Midi News (Émission du 26/08/2024)

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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour, il est midi, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour une nouvelle saison de Billy News.
00:00:06En attendant le retour d'Ossonien Babou que je salue chaleureusement et que j'embrasse évidemment.
00:00:1012h-14h, vous connaissez le rendez-vous par cœur.
00:00:13Deux heures d'informations, de reportages, de témoignages et de débats.
00:00:17Je vous présente mon équipe du lundi dans quelques instants mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:22On va revenir sur l'incendie criminel de la synagogue de la Grande Motte.
00:00:26L'émotion est immense pour Ayme Corsia, le grand rabbin de France.
00:00:29L'antisémitisme d'ambiance est devenu un antisémitisme de fait.
00:00:34On sera sur place à la Grande Motte avec nos envoyés spéciaux Mathilde Ibanez et Antoine Durand.
00:00:38Et puis on en sait davantage sur le profil de l'assaillant.
00:00:41On vous donne les dernières informations avec notre spécialiste police-justice Sandra Buisson.
00:00:46On va vous parler de politique. Emmanuel Macron poursuit ses consultations.
00:00:50L'objectif ? Trouver enfin un Premier ministre.
00:00:53On sera à l'Elysée avec Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat.
00:00:56Thomas nous donnera le programme, Elodie Huchard sera avec nous en plateau.
00:01:00Emmanuel Macron parlerait ce soir, je dis bien parlerait, c'est du conditionnel.
00:01:05Et puis dans le chapitre politique, la France insoumise veut mettre encore la pression sur le gouvernement.
00:01:10Cette fois c'est le Premier ministre démissionnaire qui est visé et selon LFI, Gabriel Attal.
00:01:15Avec son cumul de fonctions entre ministre démissionnaire, député et président de groupe,
00:01:20eh bien c'est contraire à la séparation des pouvoirs. Est-ce recevable ?
00:01:24Elodie Huchard répondra à cette question.
00:01:27Voilà pour le menu et j'accueille beaucoup, beaucoup de plaisir.
00:01:30Sommeil à la bilie, c'est le retour, c'est la rentrée des classes.
00:01:33Vous avez votre carte-table, vos nouveaux crayons de couleur pour cette rentrée.
00:01:36Bonjour Solindy.
00:01:39Préoccupée à la une de l'actualité de ce lundi, la suite des consultations à l'Elysée pour trouver un Premier ministre.
00:01:46Après Yael Broun-Pivet qui a ouvert le bal ce matin, le RN et ses alliés sont arrivés à l'Elysée
00:01:51pour s'entretenir avec le chef de l'État.
00:01:53Puis en fin de journée, ce sera au tour de Gérard Larcher, président du Sénat.
00:01:57On parle à présent de l'inquiétude qui grandit chez nos compatriotes juifs.
00:02:02Un peu plus de 24 heures après l'attaque d'une synagogue à la Grande Motte,
00:02:05ils se disent en colère et se sentent abandonnés.
00:02:08Eléa Lancereau et Charlotte Gorzala.
00:02:11La colère est sourde mais elle monte au sein de la communauté juive en France.
00:02:15L'attaque samedi en plein shabbat d'une synagogue à la Grande Motte
00:02:18n'est que le dernier acte d'une série d'agressions antisémites qui semblent n'en plus finir.
00:02:23Les actes antisémites se suivent les uns avec les autres.
00:02:28Après Rouen, après la Grande Motte, dans le métro, dans la rue.
00:02:34On s'en prend qu'aux juifs.
00:02:37Longtemps silencieuse, la communauté juive fait chaque jour ou presque
00:02:40la comptabilité des agressions dont elle est victime et réclame justice.
00:02:44Entre l'intérieur et la justice, il y a encore une distance qui est créée.
00:02:50Et des actes qui ne sont pas suffisamment pris au niveau de la justice.
00:02:54Pour certains, la lenteur de la justice est systématique d'un climat d'abandon
00:02:58dans lequel les hommes politiques et le président en premier lieu
00:03:01ont toutes leurs responsabilités.
00:03:03Il n'est pas là, en fait. Il est absent.
00:03:06Le jour de la marche contre l'antisémitisme, il n'était pas là.
00:03:10Donc ça, ça veut tout dire.
00:03:12En France, près de deux tiers des actes antireligieux sont dirigés contre les juifs,
00:03:16selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:03:19À la Grande Motte, endeuillé, un mort et un blessé par arme à proximité de la discothèque La Dune.
00:03:25Tôt ce matin, les victimes qui étaient en voiture ont été la cible de tirs provenant d'un second véhicule.
00:03:30La veille, le rappeur SCH se produisait dans l'établissement.
00:03:34Selon les enquêteurs, l'artiste ou un membre de son équipe pourrait avoir été visé.
00:03:38C'est pourquoi un dispositif de sécurité a été déployé autour de leur hôtel.
00:03:43Voilà ce qu'on pourrait dire de l'actualité à midi, Thierry.
00:03:46Merci beaucoup et on vous retrouve dans 15 minutes.
00:03:48On ne change pas les bonnes vieilles habitudes, ma chère Somaya. Merci mille fois.
00:03:51Allez, pour commencer, en ce lundi, mon plateau d'invités, des fidèles, vous les connaissez.
00:03:57Naïma M. Fadel, essayiste. Je suis très heureux de vous retrouver en ce lundi.
00:04:00Merci, bonjour Thierry.
00:04:01Kévin Bossuet.
00:04:02Bonjour Thierry.
00:04:03Ravi de vous retrouver.
00:04:04Également.
00:04:05Amine Elbaye.
00:04:06Bonjour Thierry.
00:04:07Vous avez échappé belle, vous savez que j'ai lancé une petite cagnotte.
00:04:08Tout retard est puni d'une petite cagnotte.
00:04:12Philippe David, je ne vous ai pas vu de l'été.
00:04:14Oh ben non, mais quel plaisir de vous retrouver.
00:04:16C'est un plaisir de vous retrouver également.
00:04:17Très belle cravate, je sais d'où elle vient.
00:04:18Ça me fait penser à Gryffondor dans Harry Potter.
00:04:20Non, c'est du sable.
00:04:22C'est du sable.
00:04:23C'est du sable.
00:04:24Ce n'est pas la même chose.
00:04:28Et j'accueille, beaucoup de plaisir évidemment, Sandra Buisson, notre spécialiste police-justice.
00:04:33On va commencer, on l'a évoqué avec Somaya, par la Grande Motte encore évidemment.
00:04:37On le sait, on a échappé au pire après l'attaque antisémite contre la synagogue de la Grande Motte.
00:04:41Gérald Darmanin a annoncé hier soir que l'assaillant attendait les fidèles avec une hachette.
00:04:45Vous nous direz les dernières précisions évidemment, Sandra, sur l'enquête que vous suivez.
00:04:50Cet Algérien de 33 ans a été brièvement entendu par la policière, mais pas sur le front, selon nos informations.
00:04:56On voit le profil avec Maxime Legay.
00:04:58Après l'interpellation du principal suspect, l'enquête se poursuit dans l'attaque de la synagogue de la Grande Motte.
00:05:05L'individu aurait vraisemblablement reçu l'aide de complices.
00:05:09Il y a sans doute des personnes qui l'ont aidé, d'une manière ou d'une autre, à venir sur le site, à repartir,
00:05:14peut-être même à voir, puisque c'est une synagogue assez confidentielle.
00:05:17Ça a été très bien dit, notre reportage a été enfermé.
00:05:20Et puis surtout, il y a eu un drame sans doute évité, comme l'a dit hier le Premier ministre,
00:05:24puisqu'il se cache, au moment où il met le feu, dans cette synagogue où des gens habitent,
00:05:28notamment le rabbin, juste au-dessus.
00:05:30Et il attend sans doute, c'est ce qu'on imagine avec sa hache, sa hachette, la sortie des personnes, il les guette.
00:05:35Et comme les gendarmes arrivent très très vite, moins de deux minutes sur place, il s'en va, il s'enfuit.
00:05:39Le mis en cause est un Algérien de 33 ans, en situation régulière.
00:05:43Il est arrivé sur le territoire français en 2018, en passant par l'Espagne.
00:05:48Sur les réseaux sociaux, il partage du contenu pro-palestinien,
00:05:52mais était jusqu'alors inconnu des services de renseignement.
00:05:56En raison de son état de santé, et selon nos informations,
00:05:59le suspect n'a pas encore été entendu sur le fond par les enquêteurs.
00:06:03Au total, quatre personnes sont actuellement en garde à vue.
00:06:08Sandra, donc quelles sont les dernières informations au sujet de cette enquête dont vous disposez ?
00:06:14Alors cet homme n'a pas encore pu être entendu sur le fond,
00:06:17sur les faits qui lui sont reprochés, ce que confirmait ce reportage.
00:06:22Il a seulement pu être entendu rapidement pour expliquer, décliner son identité.
00:06:27Dans l'attente de ces explications, les enquêteurs de l'ASDAT,
00:06:31de la sous-direction anti-terroriste, vont tenter de cerner son parcours,
00:06:36ses motivations et les éventuelles complicités dont il a pu bénéficier.
00:06:40Sur son profil, on sait que c'est un homme qui avait très peu fait parler de lui avant,
00:06:44seulement pour des faits mineurs de consommation de stupéfiants ou de conduite sans permis.
00:06:49Une source proche du dossier nous indique qu'il tenait également des propos pro-palestiniens sur les réseaux sociaux.
00:06:55Alors que voulait-il faire ce samedi matin ?
00:06:57Gérald Darmanin, vous l'avez entendu, affirme qu'après avoir mis le feu,
00:07:01il pouvait être en attente, avec une hachette à la main, à la porte de la synagogue, que des gens sortent.
00:07:07Une information qui doit encore être confirmée par l'enquête,
00:07:11parce que si une hache a bien été retrouvée sur place, il est trop tôt pour savoir ce qu'il comptait en faire.
00:07:17Selon une source proche du dossier, c'est un homme qui pourrait ne pas avoir de domicile fixe.
00:07:22Il est venu se cacher dans le quartier Pise 20, à Nîmes,
00:07:25parce qu'il a un tissu relationnel très important dans ce secteur.
00:07:29C'est ce que m'indiquait une source proche du dossier hier,
00:07:31et c'est ce qui a compliqué la tâche des enquêteurs de la sous-direction antiterroriste
00:07:35et des différentes PJ mobilisées dans cette traque,
00:07:38car il pouvait être à plusieurs endroits dans la ville de Nîmes.
00:07:42Trois personnes de son entourage amical sont encore en garde à vue pour déterminer
00:07:46s'ils ont pu lui apporter une aide logistique à un quelconque moment,
00:07:50notamment pour le ramener à Nîmes après les faits,
00:07:52puisque vous savez qu'il a incendié son propre véhicule à la Grande Motte.
00:07:56Les policiers doivent déterminer si ces personnes ont aussi pu savoir,
00:08:00avoir connaissance de ces projets en amont ou après.
00:08:03Et en l'état, selon le ministre de l'Intérieur,
00:08:06aucune organisation terroriste n'a commandité ce passage à l'acte.
00:08:10Merci pour toutes ces précisions.
00:08:12Ma chère Sandra Horlevoix, Naïm M. Fadel, cette personne a été très déterminée.
00:08:18Oui, clairement, elle a été très déterminée.
00:08:20Puis elle a, de ce que nous a dit Sandra aussi,
00:08:24il a incendié son propre véhicule.
00:08:26Ça veut dire qu'on peut supposer aussi qu'il y avait une démarche,
00:08:29attendons de voir, mais un peu kamikaze, si je puis dire,
00:08:32c'est-à-dire que de ne pas en sortir.
00:08:34J'ai cru voir aussi, Sandra, je parle sous votre contrôle,
00:08:37qu'il a, dans la photo qui a été publiée, une arme.
00:08:42Oui, il avait une arme de poing.
00:08:44Et d'ailleurs, on voit que le soir, quand il a été interpellé dans le quartier Peace 20,
00:08:47il a lui-même ouvert le feu, ce qui montre que cette arme n'était pas factice.
00:08:51Donc, ça veut dire que l'arme n'était pas factice.
00:08:54Et donc, on peut supposer aussi que peut-être il voulait aussi l'utiliser contre des fidèles.
00:08:59On n'en sait pas plus, vous avez raison.
00:09:01Il faut attendre l'enquête, évidemment.
00:09:03Mais on peut supposer une détermination dans la volonté, en tout cas,
00:09:09de s'attaquer à ses fidèles et de tuer.
00:09:12Kévin, on se souvient de la déclaration de Gawai Lattal lorsqu'il s'est rendu sur place
00:09:17en disant « on a évité le pire ».
00:09:20Oui, on a évité le pire, puisque le but, à mon avis, c'est qu'on voulait tout simplement tuer des Juifs.
00:09:27Depuis le 7 octobre, on recense, et je dis bien « on recense »,
00:09:314 à 5 faits antisémites par jour.
00:09:35Depuis l'automne dernier, les actes antisémites en France ont été multipliés par 3.
00:09:40J'ai une pensée pour ce sexagénaire qui a été tabassé près d'une synagogue.
00:09:45J'ai une pensée pour cette jeune fille, jeune femme de Gennevilliers qui a été violée.
00:09:52Le violeur a dit qu'il voulait venger la Palestine.
00:09:57Et moi, il y a une enquête qui m'a horrifié, qui est sortie en mars 2024.
00:10:04Une enquête de l'IFOP dans laquelle on apprend que 35 % des 18-24 ans
00:10:09et 30 % des 25-34 ans trouvent justifié qu'on s'en prenne à des Juifs à cause de leur soutien à Israël.
00:10:18Donc, on fait semblant d'être surpris.
00:10:21Mais je peux vous dire que les actes antisémites vont se multiplier.
00:10:25Et il y aura encore des drames, j'en suis convaincu.
00:10:28J'ai une pensée pour tous ces Juifs qui se font insulter tous les jours,
00:10:31qui se font marginaliser, ces étudiants qui parfois ne peuvent plus étudier.
00:10:37Et il y a beaucoup de blabla.
00:10:39On a des hommes politiques qui disent qu'il faut lutter contre l'antisémitisme.
00:10:43Mais quels sont les faits concrets ? Je trouve qu'il y a beaucoup de laxisme.
00:10:46On se retrouve dans une situation où vous avez une population juive qui est bimillénaire,
00:10:51puisque les Juifs sont là depuis très longtemps sur notre territoire,
00:10:54qui aiment profondément la France.
00:10:56Ce sont pour beaucoup de vrais patriotes qui se font chasser par des islamistes
00:11:01qui détestent tout ce que nous sommes.
00:11:04Et à la fin, c'est ces islamistes qui vont gagner.
00:11:06Moi j'ai plein d'amis juifs, et je ne sais pas si vous avez écouté Elisabeth Lévy ce matin chez Pascal Praud,
00:11:11qui a dit, comme mes amis, moi en tant que Juif, je me demande si je vais rester sur le territoire français.
00:11:17Et la vie hier, déjà sur notre gâteau, hier soir, dans l'heure des pros, que j'avais le plaisir de présenter.
00:11:24Je termine mon tour de table dans quelques instants avec vous, Amine, et avec vous, Philippe.
00:11:28Mais nous sommes avec Philippe Meyer, membre du bureau exécutif du CRIF.
00:11:31Merci d'être avec nous, Philippe Meyer, je voulais absolument vous avoir,
00:11:33puisqu'on le voit, deux jours après, l'émotion est toujours aussi importante.
00:11:37Est-ce que vous craignez, comme vient de le dire Kévin, qu'il y ait encore et encore d'autres actes de la sorte ?
00:11:43Oui, bien sûr, l'émotion est importante, mais j'ai envie de vous dire, au-delà de l'émotion, c'est la colère qui est encore importante.
