• il y a 4 mois
Avec Belkhir Belhaddad, député apparenté Ensemble de Moselle

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-08-01##

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News
Transcription
00:008h10 heure, Benjamin Gleize.
00:02Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique ce matin,
00:05Belkir Belhadad, député apparenté au groupe Ensemble pour la République en Moselle,
00:09première circonscription, Belkir Belhadad, bonjour.
00:12Bonjour.
00:12Et merci d'être avec nous ce matin, on va largement parler des Jeux Olympiques avec vous
00:16puisque vous serez chargé à la rentrée de faire le bilan de ces Jeux
00:19au sein d'un groupe de travail à l'Assemblée.
00:21Mais d'abord l'actualité internationale en quelques mots,
00:23le chef du Hamas est donc tué hier à Téhéran dans un raid aérien,
00:27l'Iran accuse Israël, l'ayatollah Raminei promet de la part de l'Iran un châtiment sévère à Israël,
00:34Israël qui a tué par ailleurs mardi un commandant du Hezbollah en frappant le Liban,
00:38l'embrasement de la région est-il inéluctable aujourd'hui ?
00:42Inéluctable je ne sais pas mais en tout cas c'est un risque flagrant qui est identifié.
00:48Ce que je constate c'est que la trêve olympique n'est pas respectée en tout cas,
00:52il est de tradition, de coutume que pendant cette période des Jeux olympiques les armes se taisent
00:59et je regrette cette position, ça peut même avoir des incidents sur l'organisation des Jeux
01:04et la sécurité d'un certain nombre de délégations.
01:09Ensuite vous l'avez dit à l'instant le risque d'escalade existe,
01:12tout dépendra je pense de la riposte, ici on a une de Téhéran et du Hezbollah
01:21et de l'ampleur qu'elle pourra prendre et on n'a pas besoin aujourd'hui de cet état de tension.
01:29Moi ce que j'appelle c'est surtout les belligérants à plus de retenue,
01:35c'est aujourd'hui la position de la France et puis je trouve que...
01:39Pas de réaction pour l'instant d'Emmanuel Macron qui reste silencieux sur ce dossier, sur ce sujet ?
01:45Je pense qu'il s'exprimera soit à travers son ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné
01:51ou lui-même dans les jours qui viennent.
01:55L'un des risques qui est évoqué c'est celui aussi, celui des otages,
02:00il ne faut pas oublier qu'on a des otages français.
02:03Et je pense que c'est aussi à eux qu'il faut penser par rapport à l'embrasement de cette situation-là
02:11et à la nécessité d'avoir une sortie politique à ce qu'il se passe dans Gaza
02:17où la situation immunitaire est catastrophique,
02:21où les organisations immunitaires ne sont pas en capacité de pouvoir secourir les Gézaouis.
02:26J'ai toujours été partisan, et c'est la position de la France également,
02:30d'avoir deux états, un état palestinien aux côtés de celui d'Israël.
02:37Moi j'appelle à ce que la France reconnaisse l'état palestinien,
02:41ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
02:43On est un certain nombre de parlementaires à le demander.
02:45La politique, Belkir Belhadad, pas de nouveau Premier ministre avant la mi-août.
02:49Qui voyez-vous à Matignon qui ferait un bon Premier ministre ?
02:52Xavier Bertrand par exemple ?
02:54Ecoutez, je sais une chose,
02:58c'est que le poste de Premier ministre dépend aussi de la majorité
03:05qu'on est capable de constituer au sein de l'Assemblée nationale.
03:08Ce n'est pas la peine d'aller s'orienter vers telle ou telle personnalité
03:12si ce Premier ministre et le gouvernement tombent à la première motion de censure.
03:16Donc il faut absolument une majorité solide et stable.
03:20D'où à où alors à l'Assemblée nationale cette majorité ?
03:23On a commencé à essayer de la constituer.
03:25Vous connaissez ma sensibilité qui est plutôt social-démocrate.
03:30Et je ne dévierai pas de cet engagement-là depuis toujours.
03:36Et j'aspire à ce qu'on réussisse
03:40des écologistes, y compris des socialistes,
03:46jusqu'au LR, au centre droit,
03:48de pouvoir trouver une majorité qui permette justement
03:52de pouvoir faire passer un certain nombre de textes.
