• il y a 9 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous.
00:00:04 Voici le programme de Midi News.
00:00:06 Quelle est la plus grande menace qui pèse sur nous ?
00:00:09 La guerre en Ukraine et donc Vladimir Poutine ou bien la menace islamiste ?
00:00:13 Dans cette période de risque d'attentat, le gouvernement est contraint de hiérarchiser les menaces.
00:00:20 On va en parler.
00:00:22 Les opérations dites "places nettes" se poursuivent.
00:00:24 Gérald Darmanin annonce près de 500 interpellations.
00:00:27 Pendant ce temps, à Nice, une fusillade a éclaté dans le quartier des Moulins,
00:00:31 sur fond de règlements de comptes et de trafic de drogue.
00:00:36 Et puis à la recherche de la souveraineté perdue de la France,
00:00:39 avec l'explosion de la dette, chiffre confirmé ce matin,
00:00:43 confirmation donc du très mauvais chiffre des déficits.
00:00:45 Et maintenant, quel sursaut peut-on encore retrouver notre souveraineté perdue ?
00:00:50 Et puis, quelle est la réalité des cours d'éducation sexuelle à l'école ?
00:00:54 Qu'apprend-on vraiment aux enfants ?
00:00:56 Quelle est la réalité alors que de nombreuses informations circulent,
00:00:59 et parfois même de fausses informations ?
00:01:01 On en parlera à partir de 13h avec Sophie Audugé, responsable de SOS Éducation.
00:01:07 Pour l'heure et avant d'entamer nos débats, place au journal.
00:01:10 Bonjour à vous, cher Michael.
00:01:11 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:13 Vous l'évoquiez dans votre sommaire, l'explosion de la dette.
00:01:16 Elle s'établit à 110,6%.
00:01:19 Le déficit public atteint, lui, 5,5% du PIB en 2023.
00:01:23 Un dérapage important, pointe le président de la Cour des comptes.
00:01:26 Alors, faut-il s'attendre à des hausses d'impôts pour renflouer les caisses de l'État ?
00:01:30 Bruno Le Maire assure y être opposé.
00:01:32 Le ministre de l'Économie était l'invité ce matin de nos confrères d'RTL.
00:01:36 Je pense vous avoir apporté la preuve en vous parlant des dépenses de l'État,
00:01:41 en vous parlant des dépenses de santé très concrètes,
00:01:43 en vous parlant des opérateurs, qu'on peut parfaitement faire des économies
00:01:47 sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français.
00:01:50 Et je reste, c'est ma conviction et c'est ma position,
00:01:54 totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes,
00:01:59 qui payent déjà un montant d'impôts qui est extrêmement élevé.
00:02:03 Dans l'actualité, également cet après-midi,
00:02:05 trois personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de la disparition de Lina en Alsace.
00:02:11 Elles vont notamment être auditionnées sur des incohérences d'emploi du temps
00:02:14 le jour de la disparition de la jeune fille en septembre dernier.
00:02:17 D'autres témoins ont également été convoqués pour être entendus librement.
00:02:21 Le 23 septembre, Lina, âgée de 15 ans, avait quitté son domicile
00:02:26 pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche.
00:02:28 Elle n'a depuis plus donné signe de vie.
00:02:31 Les tracteurs devant le Parlement européen aujourd'hui.
00:02:34 Les 27 se penchent sur une révision de la politique agricole commune.
00:02:39 Un débat promis par Ursula von der Leyen pour désamorcer la colère des agriculteurs.
00:02:43 Qui s'estiment bloqués par les trop nombreuses normes qui leur sont imposées.
00:02:48 Et puis on termine avec la menace d'attentats et la sécurisation des Jeux olympiques.
00:02:53 30 000 policiers et 15 000 militaires seront mobilisés rien que pour la cérémonie d'ouverture.
00:02:59 Et la sécurité sera renforcée dans toutes les disciplines.
00:03:02 Même les plus confidentiels reportages sur un site olympique en Gironde d'Antoine Estève.
00:03:08 Avant et pendant les Jeux olympiques et paralympiques, cette grande salle d'haltérophilie devrait accueillir des centaines d'athlètes.
00:03:15 Entraînement, suivi physiologique, briefing.
00:03:17 Les participants seront pris en charge par le club de Saint-Médard-Angèle qui organise la logistique mais pas la sécurité.
00:03:23 On ne nous a pas demandé de dispositif particulier en termes de sécurité.
00:03:27 Si ce n'est que peut-être privatiser la salle par moment.
00:03:31 Mais on verra au fur et à mesure avec les délégations qui voudront venir faire leur préparation.
00:03:38 D'après nos informations, le dispositif de sécurité sera extérieur et discret.
00:03:42 Pour une salle comme celle-ci, un peloton de gendarmerie surveillera le secteur pendant les entraînements des champions.
00:03:47 En termes de sécurité, l'haltérophilie n'étant pas une discipline forcément majeure,
00:03:54 je pense qu'on n'est pas trop impacté par des intentions de nuisance.
00:04:00 Surpris, les voisins du site viennent d'apprendre que les JO s'invitaient dans leur quartier.
00:04:04 Oui, il y a une protection des athlètes et des spectateurs s'il y a des spectateurs qui se déplacent.
00:04:11 Chaque petite structure sera donc considérée par les forces de l'ordre comme une bulle à sécuriser.
00:04:16 On comptera plus de 200 sites intermédiaires à surveiller en France pendant les épreuves.
00:04:20 L'haltérophilie est considérée par ses pratiquants comme l'un des sports un peu confidentiels des JO.
00:04:25 Mais aucune discipline n'échappera à une surveillance renforcée.
00:04:29 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi sur CETE News.
00:04:33 A tout à l'heure.
00:04:34 A tout à l'heure, avec plaisir, cher Michael, pour les rappels des titres.
00:04:37 Pour l'heure, nos invités, Judith Vintraud, merci de votre présence et bonjour à vous.
00:04:41 Général Bertrand Cavayé nous accompagne.
00:04:43 Bonjour.
00:04:44 Bienvenue et bonjour.
00:04:45 Céline Pina également, merci de votre présence.
00:04:47 Je salue Stéphane Simon.
00:04:49 Merci également d'être là.
00:04:51 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:04:53 Des sujets graves, des sujets de la santé, des sujets de la santé.
00:04:57 Des sujets graves, des sujets lourds en tous les cas.
00:04:59 Beaucoup de, comment dire, l'état de la France analysée à travers différents domaines.
00:05:03 Mais tout d'abord, je voudrais commencer par ce qui s'est passé dans le quartier des Moulins à Nice.
00:05:07 Parce que tout cela résonne fortement avec les opérations dites "Place Nette XXL" dont on fait la...
00:05:13 dont le gouvernement fait la communication et la promotion depuis plusieurs jours.
00:05:17 Regardez cette séquence.
00:05:19 Donc, la vie des habitants empêchée, mise en danger.
00:05:24 Une fusillade sur fond de règlement de comptes et de trafic de drogue.
00:05:28 (Tirs)
00:05:38 (Cris de la foule)
00:06:07 Hier soir, à la tombe de la nuit, fusillade.
00:06:10 Et puis ensuite, quand les forces de l'ordre sont arrivées,
00:06:12 ils ont été accueillis par des tirs de mortier.
00:06:15 C'est vrai que ça résonne avec ce dont on parle depuis plusieurs jours, Stéphane.
00:06:18 Non pas pour dire que les actions du gouvernement sont inefficaces.
00:06:22 Mais quand même, voilà ce qui se passe non loin de Marseille.
00:06:25 La dernière fois que je suis venu ici, c'était il y a 15 jours.
00:06:27 Et on parlait des fusillades à Rennes.
00:06:29 Et je vous avais dit qu'il y avait eu 24 fusillades depuis 2020 dans ce quartier chaud de Rennes.
00:06:34 Je me suis amusé à compter les fusillades à Nice.
00:06:37 J'en ai dénombré depuis 2020 une dizaine.
00:06:41 Dont je rappellerai que le 6 août de 2022, il y avait eu un mort.
00:06:46 Deux blessés graves à la Kalachnikov le 28 novembre dernier, etc.
00:06:52 Oui, voilà, on est de plus en plus dans un film qui ressemble à Narcos.
00:06:57 Et ce sont des villes, je le rappelle, moyennes françaises.
00:07:01 Donc tout ça est au-delà de la préoccupation, je pense.
00:07:05 Il y a un enjeu, est-ce que vous êtes d'accord avec ça Céline Pinard,
00:07:08 d'occupation, de conquête du territoire.
00:07:10 D'ailleurs même dans la dénomination "place nette",
00:07:13 donc reprendre un peu la place, nettoyer si je puis dire.
00:07:16 Alors que là, avec une fusillade et puis j'allais dire des quartiers hors de contrôle,
00:07:20 c'est aussi une occupation, une conquête territoriale.
00:07:23 Est-ce que c'est le cas pour vous ?
00:07:25 Tout à fait, là ce qu'on voit, c'est qu'on est dans un décor,
00:07:29 dans une scène qui est quelque chose de très commun.
00:07:32 J'allais dire, on voit les immeubles en fond de cour,
00:07:35 on n'a pas du tout l'impression d'être dans un endroit un peu,
00:07:39 j'allais dire, on n'est pas sur les docks, endroit mythique,
00:07:42 où sont censés se dérouler un certain nombre de crimes et d'affaires.
00:07:45 Non, non, on est au milieu d'un quartier.
00:07:47 Je rappellerai quand même, vous vous souvenez à Nice,
00:07:49 la sortie du préfet Ugmoutou.
00:07:52 Ugmoutou avait convoqué la presse pour expliquer à quel point
00:07:56 la prévalence des étrangers dans les crimes était extrêmement importante,
00:08:00 et notamment dans le trafic de drogue.
00:08:02 Il expliquait qu'il y avait même des gens qui amenaient de jeunes migrants,
00:08:06 mais vraiment très jeunes, quasiment adolescents,
00:08:08 qui les déposaient là pour qu'ils servent...
00:08:10 - Comme mineurs isolés.
00:08:12 - Voilà, pour qu'ils servent de petites mains aux trafiquants de drogue,
00:08:15 et que parfois c'était même fait, organisé par les pays d'origine.
00:08:19 Et quand on voit un petit peu ce qui est en train de se passer,
00:08:22 on comprend aussi que conquête du territoire, je ne sais pas,
00:08:26 on peut aussi avoir l'impression de temps en temps
00:08:28 que pour ces gens-là, qui n'ont pas grandi, qui n'ont pas vécu,
00:08:31 qui n'ont presque pas de lien avec la France, ou très peu,
00:08:34 qui arrivent, qui cherchent un refuge,
00:08:36 finalement, le cadre de vie, c'est un décor.
00:08:40 Donc eux, en fait, leur préoccupation, c'est de vivre, de survivre
00:08:44 et de faire le maximum d'argent possible.
00:08:47 Ils n'ont absolument pas conscience que là,
00:08:50 ils sont en train de détruire tout un tissu de vie,
00:08:52 tout un tissu urbain, et j'allais dire presque toute une société
00:08:57 qui ne peut pas supporter, qui ne peut pas comprendre
00:09:00 ce qui est en train de se passer.
00:09:02 Et moyennant quoi, toutes ces questions, coup de filet ou placenet,
00:09:06 elles n'existeront que si on a réussi...
00:09:09 Parce qu'aujourd'hui, on voit que la police est alignée
00:09:11 sur ses objectifs, il n'y a aucun souci.
00:09:13 Mais la question, c'est est-ce que la justice va suivre ?
00:09:16 - On en a parlé, effectivement.
00:09:18 En tout cas, réalisation, 500 interpellations,
00:09:20 dit Gérald Darmanin.
00:09:22 Et après, pour l'heure, est-ce que je vais vous faire réagir,
00:09:24 Judith Bintrom et bien sûr Général Carrier.
00:09:26 Écoutons la description de ce quartier des Moulins,
00:09:29 tout le monde ne connaît pas, par Bruno Bertoccelli,
00:09:32 qui est syndicat et policier.
00:09:34 Écoutez les mots qu'il emploie pour décrire, justement,
00:09:37 cette zone à Nice.
00:09:39 - On a été pris à partie hier sur cette intervention,
00:09:41 avec des tirs de mortier.
00:09:43 On a riposté avec gaz lacrymogène et LBD.
00:09:46 Mais fort heureusement, on n'a pas déploré
00:09:49 de blessé dans nos rangs.
00:09:51 Le quartier des Moulins à Nice, je pense,
00:09:53 le quartier le plus dangereux des Alpes-Maritimes.
00:09:57 C'est l'endroit le plus sensible,
00:09:59 où il y a régulièrement des affrontements
00:10:01 entre bandes de rivales, régulièrement des tirs
00:10:04 ou des tentatives de règlement de compte.
00:10:06 - Je ne voudrais pas faire de comparaison hasardeuse,
00:10:08 mais encore quelques semaines, nous parlions d'envoyer
00:10:10 des soldats sur un champ externe de guerre.
00:10:14 Mais là, on se dit en fait que la guerre,
00:10:17 entre guillemets, attention, je ne fais pas de comparaison,
00:10:19 est un peu chez nous, quand même, avec une telle fusillade.
00:10:21 - Mais c'est surtout qu'on est complètement désarmés.
00:10:24 On est généralement désarmés quand il s'agit
00:10:27 du trafic de drogue, puisque la main d'œuvre,
00:10:30 ce sont en général des mineurs,
00:10:32 souvent des mineurs français,
00:10:35 dans certaines parties du territoire.
00:10:37 Et déjà, les mineurs français, on ne peut rien faire.
00:10:39 C'est à peine si la police les arrête,
00:10:41 puisque chaque policier qui arrête un mineur,
00:10:44 guetteur ou vendeur, sait que deux heures après,
00:10:47 ils savent dehors et que de toute façon,
00:10:49 il n'aura jamais de condamnation dissuasive.
00:10:52 Mais là, effectivement, Céline a raison,
00:10:54 le préfet Moutou a violé le tabou suprême
00:10:57 en donnant des chiffres.
00:10:59 De mémoire, c'était entre 70 et 90 %.
00:11:02 - Exactement.
00:11:03 - Vous les avez très précisément.
00:11:05 - Oui, oui, tout à fait.
00:11:06 - Voilà. Donc là, c'est encore pire,
00:11:08 puisque je rappelle que la loi française
00:11:11 nous interdit d'expulser un mineur étranger.
00:11:15 Voilà. Donc, on a...
00:11:17 - Quand on arrive à savoir...
00:11:18 Enfin, déjà, il faut qu'on arrive à savoir
00:11:20 s'il est mineur ou pas.
00:11:21 - Quand ils sont mineurs.
00:11:22 En l'occurrence, il y a des personnes très jeunes
00:11:24 qui sont utilisées pour le trafic qui sont mineurs.
00:11:27 Mais on ne peut pas les expulser.
00:11:29 - Général, vous avez l'expérience de...
00:11:31 J'allais dire, est-ce qu'on est encore
00:11:33 dans du maintien de l'ordre à ce niveau-là ?
00:11:36 - Non, on n'est pas dans la gestion d'attroupements
00:11:38 ou de manifestations.
00:11:39 On est face à un pays qui est en voie
00:11:41 de sud-américanisation, qui est en voie de décomposition.
00:11:44 Ces affrontements se généralisent
00:11:48 dans des villes de province.
00:11:49 On intervient, les gendarmes policiers interviennent,
00:11:52 mais le problème de fonds n'est pas réglé.
00:11:54 Aujourd'hui, il y a une mise à plat complète
00:11:57 qui s'impose, parce que ça ne fonctionne plus.
00:12:00 L'Europe, la France est un pays ouvert.
00:12:05 Les flux migratoires n'ont jamais été contrôlés
00:12:07 depuis 40 ans.
00:12:08 Il faut quand même dire les choses telles qu'elles sont.
00:12:10 Il y a des zones complètes qui se sont dissociées.
00:12:13 Avec, bien entendu, le narcotrafic,
00:12:15 mais également les problèmes de sédition culturelle,
00:12:18 le gouvernement français est face à un défi immense
00:12:21 qu'attendent la plupart des Français.
00:12:24 Que va-t-on faire ?
00:12:25 Il y a des solutions, mais ces solutions passent
00:12:27 par une remise à plat totale du système,
00:12:29 parce que la preuve est, aujourd'hui,
00:12:31 que ça ne fonctionne plus du tout.
00:12:33 Si on parle de la justice, elle est saturée.
00:12:35 Le système carcéral, on peut faire 10 000 places de prison,
00:12:38 de plus, ça ne change rien.
00:12:39 On a augmenté les gendarmes et policiers.
00:12:41 Il y a eu 15 000 gendarmes et policiers de plus
00:12:43 sous la présidence de Hollande, qui avait inversé
00:12:46 la tendance de M. Sarkozy,
00:12:48 et sous les présidences de Macron.
00:12:50 Il y a eu encore des efforts importants,
00:12:52 soulignés d'ailleurs par la Cour des comptes,
00:12:54 mais le constat est là et il est gravissime.
00:12:57 Mais je crois qu'il s'impose.
00:12:59 - C'est une véritable question.
00:13:01 Le diagnostic que vous posez,
00:13:03 et qui est partagé ici même,
00:13:05 et quand même par une partie de la classe politique,
00:13:07 est-ce que ceux qui sont au pouvoir en ont conscience ?
00:13:10 Je pense que le ministre de l'Intérieur,
00:13:12 quand il va sur place, et quand il annonce
00:13:14 les 500 interpellations et qu'il se fixe
00:13:16 comme objectif puissant, est-ce qu'il se demande
00:13:18 lui-même, et après ?