00:11:50On est deux jours après cet attentat antisioniste, cet attentat terroriste antisioniste,
00:11:56et la colère est toujours là, tout simplement parce que, comme vous l'avez dit sur le plateau à l'instant,
00:12:02c'est un acte antisioniste, antisémite, qui s'inscrit dans une séquence très longue,
00:12:08qui a débuté le 7 octobre, mais bien avant.
00:12:10Une séquence de frénésie, d'actes antisémites, qui ne cessent pas,
00:12:13il n'y a pas deux jours qui passent en France depuis le 7 octobre,
00:12:16sans qu'il y ait des agressions dans le métro, des jeunes filles violées, des tags, des agressions physiques, verbales,
00:12:24et bien sûr, on se rappelle de la synagogue de Rouen qui avait été brûlée,
00:12:29est là maintenant, à la grande note, et la colère, c'est jusqu'où on va, jusqu'où on va.
00:12:34Vous savez, cet acte, il est signé, il a été signé, comme étaient signés tous les autres depuis le 7 octobre,
00:12:40mais celui-là, il est signé clairement, avec un keffier, avec un drapeau palestinien,
00:12:44il est signé de cette haine antisioniste.
00:12:46Vous savez, ça fait des mois, des années qu'on essaye d'alerter en expliquant que l'antisionisme, c'est de l'antisémitisme.
00:12:52Aujourd'hui, ceux qui osent encore distinguer les deux doivent se taire.
00:12:56Très clairement, l'acte est signé par la haine antisioniste, par la haine d'Israël.
00:13:00On le voit partout dans le monde, et en France, on l'a vu avant-hier,
00:13:04les ennemis d'Israël sont les ennemis des juifs, très clairement.
00:13:07Vous savez, la haine antisémite, la haine antisioniste, la haine islamiste, c'est la même haine,
00:13:13et c'est également la haine de la République.
00:13:15Et c'est cette haine-là qu'il faut combattre, et vous savez, on a vu certaines réactions
00:13:20depuis deux jours, notamment de responsables de la France insoumise,
00:13:23avec des tweets larmoyants et totalement hypocrites de circonstance.
00:13:28Nous ne voulons pas de cette condamnation de l'FI.
00:13:31Les membres de l'FI portent une responsabilité dans ce qui se passe depuis le 7 octobre.
00:13:35Par cette haine d'Israël qu'ils distillent, par cette haine antisioniste,
00:13:39donc cette haine antijuive, leur parole arme ceux qui passent à l'acte.
00:13:43Et très clairement, cette responsabilité-là, des responsables de l'FI devront y répondre un jour ou l'autre.
00:13:50Philippe Meillère, j'aimerais vous faire réagir, je suppose, et je subhodeure votre réponse.
00:13:55Je lisais avec attention, dans ma revue de presse ce matin, les colonnes du Parisien,
00:14:00et je voyais Aïm Korsiak, vous le savez, le grand rabbin de France, dire
00:14:03on parle d'un antisémitisme d'ambiance qui est devenu un antisémitisme de fait.
00:14:08C'est évident, c'est évident, la Grande Main de France a raison.
00:14:11On est depuis des mois, comme je disais, dans une montée crescendo des actes antisémites,
00:14:18de plus en plus violents, de plus en plus fréquents, de plus en plus marqués.
00:14:22Et effectivement, chaque jour, chaque semaine qui passe, c'est une ligne jaune de l'antisémitisme qui est franchie.
00:14:29Alors, on la commente, on la condamne, on a une quantité de réactions officielles.
00:14:34Il faut toujours remercier et féliciter les forces de l'ordre, le ministère de l'Intérieur,
00:14:39pour leur réactivité, pour leur efficacité, notamment, on l'a vu hier,
00:14:43avec la vitesse à laquelle l'auteur de cet attentat a été appréhendé.
00:14:47Mais on va toujours plus loin, on va toujours plus loin.
00:14:50Et c'est pour ça que cet antisémitisme d'atmosphère qui est en train de se transformer en antisémitisme de fait,
00:14:55il doit avoir un certain nombre de réponses maintenant, au-delà des tweets de condamnation.
00:14:59Il doit avoir des réponses judiciaires très fermes.
00:15:02La justice ne doit pas trembler, comme ça a pu être le cas par le passé.
00:15:06Il doit avoir une réponse politique très ferme, je le disais, par rapport à ses porteurs de haine antisioniste, donc anti-juive.
00:15:13Il faut qu'il y ait un cordon sanitaire qui soit fait autour de cette haine antisioniste politique
00:15:18qu'on entend sur les bancs de l'Assemblée nationale ou dans les médias, de la part de ses membres LFI.
00:15:24Et j'ai envie de dire, de la part également, pour les alliés politiques de ces pyromanes,
00:15:31il faut qu'ils ouvrent les yeux.
00:15:33Jusqu'où devra-t-on aller avant qu'ils ouvrent les yeux ?
00:15:36Philippe, restez avec nous jusqu'à la fin de cette première partie, si vous le pouvez, bien évidemment.
00:15:41On va faire un petit tour d'informations avec Somaya Labidi, parce que vous savez, il faut que je sois à l'heure.
00:15:46Je vais tenter d'y être pour ce lundi de rentrée.
00:15:49On poursuit le débat avec Philippe David, Amine Elbaïk.
00:15:52Je n'ai pas encore entendu sur le sujet, mais tout de suite, un tour de l'info avec vous, Somaya.
00:15:56À la une de l'actualité, le gérant d'un commerce de nuit grenoblois a attaqué à l'arme blanche.
00:16:00Cette nuit, une équipe de la BAC a repéré le suspect et l'a poursuivi.
00:16:04Poursuite durant laquelle l'un des policiers a dû utiliser son arme à plusieurs reprises.
00:16:09L'individu a ensuite été transporté à l'hôpital. Son pronostic vital est engagé.
00:16:14Le SMIC à 1600 euros, il est pour, mais il faut des contreparties pour le patron du Medef.
00:16:19Comme par exemple la réduction de la dépense sociale.
00:16:22Patrick Martin qui rappelle ce matin l'inquiétude des patrons face à la conjoncture actuelle et à l'incertitude politique.
00:16:29Et puis, suite des consultations à l'Elysée pour trouver un Premier ministre.
00:16:33Après, Yael Broun-Pivet qui a ouvert le bal ce matin.
00:16:36Depuis quelques minutes, l'URN et ses alliés s'entretiennent avec le chef de l'État.
00:16:40Puis en fin de journée, ce sera au tour de Gérard Larcher, président du CEP.
00:16:44Merci beaucoup chers sommariers.
00:16:46Et à tout à l'heure, on poursuit le débat sur cette tentative d'incendie de la synagogue de la Grande Motte.
00:16:52Nous sommes toujours avec Philippe Meilleur, membre du bureau exécutif du CRIF.
00:16:56Je ne vous ai pas fait réagir Philippe ni Amine sur le sujet, sur ce qui s'est passé.
00:17:01Évidemment, on a mal au cœur en pensant qu'on puisse tenter de brûler des synagogues aujourd'hui en France.
00:17:07Désolé, moi j'ai un réflexe historique qui me vient.
00:17:10C'est les synagogues qui brûlaient la nuit du 9 au 10 novembre 1938 dans toute l'Allemagne, suite à la nuit de cristal.
00:17:17Je tiens à rappeler quand même, comme l'a dit très justement Kevin, une chose.
00:17:21C'est que les Juifs font partie de l'histoire de France.
00:17:24Et je tiens à rappeler une chose que personne ne connaît.
00:17:26Ce sera le 110e anniversaire dans trois jours.
00:17:29C'était le début de la Première Guerre mondiale.
00:17:32Et le rabbin Abraham Bloch, pour aller donner l'extrême-onction avec une croix catholique à un soldat mourant catholique sur le front.
00:17:41Je vous interromps parce que vous savez que c'est une journée de consultation importante aujourd'hui.
00:17:46Et on voit Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:17:49Ils viennent de rencontrer Emmanuel Macron.
00:17:51On va les écouter.
00:17:52On va sortir de second tour des élections législatives.
00:17:55Puisque les accords et les alliances contre nature qui ont été passées durant l'entre-deux-tours entre l'ex-majorité présidentielle et le Nouveau Front populaire
00:18:05a positionné aujourd'hui l'extrême-gauche aux portes du pouvoir.
00:18:08Nous avons donc indiqué que nous étions évidemment en faveur d'un vote d'une motion de censure à l'égard d'un probable gouvernement du Nouveau Front populaire.
00:18:17Et quant au reste, nous avons fait part des inquiétudes qui ont été exprimées par les Français sur le pouvoir d'achat, la sécurité, le contrôle de l'immigration
00:18:26et nos inquiétudes plus largement quant à une situation de blocage du pays.
00:18:30Le président de la République a préféré, par l'expression de son mouvement politique, la paralysie des institutions
00:18:38plutôt que de laisser une alternance démocratiquement exprimée aux élections européennes et aux élections législatives s'exprimer dans le pays.
00:18:46Donc le Rassemblement National, fort de son premier groupe de députés à l'Assemblée Nationale, sera présent pour protéger les Français et porter leurs inquiétudes à l'Assemblée Nationale.
00:18:58Est-ce que vous censureriez un gouvernement issu soit du centre-gauche, du centre-droite ou de la droite ?
00:19:04Nous sommes totalement libres de nos actions et de nos votes.
00:19:10Vous savez que depuis deux ans, à l'Assemblée Nationale, nous sommes attachés au contenu des projets qui étaient présentés,
00:19:19à savoir s'ils étaient néfastes pour les Français ou s'ils étaient positifs pour les Français.
00:19:24Quelle que soit l'origine des textes qui nous ont été présentés, et nonobstant l'origine des textes qui nous ont été présentés, nous, c'est arrivé de voter pour, de nous obtenir ou de voter contre.
00:19:36Mais il est sûr que concernant le nouveau front populaire, il n'est pas question de laisser une politique qui viserait à aggraver considérablement l'immigration,
00:19:50régulariser les clandestins, supprimer la loi anti-squat et autres choses qui, je crois, majoritairement sont rejetées dans le pays.
00:20:01Maintenant, j'ai exprimé auprès du Président de la République une inquiétude. Nous avons exprimé une inquiétude qui est celle de la nomination d'un Premier ministre
00:20:09alors même que l'Assemblée Nationale n'est pas au travail. Et donc, nous avons sollicité qu'une session extraordinaire soit ouverte pour qu'un Premier ministre,
00:20:20quel qu'il soit, puisse arriver en situation devant une Assemblée Nationale qui a un rôle, chacun le comprend, beaucoup plus important aujourd'hui, peut-être, qu'elle ne l'a jamais été.
00:20:34Jean-Luc Mélenchon a laissé entendre samedi qu'il était prêt à soutenir un gouvernement du LFP sans membres insoumis. Pour vous, ça ne change strictement rien à votre position ?
00:20:42Mais non, ça ne change strictement rien parce que la réalité, c'est qu'en deux ans, j'ai pu voir comment ça fonctionnait. Le Nouveau Front populaire est dirigé par la France insoumise.
00:20:51Voilà. Le plus brutal, le plus violent, le plus excessif, le plus outrancier est celui qui impose sa loi. Et c'est ce qui s'est passé durant deux ans.
00:21:02Donc l'idée qu'il y ait un gouvernement du Nouveau Front populaire où il n'y aurait pas de ministre insoumis ne change strictement rien. C'est la France insoumise.
00:21:13Et donc c'est Jean-Luc Mélenchon qui dirigera en réalité ce gouvernement.
00:21:17Quelle est la solution qui vous semble la moins pire pour qu'il y ait une stabilité nationale dans les mois qui viennent ? Est-ce qu'il faut un gouvernement d'union ?
00:21:24Est-ce qu'il faut quelqu'un issu du camp d'Emmanuel Macron ? Qu'est-ce que vous voyez comme solution ?
00:21:28Alors d'abord, permettez-moi de vous rappeler quand même que nous avons indiqué cela puisque nous sommes le parti de la vérité.
00:21:35Nous avons dit cela avant même les élections. Nous avons dit soit il y aurait une majorité stable rassemblement national, soit ce sera le chaos.
00:21:42Bon, Emmanuel Macron a choisi le chaos. On a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer ce chaos au mois de septembre et ça a été le cas également tout l'été.
00:21:55Donc je ne vous apporterai pas de solution. C'est le chaos. Je ne peux pas vous apporter de solution. C'est le chaos.
00:21:59C'est le chaos que nous redoutions. Et c'est le chaos au moment où les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants,
00:22:06où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé, où l'immigration est hors contrôle, où l'insécurité et la délinquance sont hors contrôle
00:22:14et où le pouvoir d'achat est toujours grignoté par l'inflation.
00:22:19Donc c'est vraiment le moment où il ne fallait pas que cela arrive et c'est arrivé.
00:22:24Donc nous verrons ce qu'il en est. Je crois pouvoir vous dire que Jordan et moi-même avons exprimé au président de la République
00:22:32que nous souhaitions que le Premier ministre qui soit choisi soit respectueux de tous les Français
00:22:37parce que la manière dont les 11 millions d'électeurs du rassemblement national ont été traités est inadmissible.
00:22:45Et donc il me semble qu'il serait utile qu'un Premier ministre soit respectueux des électeurs du rassemblement national
00:22:53qui sont un tiers des électeurs, respectueux de leurs personnes mais respectueux aussi de leurs idées
00:23:01parce qu'ils ont aussi exprimé des idées et on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé
00:23:08lorsque le rassemblement national a obtenu plus d'un tiers des voix.
00:23:13Est-ce que le président s'est engagé sur une date pour l'annulation du Premier ministre ?
00:23:16Non, il n'a pas pris de décision. Il a indiqué qu'il poursuivait ses consultations, que la décision n'était pas prise
00:23:26et nous avons fait connaître notre position.
00:23:28Elle reste inchangée par rapport à celle que nous avions exprimée aux élections législatives.
00:23:33Le Nouveau Front Populaire dans son programme, dans ses mouvements comme dans les personnalités qu'il incarne
00:23:38représente aujourd'hui un danger pour l'ordre public, pour la paix civile et évidemment pour la vie économique du pays.
00:23:45Donc nous ferons en sorte non seulement que nos électeurs puissent être entendus et respectés
00:23:49mais nous entendons aussi protéger le pays d'un gouvernement qui fracturait la société française.
00:23:55Il y a quelqu'un qui a le même idée de rendez-vous pour la nomination ?
00:23:59Face au blocage qui est celui issu des élections, oui il y a des solutions.
00:24:08Il y a la solution de s'adresser directement au peuple aussi sur des sujets qui sont très importants
00:24:14et qui sont des sujets de préoccupation majeure des Français, c'est le référendum.
00:24:20Le Président a toujours la possibilité en cas de blocage de l'Assemblée de demander aux Français directement leur avis.
00:24:33Nous y sommes évidemment très favorables et donc nous avons donné cette solution.
00:24:41De la même manière je pense que la création d'un parti unique met en réalité l'ensemble des forces politiques
00:24:53à part le Rassemblement National dans une situation très inconfortable
00:24:56ce qui a permis aux Français de voir un petit peu le bal des cyniques et des hypocrites danser tout l'été.
00:25:03Ils se sont fait élire les uns les autres mais ils ne cessent de multiplier les attaques et les outrances les uns à l'égard des autres
00:25:12pour faire croire aux Français qu'il y aurait en réalité des oppositions au sein de ce parti unique.
00:25:17Ce qui est vrai c'est qu'il y a eu un parti unique.
00:25:19Ils se sont tous désistés les uns pour les autres pour en réalité aboutir à un chaos et nous sommes l'opposition au chaos.
00:25:28Voilà c'était l'intervention de Marine Le Pen et de Jordan Bardella à la sortie de l'Elysée puisque je le disais
00:25:48c'est une journée aussi encore importante puisqu'Emmanuel Macron poursuit ses consultations.
