Morandini Live (Émission du 30/08/2024)

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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Au vendredi 30 août 2024, Morandi, l'avion 1485 sur CNews, première chaîne info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12À la Une, on l'a appris il y a un peu plus d'une heure, une fillette de 7 ans est entre la vie et la mort à Valorice dans les Alpes-Maritimes.
00:00:19Elle a été renversée sur un passage piéton lors d'un rodéo urbain par un scooter de grosse cylindrée qui roulait en sens inverse de la circulation sur sa roue arrière au moment de l'accident.
00:00:29Très sérieusement blessée, la fillette souffre de multiples fractures. Elle a dû être placée dans un coma artificiel. Son pronostic vital est à 7h engagé.
00:00:39L'homme qui conduisit le scooter a été interpellé et placé en garde à vue. On y revient dès le début de cette émission avec les toutes dernières infos de Célia Barod, journaliste au service police-justice de CNews.
00:00:51Et justement, après ce drame, va donc se poser une fois de plus la question, faut-il criminaliser certains délires routiers ? C'est ce que proposent en tout cas certains avocats.
00:01:00Car autant pour les petits délires, les choses sont claires dans la loi, autant il semble que pour des faits plus violents, les sanctions ne soient pas assez fortes.
00:01:08Pour les petites infractions, excès de vitesse et absence de paiement, le système est rodé. Mais pour la délinquance routière, à mi-chemin des infractions de droits communs, la question fait grincer des dents.
00:01:20La moitié des peines de prison ne sont jamais exécutées, les peines sont aménagées ou aménageables.
00:01:25Alors que faire quand prononcer des peines, retirer le permis de conduire et la voiture ne suffisent plus ?
00:01:30Cet avocat propose de criminaliser certains comportements au volant lors d'accidents mortels, l'alcoolémie ou la conduite sous l'influence des stupéfiants.
00:01:40On a des actes volontaires avec des conséquences peut-être involontaires évidemment, mais ces comportements-là procèdent évidemment d'une volonté, d'un acte positif, d'une intention.
00:01:51J'ai décidé de conduire alors que j'ai décidé de boire, j'ai décidé de me droguer. Peut-être que ces gens-là ne répondent pas d'un tribunal correctionnel mais plutôt d'une cour d'assises.
00:02:01Le discours de la veuve du gendarme Thua Mougin sur la responsabilité de l'Etat à libérer la parole de certaines épouses de gendarmes et de policiers qui ressentent la même colère et le même sentiment de colère.
00:02:11Ecoutez Nathalie dont le mari est policier que nous avons rencontré dans la région bordelaise.
00:02:16C'est une femme rongée par l'angoisse et l'inquiétude au quotidien qui nous accueille chez elle.
00:02:22Le mari de Nathalie est policier. Chaque jour, elle craint de ne pas le voir rentrer le soir.
00:02:28On a toujours cette appréhension de savoir ce qui va se passer, s'il va rentrer à la maison quoi, très clairement.
00:02:35Nathalie a écouté très attentivement le discours de la veuve du gendarme Thua Mougin lors d'un refus d'obtempérer.
00:02:42Elle partage tous ses mots et sa colère.
00:02:45Je suis entièrement d'accord avec elle, c'est tout à fait ça. On a l'Etat qui est complètement désengagé face à nos forces de l'ordre, face à nos hommes et nos femmes qui nous protègent tous les jours.
00:03:00L'imam des Bleuets à Marseille dont la mosquée est menacée de fermeture a été placé en garde à vue après cette rendue à la police pour dénoncer des stocks de stupéfiants de la résine de cannabis cachée dans sa cave, dans son immeuble.
00:03:13Son fils, lui, a été agressé par plusieurs hommes cagoulés avant de passer par la fenêtre pour leur échapper.
00:03:20Il était dans le viseur des autorités bien avant que de la drogue soit retrouvée à son domicile.
00:03:26Smaïn Ben Djilali, officier depuis 2016 dans la mosquée des Bleuets à Marseille, aujourd'hui sous le coup d'une fermeture administrative.
00:03:35L'homme de 43 ans considéré comme adhérent aux thèses fréristes tenait des prêches radicaux devant les 600 fidèles.
00:03:40Il incitait entre autres à la discrimination et à la violence contre les femmes.
00:03:45En septembre 2017, il alla jusqu'à légitimer le viol en affirmant que la femme n'avait pas le droit de se refuser à l'homme.
00:03:53Plus récemment, Smaïn Ben Djilali dénonçait Israël et le sionisme comme une forme de colonialisme, voire de terrorisme,
00:03:59tout en qualifiant le Hamas de mouvement de résistance après le 7 octobre.
00:04:04Dans la nuit de lundi à mardi, le fils de l'imam a été grièvement blessé après s'être fait jeter du troisième étage.
00:04:10Le jeune homme de 21 ans était connu pour trafic de stupéfiants.
00:04:13900 grammes de cannabis ont été retrouvés dans la cave.
00:04:17Une enquête pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée a été ouverte.
00:04:22L'arrestation en France du créateur et patron de la messagerie Telegram va-t-elle se transformer en affaire d'Etat ?
00:04:27La Russie, en tout cas, a haussé le ton hier en mettant en garde pour que ce dossier ne devienne pas, je cite, un règlement de compte politique.
00:04:35Il faut dire que c'est la première fois qu'un patron de plateforme est ainsi accusé par la justice.
00:04:40France 2, hier soir.
00:04:42Pavel Durov quitte le palais de justice de Paris d'un pas rapide et sans un mot pour les journalistes.
00:04:50Le fondateur et patron de la messagerie sécurisée Telegram vient d'être mis en examen par un juge.
00:04:56Libre contre une caution de 5 millions d'euros, mais désormais mis en examen pour 12 infractions très lourdes.
00:05:04Et puisqu'on évoque les réseaux sociaux, le témoignage de cette maman hier soir sur TF1.
00:05:08Sa fille s'est suicidée et elle accuse les réseaux sociaux qui ont envoyé en boucle des vidéos sur le suicide à sa fille.
00:05:15Des vidéos expliquant que le suicide était sans doute la meilleure solution.
00:05:19Il y a un an, Stéphanie Mistre avait porté plainte contre le réseau social TikTok, considérant que sa fille Marie, harcelée, n'avait pas été protégée.
00:05:29Elle avait pourtant partagé sa souffrance dans des vidéos en ligne avant de se suicider.
00:05:35On lui a renvoyé des algorithmes sur comment se suicider, de la musique, des groupes qui chantent le suicide.
00:05:44C'est totalement incroyable et c'est les fameux algorithmes qui font ce type de propositions.
00:05:50La colère de Cyril Hanouna hier sur Europe 1 contre la presse et en particulier contre l'humanité, le monde et Libération.
00:05:56Cyril Hanouna qui estime que ces médias font beaucoup de mal à la France.
00:06:01Vous savez ce que j'ai dit à ce journaliste hier, ce que j'ai écrit, je lui ai dit vous faites énormément de mal à la France.
00:06:05Et je le redis, ce genre de journal, je le redis, Libération, l'humanité, même le monde, je mets dedans, excusez-moi.
00:06:14Je vous le dis, ça fait énormément de mal à la France et ils ont fait énormément de mal à la France ces derniers mois encore plus qu'avant.
00:06:20C'est devenu un énorme fléau pour moi. Ils parlent de nous comme des fléaux.
00:06:25Ils pensent comme ces deux donneurs de leçons, ils pensent que c'est toujours eux qui ont raison.
00:06:29Mais ils font énormément de mal et Libération particulièrement.
00:06:32Ils ont basculé actuellement comme forcément ça ne marche pas du tout pour eux puisque c'est un torchon, je vais le dire.
00:06:38Donc forcément ils vont de plus en plus loin dans la provocation et ils vont de plus en plus loin dans l'ignominie.
00:06:44Et c'est vrai que Libération c'est devenu un énorme torchon.
00:06:47Et je vous le dis, pour moi, je le dis, je l'ai dit d'ailleurs à ce journaliste, je lui ai dit qu'il faisait énormément de mal à la France.
00:06:53Il a pris ça comme une menace. J'ai dit non, je ne menace que les puissants.
00:06:56Je ne vais pas menacer ce jeune homme que j'ai vu sur les réseaux qui est très sympa certainement à part de travailler sur Libération.
00:07:02Il doit faire ce qu'on lui dit, c'est tout.
00:07:03Voilà et après Europe 1, France Inter avec une ambiance plutôt différente et cette image qui a beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux.
00:07:09Le chanteur Philippe Catherine a été embauché comme chroniqueur dans la bantinale de France Inter cette saison.
00:07:14Et il a fait sa première hier matin en étant entièrement nu dans le studio provoquant l'hilarité des équipes.
00:07:21Et on accueille ce matin une nouvelle voix et un nouveau corps dans le 7-10.
00:07:26Philippe Catherine, bonjour.
00:07:28Bonjour.
00:07:29Vous serez avec nous tous les jeudis matin cette année, soyez le bienvenu.
00:07:34Je dois dire que vous êtes tout nu.
00:07:37Exact.
00:07:38Exact, c'est-à-dire que la direction m'a proposé ce poste et m'ont demandé de chanter ma chanson nue.
00:07:48Et c'est vrai que cette chanson, je n'arrive pas à me résoudre à la chanter habillée.
00:07:53Alors c'est extrêmement pénible, pas que pour moi.
00:07:58Mais non, mais non.
00:08:01Mais je n'arrive pas, ça me paraît très ridicule d'être habillé.
00:08:05Bon pour l'instant ça a peut-être évolué, émotionnellement c'est fort.
00:08:09Visuellement.
00:08:11Visuellement aussi quelque part.
00:08:13Si ça vous choque, vous pouvez imaginer que je ne suis pas entièrement en couleur chair.
00:08:18Voilà, c'était hier sur France Inter.
00:08:20Mister Audience, lui reste habillé.
00:08:22Merci.
00:08:23Kevin Batton.
00:08:26Hier soir en accès, c'est le 19-1 de France 3 qui a une fois de plus décroché la première place à plus de 2,6 millions.
00:08:32Si le feuilleton de TF1 demain nous appartient arrive en deuxième position, il est tout de même à la traîne à seulement 2,1 millions.
00:08:38Quant aux Jeux Paralympiques sur France 2, ils ont rassemblé sur l'ensemble de l'après-midi à partir de 13h50 1,8 million de téléspectateurs.
00:08:45Sur M6, c'est toujours très compliqué.
00:08:47Pour Marocette, elle est la meilleure de France qui reste faible à seulement 820.000.
00:08:54À 20h, c'est Gilles Boulot sur TF1 qui a remporté le match d'EGT avec 4,8 millions de téléspectateurs.
00:09:00Sur France 2, le journal d'Anne-Sophie Lapix présenté depuis la place de l'étoile à Paris fait 900.000 téléspectateurs de moins.
00:09:06France 3 avec les Jeux Paralympiques et scène de ménage sur M6 sont quant à elle très proches, autour d'1,9 million.
00:09:14En prime time, TF1 est petit leader à 3,2 millions avec le film Plancha.
00:09:18Avec les Jeux Paralympiques, France 2 a réalisé un beau score avec 2,2 millions de téléspectateurs.
00:09:23Quant au téléfilm de France 3, L'école des espions, c'est un score correct à tout juste 2 millions.
00:09:28Pas très loin derrière, sur M6, l'émission Les traîtres est stable à 1,8 million.
00:09:33Mister Audience vous dit à lundi.
00:09:35Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:38Garnes-Lanocan, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:09:40Journaliste éditorialiste chez Frontières Média, Tom Benoit, bonjour.
00:09:44Essayiste et philosophe, Jean-Christophe Gaillard, bonjour.
00:09:47Docteur en sciences politiques, Philippe-Henri Honnegart, avocat pénaliste, bonjour.
00:09:51Merci également d'être avec nous.
00:09:53On va donc commencer avec ce drame qui s'est déroulé dans les Alpes-Maritimes.
00:09:56On l'a appris il y a un peu plus d'une heure, une fillette âgée de 7 ans a été percutée par un motard
00:10:01lors d'un rodeo à Vallauris.
00:10:03Elle est à 7 heures entre la vie et la mort.
00:10:06On est en direct avec Célia Barotte, journaliste police-justice à CNews, bonjour Célia.
00:10:10Quelles informations a-t-on à 7 heures sur ce qui s'est passé ?
00:10:14Eh bien Jean-Marc, les faits se sont déroulés hier aux alentours de 19h.
00:10:19Vous l'avez rappelé, dans la commune de Vallauris, une commune située entre Cannes et Antibes.
00:10:25Ce motard a remonté une file de voiture à grande vitesse.
00:10:29Il a levé sa roue avant et a percuté cette enfant de 7 ans qui traversait le passage piéton.
00:10:36Elle était accompagnée de son frère, elle n'était donc pas seule sur ce passage piéton.
00:10:41Selon une source proche du dossier, le suspect a été interpellé, il a été placé en garde à vue.
00:10:47Mais qui est-il ? Il est âgé de 19 ans, il est titulaire du permis de conduire
00:10:52et il est propriétaire de la moto qu'il conduisait.
00:10:55Ses analyses se sont révélées négatives à l'alcool et aux stupéfiants.
00:10:59La petite fille a donc son pronostic vital engagé.
00:11:02Elle a un traumatisme crânien et de multiples blessures.
00:11:06Nous sommes en attente de précisions de la part du parquet pour connaître les circonstances exactes de ce drame
00:11:12mais aussi le profil de ce jeune homme, avoir des détails notamment sur les suites judiciaires pour lui.
00:11:18Merci Céline, on vous retrouvera un peu plus tard mais juste pour bien comprendre ce qui s'est passé
00:11:22parce que c'est important de comprendre les circonstances.