00:13:20 Et après, quelle peine, quelle prison effective ?
00:13:24 - On peut se demander s'il est conscient
00:13:26 de l'absence de résultats.
00:13:28 On peut se satisfaire des expulsions d'OQTF
00:13:32 à moins de 10%.
00:13:34 Dans n'importe quelle autre entreprise,
00:13:36 quelqu'un qui fait 10% de l'objectif,
00:13:39 on le sanctionnerait.
00:13:41 Là, ce n'est absolument pas le cas.
00:13:43 En ce qui concerne ce qu'on ne peut même plus
00:13:45 appeler du maintien de l'ordre dans ces quartiers-là,
00:13:48 on est très loin de pouvoir produire des résultats.
00:13:52 On ne fait qu'écoper.
00:13:54 On envoie soit la CRS 81,
00:13:56 soit la CRS 8,
00:13:58 qui va faire acte de présence,
00:14:00 mais qui ne va pas pouvoir faire grand-chose.
00:14:02 Et de toute façon, comment pourrait-on
00:14:04 blâmer ces policiers, puisqu'ils sont face
00:14:06 à des gens qui sont équipés de Kalachnikov ?
00:14:08 - En fait, c'est le propre voyage.
00:14:10 C'est faire et refaire.
00:14:12 - Donc les policiers,
00:14:14 à un moment, on arrive au bout de la logique.
00:14:16 Les militaires, et à raison,
00:14:18 affirment que ce n'est pas du tout leur métier.
00:14:20 Et le général, vous nous le confirmez.
00:14:22 - L'armée ultima ratio,
00:14:24 donc il ne faut pas engager.
00:14:26 Alors, tes unités particulières,
00:14:28 parce que là, il y a également derrière
00:14:30 tout le système des narcotrafiquants,
00:14:32 qui est un système de plus en plus structuré,
00:14:34 disposant de capacités financières considérables,
00:14:36 qui investit également dans le cyber,
00:14:38 dans les nouvelles technologies.
00:14:40 Quand vous savez que là,
00:14:42 on a affaire à des budgets estimés sur l'Europe
00:14:44 à plusieurs dizaines de milliards d'euros,
00:14:46 c'est l'équivalent du budget
00:14:48 du ministère de la Défense français.
00:14:50 Donc, vous voyez le rapport de force.
00:14:52 Il faut bien le faire, parce que là,
00:14:54 vous voyez simplement Nîmes, vous voyez Rennes, etc.
00:14:56 Mais il faut voir également le maillage du territoire,
00:14:58 pour pouvoir diffuser,
00:15:00 notamment, la drogue,
00:15:02 du cocker, des campagnes.
00:15:04 Et derrière, il y a des intérêts financiers considérables.
00:15:06 Donc, l'armée devrait être utilisée,
00:15:08 mais pas dans ce cadre-là.
00:15:10 Maintenant, la gendarmerie dispose de blindés,
00:15:12 on a des unités.
00:15:14 Mais ça ne reprendra que partiellement.
00:15:16 C'est une mise à plat totale
00:15:18 qui doit être faite.
00:15:20 Déjà, notre société,
00:15:22 elle doit retrouver une dynamique.
00:15:24 Aujourd'hui, les flux migratoires sont massifs.
00:15:26 Tous les systèmes sont saturés.
00:15:28 On sait que 80% de la délinquance
00:15:30 va publique et le fait d'étranger, etc.
00:15:32 Ce qui monopolise quand même les forces de l'ordre.
00:15:34 Donc, que fait le politique ?
00:15:36 Est-ce que le politique va véritablement
00:15:38 prendre la mesure du problème ?
00:15:40 Et pourquoi ne le fait-il pas ?
00:15:42 De quoi a-t-il peur ?
00:15:44 On va continuer à en parler,
00:15:46 parce que ces flux financiers, aussi,
00:15:48 sont souvent des menaces terroristes.
00:15:50 On va en parler dans quelques instants,
00:15:52 après vos titres, cher Michael.
00:15:54 Le déficit public atteint 5,5% du PIB en 2023.
00:15:56 La dette, quant à elle, s'établit à 110,6%.
00:15:58 Un dérapage important, pointe le président
00:16:00 de la Cour des comptes.
00:16:02 Bruno Le Maire réaffirme toutefois
00:16:04 être opposé à toute augmentation d'impôts.
00:16:06 Nouvelle opération place nette
00:16:08 après l'île et Roubaix.
00:16:10 Hier, c'est au tour de la région parisienne,
00:16:12 précise le ministre de l'Intérieur,
00:16:14 Gérald Darmanin, des opérations antidrogue.
00:16:16 Et puis, aux Etats-Unis,
00:16:18 un pont s'est effondré à Baltimore,
00:16:20 dans le Maryland, après avoir été heurté
00:16:22 par un navire de marchandises.
00:16:24 Un choc qui a eu raison de toute une portion
00:16:26 de la structure métallique,
00:16:28 longue de plus de 2600 m au total.
00:16:30 - Mège impressionnante et effrayante.
00:16:32 Je vous dis à tout à l'heure, Michael,
00:16:34 quelle est la plus grande menace
00:16:36 qui pèse sur nous ?
00:16:38 C'est l'Impérial, la guerre en Ukraine
00:16:40 et donc Poutine.
00:16:42 Et ça, ça a été, si je puis dire,
00:16:44 déci des derniers mois, des dernières semaines,
00:16:46 ou alors la menace islamiste.
00:16:48 Et on est presque contraints aujourd'hui
00:16:50 de hiérarchiser les menaces.
00:16:52 - On peut hiérarchiser les menaces,
00:16:54 pas forcément en fonction de leur degré,
00:16:56 mais j'allais dire en fonction de leur arrivée dans le temps.
00:16:58 La menace islamiste est déjà chez nous.
00:17:00 D'ici à ce que la Russie ait digéré l'Allemagne
00:17:02 pour être à nos frontières,
00:17:04 je pense qu'on est tranquilles
00:17:06 pendant un bon bout de temps.
00:17:08 Je dis ça en...
00:17:10 - Mais c'est pas une menace existentielle,
00:17:12 c'est ce dont vous avez dit.
00:17:14 - Oui, en fait, ce que je veux dire,
00:17:16 c'est que bien sûr, la Russie n'est pas encore
00:17:18 une menace existentielle pour nous.
00:17:20 Ceci étant, elle pourrait le devenir.
00:17:22 Donc, si celui qui veut la paix
00:17:24 doit préparer la guerre,
00:17:26 on a une urgence qui est, effectivement,
00:17:28 de reconstruire une armée,
00:17:30 de reconstruire nos forces, tout simplement,
00:17:32 et d'être en mesure de nous défendre.
00:17:34 Et ça, quoi qu'il se passe,
00:17:36 c'est une obligation.
00:17:38 En revanche, qui nous attaque aujourd'hui,
00:17:40 c'est le sol, qui déstabilise
00:17:42 politiquement notre pays.
00:17:44 La Russie, là-dessus,
00:17:46 tente de le faire, je ne le dis pas,
00:17:48 mais franchement, n'est pas très douée.
00:17:50 En revanche, les islamistes, eux, sont présents.
00:17:52 Non seulement ils sont présents,
00:17:54 mais ils ont su constituer
00:17:56 une forme d'armée de réserve
00:17:58 parce qu'ils ont, sous leur emprise,
00:18:00 un certain nombre de personnes,
00:18:02 notamment des jeunes, qui sont extrêmement
00:18:04 influençables, qui ont été travaillés au corps
00:18:06 par tous ces discours.
00:18:08 Donc, c'est la menace la plus importante
00:18:10 sur notre sol, et bien entendu,
00:18:12 la menace islamiste et djihadiste.
00:18:14 Donc ça, et la deuxième menace
00:18:16 qui est quand même aussi
00:18:18 extrêmement importante, c'est notre
00:18:20 propre peur d'agir.
00:18:22 C'est-à-dire qu'on a des politiques
00:18:24 qui, aujourd'hui, ont le sentiment
00:18:26 qu'ils n'ont déjà plus les moyens de contrôler
00:18:28 certaines portions de leur territoire
00:18:30 et qui évitent le contact
00:18:32 plutôt que de laisser voir qu'ils sont nus.
00:18:34 Et c'est peut-être ce qu'il y a de plus inquiétant.
00:18:36 Plus inquiétant, ça veut dire que la guerre
00:18:38 que l'on dit porter contre l'islamisme
00:18:40 n'est pas totale, elle n'est pas à la hauteur
00:18:42 semble-t-il de la menace.
00:18:44 Elle ne l'a jamais été.
00:18:46 Quand même, il y a un récit, je ne dis pas
00:18:48 que c'est un récit fabriqué,
00:18:50 mais c'est vrai, depuis plusieurs semaines et plusieurs mois,
00:18:52 la menace existentielle, je dis bien trop,
00:18:54 c'est la Russie, c'est le mot qui a été utilisé,
00:18:56 menace existentielle.
00:18:58 Aujourd'hui, on ne s'aperçoit pas, mais on le savait,
00:19:00 Russie, finalement, France
00:19:02 et tous les autres pays, y compris d'ailleurs
00:19:04 des pays musulmans, qui sont des cibles
00:19:06 du terrorisme islamiste,
00:19:08 sont dans le même bateau.
00:19:10 Alors, si vous ne le dites pas, moi je le dis,
00:19:12 c'est un récit fabriqué, ça s'appelle un narratif
00:19:14 fabriqué pour des raisons électorales
00:19:18 par Emmanuel Macron
00:19:20 et d'ailleurs assez classique chez lui,
00:19:22 puisqu'il nous a fait le coup à peu près pour
00:19:24 toutes les élections.
00:19:26 Donc, effectivement,
00:19:28 ça lui permet de faire d'une pierre deux coups,
00:19:30 si j'ose dire,
00:19:32 de faire peur, donc d'espérer provoquer
00:19:34 ce qu'on appelle le réflexe du drapeau.
00:19:36 Nous sommes menacés, donc
00:19:38 les gens qui portent du chef
00:19:40 regrouperont autour du chef
00:19:42 et soutenons le chef.
00:19:44 Et puis surtout, de détourner
00:19:46 l'attention vers
00:19:48 de l'impéritie
00:19:50 de la lutte contre
00:19:52 la vraie menace existentielle
00:19:54 immédiate que constitue l'islamisme.
00:19:56 Regardez ce qu'a dit ce matin dans la grande
00:19:58 interview CNews Europe 1.
00:20:00 On ne peut pas être d'accord sur ses positions sur l'Ukraine.
00:20:02 Voici ce qu'a dit Nicolas Dupont-Aignan
00:20:04 justement à la question "Quelle est la plus grande menace ?
00:20:06 Qu'est-ce qui tue sur
00:20:08 notre sol ? On se trompe de conflit,
00:20:10 dit-il. Le conflit entre la Russie et l'Ukraine
00:20:12 est local. La France commet un
00:20:14 contresens géopolitique en mettant de l'huile
00:20:16 sur le feu et devrait être proposition de paix.
00:20:18 Le vrai défi, c'est l'islamisme.
00:20:20 D'accord totalement ? En partie,
00:20:22 le général Kavaïa ? D'accord, en partie.
00:20:24 Alors, la menace islamiste,
00:20:26 ça fait 40 ans qu'elle est
00:20:28 identifiée. Bon.
00:20:30 Et qu'elle est...
00:20:32 Elle n'est pas prise en compte à sa juste dimension.
00:20:34 Or, le rapport
00:20:36 de... Souvent, je cite le rapport de la DGSI
00:20:38 sur l'état de pénétration de l'islam fondamentaliste
00:20:40 dans la société française qui est sortie il y a 3 ans.
00:20:42 Il est
00:20:44 édifiant. Il faut
00:20:46 le lire. Et si on le lit, on a une société
00:20:48 qui est extrêmement fragilisée.
00:20:50 Maintenant, le paradoxe. Quand j'étais
00:20:52 en Russie, j'avais été au subministère
00:20:54 de l'Intérieur, ce qui est quand même très
00:20:56 étonnant chez M. Poutine de s'être lancé
00:20:58 dans cette guerre fratricide, c'est qu'ils sont
00:21:00 dans une situation assez comparable.
00:21:02 Le sud global
00:21:04 de la Russie est en train de basculer
00:21:06 dans l'islamisme originel,
00:21:08 l'islamisme purifié.
00:21:10 Avec un Poutine très
00:21:12 complaisant, il faut le dire.
00:21:14 Très complaisant avec
00:21:16 certaines formes d'islam fondamental.
00:21:18 Un Poutine qui, par exemple,
00:21:20 parle de blasphème. D'accord.
00:21:22 Mais en Syrie, reconnaissant que c'est lui
00:21:24 qui a lutté contre les djihadistes.
00:21:26 Mais il est dans le paradoxe. Il a 7 djihadistes.
00:21:28 Kadyrov, par exemple, on n'a pas cité
00:21:30 qu'il a installé à la tête de la Tchétchénie.
00:21:32 Et puis les djihadistes ennemis.
00:21:34 Mais il est dans
00:21:36 ce paradoxe, sachant qu'il a
00:21:38 aujourd'hui un grand nombre de musulmans
00:21:40 qui sont radicalisés
00:21:42 au sein même de la Russie.
00:21:44 Dans une Russie
00:21:46 qui connaît une chute démographique
00:21:48 et qui, au niveau de la jeunesse russe,
00:21:50 il faut la voir, est trahiée par l'individualisme,
00:21:52 l'hédonisme. Les Mohammahouïks
00:21:54 de l'Occident.
00:21:56 Il y a 14% de musulmans. 20 millions de musulmans.
00:21:58 143 millions d'amis.
00:22:00 Le président Poutine,
00:22:02 à mon avis, va contre l'histoire
00:22:04 en ayant lancé
00:22:06 cette guerre contre leurs frères slaves de Dukraine.
00:22:08 Il y a cet aspect géopolitique
00:22:10 que vous décrivez tous très bien. Il y a l'aspect, j'allais dire,
00:22:12 local, en Anthropie. Vous avez écrit
00:22:14 sur, très important,
00:22:16 Stéphane Simon, "Les dernières heures", malheureusement,
00:22:18 de Samuel Paty. Il y a
00:22:20 quelques jours, la sœur de Samuel Paty,
00:22:22 Michaëlle Apathy, a dit vouloir
00:22:24 qu'on reconnaisse
00:22:26 une forme de responsabilité
00:22:28 de l'État, et gare à la chaîne de l'acheter.
00:22:30 Est-ce qu'un jour, on pourra se retrouver...
00:22:32 Il y a quelques jours, Michaëlle Paty a en effet
00:22:34 demandé, interpellé, via son
00:22:36 avocate Karine Schex,
00:22:38 les pouvoirs publics, c'est-à-dire
00:22:40 le Premier ministre,
00:22:42 la ministre de l'Éducation nationale, sur les responsabilités
00:22:44 de l'État. C'est-à-dire, il y avait un devoir
00:22:46 de protection vis-à-vis de l'enseignant
00:22:48 d'Histoire-Géographie Samuel Paty,
00:22:50 qui, à l'évidence aussi, et on l'a démontré
00:22:52 à travers ce livre,
00:22:54 n'a pas été rempli
00:22:56 par l'État. On sait qu'il y avait un trou
00:22:58 dans la raquette, béant
00:23:00 sur la...
00:23:02 je dirais la protection
00:23:04 de l'enseignant, qui était
00:23:06 nommé, visé,
00:23:08 dont les réseaux sociaux faisaient tous les jours
00:23:10 appel à lui
00:23:12 régler son compte, entre guillemets,
00:23:14 et la réponse de l'État, et des collègues,
00:23:16 et de la hiérarchie, a été nulle.
00:23:18 Et la protection policière a été
00:23:20 absente, totalement. On n'a même pas
00:23:22 passé un coup de fil à Samuel Paty pour lui dire
00:23:24 de prendre quelques jours de vacances, ça aurait suffi
00:23:26 pourtant, à lui sauver la vie.
00:23:28 Donc, si les pouvoirs publics
00:23:30 ne répondent pas à Michael Paty,
00:23:32 en reconnaissant cette faute,
00:23:34 ce devoir de protection,
00:23:36 eh bien, elle les traduira
00:23:38 devant le tribunal
00:23:40 administratif, et je ne doute pas
00:23:42 qu'il y aura des résultats à l'issue
00:23:44 de cette procédure. Moi, je voulais apporter
00:23:46 un petit complément à notre général,
00:23:48 juste,
00:23:50 il suffit de faire un peu de comptabilité pour
00:23:52 voir un peu, je dirais, l'état
00:23:54 de la menace islamiste. Il y a 40 ans,
00:23:56 vous disiez, on avait déjà commencé
00:23:58 à travailler sur ces menaces islamistes,
00:24:00 mais enfin, il y a 40 ans, il y avait à peu près 1000
00:24:02 radicalisés. Aujourd'hui, on sait qu'il y a
00:24:04 20 000 fichés S, dont 15 000
00:24:06 de la sphère islamiste.
00:24:09 Donc, on voit que la menace,
00:24:11 elle a grandi de 1500%,
00:24:13 si je calcule à peu près
00:24:15 correctement. Ça montre
00:24:17 à quel point les politiques ne sont pas au rendez-vous.
