout cas,
01:20:37c'est mon avis. Vous, on n'est pas
01:20:39obligés d'être d'accord avec moi.
01:20:41Merci, en tout cas, Vanessa, Muriel.
01:20:43Vous faites avancer le débat
01:20:45aussi.
01:20:47Le mot de la fin,
01:20:49qu'est-ce que vous diriez, vous, sur le
01:20:51wokisme ?
01:20:53D'abord, on regarde que
01:20:55on a eu des portes
01:20:57que nous n'imaginions pas ouvertes.
01:20:59Peut-être aux limites, d'ailleurs,
01:21:01de cette notion de wok.
01:21:03Par exemple, avec le handicap,
01:21:05avec les discriminations raciales
01:21:07dans la sexualité.
01:21:09Il y en a sûrement,
01:21:11et on ne le sait pas.
01:21:13Mais je crois qu'il y a une révolution
01:21:15qui est importante, c'est d'arriver
01:21:17à accepter
01:21:19tous les comportements pour chacun.
01:21:21Après, ça regarde
01:21:23chaque personne, de vivre
01:21:25avec quelqu'un dans le consentement
01:21:27la sexualité qu'il désire.
01:21:29Donc, c'est à nous
01:21:31d'être ouverts à ce que toutes les sexualités
01:21:33puissent être vécues.
01:21:35Par contre, de ne pas les imposer.
01:21:37C'est là qu'il y a
01:21:39une morale radicale
01:21:41souvent, aujourd'hui,
01:21:43qui inquiète un petit peu.
01:21:45Je voudrais imposer une sorte de loi
01:21:47comme si, tenez, ce qu'on avait
01:21:49dit tout à l'heure,
01:21:51c'est-à-dire que
01:21:53on devrait annuler
01:21:55un petit peu cet état antérieur
01:21:57cisgenre,
01:21:59c'est-à-dire hétérosexuel. Non.
01:22:01Tout est respectable.
01:22:03Il y a des asymétries.
01:22:05Il y a plus d'hétéros
01:22:07que de ce qu'on avait appelé
01:22:09les minorités. On ne va plus les appeler comme ça.
01:22:11Mais toutes les sexualités, toutes les orientations
01:22:13et les identités sont
01:22:15acceptables et sont normales.
01:22:17Merci beaucoup, Vanessa et Muriel.
01:22:19Demain, on sera avec Emma Baker
01:22:21et on sera pour ou contre le fait de vivre
01:22:23avec un mari et un amant
01:22:25ou une maîtresse et une femme.
01:22:27Si vous avez envie de débattre tous les deux
01:22:29avec
01:22:31quelqu'un d'autre sur l'antenne,
01:22:33vous pouvez, dès à présent, appeler le 0 826
01:22:35300 300. Petite pause
01:22:37et on va conclure avec
01:22:39Marlène, sans doute,
01:22:41celle qu'on a eue tout à l'heure en fin de première heure.
01:22:59Toujours en compagnie de
01:23:01Philippe Breneau, on l'a dit tout à l'heure,
01:23:03pourquoi c'est si compliqué l'amour ?
01:23:05Ça peut aider certains
01:23:07d'entre vous qui ont envie de
01:23:09comprendre une autre manière
01:23:11que le wokisme
01:23:13et pourquoi c'est
01:23:15toujours aussi compliqué l'amour malgré
01:23:17le fait qu'on
01:23:19parle quand même de plus
01:23:21en plus de sexualité et
01:23:23d'amour. Marlène, bonjour.
01:23:25Oui, bonjour Brigitte,
01:23:27bonjour Philippe. Vous avez raison,
01:23:29en fait, moi je me suis
01:23:31toujours intéressée aux relations
01:23:33humaines et donc
01:23:35pour faire court, il y a quelques
01:23:37mois, dans
01:23:39un salon de bien-être, parce que les gens
01:23:41en ce moment, ils cherchent à être bien en fait,
01:23:43on cherche tous à être bien. Dans un
01:23:45salon, j'ai rencontré
01:23:47enfin une,
01:23:49un monsieur
01:23:51qui était dans l'armée avant
01:23:53et qui a fait sa transition et
01:23:55qui est une dame qui n'est pas opérée
01:23:57mais qui a fait sa transition, qui s'habille
01:23:59en femme, qui met des boucles d'oreilles,
01:24:01enfin voilà,
01:24:03et bon, sur le
01:24:05coup, moi avec mes espèces de principes
01:24:07ou de, je sais pas comment vous appelez ça,
01:24:09des fameux certitudes...