00:11:25On est bien d'accord que cette jeune fille avec cette petite fille, avec son papa,
00:11:29travaillait, traversait sur un passage clouté, c'est bien ça,
00:11:32et que l'homme arrivait en sens inverse, en sens interdit.
00:11:35Donc en fait, elle, elle était avec son papa,
00:11:38elle était totalement dans les règles, dans les clous, sans mauvais jeu de mots,
00:11:41et l'autre était totalement en faute, c'est ça ?
00:11:45Oui, elle traversait, donc moi j'ai de l'information qu'elle était avec son frère.
00:11:49Nous allons vérifier si elle était aussi accompagnée d'autres personnes,
00:11:53c'est vrai qu'on a les informations au fur et à mesure,
00:11:55mais ce jeune homme en moto roulait à une grande vitesse, une vitesse excessive,
00:12:00il a levé donc sa roue avant, et c'est un comportement que l'on voit souvent sur la route,
00:12:05ces jeunes hommes qui, soit en vélo ou en moto, lèvent la roue avant,
00:12:11on parle parfois de rodeo urbain, de pratiques quand même très dangereuses sur la route,
00:12:19et donc lorsqu'il a levé sa roue avant, il a percuté cette jeune fille,
00:12:25qui traversait en plus sur un passage piéton, et elle était accompagnée,
00:12:28donc elle n'était pas seule, et c'est vraiment un drame qui touche cette commune.
00:12:34On essaye aussi de prendre contact avec des commerces aux alentours
00:12:38pour savoir aussi l'ampleur de ce drame, il y a beaucoup d'émotions sur place.
00:12:43On vous retrouve un peu plus tard dans cette émission,
00:12:46dès que vous avez plus d'informations concernant ce drame qui s'est produit à Valoris,
00:12:50et c'est vrai qu'on parle beaucoup de ces rodeos urbains,
00:12:53et là on a un exemple terrible, Jean-Christophe Gallien,
00:12:55un exemple terrible de la violence de ces rodeos urbains.
00:12:58Vous savez, on a eu un sanctuaire estival, un moment de concorde,
00:13:02pourquoi ? Parce qu'on a nettoyé la ville, à Paris en particulier,
00:13:06parce qu'on a fait des gros efforts de sécurité, parce que finalement tout ça est intenable,
00:13:10et on ne le souhaiterait pas toute l'année évidemment,
00:13:12mais le réel revient toujours très vite,
00:13:14et malheureusement, regardez, on fait la comptabilité d'un mauvais feuilleton qui a repris,
00:13:18cette série qu'on voit apparaître, ça et là, alors évidemment des drames terribles,
00:13:23on pense qu'il s'est passé à Mougins, on pense qu'il s'est passé à la Grande Motte,
00:13:26mais là le rodeo ça n'a pas cessé en réalité,
00:13:29c'est qu'on a détourné les yeux, on a détourné les caméras,
00:13:31on a pensé à autre chose, et heureusement peut-être d'ailleurs,
00:13:33mais des images qui circulent en même temps que je suis en train de parler,
00:13:36montrent bien ce qui se passe tous les jours,
00:13:38montrent bien ce qui se passe, non pas à chaque instant, mais très régulièrement,
00:13:42c'est quelque chose qui est déjà par définition non pas inadmissible,
00:13:46parce que ça pourrait s'organiser dans des lieux bien réservés pour ça,
00:13:49mais la réalité c'est que ce sont les villes, nos rues,
00:13:53et donc les enfants, les parents, les gens qui sont normaux,
00:13:57on voit par exemple dans un centre commercial ce que vous montrez,
00:13:59mais c'est dans la rue tous les jours, et cette petite fille,
00:14:01elle va peut-être trouver la mort, parce que des abrutis,
00:14:04sur des motos qui sont les leurs, ou qui ne sont pas les leurs,
00:14:07d'ailleurs qui peuvent avoir des piquets, alors c'est moins grave avec les vélos,
00:14:10sauf que ça marche en motte avec les vélos, c'est rarement tout seul,
00:14:12c'est des groupes entiers qui y défilent dans toutes les rues,
00:14:15et donc là on est face à quoi ? On est face à ces espaces, si vous voulez,
00:14:19de oui, c'est pas très important a priori, c'est pas quelque chose qui est gravissime a priori,
00:14:24sauf que régulièrement, quelqu'un perd la vie,
00:14:27régulièrement, quelqu'un est blessé,
00:14:29régulièrement, les gens ont peur,
00:14:31régulièrement, ces espaces-là sont finalement livrés ensuite à d'autres pratiques,
00:14:35parce que quand on utilise ce bruit,
00:14:37quand on utilise cette violence, cette fois-ci, motorisée,
00:14:41qu'est-ce qu'on fait derrière ? On nettoie un espace aussi,
00:14:44on nettoie un espace pour qu'ensuite d'autres activités puissent se dérouler,
00:14:47c'est comme ça qu'on organise aussi l'impunité,
00:14:49parce qu'à travers ça, on montre de la force,
00:14:52on montre du bruit, et quand on a de la force et du bruit,
00:14:55les gens normaux se cachent, ils ont peur, ils n'interviennent plus,
00:14:58comme la police n'y est pas, parce qu'on ne peut pas courir après ces gens tout le temps,
00:15:01et bien voilà ce qui se passe aujourd'hui.
00:15:03Donc on a une jungle, un espèce de chaos urbain,
00:15:05qui fait qu'une petite fille, aujourd'hui, est entre la vie et la mort.
00:15:08– Et nos confrères de Nice, ce matin, précisent que les résidents
00:15:12sont très en colère, bien évidemment, sur place,
00:15:14parce qu'ils affirment que c'est une route habituée aux folies, disent-ils,
00:15:18de presque tous les conducteurs qui traversent Valorice
00:15:20avec de grosses motos et des voitures, se croyant sur une autoroutée.
00:15:24– Voiture aussi. – Voiture aussi, bien sûr.
00:15:26Et la question c'est aussi de savoir, est-ce que la police a les moyens
00:15:29de lutter contre ce type de rodéo urbain ?
00:15:31Il y a quelques semaines, sur CNews, on avait suivi une patrouille
00:15:34qui tentait de chasser et de pourchasser tous ces jeunes
00:15:37qui étaient en rodéo urbain, et on s'aperçoit qu'ils sont quasiment impuissants
00:15:43à réagir face à ça, regardez.
00:15:45– À tous les équipages, je viens de recevoir un appel téléphonique
00:15:49d'une femme, justement, qui a failli avoir un accident
00:15:52à cause de deux motos qui lui ont trouvé la route.
00:15:55– Ce type d'appel d'urgence, c'est le quotidien
00:15:57de ces agents de la police municipale.
00:15:59Chaque jour, ils patrouillent à Compiègne pour tenter de lutter
00:16:02contre le fléau des rodéos urbains.
00:16:04– C'est vraiment des opérations qui seront programmées,
00:16:06qu'on met en place avec des stratégies pour ne pas non plus aller sur le secteur
00:16:11et envenimer les choses et rentrer dans le jeu des jeunes.
00:16:16– Rapidement repérés par les jeunes, ils se font suivre
00:16:18dès l'entrée dans le quartier.
00:16:20– On a la moto bleue qui nous suit au niveau du mât,
00:16:23ils ont fait demi-tour au commerce, ça repart dans l'autre sens.
00:16:26– Mais une fois sortis de la voiture,
00:16:32le jeu du chat et la souris est lancé entre les policiers et les jeunes.
00:16:37– Voilà, vous avez un peu l'exemple.
00:16:39Si on s'arrête et qu'on met pied à terre, ils vont prendre la chute.
00:16:43– Impossible donc pour ces agents de travailler efficacement,
00:16:45sans prendre des risques.
00:16:47– Que eux n'aient pas d'accident, que nous aussi, on travaille en sécurité,
00:16:51qu'on ne soit pas mis en danger également.
00:16:53– Pourtant ici, à force de négociations avec la BAC,
00:16:56ils arrivent à mettre pied à terre un des individus.
00:16:58Mais un instant après, d'autres jeunes continuent leur manège
00:17:01narguant les forces de l'ordre.
00:17:03Une présence sur place importante, mais compliquée
00:17:06si les actions ne sont pas coordonnées avec les autres services de police.
00:17:09– Voilà, un reportage que nous avions fait en mars 2024,
00:17:12Garenge Tarokian, c'est incroyable parce qu'on voit les policiers
00:17:14qui sont traqués et les policiers, c'est ce qui est dit dans le commentaire,
00:17:17qui sont obligés de négocier pour qu'ils acceptent d'arrêter leur ODO.
00:17:22– Mais dans la majorité des cas, les instructions pour les policiers
00:17:25c'est de ne pas intervenir quand il y a un délit de fuite
00:17:27ou un risque avec une moto ou quoi que ce soit,
00:17:29de peur de faire tomber le délinquant ou le criminel
00:17:33et qu'il se blesse et qu'après on ait des émeutes.
00:17:35À partir du moment où on dit aux policiers de ne pas intervenir,
00:17:37c'est-à-dire qu'on dit aux policiers de ne pas appliquer la loi,
00:17:40c'est Richelieu qui en parlait le mieux, il disait
00:17:42faire une loi et ne pas la faire exécuter,
00:17:44c'est autoriser la chose qu'on veut défendre.
00:17:46Aujourd'hui, l'État autorise les RODEO.
00:17:49De facto, à partir du moment où elle dit aux policiers de ne pas intervenir,
00:17:53c'est qu'elle autorise les RODEO et ça veut dire que l'État,
00:17:56et comme l'a dit hier la femme du gendarme tué,
00:18:00la France a tué mon mari aujourd'hui,
00:18:02cette petite fille a été tuée par…
00:18:04– Elle n'est pas morte, attention.
00:18:06– Elle est entre la vie et la mort.
00:18:08– D'accord, d'accord, juste précisons qu'elle n'est pas morte.
00:18:10– L'État critique dans laquelle est cette petite fille,
00:18:12c'est la faute de l'État qui a laissé faire.
00:18:14C'est l'État qui laisse faire les RODEO,
00:18:16qui laisse faire les tratifiques de drogue,
00:18:18qui laisse faire toute la criminalité et la délinquance
00:18:20pour essayer d'acheter la paix sociale.
00:18:22Parce qu'il pense qu'en laissant faire des RODEO,
00:18:24ils achètent la paix sociale.
00:18:26– On est en direct avec Laurent Alcaraz
00:18:28qui est délégué du syndicat Alliance Police pour les Alpes-Maritimes.
00:18:31Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:18:33D'abord, est-ce que vous avez quelques informations précises
00:18:36sur ce qui s'est passé sur ce drame ?
00:18:38– Tout à fait, on se retrouve sur une avenue d'un village
00:18:42qui est à double sens,
00:18:44le sens emprunté par le motard étant embouteillé,
00:18:48on parle de retour de plage,
00:18:50voilà, c'est pas non plus une grande ville.
00:18:53Donc il remonte la circulation de fait en sens inverse,
00:18:57sur la roue arrière, à vive allure,
00:18:59et à hauteur d'un passage piéton,
00:19:01il ne peut pas voir de toute manière,
00:19:03parce qu'il est sur la roue arrière,
00:19:05une fillette qui traversait avec son frère,
00:19:07et la percute de plein fouet,
00:19:09la blessant grièvement,
00:19:11et lui également tombé,
00:19:13ce qui a permis l'interpellation de cette personne.
00:19:15– Est-ce que vous avez des informations
00:19:17sur l'état de santé de cette fillette à cette heure ?
00:19:20– Écoutez, j'en ai pas plus que vous,
00:19:22elle est plongée en coma artificiel,
00:19:24et on attend de ses nouvelles,
00:19:26nos pensées vont naturellement vers la famille,
00:19:28et on ne peut que se projeter,
00:19:30on a tous des enfants,
00:19:32l'inquiétude est grande,
00:19:35des habitants est immense.
00:19:40– Est-ce que c'est un endroit
00:19:42où il y a régulièrement ce type de rodeo urbain ?
00:19:44Je citais il y a quelques instants
00:19:46des riverains qui disent,
00:19:48c'est une rue dans laquelle tout le monde va à fond la caisse,
00:19:50tout le monde accélère,
00:19:52tout le monde se croit sur une autoroute.
00:19:54– Pour y avoir travaillé, oui effectivement,
00:19:56on va reprendre le terme,
00:19:58il y a des rodeos urbains,
00:20:00ce cas particulier n'est pas un rodeo urbain,
00:20:02c'est vraiment un acte d'une incroyable stupidité,
00:20:06un manque de respect de règles,
00:20:08mais en aucun cas,
00:20:10ce que je peux voir actuellement sur vos images,
00:20:12où on est dans une cité avec des motocross,
00:20:14et ce genre de choses, je ne dis pas que ça n'arrive pas,
00:20:16là en l'occurrence, sur ces faits-là,
00:20:18ce n'est pas le cas.
00:20:20– Aujourd'hui, en regardant un reportage,
00:20:22on voit que les policiers avaient du mal
00:20:24à pourchasser ces motards,
00:20:26quand il s'agit de rodeos urbains,
00:20:28est-ce qu'aujourd'hui, vous, policier,
00:20:30on prend en chasse ce type de moto ?
00:20:32– Déjà, c'est strictement interdit,
00:20:34comme ça au moins, c'est réglé,
00:20:36à moins qu'il y ait la commission d'un fait criminel,
00:20:40un crime de sang.
00:20:42Pour le moment,
00:20:44dès qu'on prend en chasse ou qu'on l'annonce,
00:20:46c'est immédiatement cessé par notre commandement,
00:20:48pour éviter,
00:20:50effectivement, d'arriver
00:20:52sur des sur-accidents,
00:20:54des blessures plus graves,
00:20:56et engager la responsabilité des fonctionnaires de police,
00:20:58en fin de course au niveau pénal,
00:21:00il ne restera que la responsabilité du policier.