00:24:19 Mais ça va plus loin, c'est-à-dire que lorsque
00:24:21 se banalise le terme de
00:24:23 kufar, de mécréant,
00:24:25 de la part de certaines populations, dont qui sont
00:24:27 dans un registre religieux, c'est-à-dire
00:24:29 qu'on est dans une forme d'asymétrie,
00:24:31 qu'on le veuille ou non,
00:24:33 il y a une spiritualité.
00:24:35 Nous, on s'enfonce dans une forme de vide,
00:24:37 de perte totale de référence.
00:24:39 Et j'ai été aussi
00:24:41 très choqué.
00:24:43 J'allais dire, excusez-moi, mais
00:24:45 de quoi on parle là ? Parce que
00:24:47 moi, je n'ai pas l'impression que les
00:24:49 djihadistes soient quand même des références en termes
00:24:51 de spiritualité. Je n'ai pas
00:24:53 l'impression, quand on
00:24:55 écoute parler les gens qui ont commis
00:24:57 des actes djihadistes, ils ne vous parlent
00:24:59 pas de spiritualité. Mais je pense qu'ils jouent
00:25:01 sur le vide. Mais moi, je ne vous parle pas.
00:25:03 Ce que disait le général, je crois. Dans le vide spirituel.
00:25:05 Voilà, mais...
00:25:07 Pour attirer à eux.
00:25:09 Toute cette jeunesse qui bascule,
00:25:11 ne bascule pas parce
00:25:13 qu'elle a accès à une forme de
00:25:15 spiritualité. Le vide
00:25:17 de l'islamiste vaut le vide
00:25:19 de l'islamiste. - Ça fournit un sens à sa vie.
00:25:21 - Oui, ça fournit un sens, un cadre.
00:25:23 - Je ne suis pas d'accord avec vous parce que... - Un martyr.
00:25:25 - Karimi Braque, la législation
00:25:27 d'origine divine constitue le centre de l'islam.
00:25:29 Il se positionne par rapport à des
00:25:31 textes sacrés. Vous avez quand même
00:25:33 une réalité du sacré, il ne faut pas la nier.
00:25:35 - Les gars, c'est un grand débat.
00:25:37 - Pour les femmes, ça peut être quelque chose qui est de l'ordre du
00:25:39 sacré. Les libertés publiques ont quelque chose de sacré.
00:25:41 - Je suis d'accord avec vous, mais alors, il faut
00:25:43 réinvestir dans le sacré. - Alors, puisque
00:25:45 c'est un vaste débat, on va marquer une pause.
00:25:47 On va revenir sur le sacré. Mais il va y avoir
00:25:49 une cérémonie qui promet être
00:25:51 un sacré casse-tête, si je peux me permettre.
00:25:53 C'est celle des Jeux Olympiques. Moi, je voudrais savoir,
00:25:55 vous au pouvoir, qu'est-ce que vous faites
00:25:57 avec une menace d'attentat ? Et c'est
00:25:59 pas du tout pour inquiéter, elle est très importante
00:26:01 la menace. Est-ce que vous maintenez une cérémonie ?
00:26:03 - La débilité de la cérémonie
00:26:05 sur le fleuve, bien sûr. Je fais ça
00:26:07 dans un lieu fermé que je peux protéger.
00:26:09 - Une courte pause et réponse
00:26:11 de votre part.
00:26:13 ...
00:26:15 - La suite de
00:26:17 Midi News, quand on parle de menaces
00:26:19 terroristes, on pense, d'abord,
00:26:21 nous tous, évidemment,
00:26:23 on pense à la sécurité de chaque citoyen,
00:26:25 mais on pense aussi à un événement mondial,
00:26:27 s'il en est, des Jeux Olympiques. Et je vous ai
00:26:29 posé cette question qui peut sembler
00:26:31 facile depuis notre
00:26:33 plateau de télévision, mais vous, aux responsabilités,
00:26:35 que feriez-vous sur la cérémonie
00:26:37 des Jeux Olympiques, et plus largement sur les Jeux Olympiques ?
00:26:39 Judith me regarde avec tes grands yeux
00:26:41 et me dit, si c'est un fait du comme moi,
00:26:43 j'enlève tout. Mais quand même,
00:26:45 vous me répondrez juste après les titres,
00:26:47 Michael. - Les prisons n'échappent pas
00:26:49 au nouveau plan antidrogue
00:26:51 du gouvernement. Des opérations Plasnet
00:26:53 XXL ont également été menées dans des
00:26:55 établissements pénitentiaires, dans la prison
00:26:57 des Beaumet, à Marseille, ou à Salon
00:26:59 de Provence. Les opposants aux bassines
00:27:01 lancent leur contre-offensive
00:27:03 un an après les manifestations de Sainte-Soline.
00:27:05 Plusieurs rassemblements non déclarés sont
00:27:07 organisés, dont un aujourd'hui à Perigueux.
00:27:09 Et puis Vladimir Poutine reconnaît
00:27:11 pour la première fois le caractère islamiste de
00:27:13 l'attaque, qui a coûté la vie à 137
00:27:15 personnes à Moscou. Il continue
00:27:17 cependant de pointer du doigt.
00:27:19 Kiev.
00:27:21 - Nous parlons de la menace
00:27:23 islamiste prégnante. Alors, puisque c'est du
00:27:25 direct, cher Éric Derrick, maintenant, on vous a vu passer.
00:27:27 Allez-y, allez-y. Éric va nous parler
00:27:29 d'une toute autre menace, et je ne fais aucune
00:27:31 comparaison, évidemment. Heureusement,
00:27:33 on va parler de la dette, puisqu'il est
00:27:35 question aussi de notre souveraineté perdue.
00:27:37 Bonjour à vous, Éric Derrick, matin.
00:27:39 Mais tout d'abord, pendant que nous parlons d'une menace
00:27:41 prégnante, nos services travaillent
00:27:43 d'arrache-pied sur l'événement des Jeux
00:27:45 olympiques, avec la grande inquiétude
00:27:47 inhérente à un tel événement. Écoutons
00:27:49 ce matin Alain Bauer sur
00:27:51 notre antenne, qui parle justement de
00:27:53 ces risques, et du plan. Est-ce qu'il y a un autre plan
00:27:55 B, D, jusqu'à Z,
00:27:57 dit-il ? Écoutez-le.
00:27:59 Le risque est immense
00:28:01 dans un espace non terminé. Vous savez,
00:28:03 la sécurité, ces périphéries, périmétries compartimentales,
00:28:05 aucun de ces trois dispositifs
00:28:07 ne fonctionne sur un espace ouvert comme la Seine.
00:28:09 Le président de la République, après avoir expliqué
00:28:11 qu'il y avait qu'un seul plan, enfin pas lui,
00:28:13 on lui faisait parler, un plan A a expliqué qu'il
00:28:15 pouvait y avoir des plans B, C, D, je pense qu'on arrive peu à peu
00:28:17 au plan Z, et ce sera probablement le meilleur.
00:28:19 Général Cavayé,
00:28:21 qu'auriez-vous fait, expert en sécurité,
00:28:23 qu'auriez-vous fait pour une cérémonie en plein air,
00:28:25 sur la Seine, menaces prégnantes,
00:28:27 policiers et gendarmes
00:28:29 qui travaillent d'arrache-pied ? On annule ou pas ?
00:28:31 Attention, on annule, ça peut
00:28:33 être perçu comme un signe de soumission.
00:28:35 On maintient, risque maximal.
00:28:37 Je pense qu'il fallait,
00:28:39 aujourd'hui, bon, difficile de calculer,
00:28:41 donc ils vont quand même dimensionner le
00:28:43 dispositif à la hauteur de l'enjeu.
00:28:45 Dans le monde, vous m'avez posé la question,
00:28:47 moi je lui ai dit qu'il fallait
00:28:49 privilégier le plan B, aller dans un site
00:28:51 sanctuarisé, fermé,
00:28:53 si tu étais beaucoup plus adapté
00:28:55 à un contexte de menaces.
00:28:57 Parce que là, quand on dit que la DGSI, etc.,
00:28:59 les services, le renseignement territorial,
00:29:01 les gendarmes, policiers, tout le monde travaille aujourd'hui
00:29:03 dans la captation du renseignement.
00:29:05 Et il ne faut pas oublier qu'on est un pays
00:29:07 où les flux ne sont pas contrôlés.
00:29:09 On ne sait pas qui sera présent. Là,
00:29:11 on a maintenant un problème de l'État islamique
00:29:13 venant d'Afghanistan,
00:29:15 Tadjikistan, etc. Mais
00:29:17 est-ce qu'on sait que tous ces Afghans qui arrivent
00:29:19 aujourd'hui, tous ces Tadjiks
00:29:21 qui sont, font l'objet d'OQTF ?
00:29:23 Qui vérifie vraiment qui ils sont ?
00:29:25 - Certains, oui. Pas qui,
00:29:27 nos renseignements générales quand même.
00:29:29 - Mais non, attendez, sur les milliers
00:29:31 d'immigrants qui sont contrôlés,
00:29:33 il faut quand même être réaliste.
00:29:35 Disons les choses
00:29:37 telles qu'elles sont aux Français,
00:29:39 on prend des mesures minimums
00:29:41 et ces gens-là ont la fameuse feuille.
00:29:43 - On organise la propre menace sur notre sol.
00:29:45 - Mais ça fait... Attendez, il y a 10 ans,
00:29:47 au début de la journée, la région de Picardie,
00:29:49 on avait des réseaux d'Afghans qui arrivaient,
00:29:51 15 dans la journée, alors une journée
00:29:53 de travail parce qu'avec les interprètes,
00:29:55 il y a quand même un cadre juridique qui est quand même
00:29:57 très exigeant, et à la fin de la journée, on vous dit
00:29:59 OQTF, et ils sont largués dans la nature.
00:30:01 C'est ça ce pays depuis 40 ans.
00:30:03 Et à côté de ça,
00:30:05 on a monté la DGSI, c'est une bonne chose,
00:30:07 on a des renforcements
00:30:09 de gendarmes et de policiers,
00:30:11 on a des manœuvres renseignements, mais il y a un paradoxe
00:30:13 complet. Si vous ne contrôlez pas
00:30:15 ce qui se produit dans un pays,
00:30:17 que sera la situation
00:30:19 de la menace terroriste
00:30:21 dans 4 ou 5 mois ?
00:30:23 - Comme le défi est immense,
00:30:25 et je ne crois pas que le gouvernement répondra
00:30:27 à tout ce que vous dites très justement en quelques jours
00:30:29 ni peut-être en quelques années,
00:30:31 que feriez-vous ? Parce que vraiment, la question est importante.
00:30:33 Reculer, c'est quelque part
00:30:35 acter de la peur,
00:30:37 mais avancer, maintenir...
00:30:39 - Non mais il y a quand même dans les traités
00:30:41 européens quelque chose qui est prévu
00:30:43 en cas de menace imminente,
00:30:45 et on l'a vu pendant le Covid, l'Allemagne s'est redotée
00:30:47 de ses frontières. Est-ce que l'on ne pourrait pas,
00:30:49 moi je vous pose ça comme hypothèse, je vous avoue
00:30:51 ne pas avoir préparé véritablement
00:30:53 votre question, mais on pourrait tout à fait
00:30:55 imaginer que pendant le temps des Jeux
00:30:57 olympiques, un petit peu avant, un petit peu après,
00:30:59 eh bien on se dote
00:31:01 d'une force qui puisse
00:31:03 filtrer un peu plus
00:31:05 les entrées et sorties sur la période.
00:31:07 - J'espère que ça va être fait, enfin je veux dire,
00:31:09 ça paraît tomber sous le sens.
00:31:11 - Je vous gêne de, de, enfin,
00:31:13 que l'Union européenne
00:31:15 se décide à protéger ses frontières.
00:31:17 C'est-à-dire tenir
00:31:19 la Méditerranée. On a les moyens
00:31:21 de le faire.
00:31:23 - Oui bien sûr, on a peut-être les moyens
00:31:25 sur le papier de le faire, mais je rappelle que Frontex,
00:31:27 c'est plus une agence d'accueil.
00:31:29 - Non mais Frontex d'abord, c'est pas des moyens
00:31:31 civils qu'il faut mettre.
00:31:33 Aujourd'hui c'est des moyens militaires.
00:31:35 Le niveau de la menace aujourd'hui
00:31:37 au-delà des Jeux olympiques
00:31:39 impose face à une Afrique qui est en train de se décomposer
00:31:41 ou qui va jouer la carte
00:31:43 de l'immigration contre l'Europe.
00:31:45 Quelle est la posture du Niger ?
00:31:47 Il y avait des accords entre l'Union européenne qui permettait de stabiliser.
00:31:49 Ce qui renvoie d'ailleurs
00:31:51 à la nécessité d'avoir des relations
00:31:53 beaucoup plus étroites avec le Maghreb.
00:31:55 - C'est ce que vous dites, flux migratoire, et d'autres vous répondent la menace,
00:31:57 elle est là, elle est endogène.
00:31:59 - Non, non, mais les deux, vous pouvez pas.
00:32:01 - Il faut mieux traiter les deux.
00:32:03 - Et ce lien sur la question de l'annulation
00:32:05 de la cérémonie d'ouverture.
00:32:07 Vous m'avez balancé de façon pas très sympathique
00:32:09 en racontant que j'avais dit pendant la pause
00:32:11 pourquoi ne pas annuler purement et simplement
00:32:13 les JO.
00:32:15 C'est vrai que je l'ai dit sur le ton de la plaisanterie.
00:32:17 J'étais contre, mais je tiens à dire que
00:32:19 maintenant que c'est trop tard, je voudrais que ça se passe
00:32:21 le mieux possible.
00:32:23 - Évidemment, c'est l'objectif de tout le monde.
00:32:25 - C'est toujours utile de préciser.
00:32:27 Mais tout ça pour dire que
00:32:29 l'égo présidentiel, parce qu'il s'agit de ça,
00:32:31 pourquoi est-ce qu'on se retrouve
00:32:33 avec cette cérémonie en plein air
00:32:35 complètement inédite ?
00:32:37 Parce qu'Emmanuel Macron s'est dit
00:32:39 "jamais personne n'a fait de cérémonie d'ouverture inédite".
00:32:41 Ce qui nous place devant un choix impossible
00:32:43 que vous avez écrit.
00:32:45 Soit on n'annule pas
00:32:47 "il ne se passe rien"
00:32:49 et Emmanuel Macron dira
00:32:51 "voilà les esprits chagrins qui se sient là"
00:32:53 soit on annule
00:32:55 et les esprits chagrins
00:32:57 de toute façon auront eu temps
00:32:59 puisqu'il ne se passera rien.
00:33:01 Il n'y aura pas de cérémonie d'ouverture en plein air.
00:33:03 Donc c'est un casse-tête impossible
00:33:05 dans lequel s'est passé Emmanuel Macron.
00:33:07 La France est aussi ciblée pour ce qu'elle est.
00:33:09 Parce que quand même en partie l'école résiste.
00:33:11 Parce qu'il y a la laïcité à la française.
00:33:13 Parce que certains mènent courageusement le combat.
00:33:15 Oui mais parce qu'aussi on maintient
00:33:17 les jeux de la vie qu'il y a une cérémonie.
00:33:19 Il y a un symbole non ?
00:33:21 Il pourrait y avoir un symbole
00:33:23 assez beau et élégant.
00:33:25 Avoir un dirigeant
00:33:27 justement en rabattre sur son égo
00:33:29 et dire tout simplement
00:33:31 ce que je sais c'est que moi
00:33:33 je serai sauvée même s'il y a un attentat
00:33:35 d'une manière ou d'une autre je suis extrêmement protégée.
00:33:37 Ceux qui sont exposés c'est vous.
00:33:39 Et parce que vous êtes mon peuple
00:33:41 je ne vous mettrai pas en danger.
00:33:43 Et je trouve qu'un dirigeant qui se positionne
00:33:45 comme ça, non il ne détruit pas
00:33:47 l'image de son pays et même s'il doit
00:33:49 en rabattre et faire la cérémonie
00:33:51 dans un lieu fermé, mais ça peut être un stade
00:33:53 c'est en général là-dedans
00:33:55 que se passent les cérémonies.
00:33:57 Moi je serai très fière d'avoir un dirigeant
00:33:59 qui me dirige comme ça, plutôt que d'avoir
00:34:01 un dirigeant qui m'expose
00:34:03 parce que son égo compte plus que ma vie.
00:34:05 Je crois que
00:34:07 tous les citoyens d'un pays
00:34:09 aimeraient avoir un dirigeant
00:34:11 qui oserait dire ça.
00:34:13 Donc on n'y perd pas tant que ça en image.
00:34:15 On pense aussi d'ailleurs aux forces de l'ordre,
00:34:17 policiers et gendarmes. Hier sur ce plateau
00:34:19 un policier général nous a dit "mais vous vous rendez compte
00:34:21 vous parlez d'opérations place nette
00:34:23 dans plusieurs villes où nous sommes mobilisés,
00:34:25 vous parlez de la préparation des Jeux Olympiques,
00:34:27 des menaces prégnantes,
00:34:29 c'est aussi cela aujourd'hui. Est-ce qu'on peut parler
00:34:31 de forces de sécurité sous tension ?
00:34:33 Je ne parle pas seulement de jours de récupération
00:34:35 ou de vacances qu'ils ne peuvent pas prendre,
00:34:37 malheureusement ils n'en sont plus là.
00:34:39 Ils ont tout simplement peur
00:34:41 d'un moment où ils ne peuvent plus
00:34:43 maîtriser ce qu'il leur est demandé.