00:25:53Petit tour de table, petit débriefing de l'intervention de Jordan Bardella et de Marine Le Pen.
00:25:58Marine Le Pen qui dit bah oui on est dans le chaos, on l'avait dit, nous y sommes.
00:26:03On est dans le chaos, ça c'est sûr et certain, on ne sait pas où on va, il n'y a pas de majorité.
00:26:07A priori aujourd'hui ou demain Emmanuel Macron va sortir de son chapeau un ou une première ministre.
00:26:13Je vous prends le pari que ce ne sera en aucun cas Lucie Castex.
00:26:16Ce que je trouve quand même amusant dans les propos de Marine Le Pen c'est qu'elle parle de référendum.
00:26:22Alors là il faut vraiment être dans le doré puisque Emmanuel Macron c'est la quintessence de la droite orléaniste
00:26:27qui déteste le référendum et qui pense que le peuple passe après.
00:26:32Et surtout on a vu ce qu'on a fait du dernier référendum, 2005, plus de 55% des Français disent non au traité constitutionnel européen
00:26:40et on s'assied dessus, droite et gauche réunis, Sarkozy et Hollande réunis pour dire bah finalement vous savez comme disait Coluche
00:26:46la dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours.
00:26:50Donc le référendum ça elle peut en parler Macron ou alors c'est vraiment qu'il aura eu une inspiration divine qui va lui tomber dessus.
00:26:58Macron n'est pas le général de Gaulle, il est encore moins gaulliste.
00:27:01Alors lui demander un référendum je pense que ça relève vraiment du vœu pieux.
00:27:04Amine, qu'avez-vous pensé de l'intervention et de l'analyse de la situation de Marine Le Pen et de Jordan Bardella ?
00:27:10Aujourd'hui toutes les planètes sont alignées pour faire du rassemblement national la première opposition parlementaire du pays.
00:27:17Le rassemblement national c'est 143 députés, 143 députés d'opposition et 11 millions d'électeurs.
00:27:26N'oubliez pas que le parti présidentiel a également une responsabilité dans l'exclusion du rassemblement national
00:27:37puisque le rassemblement national ne dispose pas de fonction exécutive au parlement.
00:27:43A la fois Emmanuel Macron a choisi le chaos, il a également choisi des alliances contre nature entre le camp présidentiel et la France insoumise.
00:27:53Il y a eu des désistements de candidats de la France insoumise au profit d'Emmanuel Macron et des députés d'Emmanuel Macron.
00:27:59C'est le cas notamment du ministre donateur Gérald Darmanin dans la 10e circonscription du Nord à Tourcoing.
00:28:04Il a été élu face au rassemblement national suite au désistement d'un troisième candidat LFI.
00:28:10Il y a également eu des désistements de candidats du camp présidentiel au profit de LFI face au rassemblement national.
00:28:16Tout cela permet aujourd'hui à Marine Le Pen de se placer en tête pour la course à l'Elysée en 2027.
00:28:24J'ajoute par ailleurs au surplus que à la fois Emmanuel Macron a choisi le chaos et la France insoumise a choisi la brutalité.
00:28:32Ce qui veut dire qu'aujourd'hui vraiment le rassemblement national dispose de toutes les billes,
00:28:39quelles que soient les configurations, qu'il y ait d'ailleurs une nouvelle dissolution ou pas en 2025,
00:28:44que le président de la République décide même de démissionner de manière anticipée.
00:28:49Toutes les planètes sont alignées aujourd'hui pour faire du rassemblement national la première force d'opposition du pays.
00:28:56Elodie Huchard que je salue nous a rejoint. Bonjour Elodie.
00:29:00Alors on vient d'écouter avec attention Marine Le Pen et Jordane Bardella.
00:29:03Ils restent tous les deux dans leur couloir de nage, on ne va pas se mentir.
00:29:07Ils avaient annoncé le chaos. Ils disent ben voilà, on a raison, on a le chaos.
00:29:10Et puis on a peut-être une solution, c'est s'adresser au peuple.
00:29:12Oui, avec effectivement le jeu du rassemblement national aussi qui n'a pas joué comme le fait le Nouveau Front Populaire.
00:29:18Le rassemblement national en termes de nombre de députés par groupe est celui qui est arrivé en tête.
00:29:23Mais il ne voulait pas du pouvoir s'il n'avait pas la majorité absolue.
00:29:26C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron pourrait leur rétorquer aussi que s'il jouait le jeu démocratique, il pourrait exercer le pouvoir.
00:29:31Après, ça met effectivement une pièce de plus pour le président de la République.
00:29:34Une volonté donc de ne pas nommer ni de France Insoumise ni de Nouveau Front Populaire.
00:29:38Puisque Marine Le Pen l'a dit, la question n'est pas juste LFI mais le Nouveau Front Populaire de manière plus large.
00:29:44C'est aussi ce qu'avait dit la droite républicaine menée par Laurent Wauquiez.
00:29:47C'est aussi sans doute ce que dira Éric Ciotti.
00:29:49Donc ces concertations vont servir à acter que d'abord, dans un premier temps, le Nouveau Front Populaire n'ira pas au pouvoir.
00:29:55Il y aura ensuite d'autres consultations pour savoir qui sera nommé.
00:29:58On va continuer à évoquer ces consultations d'Émile Macron avec vous.
00:30:03On va partir en post-publicité.
00:30:05J'en profite où vous me le permettez.
00:30:06Joyeux anniversaire Élodie.
00:30:08Merci Thierry.
00:30:09C'est le jour de son anniversaire.
00:30:10Merci.
00:30:11C'est même scandaleux que le jour ne soit pas férié sachant que c'est l'anniversaire d'Élodie.
00:30:15J'ai fait une demande au président de la République mais il cherche d'abord un Premier ministre et ça passera après.
00:30:18Ça passera après.
00:30:19Excusez-moi.
00:30:21On se retrouve dans quelques instants parce qu'on a beaucoup de choses à vous raconter dans cette heure des pros.
00:30:27Dans ce Mili-News.
00:30:28C'est l'habitude de l'été.
00:30:29C'est l'habitude de l'été.
00:30:31C'est la rentrée Thierry.
00:30:32C'est la rentrée.
00:30:33Un mois d'heure des pros.
00:30:34Il faut que j'en prenne mes habitudes.
00:30:36Il est bien 12h30.
00:30:37Allez, à tout de suite.
00:30:41Il est un peu plus de 12h34.
00:30:43C'est Mili-News jusqu'à 14h.
00:30:45Je vous présente mon équipe du lundi dans quelques instants.
00:30:47Mais tout de suite un nouveau tour de l'information avec Sommeil à la Bili.
00:30:50Vous l'avez suivi sur notre antenne.
00:30:52C'était il y a quelques minutes.
00:30:54Le RN prévient d'ores et déjà.
00:30:55Le parti votera une motion de censure contre tout gouvernement de gauche.
00:30:59Déclaration de Jordan Bardella.
00:31:01La sortie de la consultation avec le président.
00:31:04Emmanuel Macron a choisi le chaos à renchérir de son côté Marine Le Pen suite à cette entrevue.
00:31:10Pavel Durov n'a rien à cacher.
00:31:12C'est ce qu'est sur Telegram alors que la garde à vue du patron de la messagerie cryptée
00:31:17a été prolongée hier soir au lendemain de son interpellation dans un aéroport parisien.
00:31:22Et puis il faut renforcer la réglementation sur les armes.
00:31:25Et cela doit se faire très rapidement.
00:31:27Déclaration du chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée à Solingen.
00:31:31Depuis vendredi soir, la localité est endeuillée suite à un attentat au couteau
00:31:36qui a coûté la vie à trois personnes et fait huit blessés lors de festivités locales
00:31:41et pour lesquelles un Syrien a été arrêté.
00:31:44Merci beaucoup Somaya.
00:31:46Allez, on poursuit nos débats.
00:31:48Toujours avec moi en Solingen, Ayman Fadel, Kevin Bossuet, Amine Elbaïe, Philippe David
00:31:52et le Ducharme puisqu'on parle politique.
00:31:56On a écouté Jordan Bardella et Marine Le Pen à l'issue de leur rencontre avec Emmanuel Macron.
00:32:01Je vous propose de réécouter ce qu'a déclaré Marine Le Pen.
00:32:05On va commenter.
00:32:06Je sais que Kevin Bossuet est dans les starting blocks pour commenter l'intervention de Marine Le Pen
00:32:10qui a parlé, elle, de chaos.
00:32:13Nous sommes le parti de la vérité.
00:32:15Nous avons dit cela avant même les élections.
00:32:17Nous avons dit soit il y aura une majorité stable rassemblement national, soit ce sera le chaos.
00:32:23Emmanuel Macron a choisi le chaos.
00:32:25On a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer ce chaos au mois de septembre
00:32:31et ça a été le cas également tout l'été.
00:32:35Donc je ne vous apporterai pas ça.
00:32:36C'est le chaos.
00:32:37Je ne peux pas vous apporter de solution.
00:32:38C'est le chaos.
00:32:39C'est le chaos que nous redoutions.
00:32:42C'est le chaos au moment où les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants,
00:32:46où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé,
00:32:49où l'immigration est hors contrôle, où l'insécurité et la délinquance sont hors contrôle
00:32:54et où le pouvoir d'achat est toujours grignoté par l'inflation.
00:32:59C'est vraiment le moment où il ne fallait pas que cela arrive et c'est arrivé.
00:33:04Kevin, réaction.
00:33:05C'est vrai qu'on ne peut pas reprocher à Marine Le Pen de ne pas avoir lancé quelques alertes avant.
00:33:10Mais bien évidemment.
00:33:11Et c'est pour ça qu'on aurait tort de penser que le Rassemblement national a perdu les élections législatives.
00:33:18Je suis d'accord avec ce qu'a dit Amine.
00:33:21On ne passe pas en deux ans de 89 députés à 140 députés en ayant perdu.
00:33:28En outre, il y a aussi le financement de la vie politique.
00:33:30On sait qu'il se base sur les scores du premier tour.
00:33:33Donc il y a une manne d'argent qui va aller dans l'escarcelle du Rassemblement national.
00:33:38Le Rassemblement national a réussi à diviser la droite avec notamment les siotistes qui ont rallié Marine Le Pen,
00:33:45qui dit beaucoup de députés, dit également beaucoup d'assistants parlementaires qui vont être formés,
00:33:50qui vont pouvoir par la suite être présentés dans certaines circonscriptions comme étant des candidats.
00:33:55Cela évitera en effet tous ces dérapages.
00:33:58Et surtout, là, Marine Le Pen et Jordan Bardella jouent la stratégie du chaos.
00:34:04Voyez bien ce qu'on avait raconté.
00:34:05Si la victoire n'était pas de notre côté, c'est le chaos qui allait surgir.
00:34:11Et on peut difficilement dire l'inverse aujourd'hui.
00:34:14Et dernière chose aussi sur le front républicain.
00:34:16Parce que le front républicain a certes encore marché.
00:34:19Mais on voit bien que c'est un front républicain qui est fragile.
00:34:21Quand vous regardez les sondages et que vous vous intéressez au report des voix de la droite sur les candidats de gauche,
00:34:28on sent bien qu'il y a de très très mauvais reports et que tout ça risque de se terminer à terme.
00:34:34Donc encore une fois, je pense que c'est une victoire pour le Rassemblement national.
00:34:39Parce que là, en plus, il y a une volonté de gagner encore en crédit, de gagner encore en responsabilité.
00:34:45Et qu'est-ce que vont se dire les Français quand on regarde la réalité des faits ?
00:34:48Encore une fois, le Rassemblement national l'avait dit.
00:34:51Et quand vous avez tout un système contre vous, généralement ça crédite aussi le parti politique qui est soumise à une vindicte politicienne atroce.
00:35:04Donc voilà, attention à ça parce que je trouve que ce parti sort renforcé des législatives.
00:35:09Naïma, ce qu'on constate, c'est que Jordan Bardel et Marine Le Pen ne veulent pas du tout se mêler à ce feuilleton qui existe actuellement.
00:35:17Ils observent, on a dit, voilà, on vous avait prévenu, il se passe, on constate.
00:35:22Mais ils ont bien raison et en fait, en réalité, à partir du moment où il y a eu ce front républicain,
00:35:28où certains peuvent penser que c'est de la tricherie parce qu'à un moment on décide de se liguer contre un parti
00:35:37et puis d'appeler à voter, enfin se désister pour que ce parti, les députés et candidats ne soient pas élus.
00:35:44L'image qu'on donne, c'est une image antidémocratique.
00:35:48Et aujourd'hui, on les a aussi exclu de l'Assemblée nationale.
00:35:51Donc ils ont intérêt aujourd'hui à rester, pour certains, planqués.
00:35:55Mais planqués, c'est parce qu'on les a mis aussi dans cette situation.
00:35:58Et vous avez vu le discours qu'ils ont, et rappelez-vous, même ces deux ans à l'Assemblée nationale,
00:36:03ils ont toujours été respectueux de l'Assemblée nationale, de l'institution, etc.
00:36:08Et aujourd'hui, ils continuent, parce qu'il faut être factuel et rendre compte de la réalité.
00:36:14C'est-à-dire que le discours qui est tenu par Jordan Bardella ou Marine Le Pen, c'est un discours extrêmement responsable.
00:36:21Ce qu'on ne voit absolument pas du côté du nouveau front populaire, pour lequel, rappelons-le, la Macronie a appelé à voter.
00:36:29Philippe, et ensuite Mélodie.
00:36:31La question qui se pose, Emmanuel Macron avait utilisé une farace qui avait fait florès lors de son premier quinquennat,
00:36:38c'était « je suis le maître des horloges ».
00:36:41Ça prend un peu de temps, là.
00:36:43Oui, c'est sûr que là, les horloges, à priori, il va falloir les remonter un peu.
00:36:47Aujourd'hui, de quoi est-il maître ? De quoi est-il maître ?
00:36:51Il peut nommer un Premier ministre qui peut durer une semaine.
00:36:54Ce qui aura un petit côté vintage 4ème République.
00:36:57Si vous voyez ce que je veux dire, je crois que le gouvernement le plus court de la 4ème République avait tenu deux jours.
00:37:02On pourrait peut-être arriver à deux jours.
00:37:04Aujourd'hui, le chaos, il est là.
00:37:06Parce que je rappelle qu'on doit présenter un budget d'ici un mois avec un pays qui croule sous la dette.
00:37:12Parce que je le dis, je le répète, je le rappelle, quand on dit que la France a 3 000 milliards de dettes, c'est faux.
00:37:17Parce qu'on ne prend pas notamment en compte les engagements sur les retraites des fonctionnaires.
00:37:21Et la dette de la France, elle est beaucoup plus proche de 6 000 milliards que de 3 000.
00:37:26Aujourd'hui, on est dans une catastrophe financière qui était prévisible.
00:37:31Parce que je rappelle quand même qu'on en est à notre cinquantième déficit budgétaire de suite.
00:37:37Est-ce que vous vous rendez compte, pour vous prouver à quel point ce pays n'a pas été géré depuis...
00:37:43Allez, on va dire que je suis partisan, depuis 1981.
00:37:46Parce que sous Giscard, il y avait des déficits, mais ils étaient faibles.
00:37:49Et surtout, il avait eu deux choses à subir.
00:37:51Le premier choc pétrolier de 73 et le second choc pétrolier de 79.
00:37:55Rappelez-vous, l'époque de la gauche plurielle, où on avait 4% de croissance par an,
00:38:00c'est-à-dire quasiment le taux de croissance des Trente Glorieuses, qui était à peu près à 5% par an.
00:38:05On n'était même pas capable de faire un budget en équilibre avec 4% de croissance,
00:38:09alors que le pays était beaucoup moins endetté qu'aujourd'hui.
00:38:13Est-ce que vous imaginez notre situation financière ?