00:21:03– Mais vous, en tant que policier,
00:21:05qu'est-ce que vous dites, c'est une bonne solution,
00:21:07ce qui est mis en place aujourd'hui,
00:21:08ou alors il faut changer les choses,
00:21:10il faut vous autoriser à poursuivre ces motos ?
00:21:12– Clairement, il va falloir changer les choses,
00:21:14parce qu'on a une multiplicité des faits,
00:21:16c'est indéniable,
00:21:18il va falloir trouver des solutions
00:21:20adaptées à notre pays,
00:21:22j'ai vu des vidéos de courses-poursuites
00:21:24en Angleterre,
00:21:26où on a autorisé à percuter les motards,
00:21:28chez nous c'est beaucoup plus compliqué,
00:21:30déjà le droit n'est pas prévu pour ça,
00:21:32mais surtout la complexité
00:21:34de nos lieux d'intervention,
00:21:36là en centre-ville par exemple,
00:21:38si on devait percuter une moto,
00:21:40tel que le font les Anglais,
00:21:42ça pourrait engendrer des blessures
00:21:44sur des piétons, sur d'autres personnes,
00:21:46d'autres motards,
00:21:48et là ce serait notre responsabilité
00:21:50qui sera engagée.
00:21:52– Mais c'est-à-dire, aujourd'hui,
00:21:54un mot fait une infraction,
00:21:56comme c'est le cas de ce qui s'est passé,
00:21:58parce qu'on nous explique quand même
00:22:00que dans ce qui s'est passé à Vallauris,
00:22:02cet homme remontait en sens inverse
00:22:04la file de voiture,
00:22:06donc il prenait un vrai risque,
00:22:08il était sur une roue,
00:22:10donc vous policiers, imaginons,
00:22:12vous voyez ça, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
00:22:14Rien ?
00:22:16– On va procéder à son contrôle,
00:22:18on ouvre la porte du refus d'obtempérer,
00:22:20parce qu'on a énormément d'obtempérer
00:22:22de roues, alors là, on ne va pas spéculer
00:22:24sur les faits dont on parle,
00:22:26il se serait peut-être arrêté,
00:22:28on n'en sait rien, mais dans tous les cas,
00:22:30notre solution, c'est de procéder
00:22:32à son contrôle et à sa verbalisation.
00:22:34Et éventuellement,
00:22:36faire une procédure
00:22:38et arriver jusqu'à la saisie du véhicule
00:22:40et en terminer par une suspension du permis de conduire.
00:22:42– Mais tout ça à condition qu'il accepte
00:22:44de s'arrêter, bien évidemment.
00:22:46Mais s'il s'enfuit,
00:22:48vous ne pouvez pas lui courir derrière,
00:22:50vous ne pouvez pas se mentir avec une voiture derrière lui,
00:22:52on est bien d'accord.
00:22:54– Alors, on ne va pas se mentir,
00:22:56une voiture derrière une moto de grosse cylindrée,
00:22:58c'est un peu compliqué,
00:23:00ce que l'on peut faire,
00:23:02et on a l'habitude de le faire,
00:23:04c'est de prendre des éléments,
00:23:06la plaque d'immatriculation notamment,
00:23:08de la diffuser pour pouvoir procéder
00:23:10à une interception de manière plus sécuritaire
00:23:12et se servir également des vidéos
00:23:14de protection des communes.
00:23:16– Merci beaucoup Laurent Alcaraz d'avoir été avec nous,
00:23:18on va continuer à vous donner les dernières infos
00:23:20sur cette affaire dans un instant,
00:23:22et on va continuer à en parler, pour l'instant il est 11h.
00:23:24Voici le CNews Info avec Sommeil Alhabidi.
00:23:34– Un rodeo urbain hier vers 19h,
00:23:36à Vallauris, un motard remonte une file de voiture
00:23:38à grande vitesse,
00:23:40il lève la roue avant de percuter
00:23:42une fillette de 7 ans qui traversait
00:23:44sur le passage piéton,
00:23:46un homme de 19 ans et inconnu des services de police
00:23:48a été interpellé alors que le pronostic vital
00:23:50de la petite victime est engagé.
00:23:52Il s'adressera aux Français
00:23:54en temps voulu et dans le bon cadre,
00:23:56déclaration d'Emmanuel Macron
00:23:58hier depuis la Serbie où il est en déplacement,
00:24:00le chef de l'État a été rattrapé
00:24:02par la situation nationale
00:24:04et la recherche houleuse d'un compromis
00:24:06autour d'un nouveau Premier ministre.
00:24:08Et puis le typhon Shanshan,
00:24:10l'un des plus puissants des dernières décennies
00:24:12a frappé le Japon, a déversé des pluies torrentielles
00:24:14faisant jusqu'à 6 morts
00:24:16indiquent les autorités et les médias locaux.
00:24:44Les policiers qui se passaient se posent beaucoup de questions
00:24:46autour de ce drame et en particulier
00:24:48on l'évoquait il y a quelques instants sur le fait
00:24:50que les policiers aujourd'hui ne peuvent pas
00:24:52prendre en chasse une moto
00:24:54qui commet ce type d'infraction.
00:24:56Maître Philippe-Henri Honegger, ça vous faisait réagir.
00:24:58Vous, vous trouvez que c'est une bonne chose
00:25:00de ne pas pouvoir poursuivre ces motards ?
00:25:02Je ne dis pas que c'est une bonne chose mais je dis que
00:25:04face aux infractions qui sont commises, et d'ailleurs le policier
00:25:06était très pondéré dans sa réponse
00:25:08et je le salue pour ça, c'est-à-dire qu'il faut
00:25:10bien distinguer, malheureusement parfois on ne le fait pas assez,
00:25:12les problèmes sur la route,
00:25:14les gens qui ont des comportements dangereux à un moment donné
00:25:16et ça crée des accidents, et les rodéos urbains.
00:25:18Le rodéo urbain, peine encourue,
00:25:20un an, ce n'est pas un crime, ce n'est pas
00:25:2225 ans de prison, c'est un an encouru,
00:25:24c'est quand on multiplie de manière répétée
00:25:26sur un trait de temps resserré
00:25:28un ensemble de comportements très dangereux.
00:25:30Vous faites une roue arrière, vous faites des glissades, vous faites des dérapages,
00:25:32vous allez dans tous les sens sur un rond-point,
00:25:34ça c'est un rodéo urbain. Là, c'est une personne
00:25:36qui a commis une infraction
00:25:38en roulant à un sens inverse
00:25:40et en faisant une roue arrière.
00:25:42Plusieurs infractions, mais en l'occurrence
00:25:44c'est des contraventions, c'est-à-dire que ce n'est même pas
00:25:46puni de prison, mais qui à la fin
00:25:48a conduit à un accident qui là
00:25:50peut être puni gravement.
00:25:52Ce que je veux dire par là, c'est que face
00:25:54à ce genre de comportement, il faut
00:25:56envisager la réaction que peuvent
00:25:58avoir les policiers, qui doit être adapté
00:26:00effectivement pour intervenir les contrevenants,
00:26:02mais également ne pas mettre en danger
00:26:04eux-mêmes, les policiers, et la population
00:26:06générale. Vous imaginez bien,
00:26:08vous avez une voiture de police qui est là
00:26:10à ce moment-là, avec un mec en moto, et qui
00:26:12décide de le prendre en chasse, mais ce que vous
00:26:14faites en réalité, c'est que vous mettez en danger
00:26:16toutes les autres personnes qui traversent la rue
00:26:18à ce moment-là, les autres voitures dans lesquelles vous rendez.
00:26:20Je ne sais pas si vous avez déjà assisté...
00:26:22– Il faut laisser un peu de pouvoir en police.
00:26:24– Je ne sais pas si vous avez déjà assisté
00:26:26à des courses-poursuites, c'est
00:26:28extrêmement dangereux pour les
00:26:30policiers et pour les gens qui sont autour.
00:26:32Donc la politique, les directives qui sont
00:26:34données actuellement, c'est faire des courses-poursuites,
00:26:36c'est dangereux, ça ne sert à rien.
00:26:38Neuf fois sur dix, de toute façon, vous n'arriverez
00:26:40pas à les intervenir, donc il y a d'autres
00:26:42solutions.
00:26:44– Non, mais il veut régler ce que vous dites.
00:26:46– C'est une dévirilisation de la police,
00:26:48si vous voulez, du patriarcat en général.
00:26:50– Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:26:52– Si, c'est très précis, une désincarnation.
00:26:54La force est virile généralement,
00:26:56et la police est forte, pour vous répondre.
00:26:58Et l'incarnation du patriarcat est en train de
00:27:00disparaître dans notre pays, de la patrie est en train
00:27:02de disparaître, et la patrie c'est le père.
00:27:04C'est-à-dire que, d'un sens ou de l'autre,
00:27:06moi j'ai de la compassion pour les victimes
00:27:08et pour les familles des victimes, et également pour
00:27:10les agents de police qui ne peuvent plus travailler,
00:27:12c'est une réalité, qui ont peur, qui ont peur
00:27:14eux-mêmes d'être condamnés s'ils font leur travail
00:27:16et s'ils protègent. C'est en ce sens-là
00:27:18que je veux parler de patriarcat,
00:27:20s'ils protègent la population, ce qui est la vocation
00:27:22d'un agent de police. On ne peut pas faire
00:27:24d'un agent de police un secrétaire éternellement
00:27:26et faire régner l'ordre.
00:27:28– Ce que je vous explique, c'est qu'en fait,
00:27:30la vision, excusez-moi, viriliste,
00:27:32désolé de vous le dire, rétrograde que vous avez
00:27:34de la police et des interventions de la police.
00:27:36– Rétrograde pour vous, traditionnelle, mais pas rétrograde.
00:27:38– Ça n'est pas la réalité contemporaine
00:27:40des moyens qui sont mis à disposition de la police.
00:27:42– Si on n'avait pas le déclin, on est rétrograde.
00:27:44– Aujourd'hui, plutôt que de foncer
00:27:46comme un bourrin derrière des gens
00:27:48et de mettre en danger la population,
00:27:50il y a d'autres moyens qui sont mis à disposition
00:27:52de la police. Aujourd'hui, on a effectivement,
00:27:54ça a été évoqué par le policier, la possibilité
00:27:56d'identifier les plaques d'immatriculation,
00:27:58la possibilité de travailler, laissez-moi finir,
00:28:00direct avec la vidéoprotection, ça veut dire
00:28:02que vous avez le sens et ça marche.
00:28:04– Et on voit bien que ça n'est pas efficace.
00:28:06– Mais non, ça ne marche pas.
00:28:08– Mais vous dites que ça ne marche pas,
00:28:10vous êtes dans les dossiers, moi je suis dans les dossiers
00:28:12et je peux vous dire qu'on interpelle quotidiennement
00:28:14des gens grâce aux moyens de vidéoprotection.
00:28:16– C'est une goutte d'eau, et on est passé
00:28:18de 350 000 crimes et délits par an
00:28:20à 550 000 en moins de 10 ans.
00:28:22La criminalité a explosé dans ce pays
00:28:24parce que la police ne peut pas faire son travail,
00:28:26parce que la justice ne fait pas son travail,
00:28:28parce que les prisons sont pleines.
00:28:30Aujourd'hui, on a une violence qui a explosé dans ce pays,
00:28:32on a une violence qui a explosé dans ce pays
00:28:34et vous ne voulez pas le voir, parce que je ne sais pas,
00:28:36c'est peut-être vos clients, c'est peut-être les gens
00:28:38que vous voulez défendre.
00:28:40– Mais vous savez, moi je défends autant les victimes
00:28:42que les personnes mises en cause.
00:28:44– La racaille sait qu'elle ne risque rien
00:28:46parce que la police ne peut pas les interpeller,
00:28:48parce que la justice ne fera rien,
00:28:50parce qu'il n'y a pas de place de prison.
00:28:52Aujourd'hui, il y a une impunité totale
00:28:54du côté de la criminalité et de la délinquance
00:28:56il faut que la police ait les moyens d'intervenir,
00:28:58ce qu'elle n'a pas aujourd'hui.
00:29:00Quand quelqu'un commet un délit de fuite
00:29:02avec une mise en danger de la vie d'autrui,
00:29:04c'est-à-dire à peu près à chaque fois
00:29:06quand il roule en sens interdit sur la voie de bus,
00:29:08il faut que la police puisse intervenir,
00:29:10que ce soit dans le système anglais
00:29:12où ils font le hit, où ils tapent le véhicule
00:29:14et ils s'arrêtent tout de suite.
00:29:16– Ou aux États-Unis également, aux USA.
00:29:18Ce sont des scènes qu'on observait aux USA
00:29:20il y a une vingtaine d'années, on les observe ici,
00:29:22sauf qu'aux USA, lorsque ça arrive toujours,
00:29:24personne ne définit la police.
00:29:26– Et aux USA, quand un policier tire sur un criminel,
00:29:28il reçoit une médaille à la fin.
00:29:30– Il y a une demande en tout cas, ce qui est clair,
00:29:32c'est qu'il y a une demande des Français pour avoir
00:29:34plus de sévérité concernant ces rodeos urbains
00:29:36et quel que soit le nom qu'on leur donne.
00:29:38C'est intéressant parce que moi j'ai retrouvé
00:29:40en préparant cette émission quand ce drame est arrivé,
00:29:42juste avant l'émission, en 2022,
00:29:44CNews avait fait un sujet, une enquête,
00:29:4696% des Français voulaient renforcer les mesures
00:29:48contre les rodeos urbains.
00:29:50– En effet, on a créé la loi contre les rodeos urbains,
00:29:52c'est plus un nom d'emprisonnement.
00:29:54– Un nom d'emprisonnement, c'est rien.