00:34:45 Si vous avez des conjonctions d'événements,
00:34:47 à savoir
00:34:49 la poursuite de ces guerres entre gangs
00:34:51 dans certaines villes,
00:34:53 une insurrection là, la délinquance
00:34:55 qui sera parce qu'il va y avoir de la délinquance d'opportunité,
00:34:57 ce qui s'est passé au Stade de France
00:34:59 où il risquait de l'avoir,
00:35:01 on ne pourra pas tout quadriller.
00:35:03 Donc on est maintenant dans un contexte
00:35:05 caractérisé par des multiples menaces,
00:35:07 d'une part le terrorisme qui est au niveau
00:35:09 le plus élevé,
00:35:11 deuxièmement une délinquance qui continue
00:35:13 d'augmenter, il peut y avoir également des troubles
00:35:15 sociaux, il peut y avoir des violences urbaines,
00:35:17 c'est vrai que d'un point de vue capacitaire
00:35:19 ça peut être compliqué.
00:35:21 Alors qu'en pense
00:35:23 l'opposition, la majorité,
00:35:25 regardez quelques réactions, on leur a posé la question
00:35:27 sur cette menace terroriste prégnante.
00:35:29 Malheureusement,
00:35:31 notre pays est confronté plus que tout
00:35:33 autre, et comme beaucoup d'autres, à la menace
00:35:35 terroriste, on doit quelque part s'habituer
00:35:37 à vivre avec cette épée
00:35:39 de Damoclès au dessus de la tête, mais l'Etat,
00:35:41 le gouvernement, les services de renseignement
00:35:43 font tout pour protéger les Français, et c'est la
00:35:45 priorité absolue. Je pense que le gouvernement
00:35:47 fait des choses totalement incohérentes.
00:35:49 On ne peut pas
00:35:51 à la fois dire aux Français que
00:35:53 la menace est au maximum,
00:35:55 surjouer, comme toujours,
00:35:57 le gouvernement aime la communication,
00:35:59 aime la communication anxiogène,
00:36:01 vit de ces tensions qu'il crée en permanence
00:36:03 dans le pays. Bien, on aura l'occasion
00:36:05 d'y revenir, il y a un autre, aucune
00:36:07 comparaison, mais il y a des périls, je ne veux pas
00:36:09 hiérarchiser, mais la menace de la dette
00:36:11 dans un autre domaine est quand même d'importance
00:36:13 parce qu'elle remet en cause notre
00:36:15 souveraineté si ce n'est pas déjà
00:36:17 perdu. Eric de Ritmaten,
00:36:19 le Mozart de la finance,
00:36:21 ce n'est pas mon expression évidemment, Emmanuel Macron
00:36:23 et Bruno Le Maire sont très critiqués
00:36:25 par l'opposition, leur action est dénoncée,
00:36:27 le déficit est à 5-5%,
00:36:29 une des réactions, une réaction
00:36:31 parmi d'autres ce matin, celle du député
00:36:33 Nicolas Dupont-Aignan,
00:36:35 avec des mots assez, quand même,
00:36:37 crus, Mozart,
00:36:39 dit-il, est au quart de la finance,
00:36:41 regardez la réaction, elle va s'afficher
00:36:43 sur votre écran,
00:36:45 si on regarde le bilan depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron,
00:36:47 c'est plus de 800 milliards de dettes,
00:36:49 les Mozart de la finance sont devenus les toccards
00:36:51 de la finance. Alors, ce qui m'intéresse,
00:36:53 c'est la dernière phrase, la France
00:36:55 est en faillite, est-ce que ce qu'avait dit
00:36:57 le visionnaire
00:36:59 de Lucide, François Fillon,
00:37:01 est aujourd'hui plus que jamais la réalité
00:37:03 ou est-ce que c'est
00:37:05 une facilité que de parler de faillite ?
00:37:07 Alors, il y a la dette, ça c'est une chose,
00:37:09 parce qu'il faudra bien la rembourser à un moment,
00:37:11 il faudra bien trouver une solution, mais là,
00:37:13 on parle ce matin du déficit
00:37:15 et le déficit, je dirais, c'est même encore plus grave
00:37:17 parce que ça veut dire qu'on ne sait pas gérer un budget,
00:37:19 il y a 150 ou 156 milliards
00:37:21 de dépenses en trop,
00:37:23 vous vous rendez compte, quand on parle
00:37:25 aux Français de 156 milliards, on n'arrive même plus
00:37:27 à mesurer l'ampleur du dégât, c'est énorme,
00:37:29 on fait un budget, on le dépasse de 156 milliards,
00:37:31 imaginez dans une famille,
00:37:33 le fameux bon père de famille
00:37:35 qui gère ses économies, qu'est-ce qu'il deviendrait ?
00:37:37 Et encore pire dans une entreprise,
00:37:39 donc là, il y a vraiment une perte totale
00:37:41 de la maîtrise des finances publiques
00:37:43 et je disais tout à l'heure ce que disait Jean-François Husson
00:37:45 qui est pourtant LR, c'est pas quelqu'un
00:37:47 de gauche, il dit qu'aujourd'hui, Bruno Le Maire
00:37:49 s'est discrédité, décrédibilisé,
00:37:51 c'est vraiment l'effondrement de l'autorité
00:37:53 française et quand on revoit
00:37:55 aussi les débats au Sénat, on voit bien que là,
00:37:57 vraiment, on est mal, très très mal,
00:37:59 parce qu'on ne maîtrise plus cette dépense
00:38:01 et donc, on est trop généreux, il faut le reconnaître,
00:38:03 je vais vous montrer, il y a deux
00:38:05 informations que je voulais vous donner, d'abord,
00:38:07 aujourd'hui, la position de la France par rapport
00:38:09 aux autres pays d'Europe, on est parmi les trois
00:38:11 les plus mauvais, en queue de peloton,
00:38:13 vous allez voir, c'est pas compliqué,
00:38:15 on est à 5,5% du PIB, c'est-à-dire
00:38:17 ça, c'est ce que représente
00:38:19 le déficit de la France,
00:38:21 ça ne vous dit rien, 5% du PIB,
00:38:23 c'est exactement 5% de la richesse
00:38:25 que l'on crée, alors que théoriquement, on devrait être
00:38:27 à 3%, donc on a déjà dépassé.
00:38:29 Et bien, dans le même lot, on a,
00:38:31 vous le voyez, l'Italie et on a la Slovaquie,
00:38:33 voilà, ce sont les trois plus mauvais élèves
00:38:35 de toute l'Europe à cause du déficit et
00:38:37 je rappelle, le déficit, c'est pas la dette,
00:38:39 c'est l'incapacité à gérer un budget.
00:38:41 Alors qu'au même moment, l'Allemagne est à
00:38:43 2%, vous voyez, elle a fait un gros effort,
00:38:45 on la critique l'Allemagne souvent, ben elle, elle fait encore des efforts,
00:38:47 elle arrive à maîtriser son budget,
00:38:49 et la Grèce, que l'on croyait dans une situation
00:38:51 catastrophique, eh bien, elle a réussi
00:38:53 en serrant les vis à s'en sortir.
00:38:55 Maintenant, si vous regardez
00:38:57 les dépenses, pourquoi
00:38:59 on en est arrivé là ? C'est parce que la France
00:39:01 donne beaucoup trop d'argent,
00:39:03 je vais vous donner deux exemples,
00:39:05 le social aujourd'hui, la protection sociale,
00:39:07 c'est un tiers de la richesse que l'on crée,
00:39:09 un tiers, on les compte 32%
00:39:11 précisément. Après, très loin derrière,
00:39:13 vous avez les soutiens économiques, les aides diverses économiques,
00:39:15 l'enseignement 5%, et l'intérêt
00:39:17 de la dette que tout le monde critique, c'est 3,9%.
00:39:19 Mais, savez-vous, par
00:39:21 exemple, que si on doit serrer les vis,
00:39:23 pourquoi on ne regarde pas la ME,
00:39:25 qui est l'aide médicale d'État, qui coûte
00:39:27 1,2 milliard d'euros à la France
00:39:29 chaque année, alors que c'est pour des personnes qui
00:39:31 viennent en France profiter de la gratuité
00:39:33 totale des soins ? Et
00:39:35 deuxièmement, le transport sanitaire,
00:39:37 alors certes, il est très important pour des personnes
00:39:39 qui ont des maladies longue durée, qui sont
00:39:41 obligées d'être transportées en sanitaire, c'est quand même
00:39:43 6 milliards de dépenses, le transport
00:39:45 sanitaire. Et si vous regardez les
00:39:47 taxis, 2,7 milliards
00:39:49 dans ces 6 milliards. Vous vous rendez compte
00:39:51 ce que ça représente ? Des personnes qui disent, tiens,
00:39:53 je vais à l'hôpital aujourd'hui, j'accepte
00:39:55 de prendre le taxi pour ne pas le payer
00:39:57 de ma poche, ça coûte 2,7 milliards
00:39:59 à l'État. Alors, ce que vous dites,
00:40:01 et qui est très juste, mais ils ne le découvrent
00:40:03 pas Bruno Le Maire. Enfin,
00:40:05 pardonnez-moi, parce que cette situation ne pouvait pas
00:40:07 être anticipée. Moi, je sais qu'il y a eu,
00:40:09 je sais pas, je crois que c'est le Sénat
00:40:11 qui a fait une sorte d'audit
00:40:13 sur pièce et sur place.
00:40:15 Voilà, qui a débarqué à Bercy la
00:40:17 semaine dernière, et sur quoi il est tombé ? Sur une
00:40:19 note des services
00:40:21 du ministère, révélant
00:40:23 les vrais chiffres du déficit et de la dette.
00:40:25 Donc tout se sait,
00:40:27 mais rien n'a été anticipé.
00:40:29 Tout se sait depuis octobre. Alors Bruno Le Maire
00:40:31 ce matin disait, chez nos confrères
00:40:33 d'une radio, que
00:40:35 d'abord, il y a eu beaucoup moins de recettes fiscales,
00:40:37 parce que l'inflation était moins forte.
00:40:39 La Chine n'a pas eu la situation qu'elle connaît,
00:40:41 la géopolitique n'a pas eu... Et à un moment, à partir
00:40:43 de quand on est responsable de ce qu'on fait dans la
00:40:45 région ? Exactement, et là
00:40:47 Eric parlait d'économie
00:40:49 par milliards, c'est très bien,
00:40:51 un milliard, deux milliards, c'est parfait.
00:40:53 Un rapport de l'OCDE nous dit
00:40:55 que si on supprimait,
00:40:57 ou en tout cas qu'on réduisait
00:40:59 drastiquement ce qu'on appelle les fonctions
00:41:01 support à l'hôpital,
00:41:03 à l'éducation, c'est-à-dire les gens
00:41:05 qui ne voient jamais un enfant, ou les gens qui ne voient
00:41:07 jamais un malade, on
00:41:09 pourrait économiser, c'est l'OCDE,
00:41:11 c'est pas un think tank
00:41:13 ultra-libéral, de
00:41:15 70 à 80 milliards
00:41:17 par an. En tout cas,
00:41:19 c'est la panique, parce que là
00:41:21 je crois qu'il y a un débat qui est organisé
00:41:23 à venir au Parlement, donc on sent bien que
00:41:25 l'exécutif là se dit que... Mais c'est
00:41:27 tout cela a déjà été identifié
00:41:29 depuis très longtemps. C'est intéressant de lire
00:41:31 Jean-Pierre Levade, qui...
00:41:33 - Jean-Pierre Levade, oui, ancien patron de...
00:41:35 - C'est important parce que 1981,
00:41:37 c'est à partir de 1981 que
00:41:39 véritablement la dérive majeure
00:41:41 commence, avec des choix qui sont
00:41:43 faits, notamment...
00:41:45 - Les amis de Jean-Pierre Levade.
00:41:47 - Non, non, parce qu'il les a... Non, non.
00:41:49 - Mais il y a aussi la financiarisation qui intervient à ce moment-là.
00:41:51 - Lui s'est opposé, notamment avec Pierre Moroy,
00:41:53 et depuis, quels que soient les gouvernements,
00:41:55 on est sur la dérive budgétaire,
00:41:57 on est sur une hypertrophie de la fonction publique,
00:41:59 on est sur une baisse de notre proctivité,
00:42:01 etc. Les 35 heures
00:42:03 n'ont rien à ranger. Bon, le système
00:42:05 français aujourd'hui, c'est le
00:42:07 toujours plus que...
00:42:09 - Est-ce que ce n'est que français ? L'Europe ?
00:42:11 - Les 35 heures n'ont peut-être rien à ranger, mais ce qu'il faut
00:42:13 reconnaître aussi, à la décharge
00:42:15 des politiques, c'est que
00:42:17 personne n'accepte... Rappelez-vous ce
00:42:19 qui s'est passé quand il a été juste
00:42:21 proposé de couper 5 euros
00:42:23 dans les APL.
00:42:25 C'était quand même ridicule, la somme.
00:42:27 Rappelez-vous la levier bouclier
00:42:29 et la violence qui en est résultée,
00:42:31 alors que, profondément, les APL
00:42:33 sont un système pervers. - Mais dans un pays
00:42:35 au plus haut prélèvement
00:42:37 on se demande comment ils sont utilisés,
00:42:39 je pense qu'on a de quoi être énervé.
00:42:41 Vous voyez ce que je veux dire ? - Oui, mais par exemple, si on prend
00:42:43 l'exemple que donnait Eric sur...
00:42:45 Effectivement, qui peut être très choquant,
00:42:47 le montant accordé aux taxis
00:42:49 et aux transports, il vient d'où ? Il vient
00:42:51 du démantèlement des hôpitaux, du fait
00:42:53 qu'on a mis les gens dans des déserts médicaux
00:42:55 à parfois trois quarts d'heure
00:42:57 du premier hôpital, et donc il faut
00:42:59 bien assurer, notamment pour l'oncologie,
00:43:01 des allers-retours...
00:43:03 - Evident, quand même. - Donc on est
00:43:05 quand même dans un système dans lequel
00:43:07 quand on détruit des systèmes
00:43:09 qui fonctionnent, on est obligé de les compenser,
00:43:11 ce qui fait qu'on ne fait jamais d'économies,
00:43:13 et dans lequel, par exemple, dès qu'on
00:43:15 annonce qu'on va faire des économies, je pense
00:43:17 sur l'Organisation de la France, vous vous souvenez,
00:43:19 on va défaire le millefeuille,
00:43:21 on a rajouté une couche... - Mais tout ce que vous dites,
00:43:23 c'est d'une grande lucidité, mais je vous assure, ça fait plus
00:43:25 de 15 ans que François Fillon l'a dit, pour ceux
00:43:27 qui nous regardent. Moi, je ne maîtrise pas
00:43:29 tous ces milliards, et je me dis
00:43:31 qu'il y a quand même un vrai problème. - Non, mais il y a
00:43:33 un problème de gestion, à l'évidence, on a oublié
00:43:35 ici de dire que aussi... - De gestion, d'idéologie,
00:43:37 je ne sais plus. - On emprunte de l'argent, ça, c'est
00:43:39 un scandale que Charles-Henri Gallois a révélé
00:43:41 il y a quelque temps, mais c'est qu'on emprunte
00:43:43 de l'argent aujourd'hui, qui est indexé
00:43:45 sur le taux d'inflation,
00:43:47 alors qu'auparavant, on
00:43:49 empruntait à taux fixe, et cette petite
00:43:51 plaisanterie coûte 15 milliards de plus
00:43:53 que prévu. Donc vous voyez qu'à tous les niveaux,
00:43:55 il y a des erreurs de gestion
00:43:59 de gens qui se prennent pour
00:44:01 des cadeaux en finances, et qui ne le sont
00:44:03 à l'évidence. - Mais quoi la suite ?
00:44:05 - On va continuer à en parler.
00:44:07 - Oui, je voulais juste dire qu'en comparaison,
00:44:09 il faut quand même se rappeler que les Français ont été
00:44:11 privés de deux ans de retraite
00:44:13 parce qu'il fallait économiser 10 milliards.
00:44:15 C'est juste 156 milliards d'un côté,
00:44:17 deux ans de travail en plus
00:44:19 pour les Français, pour économiser 10 milliards.
00:44:21 C'était juste pour voir.
00:44:23 - C'est très important ce que vous avez dit.
00:44:25 Et maintenant ?
00:44:27 - C'est des sacrifices, il faudra arrêter
00:44:29 d'être une France trop généreuse,
00:44:31 aller chercher milliards par milliards.
00:44:33 - Et qui les cherche ? Mais pas dans les mêmes poches.
00:44:35 - Et puis attendez, et surtout,
00:44:37 là je suis d'accord avec Bruno Le Maire, mais malheureusement,
00:44:39 il dit qu'il faut arrêter l'Etat-providence
00:44:41 mais il est là depuis 7 ans. Donc moi j'aurais commencé
00:44:43 il y a 7 ans à arrêter l'Etat-providence.
00:44:45 Et ce qu'il faut surtout, c'est que les gens travaillent plus.
00:44:47 Vous savez que ça fait mal de dire ça aujourd'hui,
00:44:49 il faut travailler plus, on a l'impression d'entendre nos parents.
00:44:51 - Peut-être qu'il y a des M. Pedrin l'autre jour.
00:44:53 - Arrêter l'Etat-providence, c'est plus d'hôpitaux,
00:44:55 plus d'assurance maladie ?
00:44:57 - Non, c'est pas ça. C'est serrer les vis.
00:44:59 - Ah oui, alors il faut être plus clair.
00:45:01 - L'Etat-providence, c'est des gens des...