00:38:15Et donc, on n'a pas de gouvernement, il n'y a pas de majorité, il n'y a pas de budget.
00:38:19Maintenant, on fait quoi ? C'est la question qui se pose. On fait quoi ?
00:38:22Et j'attends une réponse du maître des horloges, si jamais il venait de le faire.
00:38:26Mais la seule solution...
00:38:27Alors, je vais me tourner vers Élodie Huchard, qui, comme moi cet été, a animé un grand nombre d'émissions,
00:38:33qui reprend aujourd'hui sa casquette de spécialiste politique.
00:38:38Et c'est vrai, Élodie, on a commenté à chaque fois avec « Quand est-ce qu'il y aura une fumée blanche ?
00:38:43Quand est-ce qu'on aura un oncle ? Quand est-ce qu'on va débarquer sur quelque chose de très concret ? »
00:38:49Je vous pose cette question. Est-ce que, fatalement, dans les jours qui viennent,
00:38:53on dit qu'Emmanuel Macron peut potentiellement, encore une fois, je suis prudent, intervenir ce soir,
00:38:58est-ce qu'on va voir le bout du tunnel cette semaine ou quand ? Comment ?
00:39:02Désolé pour la question.
00:39:03Dans les jours qui viennent, oui. Après, 30 jours, c'est dans les jours qui viennent aussi.
00:39:07Merci.
00:39:08Tout dépend du nombre de jours.
00:39:10En réalité, l'hypothèse qui tenait la corde en fin de semaine dernière, c'est effectivement que le chef de l'État
00:39:15s'exprime d'une manière ou d'une autre ce soir pour clore, justement, cette première phase de consultation.
00:39:20C'est-à-dire que le but, c'est de dire « J'ai reçu les différents partis politiques et les forces en présence à l'Assemblée.
00:39:25J'acte le fait que le nouveau Front populaire au gouvernement, ça n'est pas possible parce qu'il n'y aura pas de stabilité. »
00:39:30Donc, la deuxième, en fait, c'est un peu le premier objectif puisqu'on sait que, comme je vous le disais tout à l'heure,
00:39:35le Bloc central, la droite républicaine, le Rassemblement national et sans doute Éric Ciotti
00:39:40ont indiqué qu'ils censuraient un gouvernement du nouveau Front populaire.
00:39:44Et ensuite, il y aura une deuxième phase de consultation de manière plus informelle, notamment au téléphone, pour savoir qui.
00:39:49Après, il faut bien regarder. C'est-à-dire qu'on dit qu'Emmanuel Macron a trop tardé.
00:39:52Certes, en même temps, quand Emmanuel Macron décide tout seul, on trouve qu'il décide tout seul et qu'il se prend pour le roi de France.
00:39:57Et quand il concerte, on dit qu'il perd trop de temps.
00:39:59Donc, je vais me faire l'avocat du diable.
00:40:00Mais effectivement, Emmanuel Macron avait tendu la main en disant « Après la dissolution, les forces en présence, vous vous organisez, vous discutez entre vous. »
00:40:07Ce qu'il est aussi en train d'acter, le chef de l'État, c'est qu'il voit bien qu'en fait, les forces en présence ne sont pas capables de discuter entre elles.
00:40:13Donc oui, il y a une perte de temps, mais parce que finalement, on voit bien que chacun fait semblant de tendre la main
00:40:18et qu'en fait, surtout, tout le monde est en train de se refiler la patate chaude parce qu'en réalité, personne ne veut du pouvoir maintenant.
00:40:23Je vous donne la parole après, Kévin, parce que Sommeil à la Bidi est là.
00:40:26Et on ira à l'Élysée juste après, puisqu'on va retrouver Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat.
00:40:32Mais tout de suite, un tour de l'information avec Sommeil à la Bidi.
00:40:35À la une de l'actualité, un mort et un blessé par arme à feu à proximité de la discothèque La Dune à la Grande Botte.
00:40:41Les victimes qui étaient en voiture ont été la cible de tirs provenant d'un second véhicule.
00:40:45La veille, le rappeur SCH se produisait dans l'établissement.
00:40:49Selon les enquêteurs, l'artiste ou un membre de son équipe pourrait avoir été visé.
00:40:53C'est pourquoi un dispositif de sécurité a été déployé autour de leur hôtel.
00:40:58Conséquences directes d'une éruption volcanique en Islande.
00:41:01Un nuage de dioxyde de soufre survole la France depuis hier.
00:41:05S'une légère odeur est perceptible, il ne comporte toutefois pas de danger au sol, préviennent les autorités.
00:41:11Et puis, trois mois après les inondations meurtrières, le sud-est du Brésil en guerre contre les incendies.
00:41:17Le pays est de nouveau en état d'alerte climatique.
00:41:20L'état d'urgence a été déclaré dans 45 villes de l'état de Sao Paulo.
00:41:25Et deux personnes soupçonnées d'avoir déclenché des feux criminels ont été arrêtées.
00:41:29Merci beaucoup Somaïa.
00:41:31On poursuit notre débat sur le feuilleton de l'été qui à Matignon.
00:41:35Et on va retrouver à l'Élysée Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat.
00:41:39Bonjour Thomas, merci d'être avec nous, racontez-nous.
00:41:42Demandons le programme, quel est le programme du jour ?
00:41:44Puisqu'on a assisté à l'intervention de Jordan Bardella et de Marine Le Pen suite à la rencontre avec Emmanuel Macron.
00:41:52Que va-t-il se passer cet après-midi ?
00:41:54Et on a commencé à évoquer un peu le sujet, beaucoup même avec Élodie Huchard.
00:41:59A quoi peut-on nous attendre ?
00:42:03Alors écoutez Thierry, actuellement c'est Éric Ciotti qui est reçu par le Président de la République.
00:42:08Et vous avez vu donc Jordan Bardella et Marine Le Pen sortir de leur entretien.
00:42:13D'abord pour une clarification, la décision n'est pas prise.
00:42:16Voilà ce que dit Marine Le Pen à nos micros.
00:42:20Elle dit aussi que le Rassemblement national censura tout gouvernement issu du nouveau Front populaire.
00:42:26Rappelez-vous, au départ c'était s'il y avait des ministres de la France insoumise ou des écologistes.
00:42:31Désormais c'est tout gouvernement issu du nouveau Front populaire.
00:42:35C'est une réponse en réalité à la manœuvre politique de Jean-Luc Mélenchon
00:42:39qui avait exprimé la possibilité d'un soutien sans participation de la France insoumise.
00:42:45Mais finalement le Rassemblement national joue le second rôle dans ce feuilleton politique
00:42:49parce qu'ils ne sont pas de fait inclus dans une éventuelle coalition.
00:42:53Tout juste peuvent-ils faire tomber un gouvernement avec une motion de censure ?
00:42:59En tout cas, les consultations se poursuivent.
00:43:01Éric Ciotti, je vous le disais, est reçu actuellement.
00:43:03Cet après-midi ce sera Gérard Larcher, le Président du Sénat,
00:43:06qui sera le dernier à être reçu par le Président de la République dans le cadre de ces consultations.
00:43:11Et à l'issue, il pourrait y avoir une expression du Président de la République.
00:43:15Même si pour l'instant l'entourage d'Emmanuel Macron ne nous confirme pas cette éventualité,
00:43:20il pourrait en tout cas prendre les Français à témoin
00:43:22et acter le fait qu'il y a une majorité qui se dégage à l'Assemblée nationale
00:43:26pour censurer un éventuel gouvernement de Lucie Castex.
00:43:30Quant à la nomination d'un Premier ministre, il faudra sans doute attendre encore un peu.
00:43:35Merci beaucoup Thomas Bonnet.
00:43:37Et surtout, si vous avez la moindre information, Midi News c'est jusqu'à 14h.
00:43:41Donc n'hésitez pas, on est preneur de toute information par les temps qui courent.
00:43:45Merci, je compte sur vous.
00:43:47Élodie.
00:43:48Oui, parce que pour faire suite à ce que dit très justement Thomas,
00:43:50au début on s'est trop préoccupé du qui et donc on avait l'impression
00:43:53que les groupes politiques ne voulaient pas de Lucie Castex ou de la France Insoumise.
00:43:57Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, l'a dit très clairement vendredi après les consultations.
00:44:01Son problème, et c'est vrai aussi pour le Bloc Central, comme c'est vrai pour Marine Le Pen,
00:44:05comme ça sera vrai pour Éric Ciotti, leur problème ce n'est pas Lucie Castex,
00:44:08ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon ou Marine Tendelier,
00:44:10ce n'est pas une question de nom et ce n'est pas une question simplement de la France Insoumise.
00:44:13C'est une question du programme du Nouveau Front Populaire dans sa globalité
00:44:17parce qu'évidemment on imagine assez mal Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez ou Marine Le Pen
00:44:22défendre les mesures économiques, notamment sur la diplomatie et aussi du Nouveau Front Populaire.
00:44:27Et on parlera justement des mesures économiques puisque aujourd'hui s'ouvrent les universités du MEDEF
00:44:32et le moins qu'on puisse dire c'est que les patrons français sont très inquiets,
00:44:35notamment quand ils regardent avec attention le programme du Nouveau Front Populaire.
00:44:39Je vous fais réagir tout de suite mais Sandrine Rousseau persiste et signe puisque vous me parlez de Lucie Castex.
00:44:44Écoutez ce qu'elle a déclaré chez nos confrères de TF1 ce matin, il n'y en a qu'une, c'est Lucie Castex.
00:44:48Je veux qu'il y ait Lucie Castex Premier ministre, que s'il y a une motion de censure et que le gouvernement tombe,
00:44:54alors on envisagera peut-être une autre solution.
00:44:56Mais moi je veux que l'esprit de la démocratie soit respecté, c'est fondamental.
00:45:01Je vais vous dire, ça n'est pas une question d'ego de Lucie Castex, c'est fondamental pour nos institutions que la démocratie soit respectée.
00:45:09Si nous commençons à ne pas la respecter dans une situation comme celle-ci, alors jusqu'où nous allons aller ?
00:45:15En fait c'est une question de principe, c'est une question de principe.
00:45:19Et encore une fois j'entends qu'il y a un risque de motion de censure dans l'Assemblée Nationale.
00:45:23Je la mesure mais au moins il y aura un respect de nos institutions.
00:45:29Je vous le dis, je n'arrête pas de le répéter sur les plateaux, la méthode Coué, voilà la méthode Coué.
00:45:34Non mais en fait Thierry, moi je trouve qu'elle n'a pas tort.
00:45:38Le principe c'est la coalition, donc le nouveau Front Populaire qui est arrivé en nombre de députés, c'est la coalition la plus importante.
00:45:48Moi je regrette, il faudrait nommer quelqu'un du Front Populaire et effectivement il y aura certainement une motion de censure.
00:45:55Mais ça évitera, et je parle sous le contrôle d'Elodie, ça évitera aussi qu'il soit là à ne pas lâcher le morceau.
00:46:02Parce que le problème qui se pose c'est que eux, vous allez en faire des victimes aujourd'hui,
00:46:06c'est qu'ils vont encore plus bordéliser, ils ne lâcheraient pas ainsi.
00:46:10Tandis que si elle est nommée à Matignon, effectivement et qu'il y a une motion de censure, là elle sera devant le fait de cette situation.
00:46:19Et ça durera le temps que ça durera.
00:46:21Mais ça durera peut-être rapidement, elle n'aura même pas le temps de...
00:46:26Vous avez une question à poser à Elodie ou pas ?
00:46:28Non mais je pose la question.
00:46:30Ah d'accord, c'est une question, je ne sais pas si c'est une question ou une affirmation, j'essaie de décrypter Kévin.
00:46:36En fait, moi j'ai cette affirmation là, mais effectivement je parle sous le contrôle d'Elodie.
00:46:39Donc ça appelle une réponse d'Elodie, c'est ça.
00:46:41Elodie, est-ce que stratégiquement pour le Président de la République, il n'aurait pas été plus intéressant de la nommer et qu'on passe à autre chose ?
00:46:48Parce que de toute façon il y aura une motion de censure.
00:46:50Oui, alors effectivement, cocher la case était la certitude que vous aviez coché la case et que comme vous le dites très justement, ça aurait évité peut-être toutes ces pérégrinations.
00:46:58Et en même temps, dans notre côté, est-ce que le Nouveau Front Populaire aurait abandonné si facilement, c'est peut-être pas gagné.
00:47:04Et puis il y a un moment où ce n'est pas non plus souhaitable qu'en fait on ait des gouvernements test.
00:47:08C'est-à-dire se dire, tenez, on va essayer Lucie Castex, ah bah non ça ne marche pas.
00:47:11On essaie Xavier Bertrand, non ça ne marche pas.
00:47:12Bernard Fesneau, ça ne marche pas non plus.
00:47:13À un moment donné, de toute façon la case-concertation et tenter de trouver une sorte de stabilité aurait dû arriver.
00:47:18Mais effectivement, l'hypothèse de Lucie Castex aurait été éteinte beaucoup plus rapidement.
00:47:21Kévin.
00:47:22Je suis parfaitement d'accord avec Élodie Huchard.
00:47:25D'ailleurs, je remarque 70% des Français n'ont pas voté pour le Nouveau Front Populaire.
00:47:36Et surtout, il y a eu un test.
00:47:38Quand on a participé, quand les députés ont élu le président de l'Assemblée Nationale,
00:47:45le Nouveau Front Populaire n'a pas réussi à imposer son candidat André Chassen,
00:47:50puisque c'est Yael Pront-Pivec qui l'a emporté.
00:47:52Ce qui montre que la gauche est incapable de faire des coalitions qui fonctionnent au sein de l'Assemblée Nationale.
00:47:59Après, j'aimerais rebondir sur quelque chose aussi.
00:48:01Parce que la séquence qui est en train de se passer est un véritable drame démocratique.
00:48:07Quand vous avez des gens de la majorité présidentielle,
00:48:11quand vous avez des gens comme M. Attal,
00:48:13qui appellent à voter pour les candidats du Nouveau Front Populaire
00:48:18et à faire barrage contre le Rassemblement National,
00:48:21et que quelques semaines après, finalement, on dit
00:48:25« si jamais il y a quelqu'un du Nouveau Front Populaire au gouvernement, etc., on votera la censure »,
00:48:30mais imaginez l'image que ça renvoie.
00:48:32C'est d'une incohérence totale.
00:48:34C'est pareil à droite.
00:48:35Quand vous avez M. Xavier Bertrand qui appelle à voter pour un communiste
00:48:39contre le candidat du Rassemblement National
00:48:41et qui maintenant nous raconte que le programme du Nouveau Front Populaire, c'est véritablement une horreur,
00:48:46il y a une incohérence qui est très claire.
00:48:49Les Français ont l'impression qu'on a voulu mettre de côté certains candidats,
00:48:54certains électeurs, fasciser une certaine partie de la population
00:48:59et encore une fois, beaucoup ont l'impression qu'il n'y a eu pas une tricherie,
00:49:03mais il y a eu des petites magouilles politiciennes
00:49:05et que les règles n'ont pas été respectées.
00:49:07Mais d'un point de vue démocratique, ça pose question
00:49:10et surtout c'est un carburant énorme pour le Rassemblement National.
00:49:15Et là où Marine Le Pen a raison, c'est que les dossiers prioritaires
00:49:17ne sont pas traités pendant ce temps-là.
00:49:19Elle les a évoqués, la santé, l'éducation nationale, j'en passe, etc.
00:49:22Voilà, c'est la mi-temps de ce Midi News.
00:49:26On se retrouve dans quelques instants.
00:49:27Elle nous dit « vous nous quittez ? »
00:49:28Oui.
00:49:29C'est que vous avez un déjeuner.
00:49:30Je reviendrai ultérieurement.
00:49:31Un autre jour, je veux dire.
00:49:32Voilà.