00:29:56– Attendez, là, il ne faut pas…
00:29:58– Après on n'a pas joué sur le fait,
00:30:00on ne sait pas ce qu'il avait fait avant,
00:30:02si ça se trouve ça faisait 10 minutes qu'il faisait des roues arrières
00:30:04partout dans la ville.
00:30:06– Il ne faut pas tout confondre, là il y a eu un accident
00:30:08qui a causé un dommage très sérieux sur une petite fille
00:30:10qui a peut-être mouru. On n'est plus dans le cadre
00:30:12d'un rodeo urbain, on est dans le cadre,
00:30:14à minima, d'un homicide involontaire, d'accord ?
00:30:16Donc la peine encourue, ce n'est pas un non,
00:30:18ce sont des peines qui sont très importantes
00:30:20et qui sont aggravées à partir du moment…
00:30:22– Oui, mais si ça se trouve, ça fait 2 ans qu'il fait ce type de choses
00:30:24et que personne ne fait rien, personne ne bouge.
00:30:26– Vous n'allez pas envoyer en prison,
00:30:28je ne sais même pas à quoi pensent les gens,
00:30:30pendant 1 an, 2 ans, 3 ans, 10 ans,
00:30:32quelqu'un, parce qu'à un moment donné,
00:30:34il a fait 3 roues arrières et 2 dérapages sur la route.
00:30:36– S'il y a une sévérité. – Mais quelle sévérité ?
00:30:38– Une sévérité, ça veut dire que dès qu'il se fait attraper…
00:30:40– Mais dites-moi un chiffre, dites-moi, combien ?
00:30:42J'ai fait 3 roues arrières, 2 dérapages sur la route
00:30:44pendant 10 minutes, combien ça vaut ?
00:30:46– Je ne suis pas le législateur, moi.
00:30:48– Mais si, parce que vous êtes là en train de dire
00:30:50qu'il faut qu'on soit plus sévère, dites-moi, ça vaut combien ?
00:30:52– Alors dites-moi un chiffre.
00:30:54– Il ne s'arrête pas, il roue arrière,
00:30:56il ne s'arrête pas, c'est-à-dire que la police n'arrête pas.
00:30:58– Non, non, un rodéo urbain.
00:31:00– La police a le droit de faire un contact,
00:31:02de faire combat, au bout d'une fois, il arrêtera,
00:31:04il ne le fera plus jamais de sa vie.
00:31:06– Pour une fois, je vous mets face à la réalité
00:31:08de ce que vous dites, monsieur, vous me dites,
00:31:10j'ai fait 3 roues arrières, 2 dérapages,
00:31:12combien ça vaut ? – On retire la moto.
00:31:16– Non, on ne le fait pas.
00:31:18– Quand les gens disent que ça vaut plus de sévérité,
00:31:20vous pensez qu'il faut lui retirer la moto ?
00:31:22– On lui retire la moto. – Ok, donc c'est ça que vous dites.
00:31:24– Plus de sévérité, il aura plus de moto,
00:31:26il fera plus de roues arrières.
00:31:28– Donc plus de sévérité, c'est on retire la moto.
00:31:30Et bien c'est déjà ce qui existe.
00:31:32– Le problème, c'est que la loi n'est pas appliquée.
00:31:34J'ai les policiers qui m'appellent toute la journée,
00:31:36les policiers qui m'entraident,
00:31:38ils me disent qu'on les arrête, ils n'ont rien,
00:31:40à chaque fois, ils n'ont rien,
00:31:42la justice ne fait rien.
00:31:44– Quand c'est judiciarisé, systématiquement,
00:31:46confiscation du véhicule.
00:31:48– Tom Benoit.
00:31:50– Il y a une chose qu'on ne veut pas voir,
00:31:52et excusez-moi si je suis peut-être un peu hors sujet,
00:31:54mais est-ce que les acteurs d'une forme de déclin du pays,
00:31:56je pense à la mise en scène des Jeux Olympiques également,
00:31:58n'ont pas une part de responsabilité
00:32:00dans le manque d'éducation des jeunes qui commettent ces délits ?
00:32:02Parce que personne n'a l'impression de le voir ça.
00:32:04– C'est dur. – Ah, ça vous paraît dur, vous ?
00:32:06Quand vous regardez la France, auparavant…
00:32:08– Vous avez fait des JO pour parler des gens
00:32:10qui font le boulot de demain,
00:32:12mais actuellement…
00:32:14– Mélangeons pas tout quand même.
00:32:16Ce qui est intéressant quand même, c'est qu'on est dans un débat
00:32:18où certains veulent criminaliser aujourd'hui
00:32:20les délits sur la route, et ça s'en fait peut-être partie.
00:32:22– Ils appellent le ministre des Routes.
00:32:24– Exactement, on va en parler dans un instant.
00:32:26Tout d'abord, regardez ce reportage,
00:32:28c'est l'avocat en droit routier Rémi Josson
00:32:30qui propose de criminaliser certains comportements au volant
00:32:32et sous réserve de ce que dit l'enquête,
00:32:34sur les éléments qu'on a aujourd'hui,
00:32:36ça peut peut-être s'appliquer sur un cas
00:32:38comme ce qui vient de se passer à Valoris, regardez.
00:32:40– Pour les petites infractions,
00:32:42excès de vitesse et absence de paiement,
00:32:44le système est rodé.
00:32:46Mais pour la délinquance routière,
00:32:48à mi-chemin des infractions de droit commun,
00:32:50la question fait grincer des dents.
00:32:52– On le sait, la moitié des peines de prison
00:32:54ne sont jamais exécutées, les peines sont aménagées
00:32:56ou sont aménageables.
00:32:58– Alors que faire quand prononcer des peines,
00:33:00retirer le permis de conduire et la voiture ne suffisent plus ?
00:33:02Cet avocat propose de criminaliser
00:33:04certains comportements au volant
00:33:06lors d'accidents mortels,
00:33:08l'alcoolémie ou la conduite
00:33:10sous l'influence des stupéfiants.
00:33:12– On a des actes volontaires
00:33:14avec des conséquences peut-être involontaires évidemment,
00:33:16mais ces comportements-là
00:33:18procèdent évidemment
00:33:20d'une volonté, d'un acte positif,
00:33:22d'une intention, j'ai décidé de conduire
00:33:24alors que j'ai décidé de boire,
00:33:26j'ai décidé de me droguer,
00:33:28peut-être que ces gens-là ne répondent pas
00:33:30d'un tribunal correctionnel
00:33:32mais plutôt d'une cour d'assises.
00:33:34– En 2019 déjà, 45% des personnes
00:33:36condamnées pour une infraction routière
00:33:38récidivaient, dont 30%
00:33:40un an après.
00:33:42– Alors on est en direct avec
00:33:44Maître Antoine Réglé qui est avocat en droit routier.
00:33:46Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:33:48D'abord, dans un cas comme le drame de Valorise
00:33:50dont on parle depuis tout à l'heure
00:33:52sur CNews, c'est-à-dire cet homme
00:33:54qui fait une roue arrière,
00:33:56qui remonte la file de voiture
00:33:58en sens inverse, qui renverse
00:34:00cette petite fille qui est en train de traverser
00:34:02sur un passage piéton,
00:34:04il fait quoi devant les tribunaux ?
00:34:06– Aujourd'hui, tant qu'elle n'est pas décédée
00:34:08et espérons qu'elle ne le soit pas,
00:34:10des blessures involontaires aggravées
00:34:12avec quelques années d'emprisonnement
00:34:14qu'il fera ou pas en fonction
00:34:16de son casier judiciaire, en fonction
00:34:18de la sévérité du tribunal, et puis si malheureusement
00:34:20cette petite fille décède, c'est aujourd'hui
00:34:22un homicide involontaire
00:34:24qu'on voulait appeler homicide routier
00:34:26avant que la dissolution ne mette fin
00:34:28à la proposition de loi,
00:34:30et là effectivement c'est 5 ans sans circonstance
00:34:32aggravantes, 7 avec une
00:34:34et 10 avec deux, la question
00:34:36qui se posera, c'est malgré les peines qu'il encourt,
00:34:38est-ce qu'il les fera s'il est condamné ?
00:34:40– Et en général, la réponse c'est quoi ?
00:34:42Est-ce qu'ils font les peines ?
00:34:44– En règle générale,
00:34:46pour des dossiers d'homicide involontaire
00:34:48aggravés, les peines de prison
00:34:50elles sont prononcées
00:34:52et disons les choses, peut-être que la moitié
00:34:54sont effectivement faites
00:34:56derrière les barreaux avec le système d'aménagement
00:34:58de peine, lorsque vous êtes primo délinquant,
00:35:00lorsque vous pouvez faire
00:35:02bonne figure devant le tribunal,
00:35:04c'est vrai que très souvent vous sortez
00:35:06de là avec un bracelet électronique, mais je ne veux pas dire
00:35:08que c'est le cas dans toutes les affaires,
00:35:10si aujourd'hui les prisons sont pleines,
00:35:12c'est que la justice n'est pas laxiste,
00:35:14je ne veux pas entendre dire que la justice
00:35:16est laxiste, sinon les prisons seraient vides,
00:35:18elles sont doublement pleines.
00:35:20– Sur ce qui se passe à Vallory, je voudrais vous montrer
00:35:22quelques images que nous envoient nos équipes
00:35:24qui sont sur place, c'est des images des lieux
00:35:26et on voit, on est en pleine ville quand même,
00:35:28on n'est pas dans un endroit isolé,
00:35:30c'est exactement là que s'est passé le drame,
00:35:32sur ces images que l'on est en train
00:35:34de recevoir et vous voyez,
00:35:36donc c'est vrai qu'il y a une mise en danger
00:35:38qui paraît évidente, on n'est pas juges
00:35:40et on laissera la police enquêter bien évidemment,
00:35:42mais on est quand même sur des passages cloutés,
00:35:44on voit des boutiques qui sont au fond à gauche
00:35:46de l'image, on voit qu'il y a des magasins,
00:35:48on est quand même,
00:35:50on n'est pas sur un terrain vague,
00:35:52on n'est pas dans une cité avec
00:35:54des grands espaces, on est au milieu
00:35:56d'une route, mais est-ce que ça, ça fait partie
00:35:58des éléments qui sont pris en compte par la justice ?
00:36:02Oui, bien évidemment, toutes les circonstances
00:36:04sont prises en compte, le fait qu'on soit
00:36:06sur un passage protégé, qu'on soit en centre-ville,
00:36:08ça veut dire qu'il y a des violations
00:36:10manifestement délibérées de règles de prudence
00:36:12ou de sécurité, ce qui fait des circonstances
00:36:14aggravantes aux blessures involontaires
00:36:16ou à l'homicide involontaire,
00:36:18pour répondre à Rémi et à l'interrogation
00:36:20que vous aviez, ce fait-là,
00:36:22c'est extrêmement compliqué de le
00:36:24criminaliser, parce que qui dit crime
00:36:26dit volonté de crime,
00:36:28et pour aller par exemple sur le meurtre,
00:36:30il faut que l'intention de tuer
00:36:32soit manifestée,
00:36:34là, ça me semble difficile,
00:36:36ou en tout cas quasiment impossible. L'autre proposition,
00:36:38c'est celle que je fais moi depuis un an déjà,
00:36:40nous en avions parlé lorsque vous m'aviez
00:36:42reçu pour mon livre, c'est
00:36:44d'essayer de se caler sur l'infraction, le crime
00:36:46de violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention
00:36:48de la donner. Un comportement
00:36:50volontaire, avec des conséquences
00:36:52sur lesquelles on n'a pas voulu la mort,
00:36:54c'est 15 ans de réclusion criminelle
00:36:56dans le code pénal aujourd'hui, c'est-à-dire le double
00:36:58de ce que souvent est encouru pour homicide involontaire,
00:37:00et c'est la réclusion criminelle
00:37:02avec la cour d'assises. Peut-être qu'il faut
00:37:04réfléchir à cela, mais aller proposer
00:37:06le meurtre comme c'est fait pour le
00:37:08gendarme de Mougin, c'est difficile parce que
00:37:10l'intention de tuer sera extrêmement compliquée
00:37:12à démontrer. – Et c'est le même cas sur
00:37:14Valoris et sur cette fille de 7 ans qui
00:37:16entre la vie et la mort, c'est-à-dire que voilà,
00:37:18on ne va pas préjuger encore une fois de ce qui va être dit,
00:37:20je pense que ce jeune homme de 19 ans
00:37:22quand il était sur sa moto, il n'a pas
00:37:24fait ça pour tuer quelqu'un, enfin ça paraît
00:37:26assez évident, je ne crois pas beaucoup me mouiller
00:37:28en disant ça, mais donc
00:37:30a priori c'est compliqué de
00:37:32prouver que c'est un crime, ça ne peut pas être qualifié
00:37:34de crime par la justice.
00:37:36– Le meurtre. – Le meurtre, pardon.
00:37:38– Alors ça ne peut pas être qualifié de meurtre, le meurtre
00:37:40est un crime, les crimes étant
00:37:42une catégorie d'infraction les plus graves,
00:37:44donc le meurtre non, parce que l'intention
00:37:46de tuer n'est pas démontrée,
00:37:48est-ce qu'on peut aller sur les violences volontaires
00:37:50ayant entraîné la mort sans intention de la donner ?
00:37:52C'est compliqué de dire qu'un rodéo ou qu'une imprudence
00:37:54est une violence parce que
00:37:56il faut alors caractériser
00:37:58l'intention de commettre une violence,
00:38:00donc ça me paraît difficile, et l'homicide
00:38:02involontaire qui ne nécessite donc pas
00:38:04la volonté de tuer mais une seule
00:38:06faute d'imprudence par exemple, aujourd'hui
00:38:08ne répond plus à la gravité de ces faits
00:38:10et ne satisfait pas l'ordre public,
00:38:12donc peut-être s'il y a
00:38:14des lois à proposer, c'est pas celle de Ciotti
00:38:16qui considère qu'il faut aggraver le refus d'obtempérer,
00:38:18c'est d'essayer de trouver une nouvelle
00:38:20loi qui s'approche des violences volontaires
00:38:22ayant entraîné la mort sans intention de la donner,
00:38:24où on n'a pas à démontrer l'intention de tuer
00:38:26mais où l'on doit réprimer
00:38:28beaucoup plus sévèrement les risques
00:38:30que l'on a fait prendre aux autres, et les conséquences
00:38:32certes que l'on ne voulait pas, mais que nous ne pouvions
00:38:34pas ignorer.
