JO Paris 2024 : comment la data aide les athlètes à booster leurs performances ?

  • il y a 3 mois
Avec Noémie Claret, directrice partenariat olympique et paralympique de Salesforce & Sofyane Mehiaoui, athlète paralympique, basketteur en fauteuil roulant

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Sport
Transcription
00:00Comment la data aide les athlètes des JO à booster leurs performances, on en parle avec vous Noémie Claret, bonjour.
00:05Bonjour, enchantée.
00:07Enchantée, vous êtes responsable du partenariat olympique et paralympique de Salesforce et nous sommes également avec Sofiane Meyaoui, bonjour.
00:14Bonjour, bonjour Sud Radio.
00:16Bonjour à vous, vous êtes vice-championne du monde de basket-fauteuil, vous êtes également le meneur de l'équipe de France de basket-fauteuil.
00:24Alors, les données, les fameuses données pour les grands sportifs, je commence par vous Noémie Claret, Salesforce.
00:31Les données, quand on parle de données, on pense à l'amplitude, on pense à la vitesse, à l'état de forme ou de récupération.
00:38Toutes ces données sont essentielles forcément pour les athlètes, mais elles sont sous-employées dans le monde du sport, c'est ça ? Parce que ça coûte trop cher ?
00:47Alors, il y a différentes raisons. Effectivement, la data, la donnée peut valoir de l'or si elle est bien exploitée et comprise.
00:55Et d'abord, il faut pouvoir la capter et donc cette captation, effectivement, elle peut avoir un coût et aujourd'hui, les fédérations, notamment en France, les fédérations olympiques, paralympiques,
01:03n'ont pas toujours les moyens, mais c'est quelque chose qui est en train de se démocratiser quand même, il y a des solutions de plus en plus abordables.
01:09Et puis après, il faut quand même des experts ou des solutions qui permettent de la comprendre et de l'utiliser à bon escient et qu'ensuite les athlètes et les coachs puissent s'en emparer facilement.
01:20Et nous, c'est ce qu'on essaye de mettre en place et qu'on a commencé à lancer, notamment avec Sophiane qui est avec nous.
01:26Avec Sophiane Méguet, oui. Voilà, Sophiane, vous avez utilisé, parce que je crois que l'outil s'appelle Tableau, c'est ça ?
01:34Oui, exactement. L'outil s'appelle Tableau et permet aux sportifs de haut niveau comme moi d'optimiser nos performances.
01:46Ce qui est très important pour comprendre et permettre aussi d'analyser, de recueillir toutes les informations et de pouvoir les interpréter, de pouvoir progresser et s'améliorer.
01:58Concrètement, à quoi ça ressemble ? Parce qu'on a du mal à voir, Sophiane. Par exemple, vous, par rapport à votre discipline de basket-fauteuil, quelles sont les données ?
02:06Ou par rapport à votre équipe, l'équipe de France, quelles sont les données visuelles sur lesquelles vous pouvez agir ou pas ?
02:13Les données, dans mon cas, étaient très spécifiques à mon tir. Par exemple, on a travaillé sur la trajectoire du ballon, sur la position de mon coude lors de tirs répétés dus à la fatigue.
02:27On a pu se rendre compte qu'à force de tirer, mon bras s'écartait un peu plus vers l'extérieur, ce qui a influencé énormément le tir et la trajectoire du ballon.
02:36On a beaucoup travaillé avec beaucoup de capteurs pour essayer de comprendre que chaque donnée soit interprétée et essayer de comprendre pourquoi il y a une diminution de la performance à un tel moment, à telle donnée.
02:47Donc c'est très important parce que ça permet, moi en tant qu'athlète, de comprendre et de travailler vraiment sur des moments spécifiques de mon entraînement et de comprendre que là, je dois peut-être un peu plus insister pour avoir un peu plus de force quand je serai fatigué.
03:01Oui, c'est ça. Parce que Noémie Claret, les capteurs sont sur le corps des athlètes en fonction de leur discipline. C'est pour ça qu'il y a un accompagnement personnalisé, c'est ça ?