00:45:03 - C'est des gens qui ne sont pas du personnel des hôpitaux, qui ne voient jamais un malade.
00:45:05 - Et des collectivisés locaux...
00:45:07 - Et ça, ça ne s'appelle pas arrêter l'Etat-providence.
00:45:09 - Mais vous avez remarqué que pour l'instant...
00:45:11 - Et puis il y a des gens qui ne travaillent pas,
00:45:13 y compris dans la fonction publique,
00:45:15 il faut dire les choses.
00:45:17 - On ne dit pas arrêter l'Etat-providence.
00:45:19 - Non, il faut dire les choses.
00:45:21 - Mais général, l'Etat-providence, ça a un sens,
00:45:23 c'est la sécurité sociale, c'est l'assurance maladie, c'est tout ça.
00:45:25 Donc si on est favorable à ça,
00:45:27 on ne veut pas l'arrêter.
00:45:29 - Et le réformer ou le mettre sur d'autres bases,
00:45:31 ce n'est pas le même discours.
00:45:33 - Et travailler, monsieur Védrine, vous le disiez,
00:45:35 il faut travailler davantage dans ce pays.
00:45:37 Je ne suis pas sûr que vous arrêtiez la nouvelle religion.
00:45:39 - Travailler davantage, mais qu'il nous explique
00:45:41 comment mieux utiliser nos impôts.
00:45:43 - Mais bien entendu, mais on ne peut pas...
00:45:45 - On ne peut pas dire, alors qu'on est le pays
00:45:47 le plus taxé, le plus imposé,
00:45:49 qu'il faut simplement
00:45:51 que les Français travaillent un peu plus.
00:45:53 Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:45:55 Je pense qu'il y a aussi des problèmes de gestion avant tout.
00:45:57 - Il faut aller chercher autre part que dans la poche
00:45:59 des Français, qui sont le peuple le plus imposé au monde.
00:46:01 - Mais le rapport au travail, c'est Jean-Pierre Levallois qui le dit.
00:46:03 - Il ne faut pas arrêter de dépenser.
00:46:05 - Quand on dit travailler plus...
00:46:07 - Par exemple, vous parliez du système des retraites.
00:46:09 La plupart de nos pays voisins
00:46:11 ont de la capitalisation, c'est-à-dire
00:46:13 qu'on investit soi-même en plus
00:46:15 d'un minimum pour les retraites.
00:46:17 - Dernier mot, Eric. - Ça coûte beaucoup moins cher,
00:46:19 y compris pour les ménages les moins riches.
00:46:21 - Dernier mot, juste pour travailler plus,
00:46:23 ça veut dire que quand vous avez 3 millions de chômeurs en France,
00:46:25 il y en a bien 1 ou 2 millions
00:46:27 qui peuvent reprendre un travail
00:46:29 et puis quand même faire tourner la machine.
00:46:31 Parce que ceux-là, finalement, c'est sûr que ce n'est pas facile d'être au chômage,
00:46:33 mais il y en a certains, il y a une pénurie de main-d'oeuvre,
00:46:35 il y a beaucoup de personnes qui pourraient être employées.
00:46:37 - Ils amènent des cotisations. - On peut se demander
00:46:39 ce que fait Bruno Le Maire depuis 7 ans.
00:46:41 - Oui.
00:46:43 - Il est créatif. Merci.
00:46:45 Restez avec nous, on va continuer.
00:46:47 On va aller à l'école, si je puis dire.
00:46:49 Sophie Audugé, responsable de SOS Éducation,
00:46:51 sera avec nous. On va aller dans les lycées
00:46:53 qui ont été de nouveau ciblés, cette fois dans le Sud.
00:46:55 Menaces malheureusement terroristes.
00:46:57 A tout de suite.
00:46:59 Encore ?
00:47:01 Midi News, la suite.
00:47:03 Merci d'être avec nous pour cette seconde heure,
00:47:05 cette seconde partie.
00:47:07 Nous allons parler des menaces
00:47:09 qui visent désormais les établissements scolaires du Sud.
00:47:11 Vous allez voir la réaction du président
00:47:13 de la région Sud dans quelques instants.
00:47:15 Et ces lycées qui sont fermés
00:47:17 jusqu'à voir,
00:47:19 en tous les cas, à mesurer,
00:47:21 la gravité de la menace.
00:47:23 Nous parlons également
00:47:25 de la suite de ces opérations Place Net.
00:47:27 Figurez-vous qu'elles se poursuivent en prison.
00:47:29 Oui, en prison.
00:47:31 Vous allez voir.
00:47:33 On a les invités sur le plateau qui me regardent étrangement.
00:47:35 Mais vous allez voir.
00:47:37 On va rester dans le domaine parfois de l'absurde.
00:47:39 On va s'intéresser aux cours d'éducation sexuelle
00:47:41 à l'école pour savoir véritablement
00:47:43 ce qui est enseigné à nos enfants.
00:47:45 Il y a beaucoup d'informations,
00:47:47 et souvent aussi de fausses informations,
00:47:49 à ce sujet. Mais tout d'abord,
00:47:51 il est 13h. Place au journal. Rebonjour à vous,
00:47:53 Charles Michel. Rebonjour Sonia,
00:47:55 bonjour à tous. Le déficit public atteint
00:47:57 5,5% du PIB
00:47:59 en 2023. Bien loin
00:48:01 des objectifs fixés par
00:48:03 l'exécutif. La dette, quant à elle,
00:48:05 explose et s'établit à 110,6%.
00:48:07 Écoutez d'abord le député
00:48:09 de la majorité, Mathieu Lefebvre,
00:48:11 suivi de l'opposition et la réaction d'Olivier Marlex.
00:48:13 On fait face à un choc extérieur.
00:48:17 On se ralentit partout dans le monde,
00:48:19 en Chine, en Allemagne. On a des tensions géopolitiques
00:48:21 très fortes au Proche-Orient, en Ukraine.
00:48:23 Ça influe sur la conjoncture
00:48:25 et donc sur les recettes. Ce qu'il faut bien voir,
00:48:27 c'est que cette dégradation du déficit
00:48:29 est liée uniquement à la dégradation
00:48:31 des recettes. Du côté des dépenses,
00:48:33 on s'aperçoit que l'État dépense moins que prévu.
00:48:35 Il est donc bon gestionnaire. La responsabilité
00:48:37 de ce gouvernement est immense.
00:48:39 C'est une situation que ne connaît
00:48:41 aucun autre pays dans l'Union
00:48:43 européenne. La Grèce, aujourd'hui,
00:48:45 est en dessous des 3% de déficit.
00:48:47 Le Portugal, l'Espagne, l'Italie,
00:48:49 tout le monde l'année prochaine sera en dessous
00:48:51 des 3%. Il n'y a que la France
00:48:53 qui a connu une telle gabegie.
00:48:55 Les très petites entreprises
00:48:57 demandent à renégocier
00:48:59 les tarifs de l'électricité.
00:49:01 EDF s'est engagé à le faire, selon Bruno
00:49:03 Le Maire, le ministre de l'Économie, mais de
00:49:05 nombreux commerçants restent inquiets, notamment
00:49:07 dans la restauration, un secteur
00:49:09 particulièrement impacté par cette hausse des prix
00:49:11 de l'énergie. Reportage auprès d'un gérant
00:49:13 de restaurant parisien avec Thibault Marcheteau.
00:49:15 Dans ce restaurant parisien, la facture d'électricité
00:49:19 représente une partie de plus en plus importante
00:49:21 dans les charges mensuelles.
00:49:23 On a un chiffre qui,
00:49:25 en 2023, a été
00:49:27 multiplié 2,5 fois.
00:49:29 Donc aujourd'hui, la question de l'électricité
00:49:33 est 2,5 fois plus importante.
00:49:35 Face à cette situation qui devient
00:49:37 intenable pour de nombreux établissements
00:49:39 et à la demande de plusieurs organisations,
00:49:41 le ministère de l'Économie
00:49:43 demande à EDF de rediscuter
00:49:45 des contrats. Il faut qu'EDF et les
00:49:47 grands producteurs d'énergie renégocient les
00:49:49 contrats au moment où les prix étaient au plus haut.
00:49:51 EDF doit renégocier les contrats
00:49:53 avec toutes les entreprises concernées.
00:49:55 Une annonce qui satisfait les commerçants,
00:49:57 mais qui reste prudente.
00:49:59 Si on est écouté, c'est bien. Maintenant,
00:50:01 si les choses sont
00:50:03 mises en... si des solutions sont trouvées,
00:50:05 ça serait encore mieux.
00:50:07 Nous, quand on a eu des règles
00:50:09 respectées pendant la période
00:50:11 du Covid, on a écouté ce qui nous a été
00:50:13 dit. Donc c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:50:15 dans la situation inverse où c'est
00:50:17 nous qui avons besoin d'être écoutés,
00:50:19 c'est... ça serait bien.
00:50:22 Depuis le 1er février,
00:50:24 les tarifs de l'électricité ont augmenté
00:50:26 pour la majorité des petites entreprises françaises,
00:50:28 de 5,2 à 8 %
00:50:30 selon les contrats.
00:50:32 Et puis on termine avec ces images effrayantes
00:50:36 aux Etats-Unis. Un pont s'est effondré
00:50:38 à Baltimore dans l'état du Maryland
00:50:40 après avoir été heurté par un navire
00:50:42 de marchandises. Un choc qui a eu
00:50:44 raison de toute une portion de la
00:50:46 structure métallique. Vous le voyez
00:50:48 sur ces images, une structure longue de plus
00:50:50 de 2600 m au total.
00:50:52 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait
00:50:54 retenir de l'actualité à 13h
00:50:56 sur CNews. Place au débat
00:50:58 qui se poursuit en compagnie de vos invités.
00:51:00 Et l'actualité, c'est aussi et surtout
00:51:02 ces menaces qui ont visé des établissements
00:51:04 scolaires, ça vous le savez, franciliens
00:51:06 dans le nord de la France et désormais
00:51:08 dans le sud. On va en parler sur ce sujet
00:51:10 et d'autres avec vous. Sophie Audugé, bonjour.
00:51:12 Merci d'être là. Vous êtes déléguée générale
00:51:14 de l'association SOS Éducation.
00:51:16 Judith Vintraud est encore avec nous.
00:51:18 Je leur remercie évidemment. Général Cavaillé,
00:51:20 nous sommes avec Céline Pinin et avec
00:51:22 Stéphane Simon.
00:51:24 Alors ce sont des élèves d'une dizaine
00:51:26 d'établissements des Bouches-du-Rhône
00:51:28 qui ont reçu une menace d'attentat
00:51:30 ce matin. Et vraiment, quand on parle de menaces,
00:51:32 ce sont des vidéos qui sont extrêmement,
00:51:34 malheureusement, explicites, choquantes,
00:51:36 horribles, il n'y a pas d'autre mot, terrifiantes.
00:51:38 Voici la réaction sur le
00:51:40 réseau social X de Renaud Muselier.
00:51:42 C'est le président de la région sud.
00:51:44 "Vac d'alerte à la bombe
00:51:46 dans nos lycées, similaire à des messages
00:51:48 pirates reçus dans d'autres régions.
00:51:50 Face à ces menaces au contenu islamiste
00:51:52 et terroriste, aucun lycée
00:51:54 ne sera ouvert sans lever de doute." Donc vous voyez
00:51:56 quand même les conséquences. "La région
00:51:58 dépose plainte et réclame les sanctions
00:52:00 exemplaires." Sophie Audugé, quelles sont
00:52:02 les remontées que vous avez ? On imagine
00:52:04 le choc, l'émotion évidemment des élèves,
00:52:06 des parents. "Oui, ben écoutez,
00:52:08 c'est une frontière
00:52:10 de plus qui est franchie.
00:52:12 Donc c'est vrai
00:52:14 qu'on a, là pour le coup, on a le sentiment
00:52:16 que chaque semaine, on va
00:52:18 découvrir quelque chose auquel on n'aurait
00:52:20 jamais pu penser auparavant. Ça pose tout
00:52:22 un ensemble de questions, évidemment parce que
00:52:24 l'enseignement, l'instruction est empêchée,
00:52:26 entravée, la preuve, les établissements
00:52:28 ferment. Ça pose des vraies questions sur la sécurité
00:52:30 de nos systèmes d'information et de toutes les données
00:52:32 personnelles à la fois des enfants
00:52:34 mais également des parents. Données personnelles
00:52:36 qui sont quand même très explicites
00:52:38 puisqu'il y a des noms, donc potentiellement
00:52:40 des enfants de certaines nationalités
00:52:42 qui peuvent être identifiés,
00:52:44 des conditions sociales. Enfin, tout ça,
00:52:46 on n'a aucune information sur la protection
00:52:48 de ces données-là. Pourtant, avec un système
00:52:50 français qu'on appelle les règles
00:52:52 de la RGPD qui sont hyper
00:52:54 contraignantes pour tout le monde, on a vraiment
00:52:56 l'impression que les seuls qui s'y soumettent pas, c'est finalement
00:52:58 l'éducation nationale ou en tous les cas un certain nombre
00:53:00 de nos administrations. Donc il y a des questions sur
00:53:02 ce registre-là et puis surtout, comment
00:53:04 est-ce possible qu'on ait pu infiltrer un système
00:53:06 jusqu'à ce que des enfants reçoivent
00:53:08 sur des
00:53:10 éléments personnels
00:53:12 des contenus
00:53:14 d'une violence inouïe, insoutenable
00:53:16 et puis qu'est-ce qu'on fait pour tous ces enfants
00:53:18 qui ont vu ces images de décapitation ?
00:53:20 Enfin,
00:53:22 on est dans quelque chose qui nous semble totalement
00:53:24 surréaliste. C'est pas nouveau,
00:53:26 ça fait des années qu'on
00:53:28 alerte sur tout
00:53:30 un ensemble de signaux
00:53:32 qui sont déjà très inquiétants.
00:53:34 Et puis on nous disait "oui, vous exagérez,
00:53:36 mais non, ça n'arrivera jamais, non mais vous en faites
00:53:38 toujours trop, vous faites
00:53:40 exprès d'attiser la peur des gens".
00:53:42 Aujourd'hui, la réalité, c'est que les profs
00:53:44 ont peur d'enseigner et on est
00:53:46 encore à plus de 20% des démissions.
00:53:48 Qu'on est au classement
00:53:50 PISA, on est dans une chute qui est historique
00:53:52 sur 20 ans, on n'a jamais été aussi bas.
00:53:54 La gestion du système éducatif français
00:53:56 a été pointée du doigt par l'OCDE
00:53:58 et vous l'avez rappelé Sonia, ce n'est pas
00:54:00 non plus un organisme qui est
00:54:02 partisan et je rappelle
00:54:04 quand même que le niveau désastreux de la gestion
00:54:06 du système éducatif français nous place
00:54:08 en deuxième position après le Cambodge.
00:54:10 Donc si vous voulez, on atteint un niveau
00:54:12 là de décadence généralisée
00:54:14 mais aussi dans notre système
00:54:16 éducatif qui devrait
00:54:18 imposer, moi je dirais, une situation
00:54:20 d'urgence. On a déjà parlé ensemble,
00:54:22 c'est qu'on instruit,
00:54:24 on protège et le reste ça dégage.
00:54:26 Et malgré tout, on est encore dans
00:54:28 des petites mesurettes,
00:54:30 on ne cesse notre temps
00:54:32 à dénoncer, ça ne sert à rien
00:54:34 et chaque journée,
00:54:36 je crois que c'était vendredi, il y a un enfant de CE2
00:54:38 qui a menacé sa maîtresse de mort
00:54:40 avec, il avait des couteaux de boucher dans son cartable.
00:54:42 C'est pas
00:54:44 une fois tous les deux mois aujourd'hui,
00:54:46 c'est plusieurs fois par semaine et puis là
00:54:48 c'est le poteau rose, on a des centaines
00:54:50 de milliers d'adresses d'enfants
00:54:52 scolarisés dont les coordonnées sont de CE2.
00:54:54 - Rendons-nous compte, vous le dites très bien,
00:54:56 des conséquences, évidemment, d'abord
00:54:58 la terreur qui se diffuse, c'est l'objectif.
00:55:00 Alors, c'est, comment dire,
00:55:02 ces menaces, la nature de ces
00:55:04 menaces et l'émetteur, pour l'instant
00:55:06 c'est une enquête, donc moi je ne fais aucune
00:55:08 hypothèse, on va voir, mais c'est les conséquences
00:55:10 déjà qui sont importantes, comme le dit Sophie.
00:55:12 Quand même là, les lycées ferment,
00:55:14 imaginez, enfin, parents d'élèves,
00:55:16 est-ce que, véritablement, est-ce que
00:55:18 vous, alors là, ils ont fermé dans le sud mais pas partout
00:55:20 évidemment, francilien, non ? Est-ce que vous envoyez
00:55:22 votre enfant ? - Bah, c'est, alors
00:55:24 pour le coup, moi j'ai un ami
00:55:26 qui m'a envoyé, pas la
00:55:28 vidéo, mais le petit mot
00:55:30 qui accompagne la vidéo, déjà le petit mot
00:55:32 est vraiment extrêmement agressif
00:55:34 puisque il est
00:55:36 dit que on va
00:55:38 tuer, découper,
00:55:40 enfin, vraiment, il y a une description
00:55:42 de la mort telle qu'elle va venir,
00:55:44 il y a une mise en accusation,
00:55:46 il y a effectivement tous les mots
00:55:48 de l'islamisation,
00:55:50 mais ça peut très bien être
00:55:52 utilisé par d'autres, c'est vrai qu'on ne
00:55:54 sait pas qui a envoyé le message,
00:55:56 mais en revanche, on sait comment le prennent les gens
00:55:58 qui l'ont reçu, pour eux c'est très effrayant
00:56:00 parce que ça les met dans une menace
00:56:02 de mort imminente et surtout
00:56:04 le problème c'est que
00:56:06 les islamistes ont désigné l'école
00:56:08 comme étant le premier
00:56:10 endroit d'action, tout simplement
00:56:12 parce qu'ils estiment que... - Parce que c'est la réforme des républiques.