00:38:35Merci beaucoup Maître Antoine Reglet, avocat en droit routier,
00:38:37merci d'avoir été en direct avec nous
00:38:39Gaëlle, ça vous fait ragir tout ça.
00:38:41C'est rajouter des couches de lois pour qu'elles
00:38:43ne soient pas appliquées, ça sert à rien,
00:38:47tant qu'on ne les appliquera pas, ça ne servira à rien.
00:38:49Et comme M. Reglet dit, vous ne pouvez pas dire
00:38:51que la justice est laxis parce que les prisons sont pleines,
00:38:53alors non seulement la justice est laxis,
00:38:55mais les prisons sont pleines parce qu'il n'y en a pas
00:38:57construit et qu'on n'a pas de place.
00:38:59Parce qu'on construirait du jour au lendemain 100 000 places
00:39:01de prison, dans l'année, elles sont pleines.
00:39:03Dans l'année, elles sont pleines, des crimes et délits les plus
00:39:05graves, celles où le juge, après avoir
00:39:07donné 17 chances
00:39:09aux petits malheureux pour braquage,
00:39:11cambriolage, agression,
00:39:13au bout de 17 fois, il est obligé de lui mettre une peine ferme.
00:39:15Je vous jure que même avec 100 000 places
00:39:17de plus, avec la justice laxiste,
00:39:19les prisons seraient pleines en moins d'un an.
00:39:21– Je voudrais vous faire écouter un document
00:39:23qu'on reçoit à l'instant, puisque je vous l'ai dit,
00:39:25nos équipes sont sur place
00:39:27à Valory, ce sont deux témoignages,
00:39:29deux témoignages d'habitants qui s'expriment
00:39:31pour ces news et qui sont très en colère,
00:39:33vous allez l'entendre, puisque vous allez
00:39:35entendre une dame qui dit que ça fait 25 ans
00:39:37qu'elle habite la route et que c'est très dangereux
00:39:39et qu'elle a du mal à traverser, et également
00:39:41un monsieur qui dit que trop souvent il y a des rodeos
00:39:43mais les policiers ne peuvent rien faire.
00:39:45Écoutez-le, on les reçoit à l'instant ces témoignages.
00:39:47– Moi j'ai entendu des hurlements,
00:39:49j'étais dans mon lit et je suis venue,
00:39:51j'ai vu la petite fille au milieu
00:39:53de la route qui perdait
00:39:55beaucoup de sang
00:39:57mais c'est pas la première fois,
00:39:59ça fait plus de 25 ans
00:40:01qu'on habite ici, il y a plusieurs
00:40:03fois eu des accidents
00:40:05et c'est une route
00:40:07très anxiogène parce qu'on ne peut
00:40:09même pas traverser, des fois
00:40:11il y a même des voitures garées sur les passages piétons.
00:40:13Moi qui suis handicapée,
00:40:15j'ai même du mal à traverser,
00:40:17on est obligé de me faire traverser monsieur.
00:40:19– Il y a des choses qui se passent souvent
00:40:21dans le quartier, les rodeos, les royaux ?
00:40:23– Oui, oui, c'est que trop souvent, trop souvent.
00:40:25Les gendarmes ils sont courants de tout ça,
00:40:27mais ils ne peuvent pas être derrière
00:40:29chaque moto, moi j'en ai une moto,
00:40:31ils ne vont pas me suivre, mais il y a des trucs
00:40:33qui sont trop flagrants, trop trop flagrants.
00:40:35On dit qu'il n'y a pas assez de gendarmes,
00:40:37moi je n'y crois pas,
00:40:39mais par contre la police est un peu trop laxiste
00:40:41pour les grosses villes.
00:40:43Mais par contre pour embêter le petit retraité,
00:40:45ils savent faire.
00:40:47– Voilà, témoignage des habitants de Vallauris,
00:40:49sur le lieu où s'est passé ce drame, cette fillette
00:40:51qui est actuellement entre la vie et la mort.
00:40:53Depuis tout à l'heure on dit que ce n'est pas un rodeo,
00:40:55mais ce monsieur a expliqué qu'il y a des rodeos souvent,
00:40:57donc c'est peut-être la conséquence de ces rodeos,
00:40:59même si dans le cas précis, ça ne peut peut-être pas
00:41:01être qualifié de rodeo, mais visiblement
00:41:03c'est des choses qui se produisent souvent.
00:41:05Comme Benoît, vous vous dites que c'est un problème d'éducation.
00:41:07Parce que vous pouvez mettre tous les agents de police
00:41:09derrière une population, si la population ne sait pas se tenir
00:41:11et si elle n'est pas contrainte de devoir se tenir
00:41:13vis-à-vis de la nation, vous vous retrouverez
00:41:15face à un accroissement de ce type de problématique.
00:41:17C'est une évidence.
00:41:19Et ce que rappelait très justement votre intervenance,
00:41:21c'est tout de même que seulement la moitié des personnes
00:41:23qui sont condamnées, des délinquants qui sont condamnés,
00:41:25se retrouvent sous les verrous.
00:41:27C'est ça la réalité.
00:41:29– Jean-Christophe Veillard.
00:41:31– Jusqu'à un point qui est, malheureusement le drame est terrible,
00:41:33et il y a une série de drames terribles.
00:41:35Vous vous rendez compte, on est dans un univers
00:41:37où normalement on devrait avoir une vie paisible.
00:41:39La réalité c'est qu'on est aussi dans un combat de territoire.
00:41:41Ce territoire m'appartient.
00:41:43Quand on était aux Etats-Unis, il y avait ce genre de mode,
00:41:45en Grande-Bretagne aussi, c'était un combat
00:41:47qui se jouait à partir des motos, à partir des voitures
00:41:49pour fixer un territoire.
00:41:51Et à l'intérieur de ce territoire, on a des activités.
00:41:53Avec le bruit, avec cette espèce de fureur,
00:41:55parce que c'est ça que les gens ressentent.
00:41:57Quand ils disent ça, si vous voulez vous ne sortez plus de chez vous,
00:41:59ne vous traversez pas.
00:42:01Et donc ce territoire m'appartient parce que j'y fais ce que je veux.
00:42:03C'est pas simplement pour faire du sport, c'est pas un sport seulement.
00:42:05C'est une manière de marquer son territoire.
00:42:07Je vous le redis, c'est très important.
00:42:09Au-delà de l'acte de faire du rodéo,
00:42:11au-delà de jouer avec les voitures ou avec les motos.
00:42:13Sauf quand il y a des compétitions qui sont organisées par ailleurs.
00:42:16La réalité c'est qu'on veut s'approprier un territoire.
00:42:19Et après on a d'autres activités dans ce territoire.
00:42:21La police ne veut non plus, parce qu'elle ne vient plus pour le rodéo,
00:42:23elle ne vient pour rien derrière.
00:42:25Et à partir de là on a fixé sa domination.
00:42:27Et je vous le dis, dans ces histoires de rodéo
00:42:29qui apparaissent comme des jeux
00:42:31pour de jeunes gens et ainsi de suite,
00:42:33il y a cette part de conquête territoriale
00:42:35qui est à l'oeuvre aujourd'hui en France.
00:42:37Et c'est ça qu'il faut regarder.
00:42:39C'est pas l'acte du rodéo, malheureusement c'est la conquête territoriale.
00:42:41Et je vous le dis, concrètement c'est ça dont il s'agit.
00:42:43Quand les gens rêvent chez eux, quand ils ne sortent plus,
00:42:45quand le commerce s'arrête parce que c'est impossible de bosser,
00:42:47quand ils rentrent dans les supermarchés,
00:42:49c'est un combat de territoire.
00:42:51C'est la conquête du non-droit, c'est-à-dire qu'il y a une partie de la population...
00:42:53Mais il y a surtout un rapport qui s'est inversé aujourd'hui.
00:42:57On avait beaucoup de témoignages là-dessus.
00:42:59C'est que désormais, c'est la police qui a peur.
00:43:01C'est-à-dire que c'est plus les jeunes, c'est la police qui a peur.
00:43:05Parce qu'on lui dit qu'il n'y va pas.
00:43:07On l'avait dit, c'est difficile.
00:43:09Les gens disent que c'est des zones de non-droit.
00:43:11Non, non, c'est pas vrai, il y a un droit.
00:43:13Il y a le droit de la racaille.
00:43:15C'est des zones de non-France.
00:43:17C'est des zones qui s'auto-excluent de la France
00:43:19où ils imposent leur propre loi.
00:43:21Ils veulent quitter la France, ils ont quitté la France.
00:43:23Ils font des zones où ils appliquent leur propre droit.
00:43:25Le trafic de drogue est autorisé.
00:43:27Les rodéos sont autorisés.
00:43:29Les agressions sont autorisées.
00:43:31La police n'a plus le droit de venir.
00:43:33Quand elle vient, c'est la police qui est suivie par les racailles.
00:43:37Pour voir où est-ce qu'ils vont aller.
00:43:39Et dès qu'ils interviennent, tout le monde s'enfuit.
00:43:41Justement, ce qui fait qu'on va entendre la colère des femmes de policiers et de gendarmes.
00:43:45Parce qu'eux, désormais, elles ont peur.
00:43:47Elles ont peur quand leur mari part le matin.
00:43:49Elles ont peur qu'il ne rentre pas.
00:43:51Et elles sont en colère face à ça.
00:43:53C'est une femme rongée par l'angoisse et l'inquiétude au quotidien qui nous accueille chez elle.
00:43:59Le mari de Nathalie est policier.
00:44:01Chaque jour, elle craint de ne pas le voir rentrer le soir.
00:44:05On a toujours cette appréhension de savoir ce qui va se passer.
00:44:09S'il va rentrer à la maison, quoi, très clairement.
00:44:12Nathalie a écouté très attentivement le discours de la veuve du gendarme tué à Mougins
00:44:17lors d'un refus d'obtempérer.
00:44:19Elle partage tous ses mots et sa colère.
00:44:22Je suis entièrement d'accord avec elle.
00:44:24C'est tout à fait ça.
00:44:26On a l'état qui est complètement désengagé face à nos forces de l'ordre.
00:44:30Face à nos hommes et nos femmes qui nous protègent tous les jours.
00:44:37Face à ce constat, Nathalie et ses enfants se protègent au quotidien.
00:44:41On évite de dire qu'on vit avec un policier.
00:44:44On se protège aussi de plus en plus.
00:44:48Et nos enfants ne peuvent pas dire qu'ils sont enfants de policiers.
00:44:52Nathalie l'assure, son portable n'est jamais très loin d'elle.
00:44:56Plusieurs fois par jour, elle appelle son mari pour se rassurer
00:44:59et tenter de vivre normalement.
00:45:01Maître Naguère, il y a quand même une inversion des valeurs aujourd'hui.
00:45:04C'est-à-dire que c'est les policiers qui ont peur.
00:45:06En tous les cas, ce qui est certain, c'est qu'on ne peut qu'entendre
00:45:09cette peur, cette inquiétude, cette souffrance
00:45:12qui sont celles à la fois des policiers et de leur famille.
00:45:15Dans les cas récents qu'on a eus, c'est une évidence qu'il faut savoir entendre
00:45:18cette douleur telle qu'il est exprimée.
00:45:21Après, on ne peut pas contester non plus qu'il y a de plus en plus
00:45:26des tensions qui existent entre la police et la population
00:45:31dans les deux sens.
00:45:32Il y en a qui disent qu'on a subi des violences policières
00:45:34et d'autres qui disent qu'on a subi des violences d'autres.
00:45:36Je ne suis pas d'accord avec vous, c'est une partie de la population.
00:45:39Vous avez dit la population.
00:45:41Il y en a qui disent.
00:45:42Il y en a qui disent dans la population.
00:45:44Oui, c'est ça.
00:45:45C'est une partie de la population qui est en tension,
00:45:48en particulier dans certains quartiers où on est en tension avec la police,
00:45:51qu'on n'accepte pas qu'on vienne déranger votre petit business.
00:45:54Excusez-moi.
00:45:55Non, mais c'est ce que je dis.
00:45:56Oui, bien sûr, je l'assume.
00:45:57Je vous parle du débat qui existe.
00:45:58Donc, on a cette tension-là qui existe, qui est indéniable.
00:46:01Mais pourquoi ?
00:46:02Laissez-moi finir.
00:46:03Oui, mais expliquez.
00:46:04Je vous laisse finir.
00:46:05Mais expliquez pourquoi.
00:46:06Pourquoi il y a cette tension avec une certaine partie de la population ?
00:46:09Parce que la police fait son travail, parce que la police va dans les quartiers
00:46:12et la police dérange.
00:46:13Non, mais vous dites ça aujourd'hui.
00:46:15Alors, donnez-moi une autre raison pour laquelle il y a une tension.
00:46:17Il y a plein d'autres raisons.
00:46:18Il y a des gens qui disent qu'on est victime de discrimination.
00:46:20Il y a des gens qui disent qu'il y a des problèmes de formation dans la police.
00:46:22Non, mais c'est faux.
00:46:23Si un agent de police, c'est raciste, il est condamné.
00:46:25Vous le savez très bien.
00:46:26Il y a des gens qui disent qu'il y a une violence qui est bien trop importante
00:46:28par rapport à la réalité de ce qu'elle devrait être.