03:10Exactement. Donc en fonction de la discipline, on a des capteurs qui peuvent être seulement sur le corps de l'athlète ou dans le cas de Sofiane aussi, par exemple, sur son fauteuil, potentiellement sur le ballon.
03:21Sur une escriveuse, ça va aller jusqu'à Isao Ratibus. Par exemple, notre ambassadrice, nous avons posé des capteurs aussi sur son fleuret.
03:29Et en fonction de ce qu'on adapte, c'est vrai que ça demande beaucoup de personnalisation et le coût aussi est relatif à ça, mais c'est bien sûr seulement comme ça qu'on peut avoir des informations intéressantes à traquer.
03:42Puis après, on peut croiser ça avec d'autres données qu'on va capter de façon différente, qui sont des données plus de suivi au quotidien.
03:49Bien sûr que ces captations sur la pratique, vraiment, on ne peut pas les faire forcément tous les jours, mais les données du quotidien, ce sont des données du sommeil, des données du corps.
04:00Ça, c'est vrai qu'il y a des montres connectées, des physiothérapeutes qui enregistrent certains états de forme, etc.
04:09Donc, ce travail vraiment autour de la donnée que nous, on porte en partie chez Salesforce, bien sûr qu'il est croisé avec plein d'autres acteurs aussi qui rassemblent cette donnée et qui doivent la croiser.
04:21Et c'est ça en fait, trop de données peut tuer la donnée, donc il faut arriver à bien l'utiliser.
04:25Oui, c'est sûr. Sofiane, je ne sais pas ce que ça a justement le fait de visualiser ces données du sommeil, d'alimentation ou autres au quotidien.
04:33Vous avez aussi modifié un petit peu votre façon de faire aussi ou pas ?
04:37Oui, forcément, parce que quand on a des données claires et précises, et quand on est capable surtout de les interpréter, parce que c'est important aussi, parce que les données, souvent, ça peut être aussi difficile pour nous en tant qu'athlète.
04:48C'est pour ça qu'avec Salesforce, ça a été très intéressant parce que mes données ont été réutilisées, mais elles ont aussi été mises d'une certaine manière qui était facile à interpréter pour moi, comme pour mon coach, pour que je puisse les utiliser tous les jours.
05:04Ça, c'était important aussi, donc c'est pour ça d'avoir, de travailler avec Salesforce, ça a été très intéressant parce que le tableau était très clair et précis et je savais, en déplançant un curseur, j'avais une donnée qui était très utile.
05:18Sachant qu'on est bien d'accord, Noémie Claret, toutes ces données, ça ne remplace pas les conseils d'un coach.
05:23Non, bien évidemment, c'est une aide à la décision et à l'accompagnement.
05:28Comme, par exemple, nous avons une autre athlète qu'on accompagne, Emmanuelle Murck, qui fait du tennis fauteuil, qui sera là pendant les Jeux Paralympiques, dans l'équipe avec Sofiane.
05:37Emmanuelle vous dira que quand on fait du tennis, forcément, on adapte son jeu en fonction de son adversaire, du vent, des conditions météo, et donc on ne va pas forcément avoir le même service.
05:51Elle va bien sûr utiliser sa propre intelligence, sa propre connaissance d'elle-même et son expérience, plus celle de son coach, pour le jour J être la plus performante possible.
06:03Dernière petite question pour vous, Sofiane, c'est quand pour vous le grand jour de l'équipe de France de basket fauteuil ?
06:09Pour nous, le grand jour commence le 30 août, contre l'Allemagne, notre premier match des Jeux Paralympiques.
06:16D'ici là, entraînement, entraînement.
06:18Exactement, entraînement. Là aujourd'hui, je suis en Espagne, à Madrid, on est en plein tournoi, on joue deux matchs par jour, on fait de grosses préparations.
06:26Bon ben, on vous souhaite tout le meilleur, en tout cas.
06:28Merci beaucoup à vous deux, merci Noémie Claret de Salesforce, et merci Sofiane Nomeyaoui, et puis bonne chance, on vous suivra forcément.

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