03:54Il faut savoir qu'on a quand même un texte important
03:58qui va arriver à la rentrée en examen, qui est celui du budget 2025.
04:01Avec cette date limite du 1er octobre.
04:03Tout à fait. Et il va falloir le passer, ce budget-là.
04:06On ne va pas se retrouver dans une situation indélicate dans notre pays
04:10à ne pas avoir de budget pour la nation.
04:12Ça veut dire que le temps presse.
04:14Sauf que jusqu'à présent, chacun y va de son pacte législatif.
04:18Chacun campe sur ses positions.
04:21Rien de neuf du côté des LR, rien de neuf du côté de Gabriel Attal.
04:26Là, en l'occurrence, aujourd'hui, le compromis va être très difficile à trouver.
04:29Et ça profite au RN pour l'instant.
04:33Oui et non.
04:35Le compromis ne se trouve pas en claquant des doigts
04:39et en le décrétant.
04:41Il faut des semaines, voire quelques mois.
04:43On l'a vu dans quelques pays, comme en Allemagne,
04:46ou en Belgique, ou en Italie,
04:48où il faut plusieurs mois pour faire sortir
04:52une coalition qui puisse gouverner la France.
04:56Ce qui est important, c'est de gouverner la France
04:59et de respecter le choix des Français.
05:01Parce que ce que nous ont dit les Français,
05:03c'est qu'on ne veut pas que le RN soit au pouvoir.
05:05C'est ça le message de France.
05:0711 millions de Français qui ont voté pour le RN, c'est pas rien.
05:11Non, c'est pas rien.
05:13Et je pense qu'il faut entendre cette expression-là.
05:18Et ce n'est pas qu'une expression xénophobe, raciste.
05:21Je crois que c'est aussi lié à des irritants.
05:24J'étais dans ma circonscription ces dernières semaines.
05:26On a un irritant qui revient régulièrement l'été,
05:28c'est celui des gens du voyage.
05:30Et donc, il faut qu'on réussisse à faire en sorte
05:33que sur ces irritants du quotidien,
05:35on réussisse à trouver des solutions.
05:37Cette expression du vote du RN,
05:41c'est aussi l'expression d'en avoir marre de ces états.
05:47Il faut apporter des réponses.
05:50Et on propose une coalition DLR aux socialistes, aux écologistes,
05:54sans les en soumis.
05:56En fait, rien ne bouge.
05:57Rien ne change, d'une certaine manière, après ces élections.
06:00Le message a été entendu ou pas ?
06:02Écoutez, nous avons la responsabilité les uns et les autres
06:06au niveau des différentes forces politiques républicaines.
06:10Parce que c'est cette exigence
06:15qu'a formulée une grande partie de nos concitoyens
06:20face au RN, de trouver un consocius,
06:22de trouver une majorité qui puisse gouverner la France.
06:26Donc, ça va prendre un certain nombre de semaines.
06:28Aujourd'hui, effectivement, on a un certain nombre de partis politiques
06:31qui ont mis sur la table un certain nombre de propositions.
06:34Il faudrait qu'on puisse se retrouver sur l'essentiel,
06:36comme par exemple sur la question du logement.
06:38On ne peut pas ne pas se retrouver sur la question du logement,
06:40qui est un vrai problème dans notre pays.
06:43On n'a pas suffisamment d'offres de logements
06:45qui puissent répondre à l'ensemble de nos concitoyens.
06:49On pense notamment à des logements adaptés pour les personnes handicapées.
06:52On va revenir sur les Jeux Olympiques.
06:54L'un des héritages des Jeux Olympiques,
06:56c'est de faire changer le regard de notre société
06:59sur la question du handicap, comme d'autres sujets.
07:02Velker Beladade, vous êtes un historique au sein de la Macronie,
07:06mais vous avez un petit peu pris votre distance, même complètement.
07:09Vous êtes désormais député apparenté Ensemble pour la République.
07:12Pourquoi avoir pris vos distances ?
07:14Est-ce que la Macronie est véritablement finie aujourd'hui ?
07:18J'ai pris mes distances notamment à l'occasion du vote
07:22du projet de loi sur l'immigration,
07:25qui pour moi me semblait être une ligne rouge
07:28qu'il ne fallait pas flancher,
07:29notamment sur le renforcement en tout cas
07:34sur les critères de recoupement familial
07:37ou sur la mise en œuvre en tout cas
07:39d'un début de préférence nationale
07:41des sujets et des thématiques
07:43qui sont propres au rassemblement national.