00:46:30Non, mais ça, c'est l'éternel marronnier du racisme et de la xénophobie
00:46:34qui permet de tout faire passer.
00:46:39Si vous êtes victime de violences totalement déraisonnables au quotidien,
00:46:43vous ne pourrez pas contester.
00:46:44Vous pourrez le faire.
00:46:45Mais c'est juste un déni de réalité que, très régulièrement,
00:46:49vous avez des policiers qui sont condamnés
00:46:51parce qu'il y a des contrôles irréguliers, des violences irrégulières.
00:46:55Ce qui prouve que ça fonctionne bien.
00:46:57Et ce qui prouve qu'il n'y a pas d'impunité de la part de la police
00:46:59qu'on se ramasse.
00:47:00Non, mais moi, je vous le précise.
00:47:01Non, mais c'est bien de le préciser aussi.
00:47:02Je vous dis juste, aujourd'hui, il y a une tension qui est de plus en plus forte
00:47:06entre, si vous voulez, une certaine partie de la population et la police.
00:47:09Et je ne le conteste pas.
00:47:11Alors, il y a aussi une tension...
00:47:13Attendez, laissez-moi finir.
00:47:14Je crois qu'on a compris ce que vous vouliez dire.
00:47:15Ce qu'il faut aussi dire, pour que tout le monde soit bien au courant.
00:47:18Excusez-moi, c'est mon métier.
00:47:19Mais, depuis 40 ans, le nombre de policiers morts dans l'exercice de leurs fonctions,
00:47:24divisé par 4.
00:47:25Ça veut dire qu'on devrait avoir 4 fois moins peur
00:47:28de mourir dans l'exercice de ses fonctions quand on est policier.
00:47:31C'est le contraire.
00:47:33Ça veut surtout dire que les derniers policiers qui font leur travail
00:47:37et qui ont l'audace et le courage...
00:47:39Les derniers agents de police qui vont au front...
00:47:43Ça veut peut-être dire aussi qu'on ne fait plus vraiment confiance à la justice
00:47:46dans ce pays et qu'on se dit que la justice ne fait plus peur non plus.
00:47:50Je vous propose d'écouter un témoignage.
00:47:51Attendez, je vais vous proposer un témoignage,
00:47:53parce que, moi, ça m'a étonné ce matin et, en même temps, je la comprends, cette dame.
00:47:56Elle s'appelle Aurélie Laroussi.
00:47:57Elle est présidente de l'association Femmes des Forces de l'Ordre.
00:47:59Elle était, ce matin, sur CNews.
00:48:01Et elle dit quand est-ce que la justice va faire son travail
00:48:03et quand est-ce que les juges vont devoir rendre des comptes.
00:48:06Parce que ce qu'elle dit, aujourd'hui, c'est qu'en fait,
00:48:08les juges n'ont aucun compte à rendre à personne.
00:48:10C'est le seul métier où les juges ne rendent de compte à personne.
00:48:13Et résultat, ils font ce qu'ils veulent.
00:48:15Ils font des erreurs, tous, dans nos métiers.
00:48:17Quand on fait des erreurs, on est sanctionné.
00:48:19Sauf les juges.
00:48:20Les juges, c'est les seuls qui ne sont pas sanctionnés.
00:48:22Et pourtant, ils ont des responsabilités terribles,
00:48:25puisqu'ils mettent en cause la vie des gens.
00:48:27Prisons, pas prisons, libertés, pas libertés.
00:48:29Alors, écoutez Aurélie Laroussier.
00:48:31Elle était, ce matin, sur CNews.
00:48:33Le juge, là, qui a remis cet homme-là en liberté, il est où ?
00:48:37Quand est-ce qu'on va pouvoir, aussi,
00:48:39faire prendre un petit peu les responsabilités,
00:48:41leurs responsabilités, à tous ces magistrats
00:48:44qui décident de relâcher ces assassins,
00:48:48ces multirécidivistes ?
00:48:50On ne comprend pas.
00:48:51Alors, je sais, la justice est indépendante,
00:48:53mais quand est-ce qu'eux aussi vont devoir rendre des comptes ?
00:48:56Parce que nous, nos maris, à la moindre altercation
00:49:00qui peut paraître, pour certaines personnes,
00:49:02violente, comme on l'entend assez souvent,
00:49:04nous, nos maris, nos femmes, nos enfants,
00:49:06ils doivent en rendre des comptes.
00:49:08Quand est-ce que ces magistrats-là,
00:49:10quand est-ce que la justice va aussi rendre les leurs ?
00:49:13Parce que le problème, on en revient toujours au même.
00:49:16Alors, je ne veux pas tomber dans la guéguerre
00:49:19qui va opposer poli-gendarmerie à la justice.
00:49:21Ce n'est pas la solution.
00:49:23Mais quand est-ce que la justice va réellement faire son travail ?
00:49:25C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a un code pénal
00:49:28qui condamne un délit, un crime,
00:49:30de tant d'années de prison, de tant d'amendes.
00:49:32Point. On l'applique. On l'applique tel qu'il est.
00:49:35– Voilà, témoignage d'Aurélie Larossi,
00:49:37présidente de l'Association Femmes des Forces de l'Ordre.
00:49:39En colère, on est en direct avec Maître Fabien Guérini.
00:49:41Bonjour Maître, vous êtes avocat au barreau de Toulon.
00:49:44Pour être très clair, est-ce qu'aujourd'hui,
00:49:46les juges ont des comptes à rendre à quelqu'un ?
00:49:50– Bonjour Jean-Marc.
00:49:52Écoutez, c'est une question effectivement importante.
00:49:55Les juges, aujourd'hui, bénéficient effectivement d'un régime
00:49:58que l'on présente souvent comme un régime d'irresponsabilité.
00:50:01Ce n'est pas tout à fait le cas.
00:50:05– Alors, on a un petit problème de liaison, visiblement, avec vous.
00:50:08Vous pouvez peut-être répondre, Maître Philippe Henri-Honegger.
00:50:10Est-ce que les juges ont des comptes à rendre ?
00:50:12– Ils ont des comptes à rendre.
00:50:13Alors, ce qui est important, c'est que les juges,
00:50:15ils puissent rendre des décisions en toute indépendance.
00:50:17C'est-à-dire qu'on estime que c'est eux qui ont
00:50:19la meilleure connaissance du dossier, les meilleures compétences.
00:50:21Ils ont fait des études, ils ont une certaine expérience
00:50:23pour prendre des décisions dans les dossiers et pour appliquer la loi.
00:50:26Si, derrière eux, il y avait en permanence la possibilité de dire
00:50:29« Ah, vous avez mal fait, c'est n'importe quoi, je ne suis pas d'accord avec vos décisions »,
00:50:32ils ne pourraient pas le prendre de manière indépendante.
00:50:34Un, il y a plusieurs recours, néanmoins,
00:50:36contre les décisions qui sont prises par des juges.
00:50:38Le premier des recours, ça s'appelle l'appel.
00:50:40Vous n'êtes pas content de la décision qui est rendue par un juge
00:50:42en disant « Vous avez fait n'importe quoi », vous faites appel.
00:50:44Et puis ensuite, vous avez trois autres juges…
00:50:46– Mais le juge n'est pas sanctionné.
00:50:47– Il n'y a pas besoin d'être sanctionné, puisque c'est un recours.
00:50:49Ça veut dire que sa décision n'est pas devenue définitive,
00:50:51donc il ne va pas être sanctionné pour quelque chose qui n'a pas eu de conséquence.
00:50:53– Non, mais un juge, par exemple, qui remet en liberté quelqu'un
00:50:55qui va recommettre une nouvelle fois un délit, voire un crime.
00:50:58– Ça, c'est une autre chose.
00:50:59– À ce moment-là, le juge n'est jamais sanctionné.
00:51:01Sa responsabilité n'est jamais mise en cause.
00:51:03– Je vais vous dire pourquoi, parce que c'est une autre chose.
00:51:05Là, je vous dis, rendre une mauvaise décision sur le moment, d'accord ?
00:51:09Ensuite, il y a remettre, ce que dit la dame,
00:51:11remettre en liberté quelqu'un qui, un an, deux ans, trois ans, cinq ans plus tard,
00:51:14va commettre une autre infraction extrêmement grave.
00:51:16Là, en fait, vous me parlez de minority report.
00:51:18C'est-à-dire que vous me dites, mais comment vous, juge,
00:51:20vous n'êtes pas capable de voir dans une boule magique l'avenir
00:51:23et de savoir, dans le cas qui nous occupe,
00:51:25qu'un mec qui a commis un délit routier, c'est-à-dire…
00:51:28– Mais non, mais dans ce cas-là, il fait sa condamnation et point final.
00:51:33En fait, si on le libère, ça veut dire qu'on estime
00:51:35que cette personne ne représente pas un enjeu.
00:51:37Et donc, si cette personne recommet un crime, ça veut dire qu'on s'est trompé.
00:51:40Et donc, dans ce cas-là, on laisse les condamnations.
00:51:43– On la sanctionne pour l'acte qu'il a commis.
00:51:47Et ces infractions, je le dis…
00:51:49– Mais quand il ne le fait pas jusqu'au bout, cette sanction.
00:51:51– Les condamnations, je le dis, que ça soit clair,
00:51:53pour qu'on arrête de dire n'importe quoi.
00:51:55En France, 95% et plus des condamnations sont exécutées.
00:52:01– Pas en entier, pas en entier.
00:52:03– Ça veut dire pas en entier, elles sont exécutées en entier.
00:52:05– Il a raison, il a raison.
00:52:07– Mais il y a des modes d'exécution…
00:52:09– Voilà, voilà, c'est là où on arrive.
00:52:11– Mais je le dis, il y a des modes d'exécution
00:52:13qui ne sont pas nécessairement la détention. Pourquoi ?
00:52:15– Ils ne vont pas en prison.
00:52:17– Très rapidement, vous avez commis un délit routier.
00:52:20Vous avez conduit en état alcoolique, d'accord ?
00:52:23Est-ce que la solution, c'est de vous mettre 3 ans en prison,
00:52:25c'est totalement débile ? Pourquoi ?
00:52:27– Mais c'est à la justice de décider.
00:52:29Mais si on lui met 3 ans, il faut qu'il les fasse.
00:52:33– Maintenant, Fabien Guérigny, on vous a retrouvé,
00:52:35je crois que vous voulez réagir à ce qu'on dit en plateau.
00:52:37– Oui, c'est effectivement un sujet important.
00:52:41La responsabilité des magistrats,
00:52:43souvent on l'aperçoit comme la sanction d'une faute.
00:52:46Le conseil supérieur de la magistrature peut être effectivement
00:52:49saisi en cas de faute d'un magistrat,
00:52:51soit par le garde des Sceaux, soit effectivement
00:52:53par le président de la juridiction,
00:52:55mais aussi par tout justiciable.
00:52:57Simplement, la réglementation a un peu évolué
00:52:59depuis une dizaine d'années et désormais,
00:53:01il y a une commission préalable qui examine la validité
00:53:04du recours du justiciable qui estimerait
00:53:06que le juge a commis une faute.
00:53:08Il faut peut-être réfléchir à ce que cette commission
00:53:11soit plus souple, voire qu'on la supprime
00:53:13pour avoir un recours direct en responsabilité des magistrats.
00:53:16Après, je rejoins mon confrère sur le point d'apprécier
00:53:19la question de la faute.
00:53:21La question de la faute, c'est une décision de justice
00:53:23qui peut être remise en question par un recours judiciaire.
00:53:25Il faut aussi, malheureusement, tenir compte du fait
00:53:28que ce recours judiciaire ne fournit pas à la justice
00:53:31de moyens suffisants en personnel, en moyens
00:53:33et surtout en place de prison.
00:53:35La première réaction, c'est peut-être de construire
00:53:37des places de prison pour faire en sorte que
00:53:39les décisions de justice puissent être appliquées.
00:53:41Merci beaucoup, maître Fabien Guérini.
00:53:43On va faire une pause parce qu'on doit faire la pub,
00:53:45on va faire le CNews Info.
00:53:47Ensuite, on va revenir sur ce qui s'est passé à Valoris
00:53:49parce qu'on a une réaction du maire de Valoris.
00:53:51On va l'entendre juste après la pause,
00:53:53le maire de Valoris qui dit
00:53:55la France tue par son laxisme.
00:53:57Ça fait deux fois cette semaine qu'on entend la France tue.
00:53:59On va l'entendre dans un instant.
00:54:01Vous restez avec nous, on sera avec Célia Barotte également
00:54:03qui nous donnera les dernières infos.
00:54:05La pub, Sommeil à la midi, juste après.
00:54:07Ces propos importants qui vont être récommentés
00:54:09forcément du maire de Valoris sur CNews. A tout de suite.
00:54:15Les salaires augmentent moins en 2024 que l'année précédente.
00:54:19Toutefois, selon une étude du cabinet de l'Ouatte
00:54:21publiée aujourd'hui, ils augmentent plus que l'inflation.
00:54:24Conséquence, le pouvoir d'achat des ouvriers a mécaniquement progressé.
00:54:28Baisse significative de l'immigration irrégulière
00:54:31sur les côtes du sud de l'Italie
00:54:33avec 64% de migrants en moins depuis le 1er janvier
00:54:36et baisse de 63% des interpellations dans les Alpes-Maritimes
00:54:40selon les derniers chiffres publiés par la préfecture.
00:54:43Et puis des Afghanes chantent contre l'interdiction de chanter.
00:54:48Début d'un vaste mouvement de protestation
00:54:50en ligne contre une nouvelle loi du régime taliban.
00:54:53Une loi pour, je cite,
00:54:54« promouvoir la vertu et prévenir le vice ».
00:55:0011h35 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:55:02Vous le savez, on est bouleversé par ce qui s'est passé
00:55:04à Valoris par cette fillette de 7 ans
00:55:06qui est à l'heure actuelle entre la vie et la mort.