01:24:11Non mais vos repères,
01:24:13non mais vos repères tout simplement.
01:24:15Oui, mes repères, enfin ma vision,
01:24:17voilà, un homme, une femme, un truc,
01:24:19et de connaître cette personne,
01:24:21de, de, de,
01:24:23d'avoir des, des,
01:24:25de la rencontrer, genre
01:24:27après je vous retrouve avec un groupe de
01:24:29personnes avec moi et tout,
01:24:31qui, j'ai des amis par exemple qui ont
01:24:3380 ans, moi j'ai passé 70 ans,
01:24:35et bien écoutez, elle est tellement
01:24:37intéressante, tellement,
01:24:39tellement des qualités
01:24:41humaines,
01:24:43que ça fait bouger nos lignes,
01:24:45ça fait bouger notre, comment vous dire,
01:24:47moi ça m'a fait,
01:24:49ça m'a fait nacher prise sur mes
01:24:51espèces de certitudes,
01:24:53moi vous savez j'ai été loin, j'ai eu
01:24:5542 ans de mariage, j'ai eu 6 enfants avec le même
01:24:57monsieur, alors je peux vous dire que le,
01:24:59le truc, l'homme, la femme, le couple,
01:25:01les enfants et tout ça, j'étais accrochée
01:25:03à ce genre de certitudes, vous voyez.
01:25:05Et pourquoi pas, et pourquoi pas,
01:25:07elles sont pas, enfin je veux dire,
01:25:09moi j'ai autant de,
01:25:11je vais lui dire franchement, j'ai autant
01:25:13d'admiration pour une femme qui a
01:25:15préféré rester au foyer pour élever ses 6 enfants,
01:25:17c'est peut-être pas votre cas, mais enfin bon, j'ai beaucoup d'admiration
01:25:19parce que c'est aussi une vie
01:25:21de, de, de,
01:25:23enfin formidable, que pour,
01:25:25pour la femme trans
01:25:27dont vous parlez, qui,
01:25:29qui a un parcours aussi assez,
01:25:31assez
01:25:33atypique, voilà,
01:25:35vous voyez,
01:25:37il y a des gens bien partout,
01:25:39il y a des gens pas bien partout, et puis voilà.
01:25:41Et on peut bouger, on peut bouger dans ses,
01:25:43dans sa, dans ses,
01:25:45dans sa vision, dans ses,
01:25:47c'est mieux, c'est mieux,
01:25:49c'est mieux d'ailleurs parce que ceux qui bougent pas du tout,
01:25:51et oui, oui,
01:25:53mais je veux dire, voilà,
01:25:55et donc, et donc,
01:25:57et donc je me suis rapprochée, après,
01:25:59des, des, des LGBT, tout ça,
01:26:01moi j'adore cette époque, moi j'y suis vraiment,
01:26:03vraiment pour la, pour la libération
01:26:05de la, de, de,
01:26:07des gens qui, qui veulent être eux-mêmes, quoi,
01:26:09tout simplement, je sais pas moi, d'être bien,
01:26:11parce que c'est, c'est ça le but en fait,
01:26:13d'être bien.
01:26:15Mais oui, et la, la chose qui est, qui est formidable
01:26:17dans l'histoire que vous racontez, c'est que
01:26:19justement, grâce à ce,
01:26:21ce mouvement,
01:26:23qui existe depuis longtemps,
01:26:25et qui s'est réveillé, là,
01:26:27il y a, il y a 10, 20 ans,
01:26:29l'acceptation
01:26:31des autres identités, des autres
01:26:33orientations, c'est-à-dire que chacun,
01:26:35tel qu'il est, a permis
01:26:37à cette femme
01:26:39de vivre
01:26:41selon le genre qui est le sien,
01:26:43alors que pendant toute sa vie,
01:26:45je pense que c'était totalement impossible,
01:26:47c'était même inimaginable de,
01:26:49d'oser le faire.
01:26:51Et en plus, elle a fait sa transition,
01:26:53elle est encore à l'armée, vous imaginez,
01:26:55ce qu'elle a vécu.