00:56:14 - Ils estiment que l'école
00:56:16 casse l'appartenance
00:56:18 à l'islam et
00:56:20 la remplace par une culture
00:56:22 occidentale et que eux, ils sont
00:56:24 là pour ré-islamiser
00:56:26 la part de population
00:56:28 qui, considèrent-ils, leur appartient.
00:56:30 Donc l'école est un ennemi,
00:56:32 c'est un ennemi pour l'islamiste
00:56:34 tranquille, c'est un ennemi pour Daesh,
00:56:36 rappelez-vous, quand on avait
00:56:38 Daesh diffuser en fait
00:56:40 des éléments d'information en français... - Même si je précise,
00:56:42 on ne sait pas, parce que je reste toujours sur une hypothèse
00:56:44 qu'ils ont utilisé les supports
00:56:46 islamistes, mais je ne sais pas...
00:56:48 - En 2020, autour de 2020,
00:56:50 Daesh faisait paraître des journaux
00:56:52 et il ciblait très clairement
00:56:54 l'école et il incitait
00:56:56 les gens à faire des attentats de proximité
00:56:58 dans les écoles. Donc
00:57:00 on sait en fait que l'école est une cible
00:57:02 depuis bien plus longtemps qu'aujourd'hui
00:57:04 et ça a été nié.
00:57:06 - Qu'est-ce qu'on a retenu ? Pardonnez-moi, vous avez
00:57:08 tellement raison, vous remontez à des
00:57:10 décennies et Samuel Paty et Dominique Bernard...
00:57:12 - Ben ça n'a rien appris.
00:57:14 C'est-à-dire qu'on s'est rendu compte que
00:57:16 la société était en mesure d'encaisser
00:57:18 ça et en fait un politique
00:57:20 ne réagit sur des choses qui le dépassent
00:57:22 que si la société
00:57:24 refuse d'encaisser. Tant que la société
00:57:26 encaisse, et bien vous
00:57:28 pouvez vous permettre de gagner encore un peu
00:57:30 de temps, même si vous savez que la catastrophe va arriver.
00:57:32 - Moi je partage
00:57:34 totalement cette analyse
00:57:36 et ce qui est quand même très intéressant
00:57:38 c'est que
00:57:40 cette
00:57:42 démarche qui relève de beaucoup d'Arabes
00:57:44 on interdit le livre, on interdit l'occidentalité
00:57:46 on interdit la connaissance, c'est ce
00:57:48 qui gagne l'Afrique. En Afrique
00:57:50 les djihadistes
00:57:52 les théoristes s'en prennent prioritairement des parts
00:57:54 à l'enseignement.
00:57:56 - C'est le propre de l'obscurantisme.
00:57:58 - Parce que l'éducation
00:58:00 ça va être le champ d'affrontement
00:58:02 premier entre deux visions
00:58:04 entre une vision relevant d'un ordre divin, j'y reviens
00:58:06 et celle qui relève de notre...
00:58:08 - Vous avez raison, pardonnez-moi de rester
00:58:10 encore prudente sur la nature quand même
00:58:12 mais vous avez raison, sur l'analyse
00:58:14 c'est très important, mais moi j'aimerais savoir, mais quels sont
00:58:16 les garde-fous, parce que les adresses qui sont
00:58:18 distribuées...
00:58:20 - Il faudrait quand même revenir
00:58:22 à cette question de la sécurité
00:58:24 Sophie Odiger disait à juste
00:58:26 titre que
00:58:28 l'administration, la puissance publique
00:58:30 s'autorise une désavolture
00:58:32 qu'aucun privé
00:58:34 ne se permettrait
00:58:36 là, me semble-t-il
00:58:38 un point central
00:58:40 l'état qui est récipiendaire
00:58:42 de nos données à tous, des enfants
00:58:44 aux adultes, que ce soit
00:58:46 pour l'éducation
00:58:48 pour la santé, s'en fiche
00:58:50 prend un niveau de sécurité
00:58:52 absolument dérisoire
00:58:54 - C'est pas s'il s'en fiche, vraiment ?
00:58:56 - Sophie vous a raconté ce qu'on lui répondait
00:58:58 quand elle tirait la sonnette d'alarme
00:59:00 - Avant de rentrer dans le mur
00:59:02 je pense qu'aujourd'hui, confrontée à la situation
00:59:04 - On va en parler à des experts
00:59:06 de sécurité informatique, ils vous le diront tous
00:59:08 - La cybersécurité, rappelez-vous
00:59:10 on a été piratés dans les hôpitaux
00:59:12 les données de santé, il n'y a pas plus sensible
00:59:14 on a été piratés aux impôts
00:59:16 mais ça, on l'a su, subrepticement
00:59:18 et on a bien vite éteint
00:59:20 donc on a un vrai problème
00:59:22 de non prise en compte
00:59:24 de l'état de la cybersécurité
00:59:26 et après il vient pleurer en disant
00:59:28 les Russes arrivent à pénétrer nos systèmes
00:59:30 - C'est une bonne information mais il n'y a pas clé
00:59:32 - Mais menace, je peux dire en dur
00:59:34 parce que quand on parle de cybersécurité
00:59:36 parfois, oui voilà, est-ce qu'on a pris conscience
00:59:38 de ça ?
00:59:40 Alors par exemple, dans une telle situation
00:59:42 est-ce qu'il faut fermer les établissements
00:59:44 Sophie Hedjie, parce que vous avez dit, c'est vrai que c'est une parenthèse
00:59:46 quand même dans les questions
00:59:48 - Oui mais c'est très compliqué de répondre à cette question-là
00:59:50 vous mettez bien à la place du chef d'état ou du préfet
00:59:52 - Il ne reste que les ministères
00:59:54 - Il ne ferme pas, il se passe quelque chose, je veux dire, tout le monde évidemment
00:59:56 donc je crois que là
00:59:58 je pense que évidemment la solution
01:00:00 de toute façon qui est trouvée à ce moment-là
01:00:02 on ne peut que reconvenir qu'elle est la meilleure
01:00:04 parce que c'est une situation
01:00:06 à laquelle personne n'est préparé
01:00:08 et c'est aussi, moi je trouve, un marqueur
01:00:10 très inquiétant, alors souvent
01:00:12 on nous reproche de présenter
01:00:14 que des choses négatives, moi j'adorerais présenter
01:00:16 des choses positives, je veux dire
01:00:18 j'en suis désolée, je veux dire
01:00:20 effectivement pour garder le moral c'est très compliqué aujourd'hui
01:00:22 il faut quand même être clair
01:00:24 est-ce que le territoire
01:00:26 de l'école est perdu ? C'est une vraie question
01:00:28 alors vous dites à juste titre Sonia, on ne sait pas
01:00:30 quelle est l'origine, il n'empêche
01:00:32 que le registre de la terreur c'est sur l'islamisme
01:00:34 radical, puisque c'est bien un message
01:00:36 de cette nature-là qui a été transmis et pas un autre
01:00:38 alors peut-être que l'origine n'est pas celle-ci
01:00:40 bien sûr, il faut être vigilant, mais
01:00:42 il n'empêche que le registre de la terreur
01:00:44 est suffisant ici, et donc là on se dit
01:00:46 est-ce que on est en train
01:00:48 au-delà d'avoir pris un certain nombre de territoires de la République
01:00:50 est-ce que l'école devient un territoire
01:00:52 de la République qui peut être pris en otage
01:00:54 comme c'est actuellement le cas
01:00:56 je pense que c'est un vrai sujet qui nous impose
01:00:58 vrai sujet, grand défi, on y répondra
01:01:00 dans quelques instants, on écoutera
01:01:02 le ministre de l'Intérieur après vos titres
01:01:04 3 personnes ont été placées
01:01:06 en garde à vue dans le cadre de la disparition
01:01:08 de Lina en Alsace, elles vont
01:01:10 notamment être auditionnées sur des incohérences
01:01:12 d'emploi du temps, le jour de la
01:01:14 disparition de la jeune fille en septembre
01:01:16 dernier. Les opposants
01:01:18 aux bassines lancent leur contre-offensive
01:01:20 20 ans après les manifestations de
01:01:22 Saint-Céline, plusieurs rassemblements non déclarés
01:01:24 sont organisés, dont un
01:01:26 aujourd'hui à Périgueux. Et puis Vladimir
01:01:28 Poutine reconnaît pour la première fois le caractère
01:01:30 islamiste de l'attaque qui a coûté la vie à
01:01:32 137 personnes à Moscou. Il
01:01:34 continue cependant de pointer du doigt
01:01:36 l'Ukraine. Alors on vient
01:01:38 de parler de ces établissements dans le sud
01:01:40 et puis plus largement il y a
01:01:42 deux attentats déjoués depuis le début
01:01:44 de l'année, a-t-on appris, et aussi
01:01:46 un attentat déjoué tous les deux mois
01:01:48 alors on ne sait pas quel est la...
01:01:50 - La nature. - Voilà, mais c'est
01:01:52 très grave, tous les... comment dire...
01:01:54 les tentatives sont
01:01:56 importantes, mais on ne connaît pas la nature de ces
01:01:58 attentats déjoués. Le ministre de l'Intérieur
01:02:00 n'est pas revenu sur ce point, par contre,
01:02:02 il a évoqué le contexte qui est le nôtre,
01:02:04 écoutons-le.
01:02:06 - Ce que je peux vous dire, c'est que la France
01:02:08 chaque semaine a des
01:02:10 renseignements, en donne à d'autres services,
01:02:12 permet à d'autres services d'arrêter des personnes
01:02:14 et évite des passages
01:02:16 à l'acte ou des organisations par des
01:02:18 financements, par des circulations d'armes, par des
01:02:20 cibles, et donc oui, nous déjouons
01:02:22 beaucoup d'attentats en France,
01:02:24 tous les deux mois, organisés, et je constate
01:02:26 que nos amis autrichiens et allemands ont aussi
01:02:28 sur le sol européen mis fin
01:02:30 à des organisations d'attentats de l'État islamique
01:02:32 en Europe.
01:02:34 - Une question pour vous, Général, qui est vraiment importante,
01:02:36 je pense que nos téléspectateurs y sont aussi attachés,
01:02:38 parce que pour déjouer un attentat, la question
01:02:40 du renseignement est majeure, du renseignement
01:02:42 partagé avec des pays amis,
01:02:44 ou d'autres d'ailleurs, parce que là,
01:02:46 au contraire, même si la Russie
01:02:48 est considérée par le président français
01:02:50 comme étant un adversaire, on doit partager
01:02:52 de telles informations. Quand la Russie,
01:02:54 semble-t-il, de Poutine a balayé d'un revers de main,
01:02:56 semblent-ils les renseignements
01:02:58 de l'ambassade américaine en Russie ?
01:03:00 Quand Israël, avec toute la puissance
01:03:02 de son renseignement de cette technologie,
01:03:04 n'a pas tenu compte d'un avertissement de l'Égypte,
01:03:06 est-ce que vous estimez que
01:03:08 il n'y croit pas ? Il y a une forme
01:03:10 de sidération à estimer qu'on peut être attaqué
01:03:12 aussi fortement, ou est-ce que
01:03:14 on n'arrive pas à comprendre pourquoi
01:03:16 parfois ces informations sont
01:03:18 mises à l'écart ? Selon vous, pourquoi ?
01:03:20 - Pour moi, ça relève
01:03:22 de posture individuelle.
01:03:24 Parce que, quand on
01:03:26 analyse le pourquoi
01:03:28 de la passivité des Israéliens, c'est qu'il y a
01:03:30 un échelon, mais c'était humain, il y a eu un facteur
01:03:32 humain, donc il y a
01:03:34 un élément humain qui n'a pas fonctionné.
01:03:36 Bon, il faut dire aussi
01:03:38 qu'il y a peut-être tellement de sollicitations
01:03:40 des services qu'après tout, ils n'ont pas
01:03:42 entendu le message
01:03:44 des autorités égyptiennes.
01:03:46 Quant à Poutine,
01:03:48 il y a de la responsabilité
01:03:50 considérable si les Américains
01:03:52 l'ont adressé, ce qui
01:03:54 est avéré maintenant. - C'est avéré parce que Poutine
01:03:56 y avait répondu en disant...
01:03:58 - Mais, si vous voulez, il y a le travail
01:04:00 du renseignement, mais également une atmosphère.
01:04:02 C'est-à-dire que ce djihadisme
01:04:04 d'atmosphère, quand vous parlez des professeurs,
01:04:06 c'est une pression maintenant. C'est-à-dire que moi, j'ai des amis
01:04:08 profs qui ont dit "on vit maintenant
01:04:10 dans la psychose".
01:04:12 Donc, cette crainte se propage partout,
01:04:14 y compris dans des territoires
01:04:16 qui étaient autrefois préservés. Mais prenons
01:04:18 un autre exemple qui est majeur.
01:04:20 C'est qu'aujourd'hui, un soldat
01:04:22 français ne peut pas
01:04:24 se balader, ne peut pas
01:04:26 se déplacer en tenue dans une partie des territoires.
01:04:28 Un parachutiste français qui se rend
01:04:30 en paix et rouge ne va pas aller se risquer.
01:04:32 - Il est perçu comme un ennemi.
01:04:34 - Mais il ne traversera pas cette zone, il sera agressé.
01:04:36 Donc, si vous voulez,
01:04:38 il y a bien entendu
01:04:40 des structures, des groupes
01:04:42 qui sont sur la préparation d'attentats.
01:04:44 Et là, heureusement que la DGSI
01:04:46 et les services font leur travail.
01:04:48 Mais il y a un problème beaucoup plus global
01:04:50 dans ce pays. - C'est ce qui m'intéresse.
01:04:52 L'habitude, c'est ce que vous disiez. Vraiment, c'est une question
01:04:54 majeure pour l'école, pour les aéroports,
01:04:56 pour tout lieu où il y a un risque.
01:04:58 Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on surprotège
01:05:00 en bunkérisme, quitte à avoir des forces
01:05:02 de l'ordre presque constamment devant les écoles ?
01:05:04 Ou est-ce qu'on vit avec, avec cette
01:05:06 expression-là incroyable ? Est-ce qu'on vit
01:05:08 avec ou est-ce qu'on n'a pas le choix ?
01:05:10 - Il me semble qu'il faut faire un maximum pour protéger.
01:05:12 La question ne se pose même pas.
01:05:14 - Quitte à devenir une société bunkérisée.
01:05:16 - Je voulais juste revenir
01:05:18 un instant sur ce que disait le général.
01:05:20 Évidemment qu'il y a des
01:05:22 faillances individuelles, et notamment pour les
01:05:24 Israéliens, à ne pas tenir
01:05:26 compte des renseignements. Mais vous remarquerez
01:05:28 qu'à la fois pour Israël
01:05:30 et à la fois pour la
01:05:32 Russie, les renseignements
01:05:34 sur les menaces terroristes ne s'inscrivaient
01:05:36 pas dans ce que voulaient voir
01:05:38 les dirigeants en place.
01:05:40 Pour Poutine,
01:05:42 c'était pas... - Ils ne servaient pas leur
01:05:44 narratif. - Ils ne servaient pas leur narratif, exactement.
01:05:46 Pour les Israéliens
01:05:48 et notamment pour un État de Yahou qui
01:05:50 voulait concentrer
01:05:52 son effort sécuritaire vers la
01:05:54 Cisjordanie, c'était pas le moment
01:05:56 de s'occuper de Gaza et de
01:05:58 dégarnir la Cisjordanie.
01:06:00 Donc il n'y a pas que les faillances individuelles.
01:06:02 Méfions-nous du déni
01:06:04 parce que la réalité ne convient
01:06:06 pas à la vision qu'on en a
01:06:08 ou au projet qu'on nourrit.
01:06:10 - Et la réalité, il y a la réalité...
01:06:12 - Oui, oui, les deux. - Il y a la réalité
01:06:14 systémique aussi qui est très importante.
01:06:16 D'où viennent les informations ?
01:06:18 Elles viennent de gens qui cultivent
01:06:20 aussi là des informations. Autrement dit,
01:06:22 vous pouvez manipuler votre adversaire
01:06:24 en lui donnant une information juste
01:06:26 ou en lui donnant une information fausse.
01:06:28 À partir du moment où c'est les Américains
01:06:30 qui vont informer les Russes ou c'est les Égyptiens
01:06:32 qui informent les Israéliens,
01:06:34 les services secrets sont obligés de prendre
01:06:38 avec des pincettes cette information
01:06:40 parce qu'ils ne savent pas si c'est réel
01:06:42 ou si c'est une tentative de manipulation.
01:06:44 On est quand même dans un monde qui n'est pas
01:06:46 extrêmement clair. - Enfin, Poutine...
01:06:48 - Oui, mais par exemple,
01:06:50 si on est sur la sécurisation,
01:06:52 soyons un peu concrets.
01:06:54 On vit dans un monde dans lequel
01:06:56 on était dans un état de sécurité absolu.