00:55:08Elle a été heurtée, renversée hier soir par un motard à Valoris.
00:55:12Vous voyez les images du lieu où les choses se sont passées.
00:55:14Le suspect âgé de 19 ans a remonté une file de voiture
00:55:17à grande vitesse en levant la roue avant de sa moto.
00:55:20Il a percuté la jeune fille alors qu'elle se déplaçait à pied.
00:55:23Dans un instant, Sylvain Barod nous donnera les derniers détails.
00:55:25Mais je vous le disais, sur CNews, on vient d'avoir le maire de Valoris
00:55:29qui a des propos très durs puisqu'il dit
00:55:31« la France tue par son laxisme ».
00:55:33Je vous propose d'écouter le maire de Valoris.
00:55:36On n'a pas affaire à un problème de route.
00:55:38Aujourd'hui, on a affaire à un problème de délinquance.
00:55:40On a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante
00:55:44et qui roule à tombeau ouvert dans la ville
00:55:47en percutant, hélas, une petite fille qui traverse.
00:55:50Et ça, c'est inacceptable.
00:55:52Donc il ne faut pas renverser les choses.
00:55:55Ce qui est le vrai problème, c'est le problème de la France.
00:55:58La femme du gendarme qui a été assassinée il y a quelques jours l'a dit.
00:56:02La France tue. La France tue par son laxisme.
00:56:05La France tue parce qu'on n'est pas assez sévère.
00:56:07La France tue parce qu'il y a un culte de l'impunité qui s'est installé
00:56:10et qu'aujourd'hui, des jeunes qui sont peut-être sans histoire,
00:56:14comme cet individu, peuvent se croire tout permis
00:56:17et penser qu'ils peuvent rouler comme des fous,
00:56:19penser qu'on peut agresser un policier,
00:56:21penser qu'on peut s'en prendre aux institutions.
00:56:23Et c'est ça le vrai problème.
00:56:25Je le disais juste avant la pause,
00:56:28c'est vrai que ça fait deux fois qu'on entend la France tue.
00:56:30Il y a la veuve du gendarme qui le disait
00:56:33et puis à nouveau le maire de Valorice qui nous dit
00:56:35la France tue par son laxisme.
00:56:37Avec beaucoup de légitimité, il vous dit ce que je vous disais au départ,
00:56:39c'est que ce n'est pas un problème de route,
00:56:41c'est une question d'éducation effectivement
00:56:43qui est en train de sombrer dans la décadence.
00:56:45Et ce n'est pas une question d'alcoolémie.
00:56:47Je vois que vous parliez précédemment d'alcoolémie au volant.
00:56:49On n'est pas du tout sur ce territoire-là.
00:56:51Et effectivement, bien sûr,
00:56:53mais il y a toute une partie de la population
00:56:55qui se dit qu'il faut armer la police,
00:56:59il faut donner plus de pouvoir à la police
00:57:01pour qu'on ait des contrôles autoroutiers
00:57:03et qu'on se prenne des amendes lorsqu'on a bu 0,25 de trop.
00:57:05Non, ce n'est pas du tout le problème.
00:57:07C'est une question d'éducation.
00:57:09Est-ce que la France tue ?
00:57:11C'est l'État. La France n'est coupable de rien.
00:57:13Là-dedans, c'est l'État.
00:57:15Et le laxisme judiciaire,
00:57:17le refus de l'État de construire des places de prison.
00:57:19Aujourd'hui,
00:57:21je ne dis pas que tous les juges sont d'extrême-gauche.
00:57:23Il y a bien sûr un antrisme de gauche et d'extrême-gauche
00:57:25dans certains juges.
00:57:27On connaît l'histoire du syndicat de la magistrature.
00:57:29Mais aujourd'hui, il y a des juges de très bonne foi
00:57:31qui veulent mettre des peines de prison
00:57:33au niveau du crime ou du délit,
00:57:35mais il n'y a pas de place.
00:57:37Vous savez comment ça se passe ?
00:57:39Vous avez 3 places, vous avez 30 cas.
00:57:41Il va prendre les 3 cas les plus durs.
00:57:43Bien sûr, arrêtez, mais vous plaisantez.
00:57:45Et encore, on en a construit à Pléthorne
00:57:47ces dernières années.
00:57:49Les juges, même ceux de bonne foi
00:57:51et qui ne sont pas gangrénés par l'extrême-gauche,
00:57:53ne peuvent pas mettre en prison des criminels
00:57:55parce qu'il n'y a pas de place.
00:57:57Et Macron avait promis la construction
00:57:59de 15 000 places de prison en 2017.
00:58:01Il en a fait 5 000. Il en manque 100 000.
00:58:03Juste sur cette phrase choc du maire de Valorise,
00:58:05parce qu'on avait été bouleversés
00:58:07par la femme du gendarme qui l'avait dit.
00:58:09Mais là, ça prend bien évidemment
00:58:11une tournure politique, puisque c'est un maire
00:58:13qui le dit, c'est un maire LR, je crois,
00:58:15à Valorise, qui dit que la France
00:58:17tue par son laxisme, Jean-Christophe Gallien.
00:58:19C'est vrai qu'on se dit que c'est quand même
00:58:21ce qui est en train de monter dans la population.
00:58:23Je vous le redis, on a eu cette
00:58:25sanctuarisation exceptionnelle,
00:58:27et là on a un retour du réel.
00:58:29Le retour du réel, il est terrible,
00:58:31parce qu'il est à la fois un continuum,
00:58:33c'est un feuilleton. On n'est pas dans quelque chose
00:58:35d'exceptionnel, c'est pas exceptionnel malheureusement.
00:58:37Et vous avez raison de dire par contre que
00:58:39le nombre de policiers tués, bien heureusement, a diminué
00:58:41plus tôt. La réalité, c'est que c'est pas ça
00:58:43qui compte, je vais le dire, parce que eux,
00:58:45leur métier, c'est d'aller au contact, d'aller à la friction.
00:58:47C'est normal qu'il y ait des tensions.
00:58:49Quand on veut garantir l'ordre, ça ne veut pas se faire
00:58:51simplement en disant avec des fleurs et tranquillement
00:58:53en jouant au dé ou au football.
00:58:55On sait que c'est possible à une époque.
00:58:57Voir de faire de la moto ensemble. Non, c'est pas ça.
00:58:59La réalité, c'est qu'une partie
00:59:01de l'ordre, la sécurité, je ne dis pas
00:59:03surveiller, généraliser, des choses comme ça, je parle
00:59:05de maintenir quelque chose qui peut nous permettre
00:59:07de vivre paisiblement du côté de Valoris
00:59:09à la Grande Motte ou ailleurs.
00:59:11C'est même plus ça dont il s'agit.
00:59:13Vous savez, quand on parle de refus d'obtempérer,
00:59:15on parle des voitures, mais si
00:59:17vous êtes avec moi dans Paris demain,
00:59:19on va se faire une petite promenade, quand quelques
00:59:21policiers veulent simplement
00:59:23interpeller des jeunes gens qui ont
00:59:2512, 13, 14 ans sur
00:59:27un comportement, sur une manière de
00:59:29poser des questions, ainsi de suite,
00:59:31les jeunes gens ne se laissent pas
00:59:33arrêter.
00:59:35Arrêter, je ne dis pas qu'ils vont se faire arrêter en prison.
00:59:37Interpeller,
00:59:39ils ne se laissent pas interpeller. Donc le refus d'obtempérer,
00:59:41si vous voulez, le refus de l'autorité,
00:59:43le refus de dire,
00:59:45de s'expliquer, ou en tout cas de converser,
00:59:47le refus de
00:59:49s'expliquer. Regardez le problème qu'on a avec les portables
00:59:51à l'école, il va falloir demander des autorisations.
00:59:53Il y a beaucoup de politiques.
00:59:55Ce millimètre, si vous voulez, qui est là,
00:59:57et qui en permanence fait que, à partir
00:59:59de 8, 9, 10 ans,
01:00:01on n'est plus en situation de respecter
01:00:03une autorité, quelle qu'elle soit,
01:00:05voire celle de ses parents dans certains cas,
01:00:07celle du quartier, celle qui est l'aîné
01:00:09qui vous dit, arrêtez de faire du bruit à 11h,
01:00:11à minuit du soir. La réalité, c'est qu'on en est là.
01:00:13On en est là, et ce n'est pas un problème seulement
01:00:15d'éducation, c'est un problème aussi de maîtrise,
01:00:17de l'ensemble, de ce qui se passe là.
01:00:19Et au final, ça produit ça.
01:00:21Juste, on va retrouver
01:00:23Célia Barotte,
01:00:25journaliste AC News, pour faire un nouveau
01:00:27point sur ce qu'on sait autour de la
01:00:29situation. Tout d'abord, est-ce qu'on a des nouvelles
01:00:31de cette fillette de 7 ans, à l'heure qu'il est ?
01:00:33Toujours
01:00:35aucune nouvelle de cette fillette
01:00:37dont le pronostic vital est engagé.
01:00:39Elle a été placée
01:00:41dans un coma artificiel,
01:00:43puisqu'elle souffre d'un traumatisme
01:00:45crânien et de multiples blessures.
01:00:47Pour l'instant,
01:00:49les nouvelles sont
01:00:51statiques, sont neutres, puisque
01:00:53nous ne savons pas si
01:00:55cette petite fille va s'en sortir.
01:00:57C'est vrai qu'elle a été
01:00:59très touchée par cet accident.
01:01:01Il faut aussi rappeler
01:01:03que ce jeune homme est
01:01:05âgé de 19 ans, qu'il est titulaire
01:01:07du permis de conduire et propriétaire
01:01:09de la moto qu'il conduisait.
01:01:11C'était une moto assez importante.
01:01:13Ses analyses, vous l'avez rappelé,
01:01:15je remarque, se sont révélées négatives
01:01:17à l'alcool et aux produits stupéfiants.
01:01:19Donc l'enquête va
01:01:21aussi prendre un tournant en fonction
01:01:23de l'état et l'évolution
01:01:25de l'état de santé de cette petite fille.
01:01:27Puisque si cette petite
01:01:29fille décède d'essuie de ses
01:01:31blessures, ce jeune homme sera
01:01:33poursuivi pour homicide
01:01:35involontaire.
01:01:37On l'espère, cette petite fille
01:01:39arrive à remonter la pente
01:01:41et à reprendre
01:01:43des forces.
01:01:45Ce jeune homme sera poursuivi
01:01:47pour tentative d'homicide.
01:01:49Donc il y aura vraiment un changement
01:01:51de qualification au niveau
01:01:53de l'enquête. Pour l'instant, il est placé en garde à vue.
01:01:55Nous n'avons pas encore eu connaissance
01:01:57de ces déclarations en garde à vue.
01:01:59Mais vous l'avez rappelé
01:02:01lors de votre émission,
01:02:03des faits très importants qui sont en train
01:02:05de provoquer
01:02:07beaucoup d'émotions dans cette commune
01:02:09située entre Cannes et Antibes.
01:02:11Puisque ce jeune homme,
01:02:13comme malheureusement de nombreux motards,
01:02:15a adopté
01:02:17une attitude très dangereuse en levant
01:02:19sa roue avant
01:02:21et a percuté cette petite fille
01:02:23qui traversait un passage piéton
01:02:25avec son frère. Donc elle n'était pas seule
01:02:27et elle était bien en train de traverser
01:02:29dans les règles. Elle était dans les clous.
01:02:31Vous l'avez rappelé tout à l'heure,
01:02:33cette jeune fille qui traversait un passage piéton.
01:02:35Merci beaucoup Célia Barone, journaliste police-justice
01:02:37de CNews. Vous parliez de la colère des habitants.
01:02:39On va réécouter justement la colère de ces habitants
01:02:41qui ont été rencontrés par CNews.
01:02:43Des habitants qui en ont assez de ce qui se passe
01:02:45sur cette rue en particulier et dans ce quartier.
01:02:47Moi j'ai entendu des hurlements.
01:02:49J'étais dans mon lit et je suis venue.
01:02:51J'ai vu la petite fille au milieu
01:02:53de la route qui perdait
01:02:55beaucoup de sang.
01:02:57Mais c'est pas la première fois.
01:02:59Ça fait plus de 25 ans
01:03:01qu'on habite ici.
01:03:03Il y a plusieurs fois eu des accidents
01:03:05et c'est une route
01:03:07très très anxiogène parce qu'on ne peut
01:03:09même pas traverser.
01:03:11Des fois le soir il y a même des voitures garées
01:03:13sur les passages piétons.
01:03:15Moi qui suis handicapée,
01:03:17j'ai même du mal à traverser.
01:03:19On est obligé de me faire traverser monsieur.
01:03:21Il y a des choses qui se passent souvent dans le quartier ?
01:03:23Les rodéos, les royaux ?
01:03:25Trop souvent.
01:03:27Les gendarmes ils sont courants de tout ça.
01:03:29Mais ils ne peuvent pas être derrière chaque moto.
01:03:31Moi j'en ai eu une moto. Ils ne vont pas me suivre.
01:03:33Mais il y a des trucs qui sont trop flagrants.
01:03:35Trop trop flagrants.
01:03:37On dit qu'il n'y a pas assez de gendarmes.
01:03:39Moi je n'y crois pas.
01:03:41Mais par contre la police est un peu trop laxiste
01:03:43mais par contre pour embêter le petit retraité
01:03:45ils savent faire.
01:03:47Voilà, si vous pouvez faire court,
01:03:49je vous donne la parole.
01:03:51Quand on dit
01:03:53la France tue, je trouve
01:03:55que c'est aussi caricatural
01:03:57que de venir dire la police tue.
01:03:59On rappelle que c'est le maire de Vallauris qui a prononcé
01:04:01ces propos pour les gens qui le rejoignent.