00:49:33Ultérieurement.
00:49:34Encore joyeux anniversaire, Élodie.
00:49:35Merci.
00:49:36Joyeux anniversaire.
00:49:37Voilà.
00:49:38On ne lui chante pas la chanson, mais on l'écoute.
00:49:39Non, merci, c'est bon.
00:49:40Joyeux anniversaire, Élodie.
00:49:43Joyeux anniversaire, Élodie.
00:49:46Joyeux anniversaire, Élodie.
00:49:49On marque une pause, les amis.
00:49:50Joyeux anniversaire.
00:49:55Il est 13h.
00:49:56Merci de nous accueillir.
00:49:57C'est la deuxième mi-temps de votre Midi News de rentrée.
00:50:00Et oui, c'est la rentrée des classes aujourd'hui pour CNews.
00:50:02Et j'en profite pour faire un petit clin d'œil à Sonia Mabrouk,
00:50:05qui reprendra ce fauteuil aux alentours du 9 septembre,
00:50:09si je m'abuse.
00:50:10Donc, je pense qu'elle nous regarde.
00:50:11Et je l'embrasse très fort.
00:50:12Donc, au rebonjour.
00:50:13Merci de nous accueillir.
00:50:14Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:50:15Et c'est votre Midi News partie 2 avec, à la une,
00:50:18l'incendie de la Grande Motte.
00:50:20On l'a vu, on a échappé au pire.
00:50:22La multiplication d'actes antisémites inquiète fortement.
00:50:25Cela réveille évidemment les peurs de la communauté juive.
00:50:28On vous en parle dans Midi News.
00:50:30Ce lundi, je l'ai dit, c'est la rentrée.
00:50:32Mais c'est également la rentrée pour le MEDEF.
00:50:34Ce sont les universités d'été.
00:50:35Les patrons sont inquiets avec cette absence de Premier ministre,
00:50:38de gouvernement.
00:50:39Si le programme de LFI était appliqué,
00:50:41ce serait insupportable pour le pays.
00:50:43C'est Patrick Martin qui le dit, le patron du MEDEF.
00:50:46On sera sur place avec Dunia Tangour et Laurence Ellarié.
00:50:49Et puis, on aura un invité dans le courant de notre émission,
00:50:52Lionel Roque.
00:50:53Il a sorti un livre,
00:50:54le coup de gueule d'un patron de PME
00:50:56contre les aberrations du monde du travail.
00:50:58Il nous donnera justement son avis
00:51:00sur cette situation politique française.
00:51:02Enfin, on évoquera Lucie Casté.
00:51:03Oui, Lucie Casté, la candidate du nouveau front populaire pour Matignon.
00:51:07Elle a parlé de notre chaîne.
00:51:09C'était à l'université d'été de LFI.
00:51:12Elle nous prête de drôles de pouvoirs.
00:51:14Réaction étonnante pour une personne
00:51:17qui brigue les plus hautes fonctions.
00:51:19On va en débattre avec mes invités
00:51:21qui auront sans doute quelques analyses et réflexions
00:51:25à faire sur cette intervention.
00:51:27Tout de suite, un nouveau tour de l'information.
00:51:29Ça rime avec Somaya Labidi.
00:51:31Rebonjour.
00:51:32Bonjour Thierry.
00:51:33Bonjour à tous.
00:51:34A la une de l'actualité,
00:51:35le RN prévient d'ores et déjà
00:51:37le parti votera une motion de censure
00:51:39contre tout gouvernement de gauche.
00:51:41Déclaration de Jordane Bardella
00:51:43à la sortie de la consultation avec le président.
00:51:45Emmanuel Macron a choisi le chaos.
00:51:47Arrancherie de son côté, Marine Le Pen,
00:51:49suite à cette entrevue.
00:51:51Écoutez.
00:51:52Nous sommes le parti de la vérité.
00:51:54Nous avons dit cela avant même les élections.
00:51:56Nous avons dit soit il y aura une majorité stable
00:51:59Rassemblement national, soit ce sera le chaos.
00:52:02Emmanuel Macron a choisi le chaos.
00:52:04On a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer
00:52:06ce chaos au mois de septembre.
00:52:10Ça a été le cas également tout l'été.
00:52:13Donc je ne vous apporterai pas ça.
00:52:15C'est le chaos.
00:52:16Je ne peux pas vous apporter une solution.
00:52:18C'est le chaos.
00:52:19C'est le chaos que nous redoutions.
00:52:21C'est le chaos au moment où les problèmes de logement
00:52:24n'ont jamais été aussi importants,
00:52:26où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé,
00:52:28où l'immigration est hors contrôle,
00:52:30où l'insécurité et la délinquance sont hors contrôle
00:52:34et où le pouvoir d'achat est toujours grignoté par l'inflation.
00:52:38C'est vraiment le moment où il ne fallait pas
00:52:40que cela arrive et c'est arrivé.
00:52:44Dans le reste de l'actualité,
00:52:46le SMIC à 1600 euros, il est pour,
00:52:48mais il faut des contreparties pour le patron du Medef,
00:52:51comme par exemple la réduction de la dépense sociale.
00:52:54Patrick Martin qui rappelle ce matin l'inquiétude des patrons
00:52:57face à la conjoncture actuelle et à l'incertitude politique.
00:53:01Vous en parlerez d'ailleurs dans cette partie de votre émission, Thierry,
00:53:04avec vos invités dans quelques instants.
00:53:06On parle à présent de ce gérant d'un commerce de nuit grenoblois
00:53:10attaqué à l'arme blanche cette nuit.
00:53:12L'équipe de la BAC a repéré le suspect et l'a poursuivi.
00:53:15Poursuite durant laquelle l'un des policiers a dû utiliser son arme
00:53:18à plusieurs reprises.
00:53:20L'individu a été transporté à l'hôpital.
00:53:22Son pronostic vital est engagé.
00:53:25Et puis on termine ce journal avec la colère des habitants
00:53:28de la rue Franqueur à Viry-Châtillon.
00:53:31Depuis plusieurs mois, ils font face à une infestation
00:53:33de rats et de cafards.
00:53:35Et malgré les désinfections menées par le bailleur,
00:53:37rien n'y fait, les nuisibles sont toujours là.
00:53:40Charles Pousseau, Maxime Legué.
00:53:44Des rats comme celui-ci.
00:53:46Les habitants de cette résidence de Viry-Châtillon
00:53:48les côtoient quotidiennement.
00:53:50Franchement, en 20 ans que j'habite ici, j'ai jamais vu ça.
00:53:54Les rats, les cafards.
00:53:56Non.
00:53:58Franchement, c'est trop.
00:54:00Trop, c'est trop.
00:54:01Quand on a un rat, le bol.
00:54:03On ne peut même plus sortir nos poubelles
00:54:05sans être avec les rats.
00:54:09On a tous la trouille avec les rats.
00:54:11Maintenant, c'est épicé et dégueulasse surtout.
00:54:13Des rats, mais aussi des cafards
00:54:15qui ont investi le local poubelle de la résidence.
00:54:18Une situation sur laquelle alertent depuis des mois
00:54:21les locataires sans constater de changements notables.
00:54:24Le bailleur des lieux, lui, a su reprendre le problème
00:54:27à bras-le-corps.
00:54:29Nous sommes pleinement conscients de la situation
00:54:31et prenons ce problème très au sérieux.
00:54:33Des actions concrètes ont été entreprises,
00:54:35notamment cinq dératisations depuis le début de l'année.
00:54:37La dernière, mi-juillet, avec une nouvelle intervention
00:54:40programmée prochainement.
00:54:42Pour régler définitivement le problème,
00:54:44les résidents proposent de condamner les vides ordures
00:54:47situées dans les parties communes.
00:54:49Le maire de Vérichâtillon a, quant à lui,
00:54:51été averti de la situation.
00:54:54Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:54:58Je suis interpellé par le sujet.
00:55:00Bouche bée.
00:55:01Par les surmulots.
00:55:03Je me mets à la place de ces habitants, vraiment.
00:55:06Merci, Somaya.
00:55:07Si vous avez une petite image sympathique,
00:55:09vous savez, d'ici 15 minutes, ça me ferait plaisir.
00:55:13Vous me connaissez.
00:55:14Merci en tous les cas, Somaya, à tout à l'heure.
00:55:16Je vous présente mon équipe de lundi,
00:55:18mon équipe de rentrée, Naïmem Fadel, vous les connaissez,
00:55:20Kévin Bossuet, Amine Elbahi et Philippe David.
00:55:24On va commencer notre deuxième heure
00:55:27en prenant la direction de la Grande Motte.
00:55:29L'émotion, je vous le disais, on en a parlé
00:55:31au début de cette émission, en première heure,
00:55:33est toujours aussi intense après l'incendie
00:55:35de la synagogue.
00:55:36On va retrouver sur place notre équipe,
00:55:38Mathilde Ibanez et Antoine Durand.
00:55:40Bonjour, Mathilde, je le disais.
00:55:42L'émotion est toujours aussi intense sur place.
00:55:46Et puis, l'autre information, c'est que le suspect
00:55:49a commencé à être entendu par les enquêteurs.
00:55:52Donnez-nous les toutes dernières informations,
00:55:54ma chère Mathilde.
00:55:57Exactement, vous l'aviez dit, ici, c'est beaucoup
00:55:59d'émotions, de la colère, de la tristesse
00:56:02depuis l'attaque de cette synagogue,
00:56:04mais aussi de l'inquiétude, parce que
00:56:06si le principal suspect a été arrêté
00:56:09après 15 heures de cavale dans la nuit de samedi
00:56:12à dimanche, la communauté juive nous raconte
00:56:15que leur quotidien est quand même devenu invivable.
00:56:18Ils se sentent quotidiennement menacés.
00:56:21Cette attaque contre la synagogue est pour eux
00:56:23un nouveau déchaînement de violence
00:56:25contre leur religion.
00:56:27Ici, depuis samedi, il y a eu énormément
00:56:30de personnes qui sont venues apporter
00:56:32leur soutien, aussi bien des habitants
00:56:34de la Grande Motte, des alentours,
00:56:36mais aussi des membres de la communauté chrétienne
00:56:39qui, pour certains, ont fait plusieurs heures
00:56:41de route ici pour espérer leur échanger
00:56:45quelques mots avec eux, en tout cas,
00:56:47leur apporter leur soutien.
00:56:49Présent sur place également, c'était
00:56:51l'archevêque de Montpellier qui est venu se recueillir
00:56:54juste devant cette synagogue.
00:56:56Il nous a confié être en colère de cette attaque
00:56:59qui touche au sacré et à l'intime de la personne.
00:57:02Un rassemblement, en tout cas, est prévu ce soir
00:57:05en soutien, justement, à cette communauté juive
00:57:09avec la présence du maire, du préfet
00:57:12et de la communauté juive.
00:57:14Merci beaucoup, Mathilde Dimanez, avec Antoine Durand
00:57:16depuis la Grande Motte.
00:57:18Vous l'avez évoqué, Mathilde, évidemment,
00:57:20beaucoup de personnes se sont déplacées
00:57:22à la Grande Motte pour témoigner de la solidarité
00:57:25à l'égard de la communauté juive.
00:57:27On voit tout cela avec le récit de Dounia Tangour
00:57:30et on ouvre le débat juste après
00:57:32avec mes invités du lundi.
00:57:34L'émotion reste très vive à la Grande Motte
00:57:36après l'attaque de la synagogue Beth Yacov.
00:57:39Tout autour du lieu de culte,
00:57:41les traces de l'incendie sont partout.
00:57:43Touchées comme l'ensemble de la communauté nationale,
00:57:45certains Français sont venus de loin
00:57:47pour exprimer leur solidarité.
00:57:49C'est le cas de Suzanne et Jean
00:57:51qui ont fait le déplacement depuis Montélimar.
00:57:53On a été complètement bouleversés
00:57:55de cette tentative d'attentat.
00:57:58Il faut appeler les choses par leur nom.
00:58:00La communauté juive, ils sont nos frères,
00:58:02nos frères aînés.
00:58:04Nous voulions partager cette souffrance
00:58:06mais aussi apporter un peu de baume.
00:58:09J'ai été toujours engagé
00:58:13auprès de la communauté juive.
00:58:16Je ne suis pas sœur,
00:58:18mais j'ai toujours été un soutien
00:58:21pour la communauté juive.
00:58:23La présidente de l'association culturelle israélite de la Grande-Motte,
00:58:26qui n'a pas souhaité s'exprimer à visage découvert,
00:58:29fait quant à elle part de son inquiétude.
00:58:32Notre communauté est en danger.
00:58:34Il faut que l'ensemble de la population nationale
00:58:37se mobilise parce que c'est inadmissible
00:58:40que le conflit israélo-palestinien soit amené en France.
00:58:44Un rassemblement est prévu aujourd'hui à 19h
00:58:47devant la synagogue en présence du préfet.
00:58:51C'est intéressant ces réactions de ces personnes.
00:58:55On a interrogé également des personnes de la communauté juive à Paris.
00:58:58Je vous montrerai leur reportage juste après.
00:59:01Amine, on ne peut pas rester insensible à ses propos
00:59:04et à qui il a faute aussi.
00:59:06Vous savez, nos compatriotes juifs ont besoin du soutien de tout le monde,
00:59:10de la classe politique, mais aussi des autorités religieuses.
00:59:13Pourquoi ? Parce que depuis les attaques du 7 octobre,
00:59:16la première cause de la montée de l'antisémitisme en France
00:59:19c'est bien évidemment la montée de l'islamisme.
00:59:22J'ai noté par exemple que l'archevêque de l'Hérault...
00:59:26Qu'on a diffusé hier, oui.
00:59:29Je souhaiterais pour ma part que la communauté musulmane
00:59:32dans son ensemble, qui pour la plupart, je crois,
00:59:35et la quasi-totalité de compatriotes musulmans
00:59:38qui aiment la France, qui respectent les valeurs de la République,
00:59:41peuvent aussi s'associer et rejoindre ces mouvements
00:59:44et prendre part tout en témoignant leur solidarité
00:59:48à l'égard de nos compatriotes juifs.
00:59:51Je vous dis ça parce qu'aujourd'hui, l'islamisme,
00:59:57qui est la première cause de la montée d'antisémitisme
01:00:00depuis le 7 octobre, est en train de reprendre le dessus
01:00:03et de reprendre le pouvoir.
01:00:06Et je vous dis ça d'autant plus que nous avons en France
01:00:114,5 millions de Français qui ont également un pied, comme moi,
01:00:15de l'autre côté de la mer Méditerranée,
01:00:18ce qu'on appelle les diasporas.
01:00:21Et je me mets moi à la place des diasporas étrangères.
01:00:24Qui doivent écouter ces diasporas ?
01:00:27Est-ce qu'ils doivent écouter la France, où on considère
01:00:30que le 7 octobre est une attaque terroriste ?
01:00:33Ou est-ce qu'ils doivent écouter les pays de l'autre côté
01:00:36de la mer Méditerranée qui considèrent que les attaques
01:00:39terroristes sont des attaques terroristes ?
01:00:42Est-ce qu'il y a par exemple des déclarations du 21 août dernier
01:00:45du président de la République algérienne, Abdelmajid Tebboune,
01:00:48qui est candidat à sa propre succession et a déclaré
01:00:51que les militaires algériens étaient prêts à entrer à Gaza.
01:00:54Vous voyez, si vous ne tenez pas compte de ce phénomène
01:00:57de diaspora, de l'immigration de masse et de l'explosion
01:01:00de l'islamisme face à la montée de l'antisémitisme,
01:01:03vous risquez demain de perdre la bataille culturelle
01:01:06et donc je trouve que l'islam politique en France,
01:01:09c'est le cas notamment des frères musulmans,
01:01:12mais aussi le salafisme a repris le dessus.