07:47Et effectivement, cette option-là...
07:51C'est-à-dire que ça a été une main tendue d'Emmanuel Macron
07:53au rassemblement national ?
07:55Je ne sais pas.
07:57Je sais qu'il faut qu'on puisse trouver
08:00des réponses adaptées, fortes, sur la maîtrise des flux migratoires.
08:05Et là-dessus, j'en conviens qu'il faut renforcer
08:08nos forces de sécurité et on l'a fait.
08:10J'ai voté l'ensemble des programmations militaires
08:17de justice et de forces intérieures, etc.
08:20Mais il y a des lignes rouges
08:22qu'il ne faut pas franchir
08:25parce qu'elles ne correspondent pas
08:27aux valeurs de liberté, d'égalité
08:29et surtout de fraternité dans notre pays.
08:31Moi, c'est ça que je défends aujourd'hui.
08:33Et vos valeurs, en l'occurrence,
08:35c'était le cas avec Emmanuel Macron,
08:37avec le gouvernement, qui ont été bafouées
08:39d'une certaine manière.
08:41D'une certaine manière.
08:43Moi, j'ai rejoint Emmanuel Macron
08:45et ses forces, c'est le dépassement.
08:47C'est être en capacité de travailler avec des femmes
08:49et des hommes qui n'ont pas forcément les mêmes avis.
08:51Et moi, j'ai évolué sur un certain nombre
08:53de sujets, y compris sur les questions migratoires
08:55et de sécurité, en travaillant
08:57avec des personnalités
08:59de droite. Mais à un moment donné,
09:01effectivement, il y a des limites.
09:03Et moi, mes limites, c'est notamment les questions
09:05de justice sociale
09:07et de lutte contre les inégalités.
09:09Effectivement, on ne va pas suffisamment loin
09:11sur ces sujets-là.
09:14Trois qualités, trois défauts pour Emmanuel Macron.
09:18Sa grande qualité
09:20à Emmanuel Macron, ça a été
09:22de permettre
09:24à des femmes
09:26et des hommes comme moi
09:28de leur donner leur chance
09:30dans cette République,
09:32de leur donner
09:34la possibilité de pouvoir exercer des responsabilités
09:36qu'ils n'auraient jamais
09:38pu exercer sans
09:40sa volonté.
09:42De pouvoir nous associer sur un certain nombre
09:44de projets, de nous faire confiance.
09:46Donc ça, c'est sa grande qualité ? Oui, tout à fait.
09:48Le grand défaut, c'est lequel alors ?
09:50Il y en a plusieurs ?
09:52Je trouve, par rapport
09:54à la fonction de député,
09:56de ne pas avoir suffisamment
09:58écouté le Parlement.
10:00De ne pas avoir
10:02suffisamment associé aux grandes décisions
10:04de notre pays.
10:06Mais il a été sourd à la représentation nationale ?
10:08Je ne dirais pas sourd,
10:10mais pas en tout cas suffisamment
10:12entendu. Je trouve que...
10:14Mais ça, c'est lié
10:16aussi à nos institutions.
10:18Je pense qu'il faut peut-être faire évoluer les choses
10:20en donnant beaucoup plus de moyens au Parlement,
10:22notamment dans le contrôle de l'action
10:24du gouvernement. Aujourd'hui,
10:26vraiment, ça manque.
10:28Allez, on passe aux Jeux Olympiques.
10:30L'organisation, le cadre,
10:32les sites de ces épreuves, la performance
10:34de nos Français, c'est déjà une réussite
10:36ou pas, selon vous, ces Jeux Olympiques ?
10:38C'est une réussite. On le voit
10:40sur les terrains. Moi, j'ai été sur
10:42quelques terrains.
10:44Les tribunes
10:46sont bondées. Il y a une vraie
10:48folie, une vraie ferveur autour
10:50de ces Jeux
10:52Olympiques. Et on voit que
10:54le sport est capable d'unir,
10:56de fédérer nos concitoyens
10:58malgré leurs différences.
11:00Et je trouve ce moment
11:02tout à fait exceptionnel.
11:04Alors moi, je ne suis pas totalement surpris parce que
11:06je baigne dedans depuis très longtemps.