01:04:03C'est la veuve du policier également qui dit la France tue.
01:04:05Quand la femme du policier
01:04:07dit ça,
01:04:09j'ai envie de dire, elle dit ce qu'elle veut
01:04:11mais c'est une femme endeuillée qui est dans la douleur
01:04:13et je n'ai aucun commentaire à dire ce qu'elle a dit.
01:04:15Quand c'est un responsable politique, en plus élu de la nation,
01:04:17qui vient dire ça, c'est non seulement
01:04:19de venir dire quelque chose qui est totalement caricatural,
01:04:21venir dire que la France tue par laxisme
01:04:23c'est quelque chose qui est
01:04:25une contre-vérité.
01:04:27Parce que la justice, quoi qu'on en pense,
01:04:29est beaucoup moins laxiste que vous le pensez.
01:04:31Depuis une vingtaine d'années,
01:04:33le quantum des fêtes prononcées n'a cessé d'augmenter.
01:04:35Le nombre d'incarcérations n'a cessé d'augmenter.
01:04:37C'est bon, on l'a dit ça.
01:04:39Si je peux dire une chose.
01:04:41En revanche, j'entends
01:04:43la préoccupation de la population
01:04:45notamment sur les problèmes routiers
01:04:47et les gens qui meurent sur la route.
01:04:49Depuis vingt ans, ça a été divisé par deux
01:04:51le nombre de la route, mais on a une sensibilité
01:04:53qui est beaucoup plus...
01:04:55C'est surtout parce que c'est une gamine de 7 ans
01:04:57qui traverse sur un passage routier,
01:04:59qui est avec son frère,
01:05:01et qui aujourd'hui est en colère
01:05:03parce qu'il y a un abruti qui fait une roue arrière.
01:05:05Si on veut lutter contre ça,
01:05:07c'est une bonne méthode.
01:05:09Je vous ai dit de faire court,
01:05:11ça fait un quart d'heure qu'on vous écoute.
01:05:13Je voulais qu'on parle de Toulouse.
01:05:15Ça fait partie de ces informations
01:05:17qui passent sous le tapis
01:05:19et dont on ne parle pas.
01:05:21Vous voyez des images de Toulouse en ce moment.
01:05:23On a appris hier qu'une femme avait été agressée,
01:05:25frappée à coup de tournevis
01:05:27dans le métro par un homme,
01:05:29Angéla Bass et nos confrères de Valeurs Actuelles
01:05:31qui révèlent l'information.
01:05:33L'homme n'a pas supporté que cette femme
01:05:35a été agressée.
01:05:37L'histoire parait surelliste.
01:05:39On est avec David Lero,
01:05:41responsable du syndicat Alliance Police
01:05:43dans la région Occitanie.
01:05:45Quelles informations vous avez
01:05:47autour de ce qui s'est passé
01:05:49dans le métro à Toulouse ?
01:05:51Comme vous l'avez résumé,
01:05:53hier en fin de matinée,
01:05:55une femme qui souhaitait se rendre à son travail
01:05:57a pris une ligne de métro,
01:05:59s'est assise en face d'un homme,
01:06:01Angéla Bass, d'une trentaine d'années,
01:06:03qui lui a immédiatement fait la réflexion
01:06:05de se déplacer parce qu'il ne souhaitait pas
01:06:07qu'elle soit à proximité.
01:06:09Le ton est monté assez vite
01:06:11et l'individu a sorti un tournevis
01:06:13et a tenté de lui porter des coups
01:06:15et il a réussi malheureusement
01:06:17à lui porter un coup au niveau du visage
01:06:19qui l'a touché au-dessous de la lèvre.
01:06:23La blessure n'est pas trop trop grave
01:06:25mais évidemment elle a été prise en charge et hospitalisée.
01:06:27Il est quand même à signaler
01:06:29que d'autres usagers, d'autres passagers
01:06:31sont intervenus
01:06:33ce qui a mis fin
01:06:35à cette agression, à cette violence
01:06:37et profitant de l'ouverture
01:06:39des portes du métro, l'individu s'est enfui.
01:06:41Voilà en synthèse
01:06:43les faits qui se sont déroulés hier, fin de matinée
01:06:45dans le métro à Toulouse.
01:06:47Est-ce que cet homme a expliqué pourquoi il ne voulait pas
01:06:49que cette femme s'assoit à côté de lui ?
01:06:51Alors les témoignages sont assez
01:06:53flous, l'enquête est en cours
01:06:55mais il semble bien que ce soit
01:06:57le fait que ce soit une femme
01:06:59il est fortement dérangé, il lui a clairement
01:07:01dit de changer de place
01:07:03et c'est là que le ton est monté
01:07:05donc effectivement c'est quand même inquiétant
01:07:07puisqu'il y a eu par exemple
01:07:09au premier semestre 2024
01:07:1160 millions d'usagers
01:07:13qui ont validé un ticket dans le métro
01:07:15toulousain. Il arrive donc parfois
01:07:17qu'il y ait des agressions, des bagarres
01:07:19ou autres
01:07:21crapuleux, différents sur les réseaux sociaux
01:07:23mais là cette agression-là nous inquiète
01:07:25parce que s'il y a un individu
01:07:27qui prend le métro, qui n'accepte pas
01:07:29qu'il y ait une femme à proximité, il est évident
01:07:31que ça va poser un problème, qui plus est
01:07:33quand il est contrarié, il sort
01:07:35un tournevis
01:07:37et qu'il agresse la personne, donc c'est quand même
01:07:39particulièrement inquiétant. C'est très inquiétant
01:07:41et c'est pour ça que j'ai voulu en parler alors que l'information
01:07:43aujourd'hui c'est vrai, celle-là est un peu
01:07:45passée sur le côté, mais après
01:07:47il y a aussi autre chose qui me surprend
01:07:49David Lerreau, cet homme se balade
01:07:51avec un tournevis dans le métro ?
01:07:53Malheureusement
01:07:55le fait de porter
01:07:57une arme blanche, tournevis, couteau
01:07:59que ce soit à Marseille, à Nice
01:08:01à Toulouse, à Montpellier
01:08:03dans des communautés à l'humaine, cela est
01:08:05malheureusement trop fréquent et même
01:08:07quand les policiers et gendarmes
01:08:09contrôlent un individu porteur d'un couteau
01:08:11d'une lame ou d'un tournevis
01:08:13alors qu'ils ne sont pas ouvriers, qu'ils ne se rendent pas sur un chantier
01:08:15vous savez bien que
01:08:17l'interpellation a lieu, mais que
01:08:19les suites judiciaires, bien évidemment
01:08:21ne mènent jamais le porteur
01:08:23de cette arme blanche
01:08:25ou de cette arme par destination, ne l'amènent jamais
01:08:27à faire un passage par la casse-prison
01:08:29donc en tout cas
01:08:31on le voit bien, que ce soit sur les comportements
01:08:33sur la route, comme sur les comportements
01:08:35dans les transports en commun, ou sur l'espace public
01:08:37à pied avec des armes blanches
01:08:39qui sont portées
01:08:41par des individus, il y a quand même
01:08:43évidemment un sentiment d'impunité très fort
01:08:45parce que pour avoir un tel
01:08:47comportement au volant
01:08:49en empruntant des transports en commun
01:08:51avec une arme blanche, vous doutez bien
01:08:53que l'individu qui commet ces actes
01:08:55ou qui se balade avec cette arme
01:08:57sait parfaitement qu'il ne risque quasiment rien
01:08:59et c'est ça qui est inquiétant, malgré le travail
01:09:01des policiers et des gendarmes
01:09:03qui prennent des risques pour les interpeller
01:09:05il est évident qu'il faut
01:09:07une réponse très ferme pour dissuader les individus
01:09:09de se promener avec des couteaux
01:09:11pour dissuader un individu, quel que soit
01:09:13sa motivation, d'agresser
01:09:15une femme parce qu'elle est assise à côté de lui dans un métro
01:09:17donc oui, il faut revenir à des principes fondamentaux
01:09:19d'éducation, de prévention
01:09:21mais aussi de sanction
01:09:23– Merci beaucoup David Lerrault, merci
01:09:25je voulais vraiment qu'on s'arrête sur ce sujet
01:09:27parce que comme vous le dites, c'est inquiétant
01:09:29David Lerrault, responsable du syndicat Alliance Police
01:09:31dans la région Occitanie. Bon, dès vendredi je voulais terminer
01:09:33avec un sujet un peu léger si vous permettez
01:09:35parce que là l'émission a été très lourde
01:09:37et c'est vrai que ça a été bousculé par ce drame
01:09:39à valorer ce qu'on a appris en début d'émission
01:09:41je voulais qu'on vous parle de Kenji Girac
01:09:43parce que Kenji Girac a fait la une de l'actualité
01:09:45avec les faits divers, vous savez qu'il s'était tiré
01:09:47il revient avec une chanson dans laquelle
01:09:49il demande pardon, en fait la chanson est sortie
01:09:51cette nuit à minuit, Fabien Lequeuvre
01:09:53bonjour, spécialiste de la chanson française
01:09:55elle a été attendue cette chanson
01:09:57est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
01:09:59– Ben oui, depuis six mois ce fameux
01:10:01fait divers qui a failli lui coûter la vie d'ailleurs
01:10:03le retour de Kenji Girac
01:10:05était extrêmement attendu
01:10:07il faut bien le rappeler, et c'est cette nuit
01:10:09à minuit et quelques, on a eu en ligne
01:10:11le premier extrait d'un album
01:10:13à apparaître le 4 octobre prochain
01:10:15le sixième album studio de Kenji Girac
01:10:17qui doit apparaître le 4 octobre
01:10:19et on a eu la chanson cette nuit, ça s'appelle
01:10:21Si Seulement, alors pour la première fois
01:10:23dans un titre de Kenji Girac
01:10:25Kenji Girac s'adresse à son public
01:10:27qu'il tutoie, il le précise d'ailleurs
01:10:29dans un Instagram qu'il a mis sur son compte
01:10:31et c'est ça qui est intéressant parce que
01:10:33finalement c'est une forme de pardon un petit peu
01:10:35il fait un état de sa situation, c'est très intelligent
01:10:37en tout cas il s'est adressé à son copain
01:10:39Vianney, qui a eu la bonne idée
01:10:41de lui écrire une chanson sur mesure
01:10:43c'est un costume sur mesure
01:10:45en tout cas dans ce qu'il chante, la chanson est magnifique
01:10:47et puis il fait l'inventaire un peu de sa vie
01:10:49un petit peu comme un John Hallyday en 1979
01:10:51quand il avait fait
01:10:53J'ai oublié de vivre
01:10:55et je trouve que
01:10:57c'est bien de faire l'inventaire
01:10:59de ce drame
01:11:01et du moment de sa vie
01:11:03d'abord il a perdu beaucoup de poids, si vous le regardez physiquement
01:11:05il est redevenu comme pratiquement en 2014
01:11:07date de la sortie de son premier album
01:11:09à la suite de sa victoire dans The Voice
01:11:11il est redevenu, voilà, l'artiste
01:11:13je pense que cette chute
01:11:15en tout cas ce fait d'hiver terrible
01:11:17lui a fait prendre conscience de l'importance de la vie
01:11:19et d'un métier et d'un public
01:11:21et ça je crois que c'est important de le rappeler aujourd'hui
01:11:23et merci Vianney de lui avoir fait un costume sur mesure
01:11:25c'est ça ce qui est important aussi
01:11:27c'est pardon si j'ai dû me détruire
01:11:29ça fait partie des paroles, on va l'entendre bien sûr dans un instant la chanson
01:11:31il dit ça, il dit pardon si j'ai dû me détruire
01:11:33oui, et mettre en péril mon empire
01:11:35la phrase
01:11:37elle est géniale
01:11:39on sait que Vianney G. Girac au delà des millions de disques qu'il peut vendre
01:11:41on sait que depuis 10 ans
01:11:43puisqu'il célèbre le 8 septembre prochain
01:11:45son 10ème anniversaire déjà de carrière
01:11:47et surtout
01:11:49il a monté des entreprises
01:11:51il fait travailler à peu près une centaine de personnes
01:11:53entre les tournées, les maisons de disques
01:11:55les gens qui l'accompagnent, le management, etc
01:11:57voilà
01:11:59donc à un moment donné je pense qu'il a pris conscience de tout ça
01:12:01beaucoup de gens l'ont fait avant lui
01:12:03même un Johnny quand il avait fait une première tentative de suicide
01:12:05à ce moment là on est en 1966
01:12:07bon il se sentait mal dans sa peau
01:12:09il y a une forme de maladie de la société, du métier
01:12:11c'est des gens qui commencent souvent très jeunes
01:12:13donc on peut pas lui en vouloir
01:12:15et si vous êtes mal accompagné
01:12:17ou pas accompagné du tout, souvent pour certains artistes
01:12:19vous pouvez tomber dans des faits divers
01:12:21et mentalement avoir des vrais soucis
01:12:23merci Fabien, merci beaucoup
01:12:25je voudrais qu'on écoute un petit bout de cette chanson
01:12:27qui est très belle, écoutez
01:12:29on se retrouve lundi, on se quitte avec cette chanson
01:12:31écoutez les paroles, surtout les paroles
01:12:33écoutez
01:12:35sur la scène j'ai laissé
01:12:37mon sourire
01:12:39mon sourire
01:12:41mon sourire
01:12:43capitaine abandonné
01:12:45sans navire
01:12:47sans navire
01:12:49sans navire
01:12:51pardon si j'ai préféré me détruire
01:12:53quitte à risquer
01:12:55d'abîmer mon empire
01:12:57sur la scène j'ai laissé
01:12:59mon sourire
01:13:01mon sourire
01:13:03si seulement
01:13:05j'avais su te le dire
01:13:07sans avoir à l'écrire
01:13:09sur ma peau

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