01:01:15C'est une frange intégriste qui a pris en otage 6 millions
01:01:18de compatriotes musulmans qui doivent être éradiqués
01:01:21partout, tout le temps, dans tous les espaces,
01:01:24dans les médias, dans certains syndicats,
01:01:27dans certaines associations.
01:01:30Tous ces gens-là doivent être éradiqués
01:01:33parce que notre pays a besoin d'unité,
01:01:36il y a besoin d'union, il y a besoin de voix aussi
01:01:39pour protéger cet immense ensemble qu'est la société.
01:01:42Éradiquer, c'est un terme un peu fort.
01:01:45Éradiquer les frères musulmans ?
01:01:48J'entends ce que vous dites.
01:01:51Avant d'aller chercher des coupables dans les pays d'origine,
01:01:54restons sur la situation franco-française.
01:01:57La réalité aujourd'hui, c'est que nous avons eu
01:02:00des politiques qui ont apporté depuis le 7 octobre
01:02:03le conflit Israël-Hamas.
01:02:06C'est ça, la réalité.
01:02:09L'explosion d'actes anti-juifs, parce qu'il faut nommer
01:02:12les choses, c'est dû à ces campagnes,
01:02:15notamment électorales, que ce soit les européennes
01:02:18ou les législatives.
01:02:21On a eu de cesse de faire cette campagne sur le conflit
01:02:24Hamas-Israël.
01:02:27Ce qui a promu une personne au niveau des européennes
01:02:30qui se définit avant tout comme palestinienne
01:02:33avant de se considérer comme française.
01:02:36Il n'y a eu de cesse que de parler de Gaza.
01:02:39Et qui a néanmoins réagi
01:02:42suite à cette incendie.
01:02:45Moi, je n'aime pas l'hypocrisie.
01:02:48C'est trop facile.
01:02:51On attise la haine, on fait en sorte de monter les Français
01:02:54les uns contre les autres pour ensuite nous dire
01:02:57qu'ils ont contribué à un climat
01:03:00extrêmement grave.
01:03:03Aujourd'hui, les actes anti-juifs ne sont pas
01:03:06des faits divers, mais des faits de société.
01:03:09C'est pour ça que hier, notamment,
01:03:12je fais un appel au président de la République
01:03:15pour que ce soit une cause nationale aujourd'hui.
01:03:18Il en va même de la raison d'Etat.
01:03:22J'ai été particulièrement triste
01:03:25sur votre plateau hier du témoignage
01:03:28d'Elisabeth Lévy qui se pose la question
01:03:31aujourd'hui de partir de son pays.
01:03:34C'est une phrase très forte.
01:03:42Je suis d'accord avec tout ce qu'a dit Naïma.
01:03:45Mais ce qu'il faut comprendre,
01:03:48c'est que derrière l'islamisme,
01:03:51il y a un véritable projet politique.
01:03:54Évidemment qu'il faut apporter notre soutien
01:03:57à nos compatriotes juifs.
01:04:00Mais après les Juifs, ce sont les chrétiens
01:04:03qui vont être visés.
01:04:06Moi, rappelez-vous ce qu'a dit Mohamed Al Zahar,
01:04:09confondateur en 1987 du Hamas.
01:04:12Il a dit que le christianisme était une religion perfide
01:04:15et qu'il fallait renforcer notamment des chrétiens.
01:04:18Et d'ailleurs, si on remonte dans l'histoire,
01:04:21on voit bien qu'en 1915, au sein de l'Empire ottoman,
01:04:24il y a eu un véritable génocide contre un peuple chrétien
01:04:27qui est le peuple arménien.
01:04:30C'est pour ça qu'il faut comprendre.
01:04:33Le but, c'est d'éliminer progressivement
01:04:36tous ceux qui ne sont pas en accord avec l'acharia.
01:04:39Les Juifs d'abord, les chrétiens et ensuite les autres.
01:04:42J'aimerais mettre en avant le témoignage de Didier Lemaire,
01:04:45ce professeur de Trappes qui a été obligé de démissionner
01:04:48parce qu'il était menacé par les islamistes.
01:04:51Il a dit une chose. À Trappes, tout a commencé
01:04:54avec la synagogue taguée.
01:04:57Et puis après, on s'en est pris aux chrétiens.
01:05:00Et après, il y a eu les autres.
01:05:03Donc, il y a un véritable projet politique derrière.
01:05:06Le but, c'est d'éliminer tout ce qui ne correspond pas
01:05:09aux enjeux contemporains.
01:05:12Il y a un véritable combat civilisationnel.
01:05:15Je voudrais vous redonner cette phrase qui m'a marqué
01:05:18en lisant Le Parisien ce matin.
01:05:21C'est celle du grand rabbin de France, Aïm Korsia,
01:05:24qui dit qu'un antisémitisme d'ambiance est devenu un antisémitisme de fait.
01:05:27Je pense qu'il a raison.
01:05:30Je vous propose de voir ce reportage tourné autour de Français juifs
01:05:33qui ont effectivement, hélas, le sentiment
01:05:37et dénoncent cette inaction politique que l'on commente.
01:05:40Regardez ce reportage d'Eléa Lansereau et de Charlotte Godzilla.
01:05:43Et je vous fais réagir, mon cher Philippe et Amine.
01:05:46La colère est sourde, mais elle monte
01:05:49au sein de la communauté juive en France.
01:05:52L'attaque samedi en plein shabbat d'une synagogue à la Grande Motte
01:05:55n'est que le dernier acte d'une série d'agressions antisémites
01:05:58qui semblent n'en plus finir.
01:06:01Les actes antisémites se suivent les uns avec les autres.
01:06:05Après Rouen, après la Grande Motte,
01:06:08dans le métro, dans la rue.
01:06:11On ne s'en prend qu'aux juifs.
01:06:14Longtemps silencieuse, la communauté juive fait chaque jour
01:06:17ou presque la comptabilité des agressions dont elle est victime
01:06:20et réclame justice.
01:06:23Entre l'intérieur et la justice, il y a encore une distance
01:06:26qui est créée et des actes qui ne sont pas suffisamment pris
01:06:29au niveau de la justice.
01:06:32Depuis le matin, la lenteur de la justice est systématique
01:06:35d'un climat d'abandon dans lequel les hommes politiques
01:06:38et le président en premier lieu ont toutes leurs responsabilités.
01:06:41Il n'est pas là.
01:06:44Le jour de la marche contre l'antisémitisme, il n'était pas là.
01:06:47Donc ça, ça veut tout dire.
01:06:50En France, près de deux tiers des actes antireligieux sont dirigés
01:06:53contre les juifs, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
01:06:56Philippe et Amine, je vous fais réagir juste après,
01:06:59mais Somaya est là, il est 13h17 et c'est le moment
01:07:02de faire un tour de l'information.
01:07:05À la une de l'actualité, le gérant d'un commerce de nuit grenoblois
01:07:08a attaqué à l'arme blanche cette nuit.
01:07:11Une équipe de la BAC a repéré le suspect.
01:07:14Il a poursuivi dans laquelle l'un des policiers a dû utiliser
01:07:17son arme à plusieurs reprises.
01:07:20L'individu a été transporté à l'hôpital.
01:07:23Son pronostic vital est engagé.
01:07:26Le parti votera une motion de censure
01:07:29contre tout gouvernement de gauche.
01:07:32Déclaration de Jordan Bardella
01:07:35à la sortie de la consultation avec le président.
01:07:38Emmanuel Macron a choisi le chaos
01:07:41à Ranchéry de son côté.
01:07:44Marine Le Pen, suite à cette entrevue.
01:07:56Merci Somaya.
01:07:59Première chose due, réaction sur Philippe,
01:08:02cette inquiétude et ce climat ambiant
01:08:05et cette inquiétude bien légitime de la communauté juive en France.
01:08:08Je comprends tout à fait la communauté juive
01:08:11qui a mon soutien le plus total,
01:08:14mais ça fait quand même plus de 40 ans
01:08:17qu'on est dans le déni de réalité et même maintenant,
01:08:20il y a quand même des choses que j'ai lues ce week-end
01:08:23J'ai à rappeler, un des premiers attentats antisémites
01:08:26qui ont fait beaucoup parler à l'époque,
01:08:29c'était l'attentat de la synagogue de la rue Copernic à l'automne 1980.
01:08:32Rappelez-vous, on avait dit tout de suite
01:08:35c'est l'extrême droite, c'est l'extrême droite.
01:08:38Ce n'était absolument pas l'extrême droite, ça venait du Proche-Orient.
01:08:41Vous êtes d'accord avec moi ?
01:08:44Quand vous voyez l'attentat de la Grande-Motte,
01:08:47Raphaël Arnault, le député, a osé parler de
01:08:50suprémacistes d'attentats commis par des suprémacistes
01:08:53sur son compte Twitter.
01:08:56Mais quand on dit suprémacistes, on pense suprémacistes blancs d'office.
01:08:59Quand on voit la tenue du terroriste
01:09:02qui a un drapeau palestinien autour de la taille, un flingue à la ceinture
01:09:05et un keffier palestinien,
01:09:08j'ai du mal à voir de quel suprémacisme
01:09:11il veut parler. Là, on est dans le mensonge le plus absolu
01:09:14et ça vient d'un parlementaire, un autre, Sophie Binet,
01:09:17la patronne de la CGT,
01:09:20qui appelle à manifester contre le racisme, l'antisémitisme
01:09:23et l'islamophobie. Mais de qui se moque-t-on ?
01:09:26C'est un acte islamophobe, l'incendie
01:09:29de la synagogue du Gros-du-Roi ?
01:09:32De la Grande-Motte.
01:09:35Mais où va-t-on ?
01:09:38On est dans le déni de réalité.
01:09:41Copernic, c'était 1980, ça fait donc 44 ans.
01:09:44L'eau a coulé sous les ponts et pas en bien, malheureusement.
01:09:47Est-ce que vous me permettez de terminer la petite histoire que j'avais commencée tout à l'heure ?
01:09:50Parce que Kevin avait dit une chose très intéressante,
01:09:53comme toujours, évidemment, sur le lien des Juifs
01:09:56et de la France. Ça fera 110 ans dans 3 jours
01:09:59qu'à Tintrux, c'était au début de la Première Guerre mondiale,
01:10:02un jeune soldat français agonisant s'était vu
01:10:05donner l'extrême onction par le rabbin Abraham Bloch,
01:10:08qui était un rabbin français donc,
01:10:11le rabbin a été tué en lui donnant l'extrême onction.
01:10:14Je crois qu'à cette époque où l'antisémitisme
01:10:17explose, comme c'est écrit sur le bandeau en France,
01:10:20la rentrée des classes, c'est dans quelques jours, ce serait bien de raconter
01:10:23cette histoire dans les salles de classe.
01:10:26Mais j'ai peur que certains professeurs ne veuillent pas le faire par idéologie
01:10:29et d'autres, malheureusement, par peur des représailles.
01:10:32Je voudrais qu'on avance un petit peu parce que, évidemment,
01:10:35ces actes se multiplient en France, mais on l'a vu également en Allemagne.
01:10:38Avec, vous vous souvenez, cet attentat de Schrodingen
01:10:41qui a fait trois morts et huit blessés, un acte perpoété,
01:10:44je le rappelle, par un demandeur d'asile syrien de 26 ans
01:10:47revendiqué par l'État islamique.
01:10:50Ça a des conséquences politiques, c'est pour ça que je veux
01:10:53vous montrer ce reportage parce que ça peut faire sens
01:10:56par rapport au débat qui nous habite
01:10:59depuis le début de cette émission. On voit cela avec Sharon Camara,
01:11:02Marie-Victoire Diodonné et on en parle.
01:11:05L'immigration, au cœur du débat politique.
01:11:08À moins d'une semaine des élections régionales à l'Est du pays,
01:11:11l'attaque au couteau de Solingen a relancé le débat
01:11:14sur la politique migratoire allemande, vivement critique
01:11:17et par l'ultra droite.
01:11:30Un chaos, selon l'AFD, qui désigne la politique d'accueil des réfugiés
01:11:34défendu à l'époque par Angela Merkel.
01:11:37Malgré le plan de durcissement de la politique migratoire
01:11:40annoncé par le chancelier Olaf Scholz, l'ultra droite
01:11:43continue de gagner du terrain.
01:12:04Le 1er septembre prochain, l'élection régionale dans l'Est
01:12:07sera un test majeur pour l'avenir politique du pays.
01:12:10Les mesures de restriction prises par la gauche pour réduire
01:12:13l'immigration s'opposeront alors au programme radical de l'AFD
01:12:16visant à durcir les règles d'entrée sur le territoire
01:12:19et à augmenter les expulsions.
01:12:34On écoute Eric Ciotti qui vient de rencontrer Emmanuel Macron.
01:13:05J'ai l'impression qu'il n'y a jamais eu de relation internationale,
01:13:08jamais le Nouveau Front Populaire.
01:13:11Donc tout Premier ministre issu d'un des 4 partis du Nouveau Front Populaire
01:13:14subira une censure des députés de mon groupe immédiatement.
01:13:17Pour le reste, aujourd'hui, je laisse tous ceux qui ont participé
01:13:20à la même coalition.
01:13:23Parce que si vous me posez la question sur le Nouveau Front Populaire,
01:13:26c'est parce que la majorité de l'époque de M. Macron,
01:13:29mes anciens amis,
01:13:32mes anciens amis des Républicains
01:13:35ont tous participé à faire élire
01:13:38des députés du Nouveau Front Populaire.
01:13:41Dans ces retraits, dans ces désistements, dans ces soutiens,
01:13:44dans ces magouilles, dans ces combinazioni,
01:13:47aujourd'hui, on abjitte le chiffon rouge
01:13:50légitimement du Nouveau Front Populaire
01:13:53mais hier aux élections législatives,
01:13:56on faisait voter pour le Nouveau Front Populaire.
01:13:59Macron a appelé à voter pour M. Ruffin,
01:14:02a appelé à voter pour des communistes.
01:14:05Il y a eu des désistements, des retraits
01:14:08dans les circonscriptions de responsables
01:14:11de ma formation politique.
01:14:14Aujourd'hui, je regarde avec beaucoup d'ironie
01:14:17ceux qui agitent ce danger du Nouveau Front Populaire
01:14:20tout en ayant participé à l'élection du Nouveau Front Populaire.
01:14:23La seule alternative, la seule alliance possible,
01:14:26c'est l'union des droites, c'est l'alliance des droites.
01:14:29Les Français attendent cette alternance,
01:14:32ils regardent aujourd'hui avec colère ce spectacle
01:14:35de ces combinaisons politiques
01:14:38et la vraie alternance est en chemin.
01:14:41Nous y travaillons dans cette union des droites
01:14:44que je veux promouvoir, que je veux porter,
01:14:47une union des droites pour la République.
01:14:50Ce n'est pas à nous de proposer un Premier ministre.
01:14:53C'est à ceux qui sont en charge
01:14:56et c'est à ceux qui ont rendez-vous
01:14:59avec leur contradiction de le faire.
01:15:02Nous fixons nos lignes rouges,
01:15:05pas de Nouveau Front Populaire.
01:15:08Nous soutiendrons des dispositions
01:15:11qui vont dans le sens de l'intérêt général du pays.
01:15:14Nous sommes responsables, nous sommes en charge
01:15:17de l'intérêt général, mais je dis à ceux
01:15:20qui ont empêché la droite de gouverner.
01:15:23Nous avions une chance historique,
01:15:26la droite pouvait gouverner au moment
01:15:29des élections législatives, certains l'ont empêchée.
01:15:32En faisant voter Nouveau Front Populaire,
01:15:35cela emporte la responsabilité.
01:15:38C'était l'intervention d'Eric Ciotti.
01:15:41On ne peut pas suspecter Eric Ciotti
01:15:44d'avoir regardé notre émission, mais Kevin Bossuet
01:15:48Tout simplement parce que ce qu'a dit Eric Ciotti
01:15:51et ce que j'ai dit tout à l'heure,
01:15:54c'est ce que pensent une bonne partie des Français.