01:06:58 Tous nos bâtiments sont conçus
01:07:00 avec de grandes baies vitrées,
01:07:02 avec des accès, sans mur.
01:07:04 Ils sont quasiment impossibles à protéger.
01:07:06 C'est-à-dire que vous allez contrôler
01:07:08 l'entrée d'une école, le moindre gugusse
01:07:10 arrivera à sauter la barrière de l'autre côté
01:07:12 parce qu'elle n'est pas très haute,
01:07:14 parce qu'elle n'est pas contrôlée.
01:07:16 Donc si vous voulez contrôler toutes les écoles,
01:07:18 ça va vous coûter un maximum d'argent
01:07:20 et vous n'avez pas le personnel pour les surveiller.
01:07:22 - Vous avez cité tout à l'heure cet enfant
01:07:24 avec des couteaux de... Mais comment,
01:07:26 dans l'enceinte de l'école, peut-il entrer ?
01:07:28 Évidemment que c'est possible.
01:07:30 - Et comment peut-il revenir, rester à l'école ?
01:07:32 Comment est-ce que ceux qui ont agressé
01:07:34 leurs professeurs reviennent
01:07:36 et font les caïds ?
01:07:38 Quand ils sont changés les trois quarts du temps,
01:07:40 ils reviennent, ils font les caïds à l'école.
01:07:42 Parce qu'à un moment donné, quand on sectionne personne,
01:07:44 oui, tout va à volo, puisque personne
01:07:46 ne se sent tenu à rien.
01:07:48 - Oui, c'est vrai. Là, on est en train d'évoquer...
01:07:50 L'enjeu, et effectivement,
01:07:52 on en a déjà parlé, est totalement systémique.
01:07:54 C'est-à-dire qu'on a également une école
01:07:56 qui laisse tout faire. Il n'y a pas de sanctions.
01:07:58 Quand un élève pose des problèmes, on le met dans une autre école.
01:08:00 L'autre école ne sait même pas qu'il a posé des problèmes ailleurs,
01:08:02 si vous voulez. - Surtout pas.
01:08:04 - Surtout pas. - Parce qu'elle dirait non.
01:08:06 - Voilà. Surtout pas. - Donc, elle pourrait le juger.
01:08:08 - Voilà. Donc, si vous voulez, il y a déjà un problème à ce niveau-là.
01:08:10 Il y a également une non-reconnaissance du risque.
01:08:12 C'est-à-dire qu'effectivement...
01:08:14 Qu'est-ce qui distingue aussi des écoles privées
01:08:16 des écoles publiques ? On dit souvent qu'il y a une grande différence.
01:08:18 La première différence, c'est que le chef d'établissement
01:08:20 va recevoir chacun des parents. C'est tout bête, hein.
01:08:22 Mais il va recevoir chacun des parents.
01:08:24 Il va expliquer quel est le projet pédagogique.
01:08:26 Il va expliquer les valeurs de l'école.
01:08:28 Il va expliquer comment on accompagne l'école.
01:08:30 Et puis, à un moment, il va dire "On est d'accord ou on n'est pas d'accord ?"
01:08:32 Parce que si vous n'êtes pas d'accord, votre enfant, vous ne le mettez pas là.
01:08:34 Il y a quand même, aujourd'hui,
01:08:36 un enjeu à ce niveau-là qui n'est pas du tout
01:08:38 pris en considération et qui me semble être
01:08:40 quand même un axe
01:08:42 de réflexion et de travail.
01:08:44 Après, quand il s'agit de bunkeriser les établissements scolaires
01:08:46 ou de, effectivement,
01:08:48 mettre de la police partout.
01:08:50 Si vous voulez,
01:08:52 l'argument qui consisterait à dire
01:08:54 "Il y a de la terreur à l'extérieur,
01:08:56 il y a de la violence à l'extérieur,
01:08:58 donc c'est normal qu'elle rentre dans l'école",
01:09:00 moi, ça, c'est un argument que je ne peux pas entendre.
01:09:02 Et, effectivement, ce qu'on se demande, c'est
01:09:04 que fait l'État et pourquoi il ne règle pas la violence
01:09:06 à l'extérieur de l'école ? Ça nous permettra peut-être
01:09:08 un minimum d'avoir une école à peu près...
01:09:10 - Très important. On va y revenir.
01:09:12 On va marquer une courte pause.
01:09:14 On va vous entendre tous.
01:09:16 Cette information qui nous arrive à l'instant,
01:09:18 le directeur des services de sécurité russe,
01:09:20 le FSB,
01:09:22 affirme que les auteurs présumés de l'attentat
01:09:24 près de Moscou, revendiqués par le groupe
01:09:26 djihadiste État islamique,
01:09:28 devaient être accueillis en héros
01:09:30 en Ukraine.
01:09:32 Donc, la... Comment dire ? Voilà.
01:09:34 On reconnaît l'attentat islamique,
01:09:36 mais on n'écarte pas du tout.
01:09:38 Et, au contraire, on met en avant
01:09:40 pour eux, la voie de Kiev.
01:09:42 - On retrouve les grands moments
01:09:44 de la propagande soviétique. - Oui, bien sûr.
01:09:46 - On va marquer une pause et on se retrouve.
01:09:48 À tout de suite.
01:09:50 - Merci d'être avec nous.
01:09:52 L'information de la mi-journée,
01:09:54 c'est le patron du FSB,
01:09:56 des services secrets russes,
01:09:58 qui accuse les services secrets ukrainiens,
01:10:00 ajoutant que les services
01:10:02 occidentaux auraient
01:10:04 facilité cette attaque sanglante
01:10:06 à Moscou. Donc, là,
01:10:08 il va y avoir probablement
01:10:10 de réactions, si je puis dire, parce que ce n'est pas
01:10:12 n'importe qui, au sommet de la pyramide
01:10:14 des services secrets russes. On va en parler.
01:10:16 Tout d'abord, le rappel des titres,
01:10:18 à Michael. - Le déficit public atteint
01:10:20 5,5% du PIB en 2023.
01:10:22 Un dérapage, un portant
01:10:24 pointe du doigt le président
01:10:26 de la Cour des comptes, Bruno Le Maire, réaffirme toutefois
01:10:28 être opposé à toute augmentation d'impôts.
01:10:30 Nouvelle opération place nette après
01:10:32 l'île éroubée hier. C'est au tour de la région parisienne,
01:10:34 précise le ministre de l'Intérieur,
01:10:36 Gérald Darmanin, des opérations
01:10:38 anti-drogues qui se multiplient depuis la semaine dernière.
01:10:40 Et puis, aux Etats-Unis, un pont
01:10:42 s'est effondré à Baltimore, dans le Maryland,
01:10:44 après avoir été heurté par un navire de marchandises.
01:10:46 Un choc qui a eu raison
01:10:48 de toute une portion de cette structure
01:10:50 métallique longue de plus de 2600 mètres
01:10:52 au total.
01:10:54 - Les assaillants suspectés
01:10:56 de l'attaque sanglante
01:10:58 à Moscou ont été
01:11:00 interpellés.
01:11:02 Vous voyez, si je
01:11:04 puis dire, je ne trouve pas le mot, comment ils sont traités
01:11:06 par le Kremlin.
01:11:08 Alors, j'avoue,
01:11:10 il n'y a pas de
01:11:12 forme de compassion, ni rien du tout.
01:11:14 Mais là, il y a une différence entre
01:11:16 n'avoir aucune compassion, être dans l'indifférence,
01:11:18 et ne pas vouloir
01:11:20 que la torture se généralise également.
01:11:22 Si je peux le dire ainsi, même si on reste
01:11:24 totalement indifférents au sort,
01:11:26 si ce sont bien elles, de ces personnes
01:11:28 qui ont provoqué la mort de 137 personnes.
01:11:30 J'allais dire familles,
01:11:32 parce qu'il ne faut jamais oublier, d'ailleurs,
01:11:34 les centaines de milliers de familles qui sont impactées.
01:11:36 Regardez ce sujet.
01:11:38 C'est le visage couvert
01:11:40 d'équimose avec un bandage sur l'oreille
01:11:42 que ce suspect arrive
01:11:44 dans la cage en verre réservée aux accusés.
01:11:46 Sur les images diffusées par le tribunal,
01:11:48 les trois autres assaillants présumés
01:11:50 semblent également avoir subi
01:11:52 des sévices physiques.
01:11:54 L'un d'entre eux est inconscient dans une chaise roulante.
01:11:56 Le Kremlin a refusé
01:11:58 hier de commenter les allégations
01:12:00 de torture des suspects, mais dans sa
01:12:02 communication, le pouvoir russe se montre
01:12:04 intraitable. Le vice-président
01:12:06 du Conseil de sécurité, Dimitri Medvedev,
01:12:08 affiche son désir de vengeance.
01:12:10 "Nous vengerons tout le monde
01:12:12 et ceux qui sont impliqués,
01:12:14 quel que soit leur pays d'origine et leur statut,
01:12:16 constituent désormais notre cible
01:12:18 principale et légitime.
01:12:20 Tenez-vous prêts, salauds."
01:12:22 Selon le tribunal, deux des suspects
01:12:24 ont déjà plaidé coupable.
01:12:26 Accusé de terrorisme et placé en détention
01:12:28 provisoire, les quatre hommes
01:12:30 encourent la prison à perpétuité.
01:12:32 "Alors, visage
01:12:34 tu méfiais, incapacité
01:12:36 de marcher, voire plus, pour
01:12:38 cet individu, et vous me parliez
01:12:40 sur ces images, Céline Pina, de
01:12:42 quelque chose d'important. C'est-à-dire, pourquoi
01:12:44 alors que nous arrivons
01:12:46 nous de flouter ces images
01:12:48 pour d'autres raisons, pourquoi au contraire
01:12:50 ça fait partie du narratif en Russie ?"
01:12:52 "Mais complètement, parce qu'en fait, vous adaptez
01:12:54 votre communication à votre public.
01:12:56 On voit bien que si
01:12:58 on nous avait présenté ici,
01:13:00 sur ce plateau, des suspects arrêtés par
01:13:02 la police française dans cet état-là,
01:13:04 nous aurions sans doute réagi avec beaucoup plus
01:13:06 de vigueur. Rappelez-vous
01:13:08 ce qui s'est passé à Guantanamo. Comment l'Occident,
01:13:10 quand il a vu la manière dont les gens de Guantanamo
01:13:12 étaient traités, a réagi ?
01:13:14 Et là, ce qu'on voit bien,
01:13:16 c'est que si cette torture et
01:13:18 mise en scène est présentée au public,
01:13:20 c'est parce que le public va l'apprécier,
01:13:22 c'est parce qu'il va juger que c'est la bonne
01:13:24 manière de traiter
01:13:26 ce type de personnes.
01:13:28 Et dans le fond, il se moque de savoir si les gens
01:13:30 disent la vérité ou pas. Là,
01:13:32 on est dans de la vengeance, c'est-à-dire
01:13:34 on les exhibe en disant
01:13:36 "Regardez, ils ont pris
01:13:38 cher, vous voyez, on est des hommes,
01:13:40 on est forts". - On est contre ça, mais
01:13:42 il y a une différence entre la Russie
01:13:44 qui fait ça en les exhibant
01:13:46 et les Etats-Unis qui font ça en les cachant.
01:13:48 Enfin, avant que ça ne s'est devenu public
01:13:50 et après Guantanamo. - La différence, c'est
01:13:52 l'opinion publique. - D'accord.
01:13:54 C'est dans les méthodes ? - Dans les méthodes, non.
01:13:56 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a,
01:13:58 dans l'opinion publique, nous sommes des êtres civilisés
01:14:00 et nous estimons que même
01:14:02 un criminel ne doit pas être traité de cette
01:14:04 manière. Peut-être est-ce que de temps en temps
01:14:06 ça se discute, mais en tout cas, c'est comme ça
01:14:08 que nous réagissons. Et on voit que dans
01:14:10 d'autres sphères culturelles, au contraire,
01:14:12 l'exhibition de cette virilité
01:14:14 et le côté "Regardez, ils ont pris
01:14:16 cher" va rassurer les gens et va les
01:14:18 apaiser. - Moi, je voulais juste dire
01:14:20 que Vladimir Poutine n'est pas
01:14:22 tellement le genre à
01:14:24 demander à son peuple d'aller
01:14:26 déposer des bougies et des nounours
01:14:28 sur les édifices publics.
01:14:30 On est là, évidemment, dans la
01:14:32 démonstration de force, dans la communication
01:14:34 autour de la vengeance, autour
01:14:36 de la puissance.
01:14:38 C'est effectivement deux
01:14:40 mentalités qui sont totalement opposées.
01:14:42 Et en termes de communication,
01:14:44 ça a ses implications.
01:14:46 Mais évidemment, on peut se dire
01:14:48 aussi que c'est une manière
01:14:50 de montrer un exemple
01:14:52 sur tout candidat
01:14:54 à cette forme de djihadisme.
01:14:56 - Vous voyez sur les réseaux sociaux,
01:14:58 certains ironisent. Je fais attention, en général,
01:15:00 en disant "Regardez ce qui se passe en Russie
01:15:02 par rapport à en France
01:15:04 ou en Belgique quand,
01:15:06 vraiment après procès, on voit
01:15:08 qu'ils ont à disposition la salle de sport,
01:15:10 le wifi et tout ce qu'il peut y avoir
01:15:12 en prison. Comment vous réagissez à ça ?
01:15:14 - Non, mais écoutez, on est
01:15:16 autant, je suis,
01:15:18 pour qu'on prenne des mesures fortes, autant il y a
01:15:20 un état de droit et des principes qui ne doivent pas être
01:15:22 transgressés.
01:15:24 Maintenant, ce qui se passe là, c'est plutôt
01:15:26 un aveu d'impuissance.
01:15:28 Parce que cette mise en scène immédiate
01:15:30 pour envoyer
01:15:32 un message à l'opinion russe,
01:15:34 en interne,
01:15:36 en fait, ils essaient de se sortir
01:15:38 d'une situation, d'un constat
01:15:40 qui est celui d'un état, soit disant,
01:15:42 très performant
01:15:44 et qui a été totalement défaillant.
01:15:46 Ils ont intégré l'intelligence artificielle,
01:15:48 ils ont intégré la reconnaissance faciale.
01:15:50 - C'est pas nous, hein ?
01:15:52 - Non, mais peut-être, mais si vous voulez,
01:15:54 - Y a-t-il un état ?
01:15:56 - Poutine est sur un autre registre.
01:15:58 Et donc là, le message
01:16:00 du FSB de toujours accrocher ça
01:16:02 à l'Ukraine, c'est pathétique.
01:16:04 C'est-à-dire que les autorités
01:16:06 russes et M. Poutine,
01:16:08 dont j'espère qu'il a gardé quand même
01:16:10 un peu de clairvoyance,
01:16:12 ou bien c'est la machination.
01:16:14 On est dans la propagande complète
01:16:16 qui est dans la tradition russe.
01:16:18 - Et puis dans la tradition, pardonnez-moi,
01:16:20 de la guerre aussi, plus largement.
01:16:22 Mais là, tout est mêlé.
01:16:24 - On est dans la guerre informationnelle, également.
01:16:26 - Vous voulez réagir ? Après, j'ai une autre question.
01:16:28 - Oui, juste, vous dites
01:16:30 que les Américains font la même chose à Guantanamo
01:16:32 que ce qu'a fait le FSB
01:16:34 avec ces...
01:16:36 - Ces possibles suspects.
01:16:38 - Ces possibles suspects.
01:16:40 - Les suspects.
01:16:42 Leur revendiquer
01:16:44 et s'en cacher,
01:16:46 c'est pas la même chose.
01:16:48 Et ça dit quelque chose sur le plan moral
01:16:50 des systèmes dans lesquels on est.
01:16:52 Même à Guantanamo, il y a eu
01:16:54 des militaires américains
01:16:56 qui ont été sanctionnés pour des abus.
01:16:58 - Quand les photos sont sorties.
01:17:00 - Vous avez raison.
01:17:02 - Ça n'aurait jamais été...
01:17:04 - Sur le plan moral, leur revendiquer
01:17:06 ou le faire parce qu'on se dit
01:17:08 que c'est indispensable de le faire,
01:17:10 ça fait deux semaines.
01:17:12 - Moi, je vois pas la frontière si nette
01:17:14 que c'est la frontière.
01:17:16 - Si on sort du plan moral,
01:17:18 le problème de la torture,
01:17:20 c'est que vous faites tout avouer.
01:17:22 Quand vous torturez suffisamment quelqu'un,
01:17:24 vous lui faites dire qu'il a tué sa grand-mère.
01:17:26 Donc, il y a aussi...
01:17:28 Je mets de côté la dimension morale
01:17:30 dans un problème d'efficacité.
01:17:32 - Je suis d'accord. En parlant d'efficacité,
01:17:34 autre point qui nous interpelle
01:17:36 et sans doute nos téléspectateurs également,
01:17:38 il a fallu une heure
01:17:40 pour que les forces de sécurité
01:17:42 soient là.
01:17:44 - On peut rappeler aussi que pour les attentats
01:17:46 à Paris, il a fallu aussi
01:17:48 beaucoup de travail à faire.
01:17:50 - Sur Paris...
01:17:52 - Il s'est passé des choses.
01:17:54 - Ceux qui étaient sur place
01:17:56 n'ont pas pu intervenir.
01:17:58 - Pourquoi aujourd'hui autant de temps
01:18:00 pour arriver là, sur place ?
01:18:02 - C'est tout le paradoxe
01:18:04 d'un État policier.