01:26:57Donc voilà,
01:26:59moi j'adore cette époque,
01:27:01j'adore.
01:27:03Il faut, il faut,
01:27:05il faut aimer vivre, il faut avoir une,
01:27:07parce que,
01:27:09on grandit, on grandit avec nos enfants,
01:27:11on grandit avec les gens qu'on rencontre,
01:27:13on éveille,
01:27:15on s'élève, voilà.
01:27:17On grandit.
01:27:19Moi j'adore ce qui se passe,
01:27:21j'ai la chance de vivre dans une petite ville,
01:27:23qui est très alternative,
01:27:25vous voyez, plein d'associations,
01:27:27plein de gens qui, voilà.
01:27:29Et il n'y a pas de,
01:27:31comment dire,
01:27:33on ne juge pas,
01:27:35on est ouvert.
01:27:37Vous avez dit le mot, on ne juge pas.
01:27:39Oui, il y a quelque chose
01:27:41qu'il faut préciser pour
01:27:43les auditeurs, les auditrices, parce que
01:27:45cette histoire est formidable
01:27:47et heureusement c'est libérateur,
01:27:49parce que cette personne,
01:27:51avant sa
01:27:53transformation, oser le dire,
01:27:55a souffert,
01:27:57c'est évident, parce qu'auparavant,
01:27:59ce n'était pas possible, et vous le savez,
01:28:01puisque vous avez échangé avec elle.
01:28:03Mais, ce qu'il faut
01:28:05expliquer à tout le monde,
01:28:07c'est la période qui permet ça,
01:28:09mais ça ne veut pas dire qu'il y en ait énormément,
01:28:11parce que, et alors là c'est compliqué,
01:28:13parce que les associations ne vont pas être contentes,
01:28:15certaines, de ce que je vais dire,
01:28:17ce n'est pas réduire
01:28:19à une minorité,
01:28:21mais je veux dire,
01:28:23c'est des cas très rares,
01:28:25il faut qu'on ne puisse pas
01:28:27les empêcher,
01:28:29mais la plupart des gens qui
01:28:31ne savent pas à quoi en penser,
01:28:33c'est qu'ils ont très peur que tout le monde
01:28:35fasse des changements. Ce n'est ni vous,
01:28:37ni moi, il se trouve que c'est des
01:28:39histoires personnelles,
01:28:41qu'il faut permettre
01:28:43qu'elles aboutissent
01:28:45dans le sens que désire la personne
01:28:47et qu'elle le ressente.
01:28:49Après, il ne faut pas être trop
01:28:51perturbé,
01:28:53je pense par exemple aux adolescents
01:28:55à qui on raconte des choses
01:28:57à un moment, dans l'adolescence,
01:28:59où on a des gros problèmes d'identité.
01:29:01Ce n'est pas forcément
01:29:03d'identité ou d'orientation sexuelle.
01:29:05Un mal-être chez un ado
01:29:07ne signifie pas forcément
01:29:09un problème de genre.
01:29:11Ce n'est pas forcément la même chose à cet âge-là.
01:29:13Je crois qu'on est dans une période formidable
01:29:15où ça peut exister
01:29:17mais que personne n'ait peur.
01:29:19Ce n'est pas tout le monde,
01:29:21ce sont des personnes qui vont vivre
01:29:23ce qu'elles désirent, ce qu'elles sentent réellement.
01:29:25Merci Marlène.
01:29:27Merci à tous et à toutes.
01:29:29Merci surtout à vous,
01:29:31Philippe Breneau, de nous avoir éclairés
01:29:33et éveillés
01:29:35sur ce sujet
01:29:37qui est le haupisme.
01:29:39Tout de suite,
01:29:41vous le trouverez bien sûr
01:29:43à votre écoute,
01:29:45avec la remplaçante d'Alexandre Delovane.
01:29:47Je suis désolée, on ne m'a pas donné son nom sur le conducteur
01:29:49mais vous allez la découvrir.
01:29:51Marie, merci à mon réalisateur.
01:29:53Demain, nous serons avec
01:29:55Emma Becker, romancière,
01:29:57qui nous présentera son dernier livre
01:29:59Aimer un homme, deux hommes,
01:30:01est-ce possible ?
01:30:03On en parle demain.

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