11:08Je considère que le sport
11:10doit tenir une place beaucoup plus
11:12importante dans notre société et dans la vie quotidienne
11:14de nos concitoyens.
11:16L'objectif principal
11:18de ces Jeux Olympiques, c'est pas simplement
11:20d'organiser un bévèlement
11:22et fédérer le pays et la nation,
11:24mais c'est de faire en sorte que
11:26notre pays rayonne
11:28dans le monde entier et qu'on
11:30fasse montrer nos savoir-faire
11:32en matière culinaire, en matière
11:34logistique, tout ce qu'on a
11:36de meilleur finalement.
11:38L'objectif, en tout cas, c'est pas d'être rentable
11:40sur ces Jeux Olympiques. On va pas se leurrer, on va perdre
11:42de l'argent dans ces JO.
11:44Écoutez, je peux pas vous le dire
11:46aujourd'hui...
11:48Quand on regarde les précédentes Olympiades,
11:50sur les 12 dernières, il y en a seulement 3
11:52qui n'ont pas été déficitées.
11:54Ce que je peux vous dire à travers le groupe de travail
11:56que j'ai coprésidé
11:58avec mon collègue
12:00Minot,
12:02c'est de nous assurer
12:04qu'il y ait une maîtrise budgétaire.
12:06Le budget est maîtrisé.
12:08Il est beaucoup moins élevé que les précédentes
12:10éditions pour la simple bonne raison
12:12qu'on n'a pas eu besoin
12:14de construire de grandes
12:16enceintes sportives.
12:18Ces fameux éléphants blancs.
12:2095%
12:22des installations
12:24sont déjà existants.
12:26Les simples surcoûts qu'on a eus
12:28sont liés à l'inflation
12:30et à l'envolée des coûts de construction.
12:32Globalement, le budget est maîtrisé
12:34et les retombées économiques seront évoluées
12:36à la rentrée. Je pense que c'est un peu tôt
12:38aujourd'hui de pouvoir dire
12:40qu'effectivement
12:42le budget
12:44est largement dépassé.
12:46Je n'ai aucun indicateur qui permet de le dire
12:48aujourd'hui. En tout cas, aujourd'hui,
12:50c'est un vrai succès.
12:52En plus, on est deuxième en classement des médaillés.
12:54On est dans les objectifs,
12:56on est dans les temps, comme on dit.
12:58Quand vous entendez notamment Belkir Belhadad,
13:00le député insoumis Arnaud Saint-Martin
13:02qui critique la couverture, je cite,
13:04« chauviniste » des Jeux, sur le service
13:06public audiovisuel et ailleurs,
13:08il dit que c'est pénible. Vous lui répondez quoi ?
13:10C'est chauvinisme ?
13:12Oui, le chauvinisme.
13:14Oui, on a le droit d'être chauvin, non ?
13:16Ce serait une tare
13:18d'être chauvin, non ?
13:20On peut être chauvin, patriote
13:22sur ces Jeux olympiques.
13:24Pour moi, c'est plutôt une qualité.
13:26Un mot très rapide pour conclure
13:28la mise en examen du député RN, Laurent Jacobelli.
13:30En octobre, il vous avait traité
13:32de racaille. Ça y est, vous avez une date
13:34pour le procès ?
13:36Je n'ai pas une date pour le procès, mais à priori, ce serait pour la fin
13:38d'année. Il a été mis
13:40en examen sur deux motifs.
13:42L'un, très récemment,
13:44il y a
13:46quelques semaines.
13:48C'est vrai que
13:50cet épisode-là a été très difficile
13:52pour moi, mais il dénote le vrai visage
13:54du Rassemblement national.
13:56On l'a vu à travers un certain nombre de propos de candidats
13:58lors des élections législatives.
14:00Le
14:02Rassemblement national n'a pas changé
14:04dans le fond.
14:06Merci beaucoup, Belkir Beladade, d'avoir été avec nous ce matin
14:08sur Sud Radio, député apparenté au groupe
14:10Ensemble pour la République en Moselle.
14:12Première circonscription, très bonne journée à vous.
14:14Merci, bonne journée à vous. Sud Radio, 8h52.
14:16On file dans un instant les idées sorties de
14:18Laurie Leclerc et puis on va se balader aussi avec
14:20Xavier Louis.
14:22Sud Radio. Parlons vrai.
14:24Parlons vrai.

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