01:18:06 C'est pas la première fois
01:18:08 qu'il y a une défaillance
01:18:10 des unités spéciales
01:18:12 dans le cadre de tueries de masse.
01:18:14 Donc,
01:18:16 là, il y a une lourdeur.
01:18:18 - Non, il y a peut-être
01:18:20 une explication.
01:18:22 C'est que, d'abord,
01:18:24 vous arrivez sur un lieu,
01:18:26 vous débarquez,
01:18:28 vous n'avez aucune information
01:18:30 pour savoir comment intervenir.
01:18:32 Se précipiter, être baissé n'est pas forcément
01:18:34 la meilleure stratégie.
01:18:36 Deuxième point.
01:18:38 Rappelez-vous, on a tous regardé
01:18:40 Hunger Games, par exemple.
01:18:42 Qu'est-ce qui se passe dans Hunger Games ?
01:18:44 Vous faites un premier attentat.
01:18:46 Les secours et la police arrivent et se précipitent.
01:18:48 Et là, vous faites un deuxième attentat.
01:18:50 Et donc, très souvent, vos forces de sécurité
01:18:52 sont obligées d'essayer de comprendre
01:18:54 ce qui se passe avant de revenir.
01:18:56 - Je trouve qu'on raisonne rationnellement.
01:18:58 On ne peut pas imaginer, parce que personne ne peut imaginer
01:19:00 être pris dans un tel piège.
01:19:02 Une heure !
01:19:04 - Pour les gens, c'est une horreur.
01:19:06 - Vous allez avoir des gens que vous auriez pu sauver
01:19:08 qui vont mourir à cause de ce délai.
01:19:10 Mais j'imagine que pour les forces d'intervention,
01:19:12 ce n'est pas forcément que délirant.
01:19:14 - On ne se prépare pas.
01:19:16 - Encore que vous avez des dispositifs d'alerte
01:19:18 qui sont d'ailleurs maintenant testés, contrôlés.
01:19:20 On ne peut plus admettre aujourd'hui,
01:19:22 avec tout l'éventail de forces dont on dispose,
01:19:24 d'attendre une heure et demie avant d'intervenir.
01:19:26 - Mais on les a changés après le Bataclan ?
01:19:28 Après le Bataclan, on ne peut plus
01:19:30 attendre une heure et demie avant d'intervenir.
01:19:32 - On ne peut plus admettre aujourd'hui,
01:19:34 après le Bataclan, on a essayé
01:19:36 de mettre en place des process.
01:19:38 Mais il faut aussi dire que des choses comme ça,
01:19:40 on n'y est pas confronté tous les jours.
01:19:42 Et qu'en fait, un process se met en place
01:19:44 quand vous le testez,
01:19:46 et que vous voyez à quel moment il mène.
01:19:48 - Non, non, je vous assure que...
01:19:50 - Avec un régime quasi-policier...
01:19:52 - Vous avez des plans d'intervention aujourd'hui.
01:19:54 Alors peut-être qu'on a tenu compte,
01:19:56 bien qu'avant, il y avait quand même des choses
01:19:58 qui marchaient bien.
01:20:00 Mais aujourd'hui, la rapidité d'intervention
01:20:02 est primordiale.
01:20:04 Et on dispose de tous les moyens techniques,
01:20:06 humains, pour se déployer très rapidement.
01:20:08 - Et peut-être que les experts nous diraient
01:20:10 qu'en réalité, c'est une intervention
01:20:12 relativement rapide. Je ne sais pas.
01:20:14 Peut-être que les experts sur ces sujets-là...
01:20:16 Claude Moniquet hier,
01:20:18 il affirmait que ce n'était pas normal.
01:20:20 - Il se posait des questions parce qu'il semblerait,
01:20:22 je ne connais pas ce coin-là de la Russie,
01:20:24 il semblerait qu'il y ait eu
01:20:26 un certain nombre de forces qui n'étaient
01:20:28 vraiment pas loin du lieu où s'est déroulé
01:20:30 cet attentat. - Si vous voulez, aujourd'hui,
01:20:32 le système en France, vous avez dans la capitale,
01:20:34 vous avez déjà la BRI,
01:20:36 il y a le RAID, le GIGN,
01:20:38 qui est à Versailles-Saint-Horiz,
01:20:40 il y a déjà profusion de forces.
01:20:42 Il y a également les antennes GIGN,
01:20:44 il y a les antennes également du RAID.
01:20:46 La gendarmerie a déployé maintenant, dans la plupart
01:20:48 des départements des plus anciens en intervention
01:20:50 en gendarmerie d'Urssi, qu'on appelle SABRE.
01:20:52 Ça s'est éteint d'ailleurs à l'initiative de Denis Favier
01:20:54 quand il était des GIGN. - J'imagine qu'il y a
01:20:56 une doctrine de l'engagement.
01:20:58 - Avec également le concept des primo-intervenants.
01:21:00 C'est-à-dire qu'il faut intervenir au plus tôt.
01:21:02 Vous ne pouvez pas laisser faire.
01:21:04 Il n'y a pas d'autre choix.
01:21:06 Un gendarme, un policier, il est fait pour intervenir.
01:21:08 On est là pour...
01:21:10 On est formés pour ça.
01:21:12 - Mais manifestement, au Bataclan, c'est pas ce qui s'est passé.
01:21:14 - Mais depuis, peut-être, il y a peut-être un peu espéré.
01:21:16 - C'est une toute autre histoire.
01:21:18 Voilà, mais en tout cas, voilà
01:21:20 qu'elle est, aujourd'hui, la réalité du dispositif
01:21:22 en France. Encore faut-il que les gens soient
01:21:24 disponibles. - On continuera à en parler.
01:21:26 - C'est la raison pour laquelle le Bataclan est intéressant.
01:21:28 C'est le même système de lieux et de dispositifs.
01:21:30 - Bien sûr, et beaucoup ont parlé
01:21:32 du Bataclan russe.
01:21:34 Cette information sur le FSB,
01:21:36 je voudrais qu'on conclue sur un tout autre sujet
01:21:38 et revenir avec vous, Sophie Audugé,
01:21:40 à l'école. C'est un sujet
01:21:42 sensible, parce qu'il y a beaucoup d'informations
01:21:44 qui circulent, et parfois de fausses informations,
01:21:46 parfois des fantasmes, parfois pas du tout
01:21:48 de fantasmes, mais une réalité concernant
01:21:50 l'éducation sexuelle
01:21:52 à l'école. Qu'en est-il ? C'est une vaste
01:21:54 question. De votre côté, Sophie Audugé,
01:21:56 vous tirez la sonate d'Alard,
01:21:58 vous produisez même une pétition.
01:22:00 Vous allez nous expliquer pourquoi une telle
01:22:02 initiative, et qu'est-ce qui vous inquiète aujourd'hui ?
01:22:04 - Oui, alors effectivement, le sujet
01:22:06 de l'éducation à la sexualité est toujours un sujet
01:22:08 délicat, d'abord parce
01:22:10 qu'il y a beaucoup de fantasmes
01:22:12 par rapport aux
01:22:14 différentes parties qui prennent position.
01:22:16 C'est pour ça que nous, la position qu'on a voulu
01:22:18 prendre n'est pas du tout une position,
01:22:20 si vous voulez, militante, parce qu'on
01:22:22 n'a pas de prosélytisme, on est sur une
01:22:24 position protectrice. Et c'est
01:22:26 pour ça que quand on a voulu travailler
01:22:28 sur ce sujet, on a constitué un comité d'experts
01:22:30 fait de médecins, de pédiatres, de pédopsychiatres,
01:22:32 de psychologues,
01:22:34 de chercheurs en psychologie du développement,
01:22:36 et on s'est véritablement posé la question
01:22:38 de "Est-ce que l'enfant,
01:22:40 pour grandir, a besoin de recevoir
01:22:42 une éducation à la sexualité dans le cadre
01:22:44 scolaire ?" Et donc on a repris
01:22:46 dans un rapport qui fait près de 200 pages
01:22:48 tout le processus de développement des enfants,
01:22:50 notamment de 2 à 7 ans, et de 7
01:22:52 à 11 ans, qui sont vraiment la période
01:22:54 de 2 à 11 ans de scolarisation
01:22:56 en maternelle et en primaire.
01:22:58 Et puis, entre le moment où on a commencé ce travail
01:23:00 et aujourd'hui, il s'est passé quelque chose, c'est qu'on a
01:23:02 des associations militantes, SOS
01:23:04 Homophobie, Planning Familial
01:23:06 Cid Action, qui ont attaqué le gouvernement
01:23:08 en disant "Les séances
01:23:10 obligatoires de la loi de Mian, je ne vais pas réaliser..."
01:23:12 - Vous les considérez tous comme des lobbies ? Vous les mettez tous dans le même lot ?
01:23:14 - Non, mais je dis que sur cette
01:23:16 question-là... - Vous estimez
01:23:18 qu'elles ont fait un travail de... - Soyons
01:23:20 clairs, puisque vous me posez la question,
01:23:22 et c'est effectivement une question qui est souvent posée.
01:23:24 Le Planning Familial a une mission,
01:23:26 qui est de recevoir les jeunes filles
01:23:28 et de leur expliquer les
01:23:30 risques de grossesse
01:23:32 non désirée et la contraception.
01:23:34 Quand elle est dans ce rôle-là, cette
01:23:36 association a évidemment toute sa place
01:23:38 et c'est même l'origine de sa création.
01:23:40 Quand par contre, elle prend
01:23:42 un militantisme qui consiste à
01:23:44 nier la différence des sexes
01:23:46 et non pas l'égalité des sexes,
01:23:48 c'est fondamentalement différent. Et qu'ensuite, elle va faire
01:23:50 de l'intervention dans les écoles, où à des enfants
01:23:52 de 3 ans ou 4 ans, elle va expliquer
01:23:54 qu'il n'y a pas de réalité de sexe biologique
01:23:56 et qu'on peut choisir à 3 ans ou 4 ans d'être
01:23:58 une fille ou un garçon, là on est
01:24:00 dans un militantisme qui est dangereux
01:24:02 parce qu'un enfant de 3 à 4 ans, il a des capacités
01:24:04 cognitives qu'on connaît parfaitement
01:24:06 et qui ne lui permettent pas de recevoir
01:24:08 cette information et de la traiter. C'est-à-dire
01:24:10 que ces informations-là, elles vont
01:24:12 modifier la perception que l'enfant a sur
01:24:14 lui-même. Et quand on fait ce genre
01:24:16 d'intervention, et même sur l'éducation à la sexualité,
01:24:18 on va y revenir à des enfants qui ont moins de 12 ans,
01:24:20 c'est-à-dire qui n'ont pas atteint le stade
01:24:22 de la puberté, on va
01:24:24 entrer, obliger, effracter
01:24:26 les enfants dans un registre qui est celui du sexuel
01:24:28 d'une sexualité adulte, qui leur est
01:24:30 absolument indécible pour la simple
01:24:32 et bonne raison, c'est qu'ils ne peuvent pas l'éprouver.
01:24:34 Et jusqu'à au moins 12 ans, c'est-à-dire jusqu'à au moins l'âge de la
01:24:36 puberté, les enfants n'ont pas les capacités
01:24:38 cognitives de prendre de la distance par rapport
01:24:40 à ce qui leur arrive, de prendre la distance par rapport à ce qu'on leur dit,
01:24:42 de conceptualiser, etc.
01:24:44 Ils n'ont pas non plus ce qu'on appelle
01:24:46 une capacité à penser leurs états
01:24:48 mentaux. C'est une capacité
01:24:50 cognitive qui va arriver vers 8-10 ans.
01:24:52 Ils n'ont pas la capacité à penser les états mentaux
01:24:54 de quelqu'un d'autre, c'est-à-dire cette capacité
01:24:56 qui va arriver vers 10-13 ans.
01:24:58 Donc quand on veut dire qu'on va éduquer
01:25:00 les enfants avant l'âge de 12 ans
01:25:02 au consentement, c'est un mensonge !
01:25:04 Et je suis désolée de le dire, mais Judith Godrech,
01:25:06 malheureusement, on a fait les frais.
01:25:08 Si vous voulez avant 13 ans, est-ce qu'un enfant peut consentir ?
01:25:10 Non ! Alors on va mettre dans cette éducation
01:25:12 à la sexualité, on va apprendre aux enfants
01:25:14 à refuser... Moi je suis désolée,
01:25:16 mais il faut redire au Conseil supérieur des programmes,
01:25:18 qui vient de produire des programmes, que de 2 à 7 ans,
01:25:20 l'enfant il est dans la période du non.
01:25:22 Donc le principe c'est l'opposition. Par contre,
01:25:24 il n'a aucune capacité, aucune capacité
01:25:26 à prendre en considération
01:25:28 des faits qui ne sont pas littérales,
01:25:30 c'est-à-dire du concret. C'est-à-dire que
01:25:32 quand vous allez dire à un enfant, eh bien,
01:25:34 en fait, tu peux te toucher, ça peut te faire du bien, etc.
01:25:36 L'enfant qui ne l'a pas fait,
01:25:38 il va faire quoi après ? Il va immédiatement
01:25:40 imiter, il va immédiatement le réaliser
01:25:42 sur lui ou sur d'autres. Donc si vous voulez,
01:25:44 nous ce qu'on a fait, c'est qu'on a fait un travail de fond
01:25:46 pour se poser la question du point de vue de l'intérêt de l'enfant
01:25:48 et là aujourd'hui on est extrêmement inquiets.
01:25:50 Pourquoi ? Parce que viennent de sortir,
01:25:52 suite justement à cette mention de ces associations
01:25:54 contre le gouvernement,
01:25:56 Papendia a saisi le Conseil supérieur
01:25:58 des programmes, Conseil supérieur des programmes
01:26:00 qui vient de produire ces projets de programmes,
01:26:02 bon, entre temps il y a 4 ministres de l'éducation national
01:26:04 qui sont passés, c'est quand même pas neutre
01:26:06 dans l'affaire, et puis là on se retrouve avec
01:26:08 60 pages où finalement
01:26:10 sont actés, écrits, ce qu'on avait
01:26:12 vu déjà, ce changement de paradigme, c'est-à-dire
01:26:14 nous quand on parle d'éducation à la sexualité,
01:26:16 autour de la table, on pense prévention,
01:26:18 on pense éducation à la sexualité vers
01:26:20 la 4ème, la 3ème,
01:26:22 la SVT, etc. C'est plus ça du tout,
01:26:24 c'est clairement dit, de toute façon, ça commence
01:26:26 maintenant à la maternelle, donc dès 3 ans,
01:26:28 et donc jusqu'au lycée,
01:26:30 et on vous explique mot pour mot...
01:26:32 - Même si certains disent c'est faux, c'est pas à la maternelle,
01:26:34 j'ai des ministres qui m'ont dit
01:26:36 jamais, jamais... - Alors moi je peux dire à vos
01:26:38 ministres que dans une classe
01:26:40 d'un enfant de 4 ans,
01:26:42 a été lu, a été lu
01:26:44 le livre Zizi Zezette,
01:26:46 juste avant la sieste, et qu'est-ce qu'on peut lire
01:26:48 dans Zizi Zezette ? "Il te suffit à peine de toucher
01:26:50 ta zezette pour sentir comme des chatouilles,
01:26:52 Olivia aime bien ça, dans son lit
01:26:54 elle se repose en caressant
01:26:56 - qui était en gras - sa zezette.
01:26:58 - À 4 ans ? - Avant la
01:27:00 sieste d'une classe
01:27:02 entière de 4 ans. D'accord ?
01:27:04 Donc là, moi je voudrais qu'on m'explique,
01:27:06 on m'explique vraiment, de manière objective,
01:27:08 comment un enfant à qui on explique ça à l'école,
01:27:10 peut, quand son père ou son frère
01:27:12 la touche,
01:27:14 comprendre exactement... - C'est surtout en ce moment,
01:27:16 on sait que les
01:27:18 savoirs fondamentaux que sont lire, écrire et compter,
01:27:20 ne sont même pas
01:27:22 remplis,
01:27:24 et c'est garé dans Zizi
01:27:26 et Zezette. - Et sans méfie de scolaire, c'est-à-dire que la parole de l'enfant
01:27:28 ne peut même pas être protégée. - C'est pour ça que vous
01:27:30 mettez en ligne une pétition
01:27:32 de protection. - Il y a du travail
01:27:34 dans ce pays. - Avec un
01:27:36 rapport et avec un travail, je tiens
01:27:38 à le souligner, d'experts avec vous également.
01:27:40 - Maurice Berger notamment. - Évidemment.
01:27:42 - On a déjà
01:27:44 plus de 1000 professions médicales
01:27:46 qui ont signé la pétition, ce qui doit être la pétition
01:27:48 la plus signée par la médecine.
01:27:50 - Je vous remercie pour cette claire.
01:27:52 - Ils n'ont pas été contactés, ils n'ont pas...
01:27:54 Nous on est venus, avec 3 médecins, au conseil supérieur des
01:27:56 programmes. - 18 000 signateurs
01:27:58 à l'heure actuelle. Je vous remercie. - Merci.
01:28:00 - Merci d'avoir été avec nous, c'était un plaisir de voir
01:28:02 des sujets pas évidents, délicats.
01:28:04 C'est toujours un plaisir d'écouter vos analyses
01:28:06 respectives. Je vous dis à très bientôt.
01:28:08 Restez avec nous, évidemment,
01:28:10 vos éditions sportsives. Je vous dis à demain,
01:28:12 à midi, avec grand plaisir.
01:28:14 ♪ ♪ ♪