01:15:57C'est pragmatisme, ce sont les faits.
01:16:00On est dans une situation où vous avez un pays
01:16:03qui n'a jamais été aussi à droite
01:16:06au niveau des valeurs et on se retrouve
01:16:09avec un gloubi-gloulba politicien
01:16:12depuis des semaines où on voudrait en effet
01:16:15faire croire que c'est le Nouveau Front Populaire
01:16:18qui a remporté les élections, ce qui est faux,
01:16:21c'est ce que j'ai dit tout à l'heure, mais surtout
01:16:24qu'il voudrait que Mme Castex, qui est à l'opposé total
01:16:27de ce que pense une majorité de Français,
01:16:30accède finalement à Matignons, ce qui n'a strictement aucun sens.
01:16:33Encore une fois, en effet, à cause de carcans
01:16:36idéologiques du passé, la victoire
01:16:39des droites n'a pas été possible.
01:16:42Et ça, vous savez, quand vous interrogez
01:16:45beaucoup de gens de droite, il y a beaucoup d'aigreurs.
01:16:48Ils ne comprennent pas comment la gauche arrive à s'unir
01:16:51de manière extrêmement rapide, même si elle n'est d'accord sur rien
01:16:54et que de l'autre côté, les droites n'arrivent pas
01:16:57à s'unir alors que les droites sont d'accord
01:17:00avec l'essentiel, qui est une forme de schizophrénie
01:17:03qui fait que les Français, notamment de droite,
01:17:06sont de plus en plus dégoûtés de la politique
01:17:09et je pense que ça va changer parce que la jeune génération
01:17:12est beaucoup plus prompte à cette union des droites
01:17:15et que le front républicain
01:17:18a quand même pris du plomb dans l'aile
01:17:21la dernière fois, même s'il a évidemment fonctionné.
01:17:24Naïma et Philippe, très rapidement.
01:17:27Alors, vous avez raison, Kévin. Pourquoi, effectivement, la gauche
01:17:30arrive à faire une coalition et à se rassembler
01:17:33alors qu'ils sont à l'opposé les uns des autres ?
01:17:36Justement sur la question de l'antisémitisme,
01:17:39combien certains ont fermé les yeux sur l'antisémitisme,
01:17:42notamment les campagnes qui étaient faites
01:17:45par El-Effi sur Hamas et Gaza
01:17:48Gaza et Israël
01:17:51parce que nous avons la gauche qui fait
01:17:54en réalité de la politique et la droite
01:17:57ne fait pas de la politique et c'est là où le bas blesse
01:18:00et la droite est toujours en attente
01:18:03de la gauche qui va lui dire oui c'est bien ou c'est pas bien
01:18:06c'est-à-dire que la gauche n'en a rien à faire
01:18:09elle s'allie vraiment avec les extrêmes, il n'y a aucun souci
01:18:12mais la droite a du mal à se positionner
01:18:15et à faire réellement de la politique.
01:18:18Mais parce que ça fait des décennies que la droite fait un complexe
01:18:21d'infériorité morale par rapport à la gauche
01:18:24qui est le camp du bien, qui décide qui est fréquentable et qui ne l'est pas
01:18:27c'est quand même amusant, mais c'est logique
01:18:31autant qu'elle le voulait, c'est-à-dire que je me rappelle de Lionel Jospin
01:18:3410 ans dans l'hémicycle, la gauche était
01:18:37anticolonialiste, la droite était colonialiste
01:18:40non il y a juste une erreur, la gauche était colonialiste
01:18:43notamment avec Jules Ferry et la droite était anticolonialiste
01:18:46notamment avec Paul Deroulaide qui lui disait pour mettre de l'argent pour les colonies
01:18:49il faut mettre de l'argent pour faire la guerre à l'Allemagne et récupérer
01:18:52l'Alsace-Moselle. Qui a déclenché la guerre d'Indochine ?
01:18:55C'était un gouvernement de gauche au début de la guerre d'Indochine
01:18:58Qui a envoyé le contingent en Algérie ? La gauche
01:19:01qui a fait l'indépendance de l'Empire colonial, le général de Gaulle
01:19:04qui s'est bien connu, était un homme de gauche
01:19:07puisque le parti communiste le qualifiait de fasciste et que François Mitterrand
01:19:10dans le coup d'état permanent le qualifiait, je cite, de
01:19:13caudillo de Duce de Führer. Donc voyez, quand vous réécrivez l'histoire
01:19:16vous pouvez dire n'importe quoi et donner vos principes moraux
01:19:19à tout un chacun.
01:19:20Allez, on marque une pause pour la dernière ligne droite de
01:19:23Midi News, on parlera économie avec les patrons
01:19:26qui sont très inquiets, vous verrez, on parlera aussi un peu de politique
01:19:28parce qu'ils sont très inquiets avec le programme de LFI
01:19:31on aura un invité également, Lionel Roque
01:19:34qui est président fondateur du groupe Franco-Européenne
01:19:37qui a écrit un livre qui nous parlera également
01:19:40du ras-le-bol des patrons et surtout de leur inquiétude
01:19:43beaucoup de sujets encore à évoquer ensemble dans cette dernière ligne droite
01:19:46on se retrouve dans quelques instants, à tout de suite.
01:19:52Il est 13h33, c'est la dernière ligne droite pour
01:19:55ce Midi News, je vous présente mes invités dans quelques instants
01:19:58mais tout de suite un nouveau tour de l'information complète
01:20:01360 avec Somaïa Labidi.
01:20:03À la une de l'actualité, un mort et un blessé par arme à feu
01:20:06à proximité de la discothèque La Dune à la Grande Motte
01:20:09les victimes qui étaient en voiture ont été la cible de tir
01:20:12provenant d'un second véhicule. La veille, le rappeur
01:20:15SCH se produisait dans l'établissement
01:20:18selon les enquêteurs, l'artiste ou un membre de son équipe
01:20:21pourrait avoir été visé. C'est pourquoi un dispositif de sécurité
01:20:24a été déployé autour de leur hôtel.
01:20:27Conséquences directes d'une éruption volcanique en Islande
01:20:30un nuage de dioxyde de soufre survole la France
01:20:33depuis hier. Si une légère odeur est perceptible
01:20:36il ne comporte toutefois pas de danger au sol, préviennent les autorités.
01:20:39Et puis trois mois après les inondations
01:20:42meurtrières, le sud-est du Brésil en guerre contre les incendies
01:20:45le pays est de nouveau en état d'alerte
01:20:48climatique. L'état d'urgence a été déclaré
01:20:51dans 45 villes de l'état de Sao Paulo
01:20:54et deux personnes soupçonnées d'avoir déclenché des feux criminels
01:20:57ont été arrêtées.
01:21:00Merci beaucoup. Vous m'avez oublié pour une petite image sympathique ?
01:21:03Non. Il n'y a pas.
01:21:06Merci Somaya. Je vous présente mes invités
01:21:09Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet, Amine Elbahi
01:21:12et Philippe David et j'accueille
01:21:15Lionel Roque.
01:21:18Je vais vous parler des patrons qui ont un peu le blues, qui sont inquiets
01:21:21c'est le moins qu'on puisse dire. Je rappelle que vous avez écrit un livre
01:21:24« Laissez-nous bosser ».
01:21:27Et on en est loin là.
01:21:30Et je rappelle que vous êtes président fondateur du groupe Franco-Européenne.
01:21:33C'est cela. Et qu'on a 100 salariés
01:21:36dans le groupe. Un patron de terrain.
01:21:39J'ai hâte de vous entendre mais vous le savez
01:21:42si j'ai souhaité que vous participiez à notre émission c'est parce que
01:21:45les patrons sont inquiets et aujourd'hui ce sont les universités
01:21:48du MEDEF.
01:21:51Patrick Martin s'est exprimé.
01:21:54Il pense qu'effectivement si le problème de LFI était appliqué ce serait insupportable.
01:21:57On l'écoutera tout à l'heure. On va prendre la direction
01:22:00de l'hippodrome. C'est cela même.
01:22:03On va retrouver Dunia Tangot et Laurence Ellarié depuis l'hippodrome
01:22:06de Molenchamp. Bonjour Dunia.
01:22:09Quel est le programme, les attentes de ces deux jours d'université
01:22:12du MEDEF avec, je le disais,
01:22:15une certaine inquiétude des patrons.
01:22:21Bonjour Thierry. Alors ici à la rencontre des entrepreneurs du MEDEF
01:22:24la rentrée n'est pas seulement économique
01:22:27elle est aussi politique. D'ailleurs le thème de cette édition
01:22:30n'est autre que le pouvoir. Il faut dire
01:22:33que le contexte est très particulier cette année.
01:22:36Sans cap politique clair et sans gouvernement nommé
01:22:39le monde de l'entreprise fait face à de nombreuses inquiétudes
01:22:42sur le plan économique. Contrairement
01:22:45aux années précédentes, le Premier ministre et les membres du gouvernement
01:22:48seront absents. Les hommes et les femmes politiques
01:22:51eux seront également moins nombreux.
01:22:54Mais ce qu'on attend ici c'est la prise de parole
01:22:57de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet
01:23:00et le président du Sénat, Gérard Larcher.
01:23:03Leurs discours marqueront le coup d'envoi
01:23:06des débats ici et parmi les personnalités
01:23:09politiques présentes il y a, on peut citer
01:23:12Fabien Roussel, le secrétaire national du parti
01:23:15communiste français ou encore Sandrine Rousseau
01:23:18la députée écologiste de Paris ou la députée
01:23:21européenne Valérie Ayé. En tout cas
01:23:24sur le plan politique, ce que je peux vous dire c'est que le président
01:23:27du MEDEF, Patrick Martin, s'est montré assez
01:23:30clair puisque pour lui l'application d'un programme
01:23:33de la France insoumise serait tout simplement
01:23:36insupportable pour le pays.
01:23:39Merci beaucoup, Doudia Tangour, accompagnée de Laurent
01:23:42Célarié depuis l'université, de rentrer du MEDEF.
01:23:45Lionel Roque, état d'esprit,
01:23:48inquiétude 100% ? Alors, plusieurs choses.
01:23:51Vis-à-vis de votre reportage, c'est pas le programme
01:23:54de LFI, c'est le programme du nouveau front de gauche.
01:23:57Et j'ai vu que les politiques
01:24:00étaient là en train de dire, il n'y aura peut-être pas de ministre,
01:24:03mais le programme va rester. Le président
01:24:06du MEDEF, il a réagi hier, c'est bien,
01:24:09mais j'ai lu cet été qu'il avait passé
01:24:12un coup de fil à Olivier Faure pour lui dire qu'il était prêt à discuter
01:24:15du nouveau programme économique du nouveau front
01:24:18de gauche. J'espère que c'est une fake news parce que
01:24:21juste, on a quelques raisons d'être inquiets.
01:24:24Blocage des prix des biens de première nécessité.
01:24:27C'est intéressant, ça veut dire qu'il ne faut plus produire en France.
01:24:30Augmentation du SMIC à hauteur de
01:24:331600 euros nets.
01:24:40Engager les négociations commerciales en garantissant un prix plancher
01:24:43et rémunérateur aux agriculteurs, qu'on va financer
01:24:46par les super profits de la grande distribution. Il faut savoir que la grande distribution
01:24:49fait à peu près 2% de résultats. Je vous passe
01:24:52par les appels. Une grande loi du pouvoir d'achat
01:24:55qui fait que les salaires seront indexés sur l'inflation.
01:24:58C'est Mitterrand qui avait mis fin à sa sphère à l'inflationniste
01:25:01en 1983. Donc toutes les augmentations de salaires sont perdues par l'inflation.
01:25:04Mettre en place 14 tranches d'impôt
01:25:07sur le revenu qui fait 150
01:25:10milliards d'impôts dont Mme Castex
01:25:13explique ça avec un grand sourire. Il faut savoir que l'impôt sur le revenu
01:25:16c'est 110 milliards. Ça veut dire faire plus que doubler l'impôt sur le revenu.
01:25:19Qu'on concentre sur les tranches évidemment
01:25:22des plus riches. Plus riches qui ne seront pas là, donc c'est les classes moyennes qui vont payer.
01:25:25Il n'y a pas de problème. Réformer, alors ça c'est la plus belle.
01:25:28Réformer l'impôt sur l'héritage et le plafonner à 12 millions
01:25:31d'euros. Ça passe bien ça. C'est-à-dire que
01:25:34des groupes privés, familiaux,
01:25:37deviendront, seront nationalisés de fait.
01:25:40Confisqués. Donc je dois savoir de quoi
01:25:43vous voulez parler. Je vous en passe parce que ça n'arrête pas.
01:25:46Je voudrais savoir de quoi voulait parler
01:25:49le président du MEDEF avec
01:25:52le Front Populaire.
01:25:55Ce programme-là est la fin
01:25:58de toutes les PME. Alors on nous explique, quand je parle
01:26:01de toutes les PME, parce que les grosses entreprises évidemment
01:26:04délocaliseront. Elles sont déjà délocalisées.
01:26:07Il faut savoir que le problème économique qu'on a en France c'est que les entreprises
01:26:10françaises investissent beaucoup plus à l'étranger que
01:26:13les entreprises étrangères en France.
01:26:16Sur ce programme-là, il n'y a rien
01:26:19à discuter. On ne digne pas avec le diable,
01:26:22on ne digne pas...
01:26:25Vous vivez cette période d'incertitude là où effectivement on n'a pas de
01:26:28Premier ministre, on n'a pas de gouvernement et on n'a pas de cap. Comment vous vivez
01:26:31cette période-là ? Ce qui se passe le mieux pour l'instant c'est qu'on n'a pas de
01:26:34gouvernement. C'est-à-dire que là au moins...
01:26:37Rien ne se passe.
01:26:40Mais ça fait trois mois que tous les investissements sont stoppés.
01:26:43Nous on travaille...
01:26:46Je dirais que l'intérêt qu'il peut y avoir
01:26:49dans le livre et dans
01:26:52ce que je peux raconter, c'est que notre pannelle est très large. Ça va des restaurants
01:26:55à l'événementiel où on travaille avec des multinationales.
01:26:58Donc si vous voulez, on a un regard assez large.
01:27:01Tous les investissements sont bloqués depuis trois mois.
01:27:04Nous n'embauchons pas
01:27:07et nous ne savons pas si nous devons continuer à investir
01:27:10dans nos restaurants. Nos clients n'investissent pas.
01:27:13Donc il faut être conscient que ça s'est stoppé.
01:27:16Et ça arrivait dans un mauvais contexte parce que ça fait six mois à peu près
01:27:19que les entreprises... Il y a beaucoup de PME qui déposent le bilan.
01:27:22Donc il ne fallait surtout pas déstabiliser à ce moment-là.
01:27:25Ce n'est pas un problème de gauche ou de droite. C'est de savoir
01:27:28si on veut des entreprises fortes
01:27:31qui vont générer de l'argent dont on donne
01:27:34la moitié et si nos salariés
01:27:37vont pouvoir gagner de l'argent.
01:27:40Qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui ?
01:27:43Qu'ils remettent l'entreprise au cœur de tout.
01:27:46Le pire qu'on a eu cet été, c'était la tournée
01:27:49de Mme Castey dont on ne parle jamais d'entreprise.
01:27:52Sauf que chaque fois qu'elle a murmuré le nom
01:27:55d'entreprise, c'est pour contrôler, c'est pour sanctionner.
01:27:58Et elle veut même embaucher des fonctionnaires
01:28:01pas pour faire la police, pas pour aller dans les hôpitaux
01:28:04pour contrôler encore plus les entreprises.
01:28:07M. Coquerel est beaucoup plus bienveillant
01:28:10par rapport aux entreprises.
01:28:13Depuis deux ans, il est président de la commission des finances.
01:28:16Il est beaucoup plus bienveillant que Mme Castey
01:28:19qui, au niveau aux fonctionnaires,
01:28:22ne connaît pas les entreprises.
01:28:25Elle les méprise.
01:28:28Je ne parle qu'économie et entreprises.
01:28:31Donc il faut remettre l'entreprise au cœur de tout.
01:28:34Ce n'est ni une politique de droite, ni une politique de gauche.
01:28:37Il faut que nos entreprises investissent en France.
01:28:40On a un cruel manque d'investissement.
01:28:43Et on ne déstabilise surtout pas en ce moment
01:28:46la seule chose, la seule vraie réussite d'Emmanuel Macron
01:28:49qui est la stabilité fiscale depuis sept ans.
01:28:52Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Emmanuel Macron ?
01:28:55Admettons qu'il soit juste en face de vous.
01:28:58Ce qu'il nous écoute, c'est qu'il sache
01:29:01que ce programme économique
01:29:04détruira le peu de choses qu'il a fait.
01:29:07Définitivement.
01:29:10C'est-à-dire que si c'est ce programme-là,
01:29:13il part en 2027, tout sera détruit.
01:29:16Son bilan sera 200% négatif.
01:29:19Il a fait quelques petites choses dans l'économie
01:29:22grâce à une stabilité fiscale.
01:29:25On ne fait pas un programme aussi révolutionnaire là-dedans
01:29:28sans avoir fait une campagne sur ce programme.
01:29:31Donc au maximum, s'il a un doute, il n'a qu'à faire un référendum
01:29:34pour demander aux Français, est-ce que vous voulez l'application de ça ?
01:29:37Comme la moitié du programme est anticonstitutionnelle,
01:29:40au moins ça permettra de changer la constitution.
01:29:43Et je n'ai pas de doute que le résultat sera très intéressant.
01:29:46On verra si le message a été entendu ou pas.
01:29:49Quelqu'un veut réagir très rapidement ?
01:29:52L'État de nos finances publiques ne permet pas de mettre en œuvre
01:29:55le programme du Nouveau Front Populaire.
01:29:58Nous sommes un pays avec plus de 3000 milliards de dettes.
01:30:01Emmanuel Macron est responsable de l'état de nos finances publiques.
01:30:04Il a cramé la caisse publique.
01:30:07Aujourd'hui, j'entendais d'ailleurs ce matin l'interview
01:30:10du Président du Métro.
01:30:13Il a dit qu'il n'y avait pas de problème
01:30:16avec la caisse publique.
01:30:19J'entendais aussi l'interview du Président du Medef
01:30:22qui disait oui à 1600 euros par mois avec des contreparties.
01:30:25Lesquelles ?
01:30:28Aujourd'hui, je crois que les départements ne font plus leur travail.
01:30:31C'est celui de l'insertion professionnelle au titre des bénéficiaires du RSA.
01:30:34Les expérimentations des 15 heures de travaux d'intérêt généraux
01:30:37pour les bénéficiaires du RSA ont démontré tout leur succès.
01:30:40Le A de RSA doit redevenir ce qu'il veut dire,
01:30:43c'est-à-dire activité et pas automatique.
01:30:47Tant qu'on ne s'intéressera pas davantage
01:30:50à ces notions d'insertion par le travail,
01:30:53de redonner de la dignité à ceux qui recherchent un travail
01:30:56et non plus aujourd'hui de rester dans cette logique
01:30:59totalement faussée, totalement dépassée d'allocations,
01:31:02notre pays continuera davantage à s'endetter,
01:31:05à creuser davantage la dette publique.
01:31:08Nous ne pouvons plus aujourd'hui faire avec les moyens
01:31:11que nous n'avons plus.
01:31:14Notre pays doit emprunter tous les jours sur les marchés
01:31:17pour payer par exemple les salaires des fonctionnaires
01:31:20et nous nous endettons à 5 ans et à 10 ans.
01:31:23Tout ça, ça a le coût d'une dette que les futures générations,
01:31:26c'est-à-dire la mienne, devront payer demain.
01:31:29Il n'y a pas que l'État qui n'a pas les moyens.
01:31:32Les entreprises et les PME n'ont plus les moyens.
01:31:35Tout le monde décide pour les entreprises
01:31:38en n'ayant jamais été dans une entreprise.
01:31:41La deuxième chose, c'est qu'arrêtons d'avoir
01:31:44cette fascination pour le SMIC.
01:31:47Le SMIC a très peu de charges et dès qu'on augmente,
01:31:50on en prend plein l'air.
01:31:53Il faut baisser les charges salariales,
01:31:56les cotisations patronales de façon générale
01:31:59pour pouvoir augmenter les salaires.
01:32:02Et revoir aussi les prestations pour que ce soit le travail
01:32:05qui paye plus.
01:32:08Laissez-nous bosser,
01:32:11le coup de gueule d'un patron de PME
01:32:14contre les aberrations du monde du travail.
01:32:17Elle travaille, elle est bien présente.
01:32:20C'est Sommeil à la Bidi.
01:32:23Juste après, on terminera avec Lucie Castet.
01:32:26Vous pouvez rester jusqu'à la fin de l'émission.
01:32:29Vous pourrez peut-être réagir sur les propos de Lucie Castet
01:32:32qui aspire aux plus grosses fonctions et qui a tenu
01:32:35un petit discours sur notre chaîne.
01:32:38Mais d'abord, Sommeil à la Bidi.
01:32:41A la une de l'actualité, le RN prévient d'ores et déjà
01:32:44le parti votera une motion de censure contre tout gouvernement de gauche.
01:32:47Déclaration de Jordan Bardella à la sortie de la consultation
01:32:50avec le président. Emmanuel Macron a choisi le cas.
01:32:53Warren Chéry de son côté, Marine Le Pen suite à cette entrevue.
01:32:56Pavel Durov n'a rien à cacher,
01:32:59c'est ce qu'assure Telegram alors que la garde à vue du patron
01:33:02de La Message encryptée a été prolongée hier soir
01:33:05au lendemain de son interpellation dans un aéroport parisien.
01:33:08Et puis, il faut renforcer la réglementation sur les armes
01:33:11et cela doit se faire très rapidement.
01:33:14Déclaration du chancelier Olaf Scholz à son arrivée à Solingen
01:33:17depuis vendredi soir.
01:33:20La localité allemande est endeuillée suite à un attentat au couteau
01:33:23qui a fait 3 morts et 8 blessés lors de festivités locales
01:33:26et pour lequel un Syrien a été arrêté.
01:33:30Merci beaucoup de nous avoir accompagnés
01:33:33durant ce Midi News, ma chère Somaï.
01:33:36Aller, on va terminer notre émission. Lionel Aroque, vous nous parliez
01:33:39de Lucie Castet. Écoutez ce qu'elle a déclaré
01:33:42aux universités de LFI
01:33:45concernant notre chaîne CNews.
01:33:48Je vous soumets, vous réagissez et vous me donnerez votre avis.
01:33:51Et vous pouvez donner votre avis également Lionel. Lucie Castet.
01:33:54Il y a beaucoup de gens qui ont voté pour le Rassemblement national
01:33:57y compris parce qu'ils adhèrent à des thèses racistes
01:34:00mais qui sont des thèses qui ne sont pas le fruit
01:34:03de leurs expériences qu'ils auraient vécues
01:34:06dans leur vie quotidienne mais parce qu'en fait ils regardent CNews
01:34:09et que sur CNews c'est dit que les Arabes et les Noirs sont méchants
01:34:12et qu'il y en a trop en France. C'est véridique que les gens disent ça
01:34:15et c'est parce qu'ils regardent CNews et donc je pense qu'il faut
01:34:18davantage réguler la presse et les médias.
01:34:21Et je rappelle que Lucie Castet est candidate
01:34:24pour occuper Matignon.
01:34:27Non mais c'est extrêmement grave ce qu'elle dit. Je veux dire
01:34:30c'est le fruit d'une pensée totalitaire
01:34:33parce que c'est la stratégie du bouc émissaire.
01:34:36Pour rebondir sur ce qui a été dit auparavant
01:34:39Lucie Castet a quand même appelé à tondre les riches
01:34:42et à tondre notamment les grands patrons.
01:34:45Donc on en fait des boucs émissaires.
01:34:48C'est pareil de manière indirecte finalement pour les Juifs.
01:34:51C'est ce que fait une partie en effet du Nouveau Front
01:34:54populaire est là. Évidemment on prend
01:34:57à partie CNews qui est une chaîne
01:35:00qui ne fait que relater la vie quotidienne
01:35:03des gens, qui s'attache à mettre en avant
01:35:06la vérité, la réalité
01:35:09et ce qui se dit ici c'est ce qui se dit
01:35:12partout dans notre société.
01:35:15On donne la parole aux Français tout simplement et on fait notre boulot.
01:35:18Ce n'est pas CNews qui fait monter la droite de la droite
01:35:21c'est complètement ridicule. C'est plutôt cette femme-là
01:35:24avec son sectarisme et son aveuglement qui relève
01:35:27du crypto-communisme.
01:35:30Tour de table parce qu'on n'a pas beaucoup de temps. Je ne voudrais pas donner plus d'importance.
01:35:33Comme chantait Guy Béart, le premier qui dit la vérité
01:35:36il doit être exécuté. Là manifestement c'est CNews
01:35:39qui est dans le réel. CNews parle des vrais problèmes de la France
01:35:42et des Français alors que Mme Castet n'est que dans le virtuel.
01:35:45La preuve, elle est même une première ministre virtuelle.
01:35:48C'est ce qu'a dit d'ailleurs Pascale Sproul ce matin je crois.
01:35:51Par contre, dire que CNews en tape sur les Noirs et les Arabes
01:35:54je pense que Mme Castet est totalement disqualifiée pour donner des leçons d'antiracisme
01:35:57quand on voit que quand on lui a posé une question sur l'antisémitisme
01:36:00elle a répondu que ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
01:36:03Circuler, il n'y a rien à voir. Quant à sa proposition
01:36:06de réguler les médias, vous me permettez un trait d'humour soviétique ?
01:36:09Les soviétiques, vous savez ce qu'ils disaient sur la liberté d'expression ?
01:36:12Si tu ne l'as pas lu dans la Trafda, tu ne le liras pas non plus dans les Izvietia.
01:36:15Pourquoi ? Parce qu'il y avait deux journaux qui passaient par la même commission de censure.
01:36:18Donc, on a compris que pour Mme Castet, le but c'est des médias aux ordres.
01:36:23Je raconterai que ce qui est vraiment insupportable
01:36:27c'est de racialiser les Français.
01:36:29C'est insupportable.
01:36:31Depuis les années 1901 d'ailleurs, je rappelle toujours
01:36:34la marche pour l'égalité des droits que la gauche a changé en marche des beurres
01:36:38et moi je ne veux pas être envoyée à être une Arabe
01:36:41ou d'autres de nos collègues à être des Noirs.
01:36:44C'est extrêmement grave cette racialisation.
01:36:46Et il faut le dire, du racisme.
01:36:49Parce que quand on nomme comme ça certains Français, c'est du racisme.
01:36:53Et c'est gratuit.
01:36:54Amine et Lionel peut-être qu'en tant que patron, vous avez quelque chose à dire par rapport à cela.
01:36:59Moi, vous savez, je ne me sens pas touché.
01:37:00Moi, je suis ici d'un quartier populaire très heureux
01:37:02de pouvoir apporter d'ailleurs sur cette chaîne CNews une voix différente.
01:37:05Je crois qu'on donne la parole à tout le monde.
01:37:08Et ce procès est une insulte pour tous les gens qui font cette chaîne.
01:37:11Moi, je vois la magnifique photo de famille du nouveau Front populaire.
01:37:15Je n'ai pas l'impression de voir la France des hôpitaux, la France des métros.
01:37:19Je n'ai pas l'impression de voir ce qu'on a appelé pendant longtemps la France de la diversité.
01:37:23Donc, je crois que le compliment pourrait joliment être retourné à Mme Castex.
01:37:30Et si elle souhaite défendre les droits de chacun,
01:37:33je crois qu'elle a un grand combat à mener contre les discriminations chez elle.
01:37:38Lionel, un mot ?
01:37:40Je ne parle que économie et entreprise.
01:37:43Je remarque juste quelque chose, c'est que quand le livre est sorti,
01:37:46l'attaché de presse l'a envoyé à toutes les rédactions.
01:37:49Et il se trouve que CNews et le journal du dimanche, d'ailleurs,
01:37:55ont été ceux qui ont été les plus réceptifs à ce que raconte le livre.
01:38:00Et je regrette d'ailleurs beaucoup, parce que le livre, je suis très modéré, moi.
01:38:07Je ne suis pas un ultra-libéral.
01:38:09Je suis pour qu'il y ait un Etat fort avec des entreprises fortes.
01:38:13Et on m'avait invité, je crois que c'était vous,
01:38:16qui m'avait invité pour agir sur les programmes.
01:38:19Et je n'avais pas dit le plus grand bien du programme économique du Rassemblement national,
01:38:23parce que je pense que c'était aussi quand même un tissu de bêtise,
01:38:25et même de Gabriel Attal.
01:38:27Donc, je suis très mesuré.
01:38:30Je remarque juste qu'il n'y a que vous, plus quelques, le Figaro,
01:38:37mais surtout vous qui m'avez invité pour donner la parole aux entrepreneurs.
01:38:41Donc, s'il n'y a plus CNews, en tout cas, France Info, France Inter,
01:38:45ça ne s'intéresse pas à la parole d'un patron de PME, c'est tout.
01:38:49C'est très important ce que vous dites.
01:38:51Est-ce que France Inter, France Info vous invitent ?
01:38:53Ah non, non.
01:38:56Aujourd'hui, il y a en France des voix que le service public ne veut pas entendre.
01:39:02Et donc, je m'étonne que le service public n'ait pas pu.
01:39:05Ils ne veulent pas voir la réalité.
01:39:11J'étais atterré que le service public ne s'intéresse pas à un livre d'un patron
01:39:16qui parle globalement de ses salariés.
01:39:19On vous donne la parole.
01:39:20Merci de m'avoir accompagné pour ce midi news de rentrée,
01:39:24puisque c'est la grande rentrée pour notre chaîne aujourd'hui.
01:39:28N'en déplaise à Lucie Castet.
01:39:30On va continuer à faire notre travail, donner la parole à tout le monde.
01:39:33Et je précise bien à tout le monde.
01:39:35Merci à l'équipe qui m'a accompagné.
01:39:37France Golf Arbe, Abiba Elfino, Jules Vitté, Somaïa Labidi, Sébastien Bendotti.
01:39:42Merci à la programmation, Nicolas Nissime.
01:39:45Merci aux équipes en régie.
01:39:46Rapidement, parce que je suis très en retard.
01:39:48Mathieu Sébille Prolat, toujours excellente réalisation.
01:39:50Jérémy Guilleux, Hugo Trendan, Amanda Osson.
01:39:54Vous pouvez bien sûr revivre notre émission sur notre site cnews.fr.
01:39:58Pendant ce temps-là, Naïma se fait dédicacer son livre par Lionel Rock.
01:40:02Allez-y, faites comme chez vous.
01:40:04Tout de suite, c'est Nelly Denac.
01:40:06Le retour de Nelly Denac.
01:40:07Vous avez vu, vous allez voir, comme tout le monde.
01:40:10D'ailleurs, tous les élévateurs et présentateurs de CNews sont très bronzés.
01:40:12Sauf ceux qui ont tenu la maison cet été.
01:40:14Je ne dis ça, je ne dis rien.
01:40:16Passez une très belle journée en tous les cas sur notre antenne.
01:40:19Et on va continuer à faire notre métier.
01:40:21Rassurez-vous, on est bien parti pour.
01:40:23Bye bye.

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